Titre : Le Moniteur de la Lozère : journal d'annonces
Auteur : Union républicaine (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Mende)
Date d'édition : 1871-10-22
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328188053
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 22 octobre 1871 22 octobre 1871
Description : 1871/10/22 (A8,N42). 1871/10/22 (A8,N42).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG48 Collection numérique : BIPFPIG48
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t535458147
Source : Archives départementales de la Lozère, 1 PER 204
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/09/2023
ONITEUR DE
LOZÈRE
JOURNAL DE L'UNION RÉPUBLICAINE.
PIllX I) ABONNEMENT :
Jlende : un .an, 10 fr. ; six mois, 5 fr. 50 c. ; trois mois , 3 fr. ; dans
le département . un an , 11 fr. ; six mois, 6 fr. ; trois mois, 3 fr.
50 c. ; hors du département : un an , 12 fr. ; six mois , 6 fr. 50 e. ;
trois mois, 4 fr. — Chaque exemplaire séparé, 25 c.
ÏÏAVAS, rue Jean-Jaoques-Rousseau , 3 , et MM. LAFF1TTE ,
BUI.UER et G", place do la Bourse , 8, sont seuls chargés, à Paris,
de recevoir les annonces pour le Moniteur de la Lozère.
8me ANNÉE
N° 42
Dimanche, 22 octobre 1871.
PRIX DES INSERTIONS :
Annonce» judiciaires, 20 c. la ligne; diverses, 25 c. ; réclames, 30
c. — Le prix des insertions peut être exigé à l'avance.
Les annonces ordinaires doivent être remises le jeudi avant midi. Si
les annonces sont longues ou si elles présentent des difficultés d'exé¬
cution , l'imprimeur se réserve de aemander le temps qu'il jugera
nécessaire pour faire la planche.
On s'abonne : chez M"' Veuve Camille IGNON, à Mende ; DALLO,
à Marvejois ; LOMBARD, à Florac.
Mende, le 22 octobre 1871.
AVIS à nos Lecteurs,
Nous faisons appel à l'indulgence de nos
abonnés pour noire numéro d'aujourd'hui,
des circonstances exceptionnelles, tout à fait
indépendantes de notre volonté nous ont
obligé de le réduire à deux pages
Les élections de dimamche dernier ont fait
toucher au doigt l'un des maux de la France,
Le chiffre extraordinaire des abstentions montre
dans quel état d'indifférence le pays est tombé
en ce qui concerne ses intérêts publics, et cette
indifférence est d'au tant plus inquiétante qu'elle
est plus difficile à guérir. Avec quoi combattre
l'insouciance ? De quels arguments se servir
contre l'apathie? Jamais l'indifférence a-t-elle
été ailleurs plus inexcusable, puisque les ruines
que nous sommes partout en train de relever
ont été les effets directs de l'abdication que la
France avait faite de ses devoirs et de ses
responsabilités ? L'empire n'a été autre chose
qu'une longue tutelle de vingt années pendant
laquelle nous avons laissé gérer les affairés du
pays au lieu de les gérer nous mêmes, heureux
d'en être débarrassés pour aller où nous appe¬
laient nos intérêts privés et nos plaisirs. C'est
sous ce régime d'irresponsabilité qu'a grandi fa
génération actuelle. Aussi n'est-il pas étonnant
que cette génération, que le pays entier ne
sache plus ce qu'on lui demande quand on le
convoque au scrutin. Nous avons désappris les
mœurs des peuples libres. Nous sommes comme
l'héritier émancipé resté étranger au manie¬
ment de sa fortune pendant le temps de sa
minorité, et qui trouve importun d'avoir tout
à coup à s'en occuper, avec cette circonstance
toutefois que notre fortune-a été dilapidée, et
que nous en* sommes cause, puisque nous
avions nous-même réclamé la tutelle ebdésigné
l'administrateur. Il faut que la France se le
dise, parce que c'est vrai'et-parce que c'est pour
elle la condition du relèvement : nos malheurs
ont été la conséquense logique et pour ainsi
dire fatale, de l'acceptation de la dictature.
Point d'espoir pour nous, jusqu'à ce que nous
soyons rentrés en nous mêmes, et que nous
ayons reconnu et confessé notre péché contre
nous-mêmes, contre la vie morale de la nation,
contre la dignité humaine. On pourra, jusque-
là, déclamer contre l'abstentionisme, mais une
seule chose est capable de le guérir, la convic¬
tion qu'un peuple a tout mérité lorsqu'il a re¬
noncé à se gouverner lui-même. Il n'y a de
choix qu'entre ces deux choses, la liberté et le
pouvoir personnel, le pouvoir personnel qui
implique tous les dangers, et la liberté qui sup¬
pose l'accomplissement de tous les devoirs.
(Le Temps.)
Dans quelques jours va s'ouvrir la première
session des conseils généraux. Les partisants
autrefois les plus zélés de la loi départementale,
presque tous adversaires de la République, ont
commencé à insinuer que la loi nouvelle n'est
peut-être pas aussi parfaite qu'ils l'avaient cru,
ei qu'il serait peut-être utile d'y apporter quel¬
ques restrictions. Cetaveu, entre tant d'autres,
estune preuve frappante de la déception que
les partis mornarchiques viennent d'éprouver.
La loi nouvelle leur a semblé excellente de
tout point, aussi, longtemps qu'ils ont espéré
s'en faire une arme contre la République; mais
ils y découvrent des défauts considérables, dès
qu'ils, is'aperçpivent qu'ils n'atifbnt pas une
domination absolue dans les conseils.
La loi nouvelle ne nous paraît, quant à nous,
ni meilleure, ni plus défectueuse que nous
l'avons jugée les premiers jours. Elle est au¬
jourd'hui ce qu'elle était avant l'élection. Mais
nous avons le droit d'attribuer un prix tout
particulier à dessuccès qu'on nous avaitrendus
tout particulièrement difficiles à obtenir.
Les amis de la République devront donc
veiller dans celtto session à ne point laisser
restreindre, par des majorités douteuses ou des
minorités turbulentes, les droits et les attribu¬
tions que la loi leur confère. Les conseils
départementaux nouvellement élus doiventêtre
cette année le fondement le plus solide de la
République, Beaucoup d'hommes nouveaux
sont appelés pour la première fois à gérer les
affaires de leur département et à exercer une
certaine influence sur la marche des affaires
générales. C'est sur ce personnel inconnu que
le pays aura tout particulièrement les yeux et
c'est de là qu'il attend le plus de fermeté, d'i¬
nitiative et de travail. Que ces élus de la dé¬
mocratie se pénètrent donc de l'importance de
leur rôle, pendant le peu de jours qui les sépare
encore de l'ouverture de la session ; qu'ils
prennent la résolution formelle d'étudier à fond
toutes les affaires de leur département, d'être
toujours aussi actifs qu'unis entre eux et dé¬
voués à la République ; de ne pas outrepasser
leurs attributions mais aussi de les défendre
contre toute tentative d'empiétement; à ces
conditions, le pays trouvera en eux l'un de ses
plus fermes soutiens et le gage assuré d'un
meilleur avenir.
La crise monétaire, qui avait été prévue, est
en ce moment très-sensible à Paris.Lamonnaie
divisionnaire d'argent devient rare, le prix do
l'or s'élève à vingt trois et vingt-cinq francs le
mille, et les plus faibles billets de la Banque
de France ne s'échangent qu'avec une peine
extrême. De l'avis des financiers les plus expé¬
rimentés, il n'y a rien dans cette situation qui
puisse inspirer des inquiétudes sérieuses au
public. Ce n'est pas d'ailleurs en France seule¬
ment que la crise se fait sentir ; elle sévit chez
nos voisins, qui ontàsouffrir, moins que nous,
sans doute, mais assez sensiblement, toute fois,
des exigences démesurées dh gouvernement
allemand. Ces réflexions ne doivent pas empê¬
cher le gouvernement de la République d'at¬
ténuer par tous les moyens en son pouvoir les
inconvénients de la situation. On a annoncé
l'émission prochaine de 35 millions de monnaie
divisionnaire : nous demandons que le gouver¬
nement hâte cette émission le pliïs possible. La
Banque de France, en dépit de toutes les dif¬
ficultés qu'elle a traversées, possédé toujours
dans ses caves une grande quantité de numé¬
raire : ne pourrait-on pas avec mesure et dis¬
crétion répandre dans le commerce une partie
de cette réserve métallique? II y a, dit-on,
dans le portefeuille du Trésor près de cent
cinquante millions de traites-sur Londres ; ne
serait-il pas possible de négocier une partie
considérable de ces traites ? Nous n'avons pas
la pensée d'étudier ici les inconvénients et les
avantages de chacune de ces mesures ni de
proposer au gouvernement une solution plutôï
qu'une autre ; nous voulons seulement appeler
son attention sur les souffrances du commerce
et l'inviter à y porter le plus prompt rémède
par tous les moyens en usage dans les circons¬
tances de ce jour.
Le public, de son côté, peut apporter un
grand secours au gouvernement par sa bonne
volonté et sa confiance. Ni l'une ni l'autre de
ses qualités ne nous ont fait jusqu'à présent
défaut. Nous avons eu nous-mêmes une con¬
fiance légitime que l'Europe approuve et en¬
courage. C'est ce sentiment juste et profond
qui achèvera de nous relever. Nous savons que
notre pays a déjà été précipité une fois dans des
circontances analogues parles folies du pre¬
mier Empire et qu'il en est sorti à son honneur.
N'avons-nous pas payé en 1 SI 5 des indemnités
qui s'emblaient alors tout aussi considérables
que celles qui nous sont imposées aujourd'hui ?
N'avons-nous pas entretenu sur le sol français
des armées de cent cinquante et deux cent
mille hommes, et non pas pendant quelques
mois mais pendant trois et quatre années ? Nous
nous sommes relevés toutefois et relevés en peu
de temps, malgré la réaction monarchique de
cette époque et malgré les troubles quelle à
amenés. Nous nous relèverons à plus forte rai¬
son aujourd'hui sous un gouvernement qui
laisse à l'initiative nationale toute la liberté de
ses allures. Mais nous ne pourrons jamais ou¬
blier que nous devons la première crise au
premier Napoléon et la seconde crise au troi¬
sième, le second Napoléon n'ayant pas existé
pour nous.
(Avenir national.)
ALSACE ET LORRAINE
Metz. — M. le baron de Kœnnerilz, préfet
de la Lorraine allemande, a été, sur sa deman¬
de, relevé de ses fonctions, et il rentre dans la
vie civile; il est remplacé par M. le baron de
Gutschmidt, qui est déjàentré en fonctions.
Sons peu, pour des raisons stratégiques, on
va commencer les travaux d'une voie directe
entre Strasbourg et Metz.
L'ouverture des écoles publiques aura lieu
dans notre ville au commencement du mois
d'octobre, et l'enseignement obligatoire y sera
inauguré.
L'enseignement sera donné provisoirement
en français à Metz et dans tous les districts en¬
vironnants. Mais dans les établissements supé¬
rieurs, l'étude de la langue allemande sera obli¬
gatoire. Il en sera de même à l'école normale,
où il y aura aussi un cours de langue allemande
obligatoire. Aux termes d'un arrêté spécial du
chancelier, cette école normale, n'aura point,
comme les autres établissements d'instruction
publique, un caractère non confessionnel.
La réouverture des audiences du tribunal de
commerce a eu lieu le 4 octobre, à deux heu¬
res, sous la présidence de M. Blampied.
Une somme de 1, 200 francs a été souscrite
parmi les légionnaires d'ici pour la reconstruc¬
tion du palais de la Légion d'honneur.
La population de Metz a envoyé une pétition
à M. Thiers lui demandant de faire grâce au
capitaine Rossel.
On fait à Berlin des préparatifs pour la ré¬
union de la conférence postale internationale.
Plusieurs puissances ont répondu déjà favo¬
rablement à l'invitation. Un grand avantage
qu'aurait le timbre-poste international, c'est
qu'il pourrait servir de monnaie d'appoint pour
lès payements de minime importance dans tous
les pays du monde.
Le roi Guillaume augmente de 45,000 hom¬
mes l'effèctif de paix de l'armée': ce qui fait en-
tout, 400,000 hommes.
Le général de Molke est nommé maréchal de
l'Empire.
Les arsenaux maritimes de l'Allemagne pré¬
sentent un aspect d'animatiou et d'activité ex¬
ceptionnels. Les relations que publie la presse
allemande prouvent que le gouvernement s'ap¬
plique sérieusement à porter sa marine à un
haut degré de force. Les journaux nous donnent
des renseignements précis sur l'organisation
navale du pays. Il en résulte que 2,250,000
thalers, (soit 8,437,500 fr.) sur le budget de
l'année dernière, sont appliqués à la construc¬
tion de deux nouveaux bâtiments cuirassés; les
travaux commenceront au printemps prochain.
La somme entière portée au1 budget de 1872
pour la marine, s'élève à 8 millions de thalers
(soit 30 millions de fr.). On s'occupe spéciale¬
ment de perfectionner les torpilles; 430,000
thalers (1,612,500 francs.) ont été consacrés à
cette branche du service, et nous apprenons que
200,000 thalers (750,000 fr.) sont destinés ex¬
clusivement à des expériences sur ces eugius
explosibles. Il va être établi un détachement
permanent chargé du service des torpilles. Ce
corps sera formé de-10 officiers* 35 officiers:
commissionnés et 200 matelots.
Les forces navales de l'Allemagne compren¬
nent au total ; 3 amiraux, 65 capitaines, 205
lieutenants, 190 aspirants, 12 ingénieurs, 903
officiers du génie; 5,259 matelots* 499 mous¬
ses et 1,859 hommes dansdes services supplé¬
mentaires; ce qui donne un chiffre total de
8,995 hommes* officiers compris.
gasin. Les tableaux abîmés par l'hurnidifë, tom¬
bent en lambeaux pour la plupart. Quelques-
uns avaient un grand mérite.
La ville de Fanlquemont a célébré safête pa¬
tronale de la manière à la fois la plus touchante
et la plus patriotique. On sait qu'en Lorraine,
les fêtes patronales sont l'occasion de divertis¬
sements de tous genres.
Rien de tout cela n'a eu lieu. Les jeunes'gens
de la ville ont eu la généreuse idée de consacrer
l'argent qu'ils dépensent ordinairement en plai¬
sirs, à célébrer un service religieux pour le re¬
pos des âmes de nos braves et malheureux sol¬
dats.
Le respectable curé, voyant l'empressement
général, a offert de célébrer gratuitement le
service, de sorte que toute la collecte a été em¬
ployée à décorer l'église pour la triste céré¬
monie.
La nef était entièrement tendue de draperies
noires, soutenues par de larges embrasses aux
couleurs nationales qui, seules, tranchaient sur
ce sombre fond.
Au-dessus, une croix de mousse, sur laquel¬
le, à demi cachée par un crêpe, était posée une
couronne d'immortelles avec ce simple mot:
Souvenir !
Trois oriflammes complétaient la décoration.
Sur ceux de droite et de gauche on lisait : C'est
une bonne pensée de prier pour les morts; et
sur celui du milieu :
A nos frères; morts pour la défense de la
patrie!
L'église, bien grande, pour la population,
était trop petite ce jour là, car chaque village
environnant avait délégué quelques-uns des
siens pour les représenter.
La plupart des assistants portaient à la bou¬
tonnière la cocarde tricolore.
Pour ne provoquer aucune manifestation, le
curé s'abstint'de faire un discours; mais l'émo¬
tion et les larmes des assistants étaient suffisan¬
tes pour dire quels étaient leurs sentiments.
On sé sentait ému en considérant cette foule
recueillie, priant avec ferveur pour ces nobles
enfants tombés sous les coups de l'ennemi.
Eh bien! ils sont heureux ceux qui mouru¬
rent ainsi ; au moins ils n'ont pas vu leur dra¬
peau souillé et les jours de honte et dé trahison
qui suivirent letir trépas.
Le Mouvement.
Nouvelles locales.
Marvejois le 49 octobre 4871.
A M. le rédacteur du Moniteurde la Lozère.
Monsieur,
Le rédacteur du procès verbal dès élections
du canton de Fournels a commis une' erreur
que je présume involontaire.
Voici le résultat officiel :
SCRUTIN DU 8 OCTOBRE.
M. de Marnhac *......... • •• 341
M. Odoul 293
M. Plagnes 210
SCRUTIN DU 15 OCTOBRE
Ml Plagnes 507
M', de Marnhac 347
Veuillez insérer cette rectification dans le
Journal de la Lozère, et me croire,
Votre dévoué serviteur
signé.-
ODOÙL.
La fabrique de l'église de Thionvillè fait ré¬
parer ce monument. Ce n'est pas le bombarde¬
ment qui a causé les plus fortes avaries, mais
l'interdiction du culte par l'autorité prussienne
qui fit de cette église une écurie et puis un ma¬
Depuis quelques années, l'établissement ther¬
mal de la Chaldette est fréquenté par des bai¬
gneurs de la classe aisée et delà haute classé des
départements de la Lozère, de 1 Aveyron, du
Cantal, et de la Haute-Loire. Parmi les person¬
nes de distinction que noirs y avons vues
le plus souvent, nous pouvons citer : Monsei¬
gneur l'Evêque de St-Flour avécMM. les grands
vicaires et les chanoines dé son diocèse, M.
l'abbé Coste, secrétaire de Monseigneur l'Eve-
LOZÈRE
JOURNAL DE L'UNION RÉPUBLICAINE.
PIllX I) ABONNEMENT :
Jlende : un .an, 10 fr. ; six mois, 5 fr. 50 c. ; trois mois , 3 fr. ; dans
le département . un an , 11 fr. ; six mois, 6 fr. ; trois mois, 3 fr.
50 c. ; hors du département : un an , 12 fr. ; six mois , 6 fr. 50 e. ;
trois mois, 4 fr. — Chaque exemplaire séparé, 25 c.
ÏÏAVAS, rue Jean-Jaoques-Rousseau , 3 , et MM. LAFF1TTE ,
BUI.UER et G", place do la Bourse , 8, sont seuls chargés, à Paris,
de recevoir les annonces pour le Moniteur de la Lozère.
8me ANNÉE
N° 42
Dimanche, 22 octobre 1871.
PRIX DES INSERTIONS :
Annonce» judiciaires, 20 c. la ligne; diverses, 25 c. ; réclames, 30
c. — Le prix des insertions peut être exigé à l'avance.
Les annonces ordinaires doivent être remises le jeudi avant midi. Si
les annonces sont longues ou si elles présentent des difficultés d'exé¬
cution , l'imprimeur se réserve de aemander le temps qu'il jugera
nécessaire pour faire la planche.
On s'abonne : chez M"' Veuve Camille IGNON, à Mende ; DALLO,
à Marvejois ; LOMBARD, à Florac.
Mende, le 22 octobre 1871.
AVIS à nos Lecteurs,
Nous faisons appel à l'indulgence de nos
abonnés pour noire numéro d'aujourd'hui,
des circonstances exceptionnelles, tout à fait
indépendantes de notre volonté nous ont
obligé de le réduire à deux pages
Les élections de dimamche dernier ont fait
toucher au doigt l'un des maux de la France,
Le chiffre extraordinaire des abstentions montre
dans quel état d'indifférence le pays est tombé
en ce qui concerne ses intérêts publics, et cette
indifférence est d'au tant plus inquiétante qu'elle
est plus difficile à guérir. Avec quoi combattre
l'insouciance ? De quels arguments se servir
contre l'apathie? Jamais l'indifférence a-t-elle
été ailleurs plus inexcusable, puisque les ruines
que nous sommes partout en train de relever
ont été les effets directs de l'abdication que la
France avait faite de ses devoirs et de ses
responsabilités ? L'empire n'a été autre chose
qu'une longue tutelle de vingt années pendant
laquelle nous avons laissé gérer les affairés du
pays au lieu de les gérer nous mêmes, heureux
d'en être débarrassés pour aller où nous appe¬
laient nos intérêts privés et nos plaisirs. C'est
sous ce régime d'irresponsabilité qu'a grandi fa
génération actuelle. Aussi n'est-il pas étonnant
que cette génération, que le pays entier ne
sache plus ce qu'on lui demande quand on le
convoque au scrutin. Nous avons désappris les
mœurs des peuples libres. Nous sommes comme
l'héritier émancipé resté étranger au manie¬
ment de sa fortune pendant le temps de sa
minorité, et qui trouve importun d'avoir tout
à coup à s'en occuper, avec cette circonstance
toutefois que notre fortune-a été dilapidée, et
que nous en* sommes cause, puisque nous
avions nous-même réclamé la tutelle ebdésigné
l'administrateur. Il faut que la France se le
dise, parce que c'est vrai'et-parce que c'est pour
elle la condition du relèvement : nos malheurs
ont été la conséquense logique et pour ainsi
dire fatale, de l'acceptation de la dictature.
Point d'espoir pour nous, jusqu'à ce que nous
soyons rentrés en nous mêmes, et que nous
ayons reconnu et confessé notre péché contre
nous-mêmes, contre la vie morale de la nation,
contre la dignité humaine. On pourra, jusque-
là, déclamer contre l'abstentionisme, mais une
seule chose est capable de le guérir, la convic¬
tion qu'un peuple a tout mérité lorsqu'il a re¬
noncé à se gouverner lui-même. Il n'y a de
choix qu'entre ces deux choses, la liberté et le
pouvoir personnel, le pouvoir personnel qui
implique tous les dangers, et la liberté qui sup¬
pose l'accomplissement de tous les devoirs.
(Le Temps.)
Dans quelques jours va s'ouvrir la première
session des conseils généraux. Les partisants
autrefois les plus zélés de la loi départementale,
presque tous adversaires de la République, ont
commencé à insinuer que la loi nouvelle n'est
peut-être pas aussi parfaite qu'ils l'avaient cru,
ei qu'il serait peut-être utile d'y apporter quel¬
ques restrictions. Cetaveu, entre tant d'autres,
estune preuve frappante de la déception que
les partis mornarchiques viennent d'éprouver.
La loi nouvelle leur a semblé excellente de
tout point, aussi, longtemps qu'ils ont espéré
s'en faire une arme contre la République; mais
ils y découvrent des défauts considérables, dès
qu'ils, is'aperçpivent qu'ils n'atifbnt pas une
domination absolue dans les conseils.
La loi nouvelle ne nous paraît, quant à nous,
ni meilleure, ni plus défectueuse que nous
l'avons jugée les premiers jours. Elle est au¬
jourd'hui ce qu'elle était avant l'élection. Mais
nous avons le droit d'attribuer un prix tout
particulier à dessuccès qu'on nous avaitrendus
tout particulièrement difficiles à obtenir.
Les amis de la République devront donc
veiller dans celtto session à ne point laisser
restreindre, par des majorités douteuses ou des
minorités turbulentes, les droits et les attribu¬
tions que la loi leur confère. Les conseils
départementaux nouvellement élus doiventêtre
cette année le fondement le plus solide de la
République, Beaucoup d'hommes nouveaux
sont appelés pour la première fois à gérer les
affaires de leur département et à exercer une
certaine influence sur la marche des affaires
générales. C'est sur ce personnel inconnu que
le pays aura tout particulièrement les yeux et
c'est de là qu'il attend le plus de fermeté, d'i¬
nitiative et de travail. Que ces élus de la dé¬
mocratie se pénètrent donc de l'importance de
leur rôle, pendant le peu de jours qui les sépare
encore de l'ouverture de la session ; qu'ils
prennent la résolution formelle d'étudier à fond
toutes les affaires de leur département, d'être
toujours aussi actifs qu'unis entre eux et dé¬
voués à la République ; de ne pas outrepasser
leurs attributions mais aussi de les défendre
contre toute tentative d'empiétement; à ces
conditions, le pays trouvera en eux l'un de ses
plus fermes soutiens et le gage assuré d'un
meilleur avenir.
La crise monétaire, qui avait été prévue, est
en ce moment très-sensible à Paris.Lamonnaie
divisionnaire d'argent devient rare, le prix do
l'or s'élève à vingt trois et vingt-cinq francs le
mille, et les plus faibles billets de la Banque
de France ne s'échangent qu'avec une peine
extrême. De l'avis des financiers les plus expé¬
rimentés, il n'y a rien dans cette situation qui
puisse inspirer des inquiétudes sérieuses au
public. Ce n'est pas d'ailleurs en France seule¬
ment que la crise se fait sentir ; elle sévit chez
nos voisins, qui ontàsouffrir, moins que nous,
sans doute, mais assez sensiblement, toute fois,
des exigences démesurées dh gouvernement
allemand. Ces réflexions ne doivent pas empê¬
cher le gouvernement de la République d'at¬
ténuer par tous les moyens en son pouvoir les
inconvénients de la situation. On a annoncé
l'émission prochaine de 35 millions de monnaie
divisionnaire : nous demandons que le gouver¬
nement hâte cette émission le pliïs possible. La
Banque de France, en dépit de toutes les dif¬
ficultés qu'elle a traversées, possédé toujours
dans ses caves une grande quantité de numé¬
raire : ne pourrait-on pas avec mesure et dis¬
crétion répandre dans le commerce une partie
de cette réserve métallique? II y a, dit-on,
dans le portefeuille du Trésor près de cent
cinquante millions de traites-sur Londres ; ne
serait-il pas possible de négocier une partie
considérable de ces traites ? Nous n'avons pas
la pensée d'étudier ici les inconvénients et les
avantages de chacune de ces mesures ni de
proposer au gouvernement une solution plutôï
qu'une autre ; nous voulons seulement appeler
son attention sur les souffrances du commerce
et l'inviter à y porter le plus prompt rémède
par tous les moyens en usage dans les circons¬
tances de ce jour.
Le public, de son côté, peut apporter un
grand secours au gouvernement par sa bonne
volonté et sa confiance. Ni l'une ni l'autre de
ses qualités ne nous ont fait jusqu'à présent
défaut. Nous avons eu nous-mêmes une con¬
fiance légitime que l'Europe approuve et en¬
courage. C'est ce sentiment juste et profond
qui achèvera de nous relever. Nous savons que
notre pays a déjà été précipité une fois dans des
circontances analogues parles folies du pre¬
mier Empire et qu'il en est sorti à son honneur.
N'avons-nous pas payé en 1 SI 5 des indemnités
qui s'emblaient alors tout aussi considérables
que celles qui nous sont imposées aujourd'hui ?
N'avons-nous pas entretenu sur le sol français
des armées de cent cinquante et deux cent
mille hommes, et non pas pendant quelques
mois mais pendant trois et quatre années ? Nous
nous sommes relevés toutefois et relevés en peu
de temps, malgré la réaction monarchique de
cette époque et malgré les troubles quelle à
amenés. Nous nous relèverons à plus forte rai¬
son aujourd'hui sous un gouvernement qui
laisse à l'initiative nationale toute la liberté de
ses allures. Mais nous ne pourrons jamais ou¬
blier que nous devons la première crise au
premier Napoléon et la seconde crise au troi¬
sième, le second Napoléon n'ayant pas existé
pour nous.
(Avenir national.)
ALSACE ET LORRAINE
Metz. — M. le baron de Kœnnerilz, préfet
de la Lorraine allemande, a été, sur sa deman¬
de, relevé de ses fonctions, et il rentre dans la
vie civile; il est remplacé par M. le baron de
Gutschmidt, qui est déjàentré en fonctions.
Sons peu, pour des raisons stratégiques, on
va commencer les travaux d'une voie directe
entre Strasbourg et Metz.
L'ouverture des écoles publiques aura lieu
dans notre ville au commencement du mois
d'octobre, et l'enseignement obligatoire y sera
inauguré.
L'enseignement sera donné provisoirement
en français à Metz et dans tous les districts en¬
vironnants. Mais dans les établissements supé¬
rieurs, l'étude de la langue allemande sera obli¬
gatoire. Il en sera de même à l'école normale,
où il y aura aussi un cours de langue allemande
obligatoire. Aux termes d'un arrêté spécial du
chancelier, cette école normale, n'aura point,
comme les autres établissements d'instruction
publique, un caractère non confessionnel.
La réouverture des audiences du tribunal de
commerce a eu lieu le 4 octobre, à deux heu¬
res, sous la présidence de M. Blampied.
Une somme de 1, 200 francs a été souscrite
parmi les légionnaires d'ici pour la reconstruc¬
tion du palais de la Légion d'honneur.
La population de Metz a envoyé une pétition
à M. Thiers lui demandant de faire grâce au
capitaine Rossel.
On fait à Berlin des préparatifs pour la ré¬
union de la conférence postale internationale.
Plusieurs puissances ont répondu déjà favo¬
rablement à l'invitation. Un grand avantage
qu'aurait le timbre-poste international, c'est
qu'il pourrait servir de monnaie d'appoint pour
lès payements de minime importance dans tous
les pays du monde.
Le roi Guillaume augmente de 45,000 hom¬
mes l'effèctif de paix de l'armée': ce qui fait en-
tout, 400,000 hommes.
Le général de Molke est nommé maréchal de
l'Empire.
Les arsenaux maritimes de l'Allemagne pré¬
sentent un aspect d'animatiou et d'activité ex¬
ceptionnels. Les relations que publie la presse
allemande prouvent que le gouvernement s'ap¬
plique sérieusement à porter sa marine à un
haut degré de force. Les journaux nous donnent
des renseignements précis sur l'organisation
navale du pays. Il en résulte que 2,250,000
thalers, (soit 8,437,500 fr.) sur le budget de
l'année dernière, sont appliqués à la construc¬
tion de deux nouveaux bâtiments cuirassés; les
travaux commenceront au printemps prochain.
La somme entière portée au1 budget de 1872
pour la marine, s'élève à 8 millions de thalers
(soit 30 millions de fr.). On s'occupe spéciale¬
ment de perfectionner les torpilles; 430,000
thalers (1,612,500 francs.) ont été consacrés à
cette branche du service, et nous apprenons que
200,000 thalers (750,000 fr.) sont destinés ex¬
clusivement à des expériences sur ces eugius
explosibles. Il va être établi un détachement
permanent chargé du service des torpilles. Ce
corps sera formé de-10 officiers* 35 officiers:
commissionnés et 200 matelots.
Les forces navales de l'Allemagne compren¬
nent au total ; 3 amiraux, 65 capitaines, 205
lieutenants, 190 aspirants, 12 ingénieurs, 903
officiers du génie; 5,259 matelots* 499 mous¬
ses et 1,859 hommes dansdes services supplé¬
mentaires; ce qui donne un chiffre total de
8,995 hommes* officiers compris.
gasin. Les tableaux abîmés par l'hurnidifë, tom¬
bent en lambeaux pour la plupart. Quelques-
uns avaient un grand mérite.
La ville de Fanlquemont a célébré safête pa¬
tronale de la manière à la fois la plus touchante
et la plus patriotique. On sait qu'en Lorraine,
les fêtes patronales sont l'occasion de divertis¬
sements de tous genres.
Rien de tout cela n'a eu lieu. Les jeunes'gens
de la ville ont eu la généreuse idée de consacrer
l'argent qu'ils dépensent ordinairement en plai¬
sirs, à célébrer un service religieux pour le re¬
pos des âmes de nos braves et malheureux sol¬
dats.
Le respectable curé, voyant l'empressement
général, a offert de célébrer gratuitement le
service, de sorte que toute la collecte a été em¬
ployée à décorer l'église pour la triste céré¬
monie.
La nef était entièrement tendue de draperies
noires, soutenues par de larges embrasses aux
couleurs nationales qui, seules, tranchaient sur
ce sombre fond.
Au-dessus, une croix de mousse, sur laquel¬
le, à demi cachée par un crêpe, était posée une
couronne d'immortelles avec ce simple mot:
Souvenir !
Trois oriflammes complétaient la décoration.
Sur ceux de droite et de gauche on lisait : C'est
une bonne pensée de prier pour les morts; et
sur celui du milieu :
A nos frères; morts pour la défense de la
patrie!
L'église, bien grande, pour la population,
était trop petite ce jour là, car chaque village
environnant avait délégué quelques-uns des
siens pour les représenter.
La plupart des assistants portaient à la bou¬
tonnière la cocarde tricolore.
Pour ne provoquer aucune manifestation, le
curé s'abstint'de faire un discours; mais l'émo¬
tion et les larmes des assistants étaient suffisan¬
tes pour dire quels étaient leurs sentiments.
On sé sentait ému en considérant cette foule
recueillie, priant avec ferveur pour ces nobles
enfants tombés sous les coups de l'ennemi.
Eh bien! ils sont heureux ceux qui mouru¬
rent ainsi ; au moins ils n'ont pas vu leur dra¬
peau souillé et les jours de honte et dé trahison
qui suivirent letir trépas.
Le Mouvement.
Nouvelles locales.
Marvejois le 49 octobre 4871.
A M. le rédacteur du Moniteurde la Lozère.
Monsieur,
Le rédacteur du procès verbal dès élections
du canton de Fournels a commis une' erreur
que je présume involontaire.
Voici le résultat officiel :
SCRUTIN DU 8 OCTOBRE.
M. de Marnhac *......... • •• 341
M. Odoul 293
M. Plagnes 210
SCRUTIN DU 15 OCTOBRE
Ml Plagnes 507
M', de Marnhac 347
Veuillez insérer cette rectification dans le
Journal de la Lozère, et me croire,
Votre dévoué serviteur
signé.-
ODOÙL.
La fabrique de l'église de Thionvillè fait ré¬
parer ce monument. Ce n'est pas le bombarde¬
ment qui a causé les plus fortes avaries, mais
l'interdiction du culte par l'autorité prussienne
qui fit de cette église une écurie et puis un ma¬
Depuis quelques années, l'établissement ther¬
mal de la Chaldette est fréquenté par des bai¬
gneurs de la classe aisée et delà haute classé des
départements de la Lozère, de 1 Aveyron, du
Cantal, et de la Haute-Loire. Parmi les person¬
nes de distinction que noirs y avons vues
le plus souvent, nous pouvons citer : Monsei¬
gneur l'Evêque de St-Flour avécMM. les grands
vicaires et les chanoines dé son diocèse, M.
l'abbé Coste, secrétaire de Monseigneur l'Eve-
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