La révocation de l’édit de Nantes (1685)
Dès le début de son règne, Louis XIV a souhaité unifier le royaume sur les plans administratif, politique et religieux. Le protestantisme est considéré comme une menace contre l’absolutisme royal. Après un temps de persécutions et de conversions forcées, Louis XIV promulgue l’édit de Fontainebleau, le 18 octobre 1685, qui révoque l’édit de Nantes, par lequel Henri IV, en 1598, reconnaissait la liberté de culte aux protestants. Le culte protestant est interdit, les temples détruits, de nombreux fidèles contraints à l’exil. Les conséquences seront désastreuses pour la France qui voit fuir non seulement les grandes fortunes protestantes, mais aussi toute une foule d’artisans, de marins, de soldats, de professeurs talentueux, au profit de l’Angleterre, des Pays-Bas, de la Prusse ou de l’Amérique.