La représentation des médecins
Après les anatomistes et les chirurgiens, ce sont aujourd'hui les médecins qui sont à l'honneur dans Gallica ! L'iconographie de la profession montre combien l'image du médecin a évolué au fil du temps.
La saignée : Abraham Bosse (1602-1676)
De tous temps, le médecin a été représenté, sous une forme caricaturale, ou sous une forme docte. Au XVIIe siècle, Molière fait dire dans Le Malade imaginaire par les « bacheliers » en médecine : Clisterium donare, Postae segnare, Ensuitta purgare. C’est-à-dire : donner le clystère, après saigner, et ensuite purger. L’image de la saignée présentée ici en est un exemple admirable.
Au XIXe siècle, les médecins sont ridiculisés par Louis Boilly, célèbre peintre et caricaturiste qui nous donne des portraits peu favorables à cette corporation :
Boilly, Louis : La consultation des médecins
Pour la manière docte, voici un portrait de Camille Falconet (1671-1762) qui fut médecin consultant de Louis XV. Il détenait une bibliothèque de 50 000 volumes dont une partie entra à la Bibliothèque du Roi en 1763. Ils sont repérables par une estampille à l’encre rouge « don Falconet ». Voici ci-dessous son portrait dont la légende, sur le socle, nous dit : Camille Falconet, médecin consultant du Roy : « Il faut par sa candeur digne du siècle d’or ; il sema de bienfaits son heureuse carrière ; De son scavoir à tous, il ouvrit le trésor ; Et mille écrits divers brillent de sa lumière ».
Jusqu’au XIXe siècle, la gloire médicale demeure entre les mains des hommes. Cependant en 1866, une jeune russe, Nadejda Souslova, devient la première doctoresse d’une université mixte d’Europe. Quelques femmes entament alors des études de médecine. Madeleine Brès est la première française à soutenir son doctorat en 1875, alors qu’en 1930 Madame Bertrand est la première femme médecin des hôpitaux.
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