David (1748-1825)
Le peintre français Jacques-Louis David (1748-1825) est considéré comme le chef de file de l’école néoclassique, en rupture avec le style libertin de la peinture rococo. Il revendique le classicisme de Nicolas Poussin et cherche, selon sa propre formule, à “régénérer les arts en développant une peinture que les classiques grecs et romains auraient sans hésiter pu prendre pour la leur”. Le Serment des Horaces(1784) fait sa réputation. Sous la Révolution, il devient député à la Convention et suggère à ses amis jacobins de lancer une souscription pour réaliser un tableau figurant le serment du Jeu de paume, événement fondateur de la Révolution française. Mais son engagement politique l’accapare et son projet n’est encore qu’une esquisse en 1793, alors que le contexte a beaucoup évolué : nombre des députés de l’Assemblée sont identifiés comme ennemis du Comité de salut public. Le peintre laisse alors la toile inachevée. À la chute de Robespierre, David est emprisonné. Revenant à son activité artistique, il admire Bonaparte et réalisera pour l’Empereur sa plus grande composition, Le Sacre de Napoléon. Sous la Restauration, il devra s’exiler à Bruxelles jusqu'à sa mort, en 1825.