Titre : La Vie illustrée : journal hebdomadaire
Éditeur : Juven (Paris)
Date d'édition : 1907-05-17
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32889048v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 17 mai 1907 17 mai 1907
Description : 1907/05/17 (N448). 1907/05/17 (N448).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t51292452v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, FOL-Z-794
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/10/2023
108
LA VIE ILLUSTRÉE
•- Au Salon des Humoristes -- Les Jouets de Caran d’Ache -
Soldat russe
du Premier Empire
tion internationale des artis
tes humoristes, organisée par
le journal le Rire, lequel re
présente, en quelque sorte,
l’Académie de l’humour fran
çais et qui, seul, pouvait
mener à bien une entreprise
aussi ardue. Ce n’est pas un
mince labeur, en effet, qu’en
treprirent là le directeur du
Rire, à qui revient l’idée de
cette exposition originale, et
le secrétaire général de ce
nouveau salon, M. Valmy-
Baysse. Le succès du moins,
un succès
certain, con
sidérable et
justifié, va-
t-il venir
couronner
leurs efforts.
Il suffit pour
s’en convain
cre de voir
avec quelle
ardeur tous
les humoristes français et étrangers comme tous les grands
journaux humoristiques du monde entier ont répondu à
l’appel du Rire.
Le Simplicissimus, le Jagend, le Fliegende Blàtter, de Mü-
nich; le Lustige Blatter, de Berlin; le Punch, de Londres;
le Life, de New-York ; les principales feuilles humoristiques
d’Espagne, d’Italie, de Belgique, de Hollande, de Russie;
des artistes comme les Anglais Gecil Halding, Walter Crain,
John Assall, sir Francis Ganuther Gould; comme l’Améri
cain Gibson, seront représentés par des expositions parti
culières.
■
Le répertoire !
Des panneaux spéciaux seront réservés, en outre, pour
leurs dessins aux meilleurs des humoristes français. L’art
de l’affiche, aussi, sera représenté remarquablement. Enfin,
clou des clous, M. Caran d’Ache s’est vu réserver une place d’honneur,
non point pour ses dessins, qui sont tous des merveilles d’exactitude, de
mouvement et d’expression, mais bien pour ses jouets.
Les jouets de Caran d’Ache, qui n’ont pas un an d’existence sont déjà
célèbres, non seulement à Paris, mais encore à travers le monde.
On sait ses chiens: ses chiens hargneux, joyeux, harassés ou faméliques
$2 $2 Le chameau et le chamelier ।
ANS une semaine,
le samedi 2 5 mai,
s’ouvrira, au Pa
lais de Glace, la
# première exposi-
On connaît ses chevaux
innombrables : guerriers,
mondains, paysans.
On n’ignore pas davantage
ses soldats, choisis de préfé
rence parmi ceux du pre
mier empire.
Mais ce qu’on ne soup
çonne pas ce sont les scènes
que l’inimitable artiste a ré
alisées pour le Salon des Hu
moristes.
On y verra, en dehors
des types isolés, — bêtes et
gens — qu’il présentera, une
parade militaire du grand
duché de Gerolstein, con
duite par le maréchal Boum,
en personne; une chasse of
ficielle en Allemagne ; enfin,
maximum
d’expression
ainsi qu’on
en peut ju
ger par la
photogra
phie d’un
des témoins
que nous
publions ici,
un duel de E
Un témoin du duel
des demi=soldes
] demi-soldes, æ
। au temps de la Restauration. Et Caran d’Ache exécute tout
lui-même.
Installé sans arrêt devant la scie à pédales, il coupe,
rogne, contourne, dessine avec sa petite lame d’acier
dentelé, dans les planches qui s’accumulent autour de lui
et qui sortent de ses mains sous forme de chevaux, kaiser-
licks, grenadiers, timbaliers, généraux, chasseurs, duel
listes, porte-drapeaux, etc., etc.
Ce dont il se montre le plus fier c’est d’un simple fa
nion que portera l’un des cavaliers de la parade de Ge
rolstein.
Ce fanion il l’a fait d’un carré de cuivre léger.
Sous les doigts de l’artiste, ce carré de cuivre est devenu
vraiment de l’étoffe, une étoffe agitée tumultueusement
par le vent. Et c’est presque prodigieux.
Au reste, en fabriquant ces jouets, Caran d’Ache répond à une véritable
vocation.
Tout enfant il découpait déjà des animaux, très expressifs, dans des
feuilles de papier.
Aujourd’hui il les découpe dans du bois. Son sentiment n’a pas changé.
* Chien de garde au repos
Le même, en action
A
LA VIE ILLUSTRÉE
•- Au Salon des Humoristes -- Les Jouets de Caran d’Ache -
Soldat russe
du Premier Empire
tion internationale des artis
tes humoristes, organisée par
le journal le Rire, lequel re
présente, en quelque sorte,
l’Académie de l’humour fran
çais et qui, seul, pouvait
mener à bien une entreprise
aussi ardue. Ce n’est pas un
mince labeur, en effet, qu’en
treprirent là le directeur du
Rire, à qui revient l’idée de
cette exposition originale, et
le secrétaire général de ce
nouveau salon, M. Valmy-
Baysse. Le succès du moins,
un succès
certain, con
sidérable et
justifié, va-
t-il venir
couronner
leurs efforts.
Il suffit pour
s’en convain
cre de voir
avec quelle
ardeur tous
les humoristes français et étrangers comme tous les grands
journaux humoristiques du monde entier ont répondu à
l’appel du Rire.
Le Simplicissimus, le Jagend, le Fliegende Blàtter, de Mü-
nich; le Lustige Blatter, de Berlin; le Punch, de Londres;
le Life, de New-York ; les principales feuilles humoristiques
d’Espagne, d’Italie, de Belgique, de Hollande, de Russie;
des artistes comme les Anglais Gecil Halding, Walter Crain,
John Assall, sir Francis Ganuther Gould; comme l’Améri
cain Gibson, seront représentés par des expositions parti
culières.
■
Le répertoire !
Des panneaux spéciaux seront réservés, en outre, pour
leurs dessins aux meilleurs des humoristes français. L’art
de l’affiche, aussi, sera représenté remarquablement. Enfin,
clou des clous, M. Caran d’Ache s’est vu réserver une place d’honneur,
non point pour ses dessins, qui sont tous des merveilles d’exactitude, de
mouvement et d’expression, mais bien pour ses jouets.
Les jouets de Caran d’Ache, qui n’ont pas un an d’existence sont déjà
célèbres, non seulement à Paris, mais encore à travers le monde.
On sait ses chiens: ses chiens hargneux, joyeux, harassés ou faméliques
$2 $2 Le chameau et le chamelier ।
ANS une semaine,
le samedi 2 5 mai,
s’ouvrira, au Pa
lais de Glace, la
# première exposi-
On connaît ses chevaux
innombrables : guerriers,
mondains, paysans.
On n’ignore pas davantage
ses soldats, choisis de préfé
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mier empire.
Mais ce qu’on ne soup
çonne pas ce sont les scènes
que l’inimitable artiste a ré
alisées pour le Salon des Hu
moristes.
On y verra, en dehors
des types isolés, — bêtes et
gens — qu’il présentera, une
parade militaire du grand
duché de Gerolstein, con
duite par le maréchal Boum,
en personne; une chasse of
ficielle en Allemagne ; enfin,
maximum
d’expression
ainsi qu’on
en peut ju
ger par la
photogra
phie d’un
des témoins
que nous
publions ici,
un duel de E
Un témoin du duel
des demi=soldes
] demi-soldes, æ
। au temps de la Restauration. Et Caran d’Ache exécute tout
lui-même.
Installé sans arrêt devant la scie à pédales, il coupe,
rogne, contourne, dessine avec sa petite lame d’acier
dentelé, dans les planches qui s’accumulent autour de lui
et qui sortent de ses mains sous forme de chevaux, kaiser-
licks, grenadiers, timbaliers, généraux, chasseurs, duel
listes, porte-drapeaux, etc., etc.
Ce dont il se montre le plus fier c’est d’un simple fa
nion que portera l’un des cavaliers de la parade de Ge
rolstein.
Ce fanion il l’a fait d’un carré de cuivre léger.
Sous les doigts de l’artiste, ce carré de cuivre est devenu
vraiment de l’étoffe, une étoffe agitée tumultueusement
par le vent. Et c’est presque prodigieux.
Au reste, en fabriquant ces jouets, Caran d’Ache répond à une véritable
vocation.
Tout enfant il découpait déjà des animaux, très expressifs, dans des
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Aujourd’hui il les découpe dans du bois. Son sentiment n’a pas changé.
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