Titre : Le Moniteur de la Lozère : journal d'annonces
Auteur : Union républicaine (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Mende)
Date d'édition : 1870-01-29
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328188053
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 29 janvier 1870 29 janvier 1870
Description : 1870/01/29 (A7,N5). 1870/01/29 (A7,N5).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG48 Collection numérique : BIPFPIG48
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t53545527t
Source : Archives départementales de la Lozère, 1 PER 204
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/09/2023
7m" ANNÉE.
N° 8.
■,-V 3T>
SAMEDI, 29 JANVIER 1R70. J,
I>K1X D'ABONNEMENT :
Momie . un an, 10 (V. ; six mois, 5 fr. 50 o. ; trois mois, 3 fr. ; dans le département; ..a an, 11 fr. ;
.'si xi mois, 0 fr. ; trois mois, 3 fr. 50 o. ; hors du départementun an, 12 fr. ; six mois, $.fr, 50 c.;
trois mois, 4 fr. — Chaque exemplaire séparé, 25 c. — l'abonnement au Moniteur de la Lozère doit
être payé dans le I" trimestre. .. .
M' 1IAVAS , rue Je'ari-Jâcmias-ftousSeaif, 3, et MM. LAFFÙTÏE, BGLLIEIt'et Cis, place de la Bourse,'8,
sont seuls chargés, à Paris, de recevoir les annonces pour le Moniteur de la Lozère.
"Mende. le 29 janvier 1870.
Nous avons répété a satiété qu'une révolu¬
tion, dans la. situation exaltée-où sont un trop,
grand nombre d'esprits , porterait un coup
terrible a la religion et à toutes les classés de
la société, à la classe ouvrière surtout. Nous
avons pris texte des temps agités où nous vivons
pour publier plusieurs articles sur ce sujet et
pour faire des appels à l'union, à la conciliation
de tous les conservateurs, prêtres ou laïques.
Aujourd'hui encore, dans notre réponse aux
pièces que nous reprochons au Courrier de la
Lozère d'avoir insérées après un laps de temps
de sept mois qui nous sépare d'une lutte élec¬
torale assez vive et alors que le calmé était fait,
que les relations avaient 'repris leurs allures
habituellement amicales, nous avons consacré
une digression à cette union de toutes les forces
conservatrices.
Cette réponse était faite lorsque nous avons
lu dans le journal Le Soir un article qui traite
plus longuement et beaucoup mieux que nous
ne l'avons fait la question relative au danger
des révolutions.
Nous croyons donc bien faire en reprodui¬
sant cet article et en appelant sur les bonnes
idées qu'il contient l'attention toute particu¬
lière de nos lecteurs. — Camille IGNON.
Voici cet article :
<< Les agitateurs de Paris nous promettent
une série de journées, et ils sont gens à tenir
leur parole si nous ne les paralysons au plus
tôt par un coup décisif.
» Quand je dis nous, je n'entends désigner
ni une classe de la société, ni un parti politique.
L'incertitude du lendemain grève d'une lourde
hypothèque le travail actuel aussi bien que le
travail accumulé, ou capital. Une émeute en
perspective menace également ceux' qui vivent
de salaires éventuels et ceux qui vivent d'un
revenu assuré; on sait même qu'elle nuit plus
directement aux premiers. Lorsqu'on aura
trouvé le moyen de rendre tout désordre im¬
possible,-la rente vaudra plus cher, les immeu¬
bles seront, moins sujets à dépréciation , les
manufacturiers et les marchands travailleront
avec plus de confiance, la main-d'œuvre sera
plus régulièrement demandée et mieux payée;
tous les honnêtes:gens, à quelque classe qu'ils
appartiennent, constateront en peu de temps
une amélioration de leur sort. Le faubourg
Saint-Antoine est donc intéressé, comme le
faubourg-Saint-Germain, à l'abolition radicale
et définitive'- dés joui'-nées.
» Quant aux partis politiques, il n'y en a
pas un qui puisse honnêtement et raisonna¬
blement souhaiter de voir Paris en proie au
tapage, à la destruction, au hasard. Qui peut
dire où l'cmeute aboutira? Comment détermi¬
ner le but d'un mouvement aveugle? Préciser
la limite où s'arrêtefont tant de forces déchaî¬
nées? Les, tempêtes de la rue déjouent tous les
calculs humains, comme les tempêtes du ciel.
Sait-on seulement, dites-moi, de quels éléments
se compose le tout Paris des émotions popu¬
laires? Dans quelle proportion les badauds,
les filous, les martyrs, les sectaires, les déclas¬
sés, les ambitieux composent-ils cet amalgame
indéchiffrable, non-seulement aux yeux des
contemporains, mais au jugement de l'histoire?
Et ces figures sinistres que l'observateur re¬
connaît de vingt en vingt ans, sans pouvoir
dire d'où elles sortent, mais qu'on ne rencontre
que ces jours-la? Il n'y a pas un parti qui
acceptât la solidarité d'une foule si mélangée.
Légitimistes, orléanistes, républicains, socia¬
listes se tiennent prêts à hériter de l'émeute en
la faisant rentrer sous terre, si elle réussissait
par impossible à culbuter l'ordre établi ; mais
pas uii homme-de sang froid ne voudrait enga¬
ger sa responsabilité sur ce triste terrain, don¬
ner son-mot djrirtlre aux casseurs de vitres,
confier son d'rapeau a des mains-qui rie sont
pas toutes des plus propres.
>>; Lé fond de tous les partis est honnête et
sensé.
» Les conservateurs aujourd'hui sont dos
hommes qui veulent affermir en l'améliorant
PRIX DES INSERTIONS :
Annonce., judiciaires, 20 c. la ligne; diverses, 25 c. ; réclames, 40 c. — Le prix des insertions petl
. être exigé à l'avance.
• La publication légale des, actes de société est obligatoire dans le Moniteur de la Lozère.
Les annonces ordinaires doivent'être remises le jeudi avant midi. Si les annonces sont longues oû si elles
g présentent des difficultés cFexécution , l'imprimeur se réserve de demander le temps qu'il jugera néces-
saire pour faire la planche.
; Les manuscrits envovés, insérés ou non. ne seront pas rendus.
j "On s'abonne' : chéz MM. Camille IGNON, à Ménde ; DALLO, à MarvejOts; LAHOTTE, à Fiorac.
un régime fondé sur le consentement général.
On appelle légitimistes ceux qui pensent que
les Bourbons de la branche aînée sont destinés,
par Dieu lui-même, à régner sur notre pays.
'Les orléanistes professent le regret d'une au¬
guste famille qui nous a donné quinze ans de
paix et de liberté. Les républicains, vraiment
dignes de ce beau nom, espèrent que la majo¬
rité du peuple abjurera l'esprit monarchique
et abolira spontanément l'hérédité du pouvoir
exécutif. Les vrais "socialistes, les seuls qui
méritent-d'être traités comme un parti, ne sont
ni ces plébéiens chômeurs qui convoitent la
pitance d'autrui, ni ces charlatans qui vendent
l'impossible à leurs dupes ; mais des hommes
de bonne foi, convaincus que la misère ne doit
pas être un mal incurable et décidés à la guérir
sans faire aucun tort aux heureux, si la nature
s'y prête. Quelques-uns de ceux-là sont sincè¬
res jusqu'au renoncement de leurs propres
intérêts, et j'en pourrais nommer plus d'un
qui se ruine en palliatifs, tout en cherchant
le vrai remède.
» Conservateurs, légitimistes, orléanistes,
républicains, socialistes, malgré les mille con¬
tradictions qui les divisent, sont d'accord sur
un point : c'est que la violence est haïssable et
qu'il est immoral de faire le malheur ou le
bonheur des hommes malgré eux. Ils voient
que la nation française , après un mauvais
quart-d'heure qui fut long , a recouvré les
moyens de se gouverner elle-même ; de faire.
prévaloir sans désordre, pacifiquement, à
l'amiable, les sentiments et les idées du grand
nombre. Us estiment qu'une minorité serait
criminelle si, par force ou par surprise, elle
opprimait la majorité, çt que la majorité elle-
même doit exercer avec justice et modération
son pouvoir légitime. Tel est, en résumé, le
catéchisme des partis, le principe fondamental
de toute société politique.
» Les individus qui refusent leur assenti¬
ment à celte loi ne méritent pas le nom de parti,
quel que soit leur nombre. Ceux qui disent :
« Si nous pouvions, par force ou par surprise,
» désarmer un bataillon, prendre l'Hôiel-de-
» Ville, occuper tel point stratégique, la France
» serait à nous malgré elle, ».ceux-là sont les
ennemis naturels de tous les partis. Je ne sais
pas si notre pays en possède deux ou trois cent
mille, ou davantage, mais fussent-ils deux fois
plus nombreux, ils n'existeraient que de fait,
car il n'y a point de droit contre le droit.
» Messieursles gensde main, vous vous ap¬
pelez légion ; à votre aise ! moi, je vous appelle
faction. Votre néant politique et moral est tel¬
lement avéré que vous en avez conscience
vous-mêmes. Vous vous jugez si bien , que la
plupart d'entre vous n'osent pas se montrer à
la nation sans un masque. Lorsque nul homme
de parti n'a peur d'écrire sur son chapeau : je
suis orléaniste, ou : je suis solicialiste, les vio¬
lents de profession ne se donnent pas pour ce
qu'ils sont. Ils portent alternativement deux co¬
cardes, selon les temps et les gens. Devant le
pays, ils protestent de leur respect pour la lé¬
galité, ils repoussent le nom de conspirateurs,
ils se défendent de méditer un coup d'Etat;
mais avec les amis,leur langage est tout autre :
mous ne sommespas prêts; les soldats, quinous
veulent grand bien, seraient capables de vous
faire du mal ; le devoir nous défend de vous
mener à la boucherie ; il faut attendre l'occa¬
sion.
» L'occasion ne sa présentera jamais, Dieu
merci. Jamais l'armée n'abaissera son vipux
drapeau devant une poignée d'agitateurs agités
par la fièvre de l'impossible et de l'absurde.
Mais la menace du niai le plus invraisemblable
est un mal.
» Paris a peur de lui-même, parce qu'il ne
se connaît pas, parce qu'il n'a jamais entrepris
le dénombrement de cette horde qui prétend
le mettre en poche au premier jour, parce
qu'il sait encore moins quel secours il pourrait
attendre de sa population pacifique, honnête et
sensée. Les élections de 1889 ne fournissent
que des renseignements assez vagues. D'abord
le chiffre des abstentions fut énorme et le si¬
lence, c'estl'inconnu. Les noms mêmes des re¬
présentants prêtent-à des interprétations con¬
tradictoires. Nul doute que les électeurs-fh'fers n'aient entendu rendre hommage à un
homme supérieur et témoigner de leurs sym¬
pathies pour une opposition libérale et consti¬
tutionnelle. Ceux de M, Bancel et de M. Gam-
betlasont présumés républicains, mais rien né
prouve qu'ils soient d'humeur à proclamer la
République sur une barricade. La circonscrip¬
tion de M Rochefort est sans doute plus fran¬
chement révolutionnaire; reste à savoir com¬
bien de revolvers elle apporterait dans la rue
au premitr signe de son dépulé. La- grande
manifestation de janvier fournit-elle des
éléments plus positifs? J'en doute. Personne
n'a complé la foule qui se pressait auxfunérail-
ies du malheureux Victor Noir. Le nombre des
assistants oscille entre 20,000 et 200,000 per¬
sonnes , selon des témoignages également
dignes de foi. Si l'on admet le chiffre le plus
exagéré, il faut en défalquer au moins les cu¬
rieux et toutes, ces âmes sensibles qui auraient
aussi bien suivi, sans arrière-pensée politique,
les cercueils de la famille Kinck. Le véritable
effectif de lémeute avortée ou ajournée reste
incertain ; mais c'est précisément cet incertain
qui tient Paris en doute et la province en éveil.
» Grâce à la centralisation, qui est le mal
français par excellence, la province a pris la
triste habisude d'attendre ses destinées par le
courrier de Paris. Les plus honnêtes gens de
Grenoble, de Lille, de Brest et de Bordeaux se
disent, en déchirant la bande du journal :
« Tiens 1 nous allons savoir si nous sommes en
pa'Lou en guerre, en tutelle ou en liberté, eu
hausse ou en baisse , en sécurité ou en péril ;
tout cela se cuisine à Paris. » Hélas ! oui, les
départements, c'est-à-dire trente-six millions
de Français acceptent bon gré mal gré cette aléa
et cette dépendance. Et si Paris ne se connaît
pas lui-même, comment la France serait-elle
sûre de lui ? Et l'étranger, qui sent le contre¬
coup de nos moindres agitations en vertu de la
grande solidarité des peuples, peut-il avoir en
nous plus de confiance que nous ?
» Il est donc d'intérêt national, européen,
humiin, que Paris fasse au plus tôt connais¬
sance avec lui même.
» Vous direz à cela qu'il n'y a point péril en
la demeure. En effet, M. Raspaii va mieux,
les funérailles de cet excellent homme, dont on
fait lin drapeau sur ses vieux jours, sont repor¬
tées i une date indéterminée; j'en suis aise,
pour lui qui mérite de vivre et pour nous qui
méritons de vivre en paix.
» D'ailleurs, on est sûr de l'armée. Oui certes,
mais cette force intelligente autant que dévouée
n'a jamais dédaigné l'appui moral des gens de
bien. Elle le trouvait autrefois dans la garde
nationale. .. Je n'insiste pas sur un point de
notre histoire qui comporte un peu trop de dé¬
veloppements. Il suffit d'indiquer que l'armée
deParis,en 1870,opèrerad'autantmieuxqu'elle
saura distinctement ce qu'elle a devant elle et
derrière elle.
» Toutefois, je préfère, et vous aussi, qu'elle
n'ait pas à se couvrir de gloire dans nos murs.
Ceux qui attendent impatiemment qu'elle ait
tué 40,000 hommes pour faire monter la rente
sont des sauvages. Il n'y a pas de millions qui
vaillent la vie d'un simple voyou. Tâchons
donc de nous épargner l'intervention de
l'armée, et sauvons-nous par nous-mêmes, s'il
se peut.
» La liberté n'y perdra rien , au contraire.
Je ne sais si vous avez remarqué comme moi
que les meilleurs esprits, les hommes les plus
libéraux, se cabrent au moindre bruit de la rue.
Tel qui s'était levé dans les meilleures disposi¬
tions pour la presse,, pour le droit de réunion et
d'association, pour l'équilibre des pouvoirs, la
responsabilité des ministres, la tolérance reli¬
gieuse et politique, se couche en invoquant le
bâillon , le bâton, la poigne des préfets et le sa¬
bre des gendarmes, s'il a heurté sur son che¬
min-une manifestation violente. La liberté ne
peut vivre que dans l'ordre , comme les pois¬
sons ne vivent que dans l'eau.
» Et c'est à nous, conservateurs , légiti¬
mistes, orléanistes, républicains, socialistes; à
nous, propriétaires, rentiers, industriels, mar¬
chands, employés, ouvriers, qu'il appartient
de fonder à Paris l'ordre dans la liberté. Inu¬
tile de demander au pouvoir un bien que nous
pouvons tenir de nous-mêmes. Tous les gouver¬
nements ont la main lourde ; sans vouloir ré¬
criminer contre l'Empire, je constate qu'il nous
a fait payer de nos libertés les plus chères dix-
huit ansde tranquillité. Dès qu'il nous permet
d'être libres, Paris n'est plus aussi tranquille.
Cette leçon de l'expérience ne vous donne-t-elle
pas à penser ? Ne comprenez-vous point que
nous avons une tâche à remplir? Qu'il est
urgent de nous connaître, de nous compter,
de nous allier, de nous Serrer les uns contre les
autres, de sentir les coudes du voisin, de fon¬
der en dehors du gouvernement, ni au-dessus
ni au-dessous, ni pour ni contre lui, mais en¬
tre nous , sans acception de parti, ni d'école,
ni de fortune , la ligue du bien public ?
About. »
CHRONIQUE.
En répondant à Me Gigot, nous faisions
allusion à un article du Courrier de la Lozère
dans lequel on disait qu'un membre de la
famille Barrot avait besoin d'un nom, d'une
famille, et noùs.ajoutions que le chef de cette
famille, après avoir été ministre, président du
conseil des ministres, pouvait .être encore, de
nos jours, ministre de la justice ou procureur
général de cette cour suprême devarit laquelle
parlait l'avocat des clients qui avaient injurié
une de nos plus illustres familles. Le Journal
officiel vient de publier le décret qui nomme
le procureur général près la cour de cassation.
C'est M. Paul Fabre, avocat-général à la cour
suprême et neveu de M. Odilon Barrot, qui
vient d'être appelé à cette haute position.
Ainsi, dans'cette famille, qui paraissait incon-
nqe 'ari Courrier , on compte plusieurs minis¬
tres, un grand-référendaire du sénat, des
ariibassadeurs et un procureur général à la cour
de cassation. Qui sait si notre confrère par¬
viendrai! la connaître?
Voici ce que dit le Parlement à propos de la
nomination de M. Paul Fabre :
« Le Journal officiel a publié deux décrets
nommant : M. Paul Fabre, procureur général à
la cour de cassation, et M, Miilevoye, premier
président de la cour impériale de Lyon.
» M. Paul Fabre est le neveu-de M. Odilon
Barrot. Il a été longtemps président du conseil
de l'ordre des avocats à la cour de cassation et
au conseil d'Etat. Jurisconsulte éminent et po¬
litique libéral , il justifie, à tous les points de
vue, la motion qui le porte à la tête du parquet
delà cour de cassation. Quelques efforts ont
été faits pour l'écarter et faire arriver M. Du-
vergier. Mais l'Empereur et M. Emile Ollivier,
qui veulent donner au recrutement des gran¬
des situations judiciaires un caractère libéral,
ont maintenu avec fermeté la candidature de
M. Paul Fabre. »
A la suite de l'insertion des pièces qui ont
figuré dans le Courrier de la Lozère, M. Dela-
pierre, pris faussement à partie dans l'une de
ces pièces et usant de cette bonté de cœur qui
est le propre de sa nature, écrivit une lettre au
rédacteur de ce journal, et, faisant appel à sa
loyauté,càsonimpartialité; ille pria dedémentir
le fait faux qui lui avait été imputé. Plusieurs
jours s'écoulèrent, et non-seulement on n'inséra
pas la rectification, mais on ne daigna même
pas en accuser réception. M. Delapierre eut
alors recours au ministère d'un huissier, et le
rédacteur du Courrier fut aussi sourd a la ré¬
quisition légale qu'à la demande polie de
l'homme du monde. Après une nouvelleàttenfè
de plusieurs jours, le démenti an fait imputé à'
M. Delapierre est devenu public et a été inséré
dans le Moniteur de la Lozère. Ce démenti a
été accepté et il était fondé , puisque , dans
son numéro de mercredi soir, le Courrier n'y
a opposé aucune observation.
Ensuivant la Yoielégale (nous disons legale
et non pas loyale), les tribunaux peuvent mettre
N° 8.
■,-V 3T>
SAMEDI, 29 JANVIER 1R70. J,
I>K1X D'ABONNEMENT :
Momie . un an, 10 (V. ; six mois, 5 fr. 50 o. ; trois mois, 3 fr. ; dans le département; ..a an, 11 fr. ;
.'si xi mois, 0 fr. ; trois mois, 3 fr. 50 o. ; hors du départementun an, 12 fr. ; six mois, $.fr, 50 c.;
trois mois, 4 fr. — Chaque exemplaire séparé, 25 c. — l'abonnement au Moniteur de la Lozère doit
être payé dans le I" trimestre. .. .
M' 1IAVAS , rue Je'ari-Jâcmias-ftousSeaif, 3, et MM. LAFFÙTÏE, BGLLIEIt'et Cis, place de la Bourse,'8,
sont seuls chargés, à Paris, de recevoir les annonces pour le Moniteur de la Lozère.
"Mende. le 29 janvier 1870.
Nous avons répété a satiété qu'une révolu¬
tion, dans la. situation exaltée-où sont un trop,
grand nombre d'esprits , porterait un coup
terrible a la religion et à toutes les classés de
la société, à la classe ouvrière surtout. Nous
avons pris texte des temps agités où nous vivons
pour publier plusieurs articles sur ce sujet et
pour faire des appels à l'union, à la conciliation
de tous les conservateurs, prêtres ou laïques.
Aujourd'hui encore, dans notre réponse aux
pièces que nous reprochons au Courrier de la
Lozère d'avoir insérées après un laps de temps
de sept mois qui nous sépare d'une lutte élec¬
torale assez vive et alors que le calmé était fait,
que les relations avaient 'repris leurs allures
habituellement amicales, nous avons consacré
une digression à cette union de toutes les forces
conservatrices.
Cette réponse était faite lorsque nous avons
lu dans le journal Le Soir un article qui traite
plus longuement et beaucoup mieux que nous
ne l'avons fait la question relative au danger
des révolutions.
Nous croyons donc bien faire en reprodui¬
sant cet article et en appelant sur les bonnes
idées qu'il contient l'attention toute particu¬
lière de nos lecteurs. — Camille IGNON.
Voici cet article :
<< Les agitateurs de Paris nous promettent
une série de journées, et ils sont gens à tenir
leur parole si nous ne les paralysons au plus
tôt par un coup décisif.
» Quand je dis nous, je n'entends désigner
ni une classe de la société, ni un parti politique.
L'incertitude du lendemain grève d'une lourde
hypothèque le travail actuel aussi bien que le
travail accumulé, ou capital. Une émeute en
perspective menace également ceux' qui vivent
de salaires éventuels et ceux qui vivent d'un
revenu assuré; on sait même qu'elle nuit plus
directement aux premiers. Lorsqu'on aura
trouvé le moyen de rendre tout désordre im¬
possible,-la rente vaudra plus cher, les immeu¬
bles seront, moins sujets à dépréciation , les
manufacturiers et les marchands travailleront
avec plus de confiance, la main-d'œuvre sera
plus régulièrement demandée et mieux payée;
tous les honnêtes:gens, à quelque classe qu'ils
appartiennent, constateront en peu de temps
une amélioration de leur sort. Le faubourg
Saint-Antoine est donc intéressé, comme le
faubourg-Saint-Germain, à l'abolition radicale
et définitive'- dés joui'-nées.
» Quant aux partis politiques, il n'y en a
pas un qui puisse honnêtement et raisonna¬
blement souhaiter de voir Paris en proie au
tapage, à la destruction, au hasard. Qui peut
dire où l'cmeute aboutira? Comment détermi¬
ner le but d'un mouvement aveugle? Préciser
la limite où s'arrêtefont tant de forces déchaî¬
nées? Les, tempêtes de la rue déjouent tous les
calculs humains, comme les tempêtes du ciel.
Sait-on seulement, dites-moi, de quels éléments
se compose le tout Paris des émotions popu¬
laires? Dans quelle proportion les badauds,
les filous, les martyrs, les sectaires, les déclas¬
sés, les ambitieux composent-ils cet amalgame
indéchiffrable, non-seulement aux yeux des
contemporains, mais au jugement de l'histoire?
Et ces figures sinistres que l'observateur re¬
connaît de vingt en vingt ans, sans pouvoir
dire d'où elles sortent, mais qu'on ne rencontre
que ces jours-la? Il n'y a pas un parti qui
acceptât la solidarité d'une foule si mélangée.
Légitimistes, orléanistes, républicains, socia¬
listes se tiennent prêts à hériter de l'émeute en
la faisant rentrer sous terre, si elle réussissait
par impossible à culbuter l'ordre établi ; mais
pas uii homme-de sang froid ne voudrait enga¬
ger sa responsabilité sur ce triste terrain, don¬
ner son-mot djrirtlre aux casseurs de vitres,
confier son d'rapeau a des mains-qui rie sont
pas toutes des plus propres.
>>; Lé fond de tous les partis est honnête et
sensé.
» Les conservateurs aujourd'hui sont dos
hommes qui veulent affermir en l'améliorant
PRIX DES INSERTIONS :
Annonce., judiciaires, 20 c. la ligne; diverses, 25 c. ; réclames, 40 c. — Le prix des insertions petl
. être exigé à l'avance.
• La publication légale des, actes de société est obligatoire dans le Moniteur de la Lozère.
Les annonces ordinaires doivent'être remises le jeudi avant midi. Si les annonces sont longues oû si elles
g présentent des difficultés cFexécution , l'imprimeur se réserve de demander le temps qu'il jugera néces-
saire pour faire la planche.
; Les manuscrits envovés, insérés ou non. ne seront pas rendus.
j "On s'abonne' : chéz MM. Camille IGNON, à Ménde ; DALLO, à MarvejOts; LAHOTTE, à Fiorac.
un régime fondé sur le consentement général.
On appelle légitimistes ceux qui pensent que
les Bourbons de la branche aînée sont destinés,
par Dieu lui-même, à régner sur notre pays.
'Les orléanistes professent le regret d'une au¬
guste famille qui nous a donné quinze ans de
paix et de liberté. Les républicains, vraiment
dignes de ce beau nom, espèrent que la majo¬
rité du peuple abjurera l'esprit monarchique
et abolira spontanément l'hérédité du pouvoir
exécutif. Les vrais "socialistes, les seuls qui
méritent-d'être traités comme un parti, ne sont
ni ces plébéiens chômeurs qui convoitent la
pitance d'autrui, ni ces charlatans qui vendent
l'impossible à leurs dupes ; mais des hommes
de bonne foi, convaincus que la misère ne doit
pas être un mal incurable et décidés à la guérir
sans faire aucun tort aux heureux, si la nature
s'y prête. Quelques-uns de ceux-là sont sincè¬
res jusqu'au renoncement de leurs propres
intérêts, et j'en pourrais nommer plus d'un
qui se ruine en palliatifs, tout en cherchant
le vrai remède.
» Conservateurs, légitimistes, orléanistes,
républicains, socialistes, malgré les mille con¬
tradictions qui les divisent, sont d'accord sur
un point : c'est que la violence est haïssable et
qu'il est immoral de faire le malheur ou le
bonheur des hommes malgré eux. Ils voient
que la nation française , après un mauvais
quart-d'heure qui fut long , a recouvré les
moyens de se gouverner elle-même ; de faire.
prévaloir sans désordre, pacifiquement, à
l'amiable, les sentiments et les idées du grand
nombre. Us estiment qu'une minorité serait
criminelle si, par force ou par surprise, elle
opprimait la majorité, çt que la majorité elle-
même doit exercer avec justice et modération
son pouvoir légitime. Tel est, en résumé, le
catéchisme des partis, le principe fondamental
de toute société politique.
» Les individus qui refusent leur assenti¬
ment à celte loi ne méritent pas le nom de parti,
quel que soit leur nombre. Ceux qui disent :
« Si nous pouvions, par force ou par surprise,
» désarmer un bataillon, prendre l'Hôiel-de-
» Ville, occuper tel point stratégique, la France
» serait à nous malgré elle, ».ceux-là sont les
ennemis naturels de tous les partis. Je ne sais
pas si notre pays en possède deux ou trois cent
mille, ou davantage, mais fussent-ils deux fois
plus nombreux, ils n'existeraient que de fait,
car il n'y a point de droit contre le droit.
» Messieursles gensde main, vous vous ap¬
pelez légion ; à votre aise ! moi, je vous appelle
faction. Votre néant politique et moral est tel¬
lement avéré que vous en avez conscience
vous-mêmes. Vous vous jugez si bien , que la
plupart d'entre vous n'osent pas se montrer à
la nation sans un masque. Lorsque nul homme
de parti n'a peur d'écrire sur son chapeau : je
suis orléaniste, ou : je suis solicialiste, les vio¬
lents de profession ne se donnent pas pour ce
qu'ils sont. Ils portent alternativement deux co¬
cardes, selon les temps et les gens. Devant le
pays, ils protestent de leur respect pour la lé¬
galité, ils repoussent le nom de conspirateurs,
ils se défendent de méditer un coup d'Etat;
mais avec les amis,leur langage est tout autre :
mous ne sommespas prêts; les soldats, quinous
veulent grand bien, seraient capables de vous
faire du mal ; le devoir nous défend de vous
mener à la boucherie ; il faut attendre l'occa¬
sion.
» L'occasion ne sa présentera jamais, Dieu
merci. Jamais l'armée n'abaissera son vipux
drapeau devant une poignée d'agitateurs agités
par la fièvre de l'impossible et de l'absurde.
Mais la menace du niai le plus invraisemblable
est un mal.
» Paris a peur de lui-même, parce qu'il ne
se connaît pas, parce qu'il n'a jamais entrepris
le dénombrement de cette horde qui prétend
le mettre en poche au premier jour, parce
qu'il sait encore moins quel secours il pourrait
attendre de sa population pacifique, honnête et
sensée. Les élections de 1889 ne fournissent
que des renseignements assez vagues. D'abord
le chiffre des abstentions fut énorme et le si¬
lence, c'estl'inconnu. Les noms mêmes des re¬
présentants prêtent-à des interprétations con¬
tradictoires. Nul doute que les électeurs-
homme supérieur et témoigner de leurs sym¬
pathies pour une opposition libérale et consti¬
tutionnelle. Ceux de M, Bancel et de M. Gam-
betlasont présumés républicains, mais rien né
prouve qu'ils soient d'humeur à proclamer la
République sur une barricade. La circonscrip¬
tion de M Rochefort est sans doute plus fran¬
chement révolutionnaire; reste à savoir com¬
bien de revolvers elle apporterait dans la rue
au premitr signe de son dépulé. La- grande
manifestation de janvier fournit-elle des
éléments plus positifs? J'en doute. Personne
n'a complé la foule qui se pressait auxfunérail-
ies du malheureux Victor Noir. Le nombre des
assistants oscille entre 20,000 et 200,000 per¬
sonnes , selon des témoignages également
dignes de foi. Si l'on admet le chiffre le plus
exagéré, il faut en défalquer au moins les cu¬
rieux et toutes, ces âmes sensibles qui auraient
aussi bien suivi, sans arrière-pensée politique,
les cercueils de la famille Kinck. Le véritable
effectif de lémeute avortée ou ajournée reste
incertain ; mais c'est précisément cet incertain
qui tient Paris en doute et la province en éveil.
» Grâce à la centralisation, qui est le mal
français par excellence, la province a pris la
triste habisude d'attendre ses destinées par le
courrier de Paris. Les plus honnêtes gens de
Grenoble, de Lille, de Brest et de Bordeaux se
disent, en déchirant la bande du journal :
« Tiens 1 nous allons savoir si nous sommes en
pa'Lou en guerre, en tutelle ou en liberté, eu
hausse ou en baisse , en sécurité ou en péril ;
tout cela se cuisine à Paris. » Hélas ! oui, les
départements, c'est-à-dire trente-six millions
de Français acceptent bon gré mal gré cette aléa
et cette dépendance. Et si Paris ne se connaît
pas lui-même, comment la France serait-elle
sûre de lui ? Et l'étranger, qui sent le contre¬
coup de nos moindres agitations en vertu de la
grande solidarité des peuples, peut-il avoir en
nous plus de confiance que nous ?
» Il est donc d'intérêt national, européen,
humiin, que Paris fasse au plus tôt connais¬
sance avec lui même.
» Vous direz à cela qu'il n'y a point péril en
la demeure. En effet, M. Raspaii va mieux,
les funérailles de cet excellent homme, dont on
fait lin drapeau sur ses vieux jours, sont repor¬
tées i une date indéterminée; j'en suis aise,
pour lui qui mérite de vivre et pour nous qui
méritons de vivre en paix.
» D'ailleurs, on est sûr de l'armée. Oui certes,
mais cette force intelligente autant que dévouée
n'a jamais dédaigné l'appui moral des gens de
bien. Elle le trouvait autrefois dans la garde
nationale. .. Je n'insiste pas sur un point de
notre histoire qui comporte un peu trop de dé¬
veloppements. Il suffit d'indiquer que l'armée
deParis,en 1870,opèrerad'autantmieuxqu'elle
saura distinctement ce qu'elle a devant elle et
derrière elle.
» Toutefois, je préfère, et vous aussi, qu'elle
n'ait pas à se couvrir de gloire dans nos murs.
Ceux qui attendent impatiemment qu'elle ait
tué 40,000 hommes pour faire monter la rente
sont des sauvages. Il n'y a pas de millions qui
vaillent la vie d'un simple voyou. Tâchons
donc de nous épargner l'intervention de
l'armée, et sauvons-nous par nous-mêmes, s'il
se peut.
» La liberté n'y perdra rien , au contraire.
Je ne sais si vous avez remarqué comme moi
que les meilleurs esprits, les hommes les plus
libéraux, se cabrent au moindre bruit de la rue.
Tel qui s'était levé dans les meilleures disposi¬
tions pour la presse,, pour le droit de réunion et
d'association, pour l'équilibre des pouvoirs, la
responsabilité des ministres, la tolérance reli¬
gieuse et politique, se couche en invoquant le
bâillon , le bâton, la poigne des préfets et le sa¬
bre des gendarmes, s'il a heurté sur son che¬
min-une manifestation violente. La liberté ne
peut vivre que dans l'ordre , comme les pois¬
sons ne vivent que dans l'eau.
» Et c'est à nous, conservateurs , légiti¬
mistes, orléanistes, républicains, socialistes; à
nous, propriétaires, rentiers, industriels, mar¬
chands, employés, ouvriers, qu'il appartient
de fonder à Paris l'ordre dans la liberté. Inu¬
tile de demander au pouvoir un bien que nous
pouvons tenir de nous-mêmes. Tous les gouver¬
nements ont la main lourde ; sans vouloir ré¬
criminer contre l'Empire, je constate qu'il nous
a fait payer de nos libertés les plus chères dix-
huit ansde tranquillité. Dès qu'il nous permet
d'être libres, Paris n'est plus aussi tranquille.
Cette leçon de l'expérience ne vous donne-t-elle
pas à penser ? Ne comprenez-vous point que
nous avons une tâche à remplir? Qu'il est
urgent de nous connaître, de nous compter,
de nous allier, de nous Serrer les uns contre les
autres, de sentir les coudes du voisin, de fon¬
der en dehors du gouvernement, ni au-dessus
ni au-dessous, ni pour ni contre lui, mais en¬
tre nous , sans acception de parti, ni d'école,
ni de fortune , la ligue du bien public ?
About. »
CHRONIQUE.
En répondant à Me Gigot, nous faisions
allusion à un article du Courrier de la Lozère
dans lequel on disait qu'un membre de la
famille Barrot avait besoin d'un nom, d'une
famille, et noùs.ajoutions que le chef de cette
famille, après avoir été ministre, président du
conseil des ministres, pouvait .être encore, de
nos jours, ministre de la justice ou procureur
général de cette cour suprême devarit laquelle
parlait l'avocat des clients qui avaient injurié
une de nos plus illustres familles. Le Journal
officiel vient de publier le décret qui nomme
le procureur général près la cour de cassation.
C'est M. Paul Fabre, avocat-général à la cour
suprême et neveu de M. Odilon Barrot, qui
vient d'être appelé à cette haute position.
Ainsi, dans'cette famille, qui paraissait incon-
nqe 'ari Courrier , on compte plusieurs minis¬
tres, un grand-référendaire du sénat, des
ariibassadeurs et un procureur général à la cour
de cassation. Qui sait si notre confrère par¬
viendrai! la connaître?
Voici ce que dit le Parlement à propos de la
nomination de M. Paul Fabre :
« Le Journal officiel a publié deux décrets
nommant : M. Paul Fabre, procureur général à
la cour de cassation, et M, Miilevoye, premier
président de la cour impériale de Lyon.
» M. Paul Fabre est le neveu-de M. Odilon
Barrot. Il a été longtemps président du conseil
de l'ordre des avocats à la cour de cassation et
au conseil d'Etat. Jurisconsulte éminent et po¬
litique libéral , il justifie, à tous les points de
vue, la motion qui le porte à la tête du parquet
delà cour de cassation. Quelques efforts ont
été faits pour l'écarter et faire arriver M. Du-
vergier. Mais l'Empereur et M. Emile Ollivier,
qui veulent donner au recrutement des gran¬
des situations judiciaires un caractère libéral,
ont maintenu avec fermeté la candidature de
M. Paul Fabre. »
A la suite de l'insertion des pièces qui ont
figuré dans le Courrier de la Lozère, M. Dela-
pierre, pris faussement à partie dans l'une de
ces pièces et usant de cette bonté de cœur qui
est le propre de sa nature, écrivit une lettre au
rédacteur de ce journal, et, faisant appel à sa
loyauté,càsonimpartialité; ille pria dedémentir
le fait faux qui lui avait été imputé. Plusieurs
jours s'écoulèrent, et non-seulement on n'inséra
pas la rectification, mais on ne daigna même
pas en accuser réception. M. Delapierre eut
alors recours au ministère d'un huissier, et le
rédacteur du Courrier fut aussi sourd a la ré¬
quisition légale qu'à la demande polie de
l'homme du monde. Après une nouvelleàttenfè
de plusieurs jours, le démenti an fait imputé à'
M. Delapierre est devenu public et a été inséré
dans le Moniteur de la Lozère. Ce démenti a
été accepté et il était fondé , puisque , dans
son numéro de mercredi soir, le Courrier n'y
a opposé aucune observation.
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