Titre : La Dépêche de Brest : journal politique et maritime ["puis" journal de l'Union républicaine "puis" journal républicain quotidien "puis" quotidien républicain du matin]...
Auteur : Union républicaine (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Brest)
Date d'édition : 1944-03-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755951g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 28 mars 1944 28 mars 1944
Description : 1944/03/28 (A58,N21734). 1944/03/28 (A58,N21734).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque... Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest
Description : Collection numérique : BIPFPIG29 Collection numérique : BIPFPIG29
Description : Collection numérique : BIPFPIG29 Collection numérique : BIPFPIG29
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3463174
Source : Bibliothèque municipale de Brest, PB A100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/01/2021
MARINS MARCHANDS
La mer a ses poètes, la marine mili-
taire a ses historiens; mais les marins
marchands, les « roullers de la mer ».
n'inspirent que peu d'auteurs — du
moins en France, car de l'autre côté
de la Manche de grands écrivains
comme Kipling et Conrad, pour ne ci-
ter que les plus illustres, leur ont
consacré des chefs-d'oeuvre qui sont
la meilleure des propagandes pour la
marine de commerce maritime Chez
nous, Edouard Pets»on est à peu pré?
seul à peindre, avec sympathie et vé-
rité, le labeur obscur des transpor-
teurs de passagers et de cargaisons; et
pour ce qui est du passé, ceux qui en
sont curieux doivent aller en chercher
la peinture dans des ouvrages de spé-
cialistes que le grand public Ignorera
toujours.
Or. c'est au grand public qu'il fau-
drait faire connaître ces hommes rudes,
modestes, qui se privent volontairement
des meilleures Joies de la vie sans
même demander a leur métier les sa-
tisfactions matérielles dont la pour-
suite est l'unique but de tant d'autres.
Mettre en lumière les qualités qu'Us
montrent tous les Jours, ce n'est pas
seulement faire oeuvre de Justice, c'est
faire naître des vocations et aider au
recrutement d'un personnel indispen-
sable, travailler à préparer la renais-
sance d'une flotte marchande sans la-
quelle notre pays ne saurait reprendre
rang parmi les grandes nations.
C'est sans doute ce qu'a pensé M.
Charles Bralbant, qui, chargé par les
éditions Corréa de diriger une collec-
tion d'anthologie* consacrée aux
« Orandes profession françaises >, a
demandé & M. Jean Marie un volume
sur les^Marins marchands. Le choix ne
par BRESSAC
pouvait être meilleur: M. Jean Marie,
descendant de marins honfleurais, in-
génieur du génie maritime, qui a été
à la tête de la Compagnie Générale
Transatlantique avant de diriger celle
des Messageries Maritimes, n'Ignore
rien de la marine et. de surcroît, aime
les marins. Il a apporté à son ouvrage
autant de compétence que d'affection.
Se servant surtout de textes Inédits
ou oubliés, il fait revivre pour nous
les vicissitudes des longues navigations
à voile, les incidente pittoresques, la
fierté des victoires remportées sur les
éléments, les dévouements plus beaux
de n'être que l'accomplissement du
devoir. Je voudrais pouvoir citer Ici
certaines pages de ces Journaux de
bord, de ces rapports de mer qui at-
teignent au sublime par la simplicité
de l'expression. C'est une lecture a
conseiller particulièrement en ce temps
douloureux. On y puisera mieux que
l'espoir, la certitude que la marina
marchande française renaîtra.
L'amiral Le Normand
et son frère assaillis
chez eux à coups de revolver
M. Guy Le Normand a été tué sur le coup
L'amiral est dans un état grave à l'hôpital maritime
Dimanche après-midi, trois jeunes
gens déambulaient dans les rues de
Kerhuon et demandaient à plusieurs
personnes, notamment à la garde-
barrière, l'adresse de l'amiraf îje Nor-
mand, ancien commandant de l'arron-
dissement maritime de Brest
Vers 20 h. 30. lis se dirigèrent vers
le petit manoir de Poul-ar-Velln. en
G-utpavas. où se trouvaient Mme Le
Normand, épouse de l'amt-al et M.
Guy Le Normand son frère profes-
seur au collège de Morlalx.
L'amiral jardinait. Entendant sonner
& la grille, 11 vint ouvrir en tenue
de Jardinier. Très cavalièrement, la
coiffure sur la tête, l'un des 'eunes
gens demanda à l'officier général d'in-
tervenir en faveur de son fren- en-
voyé en Allemagne pour le service
obligatoire.
L'amiral fit remarquer au îollicl-
teur son impolitesse. Il réconduisit
en lui disant qui! examinerait sa re-
quête quand U se présenterait plus
correctement « Vous reviendrez
quand vous serez décidé à être olus
poli, lui dit-Il ».
Les Jeunes gens se retirèrent en
maugréant. L'amiral se dirigea vers la
salle à manger où 11 retrouva son
frère. Quelques minutes après on
resonnait à la grille.
Mme Le Normand alla ouvrir. Les
deux premiers visiteurs revenaient avec
un complice, qui mit un revolver sur
Ja poitrine de Mme Le Normand, en
lui interdisant de bouger. Pendant ce
temps. ' les deux autres pénétraient
dans la maison.
Que se passa-t-il alors t La scène
fut très brève. Plus émue qu'affolée,
Mme Le Normand n'entendit pas le
bruit de détonation, mais, quand après
la rapide fuite des trois agresseurs elle
péc trouva étendus et baignant dans leur
sang, son mari et son beau-frère
M Guy Le Normand *7a;t été
atteint à l'omoplate d'une Mlle qui
étaii allée se loger sous le sein îauche.
Mortellement blessé. 11 succomba quel-
ques minutes après.
L'amiral se plaignait doucement :
« Je les reconnaîtrai, murmura-t-ll ».
Mme Le Normand sortit et appela
au secours, mais personne ne répondit
à ses appels. Alors elle actionna la
cloche du manoir. L'amiral fier', qui
habite à proximité, entendit c-et appel
Mme Le Normand le mit rapidement
au courant de ce qui s'était passé.
L'amiral Herr donna l'alarme. Il fallut
se rendre à près de deux kilomètres
pour trouver un téléphone.
Les docteurs Lavenant et de la Mar-
nlère constatèrent le décès de M. Guy
Le Normand et procédèrent à l'extrac-
tion d'une balle .d'un calibre de
7 "V™ 35. L'auto-ambulance de la ma-
rine vint chercher l'amiral et le con-
duisit à l'hôpital maritime, où 11 était
admis vers 23 heures.
Il était atteint d'une balle qui avait
traversé le foie et ;le rein. On pra-
tiqua Immédiatement une transfusion
de sang. Hier soir.,l'état de l'amiral
restait grave.
La police et la gAdarmerie se sont
livrées à une enquête. Les Inspecteurs
de la police judiciaire recherchent les
auteurs de ce tragique attentat. On
possède des trois agresseurs un signa-
lement assez précis. Les deux premiers
seraient âgés d'une trentaine d'an-
nées, le troisième dé 20 à 25 ans.
MM. Le Normand étaient nés à
St-Brteuc. L'amiral Jean Le Normand
le 14 mars 1887, M Guy Le Normand,
le 12 Juin 1894
La Dépêche
MARDI fa Brest & ^n *vwc/ N. ÎU3I
& de rCuest
28 MARS 1944
S8" annet
1 FRANC
SUR LE DNIEPR MOYEN, DES AVIONS DE BATAILLE
INFLIGENT DE LOURDES PERTES AUX FORCES SOVIÉTIQUES
OUI PROGRESSENT
Grand quartier général du Ftlnrer.
27. — Sur le Boug ukrainien Inférieur,
des attaques renouvelées et des ten-
tatives des troupes soviétiques pour
franchir le fleuve ont échoué
Entre Pervomlsk et Balta, les forces
de l'armée de terre et de Waffen S.S.
ont repoussé d'importantes attaques
ennemies.
Sur le Dniepr moyen, la pression
ennemie' s'est accentuée. Des escadres
d'avions de bataille ont Infligé de
ourdes pertes aux forces soviétiques,
qui progressent.
Au sud de Proskourov. en particu-
lier, nos divisions soutiennent un dur
combat défenslf.
Dans le secteur de Tarnopol-Kovel,
les Bolcheviks ont attaqué sans
succès.
Au nord-ouest de Kovel, nos contre-
attaques ont gagné du terrain, malgré
une âpre résistance ennemie
Dans le territoire des marais du
Prlpet. entre Styr et Gorg, des atta-
ques répétées de l'ennemi se sont
brisées.
Entre le Dniepr et Tchaousy, les
Bolcheviks ont continué leurs tenta-
tives de percée avec d'Importants
effectifs. Au cours de durs combats,
nos vaillants grenadiers, co.laborant
efficacement avec la Luftwaffe, les
ont rejetés. Lors de ces opérations, la
première compagnie du 51® régimen*
de grenadiers motorisés sous le
commandement du lieutenant Huncke.
s'est particulièrement distinguée par
son courage. Au cours des combats des
deux derniers Jours, l'ennemi a perdu,
dans ce secteuT. plus de 3.500 morts.
Il a, en outre, perdu 39 chars, 42 ca-
nons et un grand nombre d'autre:
armes.
Dans le secteur au sud-est d'Ostrov.
des unités de volontaires lettons
combattant avec des troupes alle-
mandes, ont repoussé l'assaut de plu
sieurs divisions ennemies. Une lnfll
tration locale a été verrouillée.
Sur le front de Narwa nos grena
diers. remarquab'ement appuyés oar
de l'artillerie de chars, des lancé-
fumée et des avions de batal'je, ont
pénétré dans des positions pulssam
ment fortifiées et nettoyé une p">qbe
Le commandant Rudel. commandant
de groupe dans une escadre de ba
taille, a détruit, en un seul Jour, au
sud du front de l'Est. 17 chars enne
mis.
Echec d'une tentative
de débarquement
au N.-O. de la Spezzia
On ne signale en Italie qu'une acti-
vité réciproque d'éclalreurs et de
corps-francs. Un détachement de
troupes américaines, comprenant 2
officiers et 13 hommes, qui avalent
débarqué au nord-ouest de la Spezzia.
SUT la côte orientale du golfe de
Gênes, a été anéanti,
LA GUERRE AERIENNE
Après des raids de Jour effectués
par des bombardiers américains contre
le sud-est de l'Allemagne, des avion.'
terroristes britanniques ont attaqué,
la nuit dernière, plusieurs villes de
la Ruhr, en profitant d'un ciel cou-
vert. De nombreuses bombes explo-
sives et incendiaires ont causé des
dégâts matériels et de6 pertes parmi
la population, particulièrement dans
les quartiers d'habitation d'Essen et
d'Oberhausen. Les forces de delenset
aériennes, opérant dans de mauvaises
condi'tons. ont détruit 17 bombardier?
quadrimoteurs lors de ces attaques et
au-dessus des territoires occupé* de
l'ouest.
imiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitiiiiimii
De nouvelles cartes
de textile J et E
vont être distribuées
en avril
Paris, 27. — De nouvelles reu'.lle»
de tickets de vêtements et d'artlo'es
textiles seront mises en distribution
dans le courant du mois d'avril pour
les Jeunes gens et Jeunes filles de 12
à 18 ans. carte J, et pour les gar-
çonnets et fillettes de 3 à 12 ans,
carte E
Comme il a été déjà annoncé SO
points, représentés par les tlcketa
numérotés de 1 à 20 sont immédiate-
ment'validés et pourront être utilisés
pour l'achat d'effets uniquement des-
tinés aux titulaires de ce» :artes
La validité des tickets des cartes
actuelles expirera, sauf ordre con-
traire, le 30 Juin prochain.
Paris, 27. — M. Vaudoyar. admlnis
trateur o?u Théâtre Français, a envoyé
vendredi sa démission à M. Abel Bon
nard. ministre de l'Education na
tionale. Prévenu, le comité de la|
Comédie-Française a adressé au mtnlS'
tre une lettre lui demandant de re
fuser, cette démission.
Le championnat de France
amateur se termine
dans l'indifférence générale
Le championnat de France amateur se
termine dans l'indifférence générale De-
puis dimanche, en effet, à part le Stade
Rennais, les clubs conserveront les posi-
tions qu'ils ont acquises.
N'ayant plus rien à gagner où a perdre
on comprend aisément que les dernier*
matches soient totalement dépourvu*
d'int'érêt
Certain ûe se maintenir en seconde
place, le P C de Nantea n'a opposé au
Stade Rennais qu'une molle résistance
Deux matches furent remis : l'U S.S M.,
arguant de la sélection de Rabstejneck
ne se déplaça pas à Angers On a tôt
fait de critiquer la décision des diri
géants de la côte; ceux qui connaissent
la pénible situation de l'agglomération
malouine et les menaces qui pèsent au
dessus d'elle n'hésiteront pas è; recon
naître que ces dirigeants, mieux placés
que nous pour Juger, peuvent avoir de
solides raisons de remettre cette ren-
contre
D'autre part, le match U.S. du Mans-
C.A.P St-Nazaire est remis au 16 avril
Se Jouera-t-il ?
A Guingamp. la sélection de basket du
Finistère, composée des meilleurs Joueurs
de la Milice et des patros brestols, a net-
tement défait une large sélection des
meilleurs loueurs des Côtes-du-Nord Nu)
doute que la démonstration des Brestots
ne serve utilement la cause du basket
dans la région guingampaise.
Sur l'hippodrome de Vlncennes enfin
nos juniors mais eux seulement, ont,ma
gniflquement représenté leur comité au
National
Les performances de Boutard A
Rennes» 4«: Scheyel (T.A.» 15«. Eltès
(Et St-Brleuci. 22« et Kergourlay iP A
Quimperi 25* promettent au cross bre-
ton un bel avenir
Albert LE CLECH
M. ANTHONY EDEN ABANDONNERAIT
LES AFFAIRES ÉTRANGÈRES
L'heure des vastes opérations
militaires est de plus en plus proche
annonce M. Churchill dans un discours radiodiffusé
Londres, 27. — M. Winston Churchill
a prononcé hier soir un discours radio-
diffusé à l'adresse du peuple britan-
nique. Dans son exofde. 11 a déclaré
que les Anglo-Américains avaient un
long et terrible chemin à parcourir.
Amené a parler de la lutte entre l'Asie
orientale et les puissances occidentales,
il a dit qu'on pouvait compter que les
frères américains lutteraient Jusqu'au
but. Ce toute leur puissance.
Churchill a fait un grand éloge de
Staline qui, a-t-11 dit.^grâce aux pleins
AVIS AUX FAMILLES
DE VOLONTAIRE* FRANÇAIS
DE LA WAFFF.N S. S.
Pour l'acheminement rapide du
courrier destiné aux volontaires fran-
çais de la Waffen S. S. les familles
sont priées de prendre note de l'adresse
ci-dessous :
Fel<îpost :
S. S. Preiwilllger X...
Peldpost Nummer X...
S. S. Hauptamt-Amt D. /2/3.
Deutsche Dienstpost,
MAASTRICHT
pouvoirs dont 11 Jouit, a pu mettre e«
ligne des millions d'hommes et mener
la guerre de telle faç^n qu'elle assure
de grands avantages a la Russie sovié-
tique et a ses aillés. A ce propos. Chur-
chill a déclaré que les Soviets ne pou-
vaient pas pleinement se rendre compte
des difficultés d'opérations amphibies
de grande envergure qui se déroule-
raient. Il a ajouté que les Britanniques
et les Américains se trouvaient en pré-
sence d une tâche difficile et tout à
fait différente de ce qu'ont pu . ..User
les Rouges, quelle que soit l'admiration
que l'on éprouve pour eux
M Churchill a ajouté que certains
ministères étalent, dès à présent, oc-
cupés à élaborer l'administration de
l'après-guerre, mais qu'il ne pouvait ga-
rantir que tout serait parfait
En terminant. M Churchill s parlé
de l'heure toujours plus prochaine de
vastes opérations militaires, en raison
de laquelle il ne saurait être question
d'une démobilisation
Churchill s'est, enfin, défendu de
s'être souvent montré alarmiste à tort
et a admis la possibilité que l'Angle-
terre pourrait être elle-même l'objet
d'une nouvelle attaque de la part de
l'ennemi.
CHOSES DE BRETAGNE
Londres, 27 — A la suite des cri-
tiques qui ont été formulées der-
nièrement sur la politique gouverne-
mentale relative à l'aprUs-guerre et
aux relations extérieures de la Grande-
Bretagne, écrit le rédacteur politique
de l'Agence Reuter. on s'attend à
Londres à un remaniement du Cabi-
net qui viserait notamment M. Eden
et Lord Beaverbrook. Lord du Sceau
privé.
Or. trouve généralement que l'atti-
tude du gouvernement manque de
netteté sur le plan économique aussi
bien qu'au point de vue politique.
Il serait remplacé, croit-on. par
Lord Cranborne. leader de la Chambre
des Lords
L'attribution
des certificats
de travail
Paris, 27. — Le secrétaire général à
la main-d'oeuvre covimuniqm .
n a été demandé à plusieurs reprises
si les travailleurs auxquels ^a récente
loi du 1er février 1944 a étendu les
obligations de travail prévues par la
loi du 4 septembre 1942 dolent être
pourvus du certificat de travail
Seuls les hommes de 18 il 45 ans,
appartenant aux entreprises indus-
trielles, commerciales et artisanales,
sont astreints à détenir un c-wificat
de travail. Il n'existe aucune obllgH
tion légale d'attribution du certificat
de travail aux autres catégories de tia
vailleurs. Néanmoins, dans le but d'é
viter certains incidents et en atten
dant que de nouvelles, dispositions ac
tuellement à l'étude permettent de do
ter chaque travailleur d'une pièce ot
fidelle Justifiant sa qualité, es chefs
d'entreprise et les employeur, d'une
manière générale sont invites à déli-
vrer à tout ieur personnel ma muni
ox. certificat v travailleur, un certifi-
cat sur papier iibre .attestant que porteur travaille effectivement sous
leurs ordres
Il est utile c,ue c« certificat me'
tlonne les nom et prénoms, les date et
lieu de nais.i'nce. e. n° de la carte
d'identité et li oro'esslon exac.-e de
' 'intéressé
Tout travai'lfv es' Invité à récla-
mer un tel »r».lfio»t i son employeur
BULLETIN
HISTOIRES ET
CAI^TBMSTIPES
Dans la même collection que F « His-
toire de la Bretagne », dont nous avons
parlé ici. vient de paraître une « Histoire
de la Normandie » (1) Chaque province
se présente ainsi au lecteur comme un
compartiment d'histoire générale, de fa-
çon propre â faire apparaître à l'esprit
des différences et des similitudes intéres-
santes dans le cadre national.
Au rebours de la Bretagne la Nor-
mandie est un produit de la politique et
non de le géographie : il n'y a pas
de Normandie géographique indiquée par
une péninsularité 11 a fallu un traité
en 911 pour attribuer au duc Rollon
non pas la Normandie que nous connais
sons actuellement, mais les diocèses de
Rouen. Evreux et Llsleux
L'auteur nous rappelle que lors de
la reconquête de la Normandie sur Jean-
sans-Terre oar Philippe-Auguste, le roi
de France eut pour alliées des troupes
bretonnes Philippe-Auguste fut aidé par
la noblesse bretonne et poitevine, com-
mandée par Guy de Thouars qui envahit
le sud du Cotentln
[/ouvrage, d'autre part, met en relief
les caractères de l'esprit normand qui
au Moyen-Age, se manifesta aussi bien
en France, qu'en Angleterre, en Sicile,
en Syrie Esprit pratique, tolérant et
organisateur, permettant, en ces divers
lieux à une race non dominante numé-
riquement, d'exercer l'autorité, de fonder
un droit public et une architecture n
y eut. de bonne heure, un droit normand
dont les principes très empiriques, con-
sistaient entre autres à ne pas modifier
inutilement ce qui fonctionne â peu prés
bien et drnt on peut s'accommoder, a
laisser plutôt les choses en l'état pour
chercher a en tirer le rendement maxi-
mum Ce sont des méthodes dont on
peut s'incpirer à toute époque dans
l'art difficile de gouverner les
hommes tl est bon que les
historiens nous les rappellent
(1) E G Léonard professeur honoraire
a rTJnt"eisHé de Caen « Histoire de ld
Normandie ». Edité par les P 0 F.
Paris 1944,
Qn fort beau tableau du peintre bres-
tols Alphonse Rat. que Je voyais exposé,
U y a peu de jours, dans une galerie
d'art rennaise montrait l'église de
Pleyben, élevant dans le ciel cornouatl-
lals, dominant le cercle des monte,
l'orgueil de »es tours Renaissance et
par François MÉNEZ
Pleybei. isolée d une part par sa rt
grasses du Val son ruban sinueux d'eaux
un hémicycle de hauteurs âpres, où
BrispaKs. constitue, au milieu d'une r
blen-vivie et de tout temps réputé pour
sa richesse
tàn tout point les Pleybennals. même
aux èpooues lointaines tenaient a mar-
quer sur les montagnards des hautes
terres arides leur manifeste supériorité
Ils les écrasaient, d'un dédain protecteur
les traitant d'assez haut, et raillant leurs
façons de vivre leur manque de civilité
lorsqu'ils descendaient de. leurs villages
haut-peichês. perdus dans les ajonlêrea.
pour venu aux quatre foires faire leurs
emplettes et vendre leur* mourons
Le Gu^nnec assure qu'ils qualitat^i
dédaigneusement ces voisins mal partagée
de * Darboub ». tranche-landes ou aide-
maçons e.ors qu'eux-mêmes étaient des
« Bldaraed » cossus, a la main large
à is poche pleine A eux le beau drap
lustre les places dans la grande oef
au* bancs l'oeuvre d où Us dévisageaient
le? vilains: a eux quelé que fussent
le temps et les cl rconstanc.es et dût
tout le reste du monde en pâtir, la
de ses lanternons Alentouf. la grand*
place, si majestueuse d'allure et qui
garde le souvenir des importantes foires
a moutons développait son esplanade,
bordée de malsons et d'auberge? blanches
ou grises
Et combien cette église, a proportions
de ca-hédrale. sur ce fond de ciel sans
nuage, était révélateur du caractère
ombrageux et fier, tel fi* d orgueil et
d'êgoisrae naïf de n-tte « rogue pa-
roisse » dont parlait déjà le chanoine
Moreau au temps des guerres de ia
Ligue et qui tenait, déjà aussi e se
distinguer des paroisses d'alentour rudes
et gueuses montagnardes peu dignes de
considération
vière d'Aulne qui déroule dans les terres
claires et vives, bordée, de l'autre, par
gîtent Plonévez-du-Paou Lannédern et
égion abrupte un îlot privilégié de
< viande douce les oeufs le beurre
et le pain blanc
H serelt mtèiessaot poui i auteur
d'une monographie communale, de re-
trouver cette tournure d'esprit que les
sléclee n'ont guère fait varier, dans cette
grande place de Pleyben trop vaste pour
une bourgade d'Importance restreinte et
plus encore dans ses monuments reli-
gieux : église sacristie ossuaire arc
de triomphe carré â la" façon d un gras
paysan sur son socle massii le tout
constituant un ensemble architectural
qui. pour ta noblesse et t ampleur. D'à
rien, dans tout le pays avoisinant. qui
mérite de lui être comparé
Même point a Saint • rbégonnec.
doutre-Arrêe dont les paroissiens oleo
orgueilleux eux mêmes et peu enclins â
céder le tas surtout dans la maison
de Dieu en rivalité perpétuelle avec
les « Julots » gras â lard de* riches
paroisse? d alentour n en copièrent pas
moins oour MÎ embellir leur propre
église. I tncomparable clocher de Pleyben.
La mer a ses poètes, la marine mili-
taire a ses historiens; mais les marins
marchands, les « roullers de la mer ».
n'inspirent que peu d'auteurs — du
moins en France, car de l'autre côté
de la Manche de grands écrivains
comme Kipling et Conrad, pour ne ci-
ter que les plus illustres, leur ont
consacré des chefs-d'oeuvre qui sont
la meilleure des propagandes pour la
marine de commerce maritime Chez
nous, Edouard Pets»on est à peu pré?
seul à peindre, avec sympathie et vé-
rité, le labeur obscur des transpor-
teurs de passagers et de cargaisons; et
pour ce qui est du passé, ceux qui en
sont curieux doivent aller en chercher
la peinture dans des ouvrages de spé-
cialistes que le grand public Ignorera
toujours.
Or. c'est au grand public qu'il fau-
drait faire connaître ces hommes rudes,
modestes, qui se privent volontairement
des meilleures Joies de la vie sans
même demander a leur métier les sa-
tisfactions matérielles dont la pour-
suite est l'unique but de tant d'autres.
Mettre en lumière les qualités qu'Us
montrent tous les Jours, ce n'est pas
seulement faire oeuvre de Justice, c'est
faire naître des vocations et aider au
recrutement d'un personnel indispen-
sable, travailler à préparer la renais-
sance d'une flotte marchande sans la-
quelle notre pays ne saurait reprendre
rang parmi les grandes nations.
C'est sans doute ce qu'a pensé M.
Charles Bralbant, qui, chargé par les
éditions Corréa de diriger une collec-
tion d'anthologie* consacrée aux
« Orandes profession françaises >, a
demandé & M. Jean Marie un volume
sur les^Marins marchands. Le choix ne
par BRESSAC
pouvait être meilleur: M. Jean Marie,
descendant de marins honfleurais, in-
génieur du génie maritime, qui a été
à la tête de la Compagnie Générale
Transatlantique avant de diriger celle
des Messageries Maritimes, n'Ignore
rien de la marine et. de surcroît, aime
les marins. Il a apporté à son ouvrage
autant de compétence que d'affection.
Se servant surtout de textes Inédits
ou oubliés, il fait revivre pour nous
les vicissitudes des longues navigations
à voile, les incidente pittoresques, la
fierté des victoires remportées sur les
éléments, les dévouements plus beaux
de n'être que l'accomplissement du
devoir. Je voudrais pouvoir citer Ici
certaines pages de ces Journaux de
bord, de ces rapports de mer qui at-
teignent au sublime par la simplicité
de l'expression. C'est une lecture a
conseiller particulièrement en ce temps
douloureux. On y puisera mieux que
l'espoir, la certitude que la marina
marchande française renaîtra.
L'amiral Le Normand
et son frère assaillis
chez eux à coups de revolver
M. Guy Le Normand a été tué sur le coup
L'amiral est dans un état grave à l'hôpital maritime
Dimanche après-midi, trois jeunes
gens déambulaient dans les rues de
Kerhuon et demandaient à plusieurs
personnes, notamment à la garde-
barrière, l'adresse de l'amiraf îje Nor-
mand, ancien commandant de l'arron-
dissement maritime de Brest
Vers 20 h. 30. lis se dirigèrent vers
le petit manoir de Poul-ar-Velln. en
G-utpavas. où se trouvaient Mme Le
Normand, épouse de l'amt-al et M.
Guy Le Normand son frère profes-
seur au collège de Morlalx.
L'amiral jardinait. Entendant sonner
& la grille, 11 vint ouvrir en tenue
de Jardinier. Très cavalièrement, la
coiffure sur la tête, l'un des 'eunes
gens demanda à l'officier général d'in-
tervenir en faveur de son fren- en-
voyé en Allemagne pour le service
obligatoire.
L'amiral fit remarquer au îollicl-
teur son impolitesse. Il réconduisit
en lui disant qui! examinerait sa re-
quête quand U se présenterait plus
correctement « Vous reviendrez
quand vous serez décidé à être olus
poli, lui dit-Il ».
Les Jeunes gens se retirèrent en
maugréant. L'amiral se dirigea vers la
salle à manger où 11 retrouva son
frère. Quelques minutes après on
resonnait à la grille.
Mme Le Normand alla ouvrir. Les
deux premiers visiteurs revenaient avec
un complice, qui mit un revolver sur
Ja poitrine de Mme Le Normand, en
lui interdisant de bouger. Pendant ce
temps. ' les deux autres pénétraient
dans la maison.
Que se passa-t-il alors t La scène
fut très brève. Plus émue qu'affolée,
Mme Le Normand n'entendit pas le
bruit de détonation, mais, quand après
la rapide fuite des trois agresseurs elle
péc
sang, son mari et son beau-frère
M Guy Le Normand *7a;t été
atteint à l'omoplate d'une Mlle qui
étaii allée se loger sous le sein îauche.
Mortellement blessé. 11 succomba quel-
ques minutes après.
L'amiral se plaignait doucement :
« Je les reconnaîtrai, murmura-t-ll ».
Mme Le Normand sortit et appela
au secours, mais personne ne répondit
à ses appels. Alors elle actionna la
cloche du manoir. L'amiral fier', qui
habite à proximité, entendit c-et appel
Mme Le Normand le mit rapidement
au courant de ce qui s'était passé.
L'amiral Herr donna l'alarme. Il fallut
se rendre à près de deux kilomètres
pour trouver un téléphone.
Les docteurs Lavenant et de la Mar-
nlère constatèrent le décès de M. Guy
Le Normand et procédèrent à l'extrac-
tion d'une balle .d'un calibre de
7 "V™ 35. L'auto-ambulance de la ma-
rine vint chercher l'amiral et le con-
duisit à l'hôpital maritime, où 11 était
admis vers 23 heures.
Il était atteint d'une balle qui avait
traversé le foie et ;le rein. On pra-
tiqua Immédiatement une transfusion
de sang. Hier soir.,l'état de l'amiral
restait grave.
La police et la gAdarmerie se sont
livrées à une enquête. Les Inspecteurs
de la police judiciaire recherchent les
auteurs de ce tragique attentat. On
possède des trois agresseurs un signa-
lement assez précis. Les deux premiers
seraient âgés d'une trentaine d'an-
nées, le troisième dé 20 à 25 ans.
MM. Le Normand étaient nés à
St-Brteuc. L'amiral Jean Le Normand
le 14 mars 1887, M Guy Le Normand,
le 12 Juin 1894
La Dépêche
MARDI fa Brest & ^n *vwc/ N. ÎU3I
& de rCuest
28 MARS 1944
S8" annet
1 FRANC
SUR LE DNIEPR MOYEN, DES AVIONS DE BATAILLE
INFLIGENT DE LOURDES PERTES AUX FORCES SOVIÉTIQUES
OUI PROGRESSENT
Grand quartier général du Ftlnrer.
27. — Sur le Boug ukrainien Inférieur,
des attaques renouvelées et des ten-
tatives des troupes soviétiques pour
franchir le fleuve ont échoué
Entre Pervomlsk et Balta, les forces
de l'armée de terre et de Waffen S.S.
ont repoussé d'importantes attaques
ennemies.
Sur le Dniepr moyen, la pression
ennemie' s'est accentuée. Des escadres
d'avions de bataille ont Infligé de
ourdes pertes aux forces soviétiques,
qui progressent.
Au sud de Proskourov. en particu-
lier, nos divisions soutiennent un dur
combat défenslf.
Dans le secteur de Tarnopol-Kovel,
les Bolcheviks ont attaqué sans
succès.
Au nord-ouest de Kovel, nos contre-
attaques ont gagné du terrain, malgré
une âpre résistance ennemie
Dans le territoire des marais du
Prlpet. entre Styr et Gorg, des atta-
ques répétées de l'ennemi se sont
brisées.
Entre le Dniepr et Tchaousy, les
Bolcheviks ont continué leurs tenta-
tives de percée avec d'Importants
effectifs. Au cours de durs combats,
nos vaillants grenadiers, co.laborant
efficacement avec la Luftwaffe, les
ont rejetés. Lors de ces opérations, la
première compagnie du 51® régimen*
de grenadiers motorisés sous le
commandement du lieutenant Huncke.
s'est particulièrement distinguée par
son courage. Au cours des combats des
deux derniers Jours, l'ennemi a perdu,
dans ce secteuT. plus de 3.500 morts.
Il a, en outre, perdu 39 chars, 42 ca-
nons et un grand nombre d'autre:
armes.
Dans le secteur au sud-est d'Ostrov.
des unités de volontaires lettons
combattant avec des troupes alle-
mandes, ont repoussé l'assaut de plu
sieurs divisions ennemies. Une lnfll
tration locale a été verrouillée.
Sur le front de Narwa nos grena
diers. remarquab'ement appuyés oar
de l'artillerie de chars, des lancé-
fumée et des avions de batal'je, ont
pénétré dans des positions pulssam
ment fortifiées et nettoyé une p">qbe
Le commandant Rudel. commandant
de groupe dans une escadre de ba
taille, a détruit, en un seul Jour, au
sud du front de l'Est. 17 chars enne
mis.
Echec d'une tentative
de débarquement
au N.-O. de la Spezzia
On ne signale en Italie qu'une acti-
vité réciproque d'éclalreurs et de
corps-francs. Un détachement de
troupes américaines, comprenant 2
officiers et 13 hommes, qui avalent
débarqué au nord-ouest de la Spezzia.
SUT la côte orientale du golfe de
Gênes, a été anéanti,
LA GUERRE AERIENNE
Après des raids de Jour effectués
par des bombardiers américains contre
le sud-est de l'Allemagne, des avion.'
terroristes britanniques ont attaqué,
la nuit dernière, plusieurs villes de
la Ruhr, en profitant d'un ciel cou-
vert. De nombreuses bombes explo-
sives et incendiaires ont causé des
dégâts matériels et de6 pertes parmi
la population, particulièrement dans
les quartiers d'habitation d'Essen et
d'Oberhausen. Les forces de delenset
aériennes, opérant dans de mauvaises
condi'tons. ont détruit 17 bombardier?
quadrimoteurs lors de ces attaques et
au-dessus des territoires occupé* de
l'ouest.
imiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitiiiiimii
De nouvelles cartes
de textile J et E
vont être distribuées
en avril
Paris, 27. — De nouvelles reu'.lle»
de tickets de vêtements et d'artlo'es
textiles seront mises en distribution
dans le courant du mois d'avril pour
les Jeunes gens et Jeunes filles de 12
à 18 ans. carte J, et pour les gar-
çonnets et fillettes de 3 à 12 ans,
carte E
Comme il a été déjà annoncé SO
points, représentés par les tlcketa
numérotés de 1 à 20 sont immédiate-
ment'validés et pourront être utilisés
pour l'achat d'effets uniquement des-
tinés aux titulaires de ce» :artes
La validité des tickets des cartes
actuelles expirera, sauf ordre con-
traire, le 30 Juin prochain.
Paris, 27. — M. Vaudoyar. admlnis
trateur o?u Théâtre Français, a envoyé
vendredi sa démission à M. Abel Bon
nard. ministre de l'Education na
tionale. Prévenu, le comité de la|
Comédie-Française a adressé au mtnlS'
tre une lettre lui demandant de re
fuser, cette démission.
Le championnat de France
amateur se termine
dans l'indifférence générale
Le championnat de France amateur se
termine dans l'indifférence générale De-
puis dimanche, en effet, à part le Stade
Rennais, les clubs conserveront les posi-
tions qu'ils ont acquises.
N'ayant plus rien à gagner où a perdre
on comprend aisément que les dernier*
matches soient totalement dépourvu*
d'int'érêt
Certain ûe se maintenir en seconde
place, le P C de Nantea n'a opposé au
Stade Rennais qu'une molle résistance
Deux matches furent remis : l'U S.S M.,
arguant de la sélection de Rabstejneck
ne se déplaça pas à Angers On a tôt
fait de critiquer la décision des diri
géants de la côte; ceux qui connaissent
la pénible situation de l'agglomération
malouine et les menaces qui pèsent au
dessus d'elle n'hésiteront pas è; recon
naître que ces dirigeants, mieux placés
que nous pour Juger, peuvent avoir de
solides raisons de remettre cette ren-
contre
D'autre part, le match U.S. du Mans-
C.A.P St-Nazaire est remis au 16 avril
Se Jouera-t-il ?
A Guingamp. la sélection de basket du
Finistère, composée des meilleurs Joueurs
de la Milice et des patros brestols, a net-
tement défait une large sélection des
meilleurs loueurs des Côtes-du-Nord Nu)
doute que la démonstration des Brestots
ne serve utilement la cause du basket
dans la région guingampaise.
Sur l'hippodrome de Vlncennes enfin
nos juniors mais eux seulement, ont,ma
gniflquement représenté leur comité au
National
Les performances de Boutard A
Rennes» 4«: Scheyel (T.A.» 15«. Eltès
(Et St-Brleuci. 22« et Kergourlay iP A
Quimperi 25* promettent au cross bre-
ton un bel avenir
Albert LE CLECH
M. ANTHONY EDEN ABANDONNERAIT
LES AFFAIRES ÉTRANGÈRES
L'heure des vastes opérations
militaires est de plus en plus proche
annonce M. Churchill dans un discours radiodiffusé
Londres, 27. — M. Winston Churchill
a prononcé hier soir un discours radio-
diffusé à l'adresse du peuple britan-
nique. Dans son exofde. 11 a déclaré
que les Anglo-Américains avaient un
long et terrible chemin à parcourir.
Amené a parler de la lutte entre l'Asie
orientale et les puissances occidentales,
il a dit qu'on pouvait compter que les
frères américains lutteraient Jusqu'au
but. Ce toute leur puissance.
Churchill a fait un grand éloge de
Staline qui, a-t-11 dit.^grâce aux pleins
AVIS AUX FAMILLES
DE VOLONTAIRE* FRANÇAIS
DE LA WAFFF.N S. S.
Pour l'acheminement rapide du
courrier destiné aux volontaires fran-
çais de la Waffen S. S. les familles
sont priées de prendre note de l'adresse
ci-dessous :
Fel<îpost :
S. S. Preiwilllger X...
Peldpost Nummer X...
S. S. Hauptamt-Amt D. /2/3.
Deutsche Dienstpost,
MAASTRICHT
pouvoirs dont 11 Jouit, a pu mettre e«
ligne des millions d'hommes et mener
la guerre de telle faç^n qu'elle assure
de grands avantages a la Russie sovié-
tique et a ses aillés. A ce propos. Chur-
chill a déclaré que les Soviets ne pou-
vaient pas pleinement se rendre compte
des difficultés d'opérations amphibies
de grande envergure qui se déroule-
raient. Il a ajouté que les Britanniques
et les Américains se trouvaient en pré-
sence d une tâche difficile et tout à
fait différente de ce qu'ont pu . ..User
les Rouges, quelle que soit l'admiration
que l'on éprouve pour eux
M Churchill a ajouté que certains
ministères étalent, dès à présent, oc-
cupés à élaborer l'administration de
l'après-guerre, mais qu'il ne pouvait ga-
rantir que tout serait parfait
En terminant. M Churchill s parlé
de l'heure toujours plus prochaine de
vastes opérations militaires, en raison
de laquelle il ne saurait être question
d'une démobilisation
Churchill s'est, enfin, défendu de
s'être souvent montré alarmiste à tort
et a admis la possibilité que l'Angle-
terre pourrait être elle-même l'objet
d'une nouvelle attaque de la part de
l'ennemi.
CHOSES DE BRETAGNE
Londres, 27 — A la suite des cri-
tiques qui ont été formulées der-
nièrement sur la politique gouverne-
mentale relative à l'aprUs-guerre et
aux relations extérieures de la Grande-
Bretagne, écrit le rédacteur politique
de l'Agence Reuter. on s'attend à
Londres à un remaniement du Cabi-
net qui viserait notamment M. Eden
et Lord Beaverbrook. Lord du Sceau
privé.
Or. trouve généralement que l'atti-
tude du gouvernement manque de
netteté sur le plan économique aussi
bien qu'au point de vue politique.
Il serait remplacé, croit-on. par
Lord Cranborne. leader de la Chambre
des Lords
L'attribution
des certificats
de travail
Paris, 27. — Le secrétaire général à
la main-d'oeuvre covimuniqm .
n a été demandé à plusieurs reprises
si les travailleurs auxquels ^a récente
loi du 1er février 1944 a étendu les
obligations de travail prévues par la
loi du 4 septembre 1942 dolent être
pourvus du certificat de travail
Seuls les hommes de 18 il 45 ans,
appartenant aux entreprises indus-
trielles, commerciales et artisanales,
sont astreints à détenir un c-wificat
de travail. Il n'existe aucune obllgH
tion légale d'attribution du certificat
de travail aux autres catégories de tia
vailleurs. Néanmoins, dans le but d'é
viter certains incidents et en atten
dant que de nouvelles, dispositions ac
tuellement à l'étude permettent de do
ter chaque travailleur d'une pièce ot
fidelle Justifiant sa qualité, es chefs
d'entreprise et les employeur, d'une
manière générale sont invites à déli-
vrer à tout ieur personnel ma muni
ox. certificat v travailleur, un certifi-
cat sur papier iibre .attestant que
leurs ordres
Il est utile c,ue c« certificat me'
tlonne les nom et prénoms, les date et
lieu de nais.i'nce. e. n° de la carte
d'identité et li oro'esslon exac.-e de
' 'intéressé
Tout travai'lfv es' Invité à récla-
mer un tel »r».lfio»t i son employeur
BULLETIN
HISTOIRES ET
CAI^TBMSTIPES
Dans la même collection que F « His-
toire de la Bretagne », dont nous avons
parlé ici. vient de paraître une « Histoire
de la Normandie » (1) Chaque province
se présente ainsi au lecteur comme un
compartiment d'histoire générale, de fa-
çon propre â faire apparaître à l'esprit
des différences et des similitudes intéres-
santes dans le cadre national.
Au rebours de la Bretagne la Nor-
mandie est un produit de la politique et
non de le géographie : il n'y a pas
de Normandie géographique indiquée par
une péninsularité 11 a fallu un traité
en 911 pour attribuer au duc Rollon
non pas la Normandie que nous connais
sons actuellement, mais les diocèses de
Rouen. Evreux et Llsleux
L'auteur nous rappelle que lors de
la reconquête de la Normandie sur Jean-
sans-Terre oar Philippe-Auguste, le roi
de France eut pour alliées des troupes
bretonnes Philippe-Auguste fut aidé par
la noblesse bretonne et poitevine, com-
mandée par Guy de Thouars qui envahit
le sud du Cotentln
[/ouvrage, d'autre part, met en relief
les caractères de l'esprit normand qui
au Moyen-Age, se manifesta aussi bien
en France, qu'en Angleterre, en Sicile,
en Syrie Esprit pratique, tolérant et
organisateur, permettant, en ces divers
lieux à une race non dominante numé-
riquement, d'exercer l'autorité, de fonder
un droit public et une architecture n
y eut. de bonne heure, un droit normand
dont les principes très empiriques, con-
sistaient entre autres à ne pas modifier
inutilement ce qui fonctionne â peu prés
bien et drnt on peut s'accommoder, a
laisser plutôt les choses en l'état pour
chercher a en tirer le rendement maxi-
mum Ce sont des méthodes dont on
peut s'incpirer à toute époque dans
l'art difficile de gouverner les
hommes tl est bon que les
historiens nous les rappellent
(1) E G Léonard professeur honoraire
a rTJnt"eisHé de Caen « Histoire de ld
Normandie ». Edité par les P 0 F.
Paris 1944,
Qn fort beau tableau du peintre bres-
tols Alphonse Rat. que Je voyais exposé,
U y a peu de jours, dans une galerie
d'art rennaise montrait l'église de
Pleyben, élevant dans le ciel cornouatl-
lals, dominant le cercle des monte,
l'orgueil de »es tours Renaissance et
par François MÉNEZ
Pleybei. isolée d une part par sa rt
grasses du Val son ruban sinueux d'eaux
un hémicycle de hauteurs âpres, où
BrispaKs. constitue, au milieu d'une r
blen-vivie et de tout temps réputé pour
sa richesse
tàn tout point les Pleybennals. même
aux èpooues lointaines tenaient a mar-
quer sur les montagnards des hautes
terres arides leur manifeste supériorité
Ils les écrasaient, d'un dédain protecteur
les traitant d'assez haut, et raillant leurs
façons de vivre leur manque de civilité
lorsqu'ils descendaient de. leurs villages
haut-peichês. perdus dans les ajonlêrea.
pour venu aux quatre foires faire leurs
emplettes et vendre leur* mourons
Le Gu^nnec assure qu'ils qualitat^i
dédaigneusement ces voisins mal partagée
de * Darboub ». tranche-landes ou aide-
maçons e.ors qu'eux-mêmes étaient des
« Bldaraed » cossus, a la main large
à is poche pleine A eux le beau drap
lustre les places dans la grande oef
au* bancs l'oeuvre d où Us dévisageaient
le? vilains: a eux quelé que fussent
le temps et les cl rconstanc.es et dût
tout le reste du monde en pâtir, la
de ses lanternons Alentouf. la grand*
place, si majestueuse d'allure et qui
garde le souvenir des importantes foires
a moutons développait son esplanade,
bordée de malsons et d'auberge? blanches
ou grises
Et combien cette église, a proportions
de ca-hédrale. sur ce fond de ciel sans
nuage, était révélateur du caractère
ombrageux et fier, tel fi* d orgueil et
d'êgoisrae naïf de n-tte « rogue pa-
roisse » dont parlait déjà le chanoine
Moreau au temps des guerres de ia
Ligue et qui tenait, déjà aussi e se
distinguer des paroisses d'alentour rudes
et gueuses montagnardes peu dignes de
considération
vière d'Aulne qui déroule dans les terres
claires et vives, bordée, de l'autre, par
gîtent Plonévez-du-Paou Lannédern et
égion abrupte un îlot privilégié de
< viande douce les oeufs le beurre
et le pain blanc
H serelt mtèiessaot poui i auteur
d'une monographie communale, de re-
trouver cette tournure d'esprit que les
sléclee n'ont guère fait varier, dans cette
grande place de Pleyben trop vaste pour
une bourgade d'Importance restreinte et
plus encore dans ses monuments reli-
gieux : église sacristie ossuaire arc
de triomphe carré â la" façon d un gras
paysan sur son socle massii le tout
constituant un ensemble architectural
qui. pour ta noblesse et t ampleur. D'à
rien, dans tout le pays avoisinant. qui
mérite de lui être comparé
Même point a Saint • rbégonnec.
doutre-Arrêe dont les paroissiens oleo
orgueilleux eux mêmes et peu enclins â
céder le tas surtout dans la maison
de Dieu en rivalité perpétuelle avec
les « Julots » gras â lard de* riches
paroisse? d alentour n en copièrent pas
moins oour MÎ embellir leur propre
église. I tncomparable clocher de Pleyben.
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