Titre : Le Moniteur de la Lozère : journal d'annonces
Auteur : Union républicaine (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Mende)
Date d'édition : 1870-01-22
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328188053
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 22 janvier 1870 22 janvier 1870
Description : 1870/01/22 (A7,N4). 1870/01/22 (A7,N4).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG48 Collection numérique : BIPFPIG48
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t53546632s
Source : Archives départementales de la Lozère, 1 PER 204
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/09/2023
7mo ANNÉE.
i\° i.
•SAMEDI, 22 JANVIER 1870.
i m,■■■■■! m mm auMMU»
prix i) abonnement :
llénde . un an, 10 fr. ; six; mois, 5 fr. S0 c. ; trois mois , -3 fr. ; dans ie département ; va an, 11 fr. ;
six mois | G fr. » trois mois, 3 fr. 50 c. ; hors du département : un an, 12 fr. ; six mois, 6 fr. 50 o. ;
trois mois, 4 fr. — Chaque exemplaire séparé, 25 c. — L'abonnement au Moniteur de la Lozère doit
être payé dans le i" trimeétre.
M' HAVAS, rue Jean-Jacques-Rousseau , 3, et MM. LAFFITTE, BDLLIER et C1'", place de la Bourse, 8,
sont seuls chargés, à Paris, de recevoir les annonces pour le Moniteur de la Lozère.
Mende, le 22 janvier 1870.
Qand il s'est agi de mettre à-exécution la
proposition de M. Èëratry de forcer, pour ainsi
dire , les portes du corps législatif et'de tenir
une.séance révolutionnaire, les journaux répu¬
blicains ont prétendu que les alarmes de la
population étaient chimériques, et que les
mesures que se proposait de prendre le gou¬
vernement étaient impolitiques. D'après ces
journaux, il ne devait pas y avoir d'émeute;
011 n'y pensait même pas.
D'autres projets d'émeute , à propos de telle
ou telle circonstance, avaient été signalés. Ces
projets ont été constamment niés.
Enfin le drame d'Âuteuil et l'enterrement de
M.Victor Noir ont donné lieu à une grande-
agglomération ; un appel public à l'insurrection
â été fait dans la Marseillaise , et certains jour¬
naux ont encore prétendu qu'on ne visait qu'à
une manifestation pacifique.
Mais la vérité, à la fin, s'est fait jour. Un des
plus fougueux révolutionnaires, M. Flourens ,
s'est brouillé1 avec son ami Rochefort, parce
que celui-ci n'a pas voulu donner le signal du
'branle-bas, et les causes de cette brouille ne
sont pas restées dans l'intimité, elles sont de¬
venues publiques.
Voici ce que dit Rochefort dans sa1 Mar¬
seillaise '
« Le motif de la retraite de notre ami Flou¬
rens , le voici :
» II y avait hier, parmi les démocrates qui
assistaient au convoi de'Victor Noir deux opi¬
nions distinctes : les uns voulaient traverser
Paris avëc le cercueil, « c'est-à-dire engager
la lutte; » les autres tenaient à conserver à la
manifestation son caractère pacifique.
>> J'étais le seul député présent. La foule a
jfrtf devoir me consulter. »
Rochefort donne ensuite les raisons qui l'ont
fait reculer et il ajoute :
« Voilà pourquoi, prêta me rnêrer au mou¬
vement, « s'il s'était spontanément produit, »
je n'ai pas. cru devoir «l'appuyer, quand le
peuple m'en à donné, dans une certaine me¬
sure, la responsabilité. »
M. Flourens entre, à son tour, dans de lon-
;neS explications qui ne peuvent laisser aucun
doute sur les esprits. U nous suffit de citer son
entrée en matière :
« Notre bien cher ami Rochefort, dans le
numéro de la Marseillaise , saisi le matin,
mais déjà répandu à nombresuffisant avant que
là saisie ait été opérée , avait « fait au peuple
de Paris un . noble et énergique appel aux
armes. »
» Il n'y avait donc plus à reculer pour per¬
sonne, surtout pournotre ami Rochefdrt, dé¬
crété d'accusation, forcé par ses ennemis eux-
mêmes de passer le Rubicon. »
Dans la suite-de son article publié dans la
Réforme, M. Flourens fouette son ami Roche-
; jusqu'au sang, et il finit par (lire que cet
àmi Rochefort s'est trouvé mal.
Nous ne voulons pas nous appesantir sur ces
querelles de ménage; nous tenons à dire seu¬
lement quë la négation des projets d'émeute
M'est plqs possible.
Toutefois, il faut ajouter que le commerce
Parisien et qu'une grande partie de la popula-
!l(m parisienne sont las de ces tentatives per¬
turbatrices. Il faut ajouter aussi qu'un pouvoir
énergique et fort maintiendra l'ordre, diss.i-
Pei'a les alarmes et ramènera une complète
tranquillité".
Nous ne saurions mieux faire, pour notre
Part, que de rnettreen regard des paroles révo-
'Mionnaires citéesplus hautcellés que M. Emile
blinder a prononcées du haut de la tribune, du
Seimt. Répondant à M. de Maupas qui avait inter¬
pellé le gou vernement sur la marche de sa poli¬
ce intérieure, M. Emile Ollivier a fourni
Mes explications qui lui ont attiré d'unanimes
'Pptaudissements, et il a terminé par ce mouve-
®entoraloireqne nous copions dans le compte
ehdu des séaneps du sénat :
« Toujours nous avons, dans nos .conseils
'1 gouvernement de l'Empereur, affirmé qu'il
pouvaitqu'il devait accorder la plus large et
la plus complète extension des libertés publi¬
ques. (Très-bien 1 très-bien ! bravos ! )
» Ce langage a été entendu , accueilli, et le
souverain, montrant cet exemple'rare d'un
homme qui sait suffireàdeuxtâchôs, aprèsavoir
tout accordé à l'autorité, a su généreusement
prendre parti pour les idées libérales, et a
institué un gouvernement constitutionnel.
(Vive approbation.)
» Voilà pourquoi nous sommes ici. (Mouve¬
ment. ) Nous y sommes les représentants de
cette pensée 1 Nous n'avons rii désiré, ni voulu
le pouvoir.
» On nous a demandé d'appliquer, à une
heure , non pas dangereuse , mais grave, cette
idée de l'union du principe d'autorité avëc la
liberté la plus large... Et nous saurons,
comme d'honnêtes gens, otages de leurs enga¬
gements et de leurs promesses, accomplir cette
tâche de l'application du droit nouveau dans
lequel nous avons foi. ^(Vive approbation. )
» Cette tâche , elle a ses difficultés, et nous
ne nous les dissimulons pas ! La lotte continue
toujours, seulément elle a changé de caractère.
» Il ne s'agit plus de savoir si on accordera
la liberté.
» On ne peut en douter, la liberté existe 1
» Mais un second combat commence.
» En nous voyant réunis , nous tous les
adversaires de la veille, un parti nouveau, com¬
posé d'hommes audacieux, convaincus, quel¬
ques-uns respectables, se lève en face de cet
empire fondé sur la liberté.
» Nous rie t'acceptons pas, disent-ils ; nous
voulons te combattre sans mercini trêve. Tu es
la liberté Constitutionnelle, parlementaire „
bourgeoise ; nous, nous sommes la révolution
radicale, infatigable , inflexible, et nous com¬
mençons la lutte.
»' Plusieurs voix : C'est cela! très-bien !
» M. le minisire. Eh bien, messieurs, les
ministres, au nom du gouvernëhient, répon¬
dent à ce parti : cette lutte nous l'acceptons...
(Bravo 1 bravo 1) et notre mission, je dis même
notre bonheur, sera, non pas seulement de la
soutenir, mais d'y triompher. (Applaudis¬
sements.)
» Nous y triompherons en continuant avec
un soin jaloux à représenter fidèlement les
vœux légitimes de l'opinion publique. (Très-
bien ! très-bien !) Nous y triompherons en de¬
venant, s'il est nécessaire, la résistance, jamais
la réaction. (Nouvelle approbation. )
» M. de Maupas. C'est la vraie mesure. »
Camille IGNON.
DEMANDE DE POURSUITES CONTRE ROCHEFORT.
La question d'émeute ou de révolution pour
un petit nombre et la question de rétablisse¬
ment de calme, de sécurité pour le commerce,
pour l'industrie, pour l'ouvrier, sont les deux
questions capitales du moment, et la preuve
que nous jouissons d'une liberté complète, c'est
que, dans les journaux, au sénat et au corps
législatif, ces deux questions sont agitées et
discutées sans aucune difficulté.1 Nqus revenons
donc sur ce que nous avons dit dans l'article
précédent en parlant d'une demande faite-au
corps législatif de laisser poursuivre Rochefort.
« Lisez, a dit M. Emile Ollivier, lisez la Ré¬
forme du 4 5 janvier ; lisez la Marseillaise du
mime jour, la Réforme d'hier matin, partout
vous verrez qu'on considérait l'article de M.,
Rochefort comme un appel à l'insurrection.»
«Qui sait 1 ajoute plus loin M. le ministre,
dans une masse en mouvement, un malheur
peutarriver, et on peut en profiter pour tenter
un coup de main. Et ce n'est pas moi qui sup¬
pose cette pensée, je cite le Réveil. »
Ainsi il est incontestable qu'il existe des
visées à une révolution, qu'il y a eu un appel
à i'insurrectionetdes tentatives d'émeute ;mais,
à côté de ce mal que l'on complote, il y.a le
bien, il y a un gouvernement solide et fort
énergiquement résolu à combattre les ennemis
déclarés et les ennemis cachés de l'Empire et
de l'ordre. M. Emile Ollivier, 'organe de ce
gouvernement au corps législatif comme il
prix des insertions :
Aaiiûooea judiciaires, 20 c. la ligne; diverses, 25 c. ; réclames, 40 c. — Le prix des insertions peu
être exigé à l'avance.
La publication légale des actes de société est obligatoire dans le Moniteur de la Lozère.
Les annonces ordinaires doivent être remises le jeudi avant midi. Si les annonces sont longues ou si ellës
présentent des difficultés d'exécution, l'imprimeur se réserve de. demander le temps qu'iljugera néces¬
saire pour faire la planche.
Les manuscrits envovés, insérés ou non, ne seront pas rendus.
On s'abonne: chez MM. Camille IGNON, à Mende; DALLO, à Marvejots ; LAHOTTE, â Fiorac.
l'avait étéau sénat, s'estexprimé ainsi en abor¬
dant franchement et carrément la question ré¬
volutionnaire:
« Nous në craignons pas la révolution. Ce
n'est pas seulement parce que nous avons une
armée loyale , fidèle, courageuse : nous savons
que la force matérielle n'a. toute son efficacité
que quand elle est soutenue par la force morale
irrésistible que donne l'assentiment de la na-
:'tion.
» Nous ne craignons pas la révolution parce
que la nation n'en veut pas, (Très-bien ! -
Applaudissements),; la nation est satisfaite de
voir que le Gouvernement est prêt à accueillir
ses réclamations, à réaliser les réformes qui
sont mûres.
» En présence de cette révolution pacifique
qui s'opère, à la vue de ce gouvernement cons¬
titutionnel qui s'introduit peu à peu dans les
lois et dans les mœurs, la nation, dis-je , ras¬
surée sur lé présent, confiante plus encore
dans l'aveœr, sûre de son lendemain parce
qu'elle sait que ses destinées sont entre ses
mains, qu'eucune volonté spérieure ne domine
plus sa volonté; heureuse de se sentir protégée
contre les aspirations violentes qui la trouhient
depuis quelques mois ; instruite par l'expé¬
rience que les bouleversements ne profitent ja¬
mais à la liberté, sachant surtout que les pre¬
mières victimes des. luttes civiles ne sont pas
ceux qui trouvent dans leur fortune une sécu¬
rité contre la'bourrasque passagère, que ce sont
les travailleurs qui ne peuvent pas attendre ; ce
sont les travailleurs qui, lorsque l'émeute est
dansla rue et l'agitation dans les esprits, n'ont
pas de pain à apporter à leurs familles et à leurs
en farts qui attendent affables au logis (Très-
bien I très-bien !) ; la nation, dans son immense
majorité, veut le progrès, la liberté; elle re¬
poussé la révolution ; le pays sait que ce que le
minislère actuel poursuit avec inexpérience
peut-être, avec inhabileté, je vous le concède);
ce qu'il poursuit du moins d'un cœur ardent
et sincère, c'est la paix et l'union sociale ; le
pays sait que nous ne voulons pas, comme l'ont
écrit cërtains journaux, « sacrifier le peuple
au profit de la bourgeoisie, » courber celui
qui n'a rien sous lés pieds de celui qui a; mais
que noos voulons, dans la, justice et dans le
droit, oaérer entre eux la conciliation.
» Oui, le pays est convaincu que notre
œuvre n'est pas une œuvre d ■ réaction, mais de
progrès; et c'est pour cela que nous disons "à
tous: poirquoi recourir à la violence?qui,donc
est opprimé dans sa volonté, ou sa pensée? que
tous ceiu qui croient avoir une réforme utile à
proposer viennent vers nous, nous les accueil¬
lerons. il en est qui prétendent connaître les
moyens de soulager, et même de détruire la
misère, qu'ils viennentà nous, qu'ils nous expo¬
sent leub moyèns ; qu'ils nous prouvent que
leurs projets sont justes, pratiques, réalisables,
nqus soiinies disposés à accueillir tout ce qui
est juste, pratique et réalisable. (Vive,approba¬
tion , applaudissements.) En présence de ces
dispositions, pourquoi recourir à des violences
sans causes, à des émeutes Sans motifs?(Très-
bien 1 très-bien !)
» Voilà ce que le pays dit et répète de toutes
parts, et non-seulement dans lès salons, mais,
ce qui m'a réjoui le cœur, voilà ce qui com¬
mence à se-diredans'les ateliers. Dans les chau¬
mières, oa n'a jamais cessé de parler ainsi.
(Très-bienl très-bien 1)
» Donc, nous ne redoutons pas une révolu¬
tion, mais ce que nous redoutons , jë le dis en
tonte franchise, c'est ce que, clans le langage
révolutionnaire, on appelle des journées; On
en aifait la théorie d'ans les réunions publiques.
On ne veutpas des émeutes préméditées. Je ne
veux pas dire qu'on n'en aurait pas le courage,
mais je dirai qu'on n'en aurait pas la folie.
(Très-bien! très-bienl) La tactique est non de
provoquer une émeute, mais de maintenir les
esprits.dans unétat d'agitation et d'inquiétude
perpétuelles..(Très-bien!)
» Ce qu'on veut, c'est empêcher les affaires
de reprendre , guetter le moment où une cer¬
taine confiancese manifeste, et s'emparer alors
du moindre incident, quel qu'il soit (etdans
la vie d'une nation, il s'en présente toujours de
fâcheux et d'imprévus), et jeter sur la place
publique une foule eonfuse et. curieuse. Qui
sait! dans une masse ainsi en mouvement, un
malheur peut arriver, et on peut en profiter
pour tenter un coup de main. Et ce n'est pas
moi qui suppose cette pensée, je cite le Réveil.
» Dans un article de ce journal , l'écrivain
s'adresse à MM. les députés de là gauche et les
appelle «'dejolislâcheurs» et« des blagueurs »
(on rit), uniquement parce qu'ils se Condui¬
sent en hommes d'honneur qui remplissent
constitutionnellement leur devoir. Puis, il
ajoute : « Savez-vous , messieurs , qu'avant de
quitter leurs demeures, tous les gens qui se
trouvaient là s'étaient demandé s'ils y rentre¬
raient vivants. » —Oui, je le répète; personne
n'était sûr de la fin de la journée. Parfois, dans
ces jours sombres , il passe sur les foules des
souffles étranges qui lès mènent ou elles n'a¬
vaient pas l'intention d'aller d'abord. Il suffit
d'un cri jeté/ (Mouvement.} Etcën'est pas tout.
» Si l'incident espéré ne se produit pas, du
moins, les affaires ont été interrompues , la
confiance a diminué ; tout ie monde se de¬
mande avec anxiété : « Où allons-nous? »
(Très-bien! très-bien !)
» Eh bien ! la volonté ferme du Gouverne¬
ment esl d'empêcher que désormais il y ait deis
journées. (Vive approbation.)
» Et nous voulons qu'on sache bien que
nous poursuivrons tous ceux qui les provoque¬
ront, Nous n'admettons pas qu'un député s'at¬
tribue le droit, à l'heure qu'il aura choisie, de
faire un appel aux armes et d'attirer toute une
population dansla rue.
» Nous sommes décidés à réprimer. Je he
prononce qu'avec émotion cemotde réprimer,
ce mot redoutable, ce mot plein de douleurs et
plein d'angoissés ; réprimer, c'est répandre le
sang, et nous demandons à Dieu, comme unique
faveur de pouvoir quitter le pouvoir sans avoir
répandu une goutte dé sang. »
Maintenant nous reviendrons au'point de
départ , c'est-à-dire à-la demande de poursuites
contre un député, M. Rochefort, rédacteur et
signataire d'un artide contenant dès outrages
envers l'Empereur et sa famille, et un appel
à la guerre civile.
Au début de la séance, M. Estancelin a lu,
au nom du centre gauche, et a proposé à la
chambre d'adopter l'ordre du jour suivant:
« La chambre, confiante dansla fermeté du
cabinet, et rendant justice aux mesures qu'il
a prises pour maintenirTa paix publique, est
d'avis qu'il convient aujourd'hui de retirer la
demande en autorisation Je poursuites. »
Nous ne suspectons pas la sincérité des
honorables députés qui proposaient cet ordre
du jour ; mais le fait est que, derrière des paro¬
les très-gracieuses, on mettait en demeure le
ministère de se déjuger, et que l'adoption-de
cet ordre du jour aurait infligé au cabinet un
blâme que l'on aurait même fait remonter
plus haut.
Aussi M. Emile Olivier s'est-il empressé dë
poser la question sur son véritable terrain, et à
cette proposition d'ordre du jour, il a répondu
pâr la déclaration suivante :
« Lé ministère 'déclare qu'il n'accepte pas
l'ordre du jour dont on vièrit de donner lec¬
ture. Il considère tout ce qui ne sera "pas le
vote pur et simple des poursuites.qui vous sont
demandées comme un acte de défiance (qui le
mettrait dans l'impossibilité dè continuer
l'œuvre qu'il a entreprise. » '(Vive approba¬
tion-. — Applaudissements prolongés.)
Il est des circonstances, dansla vie politi¬
que , où il n'est pas permis à l'homme de ter'gi-
vèrsër et où il doit affirmer hautement ce qu'il
pense, ce qu'il est. Tel était le c,as qui se présen¬
tait devant le corps-législatif.Tbri't député devait
se prononcer,sur cëttè question : Faut-il donner
au procureur général l'autorisationdé.poursui-
vre un homme qui a outragél'Èmpère'ùr et qui
a fait uii appel à'l'insurrection?.Voici Ge,que
dit à ce propos lè Parlement, dont le rédacteur
en chef. M. Grégorv Gànesco, n'a jamais mani¬
festé une tendresse .excessive pour le Gouyer- -..
nement :
i\° i.
•SAMEDI, 22 JANVIER 1870.
i m,■■■■■! m mm auMMU»
prix i) abonnement :
llénde . un an, 10 fr. ; six; mois, 5 fr. S0 c. ; trois mois , -3 fr. ; dans ie département ; va an, 11 fr. ;
six mois | G fr. » trois mois, 3 fr. 50 c. ; hors du département : un an, 12 fr. ; six mois, 6 fr. 50 o. ;
trois mois, 4 fr. — Chaque exemplaire séparé, 25 c. — L'abonnement au Moniteur de la Lozère doit
être payé dans le i" trimeétre.
M' HAVAS, rue Jean-Jacques-Rousseau , 3, et MM. LAFFITTE, BDLLIER et C1'", place de la Bourse, 8,
sont seuls chargés, à Paris, de recevoir les annonces pour le Moniteur de la Lozère.
Mende, le 22 janvier 1870.
Qand il s'est agi de mettre à-exécution la
proposition de M. Èëratry de forcer, pour ainsi
dire , les portes du corps législatif et'de tenir
une.séance révolutionnaire, les journaux répu¬
blicains ont prétendu que les alarmes de la
population étaient chimériques, et que les
mesures que se proposait de prendre le gou¬
vernement étaient impolitiques. D'après ces
journaux, il ne devait pas y avoir d'émeute;
011 n'y pensait même pas.
D'autres projets d'émeute , à propos de telle
ou telle circonstance, avaient été signalés. Ces
projets ont été constamment niés.
Enfin le drame d'Âuteuil et l'enterrement de
M.Victor Noir ont donné lieu à une grande-
agglomération ; un appel public à l'insurrection
â été fait dans la Marseillaise , et certains jour¬
naux ont encore prétendu qu'on ne visait qu'à
une manifestation pacifique.
Mais la vérité, à la fin, s'est fait jour. Un des
plus fougueux révolutionnaires, M. Flourens ,
s'est brouillé1 avec son ami Rochefort, parce
que celui-ci n'a pas voulu donner le signal du
'branle-bas, et les causes de cette brouille ne
sont pas restées dans l'intimité, elles sont de¬
venues publiques.
Voici ce que dit Rochefort dans sa1 Mar¬
seillaise '
« Le motif de la retraite de notre ami Flou¬
rens , le voici :
» II y avait hier, parmi les démocrates qui
assistaient au convoi de'Victor Noir deux opi¬
nions distinctes : les uns voulaient traverser
Paris avëc le cercueil, « c'est-à-dire engager
la lutte; » les autres tenaient à conserver à la
manifestation son caractère pacifique.
>> J'étais le seul député présent. La foule a
jfrtf devoir me consulter. »
Rochefort donne ensuite les raisons qui l'ont
fait reculer et il ajoute :
« Voilà pourquoi, prêta me rnêrer au mou¬
vement, « s'il s'était spontanément produit, »
je n'ai pas. cru devoir «l'appuyer, quand le
peuple m'en à donné, dans une certaine me¬
sure, la responsabilité. »
M. Flourens entre, à son tour, dans de lon-
;neS explications qui ne peuvent laisser aucun
doute sur les esprits. U nous suffit de citer son
entrée en matière :
« Notre bien cher ami Rochefort, dans le
numéro de la Marseillaise , saisi le matin,
mais déjà répandu à nombresuffisant avant que
là saisie ait été opérée , avait « fait au peuple
de Paris un . noble et énergique appel aux
armes. »
» Il n'y avait donc plus à reculer pour per¬
sonne, surtout pournotre ami Rochefdrt, dé¬
crété d'accusation, forcé par ses ennemis eux-
mêmes de passer le Rubicon. »
Dans la suite-de son article publié dans la
Réforme, M. Flourens fouette son ami Roche-
; jusqu'au sang, et il finit par (lire que cet
àmi Rochefort s'est trouvé mal.
Nous ne voulons pas nous appesantir sur ces
querelles de ménage; nous tenons à dire seu¬
lement quë la négation des projets d'émeute
M'est plqs possible.
Toutefois, il faut ajouter que le commerce
Parisien et qu'une grande partie de la popula-
!l(m parisienne sont las de ces tentatives per¬
turbatrices. Il faut ajouter aussi qu'un pouvoir
énergique et fort maintiendra l'ordre, diss.i-
Pei'a les alarmes et ramènera une complète
tranquillité".
Nous ne saurions mieux faire, pour notre
Part, que de rnettreen regard des paroles révo-
'Mionnaires citéesplus hautcellés que M. Emile
blinder a prononcées du haut de la tribune, du
Seimt. Répondant à M. de Maupas qui avait inter¬
pellé le gou vernement sur la marche de sa poli¬
ce intérieure, M. Emile Ollivier a fourni
Mes explications qui lui ont attiré d'unanimes
'Pptaudissements, et il a terminé par ce mouve-
®entoraloireqne nous copions dans le compte
ehdu des séaneps du sénat :
« Toujours nous avons, dans nos .conseils
'1 gouvernement de l'Empereur, affirmé qu'il
pouvaitqu'il devait accorder la plus large et
la plus complète extension des libertés publi¬
ques. (Très-bien 1 très-bien ! bravos ! )
» Ce langage a été entendu , accueilli, et le
souverain, montrant cet exemple'rare d'un
homme qui sait suffireàdeuxtâchôs, aprèsavoir
tout accordé à l'autorité, a su généreusement
prendre parti pour les idées libérales, et a
institué un gouvernement constitutionnel.
(Vive approbation.)
» Voilà pourquoi nous sommes ici. (Mouve¬
ment. ) Nous y sommes les représentants de
cette pensée 1 Nous n'avons rii désiré, ni voulu
le pouvoir.
» On nous a demandé d'appliquer, à une
heure , non pas dangereuse , mais grave, cette
idée de l'union du principe d'autorité avëc la
liberté la plus large... Et nous saurons,
comme d'honnêtes gens, otages de leurs enga¬
gements et de leurs promesses, accomplir cette
tâche de l'application du droit nouveau dans
lequel nous avons foi. ^(Vive approbation. )
» Cette tâche , elle a ses difficultés, et nous
ne nous les dissimulons pas ! La lotte continue
toujours, seulément elle a changé de caractère.
» Il ne s'agit plus de savoir si on accordera
la liberté.
» On ne peut en douter, la liberté existe 1
» Mais un second combat commence.
» En nous voyant réunis , nous tous les
adversaires de la veille, un parti nouveau, com¬
posé d'hommes audacieux, convaincus, quel¬
ques-uns respectables, se lève en face de cet
empire fondé sur la liberté.
» Nous rie t'acceptons pas, disent-ils ; nous
voulons te combattre sans mercini trêve. Tu es
la liberté Constitutionnelle, parlementaire „
bourgeoise ; nous, nous sommes la révolution
radicale, infatigable , inflexible, et nous com¬
mençons la lutte.
»' Plusieurs voix : C'est cela! très-bien !
» M. le minisire. Eh bien, messieurs, les
ministres, au nom du gouvernëhient, répon¬
dent à ce parti : cette lutte nous l'acceptons...
(Bravo 1 bravo 1) et notre mission, je dis même
notre bonheur, sera, non pas seulement de la
soutenir, mais d'y triompher. (Applaudis¬
sements.)
» Nous y triompherons en continuant avec
un soin jaloux à représenter fidèlement les
vœux légitimes de l'opinion publique. (Très-
bien ! très-bien !) Nous y triompherons en de¬
venant, s'il est nécessaire, la résistance, jamais
la réaction. (Nouvelle approbation. )
» M. de Maupas. C'est la vraie mesure. »
Camille IGNON.
DEMANDE DE POURSUITES CONTRE ROCHEFORT.
La question d'émeute ou de révolution pour
un petit nombre et la question de rétablisse¬
ment de calme, de sécurité pour le commerce,
pour l'industrie, pour l'ouvrier, sont les deux
questions capitales du moment, et la preuve
que nous jouissons d'une liberté complète, c'est
que, dans les journaux, au sénat et au corps
législatif, ces deux questions sont agitées et
discutées sans aucune difficulté.1 Nqus revenons
donc sur ce que nous avons dit dans l'article
précédent en parlant d'une demande faite-au
corps législatif de laisser poursuivre Rochefort.
« Lisez, a dit M. Emile Ollivier, lisez la Ré¬
forme du 4 5 janvier ; lisez la Marseillaise du
mime jour, la Réforme d'hier matin, partout
vous verrez qu'on considérait l'article de M.,
Rochefort comme un appel à l'insurrection.»
«Qui sait 1 ajoute plus loin M. le ministre,
dans une masse en mouvement, un malheur
peutarriver, et on peut en profiter pour tenter
un coup de main. Et ce n'est pas moi qui sup¬
pose cette pensée, je cite le Réveil. »
Ainsi il est incontestable qu'il existe des
visées à une révolution, qu'il y a eu un appel
à i'insurrectionetdes tentatives d'émeute ;mais,
à côté de ce mal que l'on complote, il y.a le
bien, il y a un gouvernement solide et fort
énergiquement résolu à combattre les ennemis
déclarés et les ennemis cachés de l'Empire et
de l'ordre. M. Emile Ollivier, 'organe de ce
gouvernement au corps législatif comme il
prix des insertions :
Aaiiûooea judiciaires, 20 c. la ligne; diverses, 25 c. ; réclames, 40 c. — Le prix des insertions peu
être exigé à l'avance.
La publication légale des actes de société est obligatoire dans le Moniteur de la Lozère.
Les annonces ordinaires doivent être remises le jeudi avant midi. Si les annonces sont longues ou si ellës
présentent des difficultés d'exécution, l'imprimeur se réserve de. demander le temps qu'iljugera néces¬
saire pour faire la planche.
Les manuscrits envovés, insérés ou non, ne seront pas rendus.
On s'abonne: chez MM. Camille IGNON, à Mende; DALLO, à Marvejots ; LAHOTTE, â Fiorac.
l'avait étéau sénat, s'estexprimé ainsi en abor¬
dant franchement et carrément la question ré¬
volutionnaire:
« Nous në craignons pas la révolution. Ce
n'est pas seulement parce que nous avons une
armée loyale , fidèle, courageuse : nous savons
que la force matérielle n'a. toute son efficacité
que quand elle est soutenue par la force morale
irrésistible que donne l'assentiment de la na-
:'tion.
» Nous ne craignons pas la révolution parce
que la nation n'en veut pas, (Très-bien ! -
Applaudissements),; la nation est satisfaite de
voir que le Gouvernement est prêt à accueillir
ses réclamations, à réaliser les réformes qui
sont mûres.
» En présence de cette révolution pacifique
qui s'opère, à la vue de ce gouvernement cons¬
titutionnel qui s'introduit peu à peu dans les
lois et dans les mœurs, la nation, dis-je , ras¬
surée sur lé présent, confiante plus encore
dans l'aveœr, sûre de son lendemain parce
qu'elle sait que ses destinées sont entre ses
mains, qu'eucune volonté spérieure ne domine
plus sa volonté; heureuse de se sentir protégée
contre les aspirations violentes qui la trouhient
depuis quelques mois ; instruite par l'expé¬
rience que les bouleversements ne profitent ja¬
mais à la liberté, sachant surtout que les pre¬
mières victimes des. luttes civiles ne sont pas
ceux qui trouvent dans leur fortune une sécu¬
rité contre la'bourrasque passagère, que ce sont
les travailleurs qui ne peuvent pas attendre ; ce
sont les travailleurs qui, lorsque l'émeute est
dansla rue et l'agitation dans les esprits, n'ont
pas de pain à apporter à leurs familles et à leurs
en farts qui attendent affables au logis (Très-
bien I très-bien !) ; la nation, dans son immense
majorité, veut le progrès, la liberté; elle re¬
poussé la révolution ; le pays sait que ce que le
minislère actuel poursuit avec inexpérience
peut-être, avec inhabileté, je vous le concède);
ce qu'il poursuit du moins d'un cœur ardent
et sincère, c'est la paix et l'union sociale ; le
pays sait que nous ne voulons pas, comme l'ont
écrit cërtains journaux, « sacrifier le peuple
au profit de la bourgeoisie, » courber celui
qui n'a rien sous lés pieds de celui qui a; mais
que noos voulons, dans la, justice et dans le
droit, oaérer entre eux la conciliation.
» Oui, le pays est convaincu que notre
œuvre n'est pas une œuvre d ■ réaction, mais de
progrès; et c'est pour cela que nous disons "à
tous: poirquoi recourir à la violence?qui,donc
est opprimé dans sa volonté, ou sa pensée? que
tous ceiu qui croient avoir une réforme utile à
proposer viennent vers nous, nous les accueil¬
lerons. il en est qui prétendent connaître les
moyens de soulager, et même de détruire la
misère, qu'ils viennentà nous, qu'ils nous expo¬
sent leub moyèns ; qu'ils nous prouvent que
leurs projets sont justes, pratiques, réalisables,
nqus soiinies disposés à accueillir tout ce qui
est juste, pratique et réalisable. (Vive,approba¬
tion , applaudissements.) En présence de ces
dispositions, pourquoi recourir à des violences
sans causes, à des émeutes Sans motifs?(Très-
bien 1 très-bien !)
» Voilà ce que le pays dit et répète de toutes
parts, et non-seulement dans lès salons, mais,
ce qui m'a réjoui le cœur, voilà ce qui com¬
mence à se-diredans'les ateliers. Dans les chau¬
mières, oa n'a jamais cessé de parler ainsi.
(Très-bienl très-bien 1)
» Donc, nous ne redoutons pas une révolu¬
tion, mais ce que nous redoutons , jë le dis en
tonte franchise, c'est ce que, clans le langage
révolutionnaire, on appelle des journées; On
en aifait la théorie d'ans les réunions publiques.
On ne veutpas des émeutes préméditées. Je ne
veux pas dire qu'on n'en aurait pas le courage,
mais je dirai qu'on n'en aurait pas la folie.
(Très-bien! très-bienl) La tactique est non de
provoquer une émeute, mais de maintenir les
esprits.dans unétat d'agitation et d'inquiétude
perpétuelles..(Très-bien!)
» Ce qu'on veut, c'est empêcher les affaires
de reprendre , guetter le moment où une cer¬
taine confiancese manifeste, et s'emparer alors
du moindre incident, quel qu'il soit (etdans
la vie d'une nation, il s'en présente toujours de
fâcheux et d'imprévus), et jeter sur la place
publique une foule eonfuse et. curieuse. Qui
sait! dans une masse ainsi en mouvement, un
malheur peut arriver, et on peut en profiter
pour tenter un coup de main. Et ce n'est pas
moi qui suppose cette pensée, je cite le Réveil.
» Dans un article de ce journal , l'écrivain
s'adresse à MM. les députés de là gauche et les
appelle «'dejolislâcheurs» et« des blagueurs »
(on rit), uniquement parce qu'ils se Condui¬
sent en hommes d'honneur qui remplissent
constitutionnellement leur devoir. Puis, il
ajoute : « Savez-vous , messieurs , qu'avant de
quitter leurs demeures, tous les gens qui se
trouvaient là s'étaient demandé s'ils y rentre¬
raient vivants. » —Oui, je le répète; personne
n'était sûr de la fin de la journée. Parfois, dans
ces jours sombres , il passe sur les foules des
souffles étranges qui lès mènent ou elles n'a¬
vaient pas l'intention d'aller d'abord. Il suffit
d'un cri jeté/ (Mouvement.} Etcën'est pas tout.
» Si l'incident espéré ne se produit pas, du
moins, les affaires ont été interrompues , la
confiance a diminué ; tout ie monde se de¬
mande avec anxiété : « Où allons-nous? »
(Très-bien! très-bien !)
» Eh bien ! la volonté ferme du Gouverne¬
ment esl d'empêcher que désormais il y ait deis
journées. (Vive approbation.)
» Et nous voulons qu'on sache bien que
nous poursuivrons tous ceux qui les provoque¬
ront, Nous n'admettons pas qu'un député s'at¬
tribue le droit, à l'heure qu'il aura choisie, de
faire un appel aux armes et d'attirer toute une
population dansla rue.
» Nous sommes décidés à réprimer. Je he
prononce qu'avec émotion cemotde réprimer,
ce mot redoutable, ce mot plein de douleurs et
plein d'angoissés ; réprimer, c'est répandre le
sang, et nous demandons à Dieu, comme unique
faveur de pouvoir quitter le pouvoir sans avoir
répandu une goutte dé sang. »
Maintenant nous reviendrons au'point de
départ , c'est-à-dire à-la demande de poursuites
contre un député, M. Rochefort, rédacteur et
signataire d'un artide contenant dès outrages
envers l'Empereur et sa famille, et un appel
à la guerre civile.
Au début de la séance, M. Estancelin a lu,
au nom du centre gauche, et a proposé à la
chambre d'adopter l'ordre du jour suivant:
« La chambre, confiante dansla fermeté du
cabinet, et rendant justice aux mesures qu'il
a prises pour maintenirTa paix publique, est
d'avis qu'il convient aujourd'hui de retirer la
demande en autorisation Je poursuites. »
Nous ne suspectons pas la sincérité des
honorables députés qui proposaient cet ordre
du jour ; mais le fait est que, derrière des paro¬
les très-gracieuses, on mettait en demeure le
ministère de se déjuger, et que l'adoption-de
cet ordre du jour aurait infligé au cabinet un
blâme que l'on aurait même fait remonter
plus haut.
Aussi M. Emile Olivier s'est-il empressé dë
poser la question sur son véritable terrain, et à
cette proposition d'ordre du jour, il a répondu
pâr la déclaration suivante :
« Lé ministère 'déclare qu'il n'accepte pas
l'ordre du jour dont on vièrit de donner lec¬
ture. Il considère tout ce qui ne sera "pas le
vote pur et simple des poursuites.qui vous sont
demandées comme un acte de défiance (qui le
mettrait dans l'impossibilité dè continuer
l'œuvre qu'il a entreprise. » '(Vive approba¬
tion-. — Applaudissements prolongés.)
Il est des circonstances, dansla vie politi¬
que , où il n'est pas permis à l'homme de ter'gi-
vèrsër et où il doit affirmer hautement ce qu'il
pense, ce qu'il est. Tel était le c,as qui se présen¬
tait devant le corps-législatif.Tbri't député devait
se prononcer,sur cëttè question : Faut-il donner
au procureur général l'autorisationdé.poursui-
vre un homme qui a outragél'Èmpère'ùr et qui
a fait uii appel à'l'insurrection?.Voici Ge,que
dit à ce propos lè Parlement, dont le rédacteur
en chef. M. Grégorv Gànesco, n'a jamais mani¬
festé une tendresse .excessive pour le Gouyer- -..
nement :
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 64.01%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 64.01%.
- Collections numériques similaires Bibliographie de la presse française politique et d'information générale Bibliographie de la presse française politique et d'information générale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BIPFPIG00"
- Auteurs similaires Union républicaine Union républicaine /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Union républicaine" or dc.contributor adj "Union républicaine")La Dépêche de Brest : journal politique et maritime ["puis" journal de l'Union républicaine "puis" journal républicain quotidien "puis" quotidien républicain du matin]... /ark:/12148/bpt6k3496879.highres L'Avenir du Tarn : journal de l'Union républicaine ["puis" journal de la République réformatrice]... /ark:/12148/bd6t53519549t.highres
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/services/ajax/action/search/ark:/12148/bd6t53546632s/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/services/ajax/action/share/ark:/12148/bd6t53546632s/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/services/ajax/action/download/ark:/12148/bd6t53546632s/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bd6t53546632s/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bd6t53546632s
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bd6t53546632s
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bd6t53546632s/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest