Titre : L'Avenir du Tarn : journal de l'Union républicaine ["puis" journal de la République réformatrice]...
Auteur : Union républicaine (France). Auteur du texte
Auteur : République réformatrice. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Castres)
Date d'édition : 1898-01-04
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32708776z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 04 janvier 1898 04 janvier 1898
Description : 1898/01/04 (A19,FASC5389). 1898/01/04 (A19,FASC5389).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG81 Collection numérique : BIPFPIG81
Description : Collection numérique : BIPFPIG81 Collection numérique : BIPFPIG81
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t53524814c
Source : Archives départementales du Tarn, PER 203
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/08/2023
Dix-Neuvième aimée. — .V 5589
Le 3° 5 cent.
Lundi-Mardi 4 «Janvier 1^98
JOURNAL DE LA RÉPUBLIQUE REFORMATRICE
PARAISSANT TOUS LES JOUR LE LUNDI EXCEPTÉ
0 •ME M EN l1 S : trois mois
Tarn et départ, limitrop. 4 fr.
six MOIS
3 fr.
Les autres départements. 6— 11 —
Les abonnements partent du 1er et du 15 de chaque mois.
un AN
1G fr.
22 —
Rédaction et Administration
BUREAUX: PLACE PÉLISSON 12, A CASTRES
Imprimerie Vve VERDEIL.
26 cent.
50 »
40 »
( Annonces légales. . la ligi
INSERTIONS Réclames .... »
f Annonces .... »
A Paris, les annonc s sont reçues dans toutes les Agences de
publicité, — à Castres, au bureau du journal.
Les insertions et les abonnements sont payables davance.
Cawlres le 3 JanTlcr ISOS
L'Hygiène des Villes
A la fin de l'année 1896, la Cham¬
bre syndicale des propriétés immobi¬
lières de la Ville de Paris constitua une
Commission technique pour étudier
les ipoyens d'assainissement fpratiqués
dans les grandes villes de l'Europe.
M. Edmond Badois. jjvice-président
de la Société des ingénieurs de France
et M. Albert Bicher, ingénieur civil,
ancien directeur des éludes à l'école
centrale des Arts et Manufactures
viennent de faire paraître le résultat de
leurs jtravaux. On trouve dans leur
ouvrage des renseignements d'uu vif
intérêt.
Ces problèmes, dont la difficile réso¬
lution et,, le but et sera l'honneur de
notre temps , sont fort complexes . 11
faut tenir compte naturellement de la
situation géographique de chaque cité,
car ce qui est vrai et applicable pour
l'une devient parfois impossible pour
l'autre.
Ainsi, à Paris, les égouts sont large¬
ment ouverts sur la voie publique,
leur pente est très faible, les collecteurs
sont d'une grande longueur et se réu¬
nissent en un canal unique qui débou¬
che en un seul point de la périphérie.
Ce sont là des obstacles sérieux peu
aisés à vaincre, en admettant ce princi¬
pe incontestable que l'assainissement
repose sur l'établissement d'une abon
dante distribution d'eau dans les
maisons et pour les services publics, en
même temps que l'évacuation rapide
de toutes les impuretés.
L'arrosage abondant des rues est
une condition essentielle de l'hygièné.
La science admet d'une façon générale
qu'il faut s'efforcer de se procurer un
volume d'eau de 300 ?à 350 litres par
habitant, sans parler des eaux néces¬
saires aux besoins privés de chaque
individu dont le chiffre doit être évalué
à 70 litres au moins par tête.
Berlin, situé dans une plaine de
sable que traverse la Sprée n'est qu'à
32 mètres environ au-dessus de la mer
Baltique, ce qui constitue une condi¬
tion défavorable pour l'écoulement et
la canalisation..
D'après un ouvrage de M, Durand-
Claye, dont l'opinion fait autorité, la
situation de cette ville, ayant la guerre
était fort mauvaise,
Des chaussées mal pavées étaient
bordées de fossés profonds, où s'écou¬
laient lentement les eaux de pluies et
souvent même des vidanges qui se
déversaient directement dans la Sprée,
dont les eaux répandaient une odeur
fétide.
Le sol était imprégné de matières
organiques en décomposition, échap
pées des puits des maisons. Quant à
l'alimentation d'eau, elle était fournie
par des puits établis dans la nappe
d'eau souterraine.
La mortalité était en rapport avec
ces conditions fâcheuses. Elle s'élevait
à 30 décès pour 1000 habitants, lors¬
que les autorités municipales entrepri¬
rent en 1873, ds grands travaux de
canalisation, grâce auxquels la morta¬
lité a été abaissée à 20,2 pour 1,000.
Une telle différence, en si peu d'années
constitue une preuve irréfutable.
Gomme les Prussiens sont des gens
très méthodiques, ils s'étaient fixés nn
programma d'ensemble qu'ils ont suivi
rigoureusement, et dont on voit les
résultats plus éloquents que tout rai
sonnement.
D'abord, ils ont voulu séparer les
eaux usées de tous les détritus solides.
Pour cela on a prescrit, dans les mai
sons d'avoir des tuyaux très petits et
d'en protéger l'entrée par des grilles
fixes ne laissant passer que les ltqui
des.
La canalisation a été combinée en
vue de l'expulsion rapide des eaux
usées dans des conduits fermés où le
volume d'air qui oppose une résistance
est aussi minime que possible.
Les rues sont protégées contre l'in¬
fection provenant dss égouts . Les
maisons sont défendues contre ces
émanations d'une part par le clapet
au tomatique placé â l'origine de cha
que branchement, d'autre part, par les
siphons hydrauliques qui,doivent exis¬
ter au-dessous de toute chute d'eau
usée, enfin par le prolongement
au dessus des toits de toute colonne de
descente servant à l'écoulement de ces
eaux.
Les eaux cenlaminées sout expulsées
immédiatement hors de la cité, et pour
activer l'écoulement; on a créé des
usines de refoulement munies de ma
chines élévatoires nombreuses et puis¬
santes.
Enfin la ville de Berlin a acheté de
vastes propriétés, qu'elle exploite direc¬
tement, en les fertilisant avec les élé¬
ments utilisables, pour la production
agricole, trouvés dans les eauximpu
res.
Après avoir étudié ce qui a été fait à
Berlin, dans une ville située dans l'in¬
térieur des terres , la Commission a
voulu voir une cité dans des condi¬
tions très différentes, ei elle s'est trans
portée à Amsterdam.
Placée à l'embouchure de la rivière
«Amstel», cette ville subit peu l'action
des marées. Entre les hautes et les
basses mers, la différence n'est que de
quarante centimètres.
Elle est entourée de marais desséehés
au-dessous du niveau de la mer, jet qui
seraient submergés, sans les digues
entretenues avec le plus grand soin par
les Hollandais. Presque toutes les
maisons sont bâties sur pilotis. Il y a
plus de trois cents ponts.
Dans ces conditions lopographiques,
Amsterdam manque absolument d'eau
de source pour son alimentation. Au¬
trefois on n'avait que l'eau de pluie re¬
cueillie dans des citernes, et l'eau de ia
rivière la Vecht, que l'on allait puiser à
quatorze kilomètres de là.
Actuellement, on recueille l'eau dans
les dunes de sable, protectrices de la
Hollande, à vingt kilomètres environ,
ce qui a permis d'utiliser l'eau de la
Vecht, pour l'arrosage.
Mais, malgré cela, la ville n'a pas
assez d'eau . Elle ne consomme que
91 litres par habitant, et, d'un autre
côté, les impuretés sont jetées dans les
canaux, que l'on s'efforce de nettoyer
en ouvrant et ;en fermant des portes
d'écluses.
Aussi les ingénieurs demeurent-ils
partisans d'une canalisation spéciale
fermée, car ils disent avec raisor, que
l'écoulement actuel des vidanges ne
peut être toléré indéfiniment, quoi
qu'elles soient noyées dans environ j
mille parties d'eau de mer, renouvelée
quotidiennement.
La dilution n'empêche pasla fermen¬
tation et l'infection J de se produire.
Néanmoins à cause de l'eau salée pro¬
bablement, la mortalité est faible 20
pour 1000 à peu près.
A Bruxelles, le système du tout à
l'égout a trouvé son application com¬
plète. Le règlement du 8 janvier 1883,
sur les constructions, prescrit de n'é
tablir « aucune fosse d'aisances; aucun
puisard pour eaux sales, ménagères ou
autres aucun puits perdu ou d'absorp¬
tion ». Ceux qui existent ne peuvent
être maintenus que par autorisation
spéciale.
Tout était déversé dans la rivière la
Senne, qui traverse la ville et qui deve¬
nait un collecteur à ciel ouvert, à lit
tortueux et irrégulier, se remplissant de
matières infectes . Pendant les crues,
lëiTeaux souillées noyaient les caves
d'un grand nombre d'habitation de la
ville basse.
Pour remédier à ces graves incon'
vénienls, on rectifia le cours de la ri
vière et on la couvrit, puis on établit un
système d'égouts secondaires et de
collecteurs recueillant les eaux sales de
tous les quartiers pour ne les rejeter
dans la «Senne» qu'à cinq kilomètres
en aval de Bruxelles.
Mais on s'explique mal que la capi¬
tale de la Belgique ait créé le tout à
l'égout sans se préoccuper de l'épura¬
tion et de l'utilisation des eaux de
vidange.
11 est indéniable qu'au débouché des
égouts de Bruxelles, à Haeren, la si
tualion est affreuse. Il y a là un motif
de sérieuses réflexions àur les dangers
qu'il y a à ne pas séparer les matières
de vidange d'avec les eaux d'égout,
car, même dans un volume d'eau suffi
sant, la dilution de ces matières ne se
produit pas autant qu'on pourrait l'es¬
pérer et le désirer.
A ce point de vue, la preuve est faite
à Bruxelles aussi bien qu'à Amster¬
dam,
Mais comment s'occuper de l'hygiè
ne des capitales sans regarder surtout
ce qui se passe à Londres, dans cette
ville colossale plus peuplée que certains
Etats.
A première vue on pourrait croire
que la mortalité doit y être assez élevée
à cause de l'effroyable brouillard qui
obscurcit presque toujours le ciel et qui
est causé par les cheminées lançant des
torrents de fumée de houille.
Néanmoins, le chiffre des décès n'est
que de 18.5 pour 1000, et il descend
parfois à 15 pour 1,000, malgré l'ef
froyable misère de certains quartiers.
Cela tient probablement à ce que
Londres, n'étant pas renfermée dans
d'étroites limites, s'étend sans cesse,
de telle sorte que, par rapport à sa
surface, la population n'est pas aussi
dense qu'à Paris.
En moyenne, on y compte 141 habi¬
tants par hectare, au lieu de 350 chez
nous. En outre,- il y a de g'ands parcs
au centre même de la ville.
L'eau est fournie en abondance et
payée d'après une taxe fixée par le
prix du loyer, sans qu'on se serve de
compteur. Pour les habitations petites
et moyennes, le prix annuel est, en
général, de 4 0/0 du loyer.
La conséquence est qu'à Londres le
cinquième seulement de l'eau totale
sert aux services publics, tandis qu'à
Paris les trois cinquièmes y sont em¬
ployés Dans la métropole anglaise,
chaque habitant dépense largement
l'eau, n'étant pas retenu par le prix à
payer.
A Londres, l'hygiène a pour auxi¬
liaire plissante la marée, qui se fait
sentir avec farce et qui emporte ce que
les égouts amènent à la Tamise. Néan¬
moins, si le système du tout à la mer
après désinfection y est adopté, on ne
peut nier qu'il a souvent des émana¬
tions mauvaises. Le liquide, arrivant
dans le fleuve après épuration, est
limpide, mais il garde de l'odeur.
Le travail très complet de MM.
Edmond Badois et Albert Bieber mérite
d'être étudié avec grand soin, afin d'y
trouver des leçons pour l'assainisse¬
ment des villes françaises.
[Petit Parisien). JEAN FBOLLO.
Manifestation en S;honneur
DU GÉNÉRAL SAUSS1ER
taris
Le général Saussier, gouverneur
militaire de Paris, atteint par la limite
d'âge le 16 janvier, passera avant son
départ la revue des troupes de la garni¬
son de Paris. Le jour et l'emplacement
ne sont pas encore fixés.
D'autre part, à l'occasion de la
retraite du général Saussier, une mani¬
festation patriotique se prépare. Dans
une réunion des Sociétés d'anciens
militaires, de vétérans, d'Alsaciens-
Lorrains, de gymnastique, de tir et
d'instruction militaire, il a été décidé
ce qui suit :
1° Un livre d'or contenant la signa¬
ture des membres du bureau de chaque
Société (Paris et départements) sera re¬
mis au gouverneur ; 2* les Sociétés, en
allant remettre le Livre d'Or, défileront
devant le gouverneur ; 3° un bronze
d'art sera donné au gouverneur, com¬
me gage de reconnaissance des Sociétés
pour les services rendus au pays.
Le comité d'organisation a envoyé
aux Sociétés dont il a l'adresse : 1° Une
liste d'adhésion devant former le livre ;
2° un bordereau destiné à l'envoi de la
souscription pour l'œuvre d'art ; 3°
une note relative à la réunion des
Sociétés qui n'auraient pis reçu ces
pièces sont priées de les demander
d'urgence au siège, Paris, 12, rue du
Croissant.
La manifeslati' n projetée doit avoir
lieu le dimanche 16 janvier. Les
bureaux des Sociétés sont priés de se
hâter, soit pour retourner les pièces
envoyées, soit pour demander des ren¬
seignements ou des imprimés.
Le 3° 5 cent.
Lundi-Mardi 4 «Janvier 1^98
JOURNAL DE LA RÉPUBLIQUE REFORMATRICE
PARAISSANT TOUS LES JOUR LE LUNDI EXCEPTÉ
0 •ME M EN l1 S : trois mois
Tarn et départ, limitrop. 4 fr.
six MOIS
3 fr.
Les autres départements. 6— 11 —
Les abonnements partent du 1er et du 15 de chaque mois.
un AN
1G fr.
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publicité, — à Castres, au bureau du journal.
Les insertions et les abonnements sont payables davance.
Cawlres le 3 JanTlcr ISOS
L'Hygiène des Villes
A la fin de l'année 1896, la Cham¬
bre syndicale des propriétés immobi¬
lières de la Ville de Paris constitua une
Commission technique pour étudier
les ipoyens d'assainissement fpratiqués
dans les grandes villes de l'Europe.
M. Edmond Badois. jjvice-président
de la Société des ingénieurs de France
et M. Albert Bicher, ingénieur civil,
ancien directeur des éludes à l'école
centrale des Arts et Manufactures
viennent de faire paraître le résultat de
leurs jtravaux. On trouve dans leur
ouvrage des renseignements d'uu vif
intérêt.
Ces problèmes, dont la difficile réso¬
lution et,, le but et sera l'honneur de
notre temps , sont fort complexes . 11
faut tenir compte naturellement de la
situation géographique de chaque cité,
car ce qui est vrai et applicable pour
l'une devient parfois impossible pour
l'autre.
Ainsi, à Paris, les égouts sont large¬
ment ouverts sur la voie publique,
leur pente est très faible, les collecteurs
sont d'une grande longueur et se réu¬
nissent en un canal unique qui débou¬
che en un seul point de la périphérie.
Ce sont là des obstacles sérieux peu
aisés à vaincre, en admettant ce princi¬
pe incontestable que l'assainissement
repose sur l'établissement d'une abon
dante distribution d'eau dans les
maisons et pour les services publics, en
même temps que l'évacuation rapide
de toutes les impuretés.
L'arrosage abondant des rues est
une condition essentielle de l'hygièné.
La science admet d'une façon générale
qu'il faut s'efforcer de se procurer un
volume d'eau de 300 ?à 350 litres par
habitant, sans parler des eaux néces¬
saires aux besoins privés de chaque
individu dont le chiffre doit être évalué
à 70 litres au moins par tête.
Berlin, situé dans une plaine de
sable que traverse la Sprée n'est qu'à
32 mètres environ au-dessus de la mer
Baltique, ce qui constitue une condi¬
tion défavorable pour l'écoulement et
la canalisation..
D'après un ouvrage de M, Durand-
Claye, dont l'opinion fait autorité, la
situation de cette ville, ayant la guerre
était fort mauvaise,
Des chaussées mal pavées étaient
bordées de fossés profonds, où s'écou¬
laient lentement les eaux de pluies et
souvent même des vidanges qui se
déversaient directement dans la Sprée,
dont les eaux répandaient une odeur
fétide.
Le sol était imprégné de matières
organiques en décomposition, échap
pées des puits des maisons. Quant à
l'alimentation d'eau, elle était fournie
par des puits établis dans la nappe
d'eau souterraine.
La mortalité était en rapport avec
ces conditions fâcheuses. Elle s'élevait
à 30 décès pour 1000 habitants, lors¬
que les autorités municipales entrepri¬
rent en 1873, ds grands travaux de
canalisation, grâce auxquels la morta¬
lité a été abaissée à 20,2 pour 1,000.
Une telle différence, en si peu d'années
constitue une preuve irréfutable.
Gomme les Prussiens sont des gens
très méthodiques, ils s'étaient fixés nn
programma d'ensemble qu'ils ont suivi
rigoureusement, et dont on voit les
résultats plus éloquents que tout rai
sonnement.
D'abord, ils ont voulu séparer les
eaux usées de tous les détritus solides.
Pour cela on a prescrit, dans les mai
sons d'avoir des tuyaux très petits et
d'en protéger l'entrée par des grilles
fixes ne laissant passer que les ltqui
des.
La canalisation a été combinée en
vue de l'expulsion rapide des eaux
usées dans des conduits fermés où le
volume d'air qui oppose une résistance
est aussi minime que possible.
Les rues sont protégées contre l'in¬
fection provenant dss égouts . Les
maisons sont défendues contre ces
émanations d'une part par le clapet
au tomatique placé â l'origine de cha
que branchement, d'autre part, par les
siphons hydrauliques qui,doivent exis¬
ter au-dessous de toute chute d'eau
usée, enfin par le prolongement
au dessus des toits de toute colonne de
descente servant à l'écoulement de ces
eaux.
Les eaux cenlaminées sout expulsées
immédiatement hors de la cité, et pour
activer l'écoulement; on a créé des
usines de refoulement munies de ma
chines élévatoires nombreuses et puis¬
santes.
Enfin la ville de Berlin a acheté de
vastes propriétés, qu'elle exploite direc¬
tement, en les fertilisant avec les élé¬
ments utilisables, pour la production
agricole, trouvés dans les eauximpu
res.
Après avoir étudié ce qui a été fait à
Berlin, dans une ville située dans l'in¬
térieur des terres , la Commission a
voulu voir une cité dans des condi¬
tions très différentes, ei elle s'est trans
portée à Amsterdam.
Placée à l'embouchure de la rivière
«Amstel», cette ville subit peu l'action
des marées. Entre les hautes et les
basses mers, la différence n'est que de
quarante centimètres.
Elle est entourée de marais desséehés
au-dessous du niveau de la mer, jet qui
seraient submergés, sans les digues
entretenues avec le plus grand soin par
les Hollandais. Presque toutes les
maisons sont bâties sur pilotis. Il y a
plus de trois cents ponts.
Dans ces conditions lopographiques,
Amsterdam manque absolument d'eau
de source pour son alimentation. Au¬
trefois on n'avait que l'eau de pluie re¬
cueillie dans des citernes, et l'eau de ia
rivière la Vecht, que l'on allait puiser à
quatorze kilomètres de là.
Actuellement, on recueille l'eau dans
les dunes de sable, protectrices de la
Hollande, à vingt kilomètres environ,
ce qui a permis d'utiliser l'eau de la
Vecht, pour l'arrosage.
Mais, malgré cela, la ville n'a pas
assez d'eau . Elle ne consomme que
91 litres par habitant, et, d'un autre
côté, les impuretés sont jetées dans les
canaux, que l'on s'efforce de nettoyer
en ouvrant et ;en fermant des portes
d'écluses.
Aussi les ingénieurs demeurent-ils
partisans d'une canalisation spéciale
fermée, car ils disent avec raisor, que
l'écoulement actuel des vidanges ne
peut être toléré indéfiniment, quoi
qu'elles soient noyées dans environ j
mille parties d'eau de mer, renouvelée
quotidiennement.
La dilution n'empêche pasla fermen¬
tation et l'infection J de se produire.
Néanmoins à cause de l'eau salée pro¬
bablement, la mortalité est faible 20
pour 1000 à peu près.
A Bruxelles, le système du tout à
l'égout a trouvé son application com¬
plète. Le règlement du 8 janvier 1883,
sur les constructions, prescrit de n'é
tablir « aucune fosse d'aisances; aucun
puisard pour eaux sales, ménagères ou
autres aucun puits perdu ou d'absorp¬
tion ». Ceux qui existent ne peuvent
être maintenus que par autorisation
spéciale.
Tout était déversé dans la rivière la
Senne, qui traverse la ville et qui deve¬
nait un collecteur à ciel ouvert, à lit
tortueux et irrégulier, se remplissant de
matières infectes . Pendant les crues,
lëiTeaux souillées noyaient les caves
d'un grand nombre d'habitation de la
ville basse.
Pour remédier à ces graves incon'
vénienls, on rectifia le cours de la ri
vière et on la couvrit, puis on établit un
système d'égouts secondaires et de
collecteurs recueillant les eaux sales de
tous les quartiers pour ne les rejeter
dans la «Senne» qu'à cinq kilomètres
en aval de Bruxelles.
Mais on s'explique mal que la capi¬
tale de la Belgique ait créé le tout à
l'égout sans se préoccuper de l'épura¬
tion et de l'utilisation des eaux de
vidange.
11 est indéniable qu'au débouché des
égouts de Bruxelles, à Haeren, la si
tualion est affreuse. Il y a là un motif
de sérieuses réflexions àur les dangers
qu'il y a à ne pas séparer les matières
de vidange d'avec les eaux d'égout,
car, même dans un volume d'eau suffi
sant, la dilution de ces matières ne se
produit pas autant qu'on pourrait l'es¬
pérer et le désirer.
A ce point de vue, la preuve est faite
à Bruxelles aussi bien qu'à Amster¬
dam,
Mais comment s'occuper de l'hygiè
ne des capitales sans regarder surtout
ce qui se passe à Londres, dans cette
ville colossale plus peuplée que certains
Etats.
A première vue on pourrait croire
que la mortalité doit y être assez élevée
à cause de l'effroyable brouillard qui
obscurcit presque toujours le ciel et qui
est causé par les cheminées lançant des
torrents de fumée de houille.
Néanmoins, le chiffre des décès n'est
que de 18.5 pour 1000, et il descend
parfois à 15 pour 1,000, malgré l'ef
froyable misère de certains quartiers.
Cela tient probablement à ce que
Londres, n'étant pas renfermée dans
d'étroites limites, s'étend sans cesse,
de telle sorte que, par rapport à sa
surface, la population n'est pas aussi
dense qu'à Paris.
En moyenne, on y compte 141 habi¬
tants par hectare, au lieu de 350 chez
nous. En outre,- il y a de g'ands parcs
au centre même de la ville.
L'eau est fournie en abondance et
payée d'après une taxe fixée par le
prix du loyer, sans qu'on se serve de
compteur. Pour les habitations petites
et moyennes, le prix annuel est, en
général, de 4 0/0 du loyer.
La conséquence est qu'à Londres le
cinquième seulement de l'eau totale
sert aux services publics, tandis qu'à
Paris les trois cinquièmes y sont em¬
ployés Dans la métropole anglaise,
chaque habitant dépense largement
l'eau, n'étant pas retenu par le prix à
payer.
A Londres, l'hygiène a pour auxi¬
liaire plissante la marée, qui se fait
sentir avec farce et qui emporte ce que
les égouts amènent à la Tamise. Néan¬
moins, si le système du tout à la mer
après désinfection y est adopté, on ne
peut nier qu'il a souvent des émana¬
tions mauvaises. Le liquide, arrivant
dans le fleuve après épuration, est
limpide, mais il garde de l'odeur.
Le travail très complet de MM.
Edmond Badois et Albert Bieber mérite
d'être étudié avec grand soin, afin d'y
trouver des leçons pour l'assainisse¬
ment des villes françaises.
[Petit Parisien). JEAN FBOLLO.
Manifestation en S;honneur
DU GÉNÉRAL SAUSS1ER
taris
Le général Saussier, gouverneur
militaire de Paris, atteint par la limite
d'âge le 16 janvier, passera avant son
départ la revue des troupes de la garni¬
son de Paris. Le jour et l'emplacement
ne sont pas encore fixés.
D'autre part, à l'occasion de la
retraite du général Saussier, une mani¬
festation patriotique se prépare. Dans
une réunion des Sociétés d'anciens
militaires, de vétérans, d'Alsaciens-
Lorrains, de gymnastique, de tir et
d'instruction militaire, il a été décidé
ce qui suit :
1° Un livre d'or contenant la signa¬
ture des membres du bureau de chaque
Société (Paris et départements) sera re¬
mis au gouverneur ; 2* les Sociétés, en
allant remettre le Livre d'Or, défileront
devant le gouverneur ; 3° un bronze
d'art sera donné au gouverneur, com¬
me gage de reconnaissance des Sociétés
pour les services rendus au pays.
Le comité d'organisation a envoyé
aux Sociétés dont il a l'adresse : 1° Une
liste d'adhésion devant former le livre ;
2° un bordereau destiné à l'envoi de la
souscription pour l'œuvre d'art ; 3°
une note relative à la réunion des
Sociétés qui n'auraient pis reçu ces
pièces sont priées de les demander
d'urgence au siège, Paris, 12, rue du
Croissant.
La manifeslati' n projetée doit avoir
lieu le dimanche 16 janvier. Les
bureaux des Sociétés sont priés de se
hâter, soit pour retourner les pièces
envoyées, soit pour demander des ren¬
seignements ou des imprimés.
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