Titre : Le Moniteur de la Lozère : journal d'annonces
Auteur : Union républicaine (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Mende)
Date d'édition : 1868-03-14
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328188053
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 14 mars 1868 14 mars 1868
Description : 1868/03/14 (A5,N11). 1868/03/14 (A5,N11).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG48 Collection numérique : BIPFPIG48
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t535451476
Source : Archives départementales de la Lozère, 1 PER 204
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/09/2023
5m0 ANNÉE.
y 11.
SAMEDI, 14 MARS 18G8.
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PS.
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iémie,
afl'i'C-
3 fr
5 ;
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PRIX 1) AIIONNEMBNT :
iVÎ ende : un an, 10 fr. ; six mois, 5 fr. 50 c.; trois mois, 3 fr. ; dans le département : un an, Il fr. ■
six mois, 6 fr. ; trois mois, 3 fr. 50 o. ; hors du département : un an, 12 fr. ; six mois, 6 fr. 50 o. ;
trois mois, 4 fr. — Chaque exemplaire séparé, 25 c. — L'abonnement au Moniteur, de la Lozère doit
être payé dans le I" trimestre.
M. H A VAS , rue Jean-Jacques-Rousseau , 3, et MM. LAFFITTE, B UL LIER et C1', place de la Bourse , 8,
sont seuls chargés, à Paris, de.recevoir les annonces pour le Moniteur de la Lozère.
PRIX DES INSERTIONS :
c. la ligne; diverses, 25c.; réclames.
40 e. — Le prix des insertions peu
Annonces judiciaires, 20
être exigé à l'avance.
La publication légale des actes de société est obligatoire dans le Moniteur de la Lozère.
Les annonces ordinaires doivent être remises le jeudi avant midi. Si les annonces sont longues ousi elles
présentent des difficultés d'exécution, l'imprimeur se réserve de demander le temps qu'il'jiigera néces¬
saire pour faire la planche.
Les manuscrits envoyés, insérés ou non. ne seront pas rendus.
Gif s'abonne : chez Mil. Camille 1GNON, à Mende ; JJ YLLO, à Marvejols ; LAHOTTE. à Florac.
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de
IX,
et
al.
nt.
Mende, le 14 Mars 1868.
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BULLETIN POLITIQUE.
Le dénouement de la discussion
relative à la loi sur la presse a eu
lieu dans la séance du 9 mars. Cetle
loi a été votée à l'unanimité, moins
une voix , celle de M. Berryer. Mais,
avant d'en venir aux réflexions que
nous suggère ce vote, nous extrairons
de notre correspondance parisienne
les passages suivants :
Paris, le 5 mars 1868.
Hier, au corps législatif, a été annulée l'élec¬
tion de M. le comte d'Estourmel, faite dans
le département de la Somme. On semblait s'y
attendre , même dans la circonscription de Pé-
ronne, où les faits portés à la tribune par le
rapporteur de la commission chargée d'exa¬
miner la validité de l'élection , avaient paru
entachés de ce caractère flagrant d'illégalité en
matière électorale. Les promesses de diminu¬
tion d'impôts, les dons, les subventions de
toute nature à la veille et le jour du scrutin ,
les repas, les goinfreries gratis, rien n'avait
été négligé du côté des amis de M. d'Estourmel,
et tous ces faits avaient évidemment influé
pour détourner du côté de M. Villement, com¬
pétiteur de M. d'Estourmel, un nombre consi¬
dérable de voix , car une premièrefois M. Ville¬
ment a eu la majorité des suffrages ; une seconde
fois, il eût atteint la majorité définitive sans toutes
cèsTilllflfWi'fi'uu-'tjjiiii l",i i liambre n'a pu admettre.
En conséquence, l'élection de M. d'Estourmel
a été invalidée.
Après ce vote, la loi du contingent a été
abordée, et, touten constatant que les nécessités,
déjà expliquées et développées , exigent que
notre chiffre normal de 100 mille hommes doit
être maintenu , il est urgent de signaler une
déclaration faite par S. Exc. M. le ministre
d'Etat, que les relations internationales sont, à
l'heure actuelle , des plus satisfaisantes, et
qu'aucun symptôme alarmant ne se produit pour
détruire les espérances pacifiques. Voici les
paroles de M. Rouher :
« J'ai la satisfaction de déclarer au corps lé¬
gislatif que les relations diplomatiques de la
France avec les puissances de l'Europe donnent
au gouvernement la conviction profonde que
la paix ne sera pas troublée.
» Nos rapports avec les diverses puissances
sont des plus amicaux, des plus pacifiques, et
les nuages qui semblaient, il y a quelques mois,
poindre à l'horizon , sont à nos yeux complète¬
ment dissipés. »
La chambre a fait un vif accueil à ces décla¬
rations si rassurantes, et ladiscussiona conti¬
nué; mais, après la prise en considération d'une
disposition additionnelle à l'article 3 présentée
par M. Tillancourt , la loi du contingent a été
momentanément suspendue. On a repris la loi
sur la presse, avec l'article du timbre, à la séance
d'aujourd'hui jeudi.
L'Empereur des Français vient encore de
rendre un généreux hommage à la science dont
il tient à être partout et en toute occasion le
protecteur si éclairé. S. M. a décidé qu'une
somme annuelle de dix mille francs serait prise
annuellement sur sa cassette pour la construc¬
tion des appareils et la continuation des expé¬
riences projetées par l'illustre physicien Léon
Foucault, qui a été si prématurément ravi à la
science française dont il était une des gloires.
L'Empereur, n'étant encore que président, en¬
courageait et aidait Foucault. Cette haute solli¬
citude honore le monarque , niais elle carac¬
térise l'esprit éminemment investigateur de
Napoléon III.
^Les nouvelles de Paris sont sans grand inté¬
rêt; aussi ma lettre ne sera-t-elle pas longue,
je vous donnerai dans une prochaine quelques
détails sur l'organisation de la garde nationale
mobile, par départements. Ils intéresseront vos
lecteurs.
C'est M. Magne, ministre des finances, qui
soutiendra lui-même le projet d'emprunt de
440 millions devant la chambre, et la loi sera
peut-être aujourd'hui même déposée sur le
bureau du corps législatif.
Paris., le 8 mars 1868.
Je me garderai bien de vous résumer tous
les commentaires dont le voyage du prince
Napoléon ne cesse d'être l'objet. — S. A. I.
parcourt l'Allemagne ; mais si l'on veuf se
rappeler l'importance des paroles prononcées
par M. Rouher au début de la discussion
de ia loi du contingent, il paraîtra superflu
d'insister davantage sur la situation pacifique
du contingent. Ainsi, vous penserez comme
moi que le voyage du prince Napoléon ne saurait
avoir la portée qu'on y attache. Aucune raison
spéciale n'existe pour motiver la mission par¬
ticulière qu'on prêtait au cousin de l'Empereur.
Au reste, je me trouve d'accord, au sujet
de la paix, avec les principaux organes de
l'Angleterre. Les correspondances du Daily
téWgraph et du Globe, de Londres, affirment
que l'Angleterre et l'Autriche, notamment,
sont unanimes pour désirer ce maintien de
la paix. Or, en France, notre gouvernement
n'a aucune intention contraire. Le Morning-
Hérald, de son côté, dément la nouvelle d'une
prétendue alliance entre la Russie et les Etats-
Unis. Puis, démontrant l'absurdité d'une im¬
mixtion de la part de l'Amérique du Nord dans
notre politique continentale, le journal anglais
s'écrie avec humour : « Que viendraient faire
les Américains dans cette galère? » — En
vérité, le Mornig-Hérald a bien raison.
Parlant du Mexique, le Globe de Londres
cite une correspondance mexicaine reçue par
le Morning-Post, et il constate douloureuse¬
ment l'anarchie profonde qui désole le Mexi¬
que : « Si J uarez, dit-il, venait à tomber,
ainsi que son gouvernement, ce ne serait là
que le châtiment trop juste du meurtre Je
Maximilien qui voulait au moins fonôer un
ordre de choses digne et stable. Il est fâcheux
qu'un gouvernement sans pouvoir légitime
plonge ce beau pays dans une misère extrême,
et que la terre qui devrait abriter un pays
politique, devienne le foyer de guerres civiles
interminables. »
Hélas! les journaux anglais ne tinrent pas
toujours, ce langage ; aujourd'hui ils sont forcés
d'écrire un si pénible aveu.
J'aime mieux, Monsieur, vous parler des¬
grandes conquêtes Ju travail, du progrès et de
l'industrie. Il paraît qu'il vient de se constituer
officiellement une nouvelle compagnie à Vienne,
pour l'établissement d'un chemin de fer qui
serait dirigé de la capitale de l'Autriche sur
Paris, en traversant Branau, Munich, Menin-
gen, Aulendorf, Frihourg, Golmar, Epinal et
Chaumont. Le trajet-serait considérablement
abrégé; mais quelles conséquences économiques
n'aura pas cette voie ferrée parallèle à la mer
Méditerranée, ou , si l'on préfère, aux chemins
lombards et parallèles à la ligne de Baie. Le"
transit si important des provinces méridionales
de l'Allemagne, du haut Tyrol, des pays Tchè¬
ques et du bassin du Danube, aurait son artère
directe, et vous voyez d'ici ce qu'en un temps
de crise alimentaire, nous pouvons tirer d'avan¬
tages d'un chemin qui peut correspondre jus¬
qu'aux greniers à blé de Hongrie ou d'Odessa.
Je ne parle pas des conséquences stratégiques
d'une pareille voie. Au besoin, je vous en
entretiendrais.
Partout le vrai progrès se signale. Encore
aujourd'hui la France et l'Angleterre étudient
le projet d'une réduction des taxes postales
entre les deux pays. Une lettre d'Angleterre
en France et vice versâ ne coûterait que 20 c.
Calculez l'avantage et voyez jusqu'où iront les
relations entre les deux premiers peuples civi¬
lisés de l'Europe.
Si des questions internationales je reviens
à nos affaires intérieures , je vous dirai en peu
de mots que la discussion de la loi sur la presse
se poursuit sans relâche... heureusement!
direz-vous, car enfin nous en finirons avec ces
longs débats. L'écart du timbre entre la province
et Paris a été maintenu : 0, 05 c. à Paris; 0, 02 c.
pour les départements. Les brochures politi¬
ques au-dessous de six feuilles d'impression
serontseules timbrées, et le timbre est réduit de
de 0,05 c. à 0,04 c. Les affiches électorales ,
professions de foi et bulletins des candidats sont
affranchis du fimbre.
A la séance d'hier, M. le minislre.de l'inté¬
rieur a trouvé une nouvelle occasion de pro¬
noncer lin très-remarquable discours. Il s'agis¬
sait du rejet de l'ancien article 11 de la loi
supprimant les peines corporelles. Plusieurs
membres de la majorité proposaient certaines
distinctions qui auraient tantôt amené l'appli¬
cation de la peine d'emprisonnement, tantôt
l'amende seulement. M. le ministre a dit en un
fort beau langage politique — langage politique,
je le répète, et j'y insiste, car la forme chez
S. Exc. M. Pinard a su, dès à présent, em¬
prunter aux meilleures traditions parlemen¬
taires toutes les qualités de l'homme d'Etat,
orateur ; — M. le ministre, je le disais, a déclaré
en un fort beau langage que l'article 11 devrait
être ou adopté avec son innovation libérale et
hardie, la suppression des peines corporelles,
ou bien qu'il devait être rejeté purement et
simplement, laissant, quant aux pénalités,
subsister le statu quo qui admet, d'ailleurs,
l'application de l'article 463. La chambre a été
de cet avis. Le nouvel article 11, concernant le
délit sur la divulgation desffaits de la vie privée,
a été adopté. 132 voix se sont prononcées pour
et 105 contre. Il est temps que la presse com¬
prenne sa dignité et son rôle. Les scandales
individuels ne devraient point être son thème
quotidien. Elle souscrira sans doute à celte
pensée .toutei morale, et l'article 11 nouveau ne
servira qu'à ceux qui auraient oublié cette
maxime : « La vie privée doit être murée. »
— Je dois ajouter, toutefois , que la poursuite,
en pareil cas, n'aura lieu qu'à la demande de la
partie intéressée.
Permettez-moi, en deux mots seulement,
d'opposer aux allégations du Phare de la Loire,
concernant l'ajournement de la loi de réunion,
que rien , ji squ'à ce jour, n'autorise le nou¬
velliste à se porter fort d'un pareil bruit. Le
gouvernement ira jusqu'au bout dans sa tâche :
après la loi de la presse , il présentera la loi de
réunion. Le corps législatif décidera.
Nous sommes en plein carême , et cependant
quelques réunions transporteraient volontiers
les esprits jusqu'en Carnaval. Les bals officiels
ont cessé, mais les réceptions sont suivies dans
nos ministères. Une splendide vente de charité,
au profit d'un hôpital allemand, a eu lieu au
ministère des affaires étrangères. Les plus
hautes dames étaient aux comptoirs du palais
d'Orsay. A l'ambassade d'Autriche, les récep¬
tions ont commencé; elles sont splendides, et
n'est-ce" pas ce qu'on doit espérer quand la
maîtresse de la maison s'appelle la princesse
de Melternicb ?
A la cour, les concerts hebdomadaires se
suivent avec les premiers artistes de nos grandes
scènes lyriques.
Laissez-moi vous dire que la santé de l'Em¬
pereur est parfaite. S. M. se promène tous les
jours, et les audiences particulières se conti¬
nuent avec une régularité qui atteste la vigueur
et la sollicitude du chef de l'Etat.
( Ainsi donc la loi sur la presse est
votée, et elle n'a rencontré qu'une
seule protestation, celle de M. Ber¬
ryer. Les journaux de la gauche en
ont été pour leurs frais de déclama-
Lion. Ils se sont démenés comme des
diables dans un bénitier, ils ont crié
par dessus les toits que leurs amis
ne pouvaient pas voter une loi pa¬
reille, et leurs amis l'ont votée. On
est bien forcé de se demander dans
une pareille occurrence, si ces pro¬
testations n'étaient qu'une comédie,
ou bien si leurs amis, les traitant
en enfants terribles, ont considéré
leurs vociférations comme non
avenues.
Il faut dire tout, il faut dire que,
parmi les frères et amis, il s'en est
trouvé trois, MM. Jules Favrc,
Picard et Marie, qui n'ont pas voulu
avouer que. les trompettes de leur
parti étaient fêlées, et qui n'ont pas
voulu non plus indiquer, par leur
vote, que leurs notes criardes réson¬
naient agréaulement à leurs oreilles;
ils n'ont dit ni oui, ni non ; ils n'ont
pas voté.
Il y a donc deux manières d'inter¬
préter cette abstention ; car il y a là
to u l à 1 a fo i s e 11'i n t e n li o n de n e pa s di r e
non en présence d'une loi dont on est
forcé de reconnaître le principe li¬
béral, elle désir de ne pas dire oui en
ayant les oreilles assourdies par les
publicistes du parti auquel on appar¬
tient; c'est, en d'autres termes, mé¬
nager 1a chèvre et le chou, c'est
enfin, pour appeler les choses par
leur vrai nom, une faiblesse. Mais
prendre M. Jules Favre en flagrant
délit de faiblesse, c'est fort !
C'est égal, un des plus terribles
journaux, l'Avenir national, salue
adroite d'un gracieux remerciaient
M. Berryer qui a osé dire non; il
salue,, à gauche, d'un autre non
moinsgracieuxremerciaient ses trois
amis qui n'ont osé dire ni oui, ni
non, et il est muet à l'égard des
autres membres de la gauche qui ne
l'ont pas écouté et qui ont, malgré
lui, dit oui.
Eli ! mon Dieu ! les foudres de
guerre sont les gens les plus placides
quand il s'agit de leurs amis. Pour
ces amis, ils ne sont que des Bru tus
à l'eau de rose; pour eux, ils n'ont
à la main que la cassolette et l'en¬
cens, et ils en remontrent aux hom¬
mes dévoués au gouvernement qui
louent les actes du gouvernement.
Leurs tirades ne sont que la perpé¬
tuelle affirmation de cet aphorisme :
Xul n'a de l'esprit que nous et nos amis.
Enfin, la loi sur la presse a été
adoptée à l'unanimité, moins une
voix, celle de M. Berryer, et moins
quelques abstentions. Nous donne¬
rons le texte complet de la loi quand
elle aura été promulguée, et jusque-
là n'en parlons plus ; tout le monde
en a assez parlé.
Nous avons dit que l'affaire Ker-
veguen prenait des proportions scan¬
daleuses. Les pièces dont on a tant
parlé, ont paru dans le Pays. M. de
Kervegucn une fois l'affaire tancée,
aurait voulu l'arrêter et en faire
peser la responsabilité sur le journal.
Le gérant a découvert M. de Ivcr-
veguen , cl enfin les journaux atta¬
qués demandent au corps législatif
la main-levée de l'inviolabilité qui
couvre M. de Kervegucn comme
député.
Nous n'avons pas de place pour
reproduire les pièces dont on a
tant parlé et qui sont, du reste,
assez obscures et assez insignifiantes.
Le scandale qu'on s'en promettait
y 11.
SAMEDI, 14 MARS 18G8.
fc.
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PS.
uant.
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3 fr
5 ;
cii's.
PRIX 1) AIIONNEMBNT :
iVÎ ende : un an, 10 fr. ; six mois, 5 fr. 50 c.; trois mois, 3 fr. ; dans le département : un an, Il fr. ■
six mois, 6 fr. ; trois mois, 3 fr. 50 o. ; hors du département : un an, 12 fr. ; six mois, 6 fr. 50 o. ;
trois mois, 4 fr. — Chaque exemplaire séparé, 25 c. — L'abonnement au Moniteur, de la Lozère doit
être payé dans le I" trimestre.
M. H A VAS , rue Jean-Jacques-Rousseau , 3, et MM. LAFFITTE, B UL LIER et C1', place de la Bourse , 8,
sont seuls chargés, à Paris, de.recevoir les annonces pour le Moniteur de la Lozère.
PRIX DES INSERTIONS :
c. la ligne; diverses, 25c.; réclames.
40 e. — Le prix des insertions peu
Annonces judiciaires, 20
être exigé à l'avance.
La publication légale des actes de société est obligatoire dans le Moniteur de la Lozère.
Les annonces ordinaires doivent être remises le jeudi avant midi. Si les annonces sont longues ousi elles
présentent des difficultés d'exécution, l'imprimeur se réserve de demander le temps qu'il'jiigera néces¬
saire pour faire la planche.
Les manuscrits envoyés, insérés ou non. ne seront pas rendus.
Gif s'abonne : chez Mil. Camille 1GNON, à Mende ; JJ YLLO, à Marvejols ; LAHOTTE. à Florac.
JE
de
IX,
et
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Mende, le 14 Mars 1868.
IKON.
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I
3S. —
les duj
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•humés
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s p har-
BULLETIN POLITIQUE.
Le dénouement de la discussion
relative à la loi sur la presse a eu
lieu dans la séance du 9 mars. Cetle
loi a été votée à l'unanimité, moins
une voix , celle de M. Berryer. Mais,
avant d'en venir aux réflexions que
nous suggère ce vote, nous extrairons
de notre correspondance parisienne
les passages suivants :
Paris, le 5 mars 1868.
Hier, au corps législatif, a été annulée l'élec¬
tion de M. le comte d'Estourmel, faite dans
le département de la Somme. On semblait s'y
attendre , même dans la circonscription de Pé-
ronne, où les faits portés à la tribune par le
rapporteur de la commission chargée d'exa¬
miner la validité de l'élection , avaient paru
entachés de ce caractère flagrant d'illégalité en
matière électorale. Les promesses de diminu¬
tion d'impôts, les dons, les subventions de
toute nature à la veille et le jour du scrutin ,
les repas, les goinfreries gratis, rien n'avait
été négligé du côté des amis de M. d'Estourmel,
et tous ces faits avaient évidemment influé
pour détourner du côté de M. Villement, com¬
pétiteur de M. d'Estourmel, un nombre consi¬
dérable de voix , car une premièrefois M. Ville¬
ment a eu la majorité des suffrages ; une seconde
fois, il eût atteint la majorité définitive sans toutes
cèsTilllflfWi'fi'uu-'tjjiiii l",i i liambre n'a pu admettre.
En conséquence, l'élection de M. d'Estourmel
a été invalidée.
Après ce vote, la loi du contingent a été
abordée, et, touten constatant que les nécessités,
déjà expliquées et développées , exigent que
notre chiffre normal de 100 mille hommes doit
être maintenu , il est urgent de signaler une
déclaration faite par S. Exc. M. le ministre
d'Etat, que les relations internationales sont, à
l'heure actuelle , des plus satisfaisantes, et
qu'aucun symptôme alarmant ne se produit pour
détruire les espérances pacifiques. Voici les
paroles de M. Rouher :
« J'ai la satisfaction de déclarer au corps lé¬
gislatif que les relations diplomatiques de la
France avec les puissances de l'Europe donnent
au gouvernement la conviction profonde que
la paix ne sera pas troublée.
» Nos rapports avec les diverses puissances
sont des plus amicaux, des plus pacifiques, et
les nuages qui semblaient, il y a quelques mois,
poindre à l'horizon , sont à nos yeux complète¬
ment dissipés. »
La chambre a fait un vif accueil à ces décla¬
rations si rassurantes, et ladiscussiona conti¬
nué; mais, après la prise en considération d'une
disposition additionnelle à l'article 3 présentée
par M. Tillancourt , la loi du contingent a été
momentanément suspendue. On a repris la loi
sur la presse, avec l'article du timbre, à la séance
d'aujourd'hui jeudi.
L'Empereur des Français vient encore de
rendre un généreux hommage à la science dont
il tient à être partout et en toute occasion le
protecteur si éclairé. S. M. a décidé qu'une
somme annuelle de dix mille francs serait prise
annuellement sur sa cassette pour la construc¬
tion des appareils et la continuation des expé¬
riences projetées par l'illustre physicien Léon
Foucault, qui a été si prématurément ravi à la
science française dont il était une des gloires.
L'Empereur, n'étant encore que président, en¬
courageait et aidait Foucault. Cette haute solli¬
citude honore le monarque , niais elle carac¬
térise l'esprit éminemment investigateur de
Napoléon III.
^Les nouvelles de Paris sont sans grand inté¬
rêt; aussi ma lettre ne sera-t-elle pas longue,
je vous donnerai dans une prochaine quelques
détails sur l'organisation de la garde nationale
mobile, par départements. Ils intéresseront vos
lecteurs.
C'est M. Magne, ministre des finances, qui
soutiendra lui-même le projet d'emprunt de
440 millions devant la chambre, et la loi sera
peut-être aujourd'hui même déposée sur le
bureau du corps législatif.
Paris., le 8 mars 1868.
Je me garderai bien de vous résumer tous
les commentaires dont le voyage du prince
Napoléon ne cesse d'être l'objet. — S. A. I.
parcourt l'Allemagne ; mais si l'on veuf se
rappeler l'importance des paroles prononcées
par M. Rouher au début de la discussion
de ia loi du contingent, il paraîtra superflu
d'insister davantage sur la situation pacifique
du contingent. Ainsi, vous penserez comme
moi que le voyage du prince Napoléon ne saurait
avoir la portée qu'on y attache. Aucune raison
spéciale n'existe pour motiver la mission par¬
ticulière qu'on prêtait au cousin de l'Empereur.
Au reste, je me trouve d'accord, au sujet
de la paix, avec les principaux organes de
l'Angleterre. Les correspondances du Daily
téWgraph et du Globe, de Londres, affirment
que l'Angleterre et l'Autriche, notamment,
sont unanimes pour désirer ce maintien de
la paix. Or, en France, notre gouvernement
n'a aucune intention contraire. Le Morning-
Hérald, de son côté, dément la nouvelle d'une
prétendue alliance entre la Russie et les Etats-
Unis. Puis, démontrant l'absurdité d'une im¬
mixtion de la part de l'Amérique du Nord dans
notre politique continentale, le journal anglais
s'écrie avec humour : « Que viendraient faire
les Américains dans cette galère? » — En
vérité, le Mornig-Hérald a bien raison.
Parlant du Mexique, le Globe de Londres
cite une correspondance mexicaine reçue par
le Morning-Post, et il constate douloureuse¬
ment l'anarchie profonde qui désole le Mexi¬
que : « Si J uarez, dit-il, venait à tomber,
ainsi que son gouvernement, ce ne serait là
que le châtiment trop juste du meurtre Je
Maximilien qui voulait au moins fonôer un
ordre de choses digne et stable. Il est fâcheux
qu'un gouvernement sans pouvoir légitime
plonge ce beau pays dans une misère extrême,
et que la terre qui devrait abriter un pays
politique, devienne le foyer de guerres civiles
interminables. »
Hélas! les journaux anglais ne tinrent pas
toujours, ce langage ; aujourd'hui ils sont forcés
d'écrire un si pénible aveu.
J'aime mieux, Monsieur, vous parler des¬
grandes conquêtes Ju travail, du progrès et de
l'industrie. Il paraît qu'il vient de se constituer
officiellement une nouvelle compagnie à Vienne,
pour l'établissement d'un chemin de fer qui
serait dirigé de la capitale de l'Autriche sur
Paris, en traversant Branau, Munich, Menin-
gen, Aulendorf, Frihourg, Golmar, Epinal et
Chaumont. Le trajet-serait considérablement
abrégé; mais quelles conséquences économiques
n'aura pas cette voie ferrée parallèle à la mer
Méditerranée, ou , si l'on préfère, aux chemins
lombards et parallèles à la ligne de Baie. Le"
transit si important des provinces méridionales
de l'Allemagne, du haut Tyrol, des pays Tchè¬
ques et du bassin du Danube, aurait son artère
directe, et vous voyez d'ici ce qu'en un temps
de crise alimentaire, nous pouvons tirer d'avan¬
tages d'un chemin qui peut correspondre jus¬
qu'aux greniers à blé de Hongrie ou d'Odessa.
Je ne parle pas des conséquences stratégiques
d'une pareille voie. Au besoin, je vous en
entretiendrais.
Partout le vrai progrès se signale. Encore
aujourd'hui la France et l'Angleterre étudient
le projet d'une réduction des taxes postales
entre les deux pays. Une lettre d'Angleterre
en France et vice versâ ne coûterait que 20 c.
Calculez l'avantage et voyez jusqu'où iront les
relations entre les deux premiers peuples civi¬
lisés de l'Europe.
Si des questions internationales je reviens
à nos affaires intérieures , je vous dirai en peu
de mots que la discussion de la loi sur la presse
se poursuit sans relâche... heureusement!
direz-vous, car enfin nous en finirons avec ces
longs débats. L'écart du timbre entre la province
et Paris a été maintenu : 0, 05 c. à Paris; 0, 02 c.
pour les départements. Les brochures politi¬
ques au-dessous de six feuilles d'impression
serontseules timbrées, et le timbre est réduit de
de 0,05 c. à 0,04 c. Les affiches électorales ,
professions de foi et bulletins des candidats sont
affranchis du fimbre.
A la séance d'hier, M. le minislre.de l'inté¬
rieur a trouvé une nouvelle occasion de pro¬
noncer lin très-remarquable discours. Il s'agis¬
sait du rejet de l'ancien article 11 de la loi
supprimant les peines corporelles. Plusieurs
membres de la majorité proposaient certaines
distinctions qui auraient tantôt amené l'appli¬
cation de la peine d'emprisonnement, tantôt
l'amende seulement. M. le ministre a dit en un
fort beau langage politique — langage politique,
je le répète, et j'y insiste, car la forme chez
S. Exc. M. Pinard a su, dès à présent, em¬
prunter aux meilleures traditions parlemen¬
taires toutes les qualités de l'homme d'Etat,
orateur ; — M. le ministre, je le disais, a déclaré
en un fort beau langage que l'article 11 devrait
être ou adopté avec son innovation libérale et
hardie, la suppression des peines corporelles,
ou bien qu'il devait être rejeté purement et
simplement, laissant, quant aux pénalités,
subsister le statu quo qui admet, d'ailleurs,
l'application de l'article 463. La chambre a été
de cet avis. Le nouvel article 11, concernant le
délit sur la divulgation desffaits de la vie privée,
a été adopté. 132 voix se sont prononcées pour
et 105 contre. Il est temps que la presse com¬
prenne sa dignité et son rôle. Les scandales
individuels ne devraient point être son thème
quotidien. Elle souscrira sans doute à celte
pensée .toutei morale, et l'article 11 nouveau ne
servira qu'à ceux qui auraient oublié cette
maxime : « La vie privée doit être murée. »
— Je dois ajouter, toutefois , que la poursuite,
en pareil cas, n'aura lieu qu'à la demande de la
partie intéressée.
Permettez-moi, en deux mots seulement,
d'opposer aux allégations du Phare de la Loire,
concernant l'ajournement de la loi de réunion,
que rien , ji squ'à ce jour, n'autorise le nou¬
velliste à se porter fort d'un pareil bruit. Le
gouvernement ira jusqu'au bout dans sa tâche :
après la loi de la presse , il présentera la loi de
réunion. Le corps législatif décidera.
Nous sommes en plein carême , et cependant
quelques réunions transporteraient volontiers
les esprits jusqu'en Carnaval. Les bals officiels
ont cessé, mais les réceptions sont suivies dans
nos ministères. Une splendide vente de charité,
au profit d'un hôpital allemand, a eu lieu au
ministère des affaires étrangères. Les plus
hautes dames étaient aux comptoirs du palais
d'Orsay. A l'ambassade d'Autriche, les récep¬
tions ont commencé; elles sont splendides, et
n'est-ce" pas ce qu'on doit espérer quand la
maîtresse de la maison s'appelle la princesse
de Melternicb ?
A la cour, les concerts hebdomadaires se
suivent avec les premiers artistes de nos grandes
scènes lyriques.
Laissez-moi vous dire que la santé de l'Em¬
pereur est parfaite. S. M. se promène tous les
jours, et les audiences particulières se conti¬
nuent avec une régularité qui atteste la vigueur
et la sollicitude du chef de l'Etat.
( Ainsi donc la loi sur la presse est
votée, et elle n'a rencontré qu'une
seule protestation, celle de M. Ber¬
ryer. Les journaux de la gauche en
ont été pour leurs frais de déclama-
Lion. Ils se sont démenés comme des
diables dans un bénitier, ils ont crié
par dessus les toits que leurs amis
ne pouvaient pas voter une loi pa¬
reille, et leurs amis l'ont votée. On
est bien forcé de se demander dans
une pareille occurrence, si ces pro¬
testations n'étaient qu'une comédie,
ou bien si leurs amis, les traitant
en enfants terribles, ont considéré
leurs vociférations comme non
avenues.
Il faut dire tout, il faut dire que,
parmi les frères et amis, il s'en est
trouvé trois, MM. Jules Favrc,
Picard et Marie, qui n'ont pas voulu
avouer que. les trompettes de leur
parti étaient fêlées, et qui n'ont pas
voulu non plus indiquer, par leur
vote, que leurs notes criardes réson¬
naient agréaulement à leurs oreilles;
ils n'ont dit ni oui, ni non ; ils n'ont
pas voté.
Il y a donc deux manières d'inter¬
préter cette abstention ; car il y a là
to u l à 1 a fo i s e 11'i n t e n li o n de n e pa s di r e
non en présence d'une loi dont on est
forcé de reconnaître le principe li¬
béral, elle désir de ne pas dire oui en
ayant les oreilles assourdies par les
publicistes du parti auquel on appar¬
tient; c'est, en d'autres termes, mé¬
nager 1a chèvre et le chou, c'est
enfin, pour appeler les choses par
leur vrai nom, une faiblesse. Mais
prendre M. Jules Favre en flagrant
délit de faiblesse, c'est fort !
C'est égal, un des plus terribles
journaux, l'Avenir national, salue
adroite d'un gracieux remerciaient
M. Berryer qui a osé dire non; il
salue,, à gauche, d'un autre non
moinsgracieuxremerciaient ses trois
amis qui n'ont osé dire ni oui, ni
non, et il est muet à l'égard des
autres membres de la gauche qui ne
l'ont pas écouté et qui ont, malgré
lui, dit oui.
Eli ! mon Dieu ! les foudres de
guerre sont les gens les plus placides
quand il s'agit de leurs amis. Pour
ces amis, ils ne sont que des Bru tus
à l'eau de rose; pour eux, ils n'ont
à la main que la cassolette et l'en¬
cens, et ils en remontrent aux hom¬
mes dévoués au gouvernement qui
louent les actes du gouvernement.
Leurs tirades ne sont que la perpé¬
tuelle affirmation de cet aphorisme :
Xul n'a de l'esprit que nous et nos amis.
Enfin, la loi sur la presse a été
adoptée à l'unanimité, moins une
voix, celle de M. Berryer, et moins
quelques abstentions. Nous donne¬
rons le texte complet de la loi quand
elle aura été promulguée, et jusque-
là n'en parlons plus ; tout le monde
en a assez parlé.
Nous avons dit que l'affaire Ker-
veguen prenait des proportions scan¬
daleuses. Les pièces dont on a tant
parlé, ont paru dans le Pays. M. de
Kervegucn une fois l'affaire tancée,
aurait voulu l'arrêter et en faire
peser la responsabilité sur le journal.
Le gérant a découvert M. de Ivcr-
veguen , cl enfin les journaux atta¬
qués demandent au corps législatif
la main-levée de l'inviolabilité qui
couvre M. de Kervegucn comme
député.
Nous n'avons pas de place pour
reproduire les pièces dont on a
tant parlé et qui sont, du reste,
assez obscures et assez insignifiantes.
Le scandale qu'on s'en promettait
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