Le roman au Siècle des lumières
Les Lumières correspondent à un phénomène historique, intellectuel, culturel qui a marqué le continent européen et dans lequel la France a pris une part importante. Les idéaux des Lumières, avant d’exploser en 1789, s’expriment d’abord dans le champ littéraire. Une grande diversité de genres se déploie dans les salons, académies, clubs, journaux, lettres… À partir de 1750, c’est sur un mode plus engagé que se jouera la fiction romanesque. Voltaire caractérise ce nouveau mouvement, avec Marivaux et Montesquieu notamment. Mais des auteurs au style marqué s’imposent aussi : Perrault, Fénelon, Fontenelle, Crébillon fils, Prévost, Saint-Simon et Vauvenargues, par exemple.
La période des Lumières naissantes cherche sa poésie, inaugure le roman moderne, développe comme jamais la littérature d’idées, et trouve son théâtre. Rarement société s’est à ce point tournée vers sa propre représentation : l’écriture théâtrale envahit les autres genres, animant le poème, actualisant le récit, faisant dialoguer les idées. L’activité littéraire romanesque est débordée par l’histoire qui s’écrit. Les styles sont souvent mêlés et correspondent à la confusion des genres qui éclate au XVIIIe siècle : « histoires », « lettres », « voyages », « aventures », « contes » et autres « Mémoires » contribuent à installer le roman. Romans baroque, réaliste, épistolaire, merveilleux, libertin sont en résonance avec l’esprit du siècle, jusqu’à l’avènement d’une littérature profondément révolutionnaire.
EN SAVOIR PLUS
> La philosophie des Lumières
> Voltaire (1694-1778)
> Marivaux (1688-1763)
> Montesquieu (1689-1755)