Titre : Le Moniteur de la Lozère : journal d'annonces
Auteur : Union républicaine (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Mende)
Date d'édition : 1870-03-05
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328188053
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 05 mars 1870 05 mars 1870
Description : 1870/03/05 (A7,N10). 1870/03/05 (A7,N10).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG48 Collection numérique : BIPFPIG48
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t53545333v
Source : Archives départementales de la Lozère, 1 PER 204
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/09/2023
7mo ANNEE
SAMEDI, 5 MARS 1870
prix dabonnement
prix des insertions :
Afihonceo judiciaires, 20 c. la ligne ; diverses , 25 c. ; réclames, 40 c. — Le prix des insertions peu
être exigé à l'avance.
La publication légale des actes de société est obligatoire dans le Moniteur de la Lozère.
Les annonces ordinaires doivent être remises le jeudi avant midi. Si les annonces sont longues ou si elles
présentent des difficultés d'exécution , l'imprimeur se réserve de demander le temps qu'il jugera nëces-
saire pour faire la planche.
..es manuscrits envoyés, insérés ou non, ne seront pas rendus.
On s'abonne: chez MM. Camille IGNON, à Mende ; DALLO, à Marvejols ; LAHOTTE, à Florac.
ende ; un an, 10 fr. ; six mois, 5 fr. 50 c.; trois
six mois, 6 fr. ; trois mois, 3 fr. 50 c. ; hors du
trois mois, 4 fr. — Chaque exemplaire séparé, 25
être payé dans le i" trimestre.
mois , 3 fr. ; dans le département : «n at, 11 fr. ;
département : un an , 12 fr. ; six mois , 6 fr. 50 c. ;
c. — L'abonnement au Moniteur de la Lozère doit
Nous publions aujourd'hui, et nos
lecteurs le trouveront plus loin , le
texte du jugement rendu par le tri-
founaideMendedans l'affaire intentée
par de Fouchecour et Bergerand con¬
tre Ignon.
Mende, le 5 Mars 1870.
Samedi dernier, dans la soirée', quelques
heures après la distribution de: notre journal,
dans lequel nous annoncions un éclatant succès
parlementaire, en faveur du ministère, à la
suite du discours de M.. Daru, ministre des
affaires étrangères, les journaux de Paris nous
ont apporté le compte-rendu de la séance du
corps législatif du 24 février.
Dans les annales parlementaires, nous ne
trouvons rien de pareil à ce qui vient de se
passer. Les interpellations de M. Jules Favre
sur la politique intérieure ont lieu, et les décla¬
rations de M. Daru provoquent un vote una¬
nime de confiance; les interpellations de M.
Picard sur les candidatures officielles viennent
immédiatement après, et un orage épouvanta¬
ble éclate, et ce sontJes amis les plus constants,
les plus dévoués de l'Empire qui retirent leur
confiance donnée la veille, qui font acte d'op¬
position. ■
Yoici, en peu de mots, l'historique de ce fait
parlementaire.
M. Chevandier de Yaldrôme, ministre de
l'intérieur, répondant aux interpellations de
M. Picard sur les candidatures officielles,, avait
donné à comprendre que le gouvernement,
dans certains cas, se réservait d'indiquer ses
préférences. M. Emile Ollivier, de son côté,
avait paru faire quelques réserves à l'endroit
de l'opinion exprimée par son collègue.
Le 24 février , M. Granier de Cassagnac dit
qu'il se proposait de parler ; mais qu'une pré¬
sence des déclarations faites par le ministre de
l'intérieur et qui étaient sans doute la traduc¬
tion des pensées du gouvernement, il est dis¬
posé à renoncer à la parole. M. Emile Ollivier
l'interpelle et lui demande s'il ne fait aucune
distinction, M. Granier de Cassagnac répond
qu'il n'est pas disposé à en faire si M. Ollivier
rien fait pas lui-même. M. Emile Ollivier ac¬
centue alors son opinion et il se prononce avec
énergie contre les candidatures officielles.
La gauche républicaine et le centre gauche,
composé de députés dont les couleurs ne sont
pas bien définies , applaudissent M: Emile
Olivier avec frénésie; la droite, qui jusqu'à ce
jour, a constamment prêté son appui au gou¬
vernement, proteste, les interpellations, les
apostrophes se croisent, et c'est àgrand'peine
que le président parvient à rétablir un peu de
silence.
M, Granier de Cassagnac prononce alors un
discours dans lequel il exprime le regret de ce
qu'il vient d'entendre.
M. Pinard, député et ancien ministre de
l'intérieur, parle dans le même sens et propose
l'ordre du jour suivant :
« La chambre, considérant que l'interven¬
tion sage et mesurée du gouvernement duns
lesjélections est, dans certains cas, une nécessité
! politique, passe à l'ordre du jour. »
M. Emile Olivier repousse cet ordre dit jour
motivé et demande l'ordre du jour pur et sim¬
ple. Or, comme l'ordre du jour pur et simple a
toujours la priorité, il est proposé le premier.
La gauche républicaine se lève en masse, et
chacun des députés de cette fraction de la
chambre, malgré le président, motive son vote
à l'avance et donne à comprendre que, tout en
restant l'ennemi irréconciliable du gouverne¬
ment, il va, dans cette circonstance exception¬
nelle, voter avec et pour le ministère.
Le scrutin a lieu au milieu d'un tumulte
indescriptible, et il donne pour résultat, 185
voix pour l'adoption de l'ordre du jour pur et
simple, 56 contre et bon nombre d'abstentions.
Le lendemain de ce vole, lés journaux répu¬
blicains., tout en gourmandanl leurs députés
nmis d'avoir voté pour le ministère, et les jour¬
naux légitimistes se félicitent de la séance du
24- février; les journaux dévoués au gouverne¬
ment expriment d'amers regrets.
Le Parlement, qui se dit démocrate, qui
prétend avoir travaillé pour l'avènement du
ministère du 2 janvier, et qui , il faut le re¬
connaître, a malmené plus d'une fois et assez
durement le gouvernement, a publié sur cette
séance du 24 février un article que nous som¬
mes loin d'approuver complètement, à propos
duquel nous ferions de nombreuses réserves,
mais qui dépeint l'état d'agitation des esprits
au lendemain de cette séance du 24 février.
Nous empruntons les passages suivants à cet
article du Parlement, que son rédacteur en
chef, M. Grégory Ganesco , a signé et qui'
porte pour titre : La France ri a plus ni mi¬
nistre , ni chambre :
« La France s'est réveillée ce matin sans
ministère et sans chambre.
» Car peu importe que les ministres con¬
tinuent de résider dans leurs hôtels respectifs ,
et que les députés retournent siéger, ce soir et
pendant quelques semaines encore , au Palais
Bourbon ; l'union politique et l'autorité morale,
ces deux grands éléments de vie pour un gou¬
vernement libre, ont disparu du ministère et
de la chambre.
» Quelle main a pu accomplir, avec la sou¬
daineté du Destin, cette funeste œuvre de
destruction? Nous, l'ignorons ; mais si elle
existe quelque part, nous la maudissons.
» Gomment notre patriotisme ne s'alarme¬
rait-il pas et ou trouver une consolation à ses
alarmes? Un ministère parlementaire à l'avé-
rLeinenLduqimL-iiûus—aw»8-4i-'ax;iiift&T'--oii---sai);-
avec quelle persistance ; des ministres à latête
desquels nous.avons salué avec joie, avec con¬
fiance, M. Emile Ollivier, que nous saluons
encore avec espérance... ; une chambre dont
l'incontestable mérite était celui de ne pou¬
voir refuser son concours àla votation d'aucune
réforme et d'être dévouée et fidèle à la dynastie
napoléonienne , —< un pareil ministère et une
pareille chambre fondent en une nuit.
» La vérité est que le cabinet, à moins de
se transformer, sous la main de M. Ollivier,
dans le sens napoléonien en démocratique, ne
peut plus espérer, dans la Chambre, une majo¬
rité solide et durable.
» Là chambre, hier , en entrant en séance,
se décomposait ainsi :
» 85 membres de la droite, 136, centredroit;
35, centre gauche; 37, gauche.
» Hier, à six heures du soir, après le vote ,
la che mbre se répartissait de la façon suivante :
» 56 membres de la droite et du centre
droit avaient voté contre le ministère.
» 31 députés du centre droit et de la droite
s'étaient abstenus.
» 185 membres, appartenant à la droite, au
centre droit, au centre gauche, àla gauche,
ontvoté l'ordre du jour.
» Mais ces 185 voix ne forment pas une
majorité sur laquelle un seul ministre du cabi¬
net actuel puisse raisonnablement compter.
» Le centre gauche, heureux de voir M.
Emile Ollivier répudier les doctrines électora¬
les de M. Chevandier de Yaldrôme, a voté
d'enthousiasme l'ordre du jour pur et simple."
» La gauche, au comble de ses vœux, en
pressentant une dissolution inévitable de la
chambre, a mis dans l'urne de beaux bulle¬
tins blancs.
» Quelques membres de la droite et le gros
du centre droit ont soutenu le cabinet.
» Mais la gauche n'est plus déjà depuis ce
matin avec le cabinet, pas plus qu'elle n'est
avec l'Empire.
» Mais le centre droit a voté par peur de la
dissolution.
» Mais la droite s'organise et accentue son
hostilité.
» Mais le Centre gauche ne peut, à lui tout
seul, faire vivre le cabinet. Est-il même bien
sûr que tous les membres du centre gauche
désirent sincèrement que le cabinet, tel qu'il est
constitué, vive ? »
Voilà comment le Parlement dépeignait la
situation au lendemain de la séance du 24 février.
Depuis lors, et pendant les jours de vacance
quele corps législatif s'est donnés jusqu'à lundi
prochain, les journaux ont été remplis de nou¬
velles- et de commentaires contradictoires. Les
uns ont prétendu que l'Empereur avait exprimé
ses regrets àM. Emile Ollivier sur sa campagne
oratoire du 24 février, que M. Emile Ollivier
avait offertsadémissiôn, que nous allions passer
par une nouvelle crise ministérielle, et que M.
de ForcadelaRoquette était ouallait être chargé
de la reconstitution du cabinet. D'autres, au
contraire, prétendaient que l'Empereur avait
félicité M. Emile Ollivier et que les ministres ,
sauf celui de l'intérieur, M. Chevandier de Yal¬
drôme, étaient on ne peut plus solidement assis.
Nous ne savons où est la vérité au milieu de
ces allégations diamétralement opposées ; mais
ce qu'il y a de vrai, de positif, d'indiscutable,
ce qui saute aux yeux de tout le monde, c'est
qu'il y a un renversement complet dans la poli¬
tique, et que ce renversement, tout en étant
pacifique pour le moment du moins, nous le
voulons bien, n'a pas pu, ne peut pas s'opérer
sans des froissements qui rendent la position
très-iendue et excessivement grave.
Ainsi hier une majorité qui est restée majo¬
rité gouvernementale, qui a été fidèlement et
courageusement dévouée à l'Empire pendant
près de 20 ans, se dit encore aujourd'hui l'amie
énergique de l'Empire, mai s elle rompt en visière
avec certains ministres, certains conseillers de
l'Empereur, et devient, par suite de défections,
minorité opposante; ainsi une minorité, qui n'a
cessé, depuis près de 20 ans, de poursuivre le
gouvernement de l'Empereur <3o aoo
acerbes, partoTsTrieme de ses invectives et qui
a voté con tre sa politique intérieu re et extérieure,
est devenue une majorité gouvernementale.
Voilà la vérité vraie.
Eh bien Ides transitions aussi brusques, aussi
radicales, ne peuvent s'opérer sans amener des
commotions plus o.u moins violentes.
On dit, il est vrai„• que nous n'en sommes
pas aux changements réels, et que la France
en est seulement au régime des expériences.
Soit! et nous faisons des vœux sincères pour
que la liberté ne souffre aucun dommage.
Mais ces expériences aboutiront-elles au
calme, à la tranquillité, au retour de la pros¬
périté pour le commerce, pour l'industrie , ou
bien, comme certains le prétendent, nous con¬
duiront-elles à une sorte de coup d'Etat ou à
des tentatives révolutionnaires?
Voilà des questiôns que chacun se pose et
que nous ne nous chargeons pas de résoudre.
Mais de ces questions même il ressort que la
position actuelle est grave, bien grave.
Camille IGNON.
Les bruits de dissolution du corps législatif
s'élèvent, grandissent et s'apaisent tour à tour,
puis reprennent et s'éteignent encore; mais
ce qu'il est permis de supposer, c'est que la
chambre actuelle ne mourra pas de sa mort
naturelle, c'est-à-dire qu'elle sera dissoute bien
avant l'expiration de sa carrière légale. Toute¬
fois, avant qu'elle ne passe fie vie'à trépas, une
réforme électorale sera présentée et votée, et
cette réforme aura sans nul doute pour consé¬
quence d'augmenter le nombre des députés.
Rien, à nos yeux, ne serait plus juste, car,
sans sortir de notre Lozère (et il y a bien d'au¬
tres départements qui doivent se trouver dans
le même cas), nous pouvons dire qu'un dépar¬
tement aussi étendu que le nôtre n'est pas par
un député suffisamment représenté. Ainsi, qu'il
survienne une question à laquelle nos trois
arrondissements soient intéressés, celle desche¬
mins de fer par exemple, le député voudra,
d'après un dicton populaire, ménager la chèvre
et le chou en mettant en pratique le prima sibi
caritas, c'est-à-dire que, ne voulant froisser ni
unarrondissement nil'autre, le parti de se croi¬
ser les bras, de s'effacer, lui paraîtra le plus
habile, et, par le fait, il ne sera utile ni à l'un,
ni à l'autre, ne servira la cause ni de l'un, ni
de l'autre, et cette cause n'aura pas un seul
défenseur.
Est-ce':qu'il faudrait remonter bien haut, en
ce qui concerne la Lozère , pour trouver des
exemples démontrant le bien fondé de ce que
nopsdisons? . - -
La France est divisée en déparlements et
subdivisée en arrondissements. Eh bien! cha¬
cune deces grandes subdivisions, quicomprend
des intérêts bien distincts, devrait avoir, comme
elle les a eus autrefois, son réprésentant.
A un point de vue moins étroit et plus
élevé, au point de vue gouvernemental, nous
estimons que ce sont les populations qui sont
le moins turbulentes, qui ont le plus le senti¬
ment de l'ordre et de la conservation, qui sont
hostiles aux mouvements révolutionnaires et
qui, moins ramassées, inférieures en nombre,
sont disséminées sur un plus vaste espace
de terrain-, qui bénéficieraient de cette réforme
électorale en ayant plus de réprésentants,
et qui augmenteraient, par conséquent, le nom¬
bre des conservateurs, des hommes dévoués
au gouvernement.
Sous tous les rapports, nous ne pouvons
donc que faire un bon accueil à ces bruits de
réforme électorale, de dissolution du corps
législatif et de nouvelles élections.
Toutefois, et par la même raison que la Res¬
tauration , le gouvernement de Louis-Philippe
et la république ont déclaré, et ont bien fait de
déclarer hautement, quels étaient leurs amis,
l'Empire devra aussi déclarer quels sont les
siens. C'est, à nos yeux , une nécessité gou¬
vernementale , et ceux-là même qui se sont
élevés avec le plus d'énergie contre les candi¬
datures officielles seraient les premiers à les
prôiioi ai l'E^piie eiau renverse ei si leur
parti triomphait. Ce n'est pas, en effet, lorsque
toutes les forces hostiles à un gouvernement
sont en mouvement pour le culbuter, que les
amis, que les employés même du gouverne¬
ment doivent se croiser les bras et abdiquer
leur part d'action et d'influence.
Sous aucun gouvernement, cela ne s'est
jamais vu et cela ne se verra jamais.
Camille IGNON.
Une réflexion court de bouche en bouche. On
dit en parlant du corps législatif: Moins d'in¬
terpellations, moins de questions, et quelques
actes, quelques bonneslois de plus. Un député de
la droite, de l'ancienne majorité, qui a parlé
avec beaucoup d'à-propos et d'esprit lors de la
discussion des candidatures officielles, a tra¬
duit ainsi la pensée que nous venons d'émettre :
« Que mes honorables collègues de la gauche
me permettent de leur adresser une prière.
Qu'ils renoncent à nous apporter des interpel¬
lations dans le genre de celle que nous discu¬
tons en ce moment, à nous faire absorber en
discussions stériles et irritantes un temps qui
serait bien mieux employé aux affaires sérieuses
du pays. Qu'ils nous apportent des propositions
libérales, pour hâter ce grand mouvement
démocratique, économique et social, qui nous
presse, et nous irons à eux, sans regarder sur
quels bancs ils sont assis. »
On lit dans Te Parlement :
La commission de décentralisation se réunira
jeudi, 3 mars, pour entendre l'exposé des
questions qu'elle devra traiter, et qui sont les
suivantes :
1e L'accroissement des attributions des con¬
seils généraux qui deviendraient de véritables
assemblées provinciales ;
2° Extension des attributions des conseils
cqmmunaux affranchis, en très grande partie,
de la tutelle des préfets;
3° Création de conseils cantonaux. En 1851,
M. Odilon Barrot avait déjà proposé la création
de ces conseils à l'assemblée législative. Il va
reprendre son idée et, sans doute, la mener à
bien ;
4° Suppression des conseils d'arrondisse¬
ment ;
5° Suppression des sous-préfectures par voie
d'extinction des titulaires actuels.
On prête à M. Odilon Bàrrot l'idée de faire
cesser la nomination des sous-préfets à partir
de 1871 , époque à laquelle il croit que les pro¬
jets soumis àla commission seraient non-seule¬
ment élaborés, mais encore convertis en lois.
M-HAVÀS, rue Jean-Jacques-Rousseau , 3, et MM. LAFFITTE, BULLIER et C'\ place de la Bourse, 8,
sont seuls chargés, à Paris, de recevoir les annonces pour le Moniteur de la Lozère.
SAMEDI, 5 MARS 1870
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six mois, 6 fr. ; trois mois, 3 fr. 50 c. ; hors du
trois mois, 4 fr. — Chaque exemplaire séparé, 25
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département : un an , 12 fr. ; six mois , 6 fr. 50 c. ;
c. — L'abonnement au Moniteur de la Lozère doit
Nous publions aujourd'hui, et nos
lecteurs le trouveront plus loin , le
texte du jugement rendu par le tri-
founaideMendedans l'affaire intentée
par de Fouchecour et Bergerand con¬
tre Ignon.
Mende, le 5 Mars 1870.
Samedi dernier, dans la soirée', quelques
heures après la distribution de: notre journal,
dans lequel nous annoncions un éclatant succès
parlementaire, en faveur du ministère, à la
suite du discours de M.. Daru, ministre des
affaires étrangères, les journaux de Paris nous
ont apporté le compte-rendu de la séance du
corps législatif du 24 février.
Dans les annales parlementaires, nous ne
trouvons rien de pareil à ce qui vient de se
passer. Les interpellations de M. Jules Favre
sur la politique intérieure ont lieu, et les décla¬
rations de M. Daru provoquent un vote una¬
nime de confiance; les interpellations de M.
Picard sur les candidatures officielles viennent
immédiatement après, et un orage épouvanta¬
ble éclate, et ce sontJes amis les plus constants,
les plus dévoués de l'Empire qui retirent leur
confiance donnée la veille, qui font acte d'op¬
position. ■
Yoici, en peu de mots, l'historique de ce fait
parlementaire.
M. Chevandier de Yaldrôme, ministre de
l'intérieur, répondant aux interpellations de
M. Picard sur les candidatures officielles,, avait
donné à comprendre que le gouvernement,
dans certains cas, se réservait d'indiquer ses
préférences. M. Emile Ollivier, de son côté,
avait paru faire quelques réserves à l'endroit
de l'opinion exprimée par son collègue.
Le 24 février , M. Granier de Cassagnac dit
qu'il se proposait de parler ; mais qu'une pré¬
sence des déclarations faites par le ministre de
l'intérieur et qui étaient sans doute la traduc¬
tion des pensées du gouvernement, il est dis¬
posé à renoncer à la parole. M. Emile Ollivier
l'interpelle et lui demande s'il ne fait aucune
distinction, M. Granier de Cassagnac répond
qu'il n'est pas disposé à en faire si M. Ollivier
rien fait pas lui-même. M. Emile Ollivier ac¬
centue alors son opinion et il se prononce avec
énergie contre les candidatures officielles.
La gauche républicaine et le centre gauche,
composé de députés dont les couleurs ne sont
pas bien définies , applaudissent M: Emile
Olivier avec frénésie; la droite, qui jusqu'à ce
jour, a constamment prêté son appui au gou¬
vernement, proteste, les interpellations, les
apostrophes se croisent, et c'est àgrand'peine
que le président parvient à rétablir un peu de
silence.
M, Granier de Cassagnac prononce alors un
discours dans lequel il exprime le regret de ce
qu'il vient d'entendre.
M. Pinard, député et ancien ministre de
l'intérieur, parle dans le même sens et propose
l'ordre du jour suivant :
« La chambre, considérant que l'interven¬
tion sage et mesurée du gouvernement duns
lesjélections est, dans certains cas, une nécessité
! politique, passe à l'ordre du jour. »
M. Emile Olivier repousse cet ordre dit jour
motivé et demande l'ordre du jour pur et sim¬
ple. Or, comme l'ordre du jour pur et simple a
toujours la priorité, il est proposé le premier.
La gauche républicaine se lève en masse, et
chacun des députés de cette fraction de la
chambre, malgré le président, motive son vote
à l'avance et donne à comprendre que, tout en
restant l'ennemi irréconciliable du gouverne¬
ment, il va, dans cette circonstance exception¬
nelle, voter avec et pour le ministère.
Le scrutin a lieu au milieu d'un tumulte
indescriptible, et il donne pour résultat, 185
voix pour l'adoption de l'ordre du jour pur et
simple, 56 contre et bon nombre d'abstentions.
Le lendemain de ce vole, lés journaux répu¬
blicains., tout en gourmandanl leurs députés
nmis d'avoir voté pour le ministère, et les jour¬
naux légitimistes se félicitent de la séance du
24- février; les journaux dévoués au gouverne¬
ment expriment d'amers regrets.
Le Parlement, qui se dit démocrate, qui
prétend avoir travaillé pour l'avènement du
ministère du 2 janvier, et qui , il faut le re¬
connaître, a malmené plus d'une fois et assez
durement le gouvernement, a publié sur cette
séance du 24 février un article que nous som¬
mes loin d'approuver complètement, à propos
duquel nous ferions de nombreuses réserves,
mais qui dépeint l'état d'agitation des esprits
au lendemain de cette séance du 24 février.
Nous empruntons les passages suivants à cet
article du Parlement, que son rédacteur en
chef, M. Grégory Ganesco , a signé et qui'
porte pour titre : La France ri a plus ni mi¬
nistre , ni chambre :
« La France s'est réveillée ce matin sans
ministère et sans chambre.
» Car peu importe que les ministres con¬
tinuent de résider dans leurs hôtels respectifs ,
et que les députés retournent siéger, ce soir et
pendant quelques semaines encore , au Palais
Bourbon ; l'union politique et l'autorité morale,
ces deux grands éléments de vie pour un gou¬
vernement libre, ont disparu du ministère et
de la chambre.
» Quelle main a pu accomplir, avec la sou¬
daineté du Destin, cette funeste œuvre de
destruction? Nous, l'ignorons ; mais si elle
existe quelque part, nous la maudissons.
» Gomment notre patriotisme ne s'alarme¬
rait-il pas et ou trouver une consolation à ses
alarmes? Un ministère parlementaire à l'avé-
rLeinenLduqimL-iiûus—aw»8-4i-'ax;iiift&T'--oii---sai);-
avec quelle persistance ; des ministres à latête
desquels nous.avons salué avec joie, avec con¬
fiance, M. Emile Ollivier, que nous saluons
encore avec espérance... ; une chambre dont
l'incontestable mérite était celui de ne pou¬
voir refuser son concours àla votation d'aucune
réforme et d'être dévouée et fidèle à la dynastie
napoléonienne , —< un pareil ministère et une
pareille chambre fondent en une nuit.
» La vérité est que le cabinet, à moins de
se transformer, sous la main de M. Ollivier,
dans le sens napoléonien en démocratique, ne
peut plus espérer, dans la Chambre, une majo¬
rité solide et durable.
» Là chambre, hier , en entrant en séance,
se décomposait ainsi :
» 85 membres de la droite, 136, centredroit;
35, centre gauche; 37, gauche.
» Hier, à six heures du soir, après le vote ,
la che mbre se répartissait de la façon suivante :
» 56 membres de la droite et du centre
droit avaient voté contre le ministère.
» 31 députés du centre droit et de la droite
s'étaient abstenus.
» 185 membres, appartenant à la droite, au
centre droit, au centre gauche, àla gauche,
ontvoté l'ordre du jour.
» Mais ces 185 voix ne forment pas une
majorité sur laquelle un seul ministre du cabi¬
net actuel puisse raisonnablement compter.
» Le centre gauche, heureux de voir M.
Emile Ollivier répudier les doctrines électora¬
les de M. Chevandier de Yaldrôme, a voté
d'enthousiasme l'ordre du jour pur et simple."
» La gauche, au comble de ses vœux, en
pressentant une dissolution inévitable de la
chambre, a mis dans l'urne de beaux bulle¬
tins blancs.
» Quelques membres de la droite et le gros
du centre droit ont soutenu le cabinet.
» Mais la gauche n'est plus déjà depuis ce
matin avec le cabinet, pas plus qu'elle n'est
avec l'Empire.
» Mais le centre droit a voté par peur de la
dissolution.
» Mais la droite s'organise et accentue son
hostilité.
» Mais le Centre gauche ne peut, à lui tout
seul, faire vivre le cabinet. Est-il même bien
sûr que tous les membres du centre gauche
désirent sincèrement que le cabinet, tel qu'il est
constitué, vive ? »
Voilà comment le Parlement dépeignait la
situation au lendemain de la séance du 24 février.
Depuis lors, et pendant les jours de vacance
quele corps législatif s'est donnés jusqu'à lundi
prochain, les journaux ont été remplis de nou¬
velles- et de commentaires contradictoires. Les
uns ont prétendu que l'Empereur avait exprimé
ses regrets àM. Emile Ollivier sur sa campagne
oratoire du 24 février, que M. Emile Ollivier
avait offertsadémissiôn, que nous allions passer
par une nouvelle crise ministérielle, et que M.
de ForcadelaRoquette était ouallait être chargé
de la reconstitution du cabinet. D'autres, au
contraire, prétendaient que l'Empereur avait
félicité M. Emile Ollivier et que les ministres ,
sauf celui de l'intérieur, M. Chevandier de Yal¬
drôme, étaient on ne peut plus solidement assis.
Nous ne savons où est la vérité au milieu de
ces allégations diamétralement opposées ; mais
ce qu'il y a de vrai, de positif, d'indiscutable,
ce qui saute aux yeux de tout le monde, c'est
qu'il y a un renversement complet dans la poli¬
tique, et que ce renversement, tout en étant
pacifique pour le moment du moins, nous le
voulons bien, n'a pas pu, ne peut pas s'opérer
sans des froissements qui rendent la position
très-iendue et excessivement grave.
Ainsi hier une majorité qui est restée majo¬
rité gouvernementale, qui a été fidèlement et
courageusement dévouée à l'Empire pendant
près de 20 ans, se dit encore aujourd'hui l'amie
énergique de l'Empire, mai s elle rompt en visière
avec certains ministres, certains conseillers de
l'Empereur, et devient, par suite de défections,
minorité opposante; ainsi une minorité, qui n'a
cessé, depuis près de 20 ans, de poursuivre le
gouvernement de l'Empereur <3o aoo
acerbes, partoTsTrieme de ses invectives et qui
a voté con tre sa politique intérieu re et extérieure,
est devenue une majorité gouvernementale.
Voilà la vérité vraie.
Eh bien Ides transitions aussi brusques, aussi
radicales, ne peuvent s'opérer sans amener des
commotions plus o.u moins violentes.
On dit, il est vrai„• que nous n'en sommes
pas aux changements réels, et que la France
en est seulement au régime des expériences.
Soit! et nous faisons des vœux sincères pour
que la liberté ne souffre aucun dommage.
Mais ces expériences aboutiront-elles au
calme, à la tranquillité, au retour de la pros¬
périté pour le commerce, pour l'industrie , ou
bien, comme certains le prétendent, nous con¬
duiront-elles à une sorte de coup d'Etat ou à
des tentatives révolutionnaires?
Voilà des questiôns que chacun se pose et
que nous ne nous chargeons pas de résoudre.
Mais de ces questions même il ressort que la
position actuelle est grave, bien grave.
Camille IGNON.
Les bruits de dissolution du corps législatif
s'élèvent, grandissent et s'apaisent tour à tour,
puis reprennent et s'éteignent encore; mais
ce qu'il est permis de supposer, c'est que la
chambre actuelle ne mourra pas de sa mort
naturelle, c'est-à-dire qu'elle sera dissoute bien
avant l'expiration de sa carrière légale. Toute¬
fois, avant qu'elle ne passe fie vie'à trépas, une
réforme électorale sera présentée et votée, et
cette réforme aura sans nul doute pour consé¬
quence d'augmenter le nombre des députés.
Rien, à nos yeux, ne serait plus juste, car,
sans sortir de notre Lozère (et il y a bien d'au¬
tres départements qui doivent se trouver dans
le même cas), nous pouvons dire qu'un dépar¬
tement aussi étendu que le nôtre n'est pas par
un député suffisamment représenté. Ainsi, qu'il
survienne une question à laquelle nos trois
arrondissements soient intéressés, celle desche¬
mins de fer par exemple, le député voudra,
d'après un dicton populaire, ménager la chèvre
et le chou en mettant en pratique le prima sibi
caritas, c'est-à-dire que, ne voulant froisser ni
unarrondissement nil'autre, le parti de se croi¬
ser les bras, de s'effacer, lui paraîtra le plus
habile, et, par le fait, il ne sera utile ni à l'un,
ni à l'autre, ne servira la cause ni de l'un, ni
de l'autre, et cette cause n'aura pas un seul
défenseur.
Est-ce':qu'il faudrait remonter bien haut, en
ce qui concerne la Lozère , pour trouver des
exemples démontrant le bien fondé de ce que
nopsdisons? . - -
La France est divisée en déparlements et
subdivisée en arrondissements. Eh bien! cha¬
cune deces grandes subdivisions, quicomprend
des intérêts bien distincts, devrait avoir, comme
elle les a eus autrefois, son réprésentant.
A un point de vue moins étroit et plus
élevé, au point de vue gouvernemental, nous
estimons que ce sont les populations qui sont
le moins turbulentes, qui ont le plus le senti¬
ment de l'ordre et de la conservation, qui sont
hostiles aux mouvements révolutionnaires et
qui, moins ramassées, inférieures en nombre,
sont disséminées sur un plus vaste espace
de terrain-, qui bénéficieraient de cette réforme
électorale en ayant plus de réprésentants,
et qui augmenteraient, par conséquent, le nom¬
bre des conservateurs, des hommes dévoués
au gouvernement.
Sous tous les rapports, nous ne pouvons
donc que faire un bon accueil à ces bruits de
réforme électorale, de dissolution du corps
législatif et de nouvelles élections.
Toutefois, et par la même raison que la Res¬
tauration , le gouvernement de Louis-Philippe
et la république ont déclaré, et ont bien fait de
déclarer hautement, quels étaient leurs amis,
l'Empire devra aussi déclarer quels sont les
siens. C'est, à nos yeux , une nécessité gou¬
vernementale , et ceux-là même qui se sont
élevés avec le plus d'énergie contre les candi¬
datures officielles seraient les premiers à les
prôiioi ai l'E^piie eiau renverse ei si leur
parti triomphait. Ce n'est pas, en effet, lorsque
toutes les forces hostiles à un gouvernement
sont en mouvement pour le culbuter, que les
amis, que les employés même du gouverne¬
ment doivent se croiser les bras et abdiquer
leur part d'action et d'influence.
Sous aucun gouvernement, cela ne s'est
jamais vu et cela ne se verra jamais.
Camille IGNON.
Une réflexion court de bouche en bouche. On
dit en parlant du corps législatif: Moins d'in¬
terpellations, moins de questions, et quelques
actes, quelques bonneslois de plus. Un député de
la droite, de l'ancienne majorité, qui a parlé
avec beaucoup d'à-propos et d'esprit lors de la
discussion des candidatures officielles, a tra¬
duit ainsi la pensée que nous venons d'émettre :
« Que mes honorables collègues de la gauche
me permettent de leur adresser une prière.
Qu'ils renoncent à nous apporter des interpel¬
lations dans le genre de celle que nous discu¬
tons en ce moment, à nous faire absorber en
discussions stériles et irritantes un temps qui
serait bien mieux employé aux affaires sérieuses
du pays. Qu'ils nous apportent des propositions
libérales, pour hâter ce grand mouvement
démocratique, économique et social, qui nous
presse, et nous irons à eux, sans regarder sur
quels bancs ils sont assis. »
On lit dans Te Parlement :
La commission de décentralisation se réunira
jeudi, 3 mars, pour entendre l'exposé des
questions qu'elle devra traiter, et qui sont les
suivantes :
1e L'accroissement des attributions des con¬
seils généraux qui deviendraient de véritables
assemblées provinciales ;
2° Extension des attributions des conseils
cqmmunaux affranchis, en très grande partie,
de la tutelle des préfets;
3° Création de conseils cantonaux. En 1851,
M. Odilon Barrot avait déjà proposé la création
de ces conseils à l'assemblée législative. Il va
reprendre son idée et, sans doute, la mener à
bien ;
4° Suppression des conseils d'arrondisse¬
ment ;
5° Suppression des sous-préfectures par voie
d'extinction des titulaires actuels.
On prête à M. Odilon Bàrrot l'idée de faire
cesser la nomination des sous-préfets à partir
de 1871 , époque à laquelle il croit que les pro¬
jets soumis àla commission seraient non-seule¬
ment élaborés, mais encore convertis en lois.
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