Titre : La Lanterne : journal politique quotidien
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1916-07-02
Contributeur : Flachon, Victor. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328051026
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 86207 Nombre total de vues : 86207
Description : 02 juillet 1916 02 juillet 1916
Description : 1916/07/02 (N14223,A39). 1916/07/02 (N14223,A39).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7520603g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-54
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/07/2012
WAWNEK. — No 14.223.
5em. Le Numéro
RÉDACTION et ADMINISTRATION
24, Bovievard Poissonnière, Paris (9°)
ADRESSE TÉLÉGRAPHIQUE : LANTERNE-PARIS
TÉLÉPHONE : GUTENBERG
01-99
43-93 (aJriu1nlt)
PUBLICITÉ ANNONCES : pol88OMl6r8t
24, Boulevard Polswmtfèrfc
EDITION DU SOIR
Pfrfcfcur'Rédacteur eu Çhcf s FÉLIX HAUTFORT.
DIMANCHE 2 JUILLET 1816,
S*-" Le Numéro
ABONNEMENTS
un frais dans tous les bureaux de poste
1AN 6 MOIS 3 MOIS 1 MOIS
Paris
et Départements
18fr. 8tr. 4 50 1 5~
Etranger
Union Postale
36 fr. 18 fr. » eau
Entre l'Entente
et les Boches
■ ■ .,..
Les délégués de la Confédération hel-
vétique, accourus à Paris pour obtenir
de la France une concession nouvelle
aux exigences allemandes s'en sont al-
lés comme ils étaient venus.
Les notes officielles systématiquement
laconiques nous apprennent le résultat
négatif sans nous renseigner si peu que
ce soit sur la discussion et les conseil-
lers fédéraux, loquaces à l'arrivée, se
taisent au départ. Nous en sommes
donc réduits aux hypothèses.
Il nous paraît impossible que l'Enten-
te n'ait pas fait preuve de bienveillance
et même de générosité à l'égard, d'un
peuple dont les bons offices nous sont
précieux. La Suisse est un carrefour de
l'Europe, les nations s'y rencontrent et
les marchandises s'y croisent. Si la
France a le désir d'entretenir des rela-
tions amicales avec la Confédération, il
est à supposer que l'Allemagne a elle:
même le souci clairvoyant, de ses inté-
rêts et doit hésiter à mécontenter délibé-
rément un petit état neutre - où elle
compte encore de puissantes sympa-
thies.
Lorsque l'on traite des choses de Ber-
lin, il ne faut jamais oubJier la part de
bluff qui entre toujours dans les résolu-
tions diplomatiques où dans les infor-
- mations militaires de quelques dignitai-
res sans vergogne. Les gens de la Wil-
helm&trasse sont parfaitement capables
d'avoir imaginé le plan audacieux oui
consistait à faire de la Suisse un instru-
ment de rupture contre le blocus,
en simulant une menace qu'ils étaient
d'ailleurs parfaitement résolus à ne
point mettre à exécution. On en-
tend d'ici le retentissant éclait de
rire d'un Bethmann ou d'un Jagow,
si, d'accord avec quelques panger-
manistes confédérés, ils avaient ob-
tenu sous le coup d'une feinte, le coton,
les graisses et d'autres denrées dont on
manque en Austro-Bodhie et dont nous
fournissons la Suisse.
Nous ne sommes pas si naïfs. L'orga-
nisation de la S.S.S. (Société de surveil-
lance d'importation suisse) semblait
avoir fixé les bases du ravitaillement des
cantons confédérés, l'Allemagne rompit
le pacte pour obtenir de nouveaux
avantages, il était de toute impossibilité
que ce fût à notre détriment. Le gou-
vernement du kaiser courait toutefois
un gros risque, s'il n'avait pas -pris ses
garanties au Conseil fédéral. L'Entente
pouvait en effet proposer aux délégués
bernois de se substituer à l'Allemagne
pour la fourniture du fer et du charbon,
à la condition que la frontière germano-
suisse soit définitivement fermée.
Cette combinaison, madgré d'impor-
tants sacrifices de notre part, présentait
des avantages notables, elle eût causé
sans doute une vive satisfaction dans la
partie de l'opinion helvétique qui mar-
qua sa mauvaise humeur des procédés
teutons. Quoi qu'ait pu dire le Président
Decoppet à plusieurs de nos confrères,
l'Entente eût trouvé les moyens de don-
ner chaque jour à la Suisse dix mille
tonnes de charbon.
La situation est sans doute délicate
pour nos voisins qui peuvent encore hé-
siter entre les deux groupes économi-
ques des empires centraux où de la
Quadruple entente. Si nous avons un
intérêt certain à nous concilier la
Suisse, les Allemands eux-mêmes, nous
étonneraient fort s'ils laissaient libre
cours à leur brutalité en traitant avec
la Confédération. Leur malice étant
~usue d'un fil blanc, que nous avons
trop aisément distingué, nous n'éprou-
vons aucuns étonnement en apprenant
que le fer et le charbon boches n'ont
pas cessé d'arriver en Suisse, avec la
plus grande régularité.
> < M
Le Pape et la Guerre
L'attitude du pape continue à provoquer
des commentaires dans les milieux catho-
liques, qui ne se résignent point à ne pas
savoir ce que pense de la guerre. Il le Père
commun des fidèles ».
Dans la Revue des Deux Mondes, M. L.
Bertrand aborde la question mais il n'y ré-
pond pas. Il croit faire mieux, il pose le
pape en sauveur. pour l'avenir ; il le mon-
tre guettant la minute opportune pour in-
tervenir et jouer un rôle de premier plan,
au moment de la paix 1
Pour rendre à l'évêque de Rome le pres-
tige que sa servilité lui a fait perdre dans
Je monde, les catholiques s'emploient acti-
vement à préparer son entrée dans Je futur
congrès de la pa.ix. Et c'est pourquoi M.
Bertrand écrit :
L'important est qu'aucune des puissances inté
ressées ne proteste contre son admission. Au
fond, un accord sur celte question est moins dif.
ficile à réaliser qu'on ne le redoute. L'opinion
italienne pressentie ne s'y montre point hosLilc,
même dans les milieux à tendances démocrati
ques et nettement anticléricales, mais sous cer-
taines réserves qu'il faudra bien accepter. Les
nutres puissances n'ont aucune raison de ne pas
suivre l'exemple de l'Italie, sauf peut-être la
France. Se montrera-t-elle plus irréconciliable
que les propres adversaires du pouvoir tempo-
rel ?.
Il y a dans ces quelques lignes quelques
grosses erreurs. L'Italie ne peut laisser
.soulever au Congrès, par un délégué du pa-
pe, la question « de la garantie internatio-
nale » et, d'autre part, la France séparée
des Eglises, ne saurait admettre le rôle
médiateur d'un simple chef de secte. Malgré
tous les efforts des papistes, les alliés lais-
seront Benoit XV à sa honte : Quiconque
me sait pas dénoncer le crime s'en fait le
y^ojmpjic© f - -
*
- LA SITUATION MILITAIRE
-
Terribles combats
pour Thiaumont
- .,.
Attaques allemandes repoussées à l'ouest
de la Meuse — La préparation
- anglaise — L'offensive italienne
s'étend — Les Russes poursuivent les
Autrichiens en déroute
C'est un très beau succès que celui que
nos magnifiques troupes viennent de rem-
porter sur la rive droite de la Meuse, en en-
levant après une lutte furieuse, qui comp-
tera parmi les plus beaux épisodes de la
bataille de Verdun, l'ouvrage de Thiau-
mont. Hier matin, vers les dix heures, nos
soldats, franchissant avec une audacieuse
vaillance les barrages formés par les tirs
de l'ennemi, enlevèrent dans un brillant
assaut la position convoitée. Les Allemands
firent, pour la reprendre, des efforts qui
leur coûtèrent fort cher ; ils parvinrent, à
la vérité, à y pénétrer au cours de l'après-
midi,. vers trois heures ; mais une heure et
derme après, ils en étaient chassés et Voitr
vrage restait tout entier entre nos mains.
Au cours de la nuit précédente, ce der-
nier, comme il fallait s'y attendre, avait
tenté d'avancer sur la rive gauche, en lan-
çant contre pos positions, depuis le bois
d'Avoçourt jusqu'à l'est de 1$çfâe 304, une
série d'offensives violentes, précédées d'un
bombardement intense et accompagnées
du grand jeu de projections de liquides en-
flammés. Toutes ces attaques furent bri-
sées, et notre feu lui infligea d'énormes
pertes. Cependant, à droite de la cote, il
avait pu prendre pied sur un ouvrage, dont
le bombardement violent avait littéralement
enseveli la garnison. Mais, vers les quatre
heures, une vigoureuse contre-attaque nous
rendait entièrement la position.
Tandis que les puissantes, mais suprêmes
convulsions de l'offensive allemande se bri-
sent contre les murs de Verdun, la prépa-
ration anglaise se développe
avec une systématique et formidable am-
pleur. Ce ne sont encore que des bombar-
dements et des reconnaissances ; mais ces
bombardements irrésistibles écrasent les
tranchées et étendent leur action jusqu'aux
deuxièmes lignes allemandes. Les incur-
sions trouvent tous les fours l'ennemi plus
écrasé, et c'est sans combattre que les pa-
trouilles font et ramènent des prisonniers.
En dernier lieu, elles ont pu, près de Neu-
ve-Chapelle, pénétrer jusqu'à la ligne de
soutien ennemie.
Les Allemands, de leur côté, ont risqué,
aussi bien sur le front anglais que sur 18
nôtre, une série de manifestations qui, de-
puis la Belgique jusqu'en Champagne, tu.
rent partout vigoureusement refoulées.
***
Sur le front italien, les Autrichiens qui,
entre l'Adige et la Brenta, ont atteint en se
repliant, des positions fortement organi-
sées, se préparent à opposer une résistance
acharnée. Cependant, et bien que plus len-
tement, nos alliés continuent leur progres-
sion. Ils développent leur offensive en Car-
nie, où ils se sont emparés de la crête de
Zellenkofel, et bombardent la gare de Tar-
vis, près du célèbre col ou passe la route
de Vienne, ainsi que sur le Carso, où ils
ont infligé de sanglants échecs aux Autri-
chiens et enlevé de nouvelles positions dans
les secteurs de Selz et de Menfalcone.
- ,
* *
Sur le front russe, les Auslro-Allemands
cherchent en vain par leurs contre-atta-
ques à entamer l'aile droite de nos alliés,
tandis que la victoire remportée par ces der-
niers à leur aile gauche, et signalée hier, en
même temps qu'elle rend imminente la
chute de Kolomea, constitue une nouvelle
menace pour les Autrichiens sur les routes
qui conduisent en Hongrie et vers Lemberg.
En attendant la fuite, des ennemis se con-
tinue en déroute.
Sur les fronts septentrionaux, Hindenburg
continue sans succès ses essais de diver-
sion.
> -
Batailles navales
dans la Baltique
Londres, 1er juillet. - Le capitaine du
steamer « Hansa» à son arrivée à Copen-
hague, a déclaré avoir été témoin à une
certaine distance, d'un engagement naval
entre une escadre de croiseurs allemands et
de torpilleurs et destroyers russes. Le com-
bat fuit extrêmement violent.
Les Allemands ayant reçu des renforts,
les Russes se retirèrent en combattant.
D'aubre part, le « Stockhorn Tidning »
annonce que pendant la mn»t du 29 au 80,
une violente canonnade a été entendue dans
la Baltique entre Landsort et Askoersund.
Cette canonnade, qui avait commencé vers
10 heures du soir, augmenta peu à peu d'm-
tensité jusque veiis 2 heures -et demie du
matin, moment où elle atteignit son maxi-
mum d'intensité.
Hier matin, la canonnade a repris de
plus belle, pendant que tes navires engagés
semblaient se diriger vers le sud.
- ) -.- (
M. Lucien Baumanu proteste encore
En signalant la décision du ministre de
la Guerre, relativement aux restitutions ré-
clamées à quelques courtiers qui cédèrent
à l'Etat des contrats de blé d'Amérique,
nous avons écrit : « Naturellement, les cour-
tiers, en tête desquels figure M. Lucien
Baumann, annoncent qu'ils résistent à tou-
tes les sommations. »
iM. Lucien Daumann tient absolument à
nous faire savoir qu'il n'a traité avec l'In-
tendance que pour de compte des Grands
Moulins de Corbeil. Soit 1 et c'est sans doute
le remord du futur directeur des Grands
Moulins de Paris, d'avoir travaillé pour des
ingrats. Mais puisqu'il a touché au nom
des Grands Moulins, qu'il rende en leur
nom, nous n'y voyons que J'avantage du
! Trésor 1!ublie.-
698° JOUR DE LA GUERRE q
Dernières Dépêches
COMMUNIQUÉ
',' OFFICIEL
DU SAMEDI 1er JUILLET 1916
QUINZE HEURES.
Sur les deux rives de la Meuse, l'ennemi
a dirigé des actions offensives répétées et
violentes dans la soirée d'hier et au cours
de la nuit.
Sur la rive gauche, dans toute la région à
l'est et à l'ouest de la cote 304, la lutte a été
particulièrement vive. Les Allemands n'ont
pas lancé moins de quatre attaques sur les
différents secteurs. Une première tentative,
accompagnée de jets de liquides enflammés,
sur nos positions entre la cote 304 et la route
Esnes-Haucourt a été repoussée hier en fin
de journée avec des pertes sanglantes pour
l'ennemi. Une seconde attaque à la grenade
à l'ouest de la route Esnes-Haucourt, a subi
le même sort. Cette nuit, à l'est de la cote
304, une puissante action d'infanterie alle-
mande est parvenue à nous enlever l'ouvra-
ge fortifié, déjà repris par nous hier, et des
éléments de tranchées sur les pentes est de
la cote 304 ; mais nos contre-attaques, aus-
sitôt déclenchées nous ont rendu entière-
ment l'ouvrage et le terrain perdu. Enfin,
ce matin, nous avons reçusse avec succès
une attaque allemande qui tentait d'aborder
le réduit d'Avocourt et nous lui avons in-
fligé des pertes sévères.
Sur la rive droite, les combats engagés
hier dans le secteur de Thiaumont, ont con-
tinué avec acharnement pour la possession
de l'ouvrage de même nom. Après une sé-
rie d'assauts furieux, précédés de bombar-
dements, les Allemands sont parvenus à
pénétrer de nouveau dans la redoute, com-
plètement bouleversée, aux abords immé-
diats de laquelle nous sommes établis.
L'activité de l'artillerie reste très grande
dans les régions du bois Fumin, du Chenois
et de la Laufée.
En Lorraine, deux petites attaques alle-
mandes - sur nos positions en forêt de Par-
roy ont complètement échoué.
Ce matin, une pièce ennemie à longue por-
tée a tiré plusieurs obus de gros calibre
dans la direction de Nancy.
LA POUSSÉE RUSSE
Les Russes ont pris Kolomea
Londres, 1er juillet. — Le communiqué of-
ficiel russe annonce en ces termes la prise
de Kolomea :
u Nous avons pris Kolomea, le centre le
plus important des chemins de fer de toute
la Bukovine ».
LE COMMUNIQUE OFFICIEL
Petrograds 30 juin. — Voici, in-extenso,
le deuxième communiqué du grand état-ma-
jor, front oriental :
Les troupes de l'aile gauche russe ont
pris Kolomea, point convergent le plus im-
portant des chemins de fer de Bukovine.
L'adversaire continue à se replier à l'ouest,
s'accrochant à des positions préalablement
préparées.
Selon les derniers rapports, le total des
prisonniers pris durant la période du 4 juin
au 29 juin est de 212.000 hommes, y com-
pris les officiers.
Les prisonniers continuent à affluer.
CONSEQUENCES STRATEGIQUES
DE L'OPERATION
Londres, 1er juillet. — Le « Daily Tele-
graph » commente en oeis termes la pri&e
de Kolomea :
« Nos alliés ont remporté um succès qwâ
aura probablement des conséquences consi-
démbles. Il est maintenant pratiquement im-
possible qute le générai Bothmer reste où
il est. Cair les Russes commandent, ou tout
au moins, menacent ses communications.
D'autre part, son flanc droit est à découvert.
Il semble à peu près certain dans ces condi-
tions qu'il sera obligé die se replier sur
Lemberg et dans ce cas la ligne entière doit
être reportée plus à l'ouiest. iMais on peut
se demander si le général Letchitsky per-
mettra que cette importante opération ait
lieu sans qu'il inflige des pertes sérieuses à
s,on ennemi en retraite.
—..———————— < m
La Grèce ua hâter
sa démobilisation
Londres, 1er juillet. — Le correspondant
du « Deily Chronide » à Athènes apprend
que le gouvernement grec a décidé de bâter
la démobilisation qui sera achevée fin juil-
let.
La situation politique
Athènes, 30 juin.— Le désarroi causé dans
les milieux gounaristes par la démarche de
l'Entente devient de plus en plus visible ;
et. pour ceux qui voient de près les choses
de Grèce, le fait même que les journaux
antivenizelistes attaquent le chef du parti
libéral, avec une violence presmie désaspé-
rée, corrobore singulièrement cette impres-
sion.
Il est certain que les goumristes ont. dé-
cidés à mener la campagne électorale avec
la plus grande activité. Mais il n'est pas
moins certain que ce parli créé récemment
dans les conditions que l'on sait, manque
de cohésion, de discipline, voire de program-
me. Les gounaristes se concertent, mais ne
s'entendent pas. Leurs divergences, leurs
discordes se trahissent môme dans ks arti-
cles de leutrs organes qui se contredisent vo-
lontiers. Tel journal gounaristes reproche à
l'Entente son attitude soi-disant « hostile »
à l'égard du peuple grec. Tel autre essaie de
démontrer 4ittie les intérêts « bien entendus »
de la Grèce n'ont rien de commun avec ceux
de l'Entente. Tous pourtant s'accordent pour
conclure nue c'est M. Venizelos qui est cau-
se de toutes les mésaventures qui arrivent
à la Grèce.
il ne faut pas prendre ces articles troc au
sérieux. Ils manifestent l'inquiétude du par-
ti gounaristes devant l'éventualité d'une
grande défaite électorale. Car l'opinion pu-
blique s'affirme de plus (ID plus en faveur de
M. À-enizelos. Les plus modérés, parmi les
amis de lliomniie d'Elat-erétois, considèrent
due le parti libéral aura une importante ma-
jorité à la nouvelle Chambre. Il y en a. aus-
isi ci-i-mi croient à une écrasante victoire veni-
zeliste aux prochaines élections.
j sp baron von Scbenck ne cesse évidem-
ment de travailler, mais les rangs die seé'
acoivtes sont moins serrés ou'il y a une di-
zaines de jours. A signaler notamment une
défection d'un de ses intermédiaires. Char-
mè de glisser S un directeur d'un journal
extrêmement jaune am paquet contenant
des billets de banque d'une valeur dfe 30.000
francs, l'intermédiaire a préféré les garder
pour son propre usage. Malheureusement,
le directeur du journal était en train de se
faire, construire un immeuble et il avait pré-
cisément besoin de ce petit capital pour
payer l'entrepreneur. Scène violente entre le
directeur de journal et le baron, enquête,
explications. Mais entre-temps les travauix
pour la construction de l'immeuble ont été
forcément suspendus. L'histoire a fait le
tour de la cité.
7p ) -.- (
La préparation anglaise
Un oorresipondant français dans le nord de
la France rapporte que le bombardement de
jeudi a été encore plus violent que celui de
la veille. Sur quelque partie du front, spé-
cialement près de Thiepval, les Anglais en-
voyaient 16 obus à la seconde. Dans les vil-
les situées à une distance de 40 kilomètres
du front, les maisons tremblaient et les ha-
bitants sentaient le sol tressaillir sous leurs
pieds.
La nuit, le spectacle est des plus émo-
donnants. Aussi loin que la vue peut por-
ter. on ne voit rien qu'un horizon de feu.
Les positions allemandes sont enveloppées
par des nuages de feu et de fumée et une
immense lumière rouge se reflète dans le
ciel.
Un soldat anglais, blessé en dtedans des
lignes ennemie, dans le cœurs d'un des
raids, raconte que quand ses camarades et
lui furent aiTivés dans IWtimieliées alle-
mandes, ils comptèrent 250 morts entassés
les uns sur les autres. La reconnaissance
poussa jusqu'à la seconde ligne sans ren-
contrer aucune résistance ; là elle trouva
quelques ennemis qui avaient survécu au
bombardement et au attaques d!e gaz. Ces
hommes se rendirent sans hésitation. Les
assaillants ramenèrent dans les lignes an-
glaises 60 prisonniers, deux mitrailleuses et
un lance-bombes. Il ne perdirent que se;pt
hommes.
La destruction méthodique des travaux de
défense de l'ennemi se DOU'l'tSluit d'après un
plan arrêté, le bombarement des tranchées
allemandes étant tout particulièrement ac-
tif dans une section du front entre Ypres et
Albert.
Dans l'un de leurs plus audacieux raids de
ieudi. nos hommes repoussèrent une contre-
attaque en terrain découvert et s'avancèrent
jusqu'à la dernière ligne des tranchées enne-
mies. Les corps qui s'y trouvaient témoi-
gnaient de l'éfficacité des gaz envoyés en
avant des lignes anglaises. En résumé, jeu-
di a été un jour excellent pour les forces
du générai Baie et il n'est pas douteux que
le d.ue die Wurtemberg et le 'Drince de Ba-
vière n'oublieront de sitôt les pertes infli-
gées par noire artillerie lourde, les canons
de campagne et le® mortiers de tranchée.
Les experts militaires français affirment
que les soldats anglais sont merveilleux. Ces
derniers esipèremt bien Lieils n'auront pas
longtemps à attendre Tordre de s'avancer
et ont confiance dans le résultat, car ils sa-
vent {[ne les munitions ne manquent pas et
que, lorsque la phase actuelle de prépara-
tion sera près de sa fin, c'est-à-dire lorsque
le rideau se lèvera, ils auront l'occasion de
prendre les Allemands à la gorge.
) -+- <
L'Italie va rompre avec l'Allemagne
Bâle. 1er juillet. — T~ « Lokal Anzelger »
apprend de milieux compétents que le go«>-
vernement italien VA prochainement rom-
pre le traité 4e commerce germano-italien,
de même que "'aIllf1 les autres accords exis-
tants avec l'Ailleq-n., ie.
) -+- (
Un nouvel emptant en Allemagne
Londres, 1er juillet. — On mande de
Stockholm qu'on prévoit en Suéde le lan-
cement d'un nouvel emprunt de guerre à
Berlin, dont la nécessité s'impose à breff dé-
lai.
- ■ > (
A propos du torpillage du "Sussex"
Washington. 1er juillet. — Le département
d'Etat se prépare à demander à l'Allema-
gne quelle punition a été infligée au com-
mandant du sous-marin qui torpilla le « Sus-
sex », la demande non officielle faite pair
l'ambassadieur à Berlin n'ayant .p3!S donné
de résultat.
- -. - ( 1
ETATS-UNIS ET MEXIQUE
LH RÉPONSE DE CARRANZA
New-York, 1er juillet. — Le ministère des
Affaires étrangères de Mexico a publié Je
texte de la réponse des Mexicains à la note
de M. Lansing.
Le mémorandum mexicain conteste plu-
sieurs fois la véracité des faits énoncés dans
la note américaine. Puis il déclare que les
Etats-Unis n'ont pas le droit de maintenir
des troupes années sur le territoire mexi-
cain.
Le mémorandum, qui comprend 35 char-
ges, accuse les Etats-Unis d'avoir envoyé
plusieurs notes arrogantes au Mexique. Il
inel les Etats-Unis au défi de prouver l'allé-
gation que le Mexique aurait protégé les
bandits qui commirent des déprédations en
territoire américain. Il déclare que la pré-
sence des troupes américaines au Mexique
incite plutôt qu'elle n'empêche les raids de
bandits le long de la frontière. Il accuse lé
général Funston d'avoir été de mauvaise
foi en faisant une réponse évasive au gé-
néral Obnegon au sujet de l'entrée des trou-
pes américaines en territoire mexicain après
le raid de Clensprings. Il déclare enfin - que
Je seul motif pour lequel les Etats-Unis ont
arrêté le général Huerta fut la crainite die le
voir conspirer avec l'Allemagne.
—— ——————— ( — —
Le coutea i à Belleville'
Un ouvrier boulanger, Emile Carrière,
demeurant 46, rue Piat, passait la nuit der-
nière boulevard de Belleville lorsqu'il ren-
contra son ancienne maîtresse, Maria
Citert, domiciliée 14, passage Boucliardy.
Cette dernière ayant refusé de suivre
Carrière, le boulanger sortit un couteau de
sa poche et en frappa la malheureuse
femme de deux coups violents à la tête.
Le meurtrier qui s'était enfui a été arrêté
peu après.
Sa victime a été transportée à l'hôpital
Saint-Louis. ---
LES ÉCONOMIES FACILES
■ ■■■ » t
L'Alimentation rationnelle
■ > ( ———.——— ■ ,
Les Aliments ignorés.
j.. -' L'heure des repas.
- Un certain nombre de Parisiens se réuni-
rent l'autre jour pour déguster un menu pa-
radoxal composé de détritu.s divers que l'on
jette d'ordinaire et qui, préparé par un cui-
sinder célèbre, devaient se transformer en
mots exquis. L'entreprise n'obtint qu'un
médiocre succès. On a reproché à ses pro-
moteurs d'avoir, par la publicité dont il l'ac-
compagnèrent, permis à nos ennemis de
croire que les Français en étaient réduits à
chercher leur nouriture dans les boites à or..
dures. D'autre part .les résultats atteints
ne furent pas tous merveilleux
Cependant, l'idée était bonne en soi, en
ce sens, qu'elle dlevait rappeler au public
que nous pourrions tirer un excellent parti
de certains aliments dédaignés et qui sont
souvent meilleurs que d'autres recherchés
pas les gwirmets. Cette mise en valeur d'ali-
ments nouveaux présenterait une heureuse
importance, non seulement pendant la guer-
re. mais après la paix, car c'est alors sur-
tout qu'il faudra que l'Etat et les particu-
liers réalisent des économies, afin de pou-
voir reconstituer nos capitaux détruits et
employer ceux dont nous disposerons à des
usages productifs.
C'est donc faire œuvre bonne pour les in-
dividus et le pays que d'utiliser pour notre
nourriture des éléments inemployés, qui se
trouvent peut-être autour de nous en abon-
dance. et sont à bon marché. Nous avons,
il v a quelques jours. montré les avantages
énormes que la consommation de la Soja
serait susceptible d'entraîner au point de
vue de l'hygiène et de l'économie. Sans dou-
te, trouverions-nous facilement à notre por-
tée d'autres produits dont jusqu'à ce jour
nous n'avons pas su employer les quittés
nutritives. Sans pendre leur temps à des
fantaisies paradoxales du genre de celle à
laquelle nous venons de faire allusion, c'est
dans ce sens que nos hygiénistes et nos cui-
siniers devmient orienter leurs recherches ;
et nos savants pourraient les y aider sans
croire déchoir en s'intéerssant à l'art qui
assure la santé et la vie de l'humanité.
Briliat-Savarin a dit que celui qui invente
un plat nouveau est un bienfaiteur social.
Ce paradoxe devient une vérité si on l'appli-
que à la découverte d'un aliment nouveau.
Croiit-on que le vétérinaire, dont je rougis
d'avoir oulblié le nom. et qui, en introdui-
sant dans l'alimentation populaire la vian-
de die cheval, a fait gagner des centaines
die millions au pays et a sauvé de la tuber-
culose des milliers d'existence, ne fut pas
un homme plus utile que bien des savants
que des découvertes inconnues ont rendus
célèbres.
Mais un tel résultat pourrait être égale-
ment et plus facilement atteint en modifiant
les conditions de notre alimentation. Cair,
nous nous nourrissons en dépit du bon sens.
Nous mangeons à tort et à travers, et nous
mangeons trop : notre hygiène en est com-
promise, et nous dépensons pour cela le
double de ce que nous devrions normale-
ment dépenser.
Pour la plupart d'entre-nous, les heures
des repas sont un véritable défi jeté .f¡. la lo-
gique. Le matin, alors que les provisions de
chaleur et d'énergie fournies par le dernier
repas de la veille sont épuisées, et devraient
être reconstituées, nous allons la plupart
du temps à nos occupations, après avoir
pris une tasse de café sans pain ou un au-
tre aliment du même genre, ne produisant
qu'une sotmme insignifiante de calories, die
telle sorte que, jusqu'à midi ou une heure,
nous travaillons aux dépens de nos réser-
ves. A ce moment, alors que nous avons le
cerveau congestionné par le souci des affai-
res. nous prenons en hâte, souvent hors die
Chez nous et presque toujours dans de dé-
plorables conditions d'hygiène, un déjeûner
de préparation et de composition suspectes,
et. qui, par la force même des choses, sera
trop abondant : sans laisser à la digestion
ie temps de s'opérer, nous nous précipitons
aussitôt vers notre labeur. Le d4ner, qui
pourrait être pris dans des conditions meil-
leures, n'est le plus souvent qu'un reptas ac-
cessoire.
Aussi qu'arrive-t-il ? La digestion se fai-
sant mal, les aliments sont insuffissamment
assimilés, et pour fournir le nombre de ca-
lories dont nous avons quotidiennement be-
soin il faut une quantité de nourritura
beaucoup plus grande. Il se passe dans
l'homme, la plus merveilleuse des machines
thermiques, ce qui se passe dans le foyer
d'une machine quelconque. Si ce foyer est
alimenté par à coups et d'une façon irra4.MM~
nelle, la dépense de combustible sera dou-
ble que si le chauffeur v lance le charbon
au bon moment et en ouantité convenable.
En outre, les parois de la chaudière se brû-
lent et les organes s'encrassent
C'est aussi ce qui arrive dans l'organis-
me humain. Les aliments non assimilés
produisent des toxines, et alors apparais-
sent les dyspepsies, les troubles cardia-
ques, les névralgies, les sciatiques, les gout-
tes, ae brighitisme, l'artériosclérose et l'ai-
mable famille de toutes les maladies qui
empoisonnent et abrègent l'existence.
Pour réagir contre ce danger, il faudraii
entre autres remèdes, modifier les heures
de nos repas, en distinguant entre les per-
sonnes qui vivent au grand air et celles
qui ont des occupations sédentaires les
maintenant dans un magasin, un bureau,
un cabinet, un atelier, ou qui se 'livrent à
un travail intellectuel intense, et vivent au
milieu des soucis et des préocccupations
d'affaires. :
Pour les premiers, et par la force mémo
des choses, la répartition rationnelle des
repas est à peu près observée. A l'aube,
les travailleurs des champs, par exemple,
avalent une large tranche de pain avec du
fromage ; vers huit ou neuf heures, ils
mangent une soupe copieuse ~c des légu-
mes et parfois du lard ; à midi vient un re-
pas plus substantiel ; vers quatre heures
un goûter abondant ; enfin, le soir, un
repas plus léger. Tout le long de !la jour-
née, la machine humaine est alimentée ;
et comme, à cause des conditions hygié-
niques du tra-vail, les phénomènes de di-
gestion s'accomplissent facilement, tout so
passe le mieux du monde. Les aliments pro-
duisent leur plein rendement en calories ;
et nos paysans ignorent les maladies d'es-
tomac et leur redoutable cortège.
Les personnes de la seconde catégorie
devraient le matin, avant de s'atteler à
leur tâche, faire un déjeuner nourrissant;
à midi seuiement, un lunch léger ; et le
soir, alors qu'elles ont le temps devant
elles, qu'elles sont libérées de leur travail
et des préoccupations, prendre dans le re-
pos et le calme du foyer, leur repas prin-
cipal, qu'elles digéreraient paisiblement.
Pour cela, sans doute, il faudrait, daim
la plupart des cas, modifier les heures de
leur travail qui, sans le moindre inconvé-
nient, commencerait plus tard, serait à pei-
ne interrompu au milieu de la journée, et
se terminerait plus tôt. Leur santé y g~.
gnerait, et aussi leur bourse, car mangeant
chez elles, elles se nourriraient (feins dra
conditions meilleures et plus économiques
et auraient besoin d'une quantité d'aliments
sensiblement moindre.
L'avance de l'heure légale, qui avait \ou!
d'abord soulevé un concert d'objections, a
produit dans notre vie une révolution bien-
faisante, dont on ne s'est aperçu que par-
les avantages qu'elle a déjà fournis. T.(\
changement, que je propose dans nos habi-
tudes, apparaît également facile à réaliser,,
et il serait profitable pour un grand Dfflnbro;,
de travailleurs et aussi pour le pays.
Maître Jaeques.
Le régime ie la faim en Âllenape
Londres, 1er juillet. — Le Daily Chroni-
cle écrit qu'il est de toute évidence que
l'Allemagne, au point de vue alimentaire,
se trouve maintenant dans l'état d'une ville
énorme assiégée qui approcherait rapide-
ment de l'épuisement de ses ressources.
Les mois de juillet et d'août, cest-à-dire,
la période qui doit s'éoouler avant que la
nouvelle récolte lui permette de reconsti-
tuer ses approvisionnements, seront cer-
tainement po)ur l'Allemagne V moment le
plus critique de la guerre.
L'Allemagne affame la Bulgarie
Salonique, 30 juin.— Le manque de vivres
se faisant de pkis en plus sentir en IBURga7
rie à ia suite d'une exportation par trop in-
tensive des produits ***** ®
gne, l'opinion publique à Sofia ne cache
plus son mécontentement à l'égard des Alle-
mands. Dans les conversations le peuple
ne se gène pas pour manifester son mdi-
gnation contre ses maîtres du dehors et
malgré la censure rigoureuse, la Pre,ss«a
pris récemment la liberté de flétrir la rapa
cité .a;Hemand.e. L'article que le Narod vient
de consacrer à ce sujet est particulièrement
significatif.
« En Bulgarie, il fonctionne depuis plu-
sieurs mois, écrit ùe Narod, une haute com-
mission militaire austro-allemande, qui peut
acheter n'importe quels produits, marchan-
dises et matières premières pour les expé-
dier aux empires du centre. Bien que cette
commission n'ait rien d'officiel, elle ogit
partout comme si elle était officiellement
reconnue Elle procède à ses achats sans
notre médiation et sans consulter les auto-
rités compétentes. Et personne ne prend les
mesures nécessaires pour défendre nos in-
térêts économiques. »
Le Narod proteste contre cet état de cho-
ses et invite le gouvernement à intervenir
pour régler cette question vitale pour la
Bulgarie.
- — I— -.- (
Le patriotisme des Banquiers canadiens
Londres, 1er juillet. - D'Ottawa au « Mor-
ning Post » : de noii-
« Les banquiers canadieins ont fait de nou-
velles avances au Trésor anglais pour les
achats d.e munitions de guerre qu'il signe
ici. Le total des sommes qui ont été four-
nies par eux au gouvernement impérial s'é-
lève maintenant à 30 millions de liVtre6
LE CHANTAGE ALLEMAND
La France ne marche pas !
Les délégués suisses sont repartis
Des réunions entre les délégués alliés et
les délégués suisses ont eu lieu avant-hier et.
hier.
Au cours de ces réunions, ie point de vila
des alliés a été nettement exprimé. U se r^r
sume en oes termes : sincère déair d'^ocor-
der au peuple suisse tout ce qui tMst être
nécessaire à sa consommation et Hrapossibi •
lité d'envisager que, grâce à l'entremise de
la Suisse, lAHemagne et l'Autriche-Hon-
grie puissent .se ravitailler en matières dit-
réelle importance, provenant directement ou
en transit des Etats alliés.
La délégation suisse a qui devoir iOOI)lst.a-.
ter qu'il n'y avait pas là de solution satisfai-
sante aux demandes présentées par le gou-
vernement fédéral, dans la situation difficile-
où le placent, d'un côté les mesures prises
par les alliés, et de l'autre côté, les prélen-
tions des empires oentraux. Elle a toute-
fois soumis à t'examen des alliés une pro-
position accessoire, de même que les délé-
gués alliés ont fait certaines suggestions.
Il a été décidé, d'un commun accord, dé re-
mettre à la fin de la semaine D.rochainp,iine
nouvelle réunion, afin de permettre à tou.^
te-; gouvernements d'étudier cette proposi- @
tion et ces
Les négociateurs helvétiques sont repar-
tis pour Berne.
■ ) -
Les Espagnols au Maroc
Madrid, 30 juin. — On mande d'Algésiras i
Des voyageurs arrivés de Ceuta affirmenf
qu'un combat a eu lieu avec les Marocains.
On signale parmi les morts un conimandant
et un capitaine.
Des navires de guerre espagnols îxxnbii.r-
dent les côtes ; le combat continue. Trwjk-s
les troaipc^s disponibles de Ceuta sont sor-
tieg pour apporter leurs secours.
Les pertes espagnoles
Ceuta, 80 juin. — Officiel — )).(,ns lev
combats qui ont eu Heu avec les Marocains,
les pertes connues sont de cinq orffkfcera
tués, de 23 officiers blessés, de 16 soldats
européens tués et de 47 blessés : les troupes
indigènes ont eu 65 hommes tués H 280 WjpBç
eéti, -
5em. Le Numéro
RÉDACTION et ADMINISTRATION
24, Bovievard Poissonnière, Paris (9°)
ADRESSE TÉLÉGRAPHIQUE : LANTERNE-PARIS
TÉLÉPHONE : GUTENBERG
01-99
43-93 (aJriu1nlt)
PUBLICITÉ ANNONCES : pol88OMl6r8t
24, Boulevard Polswmtfèrfc
EDITION DU SOIR
Pfrfcfcur'Rédacteur eu Çhcf s FÉLIX HAUTFORT.
DIMANCHE 2 JUILLET 1816,
S*-" Le Numéro
ABONNEMENTS
un frais dans tous les bureaux de poste
1AN 6 MOIS 3 MOIS 1 MOIS
Paris
et Départements
18fr. 8tr. 4 50 1 5~
Etranger
Union Postale
36 fr. 18 fr. » eau
Entre l'Entente
et les Boches
■ ■ .,..
Les délégués de la Confédération hel-
vétique, accourus à Paris pour obtenir
de la France une concession nouvelle
aux exigences allemandes s'en sont al-
lés comme ils étaient venus.
Les notes officielles systématiquement
laconiques nous apprennent le résultat
négatif sans nous renseigner si peu que
ce soit sur la discussion et les conseil-
lers fédéraux, loquaces à l'arrivée, se
taisent au départ. Nous en sommes
donc réduits aux hypothèses.
Il nous paraît impossible que l'Enten-
te n'ait pas fait preuve de bienveillance
et même de générosité à l'égard, d'un
peuple dont les bons offices nous sont
précieux. La Suisse est un carrefour de
l'Europe, les nations s'y rencontrent et
les marchandises s'y croisent. Si la
France a le désir d'entretenir des rela-
tions amicales avec la Confédération, il
est à supposer que l'Allemagne a elle:
même le souci clairvoyant, de ses inté-
rêts et doit hésiter à mécontenter délibé-
rément un petit état neutre - où elle
compte encore de puissantes sympa-
thies.
Lorsque l'on traite des choses de Ber-
lin, il ne faut jamais oubJier la part de
bluff qui entre toujours dans les résolu-
tions diplomatiques où dans les infor-
- mations militaires de quelques dignitai-
res sans vergogne. Les gens de la Wil-
helm&trasse sont parfaitement capables
d'avoir imaginé le plan audacieux oui
consistait à faire de la Suisse un instru-
ment de rupture contre le blocus,
en simulant une menace qu'ils étaient
d'ailleurs parfaitement résolus à ne
point mettre à exécution. On en-
tend d'ici le retentissant éclait de
rire d'un Bethmann ou d'un Jagow,
si, d'accord avec quelques panger-
manistes confédérés, ils avaient ob-
tenu sous le coup d'une feinte, le coton,
les graisses et d'autres denrées dont on
manque en Austro-Bodhie et dont nous
fournissons la Suisse.
Nous ne sommes pas si naïfs. L'orga-
nisation de la S.S.S. (Société de surveil-
lance d'importation suisse) semblait
avoir fixé les bases du ravitaillement des
cantons confédérés, l'Allemagne rompit
le pacte pour obtenir de nouveaux
avantages, il était de toute impossibilité
que ce fût à notre détriment. Le gou-
vernement du kaiser courait toutefois
un gros risque, s'il n'avait pas -pris ses
garanties au Conseil fédéral. L'Entente
pouvait en effet proposer aux délégués
bernois de se substituer à l'Allemagne
pour la fourniture du fer et du charbon,
à la condition que la frontière germano-
suisse soit définitivement fermée.
Cette combinaison, madgré d'impor-
tants sacrifices de notre part, présentait
des avantages notables, elle eût causé
sans doute une vive satisfaction dans la
partie de l'opinion helvétique qui mar-
qua sa mauvaise humeur des procédés
teutons. Quoi qu'ait pu dire le Président
Decoppet à plusieurs de nos confrères,
l'Entente eût trouvé les moyens de don-
ner chaque jour à la Suisse dix mille
tonnes de charbon.
La situation est sans doute délicate
pour nos voisins qui peuvent encore hé-
siter entre les deux groupes économi-
ques des empires centraux où de la
Quadruple entente. Si nous avons un
intérêt certain à nous concilier la
Suisse, les Allemands eux-mêmes, nous
étonneraient fort s'ils laissaient libre
cours à leur brutalité en traitant avec
la Confédération. Leur malice étant
~usue d'un fil blanc, que nous avons
trop aisément distingué, nous n'éprou-
vons aucuns étonnement en apprenant
que le fer et le charbon boches n'ont
pas cessé d'arriver en Suisse, avec la
plus grande régularité.
> < M
Le Pape et la Guerre
L'attitude du pape continue à provoquer
des commentaires dans les milieux catho-
liques, qui ne se résignent point à ne pas
savoir ce que pense de la guerre. Il le Père
commun des fidèles ».
Dans la Revue des Deux Mondes, M. L.
Bertrand aborde la question mais il n'y ré-
pond pas. Il croit faire mieux, il pose le
pape en sauveur. pour l'avenir ; il le mon-
tre guettant la minute opportune pour in-
tervenir et jouer un rôle de premier plan,
au moment de la paix 1
Pour rendre à l'évêque de Rome le pres-
tige que sa servilité lui a fait perdre dans
Je monde, les catholiques s'emploient acti-
vement à préparer son entrée dans Je futur
congrès de la pa.ix. Et c'est pourquoi M.
Bertrand écrit :
L'important est qu'aucune des puissances inté
ressées ne proteste contre son admission. Au
fond, un accord sur celte question est moins dif.
ficile à réaliser qu'on ne le redoute. L'opinion
italienne pressentie ne s'y montre point hosLilc,
même dans les milieux à tendances démocrati
ques et nettement anticléricales, mais sous cer-
taines réserves qu'il faudra bien accepter. Les
nutres puissances n'ont aucune raison de ne pas
suivre l'exemple de l'Italie, sauf peut-être la
France. Se montrera-t-elle plus irréconciliable
que les propres adversaires du pouvoir tempo-
rel ?.
Il y a dans ces quelques lignes quelques
grosses erreurs. L'Italie ne peut laisser
.soulever au Congrès, par un délégué du pa-
pe, la question « de la garantie internatio-
nale » et, d'autre part, la France séparée
des Eglises, ne saurait admettre le rôle
médiateur d'un simple chef de secte. Malgré
tous les efforts des papistes, les alliés lais-
seront Benoit XV à sa honte : Quiconque
me sait pas dénoncer le crime s'en fait le
y^ojmpjic© f - -
*
- LA SITUATION MILITAIRE
-
Terribles combats
pour Thiaumont
- .,.
Attaques allemandes repoussées à l'ouest
de la Meuse — La préparation
- anglaise — L'offensive italienne
s'étend — Les Russes poursuivent les
Autrichiens en déroute
C'est un très beau succès que celui que
nos magnifiques troupes viennent de rem-
porter sur la rive droite de la Meuse, en en-
levant après une lutte furieuse, qui comp-
tera parmi les plus beaux épisodes de la
bataille de Verdun, l'ouvrage de Thiau-
mont. Hier matin, vers les dix heures, nos
soldats, franchissant avec une audacieuse
vaillance les barrages formés par les tirs
de l'ennemi, enlevèrent dans un brillant
assaut la position convoitée. Les Allemands
firent, pour la reprendre, des efforts qui
leur coûtèrent fort cher ; ils parvinrent, à
la vérité, à y pénétrer au cours de l'après-
midi,. vers trois heures ; mais une heure et
derme après, ils en étaient chassés et Voitr
vrage restait tout entier entre nos mains.
Au cours de la nuit précédente, ce der-
nier, comme il fallait s'y attendre, avait
tenté d'avancer sur la rive gauche, en lan-
çant contre pos positions, depuis le bois
d'Avoçourt jusqu'à l'est de 1$çfâe 304, une
série d'offensives violentes, précédées d'un
bombardement intense et accompagnées
du grand jeu de projections de liquides en-
flammés. Toutes ces attaques furent bri-
sées, et notre feu lui infligea d'énormes
pertes. Cependant, à droite de la cote, il
avait pu prendre pied sur un ouvrage, dont
le bombardement violent avait littéralement
enseveli la garnison. Mais, vers les quatre
heures, une vigoureuse contre-attaque nous
rendait entièrement la position.
Tandis que les puissantes, mais suprêmes
convulsions de l'offensive allemande se bri-
sent contre les murs de Verdun, la prépa-
ration anglaise se développe
avec une systématique et formidable am-
pleur. Ce ne sont encore que des bombar-
dements et des reconnaissances ; mais ces
bombardements irrésistibles écrasent les
tranchées et étendent leur action jusqu'aux
deuxièmes lignes allemandes. Les incur-
sions trouvent tous les fours l'ennemi plus
écrasé, et c'est sans combattre que les pa-
trouilles font et ramènent des prisonniers.
En dernier lieu, elles ont pu, près de Neu-
ve-Chapelle, pénétrer jusqu'à la ligne de
soutien ennemie.
Les Allemands, de leur côté, ont risqué,
aussi bien sur le front anglais que sur 18
nôtre, une série de manifestations qui, de-
puis la Belgique jusqu'en Champagne, tu.
rent partout vigoureusement refoulées.
***
Sur le front italien, les Autrichiens qui,
entre l'Adige et la Brenta, ont atteint en se
repliant, des positions fortement organi-
sées, se préparent à opposer une résistance
acharnée. Cependant, et bien que plus len-
tement, nos alliés continuent leur progres-
sion. Ils développent leur offensive en Car-
nie, où ils se sont emparés de la crête de
Zellenkofel, et bombardent la gare de Tar-
vis, près du célèbre col ou passe la route
de Vienne, ainsi que sur le Carso, où ils
ont infligé de sanglants échecs aux Autri-
chiens et enlevé de nouvelles positions dans
les secteurs de Selz et de Menfalcone.
- ,
* *
Sur le front russe, les Auslro-Allemands
cherchent en vain par leurs contre-atta-
ques à entamer l'aile droite de nos alliés,
tandis que la victoire remportée par ces der-
niers à leur aile gauche, et signalée hier, en
même temps qu'elle rend imminente la
chute de Kolomea, constitue une nouvelle
menace pour les Autrichiens sur les routes
qui conduisent en Hongrie et vers Lemberg.
En attendant la fuite, des ennemis se con-
tinue en déroute.
Sur les fronts septentrionaux, Hindenburg
continue sans succès ses essais de diver-
sion.
> -
Batailles navales
dans la Baltique
Londres, 1er juillet. - Le capitaine du
steamer « Hansa» à son arrivée à Copen-
hague, a déclaré avoir été témoin à une
certaine distance, d'un engagement naval
entre une escadre de croiseurs allemands et
de torpilleurs et destroyers russes. Le com-
bat fuit extrêmement violent.
Les Allemands ayant reçu des renforts,
les Russes se retirèrent en combattant.
D'aubre part, le « Stockhorn Tidning »
annonce que pendant la mn»t du 29 au 80,
une violente canonnade a été entendue dans
la Baltique entre Landsort et Askoersund.
Cette canonnade, qui avait commencé vers
10 heures du soir, augmenta peu à peu d'm-
tensité jusque veiis 2 heures -et demie du
matin, moment où elle atteignit son maxi-
mum d'intensité.
Hier matin, la canonnade a repris de
plus belle, pendant que tes navires engagés
semblaient se diriger vers le sud.
- ) -.- (
M. Lucien Baumanu proteste encore
En signalant la décision du ministre de
la Guerre, relativement aux restitutions ré-
clamées à quelques courtiers qui cédèrent
à l'Etat des contrats de blé d'Amérique,
nous avons écrit : « Naturellement, les cour-
tiers, en tête desquels figure M. Lucien
Baumann, annoncent qu'ils résistent à tou-
tes les sommations. »
iM. Lucien Daumann tient absolument à
nous faire savoir qu'il n'a traité avec l'In-
tendance que pour de compte des Grands
Moulins de Corbeil. Soit 1 et c'est sans doute
le remord du futur directeur des Grands
Moulins de Paris, d'avoir travaillé pour des
ingrats. Mais puisqu'il a touché au nom
des Grands Moulins, qu'il rende en leur
nom, nous n'y voyons que J'avantage du
! Trésor 1!ublie.-
698° JOUR DE LA GUERRE q
Dernières Dépêches
COMMUNIQUÉ
',' OFFICIEL
DU SAMEDI 1er JUILLET 1916
QUINZE HEURES.
Sur les deux rives de la Meuse, l'ennemi
a dirigé des actions offensives répétées et
violentes dans la soirée d'hier et au cours
de la nuit.
Sur la rive gauche, dans toute la région à
l'est et à l'ouest de la cote 304, la lutte a été
particulièrement vive. Les Allemands n'ont
pas lancé moins de quatre attaques sur les
différents secteurs. Une première tentative,
accompagnée de jets de liquides enflammés,
sur nos positions entre la cote 304 et la route
Esnes-Haucourt a été repoussée hier en fin
de journée avec des pertes sanglantes pour
l'ennemi. Une seconde attaque à la grenade
à l'ouest de la route Esnes-Haucourt, a subi
le même sort. Cette nuit, à l'est de la cote
304, une puissante action d'infanterie alle-
mande est parvenue à nous enlever l'ouvra-
ge fortifié, déjà repris par nous hier, et des
éléments de tranchées sur les pentes est de
la cote 304 ; mais nos contre-attaques, aus-
sitôt déclenchées nous ont rendu entière-
ment l'ouvrage et le terrain perdu. Enfin,
ce matin, nous avons reçusse avec succès
une attaque allemande qui tentait d'aborder
le réduit d'Avocourt et nous lui avons in-
fligé des pertes sévères.
Sur la rive droite, les combats engagés
hier dans le secteur de Thiaumont, ont con-
tinué avec acharnement pour la possession
de l'ouvrage de même nom. Après une sé-
rie d'assauts furieux, précédés de bombar-
dements, les Allemands sont parvenus à
pénétrer de nouveau dans la redoute, com-
plètement bouleversée, aux abords immé-
diats de laquelle nous sommes établis.
L'activité de l'artillerie reste très grande
dans les régions du bois Fumin, du Chenois
et de la Laufée.
En Lorraine, deux petites attaques alle-
mandes - sur nos positions en forêt de Par-
roy ont complètement échoué.
Ce matin, une pièce ennemie à longue por-
tée a tiré plusieurs obus de gros calibre
dans la direction de Nancy.
LA POUSSÉE RUSSE
Les Russes ont pris Kolomea
Londres, 1er juillet. — Le communiqué of-
ficiel russe annonce en ces termes la prise
de Kolomea :
u Nous avons pris Kolomea, le centre le
plus important des chemins de fer de toute
la Bukovine ».
LE COMMUNIQUE OFFICIEL
Petrograds 30 juin. — Voici, in-extenso,
le deuxième communiqué du grand état-ma-
jor, front oriental :
Les troupes de l'aile gauche russe ont
pris Kolomea, point convergent le plus im-
portant des chemins de fer de Bukovine.
L'adversaire continue à se replier à l'ouest,
s'accrochant à des positions préalablement
préparées.
Selon les derniers rapports, le total des
prisonniers pris durant la période du 4 juin
au 29 juin est de 212.000 hommes, y com-
pris les officiers.
Les prisonniers continuent à affluer.
CONSEQUENCES STRATEGIQUES
DE L'OPERATION
Londres, 1er juillet. — Le « Daily Tele-
graph » commente en oeis termes la pri&e
de Kolomea :
« Nos alliés ont remporté um succès qwâ
aura probablement des conséquences consi-
démbles. Il est maintenant pratiquement im-
possible qute le générai Bothmer reste où
il est. Cair les Russes commandent, ou tout
au moins, menacent ses communications.
D'autre part, son flanc droit est à découvert.
Il semble à peu près certain dans ces condi-
tions qu'il sera obligé die se replier sur
Lemberg et dans ce cas la ligne entière doit
être reportée plus à l'ouiest. iMais on peut
se demander si le général Letchitsky per-
mettra que cette importante opération ait
lieu sans qu'il inflige des pertes sérieuses à
s,on ennemi en retraite.
—..———————— < m
La Grèce ua hâter
sa démobilisation
Londres, 1er juillet. — Le correspondant
du « Deily Chronide » à Athènes apprend
que le gouvernement grec a décidé de bâter
la démobilisation qui sera achevée fin juil-
let.
La situation politique
Athènes, 30 juin.— Le désarroi causé dans
les milieux gounaristes par la démarche de
l'Entente devient de plus en plus visible ;
et. pour ceux qui voient de près les choses
de Grèce, le fait même que les journaux
antivenizelistes attaquent le chef du parti
libéral, avec une violence presmie désaspé-
rée, corrobore singulièrement cette impres-
sion.
Il est certain que les goumristes ont. dé-
cidés à mener la campagne électorale avec
la plus grande activité. Mais il n'est pas
moins certain que ce parli créé récemment
dans les conditions que l'on sait, manque
de cohésion, de discipline, voire de program-
me. Les gounaristes se concertent, mais ne
s'entendent pas. Leurs divergences, leurs
discordes se trahissent môme dans ks arti-
cles de leutrs organes qui se contredisent vo-
lontiers. Tel journal gounaristes reproche à
l'Entente son attitude soi-disant « hostile »
à l'égard du peuple grec. Tel autre essaie de
démontrer 4ittie les intérêts « bien entendus »
de la Grèce n'ont rien de commun avec ceux
de l'Entente. Tous pourtant s'accordent pour
conclure nue c'est M. Venizelos qui est cau-
se de toutes les mésaventures qui arrivent
à la Grèce.
il ne faut pas prendre ces articles troc au
sérieux. Ils manifestent l'inquiétude du par-
ti gounaristes devant l'éventualité d'une
grande défaite électorale. Car l'opinion pu-
blique s'affirme de plus (ID plus en faveur de
M. À-enizelos. Les plus modérés, parmi les
amis de lliomniie d'Elat-erétois, considèrent
due le parti libéral aura une importante ma-
jorité à la nouvelle Chambre. Il y en a. aus-
isi ci-i-mi croient à une écrasante victoire veni-
zeliste aux prochaines élections.
j sp baron von Scbenck ne cesse évidem-
ment de travailler, mais les rangs die seé'
acoivtes sont moins serrés ou'il y a une di-
zaines de jours. A signaler notamment une
défection d'un de ses intermédiaires. Char-
mè de glisser S un directeur d'un journal
extrêmement jaune am paquet contenant
des billets de banque d'une valeur dfe 30.000
francs, l'intermédiaire a préféré les garder
pour son propre usage. Malheureusement,
le directeur du journal était en train de se
faire, construire un immeuble et il avait pré-
cisément besoin de ce petit capital pour
payer l'entrepreneur. Scène violente entre le
directeur de journal et le baron, enquête,
explications. Mais entre-temps les travauix
pour la construction de l'immeuble ont été
forcément suspendus. L'histoire a fait le
tour de la cité.
7p ) -.- (
La préparation anglaise
Un oorresipondant français dans le nord de
la France rapporte que le bombardement de
jeudi a été encore plus violent que celui de
la veille. Sur quelque partie du front, spé-
cialement près de Thiepval, les Anglais en-
voyaient 16 obus à la seconde. Dans les vil-
les situées à une distance de 40 kilomètres
du front, les maisons tremblaient et les ha-
bitants sentaient le sol tressaillir sous leurs
pieds.
La nuit, le spectacle est des plus émo-
donnants. Aussi loin que la vue peut por-
ter. on ne voit rien qu'un horizon de feu.
Les positions allemandes sont enveloppées
par des nuages de feu et de fumée et une
immense lumière rouge se reflète dans le
ciel.
Un soldat anglais, blessé en dtedans des
lignes ennemie, dans le cœurs d'un des
raids, raconte que quand ses camarades et
lui furent aiTivés dans IWtimieliées alle-
mandes, ils comptèrent 250 morts entassés
les uns sur les autres. La reconnaissance
poussa jusqu'à la seconde ligne sans ren-
contrer aucune résistance ; là elle trouva
quelques ennemis qui avaient survécu au
bombardement et au attaques d!e gaz. Ces
hommes se rendirent sans hésitation. Les
assaillants ramenèrent dans les lignes an-
glaises 60 prisonniers, deux mitrailleuses et
un lance-bombes. Il ne perdirent que se;pt
hommes.
La destruction méthodique des travaux de
défense de l'ennemi se DOU'l'tSluit d'après un
plan arrêté, le bombarement des tranchées
allemandes étant tout particulièrement ac-
tif dans une section du front entre Ypres et
Albert.
Dans l'un de leurs plus audacieux raids de
ieudi. nos hommes repoussèrent une contre-
attaque en terrain découvert et s'avancèrent
jusqu'à la dernière ligne des tranchées enne-
mies. Les corps qui s'y trouvaient témoi-
gnaient de l'éfficacité des gaz envoyés en
avant des lignes anglaises. En résumé, jeu-
di a été un jour excellent pour les forces
du générai Baie et il n'est pas douteux que
le d.ue die Wurtemberg et le 'Drince de Ba-
vière n'oublieront de sitôt les pertes infli-
gées par noire artillerie lourde, les canons
de campagne et le® mortiers de tranchée.
Les experts militaires français affirment
que les soldats anglais sont merveilleux. Ces
derniers esipèremt bien Lieils n'auront pas
longtemps à attendre Tordre de s'avancer
et ont confiance dans le résultat, car ils sa-
vent {[ne les munitions ne manquent pas et
que, lorsque la phase actuelle de prépara-
tion sera près de sa fin, c'est-à-dire lorsque
le rideau se lèvera, ils auront l'occasion de
prendre les Allemands à la gorge.
) -+- <
L'Italie va rompre avec l'Allemagne
Bâle. 1er juillet. — T~ « Lokal Anzelger »
apprend de milieux compétents que le go«>-
vernement italien VA prochainement rom-
pre le traité 4e commerce germano-italien,
de même que "'aIllf1 les autres accords exis-
tants avec l'Ailleq-n., ie.
) -+- (
Un nouvel emptant en Allemagne
Londres, 1er juillet. — On mande de
Stockholm qu'on prévoit en Suéde le lan-
cement d'un nouvel emprunt de guerre à
Berlin, dont la nécessité s'impose à breff dé-
lai.
- ■ > (
A propos du torpillage du "Sussex"
Washington. 1er juillet. — Le département
d'Etat se prépare à demander à l'Allema-
gne quelle punition a été infligée au com-
mandant du sous-marin qui torpilla le « Sus-
sex », la demande non officielle faite pair
l'ambassadieur à Berlin n'ayant .p3!S donné
de résultat.
- -. - ( 1
ETATS-UNIS ET MEXIQUE
LH RÉPONSE DE CARRANZA
New-York, 1er juillet. — Le ministère des
Affaires étrangères de Mexico a publié Je
texte de la réponse des Mexicains à la note
de M. Lansing.
Le mémorandum mexicain conteste plu-
sieurs fois la véracité des faits énoncés dans
la note américaine. Puis il déclare que les
Etats-Unis n'ont pas le droit de maintenir
des troupes années sur le territoire mexi-
cain.
Le mémorandum, qui comprend 35 char-
ges, accuse les Etats-Unis d'avoir envoyé
plusieurs notes arrogantes au Mexique. Il
inel les Etats-Unis au défi de prouver l'allé-
gation que le Mexique aurait protégé les
bandits qui commirent des déprédations en
territoire américain. Il déclare que la pré-
sence des troupes américaines au Mexique
incite plutôt qu'elle n'empêche les raids de
bandits le long de la frontière. Il accuse lé
général Funston d'avoir été de mauvaise
foi en faisant une réponse évasive au gé-
néral Obnegon au sujet de l'entrée des trou-
pes américaines en territoire mexicain après
le raid de Clensprings. Il déclare enfin - que
Je seul motif pour lequel les Etats-Unis ont
arrêté le général Huerta fut la crainite die le
voir conspirer avec l'Allemagne.
—— ——————— ( — —
Le coutea i à Belleville'
Un ouvrier boulanger, Emile Carrière,
demeurant 46, rue Piat, passait la nuit der-
nière boulevard de Belleville lorsqu'il ren-
contra son ancienne maîtresse, Maria
Citert, domiciliée 14, passage Boucliardy.
Cette dernière ayant refusé de suivre
Carrière, le boulanger sortit un couteau de
sa poche et en frappa la malheureuse
femme de deux coups violents à la tête.
Le meurtrier qui s'était enfui a été arrêté
peu après.
Sa victime a été transportée à l'hôpital
Saint-Louis. ---
LES ÉCONOMIES FACILES
■ ■■■ » t
L'Alimentation rationnelle
■ > ( ———.——— ■ ,
Les Aliments ignorés.
j.. -' L'heure des repas.
- Un certain nombre de Parisiens se réuni-
rent l'autre jour pour déguster un menu pa-
radoxal composé de détritu.s divers que l'on
jette d'ordinaire et qui, préparé par un cui-
sinder célèbre, devaient se transformer en
mots exquis. L'entreprise n'obtint qu'un
médiocre succès. On a reproché à ses pro-
moteurs d'avoir, par la publicité dont il l'ac-
compagnèrent, permis à nos ennemis de
croire que les Français en étaient réduits à
chercher leur nouriture dans les boites à or..
dures. D'autre part .les résultats atteints
ne furent pas tous merveilleux
Cependant, l'idée était bonne en soi, en
ce sens, qu'elle dlevait rappeler au public
que nous pourrions tirer un excellent parti
de certains aliments dédaignés et qui sont
souvent meilleurs que d'autres recherchés
pas les gwirmets. Cette mise en valeur d'ali-
ments nouveaux présenterait une heureuse
importance, non seulement pendant la guer-
re. mais après la paix, car c'est alors sur-
tout qu'il faudra que l'Etat et les particu-
liers réalisent des économies, afin de pou-
voir reconstituer nos capitaux détruits et
employer ceux dont nous disposerons à des
usages productifs.
C'est donc faire œuvre bonne pour les in-
dividus et le pays que d'utiliser pour notre
nourriture des éléments inemployés, qui se
trouvent peut-être autour de nous en abon-
dance. et sont à bon marché. Nous avons,
il v a quelques jours. montré les avantages
énormes que la consommation de la Soja
serait susceptible d'entraîner au point de
vue de l'hygiène et de l'économie. Sans dou-
te, trouverions-nous facilement à notre por-
tée d'autres produits dont jusqu'à ce jour
nous n'avons pas su employer les quittés
nutritives. Sans pendre leur temps à des
fantaisies paradoxales du genre de celle à
laquelle nous venons de faire allusion, c'est
dans ce sens que nos hygiénistes et nos cui-
siniers devmient orienter leurs recherches ;
et nos savants pourraient les y aider sans
croire déchoir en s'intéerssant à l'art qui
assure la santé et la vie de l'humanité.
Briliat-Savarin a dit que celui qui invente
un plat nouveau est un bienfaiteur social.
Ce paradoxe devient une vérité si on l'appli-
que à la découverte d'un aliment nouveau.
Croiit-on que le vétérinaire, dont je rougis
d'avoir oulblié le nom. et qui, en introdui-
sant dans l'alimentation populaire la vian-
de die cheval, a fait gagner des centaines
die millions au pays et a sauvé de la tuber-
culose des milliers d'existence, ne fut pas
un homme plus utile que bien des savants
que des découvertes inconnues ont rendus
célèbres.
Mais un tel résultat pourrait être égale-
ment et plus facilement atteint en modifiant
les conditions de notre alimentation. Cair,
nous nous nourrissons en dépit du bon sens.
Nous mangeons à tort et à travers, et nous
mangeons trop : notre hygiène en est com-
promise, et nous dépensons pour cela le
double de ce que nous devrions normale-
ment dépenser.
Pour la plupart d'entre-nous, les heures
des repas sont un véritable défi jeté .f¡. la lo-
gique. Le matin, alors que les provisions de
chaleur et d'énergie fournies par le dernier
repas de la veille sont épuisées, et devraient
être reconstituées, nous allons la plupart
du temps à nos occupations, après avoir
pris une tasse de café sans pain ou un au-
tre aliment du même genre, ne produisant
qu'une sotmme insignifiante de calories, die
telle sorte que, jusqu'à midi ou une heure,
nous travaillons aux dépens de nos réser-
ves. A ce moment, alors que nous avons le
cerveau congestionné par le souci des affai-
res. nous prenons en hâte, souvent hors die
Chez nous et presque toujours dans de dé-
plorables conditions d'hygiène, un déjeûner
de préparation et de composition suspectes,
et. qui, par la force même des choses, sera
trop abondant : sans laisser à la digestion
ie temps de s'opérer, nous nous précipitons
aussitôt vers notre labeur. Le d4ner, qui
pourrait être pris dans des conditions meil-
leures, n'est le plus souvent qu'un reptas ac-
cessoire.
Aussi qu'arrive-t-il ? La digestion se fai-
sant mal, les aliments sont insuffissamment
assimilés, et pour fournir le nombre de ca-
lories dont nous avons quotidiennement be-
soin il faut une quantité de nourritura
beaucoup plus grande. Il se passe dans
l'homme, la plus merveilleuse des machines
thermiques, ce qui se passe dans le foyer
d'une machine quelconque. Si ce foyer est
alimenté par à coups et d'une façon irra4.MM~
nelle, la dépense de combustible sera dou-
ble que si le chauffeur v lance le charbon
au bon moment et en ouantité convenable.
En outre, les parois de la chaudière se brû-
lent et les organes s'encrassent
C'est aussi ce qui arrive dans l'organis-
me humain. Les aliments non assimilés
produisent des toxines, et alors apparais-
sent les dyspepsies, les troubles cardia-
ques, les névralgies, les sciatiques, les gout-
tes, ae brighitisme, l'artériosclérose et l'ai-
mable famille de toutes les maladies qui
empoisonnent et abrègent l'existence.
Pour réagir contre ce danger, il faudraii
entre autres remèdes, modifier les heures
de nos repas, en distinguant entre les per-
sonnes qui vivent au grand air et celles
qui ont des occupations sédentaires les
maintenant dans un magasin, un bureau,
un cabinet, un atelier, ou qui se 'livrent à
un travail intellectuel intense, et vivent au
milieu des soucis et des préocccupations
d'affaires. :
Pour les premiers, et par la force mémo
des choses, la répartition rationnelle des
repas est à peu près observée. A l'aube,
les travailleurs des champs, par exemple,
avalent une large tranche de pain avec du
fromage ; vers huit ou neuf heures, ils
mangent une soupe copieuse ~c des légu-
mes et parfois du lard ; à midi vient un re-
pas plus substantiel ; vers quatre heures
un goûter abondant ; enfin, le soir, un
repas plus léger. Tout le long de !la jour-
née, la machine humaine est alimentée ;
et comme, à cause des conditions hygié-
niques du tra-vail, les phénomènes de di-
gestion s'accomplissent facilement, tout so
passe le mieux du monde. Les aliments pro-
duisent leur plein rendement en calories ;
et nos paysans ignorent les maladies d'es-
tomac et leur redoutable cortège.
Les personnes de la seconde catégorie
devraient le matin, avant de s'atteler à
leur tâche, faire un déjeuner nourrissant;
à midi seuiement, un lunch léger ; et le
soir, alors qu'elles ont le temps devant
elles, qu'elles sont libérées de leur travail
et des préoccupations, prendre dans le re-
pos et le calme du foyer, leur repas prin-
cipal, qu'elles digéreraient paisiblement.
Pour cela, sans doute, il faudrait, daim
la plupart des cas, modifier les heures de
leur travail qui, sans le moindre inconvé-
nient, commencerait plus tard, serait à pei-
ne interrompu au milieu de la journée, et
se terminerait plus tôt. Leur santé y g~.
gnerait, et aussi leur bourse, car mangeant
chez elles, elles se nourriraient (feins dra
conditions meilleures et plus économiques
et auraient besoin d'une quantité d'aliments
sensiblement moindre.
L'avance de l'heure légale, qui avait \ou!
d'abord soulevé un concert d'objections, a
produit dans notre vie une révolution bien-
faisante, dont on ne s'est aperçu que par-
les avantages qu'elle a déjà fournis. T.(\
changement, que je propose dans nos habi-
tudes, apparaît également facile à réaliser,,
et il serait profitable pour un grand Dfflnbro;,
de travailleurs et aussi pour le pays.
Maître Jaeques.
Le régime ie la faim en Âllenape
Londres, 1er juillet. — Le Daily Chroni-
cle écrit qu'il est de toute évidence que
l'Allemagne, au point de vue alimentaire,
se trouve maintenant dans l'état d'une ville
énorme assiégée qui approcherait rapide-
ment de l'épuisement de ses ressources.
Les mois de juillet et d'août, cest-à-dire,
la période qui doit s'éoouler avant que la
nouvelle récolte lui permette de reconsti-
tuer ses approvisionnements, seront cer-
tainement po)ur l'Allemagne V moment le
plus critique de la guerre.
L'Allemagne affame la Bulgarie
Salonique, 30 juin.— Le manque de vivres
se faisant de pkis en plus sentir en IBURga7
rie à ia suite d'une exportation par trop in-
tensive des produits ***** ®
gne, l'opinion publique à Sofia ne cache
plus son mécontentement à l'égard des Alle-
mands. Dans les conversations le peuple
ne se gène pas pour manifester son mdi-
gnation contre ses maîtres du dehors et
malgré la censure rigoureuse, la Pre,ss«a
pris récemment la liberté de flétrir la rapa
cité .a;Hemand.e. L'article que le Narod vient
de consacrer à ce sujet est particulièrement
significatif.
« En Bulgarie, il fonctionne depuis plu-
sieurs mois, écrit ùe Narod, une haute com-
mission militaire austro-allemande, qui peut
acheter n'importe quels produits, marchan-
dises et matières premières pour les expé-
dier aux empires du centre. Bien que cette
commission n'ait rien d'officiel, elle ogit
partout comme si elle était officiellement
reconnue Elle procède à ses achats sans
notre médiation et sans consulter les auto-
rités compétentes. Et personne ne prend les
mesures nécessaires pour défendre nos in-
térêts économiques. »
Le Narod proteste contre cet état de cho-
ses et invite le gouvernement à intervenir
pour régler cette question vitale pour la
Bulgarie.
- — I— -.- (
Le patriotisme des Banquiers canadiens
Londres, 1er juillet. - D'Ottawa au « Mor-
ning Post » : de noii-
« Les banquiers canadieins ont fait de nou-
velles avances au Trésor anglais pour les
achats d.e munitions de guerre qu'il signe
ici. Le total des sommes qui ont été four-
nies par eux au gouvernement impérial s'é-
lève maintenant à 30 millions de liVtre6
LE CHANTAGE ALLEMAND
La France ne marche pas !
Les délégués suisses sont repartis
Des réunions entre les délégués alliés et
les délégués suisses ont eu lieu avant-hier et.
hier.
Au cours de ces réunions, ie point de vila
des alliés a été nettement exprimé. U se r^r
sume en oes termes : sincère déair d'^ocor-
der au peuple suisse tout ce qui tMst être
nécessaire à sa consommation et Hrapossibi •
lité d'envisager que, grâce à l'entremise de
la Suisse, lAHemagne et l'Autriche-Hon-
grie puissent .se ravitailler en matières dit-
réelle importance, provenant directement ou
en transit des Etats alliés.
La délégation suisse a qui devoir iOOI)lst.a-.
ter qu'il n'y avait pas là de solution satisfai-
sante aux demandes présentées par le gou-
vernement fédéral, dans la situation difficile-
où le placent, d'un côté les mesures prises
par les alliés, et de l'autre côté, les prélen-
tions des empires oentraux. Elle a toute-
fois soumis à t'examen des alliés une pro-
position accessoire, de même que les délé-
gués alliés ont fait certaines suggestions.
Il a été décidé, d'un commun accord, dé re-
mettre à la fin de la semaine D.rochainp,iine
nouvelle réunion, afin de permettre à tou.^
te-; gouvernements d'étudier cette proposi- @
tion et ces
Les négociateurs helvétiques sont repar-
tis pour Berne.
■ ) -
Les Espagnols au Maroc
Madrid, 30 juin. — On mande d'Algésiras i
Des voyageurs arrivés de Ceuta affirmenf
qu'un combat a eu lieu avec les Marocains.
On signale parmi les morts un conimandant
et un capitaine.
Des navires de guerre espagnols îxxnbii.r-
dent les côtes ; le combat continue. Trwjk-s
les troaipc^s disponibles de Ceuta sont sor-
tieg pour apporter leurs secours.
Les pertes espagnoles
Ceuta, 80 juin. — Officiel — )).(,ns lev
combats qui ont eu Heu avec les Marocains,
les pertes connues sont de cinq orffkfcera
tués, de 23 officiers blessés, de 16 soldats
européens tués et de 47 blessés : les troupes
indigènes ont eu 65 hommes tués H 280 WjpBç
eéti, -
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.5%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.5%.
- Collections numériques similaires Bach Carl Philipp Emanuel Bach Carl Philipp Emanuel /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Bach Carl Philipp Emanuel" or dc.contributor adj "Bach Carl Philipp Emanuel")
- Auteurs similaires Bach Carl Philipp Emanuel Bach Carl Philipp Emanuel /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Bach Carl Philipp Emanuel" or dc.contributor adj "Bach Carl Philipp Emanuel")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/2
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k7520603g/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k7520603g/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k7520603g/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k7520603g/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k7520603g
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k7520603g
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k7520603g/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest