Titre : Le Moniteur de la Lozère : journal d'annonces
Auteur : Union républicaine (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Mende)
Date d'édition : 1870-12-25
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328188053
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 25 décembre 1870 25 décembre 1870
Description : 1870/12/25 (A7,N54). 1870/12/25 (A7,N54).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG48 Collection numérique : BIPFPIG48
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t53546618h
Source : Archives départementales de la Lozère, 1 PER 204
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/09/2023
JOURNAL DE L'UNION ET DE LA DÉFENSE NATIONALE.
PRIX D ABONNEMENT :
Mende : un an, 10 fr. ; six mois, 5 fr. 50 c.; trois mois, 3 fr. ; dans
lo département : m an, 11 fr. ; six mois, 6 fr. ; trois mois, 3 fr.
50 c. ; hors du département : un an, 12 fr. ; six mois, 6 fr. 50 c. ;
trois mois, 4 fr. — Chaque exemplaire séparé, 25 c.
M. HATAS, rue Jean-Jacques-Rousseau, 3, et MM. LAFFLTTE ,
BULLIER et C'% place de la Bourse , 8, sont seuls chargés , à Paris,
de recevoir les annonces pour le Moniteur de la Lozère.
7me ANNÉE
N9 51*
1I> i m an elle, 25 décembre 1870.
PRIX DE» INSERTIONS ;
Annonces judiciaires, 20 c. la ligne : diverses , 25 c. ; réclames,
c. — Le prix des insertions peu être exigé à l'avance.
Les annonces ordinaires doivent être remises le jeudi avant midi. Si
les annonces sont longues ou si elles présentent des difficultés d'exé¬
cution , l'imprimeur se réserve de demander le temps qu'il jugera
nécessaire pour faire la planche.
On s'abonne; chez M"' Veuve Camille IGiNON, à Mende ; DALLO,
à Marvejols ; LOMBARD, à Florac.
Mende , le 25 décembre 1870.
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE.
DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES
Bordeaux, 18 décembre 1870 , à 4 h. 5 m. du s.
Le Ministre de l'Intérieur à MM. les Préfets.
Nouvelles de Paris du 17 par le ballon Davy
tombé à Beaune (Côte-d'Or) aujourd'hui.
Paris continue a être calme, résolu, confiant.
Nous avons des vivres pour longtemps; l'armée
et la population sont pleinesd'ardeur.
Bordeaux, le 18 décembre 1870, à 1 h. 5 m. s.
L'armée du général Chanzy a soutenu hier
quelques escarmouches sans importance.
L'ennemi paraît s'éloigner de nouveau du
Havre mais cette fois dansla direction d'Amiens.
Bordeaux, 19 décembre 1870 , à 4 h. 55 m. du s.
Intérieur à préfets etc.
24,000 prussiens avecl 1 batteriesd'arlillerie
ont attaqué Nuits hier et l'ont occupé après un
combat acharné qui a duré jusqu'à 5 heures et
danslequel ilsont éprouvédegrandes pertes.Les
nôtres bien que sensibles, sont beaucoup moin¬
dres. On s'attend à de nouveaux engagements
de ce côté. Près du Havre 60 cavaliers sont
venus jusqu'à Saint-Romain, où les francs-
tireurs les ont repoussés.
Bordeaux, 20 décembre 1870 , à 1 h. 10 m. du s.
Le Ministre de l'intérieur à MM. les Préfets.
On ne signale aujourd'hui qu'un engage¬
ment près Brionne entre les francs-tireurs de
Seine-et-Oise et 200 prussiens qui ont été délo¬
gés à la baïonnette des hauteurs boisées et ont
fui en déroute sur Bourtheroulde emmenant
de nombreux morts et blessés. De notre côté 2
blessés.
Bordeaux, 20 décembre 1870 , à 6 h. 30 m. du s.
Intérieur à préfets etc.
Les informations que le gouvernement vient
de recevoir de Paris lui permettent de démentir,
de la manière la plus catégorique, les bruits de
désordres dans la rue et de répression violente
dont certains journaux se sont faits les propa¬
gateurs. Les seuls faits regrettables qui puissent
être signalés sont des infractions à la discipline
militaire qui ne formentdu reste qu'une infime
exception parfaitement circonscrite et qui ont
entraîné la dissolution de deux bataillons de
garde nationale , celui des tirailleurs de Belle-
ville et celui des volontaires du 147e. M. Flou-
rens a été renvoyé devant un conseil de guerre
à raison des faits auxquels la politique est
étrangère, sous la prévention d'une usurpation
d'insignes et de commandement militaire. Un
certain nombre de volontaires de Belleville sont
traduits devant la même juridiction pour déser¬
tion en présence de l'ennemi. Il ne s'est pro¬
duit ni à l'occasion de ces faits particuliers, ni
en aucune autre circonstance, aucun symptôme
de discorde civile. L'esprit d'union et de pa¬
triotisme n'a fait au contraire qu'aller en
s'exallant.
Bordeaux, le 31 décembre 1870, à 6 h. 50 s.
Intérieur à Préfets et Sous-Préfets.
M. Gambelta, ministre de l'Intérieur et de
la guerre, poursuivant la tâche qu'il s'est don¬
née de se rendre compte par lui-même de l'état
de nos forces militaires a quitté Bourges pour
se rendre à Lyon,
Bordeaux, le 21 décembre 1870, à 1 h. 55 m. du s.
Intérieur à Préfets et Sous-Préfets.
Divers engagements ont eu lieu aux environs
de Tours, qui est menacé de près du côté de la
ligne de Vendôme. •
En Normandie,* l'ennemi continue à se for¬
tifier à Bourtheroulde. Un petit détachement
de cavalerie venu à Glosmontfort pour couper
le télégraphe, a été repoussé par mobiles. Un
nouvel engagement paraît avoir eu lieu hier,
vers Nuits, mais les détails manquent.
Bordeaux, le 21 décembre 1870 à 6 h. 40 m. du soir.
Le Ministre de l'Intérieur à MM. les Préfets.
Une dépêche du préfet du Rhône vient d'in¬
former le gouvernement qu'un épouvantable
forfait a été commis hier à Lyon. Un des chefs
de bataillon de la garde nationale de la Croix-
Rousse, républicain éprouvé, a été saisi sous
un prétexte futile et fusillé par une bande de
misérables probablement stipendiés par les
ennemis de la République et de la France.
L'exécution a eu lieu après un simulacre de
jugement qui ajoute si c'est possible à l'odieux
du crime. La dépêche du préfet qui apporte
ces détails dit: Lyon est consterné et indigné
mais tranquille — L'ordre n'est pas troublé —
A la réception de la dépêche M. le Garde des
Sceaux ministre de la justice a donné l'ordre
de poursuivre énergiquement les coupables.
De son côté M. le ministre de l'Intérieur et
de la guerre télégraphie de Lyon à ses collègues
du gouvernement: Le crime commis hier a
indigné la population on recherche activement
les assassins pour que justice exemplaire et
expiation se fasse.
Bordeaux, 22 décembre 1870, à 5 heures 45 m. du soir.
Intérieur à Préfets.
Un messager du gouvernement, arrivé par
ballon à Beaufort (Maine-et-Loire) annonce
qu'il a laissé Paris en excellent état. Les opé¬
rations militaires avaient recommencé hier
matin. Nous avons eu un combat d'artillerie
qui nous a été favorable, Lavilla Evrard et la
maison Blanche ont été prises par le général
Vinoy. Le général Ducrot a livré un combat en
avant de Broucey. L'ennemi n'est pas entré à
Tours, et il s'est replié vers Château-Renaud.
Bordeaux, le 22 décembre 1870 à 5 h. 40 m. du soir.
Intérieur à Préfets.
Le 20, un engagement a eu lieu, à Monnaie
et à Notre-Dame-Doé et a duré une partie de la
journée. Nous avons infligé des pertes sérieu¬
ses à l'ennemi et fait 60 prisonniers ; mais
avons fait retraite devant des forces très-supé¬
rieures. Nous avons éprouvé dans cette retraite
des pertes sensibles.
Hier, des cavaliers ennemis arrivant àTours
ont été accueillis par coups de feu qui en ont
blessé 3 ou 4. Des obus ont été lancés sur
la ville et ont fait quelques victimes. Le dra¬
peau parlementaire a été hissé. Le maire a
oblenu la cessation de la canonnade ; l'ennemi
n'est pas entré hier dans la ville.
On annonce que les prussiens ne sont arrivés
que le 20 à Auxerre au nombre de 7 à 800
hommes.
Pour copie conforme :
Le Préfet de la Lozère ,
TRUCHARD-DUMOLIN.
A propos de la Guerre.
Délégué par M. le Préfet de la Lozère pour
aller de concert avec M. Fabre, garde général
des Forêts,'recevoir au Havre les fusils et les
munitions destinés à l'armement de notre
garde nationale mobilisée, j'ai parcouru les
départements du centre et de l'ouest, et je ne
puis résister au désir de communiquer à mes
compatriotes les réflexions que m'a inspirées
l'attitude du pays au milieu de la crise doulou¬
reuse que nous traversons.
Ah ! sans doute, le cœur s'émeut en songeant
à certaines défaillances ; il se révolte au triste
spectacle donné par certaines municipalités
lâches et menteuses qui arrachent les armes
des mains des populations frémissantes et cou¬
rent jeter aux pieds de l'ennemi, avec l'or du
peuple, le vieil honneur national l
Mais à côté de ces faits humiliants pour leurs
auteurs se dressent de beaux exemples de pa¬
triotisme qui relèvent les courages et fortifient
les âmes.
Après la perte de nos armées livrées à Sedan
et à Metz, la France ne s'est point considérée
comme vaincue. Privée de ses officiers, de ses
soldats, alors que toute tentative de lutte pa¬
raissait vaine, elle a répondu aux cris de vic¬
toire des Prussiens par un cri de résistance et
de liberté. L'envahisseur qui croyait pouvoir
marcher librement sur notre patrie, comme
sur un cadavre, a vu surgir autour de lui des
armées nouvelles, improvisées en un jour et
brûlant de venger le pays profané, la maison
fumante, les frères tués.
Cerles, la France républicaine était seule
capable de cet effort sans précédents, de ce
prodige, et quel que soit l'issue du combat que
nous soutenons ce sera pour elle un beau titre
de gloire que l'histoire enregistrera et que les
générations futures salueront en s'incli-
nant.
La France, que l'on croyait épuisée et mou¬
rante, la voilà debout et armée. Pour combler
les vides que la trahison ou les revers ont fait
dans les rangs de ses soldats, plus d'un million
d'hommes se lèvent !
Malgré la profondeur de l'abîme au fond
duquelnous sommes tombés, il est impossible
de ne pas avoir confiance dans la victoire
lorsque l'on voit, comme nous avons pu le voir
nous-mêmes, ces immenses préparatifs qui
s'organisent de toutes parts; lorsque l'on se
mêle à ces légions d'hommes de tout âge, de
toutes les classes de la société, réunis dans une
même pensée, le salut de la France.
Il y a quelques mois à peine, on pouvait pré¬
tendre avec justice que notre jeunesse s'amol¬
lissait, qu'elle avait perdu sa virilité, sa dignité
au contact d'une civilisation énervante et,
disons le mot, pourrie. On parlait à cette épo¬
que de gandins et de petits crevés. Le gandin
aujourd'hui a durci ses mains féminines au
maniement du mousquet, il mange du biscuit
et dort sur la terre, dans la neige. Quant au
petil crevé, qui le reconnaîtrait dans la per¬
sonne de ce franc-tireur qui passe énergique
et décidé, portant sur ses épaules, jadis si
faibles, un sac de troupier, large, haut et bourré
comme une maison. Les revers ont régénéré
nos jeunes hommes.
Parmi ces héroïques défenseurs de la patrie,
j'ai vu des eufants, des vieillards, des
femmes !... J'ai vu des provinces entières sou¬
levées au sou file d'un généreux patriotisme
où tous les hommes sont fiers d'être soldats,
où toutes les haines politiques sont abjurées,
où toutes les opinions sont confondues dans
an même élan.
Il faut le reconnaître, ces citoyens devenus
soldats tout à coup, ont eu parfois leur moment
de trouble et d'hésitation. Le cœur du plus
brave ne peut s'empêcher de tressaillir au pre¬
mier coup de canon. Mais c'est l'affaire de quel¬
ques jours, de quelques heures; le timide de la
veille est le héros du lendemain, et tandis que
l'ennemi s'affaiblit dans une lutte renouvelée
sans cesse, nos soldats, au contraire, y puisent
l'expérience, le mépris du danger. Le moral de
nos troupes s'élève chaque jour, après chaque
engagement, et celui des prussiens s'abaisse
malgré les astucieuses promesses des chefs,
malgré ces bulletins de victoire, mensongers
ou inexacts, dont le roi Guillaume inonde l'Al¬
lemagne. Et cela se comprend aisément. On a
dit aux soldats ennemis : Vous n'avez plus d'ar¬
mées à combattre ; tous les chemins vous sont
ouverts ; les portes de Paris s'abaisseront à
votre approche. Et voilà que Paris, la ville du
luxe et des plaisirs faciles, est devenue une
forteresse qui vomit la mort à toute heure et
d'où s'élancent des corps aguerris et nombreux
qui portent au loin le ravage et la mort. Voilà
que ces hommes qui pensaient faire une inarche
triomphale se trouvent arrêtés à chaque pas,
obligés d« livrer batailles sur batailles, aux
prises avec une nation tonte entière.
Dans ce découragement qui s'empare de nos
ennemis il faut voir un signe précurseur de
leur affaiblissement prochain, et une assurance
du succès qui couronnera la cause que nous
représentons : celle de la justice et du droit.
Mais pour obtenir ce résultat il est nécessaire
que la France ne se trahisse pas elle-même;
qu'elle reste unie; qu'elle ferme l'oreille aux
criminelles suggestions que vont semant tout
bas ceux qui préfèrent le sort d'une dynastie
au sort de la patrie et placent l'intérêt d'un seul
au dessus de l'intérêt de tous. Ces hommes
coupables s'efforcent de dénigrer ceux qui
se sont sacrifiés au bien public ; ils traitent
d'ambitieux ceux qui ne sont que dévoués. Us
osent calomnier notre jeune République et leur
perfidie la représente comme la cause de tous
les maux qui nous affligent lorsque au con¬
traire elle ne fait que supporter le terrible
contre coup des fautes et des erreurs d'un
autre régime.
A ies entendre il semble que la République
nous précipite dans la guerre à outrance par
suite de calculs politiques et cependant ils
n'ignorent pas que la première parole du gou¬
vernement a été une parole de paix r.t que
celui-ci n'a organisé la lutte qu'en face des pré¬
tentions extravagantes d'un despote aveuglé par
ses succès et désireux de nous ruiner et de nous
anéantir.
Ils savent qu'abandonner à la Prusse l'Alsace
et la Lorraine serait un crime odieux ; que ce
serait l'acte d'un homme qui laisserait aux
mains d'un cruel ennemi son frère sanglant et
mutilé qui lui teud les bras et implore son
assistance. Car l'Alsace et la Lorraine se redres¬
sent sous le couteau qui les égorge et crient
vers nous en maudissant le Dom prussien.
Demandez-le à ces braves.enfants du 50me de
ligne, présents dans nos murs et qui ont tra¬
versé les lignes ennemies au risque d'être fu¬
sillés pour mettre leurs bras au service de la
mère-patrie.
Oui la guerre est une chose impie mais la
responsabilité doit en retomber sur celui qui l'a
déclarée, sur celui qui la poursuit aux mépris
des lois de l'humanité ! La République la subit,
elle est obligée de la subir car l'implacable
envahisseur ne veut signer la paix que sur les
ruines fumantes de notre beau et cher pays.
Notre devoir est de nous rallier tous autour
du drapeau de la République qui seule peut
nous sauver, sans murmurer contre les sacri¬
fices nécessaires qui nous sont imposés et dont
son gouvernement n'est point responsable.
Que Je sang des enfants, que les larmes des
mères rejaillissent sur les provocateurs de tant
de deuil et de si grandes douleurs, sur ce roi
qui pour se grandir se hausse sur des cadavres,
qui trempe son manteau dans la pourpre des
champs de bataille et qui rêve de se faire un
piédestal avec les squelettes d'un million d'hom¬
mes pour atteindre le trône où il sera salué
empereur d'Allemagne !
Louis JOURDAN.
Secrétaire général,
CORRESPONDANCE PARISIENNE.
Rien de nouveau depuis notre victoire du 2
décembre. De Moltke a écrit à Trochu que les
armées allemandes avaient battu l'armée de
la Loire et repris Orléans. Trochu a répondu
avec autant de politesse que de roideur et de
dédain. De Moltke espérait nous décourager
mais il n'a produit sur les parisiens qu'un
effet tout contraire Paris ëst décidé à tenir
jusqu'au bout. A des froids de Sibérie a succédé
une température plus douce ; mais cette nuit
il est tombé beaucoup de neige: Aussitôt que
le temps va le permettre Paris fera une formi¬
dable attaque sur le succès de laquelle vous
pouvez compter tant est grande ici la confiance
dans la prudence et l'activité du gouverne¬
ment Républicain. Nos généraux ont fait le
serment de vaincre onde mourir. Les géné¬
raux Renault et Ladreit, de la Charrière vien¬
nent de succomber à la suite de leurs blessures.
La supériorité de l'artillerie que le gouver¬
nement Républicain a créée à nouveau depuis
PRIX D ABONNEMENT :
Mende : un an, 10 fr. ; six mois, 5 fr. 50 c.; trois mois, 3 fr. ; dans
lo département : m an, 11 fr. ; six mois, 6 fr. ; trois mois, 3 fr.
50 c. ; hors du département : un an, 12 fr. ; six mois, 6 fr. 50 c. ;
trois mois, 4 fr. — Chaque exemplaire séparé, 25 c.
M. HATAS, rue Jean-Jacques-Rousseau, 3, et MM. LAFFLTTE ,
BULLIER et C'% place de la Bourse , 8, sont seuls chargés , à Paris,
de recevoir les annonces pour le Moniteur de la Lozère.
7me ANNÉE
N9 51*
1I> i m an elle, 25 décembre 1870.
PRIX DE» INSERTIONS ;
Annonces judiciaires, 20 c. la ligne : diverses , 25 c. ; réclames,
c. — Le prix des insertions peu être exigé à l'avance.
Les annonces ordinaires doivent être remises le jeudi avant midi. Si
les annonces sont longues ou si elles présentent des difficultés d'exé¬
cution , l'imprimeur se réserve de demander le temps qu'il jugera
nécessaire pour faire la planche.
On s'abonne; chez M"' Veuve Camille IGiNON, à Mende ; DALLO,
à Marvejols ; LOMBARD, à Florac.
Mende , le 25 décembre 1870.
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE.
DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES
Bordeaux, 18 décembre 1870 , à 4 h. 5 m. du s.
Le Ministre de l'Intérieur à MM. les Préfets.
Nouvelles de Paris du 17 par le ballon Davy
tombé à Beaune (Côte-d'Or) aujourd'hui.
Paris continue a être calme, résolu, confiant.
Nous avons des vivres pour longtemps; l'armée
et la population sont pleinesd'ardeur.
Bordeaux, le 18 décembre 1870, à 1 h. 5 m. s.
L'armée du général Chanzy a soutenu hier
quelques escarmouches sans importance.
L'ennemi paraît s'éloigner de nouveau du
Havre mais cette fois dansla direction d'Amiens.
Bordeaux, 19 décembre 1870 , à 4 h. 55 m. du s.
Intérieur à préfets etc.
24,000 prussiens avecl 1 batteriesd'arlillerie
ont attaqué Nuits hier et l'ont occupé après un
combat acharné qui a duré jusqu'à 5 heures et
danslequel ilsont éprouvédegrandes pertes.Les
nôtres bien que sensibles, sont beaucoup moin¬
dres. On s'attend à de nouveaux engagements
de ce côté. Près du Havre 60 cavaliers sont
venus jusqu'à Saint-Romain, où les francs-
tireurs les ont repoussés.
Bordeaux, 20 décembre 1870 , à 1 h. 10 m. du s.
Le Ministre de l'intérieur à MM. les Préfets.
On ne signale aujourd'hui qu'un engage¬
ment près Brionne entre les francs-tireurs de
Seine-et-Oise et 200 prussiens qui ont été délo¬
gés à la baïonnette des hauteurs boisées et ont
fui en déroute sur Bourtheroulde emmenant
de nombreux morts et blessés. De notre côté 2
blessés.
Bordeaux, 20 décembre 1870 , à 6 h. 30 m. du s.
Intérieur à préfets etc.
Les informations que le gouvernement vient
de recevoir de Paris lui permettent de démentir,
de la manière la plus catégorique, les bruits de
désordres dans la rue et de répression violente
dont certains journaux se sont faits les propa¬
gateurs. Les seuls faits regrettables qui puissent
être signalés sont des infractions à la discipline
militaire qui ne formentdu reste qu'une infime
exception parfaitement circonscrite et qui ont
entraîné la dissolution de deux bataillons de
garde nationale , celui des tirailleurs de Belle-
ville et celui des volontaires du 147e. M. Flou-
rens a été renvoyé devant un conseil de guerre
à raison des faits auxquels la politique est
étrangère, sous la prévention d'une usurpation
d'insignes et de commandement militaire. Un
certain nombre de volontaires de Belleville sont
traduits devant la même juridiction pour déser¬
tion en présence de l'ennemi. Il ne s'est pro¬
duit ni à l'occasion de ces faits particuliers, ni
en aucune autre circonstance, aucun symptôme
de discorde civile. L'esprit d'union et de pa¬
triotisme n'a fait au contraire qu'aller en
s'exallant.
Bordeaux, le 31 décembre 1870, à 6 h. 50 s.
Intérieur à Préfets et Sous-Préfets.
M. Gambelta, ministre de l'Intérieur et de
la guerre, poursuivant la tâche qu'il s'est don¬
née de se rendre compte par lui-même de l'état
de nos forces militaires a quitté Bourges pour
se rendre à Lyon,
Bordeaux, le 21 décembre 1870, à 1 h. 55 m. du s.
Intérieur à Préfets et Sous-Préfets.
Divers engagements ont eu lieu aux environs
de Tours, qui est menacé de près du côté de la
ligne de Vendôme. •
En Normandie,* l'ennemi continue à se for¬
tifier à Bourtheroulde. Un petit détachement
de cavalerie venu à Glosmontfort pour couper
le télégraphe, a été repoussé par mobiles. Un
nouvel engagement paraît avoir eu lieu hier,
vers Nuits, mais les détails manquent.
Bordeaux, le 21 décembre 1870 à 6 h. 40 m. du soir.
Le Ministre de l'Intérieur à MM. les Préfets.
Une dépêche du préfet du Rhône vient d'in¬
former le gouvernement qu'un épouvantable
forfait a été commis hier à Lyon. Un des chefs
de bataillon de la garde nationale de la Croix-
Rousse, républicain éprouvé, a été saisi sous
un prétexte futile et fusillé par une bande de
misérables probablement stipendiés par les
ennemis de la République et de la France.
L'exécution a eu lieu après un simulacre de
jugement qui ajoute si c'est possible à l'odieux
du crime. La dépêche du préfet qui apporte
ces détails dit: Lyon est consterné et indigné
mais tranquille — L'ordre n'est pas troublé —
A la réception de la dépêche M. le Garde des
Sceaux ministre de la justice a donné l'ordre
de poursuivre énergiquement les coupables.
De son côté M. le ministre de l'Intérieur et
de la guerre télégraphie de Lyon à ses collègues
du gouvernement: Le crime commis hier a
indigné la population on recherche activement
les assassins pour que justice exemplaire et
expiation se fasse.
Bordeaux, 22 décembre 1870, à 5 heures 45 m. du soir.
Intérieur à Préfets.
Un messager du gouvernement, arrivé par
ballon à Beaufort (Maine-et-Loire) annonce
qu'il a laissé Paris en excellent état. Les opé¬
rations militaires avaient recommencé hier
matin. Nous avons eu un combat d'artillerie
qui nous a été favorable, Lavilla Evrard et la
maison Blanche ont été prises par le général
Vinoy. Le général Ducrot a livré un combat en
avant de Broucey. L'ennemi n'est pas entré à
Tours, et il s'est replié vers Château-Renaud.
Bordeaux, le 22 décembre 1870 à 5 h. 40 m. du soir.
Intérieur à Préfets.
Le 20, un engagement a eu lieu, à Monnaie
et à Notre-Dame-Doé et a duré une partie de la
journée. Nous avons infligé des pertes sérieu¬
ses à l'ennemi et fait 60 prisonniers ; mais
avons fait retraite devant des forces très-supé¬
rieures. Nous avons éprouvé dans cette retraite
des pertes sensibles.
Hier, des cavaliers ennemis arrivant àTours
ont été accueillis par coups de feu qui en ont
blessé 3 ou 4. Des obus ont été lancés sur
la ville et ont fait quelques victimes. Le dra¬
peau parlementaire a été hissé. Le maire a
oblenu la cessation de la canonnade ; l'ennemi
n'est pas entré hier dans la ville.
On annonce que les prussiens ne sont arrivés
que le 20 à Auxerre au nombre de 7 à 800
hommes.
Pour copie conforme :
Le Préfet de la Lozère ,
TRUCHARD-DUMOLIN.
A propos de la Guerre.
Délégué par M. le Préfet de la Lozère pour
aller de concert avec M. Fabre, garde général
des Forêts,'recevoir au Havre les fusils et les
munitions destinés à l'armement de notre
garde nationale mobilisée, j'ai parcouru les
départements du centre et de l'ouest, et je ne
puis résister au désir de communiquer à mes
compatriotes les réflexions que m'a inspirées
l'attitude du pays au milieu de la crise doulou¬
reuse que nous traversons.
Ah ! sans doute, le cœur s'émeut en songeant
à certaines défaillances ; il se révolte au triste
spectacle donné par certaines municipalités
lâches et menteuses qui arrachent les armes
des mains des populations frémissantes et cou¬
rent jeter aux pieds de l'ennemi, avec l'or du
peuple, le vieil honneur national l
Mais à côté de ces faits humiliants pour leurs
auteurs se dressent de beaux exemples de pa¬
triotisme qui relèvent les courages et fortifient
les âmes.
Après la perte de nos armées livrées à Sedan
et à Metz, la France ne s'est point considérée
comme vaincue. Privée de ses officiers, de ses
soldats, alors que toute tentative de lutte pa¬
raissait vaine, elle a répondu aux cris de vic¬
toire des Prussiens par un cri de résistance et
de liberté. L'envahisseur qui croyait pouvoir
marcher librement sur notre patrie, comme
sur un cadavre, a vu surgir autour de lui des
armées nouvelles, improvisées en un jour et
brûlant de venger le pays profané, la maison
fumante, les frères tués.
Cerles, la France républicaine était seule
capable de cet effort sans précédents, de ce
prodige, et quel que soit l'issue du combat que
nous soutenons ce sera pour elle un beau titre
de gloire que l'histoire enregistrera et que les
générations futures salueront en s'incli-
nant.
La France, que l'on croyait épuisée et mou¬
rante, la voilà debout et armée. Pour combler
les vides que la trahison ou les revers ont fait
dans les rangs de ses soldats, plus d'un million
d'hommes se lèvent !
Malgré la profondeur de l'abîme au fond
duquelnous sommes tombés, il est impossible
de ne pas avoir confiance dans la victoire
lorsque l'on voit, comme nous avons pu le voir
nous-mêmes, ces immenses préparatifs qui
s'organisent de toutes parts; lorsque l'on se
mêle à ces légions d'hommes de tout âge, de
toutes les classes de la société, réunis dans une
même pensée, le salut de la France.
Il y a quelques mois à peine, on pouvait pré¬
tendre avec justice que notre jeunesse s'amol¬
lissait, qu'elle avait perdu sa virilité, sa dignité
au contact d'une civilisation énervante et,
disons le mot, pourrie. On parlait à cette épo¬
que de gandins et de petits crevés. Le gandin
aujourd'hui a durci ses mains féminines au
maniement du mousquet, il mange du biscuit
et dort sur la terre, dans la neige. Quant au
petil crevé, qui le reconnaîtrait dans la per¬
sonne de ce franc-tireur qui passe énergique
et décidé, portant sur ses épaules, jadis si
faibles, un sac de troupier, large, haut et bourré
comme une maison. Les revers ont régénéré
nos jeunes hommes.
Parmi ces héroïques défenseurs de la patrie,
j'ai vu des eufants, des vieillards, des
femmes !... J'ai vu des provinces entières sou¬
levées au sou file d'un généreux patriotisme
où tous les hommes sont fiers d'être soldats,
où toutes les haines politiques sont abjurées,
où toutes les opinions sont confondues dans
an même élan.
Il faut le reconnaître, ces citoyens devenus
soldats tout à coup, ont eu parfois leur moment
de trouble et d'hésitation. Le cœur du plus
brave ne peut s'empêcher de tressaillir au pre¬
mier coup de canon. Mais c'est l'affaire de quel¬
ques jours, de quelques heures; le timide de la
veille est le héros du lendemain, et tandis que
l'ennemi s'affaiblit dans une lutte renouvelée
sans cesse, nos soldats, au contraire, y puisent
l'expérience, le mépris du danger. Le moral de
nos troupes s'élève chaque jour, après chaque
engagement, et celui des prussiens s'abaisse
malgré les astucieuses promesses des chefs,
malgré ces bulletins de victoire, mensongers
ou inexacts, dont le roi Guillaume inonde l'Al¬
lemagne. Et cela se comprend aisément. On a
dit aux soldats ennemis : Vous n'avez plus d'ar¬
mées à combattre ; tous les chemins vous sont
ouverts ; les portes de Paris s'abaisseront à
votre approche. Et voilà que Paris, la ville du
luxe et des plaisirs faciles, est devenue une
forteresse qui vomit la mort à toute heure et
d'où s'élancent des corps aguerris et nombreux
qui portent au loin le ravage et la mort. Voilà
que ces hommes qui pensaient faire une inarche
triomphale se trouvent arrêtés à chaque pas,
obligés d« livrer batailles sur batailles, aux
prises avec une nation tonte entière.
Dans ce découragement qui s'empare de nos
ennemis il faut voir un signe précurseur de
leur affaiblissement prochain, et une assurance
du succès qui couronnera la cause que nous
représentons : celle de la justice et du droit.
Mais pour obtenir ce résultat il est nécessaire
que la France ne se trahisse pas elle-même;
qu'elle reste unie; qu'elle ferme l'oreille aux
criminelles suggestions que vont semant tout
bas ceux qui préfèrent le sort d'une dynastie
au sort de la patrie et placent l'intérêt d'un seul
au dessus de l'intérêt de tous. Ces hommes
coupables s'efforcent de dénigrer ceux qui
se sont sacrifiés au bien public ; ils traitent
d'ambitieux ceux qui ne sont que dévoués. Us
osent calomnier notre jeune République et leur
perfidie la représente comme la cause de tous
les maux qui nous affligent lorsque au con¬
traire elle ne fait que supporter le terrible
contre coup des fautes et des erreurs d'un
autre régime.
A ies entendre il semble que la République
nous précipite dans la guerre à outrance par
suite de calculs politiques et cependant ils
n'ignorent pas que la première parole du gou¬
vernement a été une parole de paix r.t que
celui-ci n'a organisé la lutte qu'en face des pré¬
tentions extravagantes d'un despote aveuglé par
ses succès et désireux de nous ruiner et de nous
anéantir.
Ils savent qu'abandonner à la Prusse l'Alsace
et la Lorraine serait un crime odieux ; que ce
serait l'acte d'un homme qui laisserait aux
mains d'un cruel ennemi son frère sanglant et
mutilé qui lui teud les bras et implore son
assistance. Car l'Alsace et la Lorraine se redres¬
sent sous le couteau qui les égorge et crient
vers nous en maudissant le Dom prussien.
Demandez-le à ces braves.enfants du 50me de
ligne, présents dans nos murs et qui ont tra¬
versé les lignes ennemies au risque d'être fu¬
sillés pour mettre leurs bras au service de la
mère-patrie.
Oui la guerre est une chose impie mais la
responsabilité doit en retomber sur celui qui l'a
déclarée, sur celui qui la poursuit aux mépris
des lois de l'humanité ! La République la subit,
elle est obligée de la subir car l'implacable
envahisseur ne veut signer la paix que sur les
ruines fumantes de notre beau et cher pays.
Notre devoir est de nous rallier tous autour
du drapeau de la République qui seule peut
nous sauver, sans murmurer contre les sacri¬
fices nécessaires qui nous sont imposés et dont
son gouvernement n'est point responsable.
Que Je sang des enfants, que les larmes des
mères rejaillissent sur les provocateurs de tant
de deuil et de si grandes douleurs, sur ce roi
qui pour se grandir se hausse sur des cadavres,
qui trempe son manteau dans la pourpre des
champs de bataille et qui rêve de se faire un
piédestal avec les squelettes d'un million d'hom¬
mes pour atteindre le trône où il sera salué
empereur d'Allemagne !
Louis JOURDAN.
Secrétaire général,
CORRESPONDANCE PARISIENNE.
Rien de nouveau depuis notre victoire du 2
décembre. De Moltke a écrit à Trochu que les
armées allemandes avaient battu l'armée de
la Loire et repris Orléans. Trochu a répondu
avec autant de politesse que de roideur et de
dédain. De Moltke espérait nous décourager
mais il n'a produit sur les parisiens qu'un
effet tout contraire Paris ëst décidé à tenir
jusqu'au bout. A des froids de Sibérie a succédé
une température plus douce ; mais cette nuit
il est tombé beaucoup de neige: Aussitôt que
le temps va le permettre Paris fera une formi¬
dable attaque sur le succès de laquelle vous
pouvez compter tant est grande ici la confiance
dans la prudence et l'activité du gouverne¬
ment Républicain. Nos généraux ont fait le
serment de vaincre onde mourir. Les géné¬
raux Renault et Ladreit, de la Charrière vien¬
nent de succomber à la suite de leurs blessures.
La supériorité de l'artillerie que le gouver¬
nement Républicain a créée à nouveau depuis
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 64.01%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 64.01%.
- Collections numériques similaires Bibliographie de la presse française politique et d'information générale Bibliographie de la presse française politique et d'information générale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BIPFPIG00"
- Auteurs similaires Union républicaine Union républicaine /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Union républicaine" or dc.contributor adj "Union républicaine")La Dépêche de Brest : journal politique et maritime ["puis" journal de l'Union républicaine "puis" journal républicain quotidien "puis" quotidien républicain du matin]... /ark:/12148/bpt6k3496879.highres L'Avenir du Tarn : journal de l'Union républicaine ["puis" journal de la République réformatrice]... /ark:/12148/bd6t53519549t.highres
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/services/ajax/action/search/ark:/12148/bd6t53546618h/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/services/ajax/action/share/ark:/12148/bd6t53546618h/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/services/ajax/action/download/ark:/12148/bd6t53546618h/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bd6t53546618h/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bd6t53546618h
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bd6t53546618h
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bd6t53546618h/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest