Gouges 1748 – 1793


Fille non reconnue du poète Jean-Jacques Lefranc de Pompignan, Marie Gouze naît à Montauban en 1748. Elle est élevée dans un milieu modeste, de langue et de culture occitane. Mariée à dix-sept ans, bientôt veuve et mère d’un fils, elle s’installe à Paris au début des années 1770. Elle tient salon, fréquente les milieux littéraires et monte sa propre troupe de comédiens. Sous le pseudonyme d’Olympe de Gouges, elle publie de nombreuses pièces, dont Zamore et Mirza ou l’heureux naufrage (1785), qui prend parti contre l’esclavage et que le Théâtre-français refuse de jouer. Elle publie également deux romans, Mémoire de Madame de Valmont (1788) et Le Prince philosophe (1792), et des observations sur des sujets d’actualité dont Réflexions sur les hommes nègres (1788). Avant la Révolution, Olympe de Gouges n’a pas caché des vues ouvertement abolitionnistes et féministes. Les événements révolutionnaires lui offrent l’occasion de participer plus activement encore au débat d’idées. Pamphlétaire redoutable, elle publie à son compte un très grand nombre de brochures et « placards ». En septembre 1791, elle fait paraître la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, qui rappelle que « la femme naît libre et demeure égale à l’homme en droits ». Son opposition résolue à Robespierre et aux Montagnards provoque son arrestation sous la Terreur. Elle périt sur l’échafaud le 3 novembre 1793.

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