Titre : Le Journal
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1906-05-07
Contributeur : Xau, Fernand (1852-1899). Directeur de publication
Contributeur : Letellier, Henri (1867-1960). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34473289x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 07 mai 1906 07 mai 1906
Description : 1906/05/07 (A15,N4967). 1906/05/07 (A15,N4967).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7625763w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-220
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/10/2014
QUINZIEME ANNER NM9B7
i HUIT PAGcES —*-X«e Ka-êre «witOia (Faria et Péparteaaote) - CINQ C35RT1HS3
LUNDI 7. MAI iôfe
- ., t,. FERNÀND )UU; FOnialeur
RÉDACTION ETADMINISTRATION : 100tRUÉRICBEUEUf PARlà 1, - u'
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, et aux burèaux du JOURNAL ,; *
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- Adresse tAtgraphiqua JOURNAL- RICHELIEU - PAXU%
/e' manuscrits non CntiH8 m sont pas
moi DE PARIS
•A propos d'articles et de rapports re-
latifs aux différends de Paris et de la
banlieue, an m'a-objecté à diverses re-
prise que tous ces différends n'avaient
aucune importance, l'une étant infailli-
blement destinée à être absorbée par
l'autre. D'aucuns même regardent l'opé-
ration excellente pour lai Ville à laquelle
une popuLation plus élevée donnerait
des ressources' plus considérables. C'est,
d'après eux, un moyen touit simple
d'augmenter le nombre des contribua-
bles parisiens, ce qui, par ce. temps
trimpôts directe, serait fort appréciable.
f On a du reste assez souvent parlé de
l'agrandissement de Paris pour que la
question mérite d'être étudiée. Elle a
été fréquemment portée à l'ordre, du
Jour de l'opinion et un projet de loi, si
Je ne me trompe, la poirta même à l'or-
idre du jour des Chambres. Il peut donc
être intéressant pour les contribuables
jde Paris — il faut entendre par là les
Parisiens de l'heure présente — de sa-
voir si, tout compte fait et bien pesé,
l'opération se présente comme profita-
e ou désavantageuse.
Tout d'abord, il n'est pas douteux que
le développement presque foudroyant
jÈLe là ban'lieue parisienne soit une
fehairge polir le contribuable. Ce m'est
pas sans dépense qu'une ville peut s'or-
ganiser pour permettre à pLusieure. mil-
lions d'habitants, sédentaires ou de. pas-
sage, d'y vivre et d'y travailler. Ceux-ci
lie sont pas, d'ailleurs^ beaucoup moins
coûteux que ceux-là et ils échappent,
sans peine, à presque tous les impôts
Directs, à ce qu'on appelle couramment
les contributions,; celles qui directement
Dai par l'intermédiaire du propriétaire
ge paient chez le percepteur.
; Jadis, aux temps où l'octroi n'avait
pas subi les atteintes mortelles que lui
ont porté les dégrèvements des boissons
hygiéniques, les Parisiens temporaires,
ni prenant un bock, payaient sans: s'en
douter, leur écot, et acquittaient Leur
part des cinquante-quatre millions pro-
duits par Les. vins ou les bières. Ils
échappent, au contraire, ; aux taxes de
remplacement. Et s'ils supportent en-
core quelques menues taxes sur les ob-
jets de consommation, cette faible con-
tribution est appelée, à décroître san3
cesse, à mesure que l'on supprimerait
les droits d'octroi; si on- les supprimait.
tous~ la contribution deviendrait à peu
près nulle.
Or, comme nous lavons déjà vu, si
U population parisienne sédentaire
n'augmente guère, sa population tempo-
faire, diurne pour ainsi t&e, augmente
sans cessé et on peut prévoir, par hy-
pothèse, une heure où les impôts di-
rects subsistant seuls, deux millions et
ilemi de Parisiens supporteraient les
frais d'entretien d'une ville qui devrait
s'outiller pour quatre millions d'hom-
eles. , ,.
"Paris ,ire diminue pas encore, il est
Vrai ; mais l'accroissement annuel de sa
population s'est singulièrement ralenti :
il est en ce moment de 25,000 habitants
environ. Et pendant ce temps, les villes
qui l'entourent ont une fortune vérita-
blement inouïe.
Pour he pas abuser des chiffres, il
Suffira de rappeler que le Paris mo-
iderne, de 1861 à 1901, a vu sa popula-
tion grandir de 62,74 pour cent, tandis
Rile dans le même temps les communes
üè la Seine augmentaient de 267,3 pour
cent. Autant de gens qui profitent des
Améliorations de la capital en échap-
pant à ses contributions.
C'est là précisément qu'interviennent
tios obligeants conseilleurs, et leur so-
lution peut paraître au premier abord
ingénieuse et séduisante. Absorbez, di-
rent-ils, les communes environnantes,
tt, du même coup, vous retrouverez les
contribuables qui vous ont fui, pour
vous parler net, « vous Les repinceriez ».
Fit l'expression, pour être familière,
n'en traduit que plus exactement, Fin-
tention. » est bi~entôt d~it, '- is
tes « repîncer » est bientôt dit, mais
est-on si sûrs qu'ils se laisseront faire ?
Certes, par ce temps de sports, cette
Bourse entre le percepteur et le contri-
buable ne manquerait pas. d'une cer-
taine originalité ! Mais est-on si sûr
qu'elle serait productive et qu'elle ne se
términerait pas à la courte honte du
percepteur ?
L'expérience montre que Londres s'est
agrandie par anneaux successifs. Il sem-
blerait qu'arrivées à un certain dévelop-
pement les villes qui ont un pouvoir at-
tractif formidable exercent paJraH:èl.e-
nient une action dispersante et tendent
à. rejeter toujours plus loin une partie
xle lieurs habitants, avides de grand' air
et de campagne.
■ A Paris même^ il est aisé de constater
line tendance analogue. La périphérie
se développe plus vite que le centre, la i
banlieue plus vite que la périphérie, et
voilà maintenant que la grande banlieue
entre en ligne. On ne s.e contente plus
d'habiter Asnières, on va à Chaton, à
Poissy, à VilJeneuve-Sa int-Georges, à
Athis-Mons, etc. Un troisième anneau
se forme rapidement. En vingt ans, de
1881 à 1901, la population des cornmu-
nes de Seine-et-Oise, directement des-1
servies par des lignes de chemins de
fer, augmente de 44,82 pour cent, et il
serait aisé de montrer que cet accrois-
sement ne fut pas uniforme, mais pro-
gresse de plus en plus rapidement.
Agrandissez Paris, transportez plus
IÓin ses barrières et vous augmenterez
encore. cette vitesse, en diminuant la
(i;istârw.e-. Tel village qui paraît loin die
Paris semblera moins éloigné et de fait,
tout en restant aussi distant du centre,
sera en effet rapproché de la barrière.
On aura davantage tendance à s'y por-
ter. Je n'ai donc aucune confiance, dans
ia course au contribuable.
Mais, d'ailleurs, en admettant encore
(qu'il se laissât attraper, ce contribuable,
ci qu'il continuâ/t à séjourner dans les
communes annexées, l'opération serait-
felle, financièrement parlant, bonne pour
Paris? J'ai été amené à étudier cette
ffue&tioQ aïs momeat dQ te discussion
du budget municipal. Cette étude con-
duit à la négation. >
Un projet a été soumis au Parlement,
qui consiste à déclasser lei mur d'en-
ceinte pour annexer les commîmes com-
prises dans la banlieue de la Seine :
Boulogne, "Neiiilly, Levai!ois-Perret,"Cli-
chy et Saint-Chien. Quelles en seraient
Les conséquences financières t
Il semble au premier abord que rien
n'est plus 'fac,i:le:' à chiffrer. Rien n'est
en réalité plus difficile, et les services
compétente de la préfecture de la Seine
s'y sont vainement essayés. Il y a trop
d'éléments inconnus. Comment savoir
ce que donneraient les droits d'octroi, le
tout à Fégoüt, -les droits de vaLerie, etc-.?
Force ,es,!. donc. de raisonner autrement
et de se contenter die calculs approxima-
tifs. Ils sont du reste suffisamment con-
cluants, comme on va voir.
Un Parisien entraîne pour .la Ville une
dépense moyenne de 118 fr. 90 par an.
Et comme la zone à annexer a une po-
pulation de 212,573 habitants, c'est une
charge de' 25,277,000 fr. qu'il faudrait
prévoir. Or, le total du budget des cinq
communes s'élève à 5,515,764 fr. seule-
ment. On soupçonne déjà que, l'opéra-
tion n'est pas brillante.
Mais voici mieux. Le jour où tout ce
territoire deyiendra.it parisien, il fau-
drait le traiter, comme le reste de la ca-
pitale au point de vue de. la voirie, des
égouts, des salaires payés aux ouvriers,
à tous les points de vue enfin. C'est, mê-
me en ne -tenant. pas compte du Bois de
Boulogne déjà entretenu par la Ville,
une nouvelle surface de près de deux
mine hectares à entretenir, et comme le
Paris actuel n'en compte que 7,802, c'est
donc un. quart de plus. ,",
Or, si Paris a par hectare 349 habi-
tants pour contribuer à son entretien, le
territoire considéré n'en compta que
106. Il serait donc bien loin de payer
son entretien lui-même et il faudrait
que les autres habitants y contribuas-
sent.
D'autre part, on peut encore employer
une. autre base de calcul La dépense
moyenne par hectare parisien est de
41,000 francs environ, l'entretien die la
surface à annexer entraînerait donc une
dépense de quatre-vingt-deux millions à
côté desquels les cinq millions des bud-
gets communaux font 'assez piètre fi-
gure.;
Enfin, par analogie, il faut rappeler
que l'agrandissement de Paris en 1860
avait eu sur les finances municipales
une répercussion telle que, si de 1860 à
1868 les recettes avaient progressé de
43 %, les dépenses dans le même inter-
valle avaient augmenté de 63
Tout, cela donne A.. penser que l'an-
nexion proposée d'une partie de la ban-
liêu-e -et a la banfieue à
la Capitale&ne serait pas pour Pari$ une
bien brillante opération. Elle n'est pas
désirée davantage par nos voisines, dont
les habitants ont quitté Paris et ne sont
pas désireux le moins du monde de s'y
voir réintégrés de force.
Le mieux est donc, financièrement
parlant, et abstraction faite de toutes
autres coiis idé-rati-ons, die rester en l'état.
Et c'est pourquoi ce n'est point faire
œuvre vaine que défendre, même vis-a-
vis du budget départemental, les inté-
rêts et les droits financiers de la Capi-
tale, destinés pour longtemps encore à
rester distincts des agglomérations voi-
sines,
ANDRÉ LErnVRE.
I
ÉCHOS
L
e Président de la République a fait re-
mettre les insignes de grand-officier de
la Légion d'honneur au comte Danneskjold-
Samsoë, chef de la mission extraordinaire
chargée de notifier au gouvernement français
l'avènement du roi Frédéric VIII de Dane-
mark, les insignes d'officier au baron de Ro-
senkrantz, et la croix de chevalier au comte
Eile Moltke, membres de la mission.
Ces membres de la mission ont été reçus,
hier, à Longchamps par le comité de la So-
ciété d'Encouragement, et ont assisté aux cour-
ses dans la tribune présidentielle.
Le soir, le comte Danneskjold-Samsoë réu-
nissait à sa table les fonctionnaires des deux
légations de France à Copenhague et de Da,.
nemark à Paris.
La mission extraordinaire partirai aujour-
d'hui, à midi dix-huit, par le Sud-Express,
pour LisBosrane.
M.
Fallières devait être retenu samedi pro-
chain dans la matinée par la séance du
conseil des ministres, l'inauguration de l'ex-
position des oeuvres d'art du- dix-huitième siè-
cle de la Bibliothèque nationale, qui devait
avoir lieu ce jour-là, à neuf heures et demie,
est remise au même jour, à-trtâs heures.
T
rès remarqués les grands « canotiets has-
billés » garnis de plumes ou de mara-
bout portes par la jolie Mme de C., par la
comtesse de H., etc. Les élégantes ont aussi
noté çà et là quelques créations « bien Léon n,
osées, il est vrai, mais d'un chic impeccable,
qui mettent hors pair la célèbre maison de la
rue Daunou, ----
L
i préfecture de la Seine est, depuis sa.
medi, en possession des résultats du dé-
nombrement effectué à Paris, le 4 mars der-
nier. FIle n'a pu encore collationner et grou-
per tous les renseignements— nombre de
ménages, détails de l'habitation, profes-
sions, etc., — inscrits sur les petites feuilles
que chacun de nous était invité à remplir,
niais elle commît déjà, par le menu, le nom-
bre des habitants de chaque arrondissement.
La population de Paris, qui était de
2,660,559 en 1901, s'élève en 1906 à 2,731,728.
Au total, l'augmentation du nombre des ha-
bitants de Paris, de 190r à 1906, a été de
71,169 individus. Elle avait été de 148,930
individus, soit de plus du double, dans la
période 1896-1901.
C'est dans le huitième arrondissement que,
toutes proportions gardées, le nombre d'habi-
tants a le plus diminué : 3,80 pour 100. Et
c'est dans les quinzième et seizième arrondis-
sements qu'au contraire l'augkientation a été
la plus considérable : plus de 12 pour 100.
Ces variations correspondent-elles à des va.
nations semblables du nombre des maisons
existant ers 1901 et en 1906 dans chaque ar-
rcrodisaeiiient? Aircwdement- Si» en effet, dam
le seizième arrondissement, où il y a 17,000
habitants nouveaux, tifii millier de maisons ont
été construites depuis cinq ans, le troisième
arrondissement, où la population'a diminué,
en compte aussi quelques-unes de plus qu'en
1901 ; et dans le quinzième arrondissement,
où nous avons noté un accroissement de popu-
lation de 19,000 individus, il n'existe en 1906
que seize maisons de plus qu'en 1901. Il faut
dire, toutefois, que les maisons nouvelles sont
presque toutes de. très grandes .bâtisses qui
ont remplacé de très petites et très vieilles
constructions.
L
e soleil et la tranquillité, voilà ce qu'il
faut pour décider lès hésitaiits à com-
mander le costume corselet si goûté des Pari-
siennes, et le costume veston fait à 65 francs
à Paris-Tailleur, 3, rue du Louvre.
Q
uelle était cette belle Américaine qui por-
tait, avec une grâce hautaine, un su-
- perbe -chapeau empanaché de plumes
nuance zibeline, le boa assorti-au chapeau?
C'est une nouvelle surprise de Lewis. Mais
que nous réserve-t-il donc pour ies grandes
courses ? - ;
L
e « Tout Reflets » a eu, hier, sa consécra-
tion annuelle. Le célèbre chaoelier de la
rue Daunou peut être satisfait. Les solennités
sportives à venir serviront encore à affirmer
le renom de cette maison. qui doit ses succès
à la sûreté de son goût et à l'irréprochable
qualité de ses soies et de ses feutres si légers
et inimitables" ¡ , - *
X*. V JOINVILLE.
"ATTENTAT
COnDE L'AMIRAL nODBASSDF
Le gouverneur général de Moscou est bles-
Sé par une bombe qui tue son aide de
.-- camp
Moscou, 6 mai." 1 Depuis que la ré-
pression a comprimé les mouvements
insurrectionnels, les révolutionnaires
russes ont repris la tactique du terro-
risme. Les tentatives anarchistes se suc-
cèdent presque quotidiennement.
* Un attentat particulièrement sérieux
a eu lieu, hier, à Moscou. Le person-
nage visé n'était autre que l'amiral Dou-
bassoff, le gouverneur général de Mos-
cou,. qui a réprimé avec une terrible
énergie les troubles de Moscou, en dé-
cembre dernier. 0;'
AMIRAL DOUBASSOFF
Voici exactement dans quelles cir-
constances s'est produit le crime :
Le gouverneur général revenait, à
une heure, de la cathédrale Ouspenori.
Il rentrait au palais en voiture décou-
verte. La bombe a été jetée presque de-
vant la guérite du factionnaire qui a été
tué, ainsi que l'aide de camp qui accom-
pagnait le gouverneur. L'amiral Dou-
bassoti a été blessé au pied. Plusieurs
passants ont été également atteints par
des éclats du projectile. --,-;-' i
L'entrée du palais est rigoureusement
consignée. -
Carnet d'un Sauvage
- "!! .,,,,,¡..
— Ça, deis élections? dit GaudissarE. Al-
lons donc ! C'est à peine si dans ma circons-
cription on a échangé une demi-douzaine de
gifles. Vous me-direz qu'il y en a d'autres,
où l'on s'est cogné assez agréablement. Vous
me direz aussi que les injures ont plu dans
les journaux. Sans doute c'est quelque cho-
se ; mais qu'est-ce que cela à côté de ce que
nous faisions, nous autres ? Ah ! citoyen,
tout dégénère. J'ai été dams des réunions,
où les gens écoutent parler un monsieur
sèns lui sauter dessus, quand il& ne sont
pas de son avis. C'est dégoûtant, ma parole
d'honneur.
— Oue. voulez-vous, mon pauvre Gaudis-
sart ? Chaque Foi s'en va l'une après l'autre.
Aujourd'hui, L'on commence à n'avoir plus
de Foi aux gifles.
— Plus de Foi aux gifles ! mais alors qu'est-
ce qui nous restera? C'est la dernière des
décadences. Ah ! j'ai bien vu ce qu'il en
était, quand toutes ce? manifestations ont
raté. Nous sommes à une époque où person-
ne n'ose plus cogner. On dirait vraiment
qu'on n'aime plus ça. :
- Il y -a encore quelques amateurs.
, - Si peu. Et pourtant, il n'est tel pour
porter bonheur, qu'un gnon intelligemment
reçu. Moi qui. vous parle, j-e ne faisais pas
élire mes candidats autrement. Il y. en a un
qui s'était présenté dix-sept fois sans pou-
voir arriver. Suis mon conseil, mon bon,
lui ai-je dit ; fais-toi donner un coup de pied
où tu sais. Tu verras que cela te. réussira.
Cela n'a pas manqué; il a reçu le coup de
pied, et il a été élu à une forte majorité!
C'est que nous savions faire de la politique,
nous autres.
— Je vous croyais, Gaudissart, un homme
pacifique.
— Oui, monsieur, je suis pour la paix en-
tre les peuples. Je ne toucherais pas un
Prussien du bout du dOigt, Quant à un com-
patriote, c'est différent ; s'il me contrarie,
je l'écrabouille. Qu'est-ce que c'escque la po-
litique, si ce n'est pas cela ?
— Au fait, qu'est-ce que cela pourrait bien
étre que la politique si ee n'était pas cela
Tour* Mandu
l:' !*. -. 0 N'S: LE61 SLATIVE S
-■r * * .*fI
Le premier tour de scrutin a eu lieu hier à Paris dans
it un grand calme. — Des incidents se sont produits
r V s
i - dans le Tarn et dans l'Hérault. , ■■■ - • ■»;
A :
î"* ST S »•%. "-t v 'b - 6 1
Una section de vote
, Après les vingt jours d'agitation in-
tense que nous venons de vivre, on pou-
vait craindre que la journée du 6 mai
fût marquée par une série d'incidents
graves à l'occasion des élections législa-
tives. Il n'en a rien été,
'D'ailleurs;* selon la coutume,"et pour
parer à toute éventualité, la Préfecture
de poUce avait dès-la veillé pris de sàges,
mesures d'ordre un peu partout.
Et dès le matin, le bureau de chaque
section de. vote était gardé par des ès-
couades d'agents tenus en réserve à
proximité, de la salle du scrutin. Et ce
n'était point un spectacle banal que. de.
voir nos braves gardiens de la paix as-
sis par groupes de quatre ou de" six, sur
des chaises ou sur les bancs rudimen-
taires des salles de classes.
Les électeurs portèrent leur plus
grand, empressement dans. la matinée
surtout, car bon nombre, en raison 11e
la' délicieuse température dont nous
étions* gratifiés, avaient formé le projet
bien naturel,. sitôt leur devoir de ci-
toyen. accompli, d'aller respirer à la
campagne. *
A la hâte, les colleurs d'affiches ap-.
posaient encore le « Dernier mot »-, le
« Démenti à. un Démenti », ponctuant
par quelque vigoureux coup de pinceau
la conviction de leur candidat pour
couvrir un bon coin de palissade lors-
que les électeurs firent leur apparition
dans les sections de vote.
A aucun moment, l'ordre ne fut trou-
blé nulle part.
La foule endimanchée, joyeuse et pai-
sible à la fois considérait avec curiosité
les détachements de troupes cantonnés
dans les cours des mairies, ou aux
abords, dans des maisons particulières :
fantassins, dragons, chasseurs, hus-
sards, cuirassiers, le bonnet de police
crânement campé sur l'oreille, eurent
un véritable succès de sympathique cu-
riosité.
A six heures du soir, on ne nous si-
gnalait pas le moindre incident, aucune
scène de violence, aucun désordre à Pa-
ris.
La meilleure manifestation, la meil-
leure arme, n'est-elle point tout, entière
dans la manière de déposer sans bruit
et avec conviction son bulletin de vote.
C'est ce que l'électeur a parfaitement
compris, hier, en dépit des excitations
des uns et des manœuvres intéressées
des autres.
': LA SOÊRÉE
Cé, n'est guère qu'aux environs .de
neuf heures du soir que l'animation a
repris,' tant sur les grandis boulevards
que dans les quartiers excentriques.
, En peu de minutes, Les terrasses des
grands cafés s'emplissent d'une foule
énorme. :.
Il y avait du monde à toutes lès fenê-
tres, à tous les balcons ; des attroupe-
ments considérables se formèrent de-
vant les transparents, pour y attendre
les premiers résultats. ,: -
Les gardes municipaux à pied et à
cheval, postés à certains carrefours, se
tenaient prêts à intervenir pour répri-
mer les bagarres et les échauîfourées.
Dè& que les résultats furent, connus
dansées plumier et deuxième arrondis-
sements, quelques colonnes de manifes-
tants s'organisèrent et parcoururent en
rangs serrés, mais sans désordre, les
rues des divers quartiers où la 1utte
électorale avait été chaude tous ces der-
niers jours.. *
La Marseillaise et l'Internationale .al-
ternaient, faisaient ragé; on se, battait.
maintenant à' coups de «'refrains » -fé-
lon les idées, selon'les partis, mais à
vrai dire, la violence ne dépassa point
ces limites assez spéciales à notre raçe.
1
Un bureau dans le Xe arrondissement
Et d'ailleurs, qu'eût prouvé la violen-
ce en ce jour unique où la souveraineté
du peuple venait de se manifester avec
tant de calme et de simplicité ? Les nou-
velles qui nous sont. parvenues de la
banlieue parisienne n'étaient pas plus
mauvaises : partout, les représentants
de la force publique, chargés de main-
tenir l'ordre dans la rue, ont monté la
garde avec patience, mais n'ont, eu à iu.
cun moment l'occasion d'intervenir*
LISTE DES , ABREVIATIONS
d. s. — Député sortant.
anc. d. — Ancien député.
a.. s. -,Ancien sénateur.
c. — Conservateur et action libérale.
n. — Nationaliste.
r. p. r— Progressiste.
r. — Républicain de gauche.
r. r. — Radical. - w
r. s. - Radicat socialiste.
s. u. - Socialiste unifié.
s. i. - Soeia-liste indépendant.
PARIS
PREMIER ARRONDISSEMENT
Inscrits : 13,871 — Votants : 12,189
MM. Barrés, !):. 6.518 ELU
1 .- Muzet, r. p 2,552
Vibert, r. 2.098
"lbert, r.,. 2.098
t l\Jesnard, s. u ; 761
DEUXIEME ARRONDISSEMENT
Inscrits: , —Votants : 13,493 1
MM. Amiral Bien aimé, d.s., n. 6.982 ELU
r Hugues Le Roux, r.5.701
l TROISIEME ARRONDISSEMENT
, Inscrits : 21,935 — Votants : 18,468
MIL Puech, d. s., r. 9,508 ELU
5 7,225
Dausset, n. 1 7,225
C. Guyot, s. u ; 1,605 -
7 1
- QUATRIEME ARRONDISSEMENT if
I \- "Première Circonscription **•- »
Inscrits : 9.279 — Votants : 7,582
MM. FaMliut, d. s., n. 4.0&4 ELU
• Baube, r. r.. 2,216
Danjan, s.u « 577
llarrent, s. 568
Les affiches de la dernière heure.--::-- Les coleurs prennent parti
.draprès la Revue du Touer lrançaitl^
Deuxième Cîrcônscriptivh :
Inscrits : 14,066 '.;..,.;. Votants : 11,798
MM G. Déville, 4,428 Voix
H G
I H. Gauvn:;:..::.:.;.;^:. 5.6^
1 B~. * 1.
J Besombes, a. u. 1.558
:, (BALLotTAGE) ':' -
•- - | -* ■ -
fi'
I cINQOtbœ ARRONDISSEMENT (
, ^PijmièTe Circonscription-
J-- Inscrits : 13,080 — Rotants : 11,049 y
MM. Auffray^d. S., D. 5.010 voi|
* Vivlani, s.;.5,2Î3
I ColligïiOir, 'à, • <538
* ~598 *~
Deuxième Circonscription.
Inscrits' : U$10 — Votants ; 11,652
MM. Dcaplast r. a.<. 5,915 ELU
t Floutens 2.364
* Colonel-Monteil..:.:^, t. 1(H
• V ^lorange— 1.258 •
i ■■ i" 11 i l»i i i, i i ■ ■
SIXIEME ARRONDISSEMENT
f- première Circonscription ?
i Inscrits : guo Votents : 7.899
MtVE' Ch. Benoist, d. s., r. p. 4.709 ËLf
1 Ligneul, r. , 2J09O t
-
1 < Maroonnier, s. u..,. V68
, 1
.1 Deuxième Circonscription
1 Inscrits : 12,854 —' Votants*: 10,464 -
MM. Crache, d. s.4 r. p. 6,279 ÈLO
e Goublet, r. t 3,289
1 Aulagnier, s. tl.-. 702
L 1
t SEPTIEME ARRONDISSEMENT
t c Prerrîièf& CifùQûSiïtiptwn
i Inscrits : 10,718 - Votants : 8,435 ,
MJM. LeroUe; d. st c.». 6,101 ELU
y. ,Let-içolaàl - 1.68&
1 « - Rateau, Ii, .'L. los »
Deuxième Cifcùfiscfiptiùft
Inscrits : '• 10,088 .; Votants 8,613 *
MM. 'Spronck,..d. s., n. 4,427 EUX
Docteur Lamy, r. r.,.;.:. 2,796
Jacques Dhur, r. 8.:.:.~ 900
l Savarian, s. il. 408 ,
1 'l. 1 -.:
HUITIEME ARRONDISSEMENT 1
Première Cirèonscriptioh ,
Inscrit : 11,946 — Votants : 9,429 J
MM. Denys Gqchint d. s., c. 7,065 ELtî
Ltpman,r. 1.909 -
, AlavaiI. s. u.» 2œ
l~ Deuxième Circonscription ,
Inscrits : 6,869 —» Votants : 5.163
MM. Binder, d. s., c.V.i.». - 3,810 ELU
Guigue3,'Tfc r. 48^
Daubigny - #' 456
■■ T
NEUVIEME ARRONDISSEMENT
(..
t Première Circonscription
1 Inscrits : 9499 - Votants : 7,277
G. Beriy
MM< G. Berry, d. s., n.,.- 5.307 ELU
Thivet-Rapide, r. 1.4^2
Vaientin -. 153
■ • Deuxième Circonscription -
* Inscrits :15u4CS t— Votants : 11,663
MM. G. Berger, d. e, r. p.,.;. 8.067 ELU
) De ChaiÙpville, F., r.1.882 -^,
Soleil, s. u. 1.436
1 : —— ■ 1 1 »
DIXIEME ARRONDISSEMENT
i Prèrrïière Circonscription ,_' -
ïnscr:ts : 18,301 V otants : 1$.401
MM. Colotiel Ntàrchand, n 7.230 Vob-
, GrcJulTsiér/â, û., s. u.l., 5.634
Mpnteui, r. 2.344 v
-, (BALLOTTAGE) -..
Deuxième Circonscription i -
Inscrits r l5j379 — Votants : 12;847
i MM.. Tournade, d. a., n. 6.114 Volt
i >~ 1 '* 2
A. Chafpetitief, r. à. 2.914s
a
- Lucien Prévost, r. r .-.;. .à.
'BALLOT ÎAGK)
, '-!
ONZIEME ARRONDISSEMENT
Première Circonscription
Inscrits :• 12.316 — Votants : 9,768
MM. Congy, d. s., j. 3.689 Voit
Allemane, s. u!.,.. 3.392
Bernard Passerieu, r. a.„ 2.323-
(BALLOTTAGE) 1,
Deuxième Circonscription
1 Inscrits : 19,372 — Votants 15,378
MM. Lockroy. d. s., r. r. 9.905 ELI
7 Lavaud, s. u. 4.496
Rieger .i. 385
Troisième Circonscription ».
il Inscrite : 19,630 — Votants : J5,743..
MM. Levraud, d. s., r. s 6.238 VoîA
P. Adam, s. 4.496
Làuche, s. u«. 3.700
Blutn, r. s. 728
(BALLOTTAGE) .-
DOUZIEME ARRONDISSEMENT 2
Première Circonscription , - -
MM. Millerahd, d. s 6.255 EL0
1" P, Lafargues 2.912 1 ;..
Beaufort" .<. 1.641
4 W3
i Deltn'as .493
Dèùxiôme Circonscription -
Inscrits: 10,068 — Votants; 14,613 •
MM. P. Grôussetv d. s., «.« 4.980 Veig
1 Le Fôyer, i*. &. 4,605
t Dubrcuil, a. u. - 3.702 *
Darrienv 81. 251
'Corîuû~d.,.:..,: 143
1 p (8ALLOTTAG*) "-l
! — - ■ - —•- -
-,' ',- -, C'-,..
TREIZIEME ARRONDISSEMENT
Première Cifconscription 1
Inscrits : 9,638 Votante : 7,988
MM. Gardât, d. s., s. u. 3.128 Voit
Leboucq, r.k>. 3,227 :"
, Hearri BéA^iger, r. a.. ;932
Etienne, n. ^77
E. André, &. 124
1 (BALLOTTAGE)
Deuxième Cit'COuscriptior¡.. ,
Inscrits ; 21,512 Votants : 17,938
MM. Ferd. Buisson, d. s., r. s. 6.902 YoIa
P. Méï-y', ahc. d., n,. 7:551
-
e V-, Coutures, s. U.;.:. 2.7a-;. :-_;
Pichon, s..; .1,123
(BALLOTTAGE)
QUATORZIEME ARRONDISSEMENT
Pfemièrè Circonscription
, Inscrits : 23,862 — Votants : 19,703
MM. Messimy, d. s., r. 8. 9.116 Voit
De Fraguier; n. 6.143- -
2 Bracke, S.. 3.643
- ., ,- 'BALLOWAGE) - *
or Deuxième Circonscription
Inscrits : 11,842 — Votants : 9,676 1,
MM,. Steeg, d. s., r. a. 4,934 ÉLU
P. de Narçaçr, n. - 3.8âl
1 Courtois s. a à Si? »
i HUIT PAGcES —*-X«e Ka-êre «witOia (Faria et Péparteaaote) - CINQ C35RT1HS3
LUNDI 7. MAI iôfe
- ., t,. FERNÀND )UU; FOnialeur
RÉDACTION ETADMINISTRATION : 100tRUÉRICBEUEUf PARlà 1, - u'
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Annonces, Réclames et Faits Divers
CHEZ LAGRANGE, CERF FTC*
- - - 8, PLACE DE LA BOURSE
, et aux burèaux du JOURNAL ,; *
Aàreater les manda&pùete à St. l'AàmiMs&caeu* ?
- Adresse tAtgraphiqua JOURNAL- RICHELIEU - PAXU%
/e' manuscrits non CntiH8 m sont pas
moi DE PARIS
•A propos d'articles et de rapports re-
latifs aux différends de Paris et de la
banlieue, an m'a-objecté à diverses re-
prise que tous ces différends n'avaient
aucune importance, l'une étant infailli-
blement destinée à être absorbée par
l'autre. D'aucuns même regardent l'opé-
ration excellente pour lai Ville à laquelle
une popuLation plus élevée donnerait
des ressources' plus considérables. C'est,
d'après eux, un moyen touit simple
d'augmenter le nombre des contribua-
bles parisiens, ce qui, par ce. temps
trimpôts directe, serait fort appréciable.
f On a du reste assez souvent parlé de
l'agrandissement de Paris pour que la
question mérite d'être étudiée. Elle a
été fréquemment portée à l'ordre, du
Jour de l'opinion et un projet de loi, si
Je ne me trompe, la poirta même à l'or-
idre du jour des Chambres. Il peut donc
être intéressant pour les contribuables
jde Paris — il faut entendre par là les
Parisiens de l'heure présente — de sa-
voir si, tout compte fait et bien pesé,
l'opération se présente comme profita-
e ou désavantageuse.
Tout d'abord, il n'est pas douteux que
le développement presque foudroyant
jÈLe là ban'lieue parisienne soit une
fehairge polir le contribuable. Ce m'est
pas sans dépense qu'une ville peut s'or-
ganiser pour permettre à pLusieure. mil-
lions d'habitants, sédentaires ou de. pas-
sage, d'y vivre et d'y travailler. Ceux-ci
lie sont pas, d'ailleurs^ beaucoup moins
coûteux que ceux-là et ils échappent,
sans peine, à presque tous les impôts
Directs, à ce qu'on appelle couramment
les contributions,; celles qui directement
Dai par l'intermédiaire du propriétaire
ge paient chez le percepteur.
; Jadis, aux temps où l'octroi n'avait
pas subi les atteintes mortelles que lui
ont porté les dégrèvements des boissons
hygiéniques, les Parisiens temporaires,
ni prenant un bock, payaient sans: s'en
douter, leur écot, et acquittaient Leur
part des cinquante-quatre millions pro-
duits par Les. vins ou les bières. Ils
échappent, au contraire, ; aux taxes de
remplacement. Et s'ils supportent en-
core quelques menues taxes sur les ob-
jets de consommation, cette faible con-
tribution est appelée, à décroître san3
cesse, à mesure que l'on supprimerait
les droits d'octroi; si on- les supprimait.
tous~ la contribution deviendrait à peu
près nulle.
Or, comme nous lavons déjà vu, si
U population parisienne sédentaire
n'augmente guère, sa population tempo-
faire, diurne pour ainsi t&e, augmente
sans cessé et on peut prévoir, par hy-
pothèse, une heure où les impôts di-
rects subsistant seuls, deux millions et
ilemi de Parisiens supporteraient les
frais d'entretien d'une ville qui devrait
s'outiller pour quatre millions d'hom-
eles. , ,.
"Paris ,ire diminue pas encore, il est
Vrai ; mais l'accroissement annuel de sa
population s'est singulièrement ralenti :
il est en ce moment de 25,000 habitants
environ. Et pendant ce temps, les villes
qui l'entourent ont une fortune vérita-
blement inouïe.
Pour he pas abuser des chiffres, il
Suffira de rappeler que le Paris mo-
iderne, de 1861 à 1901, a vu sa popula-
tion grandir de 62,74 pour cent, tandis
Rile dans le même temps les communes
üè la Seine augmentaient de 267,3 pour
cent. Autant de gens qui profitent des
Améliorations de la capital en échap-
pant à ses contributions.
C'est là précisément qu'interviennent
tios obligeants conseilleurs, et leur so-
lution peut paraître au premier abord
ingénieuse et séduisante. Absorbez, di-
rent-ils, les communes environnantes,
tt, du même coup, vous retrouverez les
contribuables qui vous ont fui, pour
vous parler net, « vous Les repinceriez ».
Fit l'expression, pour être familière,
n'en traduit que plus exactement, Fin-
tention. » est bi~entôt d~it, '- is
tes « repîncer » est bientôt dit, mais
est-on si sûrs qu'ils se laisseront faire ?
Certes, par ce temps de sports, cette
Bourse entre le percepteur et le contri-
buable ne manquerait pas. d'une cer-
taine originalité ! Mais est-on si sûr
qu'elle serait productive et qu'elle ne se
términerait pas à la courte honte du
percepteur ?
L'expérience montre que Londres s'est
agrandie par anneaux successifs. Il sem-
blerait qu'arrivées à un certain dévelop-
pement les villes qui ont un pouvoir at-
tractif formidable exercent paJraH:èl.e-
nient une action dispersante et tendent
à. rejeter toujours plus loin une partie
xle lieurs habitants, avides de grand' air
et de campagne.
■ A Paris même^ il est aisé de constater
line tendance analogue. La périphérie
se développe plus vite que le centre, la i
banlieue plus vite que la périphérie, et
voilà maintenant que la grande banlieue
entre en ligne. On ne s.e contente plus
d'habiter Asnières, on va à Chaton, à
Poissy, à VilJeneuve-Sa int-Georges, à
Athis-Mons, etc. Un troisième anneau
se forme rapidement. En vingt ans, de
1881 à 1901, la population des cornmu-
nes de Seine-et-Oise, directement des-1
servies par des lignes de chemins de
fer, augmente de 44,82 pour cent, et il
serait aisé de montrer que cet accrois-
sement ne fut pas uniforme, mais pro-
gresse de plus en plus rapidement.
Agrandissez Paris, transportez plus
IÓin ses barrières et vous augmenterez
encore. cette vitesse, en diminuant la
(i;istârw.e-. Tel village qui paraît loin die
Paris semblera moins éloigné et de fait,
tout en restant aussi distant du centre,
sera en effet rapproché de la barrière.
On aura davantage tendance à s'y por-
ter. Je n'ai donc aucune confiance, dans
ia course au contribuable.
Mais, d'ailleurs, en admettant encore
(qu'il se laissât attraper, ce contribuable,
ci qu'il continuâ/t à séjourner dans les
communes annexées, l'opération serait-
felle, financièrement parlant, bonne pour
Paris? J'ai été amené à étudier cette
ffue&tioQ aïs momeat dQ te discussion
du budget municipal. Cette étude con-
duit à la négation. >
Un projet a été soumis au Parlement,
qui consiste à déclasser lei mur d'en-
ceinte pour annexer les commîmes com-
prises dans la banlieue de la Seine :
Boulogne, "Neiiilly, Levai!ois-Perret,"Cli-
chy et Saint-Chien. Quelles en seraient
Les conséquences financières t
Il semble au premier abord que rien
n'est plus 'fac,i:le:' à chiffrer. Rien n'est
en réalité plus difficile, et les services
compétente de la préfecture de la Seine
s'y sont vainement essayés. Il y a trop
d'éléments inconnus. Comment savoir
ce que donneraient les droits d'octroi, le
tout à Fégoüt, -les droits de vaLerie, etc-.?
Force ,es,!. donc. de raisonner autrement
et de se contenter die calculs approxima-
tifs. Ils sont du reste suffisamment con-
cluants, comme on va voir.
Un Parisien entraîne pour .la Ville une
dépense moyenne de 118 fr. 90 par an.
Et comme la zone à annexer a une po-
pulation de 212,573 habitants, c'est une
charge de' 25,277,000 fr. qu'il faudrait
prévoir. Or, le total du budget des cinq
communes s'élève à 5,515,764 fr. seule-
ment. On soupçonne déjà que, l'opéra-
tion n'est pas brillante.
Mais voici mieux. Le jour où tout ce
territoire deyiendra.it parisien, il fau-
drait le traiter, comme le reste de la ca-
pitale au point de vue de. la voirie, des
égouts, des salaires payés aux ouvriers,
à tous les points de vue enfin. C'est, mê-
me en ne -tenant. pas compte du Bois de
Boulogne déjà entretenu par la Ville,
une nouvelle surface de près de deux
mine hectares à entretenir, et comme le
Paris actuel n'en compte que 7,802, c'est
donc un. quart de plus. ,",
Or, si Paris a par hectare 349 habi-
tants pour contribuer à son entretien, le
territoire considéré n'en compta que
106. Il serait donc bien loin de payer
son entretien lui-même et il faudrait
que les autres habitants y contribuas-
sent.
D'autre part, on peut encore employer
une. autre base de calcul La dépense
moyenne par hectare parisien est de
41,000 francs environ, l'entretien die la
surface à annexer entraînerait donc une
dépense de quatre-vingt-deux millions à
côté desquels les cinq millions des bud-
gets communaux font 'assez piètre fi-
gure.;
Enfin, par analogie, il faut rappeler
que l'agrandissement de Paris en 1860
avait eu sur les finances municipales
une répercussion telle que, si de 1860 à
1868 les recettes avaient progressé de
43 %, les dépenses dans le même inter-
valle avaient augmenté de 63
Tout, cela donne A.. penser que l'an-
nexion proposée d'une partie de la ban-
liêu-e -et a la banfieue à
la Capitale&ne serait pas pour Pari$ une
bien brillante opération. Elle n'est pas
désirée davantage par nos voisines, dont
les habitants ont quitté Paris et ne sont
pas désireux le moins du monde de s'y
voir réintégrés de force.
Le mieux est donc, financièrement
parlant, et abstraction faite de toutes
autres coiis idé-rati-ons, die rester en l'état.
Et c'est pourquoi ce n'est point faire
œuvre vaine que défendre, même vis-a-
vis du budget départemental, les inté-
rêts et les droits financiers de la Capi-
tale, destinés pour longtemps encore à
rester distincts des agglomérations voi-
sines,
ANDRÉ LErnVRE.
I
ÉCHOS
L
e Président de la République a fait re-
mettre les insignes de grand-officier de
la Légion d'honneur au comte Danneskjold-
Samsoë, chef de la mission extraordinaire
chargée de notifier au gouvernement français
l'avènement du roi Frédéric VIII de Dane-
mark, les insignes d'officier au baron de Ro-
senkrantz, et la croix de chevalier au comte
Eile Moltke, membres de la mission.
Ces membres de la mission ont été reçus,
hier, à Longchamps par le comité de la So-
ciété d'Encouragement, et ont assisté aux cour-
ses dans la tribune présidentielle.
Le soir, le comte Danneskjold-Samsoë réu-
nissait à sa table les fonctionnaires des deux
légations de France à Copenhague et de Da,.
nemark à Paris.
La mission extraordinaire partirai aujour-
d'hui, à midi dix-huit, par le Sud-Express,
pour LisBosrane.
M.
Fallières devait être retenu samedi pro-
chain dans la matinée par la séance du
conseil des ministres, l'inauguration de l'ex-
position des oeuvres d'art du- dix-huitième siè-
cle de la Bibliothèque nationale, qui devait
avoir lieu ce jour-là, à neuf heures et demie,
est remise au même jour, à-trtâs heures.
T
rès remarqués les grands « canotiets has-
billés » garnis de plumes ou de mara-
bout portes par la jolie Mme de C., par la
comtesse de H., etc. Les élégantes ont aussi
noté çà et là quelques créations « bien Léon n,
osées, il est vrai, mais d'un chic impeccable,
qui mettent hors pair la célèbre maison de la
rue Daunou, ----
L
i préfecture de la Seine est, depuis sa.
medi, en possession des résultats du dé-
nombrement effectué à Paris, le 4 mars der-
nier. FIle n'a pu encore collationner et grou-
per tous les renseignements— nombre de
ménages, détails de l'habitation, profes-
sions, etc., — inscrits sur les petites feuilles
que chacun de nous était invité à remplir,
niais elle commît déjà, par le menu, le nom-
bre des habitants de chaque arrondissement.
La population de Paris, qui était de
2,660,559 en 1901, s'élève en 1906 à 2,731,728.
Au total, l'augmentation du nombre des ha-
bitants de Paris, de 190r à 1906, a été de
71,169 individus. Elle avait été de 148,930
individus, soit de plus du double, dans la
période 1896-1901.
C'est dans le huitième arrondissement que,
toutes proportions gardées, le nombre d'habi-
tants a le plus diminué : 3,80 pour 100. Et
c'est dans les quinzième et seizième arrondis-
sements qu'au contraire l'augkientation a été
la plus considérable : plus de 12 pour 100.
Ces variations correspondent-elles à des va.
nations semblables du nombre des maisons
existant ers 1901 et en 1906 dans chaque ar-
rcrodisaeiiient? Aircwdement- Si» en effet, dam
le seizième arrondissement, où il y a 17,000
habitants nouveaux, tifii millier de maisons ont
été construites depuis cinq ans, le troisième
arrondissement, où la population'a diminué,
en compte aussi quelques-unes de plus qu'en
1901 ; et dans le quinzième arrondissement,
où nous avons noté un accroissement de popu-
lation de 19,000 individus, il n'existe en 1906
que seize maisons de plus qu'en 1901. Il faut
dire, toutefois, que les maisons nouvelles sont
presque toutes de. très grandes .bâtisses qui
ont remplacé de très petites et très vieilles
constructions.
L
e soleil et la tranquillité, voilà ce qu'il
faut pour décider lès hésitaiits à com-
mander le costume corselet si goûté des Pari-
siennes, et le costume veston fait à 65 francs
à Paris-Tailleur, 3, rue du Louvre.
Q
uelle était cette belle Américaine qui por-
tait, avec une grâce hautaine, un su-
- perbe -chapeau empanaché de plumes
nuance zibeline, le boa assorti-au chapeau?
C'est une nouvelle surprise de Lewis. Mais
que nous réserve-t-il donc pour ies grandes
courses ? - ;
L
e « Tout Reflets » a eu, hier, sa consécra-
tion annuelle. Le célèbre chaoelier de la
rue Daunou peut être satisfait. Les solennités
sportives à venir serviront encore à affirmer
le renom de cette maison. qui doit ses succès
à la sûreté de son goût et à l'irréprochable
qualité de ses soies et de ses feutres si légers
et inimitables" ¡ , - *
X*. V JOINVILLE.
"ATTENTAT
COnDE L'AMIRAL nODBASSDF
Le gouverneur général de Moscou est bles-
Sé par une bombe qui tue son aide de
.-- camp
Moscou, 6 mai." 1 Depuis que la ré-
pression a comprimé les mouvements
insurrectionnels, les révolutionnaires
russes ont repris la tactique du terro-
risme. Les tentatives anarchistes se suc-
cèdent presque quotidiennement.
* Un attentat particulièrement sérieux
a eu lieu, hier, à Moscou. Le person-
nage visé n'était autre que l'amiral Dou-
bassoff, le gouverneur général de Mos-
cou,. qui a réprimé avec une terrible
énergie les troubles de Moscou, en dé-
cembre dernier. 0;'
AMIRAL DOUBASSOFF
Voici exactement dans quelles cir-
constances s'est produit le crime :
Le gouverneur général revenait, à
une heure, de la cathédrale Ouspenori.
Il rentrait au palais en voiture décou-
verte. La bombe a été jetée presque de-
vant la guérite du factionnaire qui a été
tué, ainsi que l'aide de camp qui accom-
pagnait le gouverneur. L'amiral Dou-
bassoti a été blessé au pied. Plusieurs
passants ont été également atteints par
des éclats du projectile. --,-;-' i
L'entrée du palais est rigoureusement
consignée. -
Carnet d'un Sauvage
- "!! .,,,,,¡..
— Ça, deis élections? dit GaudissarE. Al-
lons donc ! C'est à peine si dans ma circons-
cription on a échangé une demi-douzaine de
gifles. Vous me-direz qu'il y en a d'autres,
où l'on s'est cogné assez agréablement. Vous
me direz aussi que les injures ont plu dans
les journaux. Sans doute c'est quelque cho-
se ; mais qu'est-ce que cela à côté de ce que
nous faisions, nous autres ? Ah ! citoyen,
tout dégénère. J'ai été dams des réunions,
où les gens écoutent parler un monsieur
sèns lui sauter dessus, quand il& ne sont
pas de son avis. C'est dégoûtant, ma parole
d'honneur.
— Oue. voulez-vous, mon pauvre Gaudis-
sart ? Chaque Foi s'en va l'une après l'autre.
Aujourd'hui, L'on commence à n'avoir plus
de Foi aux gifles.
— Plus de Foi aux gifles ! mais alors qu'est-
ce qui nous restera? C'est la dernière des
décadences. Ah ! j'ai bien vu ce qu'il en
était, quand toutes ce? manifestations ont
raté. Nous sommes à une époque où person-
ne n'ose plus cogner. On dirait vraiment
qu'on n'aime plus ça. :
- Il y -a encore quelques amateurs.
, - Si peu. Et pourtant, il n'est tel pour
porter bonheur, qu'un gnon intelligemment
reçu. Moi qui. vous parle, j-e ne faisais pas
élire mes candidats autrement. Il y. en a un
qui s'était présenté dix-sept fois sans pou-
voir arriver. Suis mon conseil, mon bon,
lui ai-je dit ; fais-toi donner un coup de pied
où tu sais. Tu verras que cela te. réussira.
Cela n'a pas manqué; il a reçu le coup de
pied, et il a été élu à une forte majorité!
C'est que nous savions faire de la politique,
nous autres.
— Je vous croyais, Gaudissart, un homme
pacifique.
— Oui, monsieur, je suis pour la paix en-
tre les peuples. Je ne toucherais pas un
Prussien du bout du dOigt, Quant à un com-
patriote, c'est différent ; s'il me contrarie,
je l'écrabouille. Qu'est-ce que c'escque la po-
litique, si ce n'est pas cela ?
— Au fait, qu'est-ce que cela pourrait bien
étre que la politique si ee n'était pas cela
Tour* Mandu
l:' !*. -. 0 N'S: LE61 SLATIVE S
-■r * * .*fI
Le premier tour de scrutin a eu lieu hier à Paris dans
it un grand calme. — Des incidents se sont produits
r V s
i - dans le Tarn et dans l'Hérault. , ■■■ - • ■»;
A :
î"* ST S »•%. "-t v 'b - 6 1
Una section de vote
, Après les vingt jours d'agitation in-
tense que nous venons de vivre, on pou-
vait craindre que la journée du 6 mai
fût marquée par une série d'incidents
graves à l'occasion des élections législa-
tives. Il n'en a rien été,
'D'ailleurs;* selon la coutume,"et pour
parer à toute éventualité, la Préfecture
de poUce avait dès-la veillé pris de sàges,
mesures d'ordre un peu partout.
Et dès le matin, le bureau de chaque
section de. vote était gardé par des ès-
couades d'agents tenus en réserve à
proximité, de la salle du scrutin. Et ce
n'était point un spectacle banal que. de.
voir nos braves gardiens de la paix as-
sis par groupes de quatre ou de" six, sur
des chaises ou sur les bancs rudimen-
taires des salles de classes.
Les électeurs portèrent leur plus
grand, empressement dans. la matinée
surtout, car bon nombre, en raison 11e
la' délicieuse température dont nous
étions* gratifiés, avaient formé le projet
bien naturel,. sitôt leur devoir de ci-
toyen. accompli, d'aller respirer à la
campagne. *
A la hâte, les colleurs d'affiches ap-.
posaient encore le « Dernier mot »-, le
« Démenti à. un Démenti », ponctuant
par quelque vigoureux coup de pinceau
la conviction de leur candidat pour
couvrir un bon coin de palissade lors-
que les électeurs firent leur apparition
dans les sections de vote.
A aucun moment, l'ordre ne fut trou-
blé nulle part.
La foule endimanchée, joyeuse et pai-
sible à la fois considérait avec curiosité
les détachements de troupes cantonnés
dans les cours des mairies, ou aux
abords, dans des maisons particulières :
fantassins, dragons, chasseurs, hus-
sards, cuirassiers, le bonnet de police
crânement campé sur l'oreille, eurent
un véritable succès de sympathique cu-
riosité.
A six heures du soir, on ne nous si-
gnalait pas le moindre incident, aucune
scène de violence, aucun désordre à Pa-
ris.
La meilleure manifestation, la meil-
leure arme, n'est-elle point tout, entière
dans la manière de déposer sans bruit
et avec conviction son bulletin de vote.
C'est ce que l'électeur a parfaitement
compris, hier, en dépit des excitations
des uns et des manœuvres intéressées
des autres.
': LA SOÊRÉE
Cé, n'est guère qu'aux environs .de
neuf heures du soir que l'animation a
repris,' tant sur les grandis boulevards
que dans les quartiers excentriques.
, En peu de minutes, Les terrasses des
grands cafés s'emplissent d'une foule
énorme. :.
Il y avait du monde à toutes lès fenê-
tres, à tous les balcons ; des attroupe-
ments considérables se formèrent de-
vant les transparents, pour y attendre
les premiers résultats. ,: -
Les gardes municipaux à pied et à
cheval, postés à certains carrefours, se
tenaient prêts à intervenir pour répri-
mer les bagarres et les échauîfourées.
Dè& que les résultats furent, connus
dansées plumier et deuxième arrondis-
sements, quelques colonnes de manifes-
tants s'organisèrent et parcoururent en
rangs serrés, mais sans désordre, les
rues des divers quartiers où la 1utte
électorale avait été chaude tous ces der-
niers jours.. *
La Marseillaise et l'Internationale .al-
ternaient, faisaient ragé; on se, battait.
maintenant à' coups de «'refrains » -fé-
lon les idées, selon'les partis, mais à
vrai dire, la violence ne dépassa point
ces limites assez spéciales à notre raçe.
1
Un bureau dans le Xe arrondissement
Et d'ailleurs, qu'eût prouvé la violen-
ce en ce jour unique où la souveraineté
du peuple venait de se manifester avec
tant de calme et de simplicité ? Les nou-
velles qui nous sont. parvenues de la
banlieue parisienne n'étaient pas plus
mauvaises : partout, les représentants
de la force publique, chargés de main-
tenir l'ordre dans la rue, ont monté la
garde avec patience, mais n'ont, eu à iu.
cun moment l'occasion d'intervenir*
LISTE DES , ABREVIATIONS
d. s. — Député sortant.
anc. d. — Ancien député.
a.. s. -,Ancien sénateur.
c. — Conservateur et action libérale.
n. — Nationaliste.
r. p. r— Progressiste.
r. — Républicain de gauche.
r. r. — Radical. - w
r. s. - Radicat socialiste.
s. u. - Socialiste unifié.
s. i. - Soeia-liste indépendant.
PARIS
PREMIER ARRONDISSEMENT
Inscrits : 13,871 — Votants : 12,189
MM. Barrés, !):. 6.518 ELU
1 .- Muzet, r. p 2,552
Vibert, r. 2.098
"lbert, r.,. 2.098
t l\Jesnard, s. u ; 761
DEUXIEME ARRONDISSEMENT
Inscrits: , —Votants : 13,493 1
MM. Amiral Bien aimé, d.s., n. 6.982 ELU
r Hugues Le Roux, r.5.701
l TROISIEME ARRONDISSEMENT
, Inscrits : 21,935 — Votants : 18,468
MIL Puech, d. s., r. 9,508 ELU
5 7,225
Dausset, n. 1 7,225
C. Guyot, s. u ; 1,605 -
7 1
- QUATRIEME ARRONDISSEMENT if
I \- "Première Circonscription **•- »
Inscrits : 9.279 — Votants : 7,582
MM. FaMliut, d. s., n. 4.0&4 ELU
• Baube, r. r.. 2,216
Danjan, s.u « 577
llarrent, s. 568
Les affiches de la dernière heure.--::-- Les coleurs prennent parti
.draprès la Revue du Touer lrançaitl^
Deuxième Cîrcônscriptivh :
Inscrits : 14,066 '.;..,.;. Votants : 11,798
MM G. Déville, 4,428 Voix
H G
I H. Gauvn:;:..::.:.;.;^:. 5.6^
1 B~. * 1.
J Besombes, a. u. 1.558
:, (BALLotTAGE) ':' -
•- - | -* ■ -
fi'
I cINQOtbœ ARRONDISSEMENT (
, ^PijmièTe Circonscription-
J-- Inscrits : 13,080 — Rotants : 11,049 y
MM. Auffray^d. S., D. 5.010 voi|
* Vivlani, s.;.5,2Î3
I ColligïiOir, 'à, • <538
* ~598 *~
Deuxième Circonscription.
Inscrits' : U$10 — Votants ; 11,652
MM. Dcaplast r. a.<. 5,915 ELU
t Floutens 2.364
* Colonel-Monteil..:.:^, t. 1(H
• V ^lorange— 1.258 •
i ■■ i" 11 i l»i i i, i i ■ ■
SIXIEME ARRONDISSEMENT
f- première Circonscription ?
i Inscrits : guo Votents : 7.899
MtVE' Ch. Benoist, d. s., r. p. 4.709 ËLf
1 Ligneul, r. , 2J09O t
-
1 < Maroonnier, s. u..,. V68
, 1
.1 Deuxième Circonscription
1 Inscrits : 12,854 —' Votants*: 10,464 -
MM. Crache, d. s.4 r. p. 6,279 ÈLO
e Goublet, r. t 3,289
1 Aulagnier, s. tl.-. 702
L 1
t SEPTIEME ARRONDISSEMENT
t c Prerrîièf& CifùQûSiïtiptwn
i Inscrits : 10,718 - Votants : 8,435 ,
MJM. LeroUe; d. st c.». 6,101 ELU
y. ,Let-içolaàl - 1.68&
1 « - Rateau, Ii, .'L. los »
Deuxième Cifcùfiscfiptiùft
Inscrits : '• 10,088 .; Votants 8,613 *
MM. 'Spronck,..d. s., n. 4,427 EUX
Docteur Lamy, r. r.,.;.:. 2,796
Jacques Dhur, r. 8.:.:.~ 900
l Savarian, s. il. 408 ,
1 'l. 1 -.:
HUITIEME ARRONDISSEMENT 1
Première Cirèonscriptioh ,
Inscrit : 11,946 — Votants : 9,429 J
MM. Denys Gqchint d. s., c. 7,065 ELtî
Ltpman,r. 1.909 -
, AlavaiI. s. u.» 2œ
l~ Deuxième Circonscription ,
Inscrits : 6,869 —» Votants : 5.163
MM. Binder, d. s., c.V.i.». - 3,810 ELU
Guigue3,'Tfc r. 48^
Daubigny - #' 456
■■ T
NEUVIEME ARRONDISSEMENT
(..
t Première Circonscription
1 Inscrits : 9499 - Votants : 7,277
G. Beriy
MM< G. Berry, d. s., n.,.- 5.307 ELU
Thivet-Rapide, r. 1.4^2
Vaientin -. 153
■ • Deuxième Circonscription -
* Inscrits :15u4CS t— Votants : 11,663
MM. G. Berger, d. e, r. p.,.;. 8.067 ELU
) De ChaiÙpville, F., r.1.882 -^,
Soleil, s. u. 1.436
1 : —— ■ 1 1 »
DIXIEME ARRONDISSEMENT
i Prèrrïière Circonscription ,_' -
ïnscr:ts : 18,301 V otants : 1$.401
MM. Colotiel Ntàrchand, n 7.230 Vob-
, GrcJulTsiér/â, û., s. u.l., 5.634
Mpnteui, r. 2.344 v
-, (BALLOTTAGE) -..
Deuxième Circonscription i -
Inscrits r l5j379 — Votants : 12;847
i MM.. Tournade, d. a., n. 6.114 Volt
i >~ 1 '* 2
A. Chafpetitief, r. à. 2.914s
a
- Lucien Prévost, r. r .-.;. .à.
'BALLOT ÎAGK)
, '-!
ONZIEME ARRONDISSEMENT
Première Circonscription
Inscrits :• 12.316 — Votants : 9,768
MM. Congy, d. s., j. 3.689 Voit
Allemane, s. u!.,.. 3.392
Bernard Passerieu, r. a.„ 2.323-
(BALLOTTAGE) 1,
Deuxième Circonscription
1 Inscrits : 19,372 — Votants 15,378
MM. Lockroy. d. s., r. r. 9.905 ELI
7 Lavaud, s. u. 4.496
Rieger .i. 385
Troisième Circonscription ».
il Inscrite : 19,630 — Votants : J5,743..
MM. Levraud, d. s., r. s 6.238 VoîA
P. Adam, s. 4.496
Làuche, s. u«. 3.700
Blutn, r. s. 728
(BALLOTTAGE) .-
DOUZIEME ARRONDISSEMENT 2
Première Circonscription , - -
MM. Millerahd, d. s 6.255 EL0
1" P, Lafargues 2.912 1 ;..
Beaufort" .<. 1.641
4 W3
i Deltn'as .493
Dèùxiôme Circonscription -
Inscrits: 10,068 — Votants; 14,613 •
MM. P. Grôussetv d. s., «.« 4.980 Veig
1 Le Fôyer, i*. &. 4,605
t Dubrcuil, a. u. - 3.702 *
Darrienv 81. 251
'Corîuû~d.,.:..,: 143
1 p (8ALLOTTAG*) "-l
! — - ■ - —•- -
-,' ',- -, C'-,..
TREIZIEME ARRONDISSEMENT
Première Cifconscription 1
Inscrits : 9,638 Votante : 7,988
MM. Gardât, d. s., s. u. 3.128 Voit
Leboucq, r.k>. 3,227 :"
, Hearri BéA^iger, r. a.. ;932
Etienne, n. ^77
E. André, &. 124
1 (BALLOTTAGE)
Deuxième Cit'COuscriptior¡.. ,
Inscrits ; 21,512 Votants : 17,938
MM. Ferd. Buisson, d. s., r. s. 6.902 YoIa
P. Méï-y', ahc. d., n,. 7:551
-
e V-, Coutures, s. U.;.:. 2.7a-;. :-_;
Pichon, s..; .1,123
(BALLOTTAGE)
QUATORZIEME ARRONDISSEMENT
Pfemièrè Circonscription
, Inscrits : 23,862 — Votants : 19,703
MM. Messimy, d. s., r. 8. 9.116 Voit
De Fraguier; n. 6.143- -
2 Bracke, S.. 3.643
- ., ,- 'BALLOWAGE) - *
or Deuxième Circonscription
Inscrits : 11,842 — Votants : 9,676 1,
MM,. Steeg, d. s., r. a. 4,934 ÉLU
P. de Narçaçr, n. - 3.8âl
1 Courtois s. a à Si? »
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