Le voyage en Orient du duc de Luynes
Le site Gallica s’enrichit d’un nouvel opus : l’atlas et les planches du voyage en Orient organisé par le duc de Luynes. Il a été numérisé grâce à un don de M. Sébastien Michelot dans le cadre de l’opération « Adoptez un livre » organisée par les Amis de la Bibliothèque nationale de France, dans une sélection relative à Palmyre en cours de valorisation sur le site Bibliothèques d’Orient.
Cet ouvrage constitue un jalon important dans le développement de l’archéologie française en Orient ainsi que dans celui de la photographie dans l’édition scientifique. De plus, la personnalité du duc de Luynes, grand mécène et archéologue lui-même, reste chère à la Bibliothèque nationale, qui reçut en don une grande partie de ses collections en 1862.
Le voyage en Orient
Le voyage en Orient
Au port de la Joliette, dans la soirée du 9 février 1864, nous avions achevé à bord du paquebot à vapeur des Messageries l’Amérique nos dernières dispositions de voyage. »
Ils arrivent à Alexandrie, prennent un nouveau bateau jusqu’aux côtes de la Syrie. À Jaffa, ils débarquent les marins et le Ségor, qui forment une première caravane, tandis que Luynes et le reste de l’expédition poursuivent jusqu’à Beyrouth. Ils rejoignent Jérusalem à cheval. Luynes prend des notes, relève les inscriptions, entreprend des prospections avec Lartet. Louis Vignes est chargé des photographies. À la mi-mars, Ils se rendent ensuite à la Mer Morte pour y faire leurs observations pendant presque trois semaines. Après un séjour à la Ville Sainte, ils traversent le désert de Judée, le wadi Arabah et arrivent à Pétra et à la Mer Rouge. Luynes rentre laissant Vignes achever l’exploration de la rive Est du Jourdain jusqu’à Palmyre.
Dans la suite de la grande expédition de Félicien de Saulcy, Voyage autour de la Mer Morte et dans les terres bibliques, exécuté de décembre 1850 à avril 1851, publiée en 1853, le voyage de Luynes s’enrichit de notes et d’observations dans les domaines aussi bien des sciences naturelles, de l’archéologie et de l’histoire que de l’ethnologie. Les inscriptions recueillies viennent nourrir le projet de corpus des inscriptions sémitiques, les spéculations alimentent le débat sur l’emplacement des villes citées dans la Bible et, avec Lartet, l’archéologie démontre pour la première fois de la présence de la Préhistoire en Palestine. Après l’expérience d’Auguste Salzmann d’éditer en 1856 un volume de prises de vue de Jérusalem, l’ouvrage de Luynes constitue une nouvelle étape dans l’expérimentation de la photographie appliquée à une publication scientifique dans la région.
Dans la suite de la grande expédition de Félicien de Saulcy, Voyage autour de la Mer Morte et dans les terres bibliques, exécuté de décembre 1850 à avril 1851, publiée en 1853, le voyage de Luynes s’enrichit de notes et d’observations dans les domaines aussi bien des sciences naturelles, de l’archéologie et de l’histoire que de l’ethnologie. Les inscriptions recueillies viennent nourrir le projet de corpus des inscriptions sémitiques, les spéculations alimentent le débat sur l’emplacement des villes citées dans la Bible et, avec Lartet, l’archéologie démontre pour la première fois de la présence de la Préhistoire en Palestine. Après l’expérience d’Auguste Salzmann d’éditer en 1856 un volume de prises de vue de Jérusalem, l’ouvrage de Luynes constitue une nouvelle étape dans l’expérimentation de la photographie appliquée à une publication scientifique dans la région.