L'Afrique avant 1800
Malgré la navigation côtière et les liaisons commerciales à travers le Sahara (caravanes), les pénétrations de l'Afrique restent limitées et les textes arabes médiévaux demeurent les seules sources importantes. Entre le XVe siècle et le XVIIe siècle, les contacts à partir du Maghreb se cantonnent au commerce sur les confins du Sahel et du Soudan tandis que les Portugais parviennent dès le XVIe siècle à envoyer des ambassades en Ethiopie. D'un côté la traite des esclaves et le commerce maritime n'entraînent que la fondation de quelques comptoirs ou escales. De l'autre, la pensée de l'altérité issue des Lumières se manifeste dans des récits plus réalistes d'excursions sur les côtes. Le mythe du bon sauvage éveille un certain intérêt pour le continent et reste la grande nouveauté du XVIIIe siècle. Des points d'accès sont établis par les Arabes à partir du Darfour (Egypte), sur le Nil et face à Zanzibar, par les Français et les Anglais à partir de la Sénégambie, par les Portugais en Angola, et les Hollandais au Cap. A la suite de Bruce en Ethiopie (1770) puis de Mungo Park en Gambie et vers le Niger (1795), l'exploration scientifique européenne prend son essor.