Titre : Le Moniteur de la Lozère : journal d'annonces
Auteur : Union républicaine (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Mende)
Date d'édition : 1871-01-29
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328188053
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 29 janvier 1871 29 janvier 1871
Description : 1871/01/29 (A8,N5). 1871/01/29 (A8,N5).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG48 Collection numérique : BIPFPIG48
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t535465756
Source : Archives départementales de la Lozère, 1 PER 204
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/09/2023
MONITEUR DE LA LOZÈRE.
JOURNAL DE L'UNION ET DE LA DÉFENSE NATIONALE.
prix d'abonnement :
Mende : un an, 10 fr. ; six mois, 5 fr. 50 c.; trois mois, 3 fr. ; dans
le département . un an, 11 fr. ; six mois, 6 fr. ; trois mois, 3 fr.
50 e. ; hors du département : un an, 12 fr. ; six mois , 6 fr. 50 c. ;
trois mois, 4 fr. — Chaque exemplaire séparé, 25 c.
M. HA.fAS, rue Jean-Jacques-Rousseau , 3, et MM. LAFFITTE ,
BULI.IER et C1', place de la Bourse, 8, sont seuls chargés, à Paris,
de reievoir les annonces pour le Moniteur de la Lozère.
8me ANNÉE N° 5
iDirrianelxe, 39 janvier 1871.
prix des insertions :
Annonce» judiciaires, 20 c. la ligne ; diverses , 25 c. ; réclames,
c. — Le prix des insertions peu être exigé à l'avance.
Les annonces ordinaires doivent être remises le jeudi avant midi. Si
les annonces sont longues ou si elles présentent des difficultés d'exé¬
cution , l'imprimeur se réserve de demander le temps qu'il jugera
nécessaire pour faire la planche.
On s'abonne: chez M"' Veuve Camille IGNON, à Mende ; DALL 0
à Marvejols ; LOMBARD, à Florac.
Mende, le 29 janvier 1871.
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE.
Bordeaux, 21 janvier, 3 h. soir.
Intérieur à Préfets etc.
Aucune nouvelle militaire à signaler dans
les dépêches de cette nuit et de ce matin.
Occupation de Tours par ennemi confirmée.
Bordeaux, le 22 janvier 1870, à 6 h. 25 m. du soir.
Intérieur à préfets etc.
De nombreuses troupes ennemies avec artil¬
lerie et cavalerie ont tenté hier de prendre
Dijon. Les garibaldiens ont,repoussé cette atta¬
que après 12 heures de combat. La bataille s'est
étendue de Val-Suzon à Fontaine-les-Dijon et
Talant, nos troupes ont maintenu leurs posi-
tionset en ont repris quelques-unes. Nousavons
essuyé des pertes sensibles mais très-inférieu¬
res à celles de l'ennemi. La bataille a recom¬
mencé aujourd'hui.
Hier l'ennemi a attaqué à midi Bernay et a
été repoussé par la garde- nationale.
Bordeaux, le 23 janvier 1871 à 9 h. 55 m. du soir.
Intérieur à préfets etc.
Le combat a continué hier soir Dijon. Le
combat a été moins rude que la veille, mais
plus décisif. Les fortes positions de Daix,
Plombières-les-Dijon et Auteiles ontété reprises
à l'ennemi qui, vers 4 heures s'est mis en dé¬
route dans tous les sens. Garibaldi aété accueilli
par acclamations enthousiastes d'une foule im¬
mense portée à sa rencontre. Le général Gari¬
baldien Bosak-Hanche légèrement blessé.
Bordeaux, lundi 23 janvier 11 h. 45 du matin.
Un ballon parti de Paris le 20, à cinq heu¬
res du matin, apporte les nouvelles suivantes :
Les victimes du bombardement, jusqu'au 18
au soir, sont de 86 morts et 215 blessés.
Aucune canonnade n'a eu lieu dans la nuit
du 19.
Le général Le Flô est nommé gouverneur de
de Paris, en l'absence du général Trochu qui
se met à la tête des armées et commande les
opérations militaires.
Le Journal officiel, du 19, contient une
proclamation du gouvernement ainsi conçue :
« L'ennemi tire sur les femmes et les enfants
» bombarde Paris jour et nuit, et couvre nos
» hôpitaux d'obus.
» Le cri « Aux armes » ! est sorti de toutes
» les poitrines.
» Ceux d'entre vous qui peuvent donner
» leur vie sur le champ de bataille marcheront
» à l'ennemi. Ceux qui resteront, jaloux de se
» montrer dignes de l'héroïsme de leurs frè-
» res, accepteront, au besoin, les plus durs
» sacrifices, comme un autre moyen de se
» dévouer pour la patrie.
» Soyons décidés à souffrir, à mourir s'il le
» faut, mais à vaincre. »
Une dépêche officielle, datée du Mont-Valé-
rien, jeudi à dix heures et demie du matin,
annonce que le général Vinoy a occupé Mon-
tretout et le général de Bellemare, Buzenval ;
pendant que l'aîle droite du général Ducrot
soutenait un grand combat vers Jonchères.
Le rapport militaire officiel, daté du vendredi
à quatre heures du matin, dit :
» La journée, heureusement commencée,
n'a pas eu l'issue que nous pouvions espérer.
» L'ennemi que nous avions surpris, dans
la matinée, par la soudaineté de notre entre¬
prise, a, vers la fin du jour, fait converger sur
nos masses une artillerie énorme avec des
réserves d'infanterie.
» Vers trois heures,notre gauche, vivement
attaquée, a fléchi.
» Après avoir ordonné partout de tenir
ferme, j'ai dû me porter à l'aîle gauche, et à
l'entrée de la nuit un retour offensif a pu se
prononcer.
» Mais la nuit étant venue et le feu de l'en¬
nemi continuant avec une violence extrême,
nos colonnes ont dû se retirer des hauteurs
qu'elles avaient gravies dans la matinée.
» Le meilleur esprit n'a pas cessé d'animer
la garde nationale et les troupes qui ont fait
preuve de courage et d'énergie dans cette
lutte longue et acharnée.
» J'ignore quelles sont nos pertes. Nous
avons appris, par des prisonniers, que celles
de l'ennemi sont fort considérables.
Aucune nouvelle officielle de la journée de
vendredi n'est encore parvenue.
(Haras.)
Bordeaux, 24 janvier, 4 h,30 du soir.
Intérieur à Préfets et Sous-Préfets.
Hier Dijon a été de nouveau très-vivement
attaqué par l'ennemi.
Après une feinte du côté de l'Ouest sur
Varois et St-Apoilinaire, il a massé le gros de
ses forces au nord sur la route de Langres , et
s'est emparé un instant de la ferme de Rouilly
d'où on l'a délogé en faisant brèche dans le mur
et sous une fusillade effrayante. La brigade
Ricciotti s'est hautement distinguée, a presque
anéanti le 61e d'infanterie prussien et lui a
pris son drapeau. L'ennemi a pris la fuite sur
Messigny, Toryes et Savigny-le-duc.
Tous les corps engagés ont fait leur devoir.
Une grande partie des mobilisés de la Haute-
Savoie sont arrivés à temps pour prendre part
au combat.
Dans l'Ouest aucun incident notable ; l'en¬
nemi paraît se replier.
Le département de la Mayenne est libre,
Alençon est évacué. Dans l'est la ligne de Lyon
à Besançon a été occupée par des coureurs
ennemis à Byans près Quingey.
Pas de nouvelles de Paris.
Bordeaux, le 25 janvier 1871 à 5 h. du soir,
Le Ministre de l'Intérieur à MM. les Préfets.
Le 23, les habitants de Gesvres (Mayenne)
se sont défendus héroïquement contre les for¬
ces ennemies supérieures et leur ont tué du
monde.
Hier, quelques affaires peu importantes du
côté de la Flèche.
Dans l'Est on mentionne une rencontre
près de Mouckard , sans détails.
En avant!
Au bruit des bombes, au seuil de cette année
1871 , qui s'appellera, si nous le voulons,
l'année de la victoire, calculons nos chances.
Délivrée du césarisme, la France entre, avec
la république, dans le droit de la liberté. Au
contraire, l'Allemagne s'enfonce dans le césa¬
risme.
Nous nous élevons, elle s'abaisse. Elle veut
avoir son empereur, depuis que nous avons
vomi le nôtre.
La gloire de notre homme de Sedan lui fait
envie; elle veut au moins en porter le nom et
la défroque. Nous les lui abandonnons.
Il y avait dans le monde, une forme de gou¬
vernement dont nous venions d'éprouver la
monstruosité renouvelée du bas-empire; c'est
précisément cette hideuse dépouille opime dont
va s'affubler l'Allemagne. Elle rentre dans le
passé maudit que nous venons de quitter: elle
reprend la peau du serpent que le serpent a
laissée à Sedan et à Metz.
Nous tendons la main à la liberté moderne
vivante, l'Allemagne tend la main aux douze
césars dégénérés. De quel côté est la vie? De
quel côté est la victoire ?
Conservateurs ou libéraux allemands sont
dans une pleine déroute morale, puisque cha¬
cun va directement contre son principe et
s'enferre de ses armes. Un des premiers pen¬
seurs de l'Allemagne actuelle, fils d'un homme
illustre, Fichte, me disait à propos de Sadowa
celte chose étrange qui les peint d'un trait:
« Comme homme, je suis entièrement de votre
» avis. Comme Allemand, je suis d'un avis
» diamétralement contraire. »
Ainsi ils opposent l'Allemand à l'homme ;
chez eux le premier tue le second.
Qu'attendent les conservateurs d'Outre-Rhin?
L'anarchie, Us adjurent la démagogie, ils
offrent l'accolade des hobereaux à ce qu'ils
appellentla populace. Et les libéraux allemands
que demandent-ils? Peu de chose. Qu'on nous
fasse mourir de faim. C'est pour eux le signe
suprême de la philanthropie.
Le beau projet, en effet, sur lequel toute
l'Allemagne a les yeux attachés ! M. de Bismark
lui a promis de nous faire mourir de faim , au
nombre de deux cent mille hommes, pour fêter
le nouvel an. Et les Allemands d'Outre-Rhin,
réunis en famille autour de l'arbre de Noël,
bougies allumées, demandent impatiemment :
Yivent-ils donc encore?
Gloire unique , occasion sans pareille qu'il
ne faut pas laisser échapper I Faire mourir de
faim d'un seul coup toute l'élite, toute l'intel¬
ligence de la nation française, tous les écrivains
de France, penseurs, historiens, poëtes, philo¬
sophes, matérialistes ou spiritualités, peu im¬
porte, tous les artistes, sculpteurs, peintres
d'histoire ou de paysage, architectes, tous les
savants, chimistes, physiciens, naturalistes,
médecins, tous les membres des cinq instituts,
tous les professeurs, tous les orateurs et
hommes d'Etat, s'il en reste ; et je ne parle pas
du peuple, qui périra sans mémoire, pour
faire nombre. Quelle idée de génie ! Quelle
occasion d'en finir avec une nation rivale I
Honneur, gloire à une conception si grandiose l
Poëtes et prosateurs, artistes et savants, qu'ils
tombent d'inanition sur les places publiques !
Alors le rêve de l'Allemagne sera réalisé. Elle
primera enfin dans les arts, les lettres, les
sciences, la philosophie et l'esthétique. Le rec¬
teur de l'université de Berlin, assisté du doc¬
teur Gervinus et du docteur Mommsen, régen¬
tera Paris. Sans cela quand donc viendra pour
l'Allemagne le règne de l'esprit ? Il court ris¬
que, en vérité, de n'arriver jamais.
Mais ce n'est pas seulement le règne de l'in¬
telligence que convoitent les Prussiens, tant
s'en faut. Si vous tombiez, si Paris devenait
leur proie (c'est une indignité de le supposer,
et je retire cette affreuse parole), voyez, sup¬
putez la ruine matérielle, je ne dis pas seule¬
ment ruine publique, nationale, je dis ruine
privée. Pour accomplir leurs projets insensés,
ils ont besoin de milliards. Où les prendront-
ils? Non pas dans les caisses publiques, mais
dans votre avoir, dans vos coffres, dans vos
veines.
Us vous feront leurs garants, solidaires les
uns des autres, saignant le riche, écorchant le
pauvre. Nul n'échappera. Aux directeurs des
grandes compagnies ils prendront leur capital,
à l'actionnaire son revenu, au rentier sa rente,
au propriétaire son fermage, au fermier sa ré¬
colte, au marchand son magasin, au paysan
ses sabots, au mendiant sa besace, comme ils
l'ont déjà fait partout où ils se sont abattus.
Que servira dors de répéter ce mot absurde :
que les provinces sontséparées de Paris, qu'elles
ne veulent pas entendre parler de Paris. Oh !
qu'ils sauront bien rétablir l'étroite solidarité
de la capitale et des départements I Quand il
s'agira de mettre la France à sac, ils parleront
de son unité. Le midi payera pour le nord, le
nord pour le midi; Paris pour la province, la
province pour Paris.
Solidarité de ruine, de misère et de honte,
si la solidarité de salut venait à manquer un
seul jour.
« Cela regarde Paris. Ne nous en mêlons
pas. »
Qui, aujourd'hui, oserait en France répéter
de semblables paroles ? Tout le monde sent que
ces ennemis, affamés de pillage, voulant la for¬
tune de la France, iront la puiser dans ses der¬
niers canaux ; de la tête aux pieds, du centre
aux extrémités, jusque dans le dernier village,
entre les mains des producteurs, comme des
consommateurs, propriétaires, marchands,
ouvriers, paysans.
Ce n'est pas une guerre seulement à l'Etat,
mais à l'individu. Chacun doit être réduit,
comme la nation, à rien. Telles sont leurs am¬
bitions, leurs pensées, leurs espérances de dé¬
prédations.
Déjà ne poussent-ils pas la démence jusqu'à
confisquer, en Alsace et en Lorraine, les pro¬
priétés des Français qui servent la France l
Dans quelle guerre vit-on rien de semblable ?
Chez quel peuple ? En quel temps ? A cette in¬
famie répondez, Alsaciens et Lorrains, en cou¬
rant là où est le drapeau encore debout. Venez,
arrivez par tous les chemins, aidez-nous à vous
délivrer I
Il ne s'agit pas de sauver l'honneur, car
dans ce gouffre rien ne serait sauvé ; il s'agit
de vaincre, et de vaincre à tout prix.
Nous le pouvons. Nous avons retrouvé le
droit; l'Ailemagne l'a perdu, c'est quelque
chose.
Elle s'étonne de nos jeunes armées de la
Loire et du Nord, qui n'avaient pas encore vu
le feu et qui surpassent les vieux soldats. Ce
miracle de la liberté la confond. Bien d'autres
prodiges l'attendent.
Vous chasserez les barbares, ils commencent
à se lasser ; la France achève de se lever.
II y a à peine quelques semaines, quand
j'adressais mes appels en province, quand je
pressais le recrutement des contingents, on
me répondait :
« Il est trop tard ! D'ailleurs les paysans
ont réfléchi, et, tout bien considéré, ils ne sont
pas favorables au système de centralisation. —
Cela est fort beau, disais-je ; mais envoyez à
ces philosophes leur feuille de route, ils devien¬
dront des héros. »
En peu de jours cela s'est fait. Ce que j'ai
tant demandé s'est exécuté ; maintenant nos
forces augmentent par le recrutement, à mesure
que diminuent les forces prussiennes.
Si ma foi dans la France m'a permis de voir
clair, veuillez me croire encore lorsque j'af¬
firme que, ayant la victoire morale, vous avez
toutes les chances de vaincre matériellement.
Quoi ! vous espériez quand vous étiez seuls
pour vous sauver ? Aujourd'hui que la France
se couvre de nos bataillons, qu'ils fourmil¬
lent de toutes parts, est-ce le moment de
douter ?
Une chose est vraie pourtant. Rien de pis
pour des hommes d'action que de ne pas agir,
pour des armées, que l'inaction. C'est pendant
ces jours stériles que la routine reprend sa
puissance. C'est dans ces heures funestes que
i'esprit de caserne se substitue au vrai génie
de la guerre. L'action dissipera les mauvais
songes. Le grand but couvrira les petitesses ;
et qui pourrait être assez mort à toute idée de
gloire pour ne pas se réveiller en de pareils
moments? Il ne s'agit plus seulement de
délivrer la France, il s'agit de faire que l'en¬
nemi n'en sorte pas.
En avant I en avant ! Il n'est pas un hameau
français où ce cri ne retentisse à cette heure.
Il est répété par Chanzy, Bourbaki, Faidherbe
Garibaldi, au sud, à l'ouest, au nord, à Autun
à Nevers, à Vendôme, à Lille. Les masses qui
chaque jour sortent de terre prennent Paris
pour direction. Les rayons de la roue viennent
se rattacher au centre ; l'immense circonféren¬
ce se resserre autour de nos envahisseurs.
Encore un pas, ils sont engloutis sous un dé¬
luge d'hommes. Paris crie à son tour: En
avant! C'est le motd'ordredela France entière.
Le froid et le gel ne nous arrêtent pas. C'est
après tout la température d'Eylau. Il faisait
plus froid à Austerlitz, quand son lac était
gelé. II faisait plus froid en Hollande quand
nous avons pris la flotte enfermée dans les
glaces. Nous saurons supporter pour nous dé-
liver ce que nous avons bravé quand il ne s'a¬
gissait que de conquérir.
Le bombardement que prouve-t-il ? La né¬
cessité où sont nos ennemis de se hâter pour
éviter les désastres qui les menacent.
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le département . un an, 11 fr. ; six mois, 6 fr. ; trois mois, 3 fr.
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trois mois, 4 fr. — Chaque exemplaire séparé, 25 c.
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BULI.IER et C1', place de la Bourse, 8, sont seuls chargés, à Paris,
de reievoir les annonces pour le Moniteur de la Lozère.
8me ANNÉE N° 5
iDirrianelxe, 39 janvier 1871.
prix des insertions :
Annonce» judiciaires, 20 c. la ligne ; diverses , 25 c. ; réclames,
c. — Le prix des insertions peu être exigé à l'avance.
Les annonces ordinaires doivent être remises le jeudi avant midi. Si
les annonces sont longues ou si elles présentent des difficultés d'exé¬
cution , l'imprimeur se réserve de demander le temps qu'il jugera
nécessaire pour faire la planche.
On s'abonne: chez M"' Veuve Camille IGNON, à Mende ; DALL 0
à Marvejols ; LOMBARD, à Florac.
Mende, le 29 janvier 1871.
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE.
Bordeaux, 21 janvier, 3 h. soir.
Intérieur à Préfets etc.
Aucune nouvelle militaire à signaler dans
les dépêches de cette nuit et de ce matin.
Occupation de Tours par ennemi confirmée.
Bordeaux, le 22 janvier 1870, à 6 h. 25 m. du soir.
Intérieur à préfets etc.
De nombreuses troupes ennemies avec artil¬
lerie et cavalerie ont tenté hier de prendre
Dijon. Les garibaldiens ont,repoussé cette atta¬
que après 12 heures de combat. La bataille s'est
étendue de Val-Suzon à Fontaine-les-Dijon et
Talant, nos troupes ont maintenu leurs posi-
tionset en ont repris quelques-unes. Nousavons
essuyé des pertes sensibles mais très-inférieu¬
res à celles de l'ennemi. La bataille a recom¬
mencé aujourd'hui.
Hier l'ennemi a attaqué à midi Bernay et a
été repoussé par la garde- nationale.
Bordeaux, le 23 janvier 1871 à 9 h. 55 m. du soir.
Intérieur à préfets etc.
Le combat a continué hier soir Dijon. Le
combat a été moins rude que la veille, mais
plus décisif. Les fortes positions de Daix,
Plombières-les-Dijon et Auteiles ontété reprises
à l'ennemi qui, vers 4 heures s'est mis en dé¬
route dans tous les sens. Garibaldi aété accueilli
par acclamations enthousiastes d'une foule im¬
mense portée à sa rencontre. Le général Gari¬
baldien Bosak-Hanche légèrement blessé.
Bordeaux, lundi 23 janvier 11 h. 45 du matin.
Un ballon parti de Paris le 20, à cinq heu¬
res du matin, apporte les nouvelles suivantes :
Les victimes du bombardement, jusqu'au 18
au soir, sont de 86 morts et 215 blessés.
Aucune canonnade n'a eu lieu dans la nuit
du 19.
Le général Le Flô est nommé gouverneur de
de Paris, en l'absence du général Trochu qui
se met à la tête des armées et commande les
opérations militaires.
Le Journal officiel, du 19, contient une
proclamation du gouvernement ainsi conçue :
« L'ennemi tire sur les femmes et les enfants
» bombarde Paris jour et nuit, et couvre nos
» hôpitaux d'obus.
» Le cri « Aux armes » ! est sorti de toutes
» les poitrines.
» Ceux d'entre vous qui peuvent donner
» leur vie sur le champ de bataille marcheront
» à l'ennemi. Ceux qui resteront, jaloux de se
» montrer dignes de l'héroïsme de leurs frè-
» res, accepteront, au besoin, les plus durs
» sacrifices, comme un autre moyen de se
» dévouer pour la patrie.
» Soyons décidés à souffrir, à mourir s'il le
» faut, mais à vaincre. »
Une dépêche officielle, datée du Mont-Valé-
rien, jeudi à dix heures et demie du matin,
annonce que le général Vinoy a occupé Mon-
tretout et le général de Bellemare, Buzenval ;
pendant que l'aîle droite du général Ducrot
soutenait un grand combat vers Jonchères.
Le rapport militaire officiel, daté du vendredi
à quatre heures du matin, dit :
» La journée, heureusement commencée,
n'a pas eu l'issue que nous pouvions espérer.
» L'ennemi que nous avions surpris, dans
la matinée, par la soudaineté de notre entre¬
prise, a, vers la fin du jour, fait converger sur
nos masses une artillerie énorme avec des
réserves d'infanterie.
» Vers trois heures,notre gauche, vivement
attaquée, a fléchi.
» Après avoir ordonné partout de tenir
ferme, j'ai dû me porter à l'aîle gauche, et à
l'entrée de la nuit un retour offensif a pu se
prononcer.
» Mais la nuit étant venue et le feu de l'en¬
nemi continuant avec une violence extrême,
nos colonnes ont dû se retirer des hauteurs
qu'elles avaient gravies dans la matinée.
» Le meilleur esprit n'a pas cessé d'animer
la garde nationale et les troupes qui ont fait
preuve de courage et d'énergie dans cette
lutte longue et acharnée.
» J'ignore quelles sont nos pertes. Nous
avons appris, par des prisonniers, que celles
de l'ennemi sont fort considérables.
Aucune nouvelle officielle de la journée de
vendredi n'est encore parvenue.
(Haras.)
Bordeaux, 24 janvier, 4 h,30 du soir.
Intérieur à Préfets et Sous-Préfets.
Hier Dijon a été de nouveau très-vivement
attaqué par l'ennemi.
Après une feinte du côté de l'Ouest sur
Varois et St-Apoilinaire, il a massé le gros de
ses forces au nord sur la route de Langres , et
s'est emparé un instant de la ferme de Rouilly
d'où on l'a délogé en faisant brèche dans le mur
et sous une fusillade effrayante. La brigade
Ricciotti s'est hautement distinguée, a presque
anéanti le 61e d'infanterie prussien et lui a
pris son drapeau. L'ennemi a pris la fuite sur
Messigny, Toryes et Savigny-le-duc.
Tous les corps engagés ont fait leur devoir.
Une grande partie des mobilisés de la Haute-
Savoie sont arrivés à temps pour prendre part
au combat.
Dans l'Ouest aucun incident notable ; l'en¬
nemi paraît se replier.
Le département de la Mayenne est libre,
Alençon est évacué. Dans l'est la ligne de Lyon
à Besançon a été occupée par des coureurs
ennemis à Byans près Quingey.
Pas de nouvelles de Paris.
Bordeaux, le 25 janvier 1871 à 5 h. du soir,
Le Ministre de l'Intérieur à MM. les Préfets.
Le 23, les habitants de Gesvres (Mayenne)
se sont défendus héroïquement contre les for¬
ces ennemies supérieures et leur ont tué du
monde.
Hier, quelques affaires peu importantes du
côté de la Flèche.
Dans l'Est on mentionne une rencontre
près de Mouckard , sans détails.
En avant!
Au bruit des bombes, au seuil de cette année
1871 , qui s'appellera, si nous le voulons,
l'année de la victoire, calculons nos chances.
Délivrée du césarisme, la France entre, avec
la république, dans le droit de la liberté. Au
contraire, l'Allemagne s'enfonce dans le césa¬
risme.
Nous nous élevons, elle s'abaisse. Elle veut
avoir son empereur, depuis que nous avons
vomi le nôtre.
La gloire de notre homme de Sedan lui fait
envie; elle veut au moins en porter le nom et
la défroque. Nous les lui abandonnons.
Il y avait dans le monde, une forme de gou¬
vernement dont nous venions d'éprouver la
monstruosité renouvelée du bas-empire; c'est
précisément cette hideuse dépouille opime dont
va s'affubler l'Allemagne. Elle rentre dans le
passé maudit que nous venons de quitter: elle
reprend la peau du serpent que le serpent a
laissée à Sedan et à Metz.
Nous tendons la main à la liberté moderne
vivante, l'Allemagne tend la main aux douze
césars dégénérés. De quel côté est la vie? De
quel côté est la victoire ?
Conservateurs ou libéraux allemands sont
dans une pleine déroute morale, puisque cha¬
cun va directement contre son principe et
s'enferre de ses armes. Un des premiers pen¬
seurs de l'Allemagne actuelle, fils d'un homme
illustre, Fichte, me disait à propos de Sadowa
celte chose étrange qui les peint d'un trait:
« Comme homme, je suis entièrement de votre
» avis. Comme Allemand, je suis d'un avis
» diamétralement contraire. »
Ainsi ils opposent l'Allemand à l'homme ;
chez eux le premier tue le second.
Qu'attendent les conservateurs d'Outre-Rhin?
L'anarchie, Us adjurent la démagogie, ils
offrent l'accolade des hobereaux à ce qu'ils
appellentla populace. Et les libéraux allemands
que demandent-ils? Peu de chose. Qu'on nous
fasse mourir de faim. C'est pour eux le signe
suprême de la philanthropie.
Le beau projet, en effet, sur lequel toute
l'Allemagne a les yeux attachés ! M. de Bismark
lui a promis de nous faire mourir de faim , au
nombre de deux cent mille hommes, pour fêter
le nouvel an. Et les Allemands d'Outre-Rhin,
réunis en famille autour de l'arbre de Noël,
bougies allumées, demandent impatiemment :
Yivent-ils donc encore?
Gloire unique , occasion sans pareille qu'il
ne faut pas laisser échapper I Faire mourir de
faim d'un seul coup toute l'élite, toute l'intel¬
ligence de la nation française, tous les écrivains
de France, penseurs, historiens, poëtes, philo¬
sophes, matérialistes ou spiritualités, peu im¬
porte, tous les artistes, sculpteurs, peintres
d'histoire ou de paysage, architectes, tous les
savants, chimistes, physiciens, naturalistes,
médecins, tous les membres des cinq instituts,
tous les professeurs, tous les orateurs et
hommes d'Etat, s'il en reste ; et je ne parle pas
du peuple, qui périra sans mémoire, pour
faire nombre. Quelle idée de génie ! Quelle
occasion d'en finir avec une nation rivale I
Honneur, gloire à une conception si grandiose l
Poëtes et prosateurs, artistes et savants, qu'ils
tombent d'inanition sur les places publiques !
Alors le rêve de l'Allemagne sera réalisé. Elle
primera enfin dans les arts, les lettres, les
sciences, la philosophie et l'esthétique. Le rec¬
teur de l'université de Berlin, assisté du doc¬
teur Gervinus et du docteur Mommsen, régen¬
tera Paris. Sans cela quand donc viendra pour
l'Allemagne le règne de l'esprit ? Il court ris¬
que, en vérité, de n'arriver jamais.
Mais ce n'est pas seulement le règne de l'in¬
telligence que convoitent les Prussiens, tant
s'en faut. Si vous tombiez, si Paris devenait
leur proie (c'est une indignité de le supposer,
et je retire cette affreuse parole), voyez, sup¬
putez la ruine matérielle, je ne dis pas seule¬
ment ruine publique, nationale, je dis ruine
privée. Pour accomplir leurs projets insensés,
ils ont besoin de milliards. Où les prendront-
ils? Non pas dans les caisses publiques, mais
dans votre avoir, dans vos coffres, dans vos
veines.
Us vous feront leurs garants, solidaires les
uns des autres, saignant le riche, écorchant le
pauvre. Nul n'échappera. Aux directeurs des
grandes compagnies ils prendront leur capital,
à l'actionnaire son revenu, au rentier sa rente,
au propriétaire son fermage, au fermier sa ré¬
colte, au marchand son magasin, au paysan
ses sabots, au mendiant sa besace, comme ils
l'ont déjà fait partout où ils se sont abattus.
Que servira dors de répéter ce mot absurde :
que les provinces sontséparées de Paris, qu'elles
ne veulent pas entendre parler de Paris. Oh !
qu'ils sauront bien rétablir l'étroite solidarité
de la capitale et des départements I Quand il
s'agira de mettre la France à sac, ils parleront
de son unité. Le midi payera pour le nord, le
nord pour le midi; Paris pour la province, la
province pour Paris.
Solidarité de ruine, de misère et de honte,
si la solidarité de salut venait à manquer un
seul jour.
« Cela regarde Paris. Ne nous en mêlons
pas. »
Qui, aujourd'hui, oserait en France répéter
de semblables paroles ? Tout le monde sent que
ces ennemis, affamés de pillage, voulant la for¬
tune de la France, iront la puiser dans ses der¬
niers canaux ; de la tête aux pieds, du centre
aux extrémités, jusque dans le dernier village,
entre les mains des producteurs, comme des
consommateurs, propriétaires, marchands,
ouvriers, paysans.
Ce n'est pas une guerre seulement à l'Etat,
mais à l'individu. Chacun doit être réduit,
comme la nation, à rien. Telles sont leurs am¬
bitions, leurs pensées, leurs espérances de dé¬
prédations.
Déjà ne poussent-ils pas la démence jusqu'à
confisquer, en Alsace et en Lorraine, les pro¬
priétés des Français qui servent la France l
Dans quelle guerre vit-on rien de semblable ?
Chez quel peuple ? En quel temps ? A cette in¬
famie répondez, Alsaciens et Lorrains, en cou¬
rant là où est le drapeau encore debout. Venez,
arrivez par tous les chemins, aidez-nous à vous
délivrer I
Il ne s'agit pas de sauver l'honneur, car
dans ce gouffre rien ne serait sauvé ; il s'agit
de vaincre, et de vaincre à tout prix.
Nous le pouvons. Nous avons retrouvé le
droit; l'Ailemagne l'a perdu, c'est quelque
chose.
Elle s'étonne de nos jeunes armées de la
Loire et du Nord, qui n'avaient pas encore vu
le feu et qui surpassent les vieux soldats. Ce
miracle de la liberté la confond. Bien d'autres
prodiges l'attendent.
Vous chasserez les barbares, ils commencent
à se lasser ; la France achève de se lever.
II y a à peine quelques semaines, quand
j'adressais mes appels en province, quand je
pressais le recrutement des contingents, on
me répondait :
« Il est trop tard ! D'ailleurs les paysans
ont réfléchi, et, tout bien considéré, ils ne sont
pas favorables au système de centralisation. —
Cela est fort beau, disais-je ; mais envoyez à
ces philosophes leur feuille de route, ils devien¬
dront des héros. »
En peu de jours cela s'est fait. Ce que j'ai
tant demandé s'est exécuté ; maintenant nos
forces augmentent par le recrutement, à mesure
que diminuent les forces prussiennes.
Si ma foi dans la France m'a permis de voir
clair, veuillez me croire encore lorsque j'af¬
firme que, ayant la victoire morale, vous avez
toutes les chances de vaincre matériellement.
Quoi ! vous espériez quand vous étiez seuls
pour vous sauver ? Aujourd'hui que la France
se couvre de nos bataillons, qu'ils fourmil¬
lent de toutes parts, est-ce le moment de
douter ?
Une chose est vraie pourtant. Rien de pis
pour des hommes d'action que de ne pas agir,
pour des armées, que l'inaction. C'est pendant
ces jours stériles que la routine reprend sa
puissance. C'est dans ces heures funestes que
i'esprit de caserne se substitue au vrai génie
de la guerre. L'action dissipera les mauvais
songes. Le grand but couvrira les petitesses ;
et qui pourrait être assez mort à toute idée de
gloire pour ne pas se réveiller en de pareils
moments? Il ne s'agit plus seulement de
délivrer la France, il s'agit de faire que l'en¬
nemi n'en sorte pas.
En avant I en avant ! Il n'est pas un hameau
français où ce cri ne retentisse à cette heure.
Il est répété par Chanzy, Bourbaki, Faidherbe
Garibaldi, au sud, à l'ouest, au nord, à Autun
à Nevers, à Vendôme, à Lille. Les masses qui
chaque jour sortent de terre prennent Paris
pour direction. Les rayons de la roue viennent
se rattacher au centre ; l'immense circonféren¬
ce se resserre autour de nos envahisseurs.
Encore un pas, ils sont engloutis sous un dé¬
luge d'hommes. Paris crie à son tour: En
avant! C'est le motd'ordredela France entière.
Le froid et le gel ne nous arrêtent pas. C'est
après tout la température d'Eylau. Il faisait
plus froid à Austerlitz, quand son lac était
gelé. II faisait plus froid en Hollande quand
nous avons pris la flotte enfermée dans les
glaces. Nous saurons supporter pour nous dé-
liver ce que nous avons bravé quand il ne s'a¬
gissait que de conquérir.
Le bombardement que prouve-t-il ? La né¬
cessité où sont nos ennemis de se hâter pour
éviter les désastres qui les menacent.
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