Titre : Le Moniteur de la Lozère : journal d'annonces
Auteur : Union républicaine (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Mende)
Date d'édition : 1871-01-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328188053
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 janvier 1871 15 janvier 1871
Description : 1871/01/15 (A8,N3). 1871/01/15 (A8,N3).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG48 Collection numérique : BIPFPIG48
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t53546867p
Source : Archives départementales de la Lozère, 1 PER 204
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/09/2023
DE
ET DE LA DÉFENSE NATIONALE.
UR
JOURNAL DE L'UNION
PRIX D ABONNEMENT :
Menti; . on an, 10 fr. ; six mois, 5 fr. 50 o. ; trois mois, 3 fr. ; dans
le département . «a an, 11 fr. ; six mois, 6 fr. ; trois mois, 3 fr.
50 o. ; hors du département : un an, 12 fr. ; six mois, 6 fr. 50 c. ;
trois mois, 4 fr. — Chaque exemplaire séparé, 25 c.
M. HAVAS, rue Jean-Jaoques-Rousseau , 3 , et MM. LAFFITTE ,
BULLIER et C1*, place de la Bourse, 8, sont seuls chargés, à Pans,
de recevoir les annonces pour le Moniteur de la Lozère-
8me ANNEE
N° 3
Dïiritiiiolio, 15 janvier 1871.
PRIX DE* INSERTIONS :
Anhoncea judiciaires, 20 c. la ligne; diverses, 25 c. ; réclames,
c. — Le prix des insertions peu être exigé à l'avance.
Les annonces ordinaires doivent être remises le jeudi avant midi. Si
les annonces sont longues'ou si elles présentent des difficultés d'exé¬
cution , l'imprimeur se réserve de demander le temps qu'il jugera
nécessaire pour faire la planche.
On s'abonne: chez M"' Veuve Camille IGNON, à Mende ; DALL O
à Marvejols ; LOMBARD, à Florac.
Mende, le 15 janvier 1871.
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE.
Dépêches Télégraphiques.
Bordeaux , le 7 janvier 1871, à S h 10 s.
Intérieur à préfets etc.
Hier, l'ennemi a attaqué nos positions à Vil-
lechauvo/Villeporcher et. Saint Cyr et ad'abord
forcé la ligne jusqu'à Neuville. Nos troupes
ont repris l'offensive , réoccupé toutes leurs
positions, et sont entrées à la nuit, à
Saint-Amand. L'ennemi s'est retiré vers Ven¬
dôme, laissant de nombreux blessés et prison¬
niers, et paraît avoir beaucoup souffert.
Sur la ligne du Mans, l'ennemi a réoccupé
la position de La Fourche et menace de nouveau
Nogent-IeRotrou.
Près du Havre, une reconnaissance a paru
à Gaineville, a lancé quelques obus sur le vil¬
lage et a été repoussée par des mobilisés de la
Seine-Inférieure.
Les Prussiens ont levé le siège de Langres ;
ils sont revenus à Auxerre hier vers midi.
Bordeaux, le 8 janvier 1871.
Intérieur à Préfets et Sous-Préfets.
D'après rapport d'ensemble sur la journée
du 6, le général Jouffroy a dû abandonner
quelques; positions sur le Loir, pendant que le
général Curten repoussait l'ennemi. Hier, de
grandes forces ont attaqué nos avant-postes dans
les environs de Vendôme. Il y a eu vers Ville-
forchette une petite rencontre où nous avons
fait des prisonniers; quelques mobiles de l'I¬
sère ont manqué à l'appel.
Des excursions de cavalerie ennemie sont
signalées dan? l'Eure.
Bordeaux, le 9 janvier 1871, A h. S m. s.
Intérieur, à préfets etc.
Quelques cavaliers ont paru à Mortagne.Nos,
avant-postes oui été attaqués sur la route de Bel-
lême à Nogenl. Vers 2 heures, l'ennemi, après '
avoir fait un feirviolent d'artillerie, s'est retiré
poursuivi près de deux heures par nos mobi¬
lisés, laissant 11 prisonniers.
Le 7, Garibaldiens attaqués près de Semur
à Chevigny, Millery ont repoussé l'ennemi sur
route de Montbout avec quelques pertes.
Bordeaux, le 9 janvier 1871, â 11 h 30 m. s.
Le Ministre de l'Intérieur à MM. les Préfets.
Les troupes de Château-Renault ont été hier
très-violemment attaquées sur la ligne de St-
Cyr-du-Gault à Authon.
Toutes nos positions ont été conservées, à
l'exception du village d'Authon.
Un engagement paraît avoir eu lieu en
même temps sur la ligne de Bretagne, près du
Theil.
Les détails manquent sur ces deux combats.
Nous recevons de l'armée de l'Est les nou¬
velles suivantes. Nous les donnons telles qu'el¬
les nous parviennent à l'instant même;
Rougemont, 9 janvier, 7. h. AO m. s.
« La bataille finit à 7 heures — la nuit
» seule nous empêche d'estimer l'importance
» de notre victoire. — Le général en chef cou-
» che au centre du champ de bataille et toutes
» les positions assignées à l'armée pour ce soir
» par l'ordre général de marche d'hier, sont
» occupées par elles
» Villerxexel, clef de la position, à été enle-
» vé aux cris de Vive la France l Vive la Re-
» publique!—A demain les résultats. »
Commissaire délégué à Steenakers, directeur
général des télégraphes.
Paris, 10 h. 1 m. matin.
Enfin lq neige disparue. Un de vos pigeons
nous est arrivé le 8 janvier au soir, apportant
les dépêches officielles de la 2me série, nos 35,
36, 37 et 38, et les dépêches privées microsco¬
piques de la page 1 à 63 de la 2me série, de
1 bis à 14 bis. Nous sommes heureux des
bonnes et nombreuses nouvelles apportées par
votre messager ; à l'heure qu'il est, nous dé¬
chiffrons encore. Les prussiens presses, bom¬
bardent Issy, Vanvres èt un peu Montrouge.
Les obus tombent sur le Panthéon, l'Odéon,
St-Sulpice et dans la rue de Babylone. La po¬
pulation est admirable. Aucun effroi ; les nou¬
velles apportées par votre pigeon et connues le
9 par les jouimaux, redoublent tous les cou¬
rages.
Vive la République !
Léveillé, chef cabinet, administration télé¬
graphique, à Steenakers, directeur
général.
Paris, 10 janvier.
Bombardement a faibli, sauf pendant la nuit.
Obus nombreux sur le quartier St-Jacques.
Population raffermie par heureuses nouvelles
de la province, et plus de 30,000 dépêches pri¬
vées arrivées par votre pigeon, supporte l'é¬
preuve sans broncher.
Le Gambetta vous porte des remercie¬
ments.
Vive Paris, vive la France, vive la Répu¬
blique.
Bordeaux, 11 janvier 1871, à 12 h. soir.
Le ballon le Gambetta, parti hier soir de
Paris et tombé dans la Nièvre, près Glamecy,
nous apporte les trois dépêches suivantes :
Au Gouvernement Bordeaux.
Le rapport militaire du 9 au soir dit : Plu¬
sieurs engagements ont eu lieu hier vers Mal¬
maison. Ce matin l'ennemi a redoublé pour la
quatrième fois sa tentative contre Maison-Cro-
chard, du poste Carrières à la gauche de Rueil.
Les mobilisés de la Loire-Inférieure et de
l'Aisne ont repoussé l'ennemi en lui faisant
éprouver des pertes sérieuses. Les abords du
Panthéon et le neuvième Secteur ont reçu cette
nuit beaucoup d'obus dont plus de trente du
.plus gros calibre..
L'hospice de la Pitié a été atteint ; une femme
y a été tuée. Les malades dffine salle ont dû
être évacués dans une cave ; le Val-de-Grâce
a été également bombardé. L'ennemi, semble
prendre pour objectif les établissements hos¬
pitaliers de Paris, montrant une fois, par ses
procédés odieux, son mépris pour les lois de la
guerre et de l'humanité. Pendant la nuit et
vers le point du jour les prussiens ont tiré à
toute volée sur la ville. Le bombardement con¬
tinue sur les forts du Sud ; il s'est fait aujour¬
d'hui, avec moins de violence que les jours
précédents. Des renseignements exacts évaluent
à 2,000 le nombre des obus tombés celte nuit
dans l'intérieur de Paris ; quelques femmes et
des enfants ont été tués ou blessés.
Les nouvelles apportées hier, par un pigeon,
ont produit un effet immense; la population
de Paris est animée, plus que jamais, des sen¬
timents et de la résolution d'une résistance
opiniâtre.
Bordeaux, Il janvier, 3 h. 20 soir.
Intérieur à Préfets etc.
Les armées de Frédéric-Charles et de
Mecklembourg ont redoublé d'efforts hier dans
leurs attaques contre l'armée du général
Changy. Pressées de tous côtés, nos troupes
ont du se retirer sur les positions définitives
qui leur avaient été assignées à l'avance. L'ac¬
tion a été des plus vives à Montfort, à Cham¬
pagne, à Parignan-l'Evêque, à Jupilles, à Cha-
nol; sur ce dernier point, la brigade Ribel,
après une vive résistance de plus de 6 heures,
a dû abandonner le village à l'ennemi. Nous
avons fait des pertes sensibles; mais l'ennemi a
plus souffert que nous de l'aveu des prison¬
niers faits sur plusieurs points.
Le général Bourbaki a télégraphié cette nuit.
La n'ui t dernière a été passée à expidser l'en¬
nemi de celles des maisons de Villers-Sexel,
dont il nous disputait la possession. Ce matin,
les derniers ennemis évacuaient cette ville, ou
se constituaient prisonniers. Ceux qui m'ont
été amenés sont de nationalité prussienne. A
plus tard les détails circonstanciés sur l'enlève¬
ment des positions que j'avais, prescrit d'oc¬
cuper.
Mardi, li h. du soir.
Rapport militaire dit : Reconnaissances
faites, avant-postes prussiens avoisinant Rail-
Way, Strasbourg, assaillies par fusillade, char¬
gèrent baïonnette, ennemi qui s'enfuit.
Maisons occupées par prussiens, continuant
tirer, refusant de se rendre, furent minées ;
prussiens sautèrent avec maisons. Avons eu 7
blessés. Autres reconnaissances simultané¬
ment, Clamart pour détruire travaux, ennemis
au moulin de Pierre; opération complètement"
réussie. Nos troupes qui ont amené quelques
prisonniers, ont eu 1 mort et 3 blessés. Bom¬
bardement continue aujourd'hui, moins vio¬
lent, contre forts Yanvres, Montrouge, mais
plus violent contre fort Issy. Le 6e, 7e, 8e et 9e
secteurs, ont reçu quelques obus. Nos batteries
répondent vigoureusement.
Journal Officiel dit : Pendant nuit dimanche,
mardi, obus prussiens ont atteint plusieurs
hôpitaux, ambulances, écoles, musées, église
St-Sulpice, Sorbonce, Yal-de-Grâce ; nom¬
breuses maisons particulières. Renseignements
particuliers : on entend ce soir violente canon¬
nade; on assure prussiens recommencent d'en¬
voyer obus à toute volée sur quartiers rive
gauche.
Bordeaux, le 12 janvier 1871 à 6 h. 15 m. s.
• Intérieur à MM. les Préfets etc.
Nous vous communiquons deux dépêches du
général Changy parvenues dans la journée. —
■Le Mans, 12 janvier. 9 h. 40 m. soir. Général
Changy à guerre. —Nos positions étaient bon¬
nes hier au soir sauf à la Tuilerie où des mobi¬
lisés de Bretagne ont en se débandant entraîné
l'abandon des positions occupées sur rive gau¬
che de l'Huisne. Le vice-amiral Jauré-Guibérry
et les antres généi'aux croient que la retraite est
commandée par les circontances je m'y résigne
maisle cœur me saigne.
Le Mans 12 h. 45 m. soir. — Général Chan¬
gy à guerre. — Nous avons commencé notre
mouvement de retraite que j'organise de ma¬
nière à occuper avec mes divers corps la ligne
de les y reconstituer et reprendre mes
opérations.
Bordeaux le 12 janvier 1871, à 3 h. 30 m. s.
Intérieur à MM. les Préfets etc.
Hier un nouveau combat a eu lieu presque
sous les murs de Mans. L'ennemi nous a atta¬
qués sur toute la ligne. Le général Jauré Gui-
bérry s'est solidement maintenu sur la rive
droite de L'huisne. Le général de Colombe
s'est battu 6 h. avec acharnement sur le pla¬
teau d'Anvours. Le général Gongeard a eu son
cheval percé de six balles. Nos positions au des¬
sous de Changé et sur la roule de Parigné ont
été conservées. Toutes les positions ontété main¬
tenues excepté la Tuilerie enlevée à la nuit par
retour offensif de l'ennemi. — Nous avons fait
des prisonniers, ils évaluent l'ensemble des
forces allemandes engagées ou en réserve à
180,000 hommes. Les pertes de part et d'autre
mal connues encore sont sérieuses. De notre
côté deux colonels grièvement blessés.
LE Siècle ET LE GÉNÉRAL TROCHU.
Le Siècle du 4 janvier a inséré
dans ses colonnes une insinuation
infâme contre le général Trochu. Il
faut qu'il connaisse bien peu ce
noble cœur, qui a toujours mis
l'honnêteté au-dessus de la gloire
et des honneurs, pour imprimer
les lignes suivantes :
e: Ceux qui ne regardent pas le
général Trochu comme inférieur à
sa tâche ne se font pas faute de lui
prêter des vues criminelles. Selon
ceux-ci, le gouverneur de Paris ne
viserait qu'à sauver les apparences,
qu'à faire exécuter des semblants
de bataille et des semblants de sor¬
tie, qu'à user ainsi les munitions et
les forces, jusqu'au jour où, les
mobiles n'ayant rien à mettre dans
leurs chassepots , on serait heureux
de transiger avec la Prusse moyen¬
nant une restauration du comte de
Paris , petit-neveu du roi Guillaume
comme chacun sait, 3>
Ce langage est imprudent et odieux.
Ne le dirait-on pas inspiré par
Bismark pour affaiblir la défense
nationale ?
Je connais le général Trochu et
j'affirme qu'il est digne de comman¬
der les armées de la République.
J'ai entendu, dans des conversations
intimes, sa parole si nette s'exalter
jusqu'à l'enthousiasme pour tout ce
qui est juste grand et généreux ,
et flétrir tout ce qui est bas etser-
vile. Ses actes ont toujours été à la
hauteur de ses paroles; ils ont tous
été inspirés par le sentiment du de¬
voir et de l'honneur.
Non jamais la pensée de trahir la
République ne pourra germer dans
l'esprit de ce grand citoyen que
Jules Favre, dans une de ses élo¬
quentes proclamations, compare à
Tu renne.
Il n'y a, parmi les républicains,
que les bandes qui ont pour chefs
les Blanqui et les Flourens, ces
épileptiques de la révolution , qui
puissent prendre au sérieux les ac¬
cusations dirigées contre Trochu.
Le Réveil a blâmé énergiquement
leurs menées coupables ; et M. De-
lescluze, son rédacteur en chef, est
certes un républicain sincère qui
est animé du plus pur patriotisme.
Le bon sens de l'héroïque popula¬
tion de Paris proteste hautement
contre le blâme que quelques misé¬
rables ont essayé d'infliger à son
général.
Voici ce que je lis dans une cor¬
respondance parisienne du 28 dé¬
cembre ; cc Jeudi soir un crieur au-
jo nonçait sur le boulevard Mont-
33 martre un ignoble pamphlet inli-
d tulé : Le général Trochu mis à
d nu et dévoilé. Le public, dans un
» mouvement unanime d'indigna-
» tion, a saisi l'homme au collet et
d l'a conduit au poste. Voilà une
33 bonne et prompte justice, préfé-
33 rable à toutes les poursuites et à
33 tous les jugements , même les
33 mieux motivés. 3>
Gomme cet ambassadeur, à qui
l'on demandait ; Qui répondra de
vos engagements ? Trochu peut ré¬
pondre fièrement ; C'est moi qui n'ai
jamais menti !
Jules Favre , Trochu et Gambetta
resteront unis dans la bonne comme
ET DE LA DÉFENSE NATIONALE.
UR
JOURNAL DE L'UNION
PRIX D ABONNEMENT :
Menti; . on an, 10 fr. ; six mois, 5 fr. 50 o. ; trois mois, 3 fr. ; dans
le département . «a an, 11 fr. ; six mois, 6 fr. ; trois mois, 3 fr.
50 o. ; hors du département : un an, 12 fr. ; six mois, 6 fr. 50 c. ;
trois mois, 4 fr. — Chaque exemplaire séparé, 25 c.
M. HAVAS, rue Jean-Jaoques-Rousseau , 3 , et MM. LAFFITTE ,
BULLIER et C1*, place de la Bourse, 8, sont seuls chargés, à Pans,
de recevoir les annonces pour le Moniteur de la Lozère-
8me ANNEE
N° 3
Dïiritiiiolio, 15 janvier 1871.
PRIX DE* INSERTIONS :
Anhoncea judiciaires, 20 c. la ligne; diverses, 25 c. ; réclames,
c. — Le prix des insertions peu être exigé à l'avance.
Les annonces ordinaires doivent être remises le jeudi avant midi. Si
les annonces sont longues'ou si elles présentent des difficultés d'exé¬
cution , l'imprimeur se réserve de demander le temps qu'il jugera
nécessaire pour faire la planche.
On s'abonne: chez M"' Veuve Camille IGNON, à Mende ; DALL O
à Marvejols ; LOMBARD, à Florac.
Mende, le 15 janvier 1871.
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE.
Dépêches Télégraphiques.
Bordeaux , le 7 janvier 1871, à S h 10 s.
Intérieur à préfets etc.
Hier, l'ennemi a attaqué nos positions à Vil-
lechauvo/Villeporcher et. Saint Cyr et ad'abord
forcé la ligne jusqu'à Neuville. Nos troupes
ont repris l'offensive , réoccupé toutes leurs
positions, et sont entrées à la nuit, à
Saint-Amand. L'ennemi s'est retiré vers Ven¬
dôme, laissant de nombreux blessés et prison¬
niers, et paraît avoir beaucoup souffert.
Sur la ligne du Mans, l'ennemi a réoccupé
la position de La Fourche et menace de nouveau
Nogent-IeRotrou.
Près du Havre, une reconnaissance a paru
à Gaineville, a lancé quelques obus sur le vil¬
lage et a été repoussée par des mobilisés de la
Seine-Inférieure.
Les Prussiens ont levé le siège de Langres ;
ils sont revenus à Auxerre hier vers midi.
Bordeaux, le 8 janvier 1871.
Intérieur à Préfets et Sous-Préfets.
D'après rapport d'ensemble sur la journée
du 6, le général Jouffroy a dû abandonner
quelques; positions sur le Loir, pendant que le
général Curten repoussait l'ennemi. Hier, de
grandes forces ont attaqué nos avant-postes dans
les environs de Vendôme. Il y a eu vers Ville-
forchette une petite rencontre où nous avons
fait des prisonniers; quelques mobiles de l'I¬
sère ont manqué à l'appel.
Des excursions de cavalerie ennemie sont
signalées dan? l'Eure.
Bordeaux, le 9 janvier 1871, A h. S m. s.
Intérieur, à préfets etc.
Quelques cavaliers ont paru à Mortagne.Nos,
avant-postes oui été attaqués sur la route de Bel-
lême à Nogenl. Vers 2 heures, l'ennemi, après '
avoir fait un feirviolent d'artillerie, s'est retiré
poursuivi près de deux heures par nos mobi¬
lisés, laissant 11 prisonniers.
Le 7, Garibaldiens attaqués près de Semur
à Chevigny, Millery ont repoussé l'ennemi sur
route de Montbout avec quelques pertes.
Bordeaux, le 9 janvier 1871, â 11 h 30 m. s.
Le Ministre de l'Intérieur à MM. les Préfets.
Les troupes de Château-Renault ont été hier
très-violemment attaquées sur la ligne de St-
Cyr-du-Gault à Authon.
Toutes nos positions ont été conservées, à
l'exception du village d'Authon.
Un engagement paraît avoir eu lieu en
même temps sur la ligne de Bretagne, près du
Theil.
Les détails manquent sur ces deux combats.
Nous recevons de l'armée de l'Est les nou¬
velles suivantes. Nous les donnons telles qu'el¬
les nous parviennent à l'instant même;
Rougemont, 9 janvier, 7. h. AO m. s.
« La bataille finit à 7 heures — la nuit
» seule nous empêche d'estimer l'importance
» de notre victoire. — Le général en chef cou-
» che au centre du champ de bataille et toutes
» les positions assignées à l'armée pour ce soir
» par l'ordre général de marche d'hier, sont
» occupées par elles
» Villerxexel, clef de la position, à été enle-
» vé aux cris de Vive la France l Vive la Re-
» publique!—A demain les résultats. »
Commissaire délégué à Steenakers, directeur
général des télégraphes.
Paris, 10 h. 1 m. matin.
Enfin lq neige disparue. Un de vos pigeons
nous est arrivé le 8 janvier au soir, apportant
les dépêches officielles de la 2me série, nos 35,
36, 37 et 38, et les dépêches privées microsco¬
piques de la page 1 à 63 de la 2me série, de
1 bis à 14 bis. Nous sommes heureux des
bonnes et nombreuses nouvelles apportées par
votre messager ; à l'heure qu'il est, nous dé¬
chiffrons encore. Les prussiens presses, bom¬
bardent Issy, Vanvres èt un peu Montrouge.
Les obus tombent sur le Panthéon, l'Odéon,
St-Sulpice et dans la rue de Babylone. La po¬
pulation est admirable. Aucun effroi ; les nou¬
velles apportées par votre pigeon et connues le
9 par les jouimaux, redoublent tous les cou¬
rages.
Vive la République !
Léveillé, chef cabinet, administration télé¬
graphique, à Steenakers, directeur
général.
Paris, 10 janvier.
Bombardement a faibli, sauf pendant la nuit.
Obus nombreux sur le quartier St-Jacques.
Population raffermie par heureuses nouvelles
de la province, et plus de 30,000 dépêches pri¬
vées arrivées par votre pigeon, supporte l'é¬
preuve sans broncher.
Le Gambetta vous porte des remercie¬
ments.
Vive Paris, vive la France, vive la Répu¬
blique.
Bordeaux, 11 janvier 1871, à 12 h. soir.
Le ballon le Gambetta, parti hier soir de
Paris et tombé dans la Nièvre, près Glamecy,
nous apporte les trois dépêches suivantes :
Au Gouvernement Bordeaux.
Le rapport militaire du 9 au soir dit : Plu¬
sieurs engagements ont eu lieu hier vers Mal¬
maison. Ce matin l'ennemi a redoublé pour la
quatrième fois sa tentative contre Maison-Cro-
chard, du poste Carrières à la gauche de Rueil.
Les mobilisés de la Loire-Inférieure et de
l'Aisne ont repoussé l'ennemi en lui faisant
éprouver des pertes sérieuses. Les abords du
Panthéon et le neuvième Secteur ont reçu cette
nuit beaucoup d'obus dont plus de trente du
.plus gros calibre..
L'hospice de la Pitié a été atteint ; une femme
y a été tuée. Les malades dffine salle ont dû
être évacués dans une cave ; le Val-de-Grâce
a été également bombardé. L'ennemi, semble
prendre pour objectif les établissements hos¬
pitaliers de Paris, montrant une fois, par ses
procédés odieux, son mépris pour les lois de la
guerre et de l'humanité. Pendant la nuit et
vers le point du jour les prussiens ont tiré à
toute volée sur la ville. Le bombardement con¬
tinue sur les forts du Sud ; il s'est fait aujour¬
d'hui, avec moins de violence que les jours
précédents. Des renseignements exacts évaluent
à 2,000 le nombre des obus tombés celte nuit
dans l'intérieur de Paris ; quelques femmes et
des enfants ont été tués ou blessés.
Les nouvelles apportées hier, par un pigeon,
ont produit un effet immense; la population
de Paris est animée, plus que jamais, des sen¬
timents et de la résolution d'une résistance
opiniâtre.
Bordeaux, Il janvier, 3 h. 20 soir.
Intérieur à Préfets etc.
Les armées de Frédéric-Charles et de
Mecklembourg ont redoublé d'efforts hier dans
leurs attaques contre l'armée du général
Changy. Pressées de tous côtés, nos troupes
ont du se retirer sur les positions définitives
qui leur avaient été assignées à l'avance. L'ac¬
tion a été des plus vives à Montfort, à Cham¬
pagne, à Parignan-l'Evêque, à Jupilles, à Cha-
nol; sur ce dernier point, la brigade Ribel,
après une vive résistance de plus de 6 heures,
a dû abandonner le village à l'ennemi. Nous
avons fait des pertes sensibles; mais l'ennemi a
plus souffert que nous de l'aveu des prison¬
niers faits sur plusieurs points.
Le général Bourbaki a télégraphié cette nuit.
La n'ui t dernière a été passée à expidser l'en¬
nemi de celles des maisons de Villers-Sexel,
dont il nous disputait la possession. Ce matin,
les derniers ennemis évacuaient cette ville, ou
se constituaient prisonniers. Ceux qui m'ont
été amenés sont de nationalité prussienne. A
plus tard les détails circonstanciés sur l'enlève¬
ment des positions que j'avais, prescrit d'oc¬
cuper.
Mardi, li h. du soir.
Rapport militaire dit : Reconnaissances
faites, avant-postes prussiens avoisinant Rail-
Way, Strasbourg, assaillies par fusillade, char¬
gèrent baïonnette, ennemi qui s'enfuit.
Maisons occupées par prussiens, continuant
tirer, refusant de se rendre, furent minées ;
prussiens sautèrent avec maisons. Avons eu 7
blessés. Autres reconnaissances simultané¬
ment, Clamart pour détruire travaux, ennemis
au moulin de Pierre; opération complètement"
réussie. Nos troupes qui ont amené quelques
prisonniers, ont eu 1 mort et 3 blessés. Bom¬
bardement continue aujourd'hui, moins vio¬
lent, contre forts Yanvres, Montrouge, mais
plus violent contre fort Issy. Le 6e, 7e, 8e et 9e
secteurs, ont reçu quelques obus. Nos batteries
répondent vigoureusement.
Journal Officiel dit : Pendant nuit dimanche,
mardi, obus prussiens ont atteint plusieurs
hôpitaux, ambulances, écoles, musées, église
St-Sulpice, Sorbonce, Yal-de-Grâce ; nom¬
breuses maisons particulières. Renseignements
particuliers : on entend ce soir violente canon¬
nade; on assure prussiens recommencent d'en¬
voyer obus à toute volée sur quartiers rive
gauche.
Bordeaux, le 12 janvier 1871 à 6 h. 15 m. s.
• Intérieur à MM. les Préfets etc.
Nous vous communiquons deux dépêches du
général Changy parvenues dans la journée. —
■Le Mans, 12 janvier. 9 h. 40 m. soir. Général
Changy à guerre. —Nos positions étaient bon¬
nes hier au soir sauf à la Tuilerie où des mobi¬
lisés de Bretagne ont en se débandant entraîné
l'abandon des positions occupées sur rive gau¬
che de l'Huisne. Le vice-amiral Jauré-Guibérry
et les antres généi'aux croient que la retraite est
commandée par les circontances je m'y résigne
maisle cœur me saigne.
Le Mans 12 h. 45 m. soir. — Général Chan¬
gy à guerre. — Nous avons commencé notre
mouvement de retraite que j'organise de ma¬
nière à occuper avec mes divers corps la ligne
de les y reconstituer et reprendre mes
opérations.
Bordeaux le 12 janvier 1871, à 3 h. 30 m. s.
Intérieur à MM. les Préfets etc.
Hier un nouveau combat a eu lieu presque
sous les murs de Mans. L'ennemi nous a atta¬
qués sur toute la ligne. Le général Jauré Gui-
bérry s'est solidement maintenu sur la rive
droite de L'huisne. Le général de Colombe
s'est battu 6 h. avec acharnement sur le pla¬
teau d'Anvours. Le général Gongeard a eu son
cheval percé de six balles. Nos positions au des¬
sous de Changé et sur la roule de Parigné ont
été conservées. Toutes les positions ontété main¬
tenues excepté la Tuilerie enlevée à la nuit par
retour offensif de l'ennemi. — Nous avons fait
des prisonniers, ils évaluent l'ensemble des
forces allemandes engagées ou en réserve à
180,000 hommes. Les pertes de part et d'autre
mal connues encore sont sérieuses. De notre
côté deux colonels grièvement blessés.
LE Siècle ET LE GÉNÉRAL TROCHU.
Le Siècle du 4 janvier a inséré
dans ses colonnes une insinuation
infâme contre le général Trochu. Il
faut qu'il connaisse bien peu ce
noble cœur, qui a toujours mis
l'honnêteté au-dessus de la gloire
et des honneurs, pour imprimer
les lignes suivantes :
e: Ceux qui ne regardent pas le
général Trochu comme inférieur à
sa tâche ne se font pas faute de lui
prêter des vues criminelles. Selon
ceux-ci, le gouverneur de Paris ne
viserait qu'à sauver les apparences,
qu'à faire exécuter des semblants
de bataille et des semblants de sor¬
tie, qu'à user ainsi les munitions et
les forces, jusqu'au jour où, les
mobiles n'ayant rien à mettre dans
leurs chassepots , on serait heureux
de transiger avec la Prusse moyen¬
nant une restauration du comte de
Paris , petit-neveu du roi Guillaume
comme chacun sait, 3>
Ce langage est imprudent et odieux.
Ne le dirait-on pas inspiré par
Bismark pour affaiblir la défense
nationale ?
Je connais le général Trochu et
j'affirme qu'il est digne de comman¬
der les armées de la République.
J'ai entendu, dans des conversations
intimes, sa parole si nette s'exalter
jusqu'à l'enthousiasme pour tout ce
qui est juste grand et généreux ,
et flétrir tout ce qui est bas etser-
vile. Ses actes ont toujours été à la
hauteur de ses paroles; ils ont tous
été inspirés par le sentiment du de¬
voir et de l'honneur.
Non jamais la pensée de trahir la
République ne pourra germer dans
l'esprit de ce grand citoyen que
Jules Favre, dans une de ses élo¬
quentes proclamations, compare à
Tu renne.
Il n'y a, parmi les républicains,
que les bandes qui ont pour chefs
les Blanqui et les Flourens, ces
épileptiques de la révolution , qui
puissent prendre au sérieux les ac¬
cusations dirigées contre Trochu.
Le Réveil a blâmé énergiquement
leurs menées coupables ; et M. De-
lescluze, son rédacteur en chef, est
certes un républicain sincère qui
est animé du plus pur patriotisme.
Le bon sens de l'héroïque popula¬
tion de Paris proteste hautement
contre le blâme que quelques misé¬
rables ont essayé d'infliger à son
général.
Voici ce que je lis dans une cor¬
respondance parisienne du 28 dé¬
cembre ; cc Jeudi soir un crieur au-
jo nonçait sur le boulevard Mont-
33 martre un ignoble pamphlet inli-
d tulé : Le général Trochu mis à
d nu et dévoilé. Le public, dans un
» mouvement unanime d'indigna-
» tion, a saisi l'homme au collet et
d l'a conduit au poste. Voilà une
33 bonne et prompte justice, préfé-
33 rable à toutes les poursuites et à
33 tous les jugements , même les
33 mieux motivés. 3>
Gomme cet ambassadeur, à qui
l'on demandait ; Qui répondra de
vos engagements ? Trochu peut ré¬
pondre fièrement ; C'est moi qui n'ai
jamais menti !
Jules Favre , Trochu et Gambetta
resteront unis dans la bonne comme
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