Titre : L'Armoricain : journal politique, commercial, maritime et littéraire ["puis" journal de Brest et du Finistère...]
Éditeur : [s.n.] (Brest)
Date d'édition : 1863-04-07
Contributeur : Bouët, Alexandre (1798-1857). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32702269v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 07 avril 1863 07 avril 1863
Description : 1863/04/07 (A30,N4598). 1863/04/07 (A30,N4598).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG29 Collection numérique : BIPFPIG29
Description : Collection numérique : BIPFPIG29 Collection numérique : BIPFPIG29
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t511898057
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-59
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/02/2023
4,9g —. 30 Année. Journal des Annonces Judiciaires de "‘Arrondissement de Brest. 7 Avril 1SG3.
ounnal <1© BBrest et @Hur NfÂmüstére.
PRIX DES ABONNEMENTS :
Un an.
Pour BREST 0-
Hors BREST 56
Six mois. Trois mois.
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Les Abonnements se paient d’avance.
On s’abonne :
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Paraît les MARDI, JEUDI et SAMEDI.
A BREST aux Bureaux du Journal, rue de la Rampe, 55;
A PARIS, chez MM. Havas, rue Jean Jacques - Rousseau , 3 ;
— — LAFFITE . BULLIER et Cie, Place de la Bourse , 8 ;
■ — — Isidore Fontaine, rue de Trévise, 22.
PRIX DES INSERTIONS :
40 centimes la ligne dans les colonnes intérieures.
20 centimes la ligne dans le cadre des Annonces.
Les Annonces se paient suivant le nombre de lignes
dont elles tiennent la place.
Les lettres non affranchies ne seront pas reçues.
Bulletin Politique.
Quand ils s’y mettent , rien de prompt
comme les indécis. En une demi-heure,
l’assemblée nationale d’Athènes a bâclé un
trône et fait un roi. Le prince Guillaume de
Danemark, appuyé par la France, l’Angle
terre et la Russie, est l’objet d’un enthou
siasme qui rappelle la récente effervescence
des hellènes pour le prince Alfred et l’en
gouement plus ancien qui fut montré au
prince Othon De souverain à sujets, les pre
miers mois sont charmants. C’est la durée
qui montre s’il y a bon accord ou incompa
tibilité d’humeur. Georges I er , puisque c’est
le titre qu’on lui donne, est un prince éclairé,
brave, libéral, de son siècle enfin. Voila de
bonnes conditions de règne. Elles ne suffisent
pas toujours aux impatientes mobilités des
peuples , à la consolidation des dynasties.
Ainsi qu’il n’était que trop facile de le
prévoir, l’insurrection polonaise est écrasée.
La lutte de partisans est elle-même déclarée
impossible par le comité central qui, de Var
sovie, paraît avoir inspiré, dirigé, soutenu le
nouvel effort tenté en faveur de la rédemp
tion nationale. La Pologne est-elle finie ?
Quelques cœurs sordides le pensent, quelques
plumes vénales l’écrivent. Nous le nions, I
Le sang versé pour la justice et pour le droit
est prolifique La défaite d’aujourd’hui con
tient en germe le triomphe de demain.
En Prusse , la situation tend à se pacifier.
L’incident parlementaire relatif à la conven
tion du 8 février, s’est terminé à l’avantage du
ministère, dont les explications , un peu tar
dives, ont paru satisfaisantes. Quant au fa
meux débat sur les droits respectifs du gou-
vernement et des chambres , il tourne à la
lassitude dans le parlement et à l’ennui dans
le pays. Les Allemands n’ont pas le caprice
opiniâtre. Or , qu’est ce que la prétention
élevée par les chefs de l’opposition de toute
nuance et aussi, disons-le, de toute convoi
tise ? En caprice, rien déplus. On veut im
poser au roi Guillaume la position si éner-
giquement définie par le premier Consul à
propos de la Constitntion de l’an VII. il
refuse, ce n’est pas nous qui songerons à
l’en blâmer.
Les affaires des Etats-Unis empirent plutôt
qu'elles ne s’améliorent. Dans ce pays égale
ment, et aussi bien chez les unionistes que
parmi les séparatistes, on est fatigué d’une
guerre sans issue, ou plutôt qui n’a d’issue
possible que le démembrement' national, le
discrédit des institutions, la ruine dis pro
vinces, la désolation des familles Mais le pré
sident Lincoln est au-dessus de ces préoccu-
Fouilleton de l'ARNORICAIN du 7 Aral 1863.
— 35 —
LA JEUNESSE
DU
ROMAN HISTORIQUE
Par M. le Vicomte PONSON DU TERRAIL.
DEUXIÈME VOLUME.
— Vous avez de la chance tout de même,
chère madame Loriot, continua Létourneau d’un
ton narquois, une fière chance d’être ainsi venue
à notre rencontre.
L’argentière regardait ces deux hommes avec
stupeur.
Le cabaretier continua :
— Mon ami Pandrille qui est expéditif, n’au
rait pas pris la peine de causer avec vous , s’il
vous avait trouvée au lit et dormant...
L’argentière frissonna.
— Tandis que... maintenant... on pourra
peul-être s’entendre ..
— Mais que voulez-vous donc de moi? répéta
la jeune femme, dont les dents s'entrechoquaient.
— Vous vous appelez madame Loriot, reprit
Létourneau; vous êtes la veuve de l’argentier de
la rue aux Ours , et vous avez plus d’écus que
S. M. le roi Charles IX. Il nous faut tout ce
que vous avez, si vous tenez à la vie : est-ce
clair ?... Il nous Dut. .
1 Létourneau n acheva pas, car un éclair brilla
pations mesquines. Il ne cédera point la
place. On en sera quitte pour le prier ,
quelque matin , de retourner au comptoir
de mélasse et de gingembre, où il était beau-
coup mieux à sa place que sur le fauteuil de
la présidence américaine.
La Turquie se repose en pratiquant
d’opportunes améliorations, des efforts que
lui a coûtés le rétablissement de son pouvoir
dans le Monténégro et la Servie. Le Sultan
a des finances en règle, innovation qui a lieu
d’étonner de la part d’un gouvernement qui
n’avait jamais eu de finances , et qui payait
l’armée, les magistrats , les fonctionnaires ,
de loin en loin , par a comptes et le moins
possible. D’autres réformes suivront, la plu
part empruntées aux institutions françaises.
Elles auront une efficacité souveraine si elles
empêchent la dislocation d’un empire ver
moulu et qui fait tache, depuis des siècles,
au milieu de l'Europe civilisée.
L Angleterre tient beaucoup a ce résultat.
Constantinople est pour elle un Gibraltar
diplomatique. Nous allons assister , lorsque
le bruit des fêtes nuptiales sera éteint et le
Parlement réuni, à de vifs débals dans les
quels la question d’Orient nesera pas oubliée.
On s’y occupera aussi de la Pologne. On dit
que les tories espèrent renverser les whigs.
Puisque ce serait pour suivre la même poli
tique, que nous importe !...
Il n’y a qu’à voir de quel profit ont été
pour l’Italie les conseils de la Grande-Breta
gne. Tant qu’on s y est conformé, lan’ôt M
Ricasoli,tantôt M. Rattazzi, les affaires ont
penché vers le désordre et la stérilité. Les
aspirations vers Rome et Venise, soufflées par
l’Angleterre, ont retardé de deux ans la pa
cification, la prospérité de la Péninsule. Ce
que voyant et comprenant enfin, le gouver-
nement de Turin s’est mis à suivre la poli
tique conseillée par la France. Elle lui a déjà
profité sérieusement ; qu'il y persiste , elle
lui profitera bien plus encore.
Pour extrait : LE GOLLEUR
Revue des journaux.
Nous lisons dans le Constitutionnel, sous la
signature de M. Paulin Limayrac, l'appréciation
suivante de la retraite de M. Magne ; elle expli
que parfaitement l'utilité de cette résolution :
' Le Moniteur publie un décret par lequel M. Ma
gne , ministre sans portefeuille, dont la démission
est acceptée, est nommé membre du conseil privé.
À la suite de ce décret, le journal officiel publie
une lettre de l'Empereur qui sera pour M. Magne
une digue et précieuse récompense de son cèle et
de son dévouement.
Ainsi se trouve heureusement résolue une silua-
tion délicate ; dans la solution qu’il lui a donnée ,
au seuil de la porte entr’ouverte, une détonation
se fit entendre, une balle siffla et le cabaretier,
frappé en pleine poitrine, lâcha un épouvantable
juron, tournoya sur lui-même pendant une mi-
nule el tomba roide mort.
En même temps deux hommes s'élancèrent
dans le corridor pour tenir Pandrille en respect.
Ces deux hommes, on le devine, n’étaient
autres que Noë et son ami Hector.
Tous deux avaient le pistolet au poing , la
dague aux dents , une main sur là garde de leur
épée.
Pandrille le colosse était lâche autant que
cruel : il vit tomber son maître, et la peur le
prit.
En moment il songea à fuir.
Mais Hector lui barra le passage et l’ajusta
avec son pistolet.
En même temps, Noë laissait échapper une
exclamation de surprise.
— Rends-toi ! disait Hector au garçon caba-
relier.
— Sarah! s’écria Noë stupéfait.
-—Grâce! messeigneurs, murmurait Pandrille,
grâce ! ! !
La belle argentière , encore épouvantée, re-
gardait Noë.
— Jette ta barre! ordonna Hector d’un ton
impérieux, ou je te casse la tête.
Pandrille laissa tomber son redoutable instru
ment.
Noe, pendant ce temps-là , courut à Pargen-
lière défaillante, et la soutint dans ses bras.
'foutcela fut l’affaire d’un instant; Pandrille,
cette intelligence obtuse qui avait pris l’habitude
d’obéir machinalement à Létourneau, contemplait
d’un air hébété le cadavre de son maître qui gisait
dans une mare de sang.
2 .1219.)-% w •.
l’Empereur a su concilier le souvenir de bons et
anciens services avec le maintien du nouveau sys-
lème financier , si favorablement accueilli par le
pays.
La divergence existant entre M. Fould et M. Ma
gne sur les questions de finances, n’était un secret
pour personne. La conséquence de celle divergence
était, pour l’éminent ministre sans portefeuille, une
difficulté de plus dans l’accomplissement de sa
tâche. Il pouvait aussi en résulter dans le public
des doutes et des inquiétudes.
Aujourd’hui , toutes les incertitudes ont disparu,
et le Moniteur est venu confirmer les assurances
données dans la séance impériale du 28 janvier
-1862.
On n’a point oublié que l’Empereur, après avoir
rappelé les nécessités auxquelles le passé avait dû
pourvoir, a déclaré « que, quelle que fût l’origine
« des découverts, quelque légitimes que fussent les
« dépenses, il était prudent de ne pas les augmen-
« ter. »
Le pays, comme l’Empereur, a vu dans le systè
me inauguré par le séaatus-consulte du 31 décem- j
bre 1861 « non point un expédient pour alléger la .
a
«
«
responsabilité du souverain , mais une reforme
spontanée et sérieuse devant nous forcer à l'éco
nomie ; il a foi dans l’application sévère de ce
système qui doit nous aider à asseoir noire régi
me financier sur des bases inébranlables, » et
dans le maintien de M. Fould au ministère, il verra
avec bonheur un gage nouveau du bon ordre dans
les finances et de la réduction des charges publi
ques.
On écrit de Londres au Moniteur le 1 er avril:
Des lettres récemment reçues d’Amérique con
tiennent l'assurance que les progrès du fanatisme
abolitioniste et belliqueux ont été entièrement anê- j
lées, et que si l’union peut s’établir entre les répu
blicains modérés et les démocrates , un puissant
parti sera bientôt reconstitué. Malheureusement ,
on se plaint de ce que ce sentiment national n’ait
point accès dans les hautes régions de Washington,
et l’on n’espère pas encore une amélioration dans
la situation.
La polémique continue entre la Presse et la
France sur la question de savoir si nous avons le
droit d’occuper l’Algérie. Selon M. de Girardin
nos raisons pour ne pas abandonner l’Algérie
sont celles des Russes pour ne pas abandonner la
Pologne; des Autrichiens pour ne pas abandonner
la Vénétie ; des Anglais pour ne pas abandonner
Gibraltar. Et il crie à l’inconséquence et à la
contradiction :
Notre conquête, réplique M. Cohen, a eu la plus
juste des causes : elle a affranchi le monde mariti
me du tribut honteux qu’il payait aux barbares du
Nord de l’Afrique ; elle a détruit un nid de pirates;
elle a rendu la liberté à la Mediterranée.
Que s’est-il passé depuis lors ?
Noire domination s’est établie sur la justice , le
respect des traités , la modération , la loyauté en-
vers les populations indigènes qui sont devenues
des sujets de la France et non des vaincus que l’on
0; prime.
Maintenant , ces populations réclament-elles ,
comme-la Pologne , comme la Vénétie, leur affran
chissement? Loin de là; elles ne nous demandent
que de les affranchir de leurs chefs féodaux et de
celle' organisation oppressive qui , depuis des siè-
==recres=edr======--A=======================================z============
— Allons! mon bonhomme , dit Hector, il
faut voir à nous expliquer un peu, et savoir ce
que lu venais faire ici?...
Mais Hector, qui cherchait des explications,
fut interrompu par l’arrivée subite d’un nouveau
personnage : c’était Guillaume.
Si le fidèle valet avait été un moment en dé
faut, s’il avail succombé au sommeil, demeurant
sourd à l’aboiement du chien et au bruit de la
porte que Létourneau avait crochetée, du moins,
réveillé en sursaut, il avait bondi en entendant
le coup de pistolet tiré par Noë.
Guillaume accourait éperdu, haletant, croyant
déjà à un épouvantable malheur,
D’un regard il embrassa toute la scène : il vit
Létourneau mort, Pandrille cloué sous le regard
d’Hector, et Sara h que Noë soutenait dans ses
bras.
Il comprit tout, comme s’il avait tout vu.
— Guillaume! s’écria Noë.
— Ah ! monsieur, monsieur ! s’écria le pauvre
garcon que l’émotion étouffait, que s’est-il donc
• passé? Comment êtes-vous ici?
— Nous sommes arrivés , répondit Noë dont
l’humeur gasconne reprit le dessus, comme la
marée en carême.
— Il n’élail que temps ! murmura Hector.
Puis, avisant le garçon cabaretier que la vue
de ce canon de pistolet braqué sur lui gênait
singulièrement :
— Voici un coquin, dit-il, qu’il faut réserver
pour une bonne corde neuve et une potence de
vingt pieds de haut.
— Oh! le misérable! exclama Guillaume
qui, en dépit de la suie dont ils étaient bar
bouillés, avait reconnu Pandrille et le cadavre de
son maître.
— Mais, continua Hector, puisque nous
clés, pèse sur elles ; elles nous demandent de leur
donner, avec la propriété, les bienfaits et les ga
ranties de nos lois.
Voilà la vérité ; elle ne ressemble guère à celle
qu’affirme M. de Giardin , et renverse par la base
toute son argumentation.
M. Léon Plée s’attache à réduire , dans un
article du Siècle , à leur juste valeur, les objec
tions des publicistes et des orateurs qui préten
dent que toute intervention armée de la France
en faveur de la Pologne
possible :
La diplomatie , ajoute
vieux mot vide de sens ,
est matériellement im-
M. Léon Plée , est un
quand il n’y a pas pour
l’appuyer des résolutions énergiques. Richelieu et
Mazarin l’ont pratiquée de celle façon , et c’est de
cette façon aussi qu’ils ont mis la France à la tôle
de l’Europe. Si vous voulez que votre diplomatie
actuelle pèse sur l’esprit de l’empereur Alexandre,
si vous voulez qu’elle aide efficacement à la re
constitution de la Pologne , veuillez d’abord vous-
même celle reconstitution. On a parlé de l’échi-
quier européen. Ç’a élé une très belle partie d’échecs
que la partie jouée en Italie ; mais derrière les
pièces diplomatiques , il y avait l’idée arrêtée de
secourir l’Ilalie et d’en finir dans la péninsule avec
l’influence prépondérante de l’Autriche.- Ayez der
rière les pièces diplomatiques qui sont poussées en
ce moment à Berlin , à Stockholm, à Saint-Péters-
bourg, une pareille idée énergiquement arrêtée d’en
finir avec la tyrannie moscovite sur une partie de
l’Europe , et vous serez encore vainqueurs.
Mais d’une diplomatie à effets oratoires, d’une
diplomatie de phrases, n’allendez rien !
On écrit de Shang-Haï, 20 février :
On vient d’apprendre à Shang-Haï que le
corps d’armée anglo-chinois a subi un échec de
la part des Taepings , qui lui ont enlevé deux
canons à Taï Chan , dans les environs de Ka-
ding. Le général Slaveley est aussitôt parti avec
un fort détachement pour couvrir cette ville et
mettre le capitaine Holland , chef du corps an
glo-chinois, en mesure de reprendre l’offensive.
Le capitaine de vaisseau du Faucon , comman
dant par intérim les forces françaises, a égale
ment envoyé un détachement pour prendre part
à cette expédition dont le but principal est, d’ail
leurs, de faire une démonstration et de mainte
nir les lignes de défense qui protègent Shang-
Haï.
Par suite delà mort si regrettable du com
mandant Lebrethon, qui a succombé aux blessu
res résultant de l’explosion d’un canon , le
capitaine d’artillerie Tardif de Montrey, porteur
d’une commission de colonel émanée du gouver
nement chinois, a été envoyé à Ning-Po, et reçu
I par le Tao Taï de cette ville en qualité de gé-
I néral du Tché-Kiang II doit diriger une attaque
sur la ville de Shao-Sinn-Fou, sur la rive droite
de la baie de Hand-Cheou-Fou, afin d’en chas
ser les rebelles et d’ouvrir ainsi la route de
Hand-Cheou-Fou, dont elle est la clef.
sommes en pays de connaissance, monsieur...
Guillaume... c’est le nom, je crois, que mon ami
Noë , que vous paraissez connaître beaucoup ,
vient de vous donner?...
— Oui , monsieur.
— Occupons-nous de ce drôle.
— Vous devriez bien le tuer tout de suite .
dit Guillaume que son amour pour sa maîtresse
rendait féroce.
— J’y ai songé, dit Hector; mais il est
désarmé, et frapper un homme désarmé porte
malheur.
— Qu’en allons-nous faire /alors?
—- Le mettre en un lieu de sûreté jusqu’à ce
que deux soldats du guet le viennent prendre,
— Il faut le mettre dans la cave, dit GuiL
laume.
—^Ferme-t-elle bien?
— La porte est en chêne, et elle est
pourvue d’une bonne serrure et de trois verrous.
— Et où est celle cave?
— Là-bas , au bout de cet escalier.
-— Narche ! dit Hector, marche devant nous !
sinon je t’envoie une balle entre les deux yeux.
Le garçon cabaretier était plus mort que vif
il obéit. * 1
Guillaume, qui avait un flambeau à la main;
passa le premier.
Hector força Pandrille à suivre Guillaume, et
tous trois s’engouffrèrent dans les profondeurs
béantes et noires de l’escalier qui conduisait a
la cave.
1 endant ce temps, Noë revenu de sa surprise
et Sarah revenue de son épouvante, s'étaient pris
à causer.
ounnal <1© BBrest et @Hur NfÂmüstére.
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Les lettres non affranchies ne seront pas reçues.
Bulletin Politique.
Quand ils s’y mettent , rien de prompt
comme les indécis. En une demi-heure,
l’assemblée nationale d’Athènes a bâclé un
trône et fait un roi. Le prince Guillaume de
Danemark, appuyé par la France, l’Angle
terre et la Russie, est l’objet d’un enthou
siasme qui rappelle la récente effervescence
des hellènes pour le prince Alfred et l’en
gouement plus ancien qui fut montré au
prince Othon De souverain à sujets, les pre
miers mois sont charmants. C’est la durée
qui montre s’il y a bon accord ou incompa
tibilité d’humeur. Georges I er , puisque c’est
le titre qu’on lui donne, est un prince éclairé,
brave, libéral, de son siècle enfin. Voila de
bonnes conditions de règne. Elles ne suffisent
pas toujours aux impatientes mobilités des
peuples , à la consolidation des dynasties.
Ainsi qu’il n’était que trop facile de le
prévoir, l’insurrection polonaise est écrasée.
La lutte de partisans est elle-même déclarée
impossible par le comité central qui, de Var
sovie, paraît avoir inspiré, dirigé, soutenu le
nouvel effort tenté en faveur de la rédemp
tion nationale. La Pologne est-elle finie ?
Quelques cœurs sordides le pensent, quelques
plumes vénales l’écrivent. Nous le nions, I
Le sang versé pour la justice et pour le droit
est prolifique La défaite d’aujourd’hui con
tient en germe le triomphe de demain.
En Prusse , la situation tend à se pacifier.
L’incident parlementaire relatif à la conven
tion du 8 février, s’est terminé à l’avantage du
ministère, dont les explications , un peu tar
dives, ont paru satisfaisantes. Quant au fa
meux débat sur les droits respectifs du gou-
vernement et des chambres , il tourne à la
lassitude dans le parlement et à l’ennui dans
le pays. Les Allemands n’ont pas le caprice
opiniâtre. Or , qu’est ce que la prétention
élevée par les chefs de l’opposition de toute
nuance et aussi, disons-le, de toute convoi
tise ? En caprice, rien déplus. On veut im
poser au roi Guillaume la position si éner-
giquement définie par le premier Consul à
propos de la Constitntion de l’an VII. il
refuse, ce n’est pas nous qui songerons à
l’en blâmer.
Les affaires des Etats-Unis empirent plutôt
qu'elles ne s’améliorent. Dans ce pays égale
ment, et aussi bien chez les unionistes que
parmi les séparatistes, on est fatigué d’une
guerre sans issue, ou plutôt qui n’a d’issue
possible que le démembrement' national, le
discrédit des institutions, la ruine dis pro
vinces, la désolation des familles Mais le pré
sident Lincoln est au-dessus de ces préoccu-
Fouilleton de l'ARNORICAIN du 7 Aral 1863.
— 35 —
LA JEUNESSE
DU
ROMAN HISTORIQUE
Par M. le Vicomte PONSON DU TERRAIL.
DEUXIÈME VOLUME.
— Vous avez de la chance tout de même,
chère madame Loriot, continua Létourneau d’un
ton narquois, une fière chance d’être ainsi venue
à notre rencontre.
L’argentière regardait ces deux hommes avec
stupeur.
Le cabaretier continua :
— Mon ami Pandrille qui est expéditif, n’au
rait pas pris la peine de causer avec vous , s’il
vous avait trouvée au lit et dormant...
L’argentière frissonna.
— Tandis que... maintenant... on pourra
peul-être s’entendre ..
— Mais que voulez-vous donc de moi? répéta
la jeune femme, dont les dents s'entrechoquaient.
— Vous vous appelez madame Loriot, reprit
Létourneau; vous êtes la veuve de l’argentier de
la rue aux Ours , et vous avez plus d’écus que
S. M. le roi Charles IX. Il nous faut tout ce
que vous avez, si vous tenez à la vie : est-ce
clair ?... Il nous Dut. .
1 Létourneau n acheva pas, car un éclair brilla
pations mesquines. Il ne cédera point la
place. On en sera quitte pour le prier ,
quelque matin , de retourner au comptoir
de mélasse et de gingembre, où il était beau-
coup mieux à sa place que sur le fauteuil de
la présidence américaine.
La Turquie se repose en pratiquant
d’opportunes améliorations, des efforts que
lui a coûtés le rétablissement de son pouvoir
dans le Monténégro et la Servie. Le Sultan
a des finances en règle, innovation qui a lieu
d’étonner de la part d’un gouvernement qui
n’avait jamais eu de finances , et qui payait
l’armée, les magistrats , les fonctionnaires ,
de loin en loin , par a comptes et le moins
possible. D’autres réformes suivront, la plu
part empruntées aux institutions françaises.
Elles auront une efficacité souveraine si elles
empêchent la dislocation d’un empire ver
moulu et qui fait tache, depuis des siècles,
au milieu de l'Europe civilisée.
L Angleterre tient beaucoup a ce résultat.
Constantinople est pour elle un Gibraltar
diplomatique. Nous allons assister , lorsque
le bruit des fêtes nuptiales sera éteint et le
Parlement réuni, à de vifs débals dans les
quels la question d’Orient nesera pas oubliée.
On s’y occupera aussi de la Pologne. On dit
que les tories espèrent renverser les whigs.
Puisque ce serait pour suivre la même poli
tique, que nous importe !...
Il n’y a qu’à voir de quel profit ont été
pour l’Italie les conseils de la Grande-Breta
gne. Tant qu’on s y est conformé, lan’ôt M
Ricasoli,tantôt M. Rattazzi, les affaires ont
penché vers le désordre et la stérilité. Les
aspirations vers Rome et Venise, soufflées par
l’Angleterre, ont retardé de deux ans la pa
cification, la prospérité de la Péninsule. Ce
que voyant et comprenant enfin, le gouver-
nement de Turin s’est mis à suivre la poli
tique conseillée par la France. Elle lui a déjà
profité sérieusement ; qu'il y persiste , elle
lui profitera bien plus encore.
Pour extrait : LE GOLLEUR
Revue des journaux.
Nous lisons dans le Constitutionnel, sous la
signature de M. Paulin Limayrac, l'appréciation
suivante de la retraite de M. Magne ; elle expli
que parfaitement l'utilité de cette résolution :
' Le Moniteur publie un décret par lequel M. Ma
gne , ministre sans portefeuille, dont la démission
est acceptée, est nommé membre du conseil privé.
À la suite de ce décret, le journal officiel publie
une lettre de l'Empereur qui sera pour M. Magne
une digue et précieuse récompense de son cèle et
de son dévouement.
Ainsi se trouve heureusement résolue une silua-
tion délicate ; dans la solution qu’il lui a donnée ,
au seuil de la porte entr’ouverte, une détonation
se fit entendre, une balle siffla et le cabaretier,
frappé en pleine poitrine, lâcha un épouvantable
juron, tournoya sur lui-même pendant une mi-
nule el tomba roide mort.
En même temps deux hommes s'élancèrent
dans le corridor pour tenir Pandrille en respect.
Ces deux hommes, on le devine, n’étaient
autres que Noë et son ami Hector.
Tous deux avaient le pistolet au poing , la
dague aux dents , une main sur là garde de leur
épée.
Pandrille le colosse était lâche autant que
cruel : il vit tomber son maître, et la peur le
prit.
En moment il songea à fuir.
Mais Hector lui barra le passage et l’ajusta
avec son pistolet.
En même temps, Noë laissait échapper une
exclamation de surprise.
— Rends-toi ! disait Hector au garçon caba-
relier.
— Sarah! s’écria Noë stupéfait.
-—Grâce! messeigneurs, murmurait Pandrille,
grâce ! ! !
La belle argentière , encore épouvantée, re-
gardait Noë.
— Jette ta barre! ordonna Hector d’un ton
impérieux, ou je te casse la tête.
Pandrille laissa tomber son redoutable instru
ment.
Noe, pendant ce temps-là , courut à Pargen-
lière défaillante, et la soutint dans ses bras.
'foutcela fut l’affaire d’un instant; Pandrille,
cette intelligence obtuse qui avait pris l’habitude
d’obéir machinalement à Létourneau, contemplait
d’un air hébété le cadavre de son maître qui gisait
dans une mare de sang.
2 .1219.)-% w •.
l’Empereur a su concilier le souvenir de bons et
anciens services avec le maintien du nouveau sys-
lème financier , si favorablement accueilli par le
pays.
La divergence existant entre M. Fould et M. Ma
gne sur les questions de finances, n’était un secret
pour personne. La conséquence de celle divergence
était, pour l’éminent ministre sans portefeuille, une
difficulté de plus dans l’accomplissement de sa
tâche. Il pouvait aussi en résulter dans le public
des doutes et des inquiétudes.
Aujourd’hui , toutes les incertitudes ont disparu,
et le Moniteur est venu confirmer les assurances
données dans la séance impériale du 28 janvier
-1862.
On n’a point oublié que l’Empereur, après avoir
rappelé les nécessités auxquelles le passé avait dû
pourvoir, a déclaré « que, quelle que fût l’origine
« des découverts, quelque légitimes que fussent les
« dépenses, il était prudent de ne pas les augmen-
« ter. »
Le pays, comme l’Empereur, a vu dans le systè
me inauguré par le séaatus-consulte du 31 décem- j
bre 1861 « non point un expédient pour alléger la .
a
«
«
responsabilité du souverain , mais une reforme
spontanée et sérieuse devant nous forcer à l'éco
nomie ; il a foi dans l’application sévère de ce
système qui doit nous aider à asseoir noire régi
me financier sur des bases inébranlables, » et
dans le maintien de M. Fould au ministère, il verra
avec bonheur un gage nouveau du bon ordre dans
les finances et de la réduction des charges publi
ques.
On écrit de Londres au Moniteur le 1 er avril:
Des lettres récemment reçues d’Amérique con
tiennent l'assurance que les progrès du fanatisme
abolitioniste et belliqueux ont été entièrement anê- j
lées, et que si l’union peut s’établir entre les répu
blicains modérés et les démocrates , un puissant
parti sera bientôt reconstitué. Malheureusement ,
on se plaint de ce que ce sentiment national n’ait
point accès dans les hautes régions de Washington,
et l’on n’espère pas encore une amélioration dans
la situation.
La polémique continue entre la Presse et la
France sur la question de savoir si nous avons le
droit d’occuper l’Algérie. Selon M. de Girardin
nos raisons pour ne pas abandonner l’Algérie
sont celles des Russes pour ne pas abandonner la
Pologne; des Autrichiens pour ne pas abandonner
la Vénétie ; des Anglais pour ne pas abandonner
Gibraltar. Et il crie à l’inconséquence et à la
contradiction :
Notre conquête, réplique M. Cohen, a eu la plus
juste des causes : elle a affranchi le monde mariti
me du tribut honteux qu’il payait aux barbares du
Nord de l’Afrique ; elle a détruit un nid de pirates;
elle a rendu la liberté à la Mediterranée.
Que s’est-il passé depuis lors ?
Noire domination s’est établie sur la justice , le
respect des traités , la modération , la loyauté en-
vers les populations indigènes qui sont devenues
des sujets de la France et non des vaincus que l’on
0; prime.
Maintenant , ces populations réclament-elles ,
comme-la Pologne , comme la Vénétie, leur affran
chissement? Loin de là; elles ne nous demandent
que de les affranchir de leurs chefs féodaux et de
celle' organisation oppressive qui , depuis des siè-
==recres=edr======--A=======================================z============
— Allons! mon bonhomme , dit Hector, il
faut voir à nous expliquer un peu, et savoir ce
que lu venais faire ici?...
Mais Hector, qui cherchait des explications,
fut interrompu par l’arrivée subite d’un nouveau
personnage : c’était Guillaume.
Si le fidèle valet avait été un moment en dé
faut, s’il avail succombé au sommeil, demeurant
sourd à l’aboiement du chien et au bruit de la
porte que Létourneau avait crochetée, du moins,
réveillé en sursaut, il avait bondi en entendant
le coup de pistolet tiré par Noë.
Guillaume accourait éperdu, haletant, croyant
déjà à un épouvantable malheur,
D’un regard il embrassa toute la scène : il vit
Létourneau mort, Pandrille cloué sous le regard
d’Hector, et Sara h que Noë soutenait dans ses
bras.
Il comprit tout, comme s’il avait tout vu.
— Guillaume! s’écria Noë.
— Ah ! monsieur, monsieur ! s’écria le pauvre
garcon que l’émotion étouffait, que s’est-il donc
• passé? Comment êtes-vous ici?
— Nous sommes arrivés , répondit Noë dont
l’humeur gasconne reprit le dessus, comme la
marée en carême.
— Il n’élail que temps ! murmura Hector.
Puis, avisant le garçon cabaretier que la vue
de ce canon de pistolet braqué sur lui gênait
singulièrement :
— Voici un coquin, dit-il, qu’il faut réserver
pour une bonne corde neuve et une potence de
vingt pieds de haut.
— Oh! le misérable! exclama Guillaume
qui, en dépit de la suie dont ils étaient bar
bouillés, avait reconnu Pandrille et le cadavre de
son maître.
— Mais, continua Hector, puisque nous
clés, pèse sur elles ; elles nous demandent de leur
donner, avec la propriété, les bienfaits et les ga
ranties de nos lois.
Voilà la vérité ; elle ne ressemble guère à celle
qu’affirme M. de Giardin , et renverse par la base
toute son argumentation.
M. Léon Plée s’attache à réduire , dans un
article du Siècle , à leur juste valeur, les objec
tions des publicistes et des orateurs qui préten
dent que toute intervention armée de la France
en faveur de la Pologne
possible :
La diplomatie , ajoute
vieux mot vide de sens ,
est matériellement im-
M. Léon Plée , est un
quand il n’y a pas pour
l’appuyer des résolutions énergiques. Richelieu et
Mazarin l’ont pratiquée de celle façon , et c’est de
cette façon aussi qu’ils ont mis la France à la tôle
de l’Europe. Si vous voulez que votre diplomatie
actuelle pèse sur l’esprit de l’empereur Alexandre,
si vous voulez qu’elle aide efficacement à la re
constitution de la Pologne , veuillez d’abord vous-
même celle reconstitution. On a parlé de l’échi-
quier européen. Ç’a élé une très belle partie d’échecs
que la partie jouée en Italie ; mais derrière les
pièces diplomatiques , il y avait l’idée arrêtée de
secourir l’Ilalie et d’en finir dans la péninsule avec
l’influence prépondérante de l’Autriche.- Ayez der
rière les pièces diplomatiques qui sont poussées en
ce moment à Berlin , à Stockholm, à Saint-Péters-
bourg, une pareille idée énergiquement arrêtée d’en
finir avec la tyrannie moscovite sur une partie de
l’Europe , et vous serez encore vainqueurs.
Mais d’une diplomatie à effets oratoires, d’une
diplomatie de phrases, n’allendez rien !
On écrit de Shang-Haï, 20 février :
On vient d’apprendre à Shang-Haï que le
corps d’armée anglo-chinois a subi un échec de
la part des Taepings , qui lui ont enlevé deux
canons à Taï Chan , dans les environs de Ka-
ding. Le général Slaveley est aussitôt parti avec
un fort détachement pour couvrir cette ville et
mettre le capitaine Holland , chef du corps an
glo-chinois, en mesure de reprendre l’offensive.
Le capitaine de vaisseau du Faucon , comman
dant par intérim les forces françaises, a égale
ment envoyé un détachement pour prendre part
à cette expédition dont le but principal est, d’ail
leurs, de faire une démonstration et de mainte
nir les lignes de défense qui protègent Shang-
Haï.
Par suite delà mort si regrettable du com
mandant Lebrethon, qui a succombé aux blessu
res résultant de l’explosion d’un canon , le
capitaine d’artillerie Tardif de Montrey, porteur
d’une commission de colonel émanée du gouver
nement chinois, a été envoyé à Ning-Po, et reçu
I par le Tao Taï de cette ville en qualité de gé-
I néral du Tché-Kiang II doit diriger une attaque
sur la ville de Shao-Sinn-Fou, sur la rive droite
de la baie de Hand-Cheou-Fou, afin d’en chas
ser les rebelles et d’ouvrir ainsi la route de
Hand-Cheou-Fou, dont elle est la clef.
sommes en pays de connaissance, monsieur...
Guillaume... c’est le nom, je crois, que mon ami
Noë , que vous paraissez connaître beaucoup ,
vient de vous donner?...
— Oui , monsieur.
— Occupons-nous de ce drôle.
— Vous devriez bien le tuer tout de suite .
dit Guillaume que son amour pour sa maîtresse
rendait féroce.
— J’y ai songé, dit Hector; mais il est
désarmé, et frapper un homme désarmé porte
malheur.
— Qu’en allons-nous faire /alors?
—- Le mettre en un lieu de sûreté jusqu’à ce
que deux soldats du guet le viennent prendre,
— Il faut le mettre dans la cave, dit GuiL
laume.
—^Ferme-t-elle bien?
— La porte est en chêne, et elle est
pourvue d’une bonne serrure et de trois verrous.
— Et où est celle cave?
— Là-bas , au bout de cet escalier.
-— Narche ! dit Hector, marche devant nous !
sinon je t’envoie une balle entre les deux yeux.
Le garçon cabaretier était plus mort que vif
il obéit. * 1
Guillaume, qui avait un flambeau à la main;
passa le premier.
Hector força Pandrille à suivre Guillaume, et
tous trois s’engouffrèrent dans les profondeurs
béantes et noires de l’escalier qui conduisait a
la cave.
1 endant ce temps, Noë revenu de sa surprise
et Sarah revenue de son épouvante, s'étaient pris
à causer.
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