Titre : L'Avenir du Tarn : journal de l'Union républicaine ["puis" journal de la République réformatrice]...
Auteur : Union républicaine (France). Auteur du texte
Auteur : République réformatrice. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Castres)
Date d'édition : 1898-01-09
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32708776z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 09 janvier 1898 09 janvier 1898
Description : 1898/01/09 (A19,FASC5394). 1898/01/09 (A19,FASC5394).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG81 Collection numérique : BIPFPIG81
Description : Collection numérique : BIPFPIG81 Collection numérique : BIPFPIG81
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t53520450m
Source : Archives départementales du Tarn, PER 203
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/08/2023
DlX.~"îVeiI"VIOÏTie «ïïIFiee» — i\° 5594
Le X° 5 cent.
Dimanche 9 Janvier l#98
JOURNAL DE LA RÉPUBLIQUE RÉFORMATRICE
PARAISSANT TOUS LES JOURS LE LUNDI EXCEPTÉ
' ! I 3 4 L' S : trois viots six mois un an
Tarn et départ, limitrop 4 fr. 8 fr. 16 fr.
Les autres départements. 6— 11 — 22
Les abonnements partent du 1er et du 15 de chaque mois.
Rédaction et Administration
BUREAUX; PLACE PÉLISSOUNT12, A. CASTRES
Imprimerie VTe VERDEIL.
INSERTIONS
( Annonces légales.
. Réclames .
' Annonces .
la ligne.
»
20 cent.
50 »
40 »
ca*tre» le S Janvier l«i»7
Les relrails des caisses d'épargne
Les retraits des fonds des Caisses
d'épargne pour l'année 1897 ont dé¬
passé les dépôts de 60 millions envi¬
ron .
Sand doute, il ne faut pas atlacher à
ce fait une importance exagérée ; et on
ne doit pas oublier que ce chiffre est
relativement faible, comparé aux trois
milliards et demi confiés aux Caisses
d'épargne.
Néanmoins, il y a là un symptôme
dont il convient d'apprécier la signifi¬
cation, et, sans le prendre au tragique,
on peut le prendre au sérieux.
Puisque la petite épargne a eu besoin
de son argent, c'est qu'il existe une
certaine gêne qui provient en partie des
mauvaises récolles, en partie du ralen¬
tissement général des affaires, mais
dont d'autres causes aussi portent la
responsabilité.
Si on ne peut rien à l'abondance
agricole, il est permis de se demander
pourquoi le mouvement commercial et
industriel est moins satisfaisant ; et on
i'uaeleirs»Pàli"aSr"Ul^HI?ir--
rieures entre républicains, par les scan¬
dales que la politique a grossis, si elle
ne les a pas enfantés.
Les procès du Panama, celui de
l'affaire Dreyfus, les enquêtes parle¬
mentaires ont porté un véritable trouble
dans les esprits ; et il y a dans ces
incidents successifs, largement exploités
par les partis, des motifs trop évidents
de préoccupations venant entraver la
prospérité nationale.
Ces événements n'auraient pas su se
produire, ou tout au moins prendre
l'ampleur excessive qu'ils ont eu, si les
350 républicains du Parlement avaient
su éviter d'inutiles divisions et s'unir
pour ramener les choses à leur propor-
FEUILLETON DE L'A VENIR DU TARN
— 3 —
LKS
lion légitime, dans l'intérêt supérieur
de la République.
Il est temps, plus que temps de
réparer, à la Chambre, celte erreur qui
a pesé si fâcheusement sur l'année 1897,
et qui fait débuter 1898 avec les mêmes
menaces d'impuissance politique.
Si les républicains veulent se
ressaisir au Palais-Bourbon, ils peu¬
vent encore faire un retour à la vérité
et à la clairvoyance politique ; sinon, il
ne restera plus qu'à se confier à la
sagesse du suffrage universel pour
effacer les fautes de ses mandataires en
choisissant les futurs députés.
les élections
Aux conseils généraux et
d'arrondissement
Paris
Le Figaro rappelle que les élections
pour le renouvellement par moitié des
conseils généraux et d'arrondissement
auront lieu six semaines ou deux mois
après les élections législatives et porte¬
ront sur tous les départements et dans
chaque département sur la moitié des
cantons, c esl-à dire sur quinze cents.
H„RowÂÏV*IVM\IV.UT>o- - .. U.'.-
se représenter devant leurs électeurs,
LES POURSUITES CONTRE LES FRERES DREYFUS
Paris
M. Bertulus, juge d'instruction, a
longuement interrogé aujourd'hui les
deux frères Dreyfus, Léon et Mathieu,
qui n'ont quitté qu'à quatre heures le
palàis de justice.
Pendant toute la durée de l'interro¬
gatoire, M. Bertulus avait très rigou-
sement consigné sa porte. La consigne
fui levée après le départ des frères
Dreyfus.
La Patrie explique comment le
rapport d'Omerscheville a dû parvenir
Paul
PAR
jYIalialin
——
PROLOGUE
II
L'enquête
Ud certificat de civisme délivré eu citoyen
Pierre Lombaid, 11, quai de la Tournelle, à
Paris, par le citoyen Hullin, a président de
la commission des vainqueurs de la Bastil ■
le, séant à l'Arsenal, en l hôtel du ci devant
patriote Sully. »
Eofio, deux lattres, dont le juge dé paix
prit immédiatement connaissance.
La première était ainsi conçue ;
aux mains de M Yves Guyot, qui
publie aujourd'hui dans le Siècle :
Ce document n'est autre que l'acte
d accusation contre Dreyfus, rédigé par
le commandant Besson d'Ormesche-
ville. Comment l'acte, ou plutôt la
copie de l'acte d'accusation, est-elle
venue entre les mains du nouveau
défenseur des Dreyfusards ? c'est très
simple.
Vingt-quatre heures avant le procès
Dreyfus. M* Démange fit copier le
dossier de 1 affaire dans une agence
dont nous pourrions donner le nom et
l'adresse, et garda cette copie. Faisons
simplement remarquer combien le gou¬
vernement a eu raison de garde rigou¬
reusement secret le dosier B dont nous
avons parlé depuis, puisque le dossier
A, qui a été entre les mains de M0
Démangé, est aujourd'buijeté en pâture
à la curiosité publique.
Le dossier B contient toutes les pièces
graves qui furent mises individuelle
dans le cabinet du ministre de la guer¬
re, sous les yeux des juges militaires.
11 est et demeurera secret heureuse¬
ment.
Le dossier A dont le syndicat Dreyfus
et M. Yves Guyot se garderont bien,
d ailleurs, de publier toutes les pièces,
??Tr! ^ " 1 &Url0Ut à CÔ'4 , n-, A dp.
publiSé S-6à SXr8 SOnK reçuesJdans toutes les Agences de
puDiicite, — a Gastres, au bureau du journal.
Les insertions et les abonnements sont payables davance.
le
Paris, 20 pluviôse, au Y.
« Mou vieil ami,
» Je pars daQs deux heures pour la Breta¬
gne. Hoche ayant demandé au gouverne¬
ment un agent actif et hardi pour sonder les
populalioûs du Morbihan à l'endroit d'une des¬
cente présumée du comte de Provence, c'est
sur moi que Fouché a jeté les yeux pour me¬
ner à bien celte mission. Avant trois jours je
serais à Rennes. Après à la grâce de Dieu.
» Tu comprendras que je n'ai pes voulu
quitter Paris sans aller embrasser notre chère
petite Christiane. que j'aime Uot, parce que
c'est ta fille, c'est-a-dire la fille de l'homme
plus loyal et le plus généreux que je connaisse
et aussi celle de ta pauvre Hélène que j'ai tant
aimée !
» Je me suis donc rendu au pensionnat qn
est derrière l'église paroissiale de Chaillot. Il
était une heure da l'après-midi environ. Le
dîner venait de finir, et, dans la partie du jar¬
din dévolue aux récréatioos, on entendait le
gai tapage des filles.
s La tienne songeait à l'écart sur un vieux
banc de granit ombragé par d'épais feuil¬
lages.
— i Quand elle ma aperçu, elle esj
veuue d'un boDd se suspendre à mon
cou.
EHe a lSTaus, sais-tu ! C'est une grande de
moiselle, son front pense déjà.
c Nqus nous sommes enfoncés —
bras dessus bras dessous — dans l'allée de
Le dossier B, ce sont les preuves
absolues et sans discussion possible. La
'amille Dreyfus n'en possède pas une
igne, pas une pièce, non plus que M'
Démangé ni M. Yves Guyot.
née 1897, ressort à 20 hectolitres soit
une diminution de 6 hectolitres par
rapport à la quotité de rendement
moyen de 1896.
; La production vinicole de l'année
, dernière est sensiblement égale à
; celte delà moyenne des dix derniè¬
res années qui est de 32,476,000 hec¬
tolitres.
La valeur de la récolte de 1897 est
evaluee à 808,029,409 fr. Les dépar-
tament où la récolte a dépassé en
en 1S99 un million d'hectolitres sont
1 Héraul qui à lui seul représente près
du tiers de la production totale de la
France : 10,097,796 hectolitres en
augmentation de 2,474,767 sur 1896.
Aude : 4 028,372, en augmentation
de 419,414hectolitres; Gard; 2,739,
083 hectolitres en augmentation de
1,020,536, Pyrénées-Orientales 2,143,
068 en augmentation de 104,980; Gi¬
ronde 1.335,277 en diminution 2,018
297 Bouches-du-Rhône; 1,200,322, en
augmentation de 286.358.
Signalons en outre parmi les dé¬
partements où larécolte a été en di-
minutiou souvent considérable, sur
celle de 1896, le Gers 191,390 au lieu
de 770,507.
Il n'y a pas eu d'augmentation de
récolte que dans les dix-huit dépar¬
tements mals-oroi-t-----
"*Vqc! rtpnarte ments de 1 Hérault
■ÛÛ'ASaVa', bormiros-du-Rhône, de
'Aude, desPyrénées Orientales.
La production des vins de raisins
secs a été de 451,422 hectolitres.
Les vins en 1897
La direction générale des contri-^
tions indirectes publie les tableaûx
des dévellopements de larécolte des
vins en 1898.
La production totale s'élevant à
32,350,799 hectolitres, le rende¬
ment moyen par hectare pour l'an-
lilleuls qui descend vers la Seine, et nous
avons parlé de toi.
Où est-il ? Que fait-il ? Quand reviendra-t-
il ? — Oa pense à lui. on l'adore, en grille de
l'embrasser... Heureux père 1
s Lorsque je lui ai [ appris mon départ, la
chérie a fondu en larmes. Puis, comme j'ajou-
teis que j'allais l'éorire pour te prévenir de
mon voyage, elle a voulu tout absolument le
tracer un bout de billet sur une page de mes
tablettes. Je le l'envoie à Fontainebleau, où
lu dois être, avec le bouquet de violettes
qu'elle portait à se ceinture. Elle me l'a-
vaii donné pour moi, mais je ne suis pas
égoïste.
» L'heure me pressait; j'ai serré Christiane
daus mes bras et je me suis éloigné bien triste
— triste, comme si un malheur, planait su"
Dotre tête, triste comme si l'un de nous trois
allait mourir.
» Quand te reverrais-je ? Je ne sais. Les
ChouaDS ont le flair des Peaux-Rouges. S'ils
m'éventenî, je suis un homme perdu. Bah
chacun sa profession 1 — J'aime la mienne
quand même. Advienne que pourra I
» Je te serre fraternellement la main.
Vaudrillan.
La seconde lettre, — ud billet plutôt, con¬
tenait ces quelques lignes griffonnées au
crayon :
« Monsieur mon cher papa,
» Je ne suis pas contente de vous. Oh !
ma's du tou du tout, du 'out ! Vous êtes tou-
CïMW LOCALE
ET DÉPARTEMENTALE
Prestation «le serment
Hier, après raidi, les nouveaux juges
près le tribunal de commerce, MM.
Victor Lecamus, Alba La Source,
Harold Barbaza et Fernand Caslérés
ont prêté serment.
jours sur les chemins. Certes c'est bien boa
de gaener de l'argent ; mais c'est meilleur
d'embrasser sa petite Chrietiane !
» Avec qui vais - je causer de vous, à pré¬
sent que voilà mou ami Vaudrillan parti 7
Dépèchez-vous de terminer vos affaires. Il y
a tout pleiu de gros baisers qui vous atten¬
dent.
b Ma maîtresse de pension est fort contente
de moi. Je joue déjà pas mal d'ariettes sur
mon clavecin. Le citoyen Méhul qui m'a en-
leudue l'autre jour m'a prédit que je devien¬
drais une virtuose.
b Encore une fois, revenez vile, — avée
florérl, — avec le soleil, la joie, le prin¬
temps.. .
Christiane,
Le juge de paix mit de côté ces doouments
pour les annexer à son rapport. II interrogea
ensuite tous ceux des habitants de Moret et
des paysans d'aleotnur qui pouvaient apporter
quelque clarté daDS cette lugubre affaire. Il y
en avait beaucoup.
A midi, le maire et le brigadier étaient de
retour. Ils avaient opéré avec !a plus scrupu¬
leuse minutie. Après qu'ils eurent com¬
muniqué leur procès-verbal au juge de
paix :
Décidément, dit celui-ci, le doute n'est
plus permis, et il faut s'assurer sans retard de
la personne de François Breton.
Hé 1 fit !e m' e, le meunier n'est pas
Le X° 5 cent.
Dimanche 9 Janvier l#98
JOURNAL DE LA RÉPUBLIQUE RÉFORMATRICE
PARAISSANT TOUS LES JOURS LE LUNDI EXCEPTÉ
' ! I 3 4 L' S : trois viots six mois un an
Tarn et départ, limitrop 4 fr. 8 fr. 16 fr.
Les autres départements. 6— 11 — 22
Les abonnements partent du 1er et du 15 de chaque mois.
Rédaction et Administration
BUREAUX; PLACE PÉLISSOUNT12, A. CASTRES
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' Annonces .
la ligne.
»
20 cent.
50 »
40 »
ca*tre» le S Janvier l«i»7
Les relrails des caisses d'épargne
Les retraits des fonds des Caisses
d'épargne pour l'année 1897 ont dé¬
passé les dépôts de 60 millions envi¬
ron .
Sand doute, il ne faut pas atlacher à
ce fait une importance exagérée ; et on
ne doit pas oublier que ce chiffre est
relativement faible, comparé aux trois
milliards et demi confiés aux Caisses
d'épargne.
Néanmoins, il y a là un symptôme
dont il convient d'apprécier la signifi¬
cation, et, sans le prendre au tragique,
on peut le prendre au sérieux.
Puisque la petite épargne a eu besoin
de son argent, c'est qu'il existe une
certaine gêne qui provient en partie des
mauvaises récolles, en partie du ralen¬
tissement général des affaires, mais
dont d'autres causes aussi portent la
responsabilité.
Si on ne peut rien à l'abondance
agricole, il est permis de se demander
pourquoi le mouvement commercial et
industriel est moins satisfaisant ; et on
i'uaeleirs»Pàli"aSr"Ul^HI?ir--
rieures entre républicains, par les scan¬
dales que la politique a grossis, si elle
ne les a pas enfantés.
Les procès du Panama, celui de
l'affaire Dreyfus, les enquêtes parle¬
mentaires ont porté un véritable trouble
dans les esprits ; et il y a dans ces
incidents successifs, largement exploités
par les partis, des motifs trop évidents
de préoccupations venant entraver la
prospérité nationale.
Ces événements n'auraient pas su se
produire, ou tout au moins prendre
l'ampleur excessive qu'ils ont eu, si les
350 républicains du Parlement avaient
su éviter d'inutiles divisions et s'unir
pour ramener les choses à leur propor-
FEUILLETON DE L'A VENIR DU TARN
— 3 —
LKS
lion légitime, dans l'intérêt supérieur
de la République.
Il est temps, plus que temps de
réparer, à la Chambre, celte erreur qui
a pesé si fâcheusement sur l'année 1897,
et qui fait débuter 1898 avec les mêmes
menaces d'impuissance politique.
Si les républicains veulent se
ressaisir au Palais-Bourbon, ils peu¬
vent encore faire un retour à la vérité
et à la clairvoyance politique ; sinon, il
ne restera plus qu'à se confier à la
sagesse du suffrage universel pour
effacer les fautes de ses mandataires en
choisissant les futurs députés.
les élections
Aux conseils généraux et
d'arrondissement
Paris
Le Figaro rappelle que les élections
pour le renouvellement par moitié des
conseils généraux et d'arrondissement
auront lieu six semaines ou deux mois
après les élections législatives et porte¬
ront sur tous les départements et dans
chaque département sur la moitié des
cantons, c esl-à dire sur quinze cents.
H„RowÂÏV*IVM\IV.UT>o- - .. U.'.-
se représenter devant leurs électeurs,
LES POURSUITES CONTRE LES FRERES DREYFUS
Paris
M. Bertulus, juge d'instruction, a
longuement interrogé aujourd'hui les
deux frères Dreyfus, Léon et Mathieu,
qui n'ont quitté qu'à quatre heures le
palàis de justice.
Pendant toute la durée de l'interro¬
gatoire, M. Bertulus avait très rigou-
sement consigné sa porte. La consigne
fui levée après le départ des frères
Dreyfus.
La Patrie explique comment le
rapport d'Omerscheville a dû parvenir
Paul
PAR
jYIalialin
——
PROLOGUE
II
L'enquête
Ud certificat de civisme délivré eu citoyen
Pierre Lombaid, 11, quai de la Tournelle, à
Paris, par le citoyen Hullin, a président de
la commission des vainqueurs de la Bastil ■
le, séant à l'Arsenal, en l hôtel du ci devant
patriote Sully. »
Eofio, deux lattres, dont le juge dé paix
prit immédiatement connaissance.
La première était ainsi conçue ;
aux mains de M Yves Guyot, qui
publie aujourd'hui dans le Siècle :
Ce document n'est autre que l'acte
d accusation contre Dreyfus, rédigé par
le commandant Besson d'Ormesche-
ville. Comment l'acte, ou plutôt la
copie de l'acte d'accusation, est-elle
venue entre les mains du nouveau
défenseur des Dreyfusards ? c'est très
simple.
Vingt-quatre heures avant le procès
Dreyfus. M* Démange fit copier le
dossier de 1 affaire dans une agence
dont nous pourrions donner le nom et
l'adresse, et garda cette copie. Faisons
simplement remarquer combien le gou¬
vernement a eu raison de garde rigou¬
reusement secret le dosier B dont nous
avons parlé depuis, puisque le dossier
A, qui a été entre les mains de M0
Démangé, est aujourd'buijeté en pâture
à la curiosité publique.
Le dossier B contient toutes les pièces
graves qui furent mises individuelle
dans le cabinet du ministre de la guer¬
re, sous les yeux des juges militaires.
11 est et demeurera secret heureuse¬
ment.
Le dossier A dont le syndicat Dreyfus
et M. Yves Guyot se garderont bien,
d ailleurs, de publier toutes les pièces,
??Tr! ^ " 1 &Url0Ut à CÔ'4 , n-, A dp.
publiSé S-6à SXr8 SOnK reçuesJdans toutes les Agences de
puDiicite, — a Gastres, au bureau du journal.
Les insertions et les abonnements sont payables davance.
le
Paris, 20 pluviôse, au Y.
« Mou vieil ami,
» Je pars daQs deux heures pour la Breta¬
gne. Hoche ayant demandé au gouverne¬
ment un agent actif et hardi pour sonder les
populalioûs du Morbihan à l'endroit d'une des¬
cente présumée du comte de Provence, c'est
sur moi que Fouché a jeté les yeux pour me¬
ner à bien celte mission. Avant trois jours je
serais à Rennes. Après à la grâce de Dieu.
» Tu comprendras que je n'ai pes voulu
quitter Paris sans aller embrasser notre chère
petite Christiane. que j'aime Uot, parce que
c'est ta fille, c'est-a-dire la fille de l'homme
plus loyal et le plus généreux que je connaisse
et aussi celle de ta pauvre Hélène que j'ai tant
aimée !
» Je me suis donc rendu au pensionnat qn
est derrière l'église paroissiale de Chaillot. Il
était une heure da l'après-midi environ. Le
dîner venait de finir, et, dans la partie du jar¬
din dévolue aux récréatioos, on entendait le
gai tapage des filles.
s La tienne songeait à l'écart sur un vieux
banc de granit ombragé par d'épais feuil¬
lages.
— i Quand elle ma aperçu, elle esj
veuue d'un boDd se suspendre à mon
cou.
EHe a lSTaus, sais-tu ! C'est une grande de
moiselle, son front pense déjà.
c Nqus nous sommes enfoncés —
bras dessus bras dessous — dans l'allée de
Le dossier B, ce sont les preuves
absolues et sans discussion possible. La
'amille Dreyfus n'en possède pas une
igne, pas une pièce, non plus que M'
Démangé ni M. Yves Guyot.
née 1897, ressort à 20 hectolitres soit
une diminution de 6 hectolitres par
rapport à la quotité de rendement
moyen de 1896.
; La production vinicole de l'année
, dernière est sensiblement égale à
; celte delà moyenne des dix derniè¬
res années qui est de 32,476,000 hec¬
tolitres.
La valeur de la récolte de 1897 est
evaluee à 808,029,409 fr. Les dépar-
tament où la récolte a dépassé en
en 1S99 un million d'hectolitres sont
1 Héraul qui à lui seul représente près
du tiers de la production totale de la
France : 10,097,796 hectolitres en
augmentation de 2,474,767 sur 1896.
Aude : 4 028,372, en augmentation
de 419,414hectolitres; Gard; 2,739,
083 hectolitres en augmentation de
1,020,536, Pyrénées-Orientales 2,143,
068 en augmentation de 104,980; Gi¬
ronde 1.335,277 en diminution 2,018
297 Bouches-du-Rhône; 1,200,322, en
augmentation de 286.358.
Signalons en outre parmi les dé¬
partements où larécolte a été en di-
minutiou souvent considérable, sur
celle de 1896, le Gers 191,390 au lieu
de 770,507.
Il n'y a pas eu d'augmentation de
récolte que dans les dix-huit dépar¬
tements mals-oroi-t-----
"*Vqc! rtpnarte ments de 1 Hérault
■ÛÛ'ASaVa', bormiros-du-Rhône, de
'Aude, desPyrénées Orientales.
La production des vins de raisins
secs a été de 451,422 hectolitres.
Les vins en 1897
La direction générale des contri-^
tions indirectes publie les tableaûx
des dévellopements de larécolte des
vins en 1898.
La production totale s'élevant à
32,350,799 hectolitres, le rende¬
ment moyen par hectare pour l'an-
lilleuls qui descend vers la Seine, et nous
avons parlé de toi.
Où est-il ? Que fait-il ? Quand reviendra-t-
il ? — Oa pense à lui. on l'adore, en grille de
l'embrasser... Heureux père 1
s Lorsque je lui ai [ appris mon départ, la
chérie a fondu en larmes. Puis, comme j'ajou-
teis que j'allais l'éorire pour te prévenir de
mon voyage, elle a voulu tout absolument le
tracer un bout de billet sur une page de mes
tablettes. Je le l'envoie à Fontainebleau, où
lu dois être, avec le bouquet de violettes
qu'elle portait à se ceinture. Elle me l'a-
vaii donné pour moi, mais je ne suis pas
égoïste.
» L'heure me pressait; j'ai serré Christiane
daus mes bras et je me suis éloigné bien triste
— triste, comme si un malheur, planait su"
Dotre tête, triste comme si l'un de nous trois
allait mourir.
» Quand te reverrais-je ? Je ne sais. Les
ChouaDS ont le flair des Peaux-Rouges. S'ils
m'éventenî, je suis un homme perdu. Bah
chacun sa profession 1 — J'aime la mienne
quand même. Advienne que pourra I
» Je te serre fraternellement la main.
Vaudrillan.
La seconde lettre, — ud billet plutôt, con¬
tenait ces quelques lignes griffonnées au
crayon :
« Monsieur mon cher papa,
» Je ne suis pas contente de vous. Oh !
ma's du tou du tout, du 'out ! Vous êtes tou-
CïMW LOCALE
ET DÉPARTEMENTALE
Prestation «le serment
Hier, après raidi, les nouveaux juges
près le tribunal de commerce, MM.
Victor Lecamus, Alba La Source,
Harold Barbaza et Fernand Caslérés
ont prêté serment.
jours sur les chemins. Certes c'est bien boa
de gaener de l'argent ; mais c'est meilleur
d'embrasser sa petite Chrietiane !
» Avec qui vais - je causer de vous, à pré¬
sent que voilà mou ami Vaudrillan parti 7
Dépèchez-vous de terminer vos affaires. Il y
a tout pleiu de gros baisers qui vous atten¬
dent.
b Ma maîtresse de pension est fort contente
de moi. Je joue déjà pas mal d'ariettes sur
mon clavecin. Le citoyen Méhul qui m'a en-
leudue l'autre jour m'a prédit que je devien¬
drais une virtuose.
b Encore une fois, revenez vile, — avée
florérl, — avec le soleil, la joie, le prin¬
temps.. .
Christiane,
Le juge de paix mit de côté ces doouments
pour les annexer à son rapport. II interrogea
ensuite tous ceux des habitants de Moret et
des paysans d'aleotnur qui pouvaient apporter
quelque clarté daDS cette lugubre affaire. Il y
en avait beaucoup.
A midi, le maire et le brigadier étaient de
retour. Ils avaient opéré avec !a plus scrupu¬
leuse minutie. Après qu'ils eurent com¬
muniqué leur procès-verbal au juge de
paix :
Décidément, dit celui-ci, le doute n'est
plus permis, et il faut s'assurer sans retard de
la personne de François Breton.
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