Titre : Le Moniteur de la Lozère : journal d'annonces
Auteur : Union républicaine (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Mende)
Date d'édition : 1938-09-08
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328188053
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 08 septembre 1938 08 septembre 1938
Description : 1938/09/08 (A14,N13). 1938/09/08 (A14,N13).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG48 Collection numérique : BIPFPIG48
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t53547056f
Source : Archives départementales de la Lozère, 1 PER 204
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/09/2023
SOIXANTE - QUATORZIEME ANNEE — Nu 13
JEUDI 8 SEPTEMBRE 1938
ABONNEMENTS :
Lozère et départements limitrophes 12 fr. 50
Autres départements 15 fr. 50
Compte postal : n° 251.09 Clermont-Ferrand
Directeur : Raymond D E R V A U X
Rédaction et Administration :
9, Allée des Soupirs — M E N D E
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Le Numéro : 30 centimes
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Journal Républicain Démocrate
Europe et Amérique
Depuis quelque temps, les chefs poli¬
tiques des Etats-Unis ne manquent
jamais l'occasion d'affirmer leur atta¬
chement à la paix mondiale. Tout der¬
nièrement, le secrétaire d'Etat, M. Cor-
dell Hull, marquait son désir de colla¬
borer activement avec les autres
puissances pour la défense de la paix
« dans les limites de notre tradition¬
nelle politique d'indépendance ».
En dépit de cette réserve', il recon¬
naissait que le splendide isolement a
fait son temps et qu'aucune nation n'est
assurée de se garantir contre le risque
de guerre.
Ajourd'hui, n'est pas neutre qui veut,
et cette vérité élémentaire commence
de faire son chemin dans l'opinion
américaine.
Par ailleurs, elle est traversée par un
courant anti-fasciste très puissant dont
l'existence s'explique par le fait que les
méthodes de gouvernement en honneur
dans les états totalitaires répugnent aux
traditions les mieux assises et aux préju¬
gés les plus vigoureux de l'homme amé¬
ricain.
Il suffirait de peu de chose pour l'en¬
traîner dans la lutte contre des régimes
que tout citoyen des Etats-Unis consi¬
dère comme une affreuse régression de
l'espèce humaine vers la barbarie.
Toutefois une hirondelle ne fait pas
le printemps et un discours ne définit
pas une politique. Prenons au sérieux
ces harangues et rapprochons-en ces
paroles prononcées par le Président
Roosevelt le 18 août : « Nous autres
Américains, nous ne sommes plus relé¬
gués sur des continents lointains où les
remous des controverses d'outre-mer
n'avaient pour nous ni intérêt ni danger.
Nos vastes ressources, la vigueur de
notre commerce et la force de notre
vitalité ont fait de nous un facteur vi¬
tal de paix mondiale. »
C'est la condamnation formelle de la
politique étrangère suivie par les Etats-
Unis depuis l'époque où le Sénat refusa
de ratifier le Traité de Versailles.
Dernière et décisive étape de l'évo¬
lution de M. Roosevelt, comme on l'a
bien compris avec amertume à Rome.
Mais le Président sera-t-il suivi par
le corps électoral l'an prochain ? Nous
ne pouvons que le souhaiter ardemment.
L'entente de Paris, Londres et Was-
hington est le grand espoir de la Paix.
DERVAUX
Verdon... Le monument commémorant
le débarquement en France des troupes
américaines a été solennellement inau¬
guré dimanche à la Pointe de Grave au
Verdon.
Voici un montage représentant M.
Georges Bonnet (à gauche) Ministre des
Affaires Etrangères et M. William Bullit
(à droite) ambassadeur des U. S. A. pro¬
nonçant leur discours.
En France...
Paris... En hutte aux critiques des
communistes, à la suite de l'accord
pour augmenter la production, la Fédé¬
ration cégetiste du sous-sol convoque
pour jeudi un conseil national.
Versailles... Trois cents ans après la
naissance du «Dauphin». Une messe
solennelle a été célébrée à Versailles en
mémoire du «Roi-Soleil».
Paris... Le gouvernement prend des
mesures de sécurité que commande la
situation internationale. Pour maintenir
à leurs effectifs complets, les troupes de
forteresse, des réservistes ont dû être
rappelés sous les drapeaux. Les permis¬
sionnaires, officiers et soldats ont reçu
l'ordre de rejoindre leurs garnisons. Vi¬
gilance et sang-froid. D'après les der¬
nières informations, la situation générale
paraît évoluer vers la détente.
Bordeaux... L'inauguration, à la Poin-
te-de-Grave du monument commémoratif
de l'intervention des Etats-Unis dans la
guerre a donné lieu à une grande mani¬
festation de sympathie franco-améri¬
caine.
Paris... Trois cent soixante athlètes
luttent au stade de Colombes pour les
titres de champion d'Europe. Le français
Joye est champion d'Europe du 400 mè¬
tres haies.
A l'Etranger...
Espagne... La lutte continue, acharnée,
sur le front de l'Ebre entre les nationa¬
listes et gouvernementaux.
Prague... Le problème des Sudètes. Les
représentants du parti allemand ont re¬
mis leur réponse au Président Benès sur
le troisième plan du cabinet tchécoslo¬
vaque. Le chef des Sudètes allemands,
Conrad Henlein a eu une entrevue avec
le chancelier allemand Adolf Hitler.
Nuremberg... Le « congrès de la gran¬
de Allemagne » s'est ouvert à Nuremberg,
sous la présidence du Fiihrer Hitler, qui
doit prononcer une proclamation dans
laquelle on espère connaître les vérita¬
bles intentions de l'Allemagne sur le
conflit Tchécoslovaque, dont dépend la
paix de l'Europe.
LA CONFIANCE
par Léon LABAUME
<2**
INAUGURATION DU MONUMENT AU ROI ALBERT A SAINTE-ADRESSE
Dimanche, à Sainte-Adresse, a eu lieu solennellement l'inauguration du
monument élevé au Roi Albert.
Voici une vue générale de la cérémonie.
JUe problème du blé
Après deux années d'une accalmie re¬
lative, due,, qu'on le veuille ou non, à la
réalisation de l'Office, le problème du
blé reprend actuellement une acuité nou¬
velle.
On peut toutefois affirmer qu'il ne se
présente plus de la même façon, surtout
pour les cultivateurs. Il prend, pour eux,
un caractère moins urgent, moins vital.
Quoique étant posé par le fait d'une ré¬
colte excédentaire, il ne leur fait pas
craindre cet effondrement des cours,
comme au beau temps de la « liberté »
chère à M. Flandin. Et c'est là un avan¬
tage justement apprécié par eux.
Ce problème est donc actuellement,
plus un problème de fonctionnement, de
répartition et d'organisation, pour l'Of¬
fice, qu'un problème du prix pour les
producteurs. La question des excédents
est plus une très grave difficulté, tou¬
jours pour l'office, qu'un danger direct
pour ces mêmes producteurs.
Alors ?... Pourra-t-on encore soutenir,
après cela, que l'Office ne joue pas le
grand rôle d'organisme de sécurité, de
garantie, à l'égard des producteurs, qui
lui était dévolu ?...
Nous ne le croyons pas. L'office est
plus solide que le pensent, en général,
ses adversaires. En somme, le problème
posé est celui des excédents. Dans La
Voix Paysanne, M. Mathé semble nier la
« menace » d'excédents. Il s'efforce de
démontrer que l'on a entrepris une cam¬
pagne destinée à faire « avaler » aux
producteurs l'idée d'une taxe de finance¬
ment et de défense du Marché du Blé.
Pour appuyer sa thèse, M. Mathé fait
ressortir le fait qu'en Afriaue du Nord,
paraît-il, la récolte sera de beaucoup in¬
férieure à celle annoncée (25' % envi¬
ron). Il oublie simplement de dire par
« qui » avait été annoncée cette récolte
et surtout que l'importance normale de
cette récolte (4.000.000 de quintaux en¬
viron) ne permet pas que la différence
entre une année déficitaire et une année
excédentaire, ait une quelconque réper¬
cussion sur le marché français.
Laissons donc là les arguments vrai¬
ment trop « simplistes » du député agrai¬
re de la deuxième circonscription de Di¬
jon et voyons les faits. Impossible de
nier une récolte plus forte que l'année
dernière, qui eut trois millions de quin¬
taux d'excédents pour une récolte de 72
millions de quintaux (avec l'Afrique du
Nord). Impossible de nier que la consom¬
mation ne dépasse plus en France 70
millions de quintaux (mouture et semen¬
ces).
Alors ?... Que la récolte 38 plafonne
entre 95 et 110 millions de quintaux, et
ce sont au minimum, 25, 30 ou 40 mil¬
lions de quintaux qu'il faudra résorber.
Et quiconque par avance, négligerait ou
aurait négligé ce problème, serait cou¬
pable d'impéritie.
Libre à M. Mathé d'être de ceux-là et
rendons justice à d'autres d'avoir regar¬
dé le problème en face. Ce oui ne veut
pas dire, certes, qu'on l'a résolu complè¬
tement de la meilleure façon.
^ Ce Journal est votre Journal
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" Moniteur de 1 a Lozère "
Les remèdes orthodoxes, les manipula¬
tions monétaires laissant l'économie du
pays indifférente, certains s'avisèrent
dernièrement qu'un argument d'ordre
psychologique pouvait fort bien expli¬
quer le ralentissement général des tran¬
sactions. Il s'agissait de la foi en nous-
même, de la confiance salvatrice, devant
provoquer le choc psychologique, tout
simplement.
Que n'y avait-on pensé plus tôt ?..
Il serait exact de constater que les po¬
liticiens utilisant cet argument, avaient
cessé de faire partie du gouvernement,
voire même de sa nouvelle majorité. Ce
serait, sans doute, polémiquer en vain,
que trouver blamable leur ancienne ges¬
tion, puisque suivant l'expression con¬
sacrée, leviers de commande en main, ils
n'avaient pas su eux-mêmes maintenir
ou insuffler la foi, après laquelle ils as¬
pirent désormais.
Le thème est le suivant : Le Français
n'a plus confiance dans ses destinées. Ti¬
ré à hue et à dia par les différents partis
politiques qui sollicitent ses suffrages et
qui lui promettent des félicités terres¬
tres, le contribuable constate que son
mal empire tous les jours. Ses soucis
augmentent en même temps que les im¬
pôts et la cherté de la vie. En bloc il
rend le gouvernement et les politiciens
responsables de ses malheurs. Que l'Etat
ne compte donc plus sur lui pour subve¬
nir aux charges des emprunts... Finis de
même les investissements rendus de plus
en plus onéreux par les lois sociales. Et
ainsi le Français grincheux et aigri thé¬
saurise ou expatrie ses capitaux.
Certes, de tels arguments, nous les
avons tous entendus. Convenons d'ail¬
leurs que les événements vus un peu su¬
perficiellement justifieraient les prémi¬
ces ci-dessus. Nous savons cependant que
le mal est plus profond et plus grave.
Qu'un certain nombre de Français
aient pu transférer leur fortune à l'é¬
tranger, cela est sans doute regrettable
et répréhe'nsible, Reconnaissons qu'en
fait seul le contrôle des changes per¬
mettrait d'obvier à une telle évasion.
Nous sommes unanimement fixés là-des¬
sus ; chaque gouvernement qui s'installe
menace de toutes les foudres légales les
spéculateurs contre le franc ; il fait vo¬
ter de nouveaux textes, ou ouvre des
instructions, les tribunaux sont saisis et
l'affaire s'éteint comme ' un fait divers
dont les péripéties seraient épuisées.
Quant aux milliards thésaurisés, il se¬
rait puéril d'en nier l'existence ; mais
de là à adopter les chiffres fantaisistes
publiés par les journaux, il y a certai¬
nement de la marge.
Constatons cependant que le montant
des dépôts des caisses d'épargne, qui eux
sont connus et vérifiables, est en pro¬
gression constante. Cette accumulation
d'avoirs modestes dans les caisses d'épar¬
gne, n'est elle pas de la part d'une fou¬
le d'épargnants, un magnifique témoi¬
gnage de confiance ?
Envisagé d'un point de vue très géné¬
ral; l'inactivité des capitaux se conçoit
et s'explique aisément. Le libéralisme
économique a permis de jumeler l'action
du capital et du travail en vue d'une pro¬
duction de plus en plus intensive. De là
sont nées toutes les industries florissan¬
tes dont les XIXe et XXe siècles peuvent
s'enorgueillir.
Avec les progrès des sciences appli¬
quées, c'est-à-dire du machinisme, le
le travail humain diminue, c'est un fait
de l'expérience quotidienne. Le nombre
de consommateurs décroît, car les chô¬
meurs, demi-chômeurs, salaires réduits
n'ont plus que des pouvoirs d'achat très
limités.
Les capitaux investis sont devenus peu
rentables ; car si les usines regorgent de
marchandises, les candidats acheteurs
continuent à les bouder. Les produits ne
se vendant plus ou s'écoulant de plus en
plus difficilement, les bénéfices dispa¬
raissent — Et quant aux capitaux dispo-
LE SALUT DES JEUNESSES HITLERIENNES A NUREMBERG.
L'AMITIE FRANCO - AMERICAINE
EXALTEE AU VERDON
LA SITUATION EXTERIEURE EST EXAMINEE AU CONSEIL DES MINISTRES
MM. Gentin, Patenôtre, Edouard Daladier, Georges Bonnet, Albert Sar-
raut, et Campinchi sortant de l'Elysée après l'important conseil consacré aux
Affaires Extérieures.
JEUDI 8 SEPTEMBRE 1938
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Journal Républicain Démocrate
Europe et Amérique
Depuis quelque temps, les chefs poli¬
tiques des Etats-Unis ne manquent
jamais l'occasion d'affirmer leur atta¬
chement à la paix mondiale. Tout der¬
nièrement, le secrétaire d'Etat, M. Cor-
dell Hull, marquait son désir de colla¬
borer activement avec les autres
puissances pour la défense de la paix
« dans les limites de notre tradition¬
nelle politique d'indépendance ».
En dépit de cette réserve', il recon¬
naissait que le splendide isolement a
fait son temps et qu'aucune nation n'est
assurée de se garantir contre le risque
de guerre.
Ajourd'hui, n'est pas neutre qui veut,
et cette vérité élémentaire commence
de faire son chemin dans l'opinion
américaine.
Par ailleurs, elle est traversée par un
courant anti-fasciste très puissant dont
l'existence s'explique par le fait que les
méthodes de gouvernement en honneur
dans les états totalitaires répugnent aux
traditions les mieux assises et aux préju¬
gés les plus vigoureux de l'homme amé¬
ricain.
Il suffirait de peu de chose pour l'en¬
traîner dans la lutte contre des régimes
que tout citoyen des Etats-Unis consi¬
dère comme une affreuse régression de
l'espèce humaine vers la barbarie.
Toutefois une hirondelle ne fait pas
le printemps et un discours ne définit
pas une politique. Prenons au sérieux
ces harangues et rapprochons-en ces
paroles prononcées par le Président
Roosevelt le 18 août : « Nous autres
Américains, nous ne sommes plus relé¬
gués sur des continents lointains où les
remous des controverses d'outre-mer
n'avaient pour nous ni intérêt ni danger.
Nos vastes ressources, la vigueur de
notre commerce et la force de notre
vitalité ont fait de nous un facteur vi¬
tal de paix mondiale. »
C'est la condamnation formelle de la
politique étrangère suivie par les Etats-
Unis depuis l'époque où le Sénat refusa
de ratifier le Traité de Versailles.
Dernière et décisive étape de l'évo¬
lution de M. Roosevelt, comme on l'a
bien compris avec amertume à Rome.
Mais le Président sera-t-il suivi par
le corps électoral l'an prochain ? Nous
ne pouvons que le souhaiter ardemment.
L'entente de Paris, Londres et Was-
hington est le grand espoir de la Paix.
DERVAUX
Verdon... Le monument commémorant
le débarquement en France des troupes
américaines a été solennellement inau¬
guré dimanche à la Pointe de Grave au
Verdon.
Voici un montage représentant M.
Georges Bonnet (à gauche) Ministre des
Affaires Etrangères et M. William Bullit
(à droite) ambassadeur des U. S. A. pro¬
nonçant leur discours.
En France...
Paris... En hutte aux critiques des
communistes, à la suite de l'accord
pour augmenter la production, la Fédé¬
ration cégetiste du sous-sol convoque
pour jeudi un conseil national.
Versailles... Trois cents ans après la
naissance du «Dauphin». Une messe
solennelle a été célébrée à Versailles en
mémoire du «Roi-Soleil».
Paris... Le gouvernement prend des
mesures de sécurité que commande la
situation internationale. Pour maintenir
à leurs effectifs complets, les troupes de
forteresse, des réservistes ont dû être
rappelés sous les drapeaux. Les permis¬
sionnaires, officiers et soldats ont reçu
l'ordre de rejoindre leurs garnisons. Vi¬
gilance et sang-froid. D'après les der¬
nières informations, la situation générale
paraît évoluer vers la détente.
Bordeaux... L'inauguration, à la Poin-
te-de-Grave du monument commémoratif
de l'intervention des Etats-Unis dans la
guerre a donné lieu à une grande mani¬
festation de sympathie franco-améri¬
caine.
Paris... Trois cent soixante athlètes
luttent au stade de Colombes pour les
titres de champion d'Europe. Le français
Joye est champion d'Europe du 400 mè¬
tres haies.
A l'Etranger...
Espagne... La lutte continue, acharnée,
sur le front de l'Ebre entre les nationa¬
listes et gouvernementaux.
Prague... Le problème des Sudètes. Les
représentants du parti allemand ont re¬
mis leur réponse au Président Benès sur
le troisième plan du cabinet tchécoslo¬
vaque. Le chef des Sudètes allemands,
Conrad Henlein a eu une entrevue avec
le chancelier allemand Adolf Hitler.
Nuremberg... Le « congrès de la gran¬
de Allemagne » s'est ouvert à Nuremberg,
sous la présidence du Fiihrer Hitler, qui
doit prononcer une proclamation dans
laquelle on espère connaître les vérita¬
bles intentions de l'Allemagne sur le
conflit Tchécoslovaque, dont dépend la
paix de l'Europe.
LA CONFIANCE
par Léon LABAUME
<2**
INAUGURATION DU MONUMENT AU ROI ALBERT A SAINTE-ADRESSE
Dimanche, à Sainte-Adresse, a eu lieu solennellement l'inauguration du
monument élevé au Roi Albert.
Voici une vue générale de la cérémonie.
JUe problème du blé
Après deux années d'une accalmie re¬
lative, due,, qu'on le veuille ou non, à la
réalisation de l'Office, le problème du
blé reprend actuellement une acuité nou¬
velle.
On peut toutefois affirmer qu'il ne se
présente plus de la même façon, surtout
pour les cultivateurs. Il prend, pour eux,
un caractère moins urgent, moins vital.
Quoique étant posé par le fait d'une ré¬
colte excédentaire, il ne leur fait pas
craindre cet effondrement des cours,
comme au beau temps de la « liberté »
chère à M. Flandin. Et c'est là un avan¬
tage justement apprécié par eux.
Ce problème est donc actuellement,
plus un problème de fonctionnement, de
répartition et d'organisation, pour l'Of¬
fice, qu'un problème du prix pour les
producteurs. La question des excédents
est plus une très grave difficulté, tou¬
jours pour l'office, qu'un danger direct
pour ces mêmes producteurs.
Alors ?... Pourra-t-on encore soutenir,
après cela, que l'Office ne joue pas le
grand rôle d'organisme de sécurité, de
garantie, à l'égard des producteurs, qui
lui était dévolu ?...
Nous ne le croyons pas. L'office est
plus solide que le pensent, en général,
ses adversaires. En somme, le problème
posé est celui des excédents. Dans La
Voix Paysanne, M. Mathé semble nier la
« menace » d'excédents. Il s'efforce de
démontrer que l'on a entrepris une cam¬
pagne destinée à faire « avaler » aux
producteurs l'idée d'une taxe de finance¬
ment et de défense du Marché du Blé.
Pour appuyer sa thèse, M. Mathé fait
ressortir le fait qu'en Afriaue du Nord,
paraît-il, la récolte sera de beaucoup in¬
férieure à celle annoncée (25' % envi¬
ron). Il oublie simplement de dire par
« qui » avait été annoncée cette récolte
et surtout que l'importance normale de
cette récolte (4.000.000 de quintaux en¬
viron) ne permet pas que la différence
entre une année déficitaire et une année
excédentaire, ait une quelconque réper¬
cussion sur le marché français.
Laissons donc là les arguments vrai¬
ment trop « simplistes » du député agrai¬
re de la deuxième circonscription de Di¬
jon et voyons les faits. Impossible de
nier une récolte plus forte que l'année
dernière, qui eut trois millions de quin¬
taux d'excédents pour une récolte de 72
millions de quintaux (avec l'Afrique du
Nord). Impossible de nier que la consom¬
mation ne dépasse plus en France 70
millions de quintaux (mouture et semen¬
ces).
Alors ?... Que la récolte 38 plafonne
entre 95 et 110 millions de quintaux, et
ce sont au minimum, 25, 30 ou 40 mil¬
lions de quintaux qu'il faudra résorber.
Et quiconque par avance, négligerait ou
aurait négligé ce problème, serait cou¬
pable d'impéritie.
Libre à M. Mathé d'être de ceux-là et
rendons justice à d'autres d'avoir regar¬
dé le problème en face. Ce oui ne veut
pas dire, certes, qu'on l'a résolu complè¬
tement de la meilleure façon.
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Les remèdes orthodoxes, les manipula¬
tions monétaires laissant l'économie du
pays indifférente, certains s'avisèrent
dernièrement qu'un argument d'ordre
psychologique pouvait fort bien expli¬
quer le ralentissement général des tran¬
sactions. Il s'agissait de la foi en nous-
même, de la confiance salvatrice, devant
provoquer le choc psychologique, tout
simplement.
Que n'y avait-on pensé plus tôt ?..
Il serait exact de constater que les po¬
liticiens utilisant cet argument, avaient
cessé de faire partie du gouvernement,
voire même de sa nouvelle majorité. Ce
serait, sans doute, polémiquer en vain,
que trouver blamable leur ancienne ges¬
tion, puisque suivant l'expression con¬
sacrée, leviers de commande en main, ils
n'avaient pas su eux-mêmes maintenir
ou insuffler la foi, après laquelle ils as¬
pirent désormais.
Le thème est le suivant : Le Français
n'a plus confiance dans ses destinées. Ti¬
ré à hue et à dia par les différents partis
politiques qui sollicitent ses suffrages et
qui lui promettent des félicités terres¬
tres, le contribuable constate que son
mal empire tous les jours. Ses soucis
augmentent en même temps que les im¬
pôts et la cherté de la vie. En bloc il
rend le gouvernement et les politiciens
responsables de ses malheurs. Que l'Etat
ne compte donc plus sur lui pour subve¬
nir aux charges des emprunts... Finis de
même les investissements rendus de plus
en plus onéreux par les lois sociales. Et
ainsi le Français grincheux et aigri thé¬
saurise ou expatrie ses capitaux.
Certes, de tels arguments, nous les
avons tous entendus. Convenons d'ail¬
leurs que les événements vus un peu su¬
perficiellement justifieraient les prémi¬
ces ci-dessus. Nous savons cependant que
le mal est plus profond et plus grave.
Qu'un certain nombre de Français
aient pu transférer leur fortune à l'é¬
tranger, cela est sans doute regrettable
et répréhe'nsible, Reconnaissons qu'en
fait seul le contrôle des changes per¬
mettrait d'obvier à une telle évasion.
Nous sommes unanimement fixés là-des¬
sus ; chaque gouvernement qui s'installe
menace de toutes les foudres légales les
spéculateurs contre le franc ; il fait vo¬
ter de nouveaux textes, ou ouvre des
instructions, les tribunaux sont saisis et
l'affaire s'éteint comme ' un fait divers
dont les péripéties seraient épuisées.
Quant aux milliards thésaurisés, il se¬
rait puéril d'en nier l'existence ; mais
de là à adopter les chiffres fantaisistes
publiés par les journaux, il y a certai¬
nement de la marge.
Constatons cependant que le montant
des dépôts des caisses d'épargne, qui eux
sont connus et vérifiables, est en pro¬
gression constante. Cette accumulation
d'avoirs modestes dans les caisses d'épar¬
gne, n'est elle pas de la part d'une fou¬
le d'épargnants, un magnifique témoi¬
gnage de confiance ?
Envisagé d'un point de vue très géné¬
ral; l'inactivité des capitaux se conçoit
et s'explique aisément. Le libéralisme
économique a permis de jumeler l'action
du capital et du travail en vue d'une pro¬
duction de plus en plus intensive. De là
sont nées toutes les industries florissan¬
tes dont les XIXe et XXe siècles peuvent
s'enorgueillir.
Avec les progrès des sciences appli¬
quées, c'est-à-dire du machinisme, le
le travail humain diminue, c'est un fait
de l'expérience quotidienne. Le nombre
de consommateurs décroît, car les chô¬
meurs, demi-chômeurs, salaires réduits
n'ont plus que des pouvoirs d'achat très
limités.
Les capitaux investis sont devenus peu
rentables ; car si les usines regorgent de
marchandises, les candidats acheteurs
continuent à les bouder. Les produits ne
se vendant plus ou s'écoulant de plus en
plus difficilement, les bénéfices dispa¬
raissent — Et quant aux capitaux dispo-
LE SALUT DES JEUNESSES HITLERIENNES A NUREMBERG.
L'AMITIE FRANCO - AMERICAINE
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