L’
Exposition universelle de 1867 permet au public français de découvrir les différents types de papier en usage au Japon : la papier pour l’impression, le papier pour les vêtements, les
shôji, le papier-cuir, qui servait à certaines reliures, le papier crépon, dont l’originalité les surprend. Les périodiques consacrés à la gravure font une place à quelques articles sur le papier japonais.
Les premières études de Rosny sur la civilisation japonaise portent sur le livre, à la matérialité duquel le savant est particulièrement sensible. Il écrit en 1861 : "
Le nombre des couleurs que [les Japonais]
emploient au rouleau, et surtout la gradation de teintes, tout à la fois pures et variées à l’infini, dépassent la plupart des essais tentés en Europe. Le relief qu’ils donnent avec une remarquable originalité à quelques-uns de leurs dessins, et l’emploi des métaux les plus divers à l’aspect, sont dignes de toute la sollicitude de nos typographes" ("La civilisation japonaise",
Bulletin de la Société de géographie, 5e série, t. 2, 1861).
Léon de Rosny pouvait parler de l'album
Umi no Sachi, qu'il avait consulté au British Museum, et qui fait usage du mica pour rendre la surface lumineuse des poissons imprimés en couleur.
Plus tard, en 1884, Rosny tente de donner une définition bibliophilique au livre japonais (
Le livre, 1884). Mais c'est Emmanuel Tronquois qui donnera en 1895 de véritables éléments d'analyse dans un article de la
Revue Française du Japon, (voir Marquet, 2002).