La Tour Eiffel
Erigée pour l'Exposition universelle de 1889, la Tour de 300 mètres, très rapidement appelée Tour Eiffel, du nom de son concepteur est un des monuments iconiques de Paris. Retrouvez une sélection d'ouvrages numérisés sur sa construction et sa postérité.
Dès 1884, Maurice Koechlin et Emile Nouguier, collaborateurs de Gustave Eiffel, imaginent la construction d'une tour de 300 mètres, défi que tentent de dépasser les ingénieurs de l'époque. Le projet retravaillé par Stephen Sauvestre et Gustave Eiffel donne lieu à un brevet la même année, dont la revue Le Génie Civil se fait le relais dans son numéro du 13 décembre 1884.
Dès le début de la construction de la Tour Eiffel, le 14 février 1887, des artistes, parmi lesquels Guy de Maupassant, Charles Gounot ou Charles Garnier, signent une protestation adressée à Jules-Adolphe Alphand, un des organisateurs de l'Expostion universelle pour fustiger " l'odieuse colonne de tôle boulonnée" qui, selon eux, va défigurer Paris.
L'ouvrage "La Tour de 300 mètres" de Gustave Eiffel détaille les étapes et pièces ayant servi à sa construction. 18 000 pièces métalliques ont été nécessaires, pièces standardisées, percées et pré-assemblées dans les ateliers de Gustave Eiffel à Levallois-Perret.
En mai 1887, Gustave Eiffel fait un point d'étape sur les travaux des fondations réalisés pour la construction des quatre piliers qui soutiendront la Tour. Commencés fin janvier 1887 par les piles est et sud, les premiers travaux s'effectuent à la pioche et à la pelle. L'établissement des piles nord et ouest, les plus proches de la Seine, est plus complexe car le sol argileux est instable. Gustave Eiffel emploie alors la technique des caissons à air comprimé.
Ce recueil présente planches, gravures et photographies des travaux de montage de la Tour Eiffel. Les défis posés par la construction de cette tour inédite passionnent le public : il faut déjouer le sol poreux près de la Seine, monter de plus en plus haut grâce à des grues hydrauliques et des échaffaudages, construire les piliers indépendemment et les faire se rejoindre exactement pour monter la première plate-forme, jonction réalisée en décembre 1887.
Max de Nansouty (1854-1913), de son vrai nom Charles Emmanuel Champion, ingénieur et vulgarisateur scientifique, décrit de manière détaillée les étapes de construction, le fonctionnement technique des ascenceurs et l'utilisation scientifique possible de la Tour Eiffel.
Gaston Tissandier (1843-1899), vulgarisateur scientifique rédige un ouvrage sur la Tour Eiffel, à son achèvement, qu'il dédicace à Gustave Eiffel. Il récapitule les prouesses techniques et en présente le fonctionnement (éclairage, ascenseurs).
Cette notice sur la construction et l'exploitation de la Tour Eiffel présente les différentes plateformes composant la Tour, la fréquentation des visiteurs et le personnel ayant constribué à la construction du monument.
72 noms sont gravés en hauteur sur le pourtour de la Tour Eiffel : noms de savants, de scientifiques et d'ingénieurs des 18ème et 19ème siècles. Georges Barral (1842-1913) dont le père Jean-Augustin Barral (1819-1884), chimiste et physicien figure parmi les noms gravés de la frise, les présente dans son Panthéon scientifique de la Tour Eiffel en 1892.
L'album pour la jeunesse d'Elodie Lamarque retrace la visite de deux enfants à l'Exposition universelle de 1889 et leur découverte, entre autres, de la Tour Eiffel.
Alors que s'ouvre l'Exposition universelle de 1900, Gustave Eiffel souhaite démontrer dans cet ouvrage, complémentaire de sa synthèse, La Tour de 300 mètres, l'intérêt que représente l'utilisation de la Tour Eiffel dans des expériences scientifiques, de résistance au vent ou de mesure la pression au sommet.
La Tour Eiffel sert très tôt de décor à des exploits sportifs. En 1905 est organisé un "championnat de l'escalier", consistant à monter le plus vite possible les 729 marches depuis le sol jusqu'à la deuxième plateforme, remporté par Eugène Forestier en un peu plus de 3 minutes. L'exploit est couvert par la revue La Vie au grand air.
Peindre la Tour Eiffel s'avère un défi technique à relever pour les "peintres voltigeurs". Le Petit Journal illustré couvre la campagne de 1924.
La revue La Renaissance consacre un numéro spécial à la Tour Eiffel à l'occasion de son cinquentenaire y décrivant les fêtes passées et actuelles données sur la Tour, également inspiratrice pour les artistes.
Pour l'Exposition universelle de 1889, qui célèbre le centenaire de la Révolution française, un concours est organisé pour la construction d'une tour de 300 mètres. C'est le projet d'une structure métallique, conçu par Emile Nouguier, Maurice Koechlin, Stephen Sauvestre et Gustave Eiffel qui le remporte en 1887. Les travaux, mis en oeuvre par Eiffel, qui représentent un défi technique et utilisent de nouvelles méthodes (caisson à air comprimé, rivetage à grande échelle, pièces préfabriquées), commencent dès janvier 1887 pour s'achever 2 ans, 2 mois et 5 jours plus tard pour l'ouverture de l'Exposition. La Tour est un succès : dès la première semaine 36 000 personnes tentent son ascension par les escaliers, les ascenseurs étant installés un peu après.
Destinée à être démontée, la Tour Eiffel est très tôt utilisée par Gustave Eiffel pour des expériences scientifiques, afin de démontrer son utilité. C'est la TSF qui sauve la Tour, la gestion des émetteurs devenant en 1904 monopole de l'armée jusqu'en 1920, avant leur ouverture à la radio puis la télévision. Mais la Tour est devenue entretemps un symbole de Paris : lieu d'exploits sportifs, de phototgraphies de mode ou servant de support publicitaire comme pour l'opération d'éclairage de Citröen en 1925.