Titre : Le Moniteur de la Lozère : journal d'annonces
Auteur : Union républicaine (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Mende)
Date d'édition : 1871-04-23
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328188053
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 23 avril 1871 23 avril 1871
Description : 1871/04/23 (A8,N17). 1871/04/23 (A8,N17).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG48 Collection numérique : BIPFPIG48
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t53545058n
Source : Archives départementales de la Lozère, 1 PER 204
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/09/2023
sic ,
r de
qui
des;
Paire :
JOURNAL DE L'UNION RÉPUBLICAINE.
6.
ssser
l'ois,
PRIX D ABONNEMENT :
Monde . un an, 10 fr. ; six mois, 5 fr. 50 c. ; trois mois , 3 fr. ; dans
)e département . un an, 11 fr. ; six mois, 6 fr. ; trois mois, 3 fr.
50 c. ; hors du département : un an, 12 fr. ; six mois , 6 fr. 50 c. ;
trois mois, 4 fr. — Chaque exemplaire séparé, 25 c.
HA.VAS rue Jean-Jacques-Rousseau , 3 , et MM. LAFFITTE ,
BULLIER etC", place de la Bourse, 8, sont seuls chargés , à Pans,
de recevoir les annonces pour le Moniteur de la Lozère.
8rae ANNÉE
N° 17
Dimanche, 23 avril 1871.
PRIX DEJ INSERTIONS :
Annonce» judiciaires. 20 c. la ligne; diverses, 25 c. ; réclames, 30
c. — Le prix des insertions peu être exigé à l'avance.
Les annonces ordinaires doivent être remises le jeudi avant midi. Si
les annonces sont longues ou si elles présentent des difficultés d'exé¬
cution , l'imprimeur se réserve de demander le temps qu'il jugera
nécessaire pour faire la planche.
On s'abonne: chez M°" Veuve Camille IGNON, à Mendes DALLO,
à Marvejols ; LOMBARD, à Florac.
Mende, le 23 avril 1871.
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE.
liberté, égalité, fraternité.
Dépêches télégraphiques.
irnal
nnés
ON
Versailles , 16 avril 18*71, à 5 h. 45 m. du soir.
Chef du pouvoir exécutif aux préfets etc. ■
Le gouvernement s'est tû hier parce qu'il
p n'y avait aucun événement à faire connaître au
public et s'il parle aujourd'hui, c'est pour que
aris- les alarmistes mal intentionnés ne puissent
US. abuser de son silence pour semer des faux
bruits. La canonnade sur les deux extrémités
de nos positions, Châtillon au Sud , Courbe-
voie au Nord, a été tout à fait insignifiante. Nos
troupes s'habituentà dormir au bruit des canons
qui ne tirent que pour les réveiller. Nous
n'avons donc rien à raconter, si ce n'est queles
insurgés vident les principales maisons de Paris
pour en mettre en ventele mobilier au profit de la
commune , ce qui constitue la plus odieuse des
>UE spoliations. Le gouvernement persiste dans son
i système de temporisation pour deux motifs
1 qu'il peut avouer : c'est d'abord de réunir des
forces tellement imposantes, que la résistance
soit impossible, et dès lors peu sanglante, c'est
ensuite pour laisser à des hommes égarés le
temps de revenir à la raison, On leur dit que
lins il, le gouvernement veut détruire la République,
{ ce qui est absolument faux , la seule préoccu¬
pation étant de mettre fin à la guerre civile ,
de rétablir l'ordre, le crédit , le travail et
... . I d'opérer enfin l'évacuation du territoire par
l'acquittement des obligations contractées en¬
vers la Prusse. On dit à ces mêmes hommes
égarés qu'on veut les fusiller tous, ce qui est
M encore faux. Le gouvernement faisant grâce à
tous ceux qui mettent bas les armes , comme il
l'a fait à l'égard de deux mille prisonniers à
Belle-Isle. Sans en tirer aucun service, on
leur dit enfin que privés du subside qui les a
fait vivre , on les forcera à mourir de faim , ce
qui est aussi faux que tout le reste, puisque le
gouvernement leur a promis encore quelques
semaines de subsides pour leur fournir le
moyen d'attendre le moment du travail, re¬
prise certaine , si l'ordre est rétabli et la sou¬
mission à la loi obtenue. Eclairer des hommes
égarés tout en préparant les moyens infaillibles
de réprimer,leur égarement s'ils y persistent.
Tel est le sens de l'attitude du gouvernement,
et quelques coups de canon se font entendre ,
ce n'est pas son fait, c'est celui de quelques
insurgés voulant faire croire qu'ils combattent
lorsqu'ils osent à peine se faire voir.
La vérité delà situation la voilà ton te entière
et pour un certain nombre de jours elle sera la
même. Nous prions donc les bons citoyens de
ne pas s'alarmer. Si tel ou tel jour, le gouver¬
nement, faute d'avoir rien à dire , aime mieux
se taire , il agit, et l'action ne se révèle que
i par les résultats. Or ces résultats il faut savoir
ni les attendre ; loin de les hâter , on les retarde
en voulant les précipiter.
is dans
uarelle
îo fr.
et une
ine.
35 fr.
e, soil
[lie les
sr et à
du 1"
îee et
Versailles, le 18 avril 1871 à 3 h. du soir.
Nouveau succès de nos troupes ce matin,
toujours dans le but de garantir notre position
de Courbevoie contre les feux de la porte Mail¬
lot et du village d'Asnières. Le régiment des
gendarmes, sous les ordres du colonel Greme-
lin , a enlevé le village de Colombe, s'est en¬
suite porté au-delà, en repoussant au loin les
insurgés, en leur faisant essuyer des pertes
sensibles en morts et en prisonniers. Quelques
rails enlevés à propos ont arrêté la locomotive
blindée et l'ont laissée dans le plus grand péril.
Ces combals de détail, où l'ennemi ne prouve
qu'une chose : l'abondance d'artillerie trouvée
sur les remparts de Paris, fait ressortir l'en¬
train , le zèle de nos jeunes soldats et le peu
de tenue des insurgés qui fuient dès qu'ils ne
sont plus appuyés par les canons dérobés à
l'enceinte de Péris.
A. Thiers.
Versailles , le 19 avril 1871, à 7h. 11 m. du s.
Le Chef du. pouvoir exécutif aux Préfets.
Asnières a été emporté ce malin. Nos soldats,
sous la conduite du général Montaudon , qui se
multiplie dans ces circonstances , se sont jetés
sur la position malgré le feu de l'enceinte et
l'ont emportée avec une vigueur extraordi¬
naire. L'ennemi a fait des-perles énormes et ne
peut plus incommoder notre établissement de
Courbevoie. Ainsi, nous avançons vers le terme
de cette criminelle résistance à la loi du pays ;
et la commune déjà désertée par les électeurs,
le sera bientôt par ses défenseurs égarés qui
commencent à comprendre qu'on les trompe
et qu'on sacrifie leur sang à une cause à la fois
impie et perdue.
Pour copie conforme :
Le Préfet de la Lozère,
ESMENARD du MAZET.
LA SEMAINE,
La position entre Versailles et Paris est tou¬
jours également tendue. Les dépêches de M.
Thiers, qu'on peut lire eu tête du journal, ne
nous annoncent pas encore que la question soit
prête à être tranchée.
Le fait Le plus important de la semaine, e'est
ladéputation de la ligue l'Union républicaine
qui s'est rendue auprès du Gouvernement pour
obtenir un armistice.
Le Journal officiel de Paris vient de publier
une note qui est, en quelque sorte, la réponse
de la commune aux tentatives de conciliation
dont les délégués de la ligue s'étaient fait les
promoteurs. Il est à regretter que cette réponse
ne soit pas de nature à faciliter une entente.
C'est un refus formel d'accepter des négocia¬
tions sur les bases formulées par M. Thiers.
J'avoue sincèrement que nous avions mieux
auguré des dispositions conciliatrices de la com¬
mune. Elle a tort de prendre sur elle la respon¬
sabilité des événements qui vont se dérouler ,
la cause qu'elle défend ne peut qu'y perdre, ce
n'est pas en répandant le sang des Français à
grands flots qu'elle pourra s'attirer l'estime de
la France. Tant mieux qu'elle fasse des fautes :
la République et la France en profiteront pour
faire renaître la paix et la tranquillité. Quoi
qu'il en soit, voici le texte de la note de la
commune :
« Certains journaux rendent fort inexacte¬
ment compte des démarches faites auprès de la
commission executive par les délégués de la
ligue l'Union républicaine des droits de Paris.
» La commission exécutive a écouté, mais à
titre officieux seulement le rapport que la ligue
a fait insérer dans les journaux, mais sans
avoir plus que précédemment le devoir de ré¬
pondre à une question qui ne pouvait lui être
adressée.
» La ligue a pris librement une initiative à
laquelle la commission exécutive, aussi bien
que la commune sont et devaient demeurer
étrangères. Elle a résumé à sa façon les aspira¬
tions de Paris, elle a posé un ultimatum au
gouvernement de Versailles, annonçant par
une affiche qui se lit encore sur nos murs, que
si le gouvernement de Versailles restait sourd
à ces revendications légitimes, Paris tout entier
se lèverait pour les défendre.
» Le cas prévu et posé par la ligue s'étant
réalisé, elle n'a pas besoin d'interroger la com¬
mune, elle n'a qu'à tirer la conséquence de
ses déclarations spontanées en conviant Paris
tout entier à se lever pour défendre ses droits
méconnus. »
La déclaration du Journal officiel ne laisse
aucun doute, la commune veut la guerre et
rien que la guerre avec le gouvernement de
Versailles. On a beau lui dire : Paris sera
comme toutes les autres villes de France, elle
n'entend pas raison , elle veut revendiquer et
toujours revendiquer des droits qui sont aujour¬
d'hui d'une façon et qui seront tout autres
demain.
Il est certain, en effet, que jusqu'ici les
revendications de Paris n'ont pas été claire¬
ment indiquées ; la commune n'a pas encore
daigné dire nettement ce qu'elle demande au
nom de ses électeurs. Par suite de cette absence
de programme les deux adversaires sont en
lutte, celui de Versailles parce qu'il ne sait
pas ce que veut Paris, et celui de Paris parce
qu'il ne sait pas ce qu'il veut lui-même. Un
pareil état de choses nesaurait durerlongtemps,
le gouvernement nous promet qu'il a son plan
et qu'il est sûr de son affaire, espérons
qu'il en viendra à bout et que dans quelque
temps la paix et la tranquillité renaîtront dans
notre malheureuse patrie. X.
LES COMBATS SOUS PARIS.
LA JOURNÉE DU 14
An Sud de Paris.
Cette nuit an a entendu de tous les points de
la ville une canonnade effroyable dans la direc¬
tion du sud. Comme vendredi dernier, le ciel
était déchiré par les éclairs, et les détonations
se succédaient presque sans interruption.
Le fort de Vanves avait été de nouveau atta¬
qué par une colonne de Versaillais, dont l'in¬
tention paraissait être de s'emparer du fort,
mais dont le but réel était de détourner l'atten¬
tion de certains travaux que l'on installait en
ce moment an haut de Châtillon et à mi-côte
du plateau. *
L'avant-garde , composée de troupes de
ligne, a attaqué, vers neuf heures du soir, le
villago de Vanves, ou se trouvait cantonné le
90e de la garde nationale ; un poste de fédérés
a eu Irois de ses hommes tués, et les autres se
sont retirés immédiatement. Les troupes de
Versailles ont occupé les premières maisons.
Lefort a dirigé ses projectiles sur ces habi¬
tations, afin de déloger les Versaillais, et, au
bout d'une demi-heure de bombardement
effroyable, la position était devenue intenable
pour es troupes de Versailles. Les gardes na-
tionaix ont essayé de leur couper la retraite
sur Ciâtillon, et un combat acharné s'est livré
dans es murs de ce petit village ; les fédérés
tiraient par les fenêtres, par les toits, derrière
les mars, et les soldats étaient forcés de se frayer
un chemin au milieu de ce feu croisé. Enfin, ils
ont pi gagner l'extrémité du village qui donnait
sur ls plaine ; mais ici une barricade avait été
élevée et des tirailleurs appartenant aux chas¬
seurs fédérés barraient le passage.
La position des troupes de Versailles parais¬
sait devenir critique, quand un bataillon de
chasseurs à pied et une mitrailleuse, arrivant
par la plaine du côté de Montrouge, les ont
dégagés en menaçant la barricade d'être prise
entre deux feux. Sept ou huit soldats seule¬
ment sont tombés entre les mains des fédérés,
mais nne quarantaine gisaient sur le sol, morts
ou blessés. Environ vingt gardes nationaux
blessé ont été ramenés au fort.
Pendant cette lutte dans les rues do Vanves,
les pièces du fort tonnaient sans relâche sur
ChâtiBoa et sur la route d'Orléans, ou de
grandes concentrations de troupes avaient été
signalées. Le fort de Montrouge a également
tiré, nais avec moins de violence.
Sur la route, des obus sont lancés jusqu'à
Bourc-la-Reine; mais de ce côté, les Versaillais
sont restés complètement silencieux. Du haut
de l'observatoire du chemin de fer d'ouest-
ceintcre, on entend au même moment une
fusillade excessivement vive aux Hautes-Bruyè¬
res; une fumée épaisse s'élevait au-dessus des
maisons de Villejuif.
A dix heures et demie du soir, on pouvait
croirequetout était terminé, quand, une demi-
heure après, une batterie de grosses pièces,
établie sur Châtillon à la faveur du petit com¬
bat, ouvraient brusquement le feu contre le
fort. Les premiers coups, pointés assez juste,
sont tombés sur les casernes ou plutôt sur les
carcasses restées debout après les bombarde¬
ments par les Prussiens. L'aspect qu'offrent ce
matin ces pans de murs noircis est encore plus
affligeant; toutes les constructions du fort ne
sont plus que des ruines. Toute la garnison est
réfugiée dans les casemates.
Cependant les canonniers se sont rendus à
leur poste et ils ont engagé un duel d'artillerie
qui bientôt a pris des proportions formidables.
Plus de 30 bouches à feu, mitrailleuses amé¬
ricaines, pièces de 7 et de 12, tonnaient sans
relâche contre les pièces de marine ; une seule
pièce de la Commune, la plus exposée, a été
démontée, mais il y a eu des artilleurs hors de
combat...
La journée du 15.
A six heures ce matin, les troupes fédérées
réunies à Levallois et dans Neuilly ont fait une
nouvelle tentative pour s'emparer du parc, où
les gendarmes sont fortement retranchés. Le
général Dombrowski dirigeait l'attaque. Les
maisons situées à l'entour du parc ont été rapi¬
dement enlevées, mais non sans pertes sensibles
pour les gardes nationaux. Des tirailleurs ont
percé de meurtrières les murs et les issues
donnant sur le parc, afin de tirer sur les gen¬
darmes, mais ceux-ci n'ont pas paru être sérieu¬
sement éprouvés par cette fusillade. L'attaque
de vive force a eu lieu contre le mur d'enclos,
tandis qu'une batterie de 7, placée à peu de
distance couvre d'obus la malheureuse pro¬
priété.
Les gendarmes sont, dit-on, munis de fusils
de rempart qui portent très-loin et causent des
pertes aux gardes nationaux. Des voitures
d'ambulances stationnant à la porte Maillot ont
ramené plus de 60 blessés dans la matinée. Le
général Dombrowski a également été blessé au
bras légèrement par une balle. Il a été pansé
par un chirurgien de la garde nationale dans
une arrière boutique de la rue Bineau.
A trois heures de l'après-midi, le combat
continue toujours aux approches du pont de
Neuilly, fortement barricadé.
Quatre heures. —- Des renforts considérables
sont arrivés aux Versaillais, qui descendent en
colonnes serrées de Courbevoie, afin de déga¬
ger le parc et de protéger la tête du pont. Une
batterie de mitrailleuses, braquée sur la porte
Maillot, balaie l'avenue ; les pièces du rond-
point de Courbevoie y répondent. La bataille
s'engage autour du pont et sur le pont même :
des renforts considérables d'artillerie et de mu¬
nitions remontent les Champs-Elysées. Des
voitures d'ambulance descendent jusqu'au
palais de l'industrie, où les blessés reçoivent
les premiers soins.
Sur la place de la Concorde, foule compacte;
deux membres de la Commune, à cheval, es¬
cortés de quelques officiers d'état-major, tra¬
versent la place, se rendant sur le champ de
bataille.
Les canonnières à l'ancre au pont de la Con¬
corde ont ouvert la campagne. Une batterie
flottante et une petite chaloupe se sont embos-
sées au Point-du-Jour et ont ouvert le feu
contre la batterie Brimborion.
Les obus sont tombés jusque dansAuteuil et
à Chaillot, les omnibus de Passy et Auteuil
passent à présent sur la rive gauche. Le che¬
min de fer de ceinture, qui allait encore jus¬
qu'au Point-du-Jour, s'arrête à présent à
Grenelle.
Evénements de Paris.
La commission conciliatrice, revenue hier
soir de Versailles, nous communique le rap¬
port suivant :
Aux membres de la Ligue d'union républi¬
caine des droits de Paris.
Citoyens,
Les soussignés, chargés par vous d'aller pré-
r de
qui
des;
Paire :
JOURNAL DE L'UNION RÉPUBLICAINE.
6.
ssser
l'ois,
PRIX D ABONNEMENT :
Monde . un an, 10 fr. ; six mois, 5 fr. 50 c. ; trois mois , 3 fr. ; dans
)e département . un an, 11 fr. ; six mois, 6 fr. ; trois mois, 3 fr.
50 c. ; hors du département : un an, 12 fr. ; six mois , 6 fr. 50 c. ;
trois mois, 4 fr. — Chaque exemplaire séparé, 25 c.
HA.VAS rue Jean-Jacques-Rousseau , 3 , et MM. LAFFITTE ,
BULLIER etC", place de la Bourse, 8, sont seuls chargés , à Pans,
de recevoir les annonces pour le Moniteur de la Lozère.
8rae ANNÉE
N° 17
Dimanche, 23 avril 1871.
PRIX DEJ INSERTIONS :
Annonce» judiciaires. 20 c. la ligne; diverses, 25 c. ; réclames, 30
c. — Le prix des insertions peu être exigé à l'avance.
Les annonces ordinaires doivent être remises le jeudi avant midi. Si
les annonces sont longues ou si elles présentent des difficultés d'exé¬
cution , l'imprimeur se réserve de demander le temps qu'il jugera
nécessaire pour faire la planche.
On s'abonne: chez M°" Veuve Camille IGNON, à Mendes DALLO,
à Marvejols ; LOMBARD, à Florac.
Mende, le 23 avril 1871.
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE.
liberté, égalité, fraternité.
Dépêches télégraphiques.
irnal
nnés
ON
Versailles , 16 avril 18*71, à 5 h. 45 m. du soir.
Chef du pouvoir exécutif aux préfets etc. ■
Le gouvernement s'est tû hier parce qu'il
p n'y avait aucun événement à faire connaître au
public et s'il parle aujourd'hui, c'est pour que
aris- les alarmistes mal intentionnés ne puissent
US. abuser de son silence pour semer des faux
bruits. La canonnade sur les deux extrémités
de nos positions, Châtillon au Sud , Courbe-
voie au Nord, a été tout à fait insignifiante. Nos
troupes s'habituentà dormir au bruit des canons
qui ne tirent que pour les réveiller. Nous
n'avons donc rien à raconter, si ce n'est queles
insurgés vident les principales maisons de Paris
pour en mettre en ventele mobilier au profit de la
commune , ce qui constitue la plus odieuse des
>UE spoliations. Le gouvernement persiste dans son
i système de temporisation pour deux motifs
1 qu'il peut avouer : c'est d'abord de réunir des
forces tellement imposantes, que la résistance
soit impossible, et dès lors peu sanglante, c'est
ensuite pour laisser à des hommes égarés le
temps de revenir à la raison, On leur dit que
lins il, le gouvernement veut détruire la République,
{ ce qui est absolument faux , la seule préoccu¬
pation étant de mettre fin à la guerre civile ,
de rétablir l'ordre, le crédit , le travail et
... . I d'opérer enfin l'évacuation du territoire par
l'acquittement des obligations contractées en¬
vers la Prusse. On dit à ces mêmes hommes
égarés qu'on veut les fusiller tous, ce qui est
M encore faux. Le gouvernement faisant grâce à
tous ceux qui mettent bas les armes , comme il
l'a fait à l'égard de deux mille prisonniers à
Belle-Isle. Sans en tirer aucun service, on
leur dit enfin que privés du subside qui les a
fait vivre , on les forcera à mourir de faim , ce
qui est aussi faux que tout le reste, puisque le
gouvernement leur a promis encore quelques
semaines de subsides pour leur fournir le
moyen d'attendre le moment du travail, re¬
prise certaine , si l'ordre est rétabli et la sou¬
mission à la loi obtenue. Eclairer des hommes
égarés tout en préparant les moyens infaillibles
de réprimer,leur égarement s'ils y persistent.
Tel est le sens de l'attitude du gouvernement,
et quelques coups de canon se font entendre ,
ce n'est pas son fait, c'est celui de quelques
insurgés voulant faire croire qu'ils combattent
lorsqu'ils osent à peine se faire voir.
La vérité delà situation la voilà ton te entière
et pour un certain nombre de jours elle sera la
même. Nous prions donc les bons citoyens de
ne pas s'alarmer. Si tel ou tel jour, le gouver¬
nement, faute d'avoir rien à dire , aime mieux
se taire , il agit, et l'action ne se révèle que
i par les résultats. Or ces résultats il faut savoir
ni les attendre ; loin de les hâter , on les retarde
en voulant les précipiter.
is dans
uarelle
îo fr.
et une
ine.
35 fr.
e, soil
[lie les
sr et à
du 1"
îee et
Versailles, le 18 avril 1871 à 3 h. du soir.
Nouveau succès de nos troupes ce matin,
toujours dans le but de garantir notre position
de Courbevoie contre les feux de la porte Mail¬
lot et du village d'Asnières. Le régiment des
gendarmes, sous les ordres du colonel Greme-
lin , a enlevé le village de Colombe, s'est en¬
suite porté au-delà, en repoussant au loin les
insurgés, en leur faisant essuyer des pertes
sensibles en morts et en prisonniers. Quelques
rails enlevés à propos ont arrêté la locomotive
blindée et l'ont laissée dans le plus grand péril.
Ces combals de détail, où l'ennemi ne prouve
qu'une chose : l'abondance d'artillerie trouvée
sur les remparts de Paris, fait ressortir l'en¬
train , le zèle de nos jeunes soldats et le peu
de tenue des insurgés qui fuient dès qu'ils ne
sont plus appuyés par les canons dérobés à
l'enceinte de Péris.
A. Thiers.
Versailles , le 19 avril 1871, à 7h. 11 m. du s.
Le Chef du. pouvoir exécutif aux Préfets.
Asnières a été emporté ce malin. Nos soldats,
sous la conduite du général Montaudon , qui se
multiplie dans ces circonstances , se sont jetés
sur la position malgré le feu de l'enceinte et
l'ont emportée avec une vigueur extraordi¬
naire. L'ennemi a fait des-perles énormes et ne
peut plus incommoder notre établissement de
Courbevoie. Ainsi, nous avançons vers le terme
de cette criminelle résistance à la loi du pays ;
et la commune déjà désertée par les électeurs,
le sera bientôt par ses défenseurs égarés qui
commencent à comprendre qu'on les trompe
et qu'on sacrifie leur sang à une cause à la fois
impie et perdue.
Pour copie conforme :
Le Préfet de la Lozère,
ESMENARD du MAZET.
LA SEMAINE,
La position entre Versailles et Paris est tou¬
jours également tendue. Les dépêches de M.
Thiers, qu'on peut lire eu tête du journal, ne
nous annoncent pas encore que la question soit
prête à être tranchée.
Le fait Le plus important de la semaine, e'est
ladéputation de la ligue l'Union républicaine
qui s'est rendue auprès du Gouvernement pour
obtenir un armistice.
Le Journal officiel de Paris vient de publier
une note qui est, en quelque sorte, la réponse
de la commune aux tentatives de conciliation
dont les délégués de la ligue s'étaient fait les
promoteurs. Il est à regretter que cette réponse
ne soit pas de nature à faciliter une entente.
C'est un refus formel d'accepter des négocia¬
tions sur les bases formulées par M. Thiers.
J'avoue sincèrement que nous avions mieux
auguré des dispositions conciliatrices de la com¬
mune. Elle a tort de prendre sur elle la respon¬
sabilité des événements qui vont se dérouler ,
la cause qu'elle défend ne peut qu'y perdre, ce
n'est pas en répandant le sang des Français à
grands flots qu'elle pourra s'attirer l'estime de
la France. Tant mieux qu'elle fasse des fautes :
la République et la France en profiteront pour
faire renaître la paix et la tranquillité. Quoi
qu'il en soit, voici le texte de la note de la
commune :
« Certains journaux rendent fort inexacte¬
ment compte des démarches faites auprès de la
commission executive par les délégués de la
ligue l'Union républicaine des droits de Paris.
» La commission exécutive a écouté, mais à
titre officieux seulement le rapport que la ligue
a fait insérer dans les journaux, mais sans
avoir plus que précédemment le devoir de ré¬
pondre à une question qui ne pouvait lui être
adressée.
» La ligue a pris librement une initiative à
laquelle la commission exécutive, aussi bien
que la commune sont et devaient demeurer
étrangères. Elle a résumé à sa façon les aspira¬
tions de Paris, elle a posé un ultimatum au
gouvernement de Versailles, annonçant par
une affiche qui se lit encore sur nos murs, que
si le gouvernement de Versailles restait sourd
à ces revendications légitimes, Paris tout entier
se lèverait pour les défendre.
» Le cas prévu et posé par la ligue s'étant
réalisé, elle n'a pas besoin d'interroger la com¬
mune, elle n'a qu'à tirer la conséquence de
ses déclarations spontanées en conviant Paris
tout entier à se lever pour défendre ses droits
méconnus. »
La déclaration du Journal officiel ne laisse
aucun doute, la commune veut la guerre et
rien que la guerre avec le gouvernement de
Versailles. On a beau lui dire : Paris sera
comme toutes les autres villes de France, elle
n'entend pas raison , elle veut revendiquer et
toujours revendiquer des droits qui sont aujour¬
d'hui d'une façon et qui seront tout autres
demain.
Il est certain, en effet, que jusqu'ici les
revendications de Paris n'ont pas été claire¬
ment indiquées ; la commune n'a pas encore
daigné dire nettement ce qu'elle demande au
nom de ses électeurs. Par suite de cette absence
de programme les deux adversaires sont en
lutte, celui de Versailles parce qu'il ne sait
pas ce que veut Paris, et celui de Paris parce
qu'il ne sait pas ce qu'il veut lui-même. Un
pareil état de choses nesaurait durerlongtemps,
le gouvernement nous promet qu'il a son plan
et qu'il est sûr de son affaire, espérons
qu'il en viendra à bout et que dans quelque
temps la paix et la tranquillité renaîtront dans
notre malheureuse patrie. X.
LES COMBATS SOUS PARIS.
LA JOURNÉE DU 14
An Sud de Paris.
Cette nuit an a entendu de tous les points de
la ville une canonnade effroyable dans la direc¬
tion du sud. Comme vendredi dernier, le ciel
était déchiré par les éclairs, et les détonations
se succédaient presque sans interruption.
Le fort de Vanves avait été de nouveau atta¬
qué par une colonne de Versaillais, dont l'in¬
tention paraissait être de s'emparer du fort,
mais dont le but réel était de détourner l'atten¬
tion de certains travaux que l'on installait en
ce moment an haut de Châtillon et à mi-côte
du plateau. *
L'avant-garde , composée de troupes de
ligne, a attaqué, vers neuf heures du soir, le
villago de Vanves, ou se trouvait cantonné le
90e de la garde nationale ; un poste de fédérés
a eu Irois de ses hommes tués, et les autres se
sont retirés immédiatement. Les troupes de
Versailles ont occupé les premières maisons.
Lefort a dirigé ses projectiles sur ces habi¬
tations, afin de déloger les Versaillais, et, au
bout d'une demi-heure de bombardement
effroyable, la position était devenue intenable
pour es troupes de Versailles. Les gardes na-
tionaix ont essayé de leur couper la retraite
sur Ciâtillon, et un combat acharné s'est livré
dans es murs de ce petit village ; les fédérés
tiraient par les fenêtres, par les toits, derrière
les mars, et les soldats étaient forcés de se frayer
un chemin au milieu de ce feu croisé. Enfin, ils
ont pi gagner l'extrémité du village qui donnait
sur ls plaine ; mais ici une barricade avait été
élevée et des tirailleurs appartenant aux chas¬
seurs fédérés barraient le passage.
La position des troupes de Versailles parais¬
sait devenir critique, quand un bataillon de
chasseurs à pied et une mitrailleuse, arrivant
par la plaine du côté de Montrouge, les ont
dégagés en menaçant la barricade d'être prise
entre deux feux. Sept ou huit soldats seule¬
ment sont tombés entre les mains des fédérés,
mais nne quarantaine gisaient sur le sol, morts
ou blessés. Environ vingt gardes nationaux
blessé ont été ramenés au fort.
Pendant cette lutte dans les rues do Vanves,
les pièces du fort tonnaient sans relâche sur
ChâtiBoa et sur la route d'Orléans, ou de
grandes concentrations de troupes avaient été
signalées. Le fort de Montrouge a également
tiré, nais avec moins de violence.
Sur la route, des obus sont lancés jusqu'à
Bourc-la-Reine; mais de ce côté, les Versaillais
sont restés complètement silencieux. Du haut
de l'observatoire du chemin de fer d'ouest-
ceintcre, on entend au même moment une
fusillade excessivement vive aux Hautes-Bruyè¬
res; une fumée épaisse s'élevait au-dessus des
maisons de Villejuif.
A dix heures et demie du soir, on pouvait
croirequetout était terminé, quand, une demi-
heure après, une batterie de grosses pièces,
établie sur Châtillon à la faveur du petit com¬
bat, ouvraient brusquement le feu contre le
fort. Les premiers coups, pointés assez juste,
sont tombés sur les casernes ou plutôt sur les
carcasses restées debout après les bombarde¬
ments par les Prussiens. L'aspect qu'offrent ce
matin ces pans de murs noircis est encore plus
affligeant; toutes les constructions du fort ne
sont plus que des ruines. Toute la garnison est
réfugiée dans les casemates.
Cependant les canonniers se sont rendus à
leur poste et ils ont engagé un duel d'artillerie
qui bientôt a pris des proportions formidables.
Plus de 30 bouches à feu, mitrailleuses amé¬
ricaines, pièces de 7 et de 12, tonnaient sans
relâche contre les pièces de marine ; une seule
pièce de la Commune, la plus exposée, a été
démontée, mais il y a eu des artilleurs hors de
combat...
La journée du 15.
A six heures ce matin, les troupes fédérées
réunies à Levallois et dans Neuilly ont fait une
nouvelle tentative pour s'emparer du parc, où
les gendarmes sont fortement retranchés. Le
général Dombrowski dirigeait l'attaque. Les
maisons situées à l'entour du parc ont été rapi¬
dement enlevées, mais non sans pertes sensibles
pour les gardes nationaux. Des tirailleurs ont
percé de meurtrières les murs et les issues
donnant sur le parc, afin de tirer sur les gen¬
darmes, mais ceux-ci n'ont pas paru être sérieu¬
sement éprouvés par cette fusillade. L'attaque
de vive force a eu lieu contre le mur d'enclos,
tandis qu'une batterie de 7, placée à peu de
distance couvre d'obus la malheureuse pro¬
priété.
Les gendarmes sont, dit-on, munis de fusils
de rempart qui portent très-loin et causent des
pertes aux gardes nationaux. Des voitures
d'ambulances stationnant à la porte Maillot ont
ramené plus de 60 blessés dans la matinée. Le
général Dombrowski a également été blessé au
bras légèrement par une balle. Il a été pansé
par un chirurgien de la garde nationale dans
une arrière boutique de la rue Bineau.
A trois heures de l'après-midi, le combat
continue toujours aux approches du pont de
Neuilly, fortement barricadé.
Quatre heures. —- Des renforts considérables
sont arrivés aux Versaillais, qui descendent en
colonnes serrées de Courbevoie, afin de déga¬
ger le parc et de protéger la tête du pont. Une
batterie de mitrailleuses, braquée sur la porte
Maillot, balaie l'avenue ; les pièces du rond-
point de Courbevoie y répondent. La bataille
s'engage autour du pont et sur le pont même :
des renforts considérables d'artillerie et de mu¬
nitions remontent les Champs-Elysées. Des
voitures d'ambulance descendent jusqu'au
palais de l'industrie, où les blessés reçoivent
les premiers soins.
Sur la place de la Concorde, foule compacte;
deux membres de la Commune, à cheval, es¬
cortés de quelques officiers d'état-major, tra¬
versent la place, se rendant sur le champ de
bataille.
Les canonnières à l'ancre au pont de la Con¬
corde ont ouvert la campagne. Une batterie
flottante et une petite chaloupe se sont embos-
sées au Point-du-Jour et ont ouvert le feu
contre la batterie Brimborion.
Les obus sont tombés jusque dansAuteuil et
à Chaillot, les omnibus de Passy et Auteuil
passent à présent sur la rive gauche. Le che¬
min de fer de ceinture, qui allait encore jus¬
qu'au Point-du-Jour, s'arrête à présent à
Grenelle.
Evénements de Paris.
La commission conciliatrice, revenue hier
soir de Versailles, nous communique le rap¬
port suivant :
Aux membres de la Ligue d'union républi¬
caine des droits de Paris.
Citoyens,
Les soussignés, chargés par vous d'aller pré-
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 68.1%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 68.1%.
- Collections numériques similaires Bibliographie de la presse française politique et d'information générale Bibliographie de la presse française politique et d'information générale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BIPFPIG00"
- Auteurs similaires Union républicaine Union républicaine /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Union républicaine" or dc.contributor adj "Union républicaine")La Dépêche de Brest : journal politique et maritime ["puis" journal de l'Union républicaine "puis" journal républicain quotidien "puis" quotidien républicain du matin]... /ark:/12148/bpt6k3496879.highres L'Avenir du Tarn : journal de l'Union républicaine ["puis" journal de la République réformatrice]... /ark:/12148/bd6t53519549t.highres
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/services/ajax/action/search/ark:/12148/bd6t53545058n/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/services/ajax/action/share/ark:/12148/bd6t53545058n/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/services/ajax/action/download/ark:/12148/bd6t53545058n/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bd6t53545058n/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bd6t53545058n
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bd6t53545058n
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bd6t53545058n/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest