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Le lamier blanc

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13 mars 2023

Le lamier blanc est aussi connu sous le nom d’ortie blanche pour sa ressemblance avec l’ortie. Elle en diffère néanmoins par un caractère difficile à ignorer : elle ne pique pas.

George Christian Oeder, Icones plantarum sponte nascentium in regnis Daniae et Norvegiae, in ducatibus Slesvici et Holsatiae et in comitatibus Oldenburgi et Delmenhorstiae. Volume 4, Copenhague, 1777

Le lamier blanc (Lamium album) est aussi connu sous le nom d’ortie blanche, comme d’autres espèces du genre Lamium : le lamier jaune ou ortie jaune (Lamium galebdolon), le lamier orvale ou ortie rouge (Lamium orvale), etc. Ce genre appartient à la famille des Lamiacées comme la mélisse, le lierre terrestre, la lavande ou le romarin, tandis que la grande ortie se rattache à la famille des Urticacées. Le lamier blanc porte également comme nom : ortie blanche, ortie morte, fausse ortie, archangélique, marachemin, chuchette, etc. Son nom se rapporte à la Lamia, un monstre dévorant de la mythologie grecque, que rappellerait sa fleur largement ouverte.

Leonhart Fuchs, De historia stirpium commentarii insignes, Bâle, 1542

Plante vivace, il forme des colonies de quelques dizaines de centimètres de haut, grâce à son rhizome et à ses stolons. Il ressemble à l’ortie et peut pousser à proximité de celle-ci, mais il ne pique pas. Sa tige velue porte des feuilles dentées et une dizaine de petites fleurs blanches; mellifères, elles fleurissent entre le début du printemps et l’hiver et donnent des fruits secs et gris contenant des akènes. Très courant en Europe et d’Asie occidentale, il pousse au bord des routes, près des habitations, sur des sols plutôt humides.

Jean-Pierre Bergeret, Phytonomatotechnie universelle, c’est-à-dire l’art de donner aux plantes des noms tirés de leurs caractères, tome 1, Paris, 1783

D’après la théorie des signatures, qui associait une plante à une organe lui ressemblant, le lamier blanc servait à arrêter les fleurs blanches des femmes. Il a également servi à traiter la toux ou les blessures. Ses jeunes pousses se consomment cuites comme des épinards ou en soupe, et aromatisent les sauces. Ses fleurs parfument les tisanes, vins ou sirops. Avec le basilic ou la capucine, il permet également d’écarter des plantes de pommes de terre les doryphores. Et il ne pique pas !

Eugène Lesacher, Nouvelle botanique médicale comprenant les plantes des jardins et des champs susceptibles d’être employées dans l’art de guérir, tome 2, Paris, 1878

Pour aller plus loin

Redécouvrez les plantes urticantes en parcourant la sélection Botanique du parcours Gallica La Nature en images.

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