Titre : La Dépêche de Brest : journal politique et maritime ["puis" journal de l'Union républicaine "puis" journal républicain quotidien "puis" quotidien républicain du matin]...
Auteur : Union républicaine (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Brest)
Date d'édition : 1944-03-07
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755951g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 07 mars 1944 07 mars 1944
Description : 1944/03/07 (A58,N21716). 1944/03/07 (A58,N21716).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque... Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest
Description : Collection numérique : BIPFPIG29 Collection numérique : BIPFPIG29
Description : Collection numérique : BIPFPIG29 Collection numérique : BIPFPIG29
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k346299b
Source : Bibliothèque municipale de Brest, PB A100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/01/2021
M. DONATI, PRÉFET RÉGIONAL A ANGERS
nous parle des conditions de vie
des Angevins et des Tourangeaux
dans la région de Hessé-Nassau
{Suite et fin)
Un grave problème social
« Je dois dire par contre que le
moral se ressent des injustices qui
ont souvent été commises lors du
choix des ouvriers désignés pour l'Al-
lemagne. J'ai vu là-bas des hommes
de près de 50 ans, anciens combat-
tants, pères de famille, pendant qu'en
France 11 reste de nombreux Jeunes
gens qui n'ont souffert ni de la guerre
ni des conséquences de la défaite. Il
y a là un problème social de première
Importance.
« JE VOUDRAIS SAVOIR SI. DANS
NOTRE REGION D'ANGERS OU L'ON
A GENERALEMENT FAIT SON DE-
VOIR, IL SE TROUVE DES JEUNES
QUI CONSENTIRAIENT A PARTIR
EN ALLEMAGNE AVEC L'ASSU-
RANCE QUE LEUR DEPART PER-
METTRAIT A TEL CAMARADE OU
TEL MEMBRE DE LEUR FAMILLE,
QU'ILS DESIGNERAIENT, DE REVE-
NIR EN FRANCE. »
Le moral allemand est solide
Très simplement, M. Donati nous
parle ensuite des impressions qu'il
rapporte des villes allemandes dans
lesquelles il a vécu pendant quelques
jours.
« Lorsque nous sommes arrivés à
Francfort, le 14 février, cette ville
venait de subir, les 4, 8 et 11 février,
de très violents bombardements. Nous
avons été frappés par le calme de la
population, dont les conditions de vie
ne semblent pas avoir beaucoup
changé depuis le début de la guerre.
Rien ne laisse prévoir ce « prochain
effondrement » auquel croient encore
tant de nos compatriotes trop naïfs.
Le moral allemand est solide; la pro-
duction de guerre est en plein ren-
dement, malgré les bombardements de
l'aviation anglo-américaine.
« Ma conviction est renforcée par
mon dernier voyage et par un exa-
men objectif. Que ceux qui se déro-
bent à leur devoir et prennent le
maquis en comptant sur une pro-
chaine capitulation de l'Allemagne, se
détrompent: celle-ci n'est pas sur le
point de s'effondrer, comme i'a dé-
claré M. Churchill lui-même dans son
récent discours, et c'est heureux, car
son écroulement laisserait déferler
sur toute l'Europe l'odieuse domina-
tion bolchevique. »
Et le préfet régional conclut:
« Il est possible que la guerre dure
encore une ou plusieurs années. Le
devoir de tous les Français reste le
même: obéir au gouvernement du
Maréchal et sauvegarder l'union na-
tionale. »
Devant le tribunal
du Comité d'A Iger, Pucheu déclare
que c'est d'accord avec Giraud
cgu'il s'est rendu en Ji!«série
Alger, 6. — Le procès de Pierre Pu-
cheu s'est ouvert samedi, à Alger. Au
palais de Justice, un service d'ordre
particulièrement important séparait le
public des témoins.
L'ancien ministre de l'Intérieur est
accusé: 1» d'avoir appartenu au gou-
vernement du maréchal Pétain; 2°
d'avoir favorisé le recrutement de la
Légion des volontaires; 3° d'avoir par-
ticipé volontairement au gouverne-
ment du maréchal Pétain en tant que
secrétaire d'Etat à la Production in-
dustrielle et en tant que ministre de
l'Intérieur.
Pucheu aura à se défendre particu-
lièrement contre les accusations de
l'ex-député communiste Fernand Gre-
nier et de celles de l'ancien ministre
ra/dical-socialiste Rucart.
Dès le début de l'audience, Pucheu
a déclaré tout d'abord qu'il ne re-
connaissait aucune valeur Juridique
au procès et a souligné l'inexactitude
de certains faits qui lui sont repro-
chés.
Le régime transitoire
des A. S. agricoles
Vichy, 6 — Le Journal Officiel du
4 mars publie un décret du ministère
de l'Agriculture et du Ravitaillement
relatif au régime transitoire des assu-
rances sociales agricoles. Jusqu'à une
date ultérieure, qui sera fixée par décret
rendu sur la proposition du ministre
secrétaire d'Etat au Travail, les mesures
d'application des dispositions législatives
concernant les assurances sociales et
l'allocation aux vieux travailleurs seront
prises conjointement par le ministre
secrétaire d'Etat au Travail et le mi-
nistre secrétaire d'Etat à l'Agriculture
et au Ravitaillement.
Toutefois, les décisions se rapportant
exclusivement à l'un des deux régimes
agricoles ou non agricoles et qui ne
seront pas susceptibles d'avoir une
incidence financière sur l'autre régime
continueront à être prises par chacun
des ministres Intéressés.
v Le contrôle des assurances sociales
agricoles est assuré à titre provisoire
au nom du ministre secrétaire d'Etat
à l'Agriculture et à sa requête par
des contrôleurs du service du contrôle
général des assurances sociales du se-
crétariat d'Etat au Travail.
Vichy. 6. — Le « Journal Officiel »
pub!'» ce matin un arrêté relatif à la
mobilisation du zinc. En conséquence, les
objets ou éléments d'objets en zinc ou
alliage de zinc appartenant à des per-
sonnes civiles ou morales inscrites au re-
gistre du commerce sont bloqués entre
les mains de leur détenteur, à compter
de la date du présent décret et pour-
ront être mobilisés en veru du décret du
3 février 1943.
Au cours de la deuxième audience
Pierre Pucheu, dimanche, a révélé
que, dans le courant de 1942, il s'était
rendu à Lyon pour rencontrer le gé-
néral Giraud. Ce dernier qui, déjà,
préméditait de passer à la dissidence,
lui avait fait part des projets qu'il
devait réaliser un peu plus tard.
M. Pucheu a ajouté: « Après le dé-
barquement anglo-américain en Afri-
que du Nord, alors que Je m'étais ré-
fugié à Madrid, Giraud m'a invité à
me rendre en Afrique du Nord. »
L'ex-général Giraud, cité comme té-
moin à décharge, ne s'est pas présenté
à l'audience.
L'ancien généra] Weisa, qui sou-
tient l'accusation, donna lecture d'un
télégramme de Pucheu au Maréchal
lorsque l'accusé, qui était à l'époque
ministre de l'Intérieur, se trouvait en
mission en AlgérléT Dans ce télé-
gramme. Pucheu flétrit l'attaque de
la R. A. F. contre les utines Renault
à Paris. L'accusation fit également
état d'une autre déclaration de Pu-
cheu : « La France ne disire ni une
victoire russe, ni une vletoiie anglo-
américaine ». Pucheu se refusa à faire
une remarque à ce sujet.
Un vif incident eut lieu entre Welss
et Pucheu lorsqu'on pa.la des tribu-
naux spéciaux créés sn France par
Pucheu. Le président remarqua que
ers tribunaux étaient dirigis contre
les « patriotes français ». Lorsque
l'accusé éleva la voix, Vetss s'écria :
« Je vous censeille de voji modérer. »
MARDI de Brest
7 MARS 1944 5«'«nnêt
& te VCmstN 1719
1 FRANC
Les Soviets font porter leur plus gros effort
SUR LE SECTEUR DE SVÉNIGORODKA
Grand quartier général du Ftihrer.
front de l'est, l'ennemi a poursuivi
Rog. Le point où, dans l'Intention de
porté leur plus gros effort se trouve
gorodka où elles sont passées à l'atta
portantes forcée d'infanterie et de
chars et notamment dans le secteur
situé au sud de Chepetovka où la ba-
taille, tour à tour offensive et défen-
sive, avec des contingent» bolcheviks
qui continuent d'avancer, a pris une
violence accrue.
Nos troupes livrent de durs combats
défensifs dans ces deux secteurs où
l'ennemi a perdu 69 chars.
Dans le secteur central du front de
l'est, des attaques répétées à maintes
reprises et appuyées par de nombreux
chars ont échoué le long de l'autos-
trade Smolensk-Oroha avec des pertes
élevées pour l'adversaire.
Au sud-est de Vltebsk. nos grena-
diers, remarquablement soutenus par
des chars Tigre, de l'artillerie d'assaut
des formations antichars et de là
D. c. A. ont de nouveau remporté un
succès défensif complet contre les
troupes soviétiques qui, hier encore,
ont poursuivi leurs tentatives de per-
cée.
Au nord de Pskow également et
près de Narwa, des attaques ennemies
réitérées ont été repoussées après des
combats acharnés. Quelques Infiltra-
tions ont pu être nettoyées ou ré-
duites à la suite de contre-attaques
couronnées de succès.
6. — Dans le secteur méridional du
ses vaines attaques au sud de Krivoï-
percer, les troupes soviétiques ont
maintenant dans le 6ecteur de Svénl
que, hier, en mettapt en ligne d'im
La 46» division d'infanterie, origi-
naire de Franconie, et des Sudètes,
commandés par le général Roeck, et
la 23* division blindée, originaire
d'Autriche et de Bade, sous les ordres
du général de brigade Kraeber se sont
particulièrement distingués au cours
des combats offensifs et défensifs qui
se sont déroulé» dans le secteur mé-
ridional du front de l'est.
Rien à signaler en Italie
En Italie, il n'y a aucune opéra-
tion d'importance.
Dans la nuit du S au 6 mars, des
avions torpilleurs ennemis ont coulé,
au nord de Borkurn le vapeur sué-
dois Viana qui faisait partie d'un
convoi allemand. Deux des trois appa-
reils assaillants ont été abattus par
dea unités d'escorte du convoi et la
D. C, A. de bord.
En repoussant les attaques aérien-
nes contre des bases allemandes dea
territoires occupés de l'ouest, 8 appa-
reils ennemis, dont 3 bombardiers ont
été abattus, hier.
Quelques avions ennemis, en mis-
sion de harcèlement, ont Jeté, la nuit
dernière, des bombes sur l'ouest de
l'Allemagne.
On s'attend pour aujourd'hui à d'importantes
déclarations des hommes d'état turcs au sujet
des relations avec les nations anglo-américaines
Ankara. 6. — A l'occasion de la Affaires étrangères, on s'attend à des
prochaine réunion de groupe parle- déclarations importantes sur les rap-
mentalre du parti populaire républl- ports avec Londres et Washington
Z^r J? 1 f0.'™™*1^, àont Ankara s'écarte visiblement de-
pour entendre les rapports au présl- . .
dent du Conseil et du ministre des Pulfi Quelques Jours.
Us navires italiens cédés à TU. R. S. S.
comprendront : 2 bâtiments de ligne
3 ou 4 croiseurs, 9 à 12 destroyers
et 6 ou 8 submersibles!
« Alors que plus
de200communes
finistériennes
manquent
de pain »
des minotiers continuaient
à fournir
de la farine blanche...
Stockholm, 6. — On mande de New-
York au « Svenska Dagbladet » que
selon les déclarations de M. Roosevelt
concernant la distribution de la flotte
italienne, l'Union soviétique recevrait
cuirassés italiens modernes, 3 ou
4 croiseurs, 9 à 12 contre-torpilleurs
et 6 ou 8 sous-marins.
ILa sécurité
aux membres de
de l'emploi
s comités sociaux
Paris, 6. — Le ministère du Travail
communique:
Le Journal officiel a publié ce matin
le texte de la loi sur la garantie d'em-
ploi des membres salariés des comités
sociaux.
Rappelons que pendant la durée de
eur mandat jusqu'à 6' mois après son
jxpiration, aucune mesure portant en
trave à l'exercice de leur fonction ne
pourra être prise; aucun licenciement
ne pourra être opéré sans l'accord
d'une commission tripartite instituée
au sein de chaque comité social rêglo.
nal ou national.
La suspension du contrat de travail
ne pourra avoir lieu que dans le cas
de faute délictuelle ou professionnelle
dûment justifiée. Ainsi apparaît,
comme l'a souligné M. Chasselgne
commissaire général au Travail et à la
main-d'oeuvre, un droit nouveau qui
assure aux représentaats des ouvriers
et des cadres la protection nécessaire
contre des mesures arbitraires.
La Bretagne marque des points sur l'Anjou
dans le Championnat de France am&km
Ce dernier dimanche a été favorable aux
couleurs bretonnes dans le championnat de
France amateur de football. Sur les cinq
rencontres au programme, les trois qui
opposaient des clubs bretons à des olutH
«?e l'Anjou se terminèrent paT deu* victoires
bretonnes et un match nul d'une Importance
capitale.
Sur le plan régional, nous considérons en
effet que c'est Je Stade quimpérois qui a
réalHé la meilleure performance en tenant
en échec le P.C. nantais, l'adversaire le
plus dangereux des Malouins, leaders d*
ce ffroupe: ceux-ci ayant, de leur côté,
vaincu le V.C.C- consolident leurs positions
et, à moins d'accident toujours possible
l'U S.S.M doit terminer bonne première.
De* Usm istes que nous avons rencontrés
dimanche, à Rennes. nous ont réaffirmé que
les « diables noirs *> se ^laceraient au
grant? complet à Angers eî i Mantes. C'est
pourquoi nous avons confiant r la virtoir*
finale des Malouins-Servannals
A Brest l'A .S B a réalisé le plus ?rw
ïr-orp de la lourné* n~U devant 1P CA.P
St-Nazaire, dont U faut admirer la persé-
vérance, étant donné les ; conditions parti-
culièrement difficiles da«s lesquelles ce
club réussit a maintenir sbn activité.
La victoire du S.C.O. d'Angers sur l'TJ.S.
du Mans m an indiquer que les modifications apportées dans
le « onze » angevin ne sont pas concluantes.
Enfin, la T.A. a disposé du Stade rennais
par i à 0, après un match très anime,
beaucoup trop même, maki fie médiocre qua-
lité. Le Stade a un impérieux besoin de
faire peau neuve.
La requalification d'anciens professionnels
comme amateurs n'a pas suffi pour trans-
former l'esprit et la mentalité de ces
Joueurs, Il serait dan»? les intentions du
vieux club breton de repartir la saison pro-
chaine sur dé nouvelles bases: ce qui im-
plique la liquidation d'un certain nomore
de coéquipiers de Seharwath II est certain
que ='ils l'avalpnf voulu ceux-ci occupe-
-alr lulourd'hu ia nrrrniérf 1 place du
(Troupe, «îoël KFRORAON
BULLETIN
UTILITE
Un gendre discute avec sa belle-mère
Ce sont choses qui se voient. Le gendre
est boxeur professionnel, 11 s'avance
poings en avant; cette attitude aggrave
son cas.La belle-mère, qui n'était point
championne de boxe, jugeant que le
combat se présentait pour elle sous un
Jour défavorable, s'empara d'une assiette
et en asséna un coup si vigoureux sur
le crâne de son gendre que celui-ci
s'écroula ta peau fendue, avec toutes
les apparences extérieures du K.O. Il
ne fut même pas besoin de compter
Jusqu'à dix.
Conclusion : Malgré tout son entraî-
nement, ce boxeur était mal préparé au
combat véritable. Suivant les mêmes
errements, on peut voir un célèbre es-
crimeur transpercé, sur le terrain, à
la première reprise, par un ignorant
Nous pouvons même Imaginer l'tgnorant,
adoptant une tactique hautement fan-
taisiste, empoignant son êpée par la
pointe pour, après quelques moulinets
déconcertants, assommer à coups de
ccquille le champion de fleuret, avant
que celui-ci ait seulement pu placer un
donhlez-dégagez-fe-a riez-vous.
L'incident permettrait d'amples gloses
sur les mérites comparés de la thêorte
et de la pratique En outre, le sage
aurait le droit de se réjouir de ce
genre d'accidents Imprévus Dans l'affaire
qui nous occupe, nous n'irons pas Jusqu'à
invoquer le Jugement de Dieu, au nom
duquel la pratique des duels a souvent
été Justifiée. N'empêche que, somme
toute, ce que les hommes ont souvent
recherché dans le duel, c'est précisé-
| ment l'imprévisible, l'accident Ces ac-
cidents, qui démentent les pronostics les
plus raisonnâmes, sont de nature >
faire réftéchir les bravaches
trop sûrs de leur fait, ainsi
que les hercules
La Préfecture communique :
Malgré l'avertissement qui leur a
été adressé par lettre personnelle le
15 février 1944, certains meuniers ont
continué & broyer clandestinement
du blé et à faire de la farine blan-
che. M. le préfet du Finistère vient de
leur infliger les sanctions suivantes ;
MM. Pierre Croissant, meunier à
Kerolvant, en Landudal, fermeture
du moulin pour 3 mois et interne-
ment administratif; Louis Nicolas,
meunier a Nabat. en Scaër. fermeture
du moulin pour 3 mois et interne-
ment administratif; Henri Le Bec,
meunier à Kerrendres, en Scaër, fer-
meture du moulin pour 3 mois et
internement administratif; Nicolas
Bertrand, meunier à Ro6cadec en
Scaër, fermeture du moulin pour 2
mois et internement administratif;
Favennec. meunier à Damany en
Moëlan-sur-Mer, fermeture du moulin
pour 3 mois; Pierre Limbour, meu-
nier & Nézet, en Rlec-sur-Belon fer-
meture du moulin poux 2 mois: Yves
Cosmao, meunier à Kernongal. en
Landudal, fermeture du moulin po-. ?
1 mois.
Il n'est pas possible de tolérer le
moindre gaspillage de blé, à l'heure
où plus de 200 communes du départe-
ment manquent de pain.
A
Nous avons eu souvent l'occasion
d'exprimer certaines réserves à la suite
des déclarations du nouveau préfet
du Finistère; nous n'en sommes que
plus à l'aise pour lui adresser no»
félicitations pour son action éner-
gique.
Nous restions persuaxfés quant à
nous que le problème du blé suppose
deux solutions simultanées :
— Répression du marché noir.
— Appel aux réglons excédentaires.
SI nous ne sommes pas absolument
d'accord avec M. Monzat qui n'envi-
sage pas comme nous « la politique
de l'échange Interrégional », du
moins pouvons-nous le suivre sans ré-
serve dans une répression impitoyable
et juste des véritables crimes contre
le peuple qui sont commis chez nous.
Le Brest de Fanch Lagadec, roman de
Charles Chassé dont nous avons récem-
ment parlé., était, à peu de chose près,
semblable, par certains de ses aspects
comme par son astmospbère, au Brest
d'avant 1941, que les vieux Bréstois ont
connu
par François MÉNEZ
Bien sûr. il était plus accidente Au
Heu des longs escaliers de Recouvrance,
réunissant des réglons demeurées de ni-
veaux différents. Il y avait, établissant
hargneusement des communications entre
les diverses collines dont la ville était
composée, des chemins à pic et fort mal
entretenus. Les « archers » n'y avaient
pat fait place aux agents et aux brassés-
carrés Mais les enfants y étalent portés,
comme longtemps après, les t Yannlcks »
,et .les « Cornards », à la « entaille »
>oar des Portes.
L'atmosphère des réjouissances popu aux revues de 14 Juillet comme
aux lancements oe navires, y était bieL nérne L'on assistait encore. Il y a
quelque trente ans, au retour, qui dé .c : O'-rresse de tout un peuple,
des navires rentrant des longues cam t t-^iies, da.-. les mers lointaines Les
salves du Parc au Duc annonçaient leur entrée dans la 'ade, et les parents les
amis se portaient en foule au Cours Dalot, ou au po, . "ueydon, ou, plus loin
encore, à Sainte-Anne du Portzlc ou a
la Batterie de Sept, pour saluer leur ar-
rivée et faire bon accueil aux marins,
qui portaient dans leurs bras ou sur leur
dos et leurs épaules tout un butin rap-
porté des ports d'escales. !
On célébrait encore, sous le soleil de
Pâques, le « pardon » de Recouvrance;
on Jouait au loto BOUS les tentes des Ola-
cfs; on faisait la chasse aux « touille-
me-de », au voisinage des remparts sur
le gazon de Kervallon ou de la Pointe,
tout en mangeant des caUlibottes.
Le veilleur de nuit, sous son capuebon
d'une blancheur de suaire, annonçait,
aux douze coups de minuit, d'une voix
sépulcrale, que l'heure était venue de
fermer les portes. Tout un monde de
traditions héritées d'un temps très loin-
tain, demeurait encore biefa vivant.
Temps mer neureux oti Brest^ depuis
de* siècle* n avait pas connu les dures
réalités de? guerres La vie y était bonne
et facile dans le tran-tran des coutu-
mes, des habitudes qui depuis la marine
à voiles n'avalent pas eu le temps de
mourir On mangeait et Buvait à Don
compte assuré de la provende du lende
ma'n Au retour des oromenades doml
nlcales, vers S '» Grande-Rt-
vière ou la Digue, r*^eîe, non plus que
les gâteaux, ne ■ l» guère, dans les
guinguettes ou lfc«ï * séries du chemin,
ou de la rue de Slam. ou de la rue d»
Paris.
Les fraises de Plougastel se vendaient
& raison de six sous la livre d'Ananas ou
de Moralre. avec, en plus, le sourire du
marchand, ou de trois francs le crible de
cinq Kilos Quant aux noces, on pouvait,
sans menacer ruine, y Inviter ses amis I
à quatre francs cinquante ou cinq francs,
suivant les catégories, les deux repas i
d'apparat, précédé du « baiser de ia ma-
riée » Et c'étaient des menus, a la fol»
de gourmets et d'affamés, où sao« chô-
mer, on restait des heures à table, quitte,
si l'on ne pouvait tout manger, â empor
ter le reste de nougat ou de volatil»
dans une belle feuille de papier de *ole>
qu'on distribuait précautionneusement A
la fin des repas, entre lé rôti et le Satnt-
Honoré.
Après quoi, dans des oreaKs a cinq
francs la Journée, l'on l'en allait pro-
mener sa Joie par la route de ia sote
ou le • chemin des pendu» • vers le
Portzlc ou * les Trompettes de la Re-
nommée »
nous parle des conditions de vie
des Angevins et des Tourangeaux
dans la région de Hessé-Nassau
{Suite et fin)
Un grave problème social
« Je dois dire par contre que le
moral se ressent des injustices qui
ont souvent été commises lors du
choix des ouvriers désignés pour l'Al-
lemagne. J'ai vu là-bas des hommes
de près de 50 ans, anciens combat-
tants, pères de famille, pendant qu'en
France 11 reste de nombreux Jeunes
gens qui n'ont souffert ni de la guerre
ni des conséquences de la défaite. Il
y a là un problème social de première
Importance.
« JE VOUDRAIS SAVOIR SI. DANS
NOTRE REGION D'ANGERS OU L'ON
A GENERALEMENT FAIT SON DE-
VOIR, IL SE TROUVE DES JEUNES
QUI CONSENTIRAIENT A PARTIR
EN ALLEMAGNE AVEC L'ASSU-
RANCE QUE LEUR DEPART PER-
METTRAIT A TEL CAMARADE OU
TEL MEMBRE DE LEUR FAMILLE,
QU'ILS DESIGNERAIENT, DE REVE-
NIR EN FRANCE. »
Le moral allemand est solide
Très simplement, M. Donati nous
parle ensuite des impressions qu'il
rapporte des villes allemandes dans
lesquelles il a vécu pendant quelques
jours.
« Lorsque nous sommes arrivés à
Francfort, le 14 février, cette ville
venait de subir, les 4, 8 et 11 février,
de très violents bombardements. Nous
avons été frappés par le calme de la
population, dont les conditions de vie
ne semblent pas avoir beaucoup
changé depuis le début de la guerre.
Rien ne laisse prévoir ce « prochain
effondrement » auquel croient encore
tant de nos compatriotes trop naïfs.
Le moral allemand est solide; la pro-
duction de guerre est en plein ren-
dement, malgré les bombardements de
l'aviation anglo-américaine.
« Ma conviction est renforcée par
mon dernier voyage et par un exa-
men objectif. Que ceux qui se déro-
bent à leur devoir et prennent le
maquis en comptant sur une pro-
chaine capitulation de l'Allemagne, se
détrompent: celle-ci n'est pas sur le
point de s'effondrer, comme i'a dé-
claré M. Churchill lui-même dans son
récent discours, et c'est heureux, car
son écroulement laisserait déferler
sur toute l'Europe l'odieuse domina-
tion bolchevique. »
Et le préfet régional conclut:
« Il est possible que la guerre dure
encore une ou plusieurs années. Le
devoir de tous les Français reste le
même: obéir au gouvernement du
Maréchal et sauvegarder l'union na-
tionale. »
Devant le tribunal
du Comité d'A Iger, Pucheu déclare
que c'est d'accord avec Giraud
cgu'il s'est rendu en Ji!«série
Alger, 6. — Le procès de Pierre Pu-
cheu s'est ouvert samedi, à Alger. Au
palais de Justice, un service d'ordre
particulièrement important séparait le
public des témoins.
L'ancien ministre de l'Intérieur est
accusé: 1» d'avoir appartenu au gou-
vernement du maréchal Pétain; 2°
d'avoir favorisé le recrutement de la
Légion des volontaires; 3° d'avoir par-
ticipé volontairement au gouverne-
ment du maréchal Pétain en tant que
secrétaire d'Etat à la Production in-
dustrielle et en tant que ministre de
l'Intérieur.
Pucheu aura à se défendre particu-
lièrement contre les accusations de
l'ex-député communiste Fernand Gre-
nier et de celles de l'ancien ministre
ra/dical-socialiste Rucart.
Dès le début de l'audience, Pucheu
a déclaré tout d'abord qu'il ne re-
connaissait aucune valeur Juridique
au procès et a souligné l'inexactitude
de certains faits qui lui sont repro-
chés.
Le régime transitoire
des A. S. agricoles
Vichy, 6 — Le Journal Officiel du
4 mars publie un décret du ministère
de l'Agriculture et du Ravitaillement
relatif au régime transitoire des assu-
rances sociales agricoles. Jusqu'à une
date ultérieure, qui sera fixée par décret
rendu sur la proposition du ministre
secrétaire d'Etat au Travail, les mesures
d'application des dispositions législatives
concernant les assurances sociales et
l'allocation aux vieux travailleurs seront
prises conjointement par le ministre
secrétaire d'Etat au Travail et le mi-
nistre secrétaire d'Etat à l'Agriculture
et au Ravitaillement.
Toutefois, les décisions se rapportant
exclusivement à l'un des deux régimes
agricoles ou non agricoles et qui ne
seront pas susceptibles d'avoir une
incidence financière sur l'autre régime
continueront à être prises par chacun
des ministres Intéressés.
v Le contrôle des assurances sociales
agricoles est assuré à titre provisoire
au nom du ministre secrétaire d'Etat
à l'Agriculture et à sa requête par
des contrôleurs du service du contrôle
général des assurances sociales du se-
crétariat d'Etat au Travail.
Vichy. 6. — Le « Journal Officiel »
pub!'» ce matin un arrêté relatif à la
mobilisation du zinc. En conséquence, les
objets ou éléments d'objets en zinc ou
alliage de zinc appartenant à des per-
sonnes civiles ou morales inscrites au re-
gistre du commerce sont bloqués entre
les mains de leur détenteur, à compter
de la date du présent décret et pour-
ront être mobilisés en veru du décret du
3 février 1943.
Au cours de la deuxième audience
Pierre Pucheu, dimanche, a révélé
que, dans le courant de 1942, il s'était
rendu à Lyon pour rencontrer le gé-
néral Giraud. Ce dernier qui, déjà,
préméditait de passer à la dissidence,
lui avait fait part des projets qu'il
devait réaliser un peu plus tard.
M. Pucheu a ajouté: « Après le dé-
barquement anglo-américain en Afri-
que du Nord, alors que Je m'étais ré-
fugié à Madrid, Giraud m'a invité à
me rendre en Afrique du Nord. »
L'ex-général Giraud, cité comme té-
moin à décharge, ne s'est pas présenté
à l'audience.
L'ancien généra] Weisa, qui sou-
tient l'accusation, donna lecture d'un
télégramme de Pucheu au Maréchal
lorsque l'accusé, qui était à l'époque
ministre de l'Intérieur, se trouvait en
mission en AlgérléT Dans ce télé-
gramme. Pucheu flétrit l'attaque de
la R. A. F. contre les utines Renault
à Paris. L'accusation fit également
état d'une autre déclaration de Pu-
cheu : « La France ne disire ni une
victoire russe, ni une vletoiie anglo-
américaine ». Pucheu se refusa à faire
une remarque à ce sujet.
Un vif incident eut lieu entre Welss
et Pucheu lorsqu'on pa.la des tribu-
naux spéciaux créés sn France par
Pucheu. Le président remarqua que
ers tribunaux étaient dirigis contre
les « patriotes français ». Lorsque
l'accusé éleva la voix, Vetss s'écria :
« Je vous censeille de voji modérer. »
MARDI de Brest
7 MARS 1944 5«'«nnêt
& te VCmstN 1719
1 FRANC
Les Soviets font porter leur plus gros effort
SUR LE SECTEUR DE SVÉNIGORODKA
Grand quartier général du Ftihrer.
front de l'est, l'ennemi a poursuivi
Rog. Le point où, dans l'Intention de
porté leur plus gros effort se trouve
gorodka où elles sont passées à l'atta
portantes forcée d'infanterie et de
chars et notamment dans le secteur
situé au sud de Chepetovka où la ba-
taille, tour à tour offensive et défen-
sive, avec des contingent» bolcheviks
qui continuent d'avancer, a pris une
violence accrue.
Nos troupes livrent de durs combats
défensifs dans ces deux secteurs où
l'ennemi a perdu 69 chars.
Dans le secteur central du front de
l'est, des attaques répétées à maintes
reprises et appuyées par de nombreux
chars ont échoué le long de l'autos-
trade Smolensk-Oroha avec des pertes
élevées pour l'adversaire.
Au sud-est de Vltebsk. nos grena-
diers, remarquablement soutenus par
des chars Tigre, de l'artillerie d'assaut
des formations antichars et de là
D. c. A. ont de nouveau remporté un
succès défensif complet contre les
troupes soviétiques qui, hier encore,
ont poursuivi leurs tentatives de per-
cée.
Au nord de Pskow également et
près de Narwa, des attaques ennemies
réitérées ont été repoussées après des
combats acharnés. Quelques Infiltra-
tions ont pu être nettoyées ou ré-
duites à la suite de contre-attaques
couronnées de succès.
6. — Dans le secteur méridional du
ses vaines attaques au sud de Krivoï-
percer, les troupes soviétiques ont
maintenant dans le 6ecteur de Svénl
que, hier, en mettapt en ligne d'im
La 46» division d'infanterie, origi-
naire de Franconie, et des Sudètes,
commandés par le général Roeck, et
la 23* division blindée, originaire
d'Autriche et de Bade, sous les ordres
du général de brigade Kraeber se sont
particulièrement distingués au cours
des combats offensifs et défensifs qui
se sont déroulé» dans le secteur mé-
ridional du front de l'est.
Rien à signaler en Italie
En Italie, il n'y a aucune opéra-
tion d'importance.
Dans la nuit du S au 6 mars, des
avions torpilleurs ennemis ont coulé,
au nord de Borkurn le vapeur sué-
dois Viana qui faisait partie d'un
convoi allemand. Deux des trois appa-
reils assaillants ont été abattus par
dea unités d'escorte du convoi et la
D. C, A. de bord.
En repoussant les attaques aérien-
nes contre des bases allemandes dea
territoires occupés de l'ouest, 8 appa-
reils ennemis, dont 3 bombardiers ont
été abattus, hier.
Quelques avions ennemis, en mis-
sion de harcèlement, ont Jeté, la nuit
dernière, des bombes sur l'ouest de
l'Allemagne.
On s'attend pour aujourd'hui à d'importantes
déclarations des hommes d'état turcs au sujet
des relations avec les nations anglo-américaines
Ankara. 6. — A l'occasion de la Affaires étrangères, on s'attend à des
prochaine réunion de groupe parle- déclarations importantes sur les rap-
mentalre du parti populaire républl- ports avec Londres et Washington
Z^r J? 1 f0.'™™*1^, àont Ankara s'écarte visiblement de-
pour entendre les rapports au présl- . .
dent du Conseil et du ministre des Pulfi Quelques Jours.
Us navires italiens cédés à TU. R. S. S.
comprendront : 2 bâtiments de ligne
3 ou 4 croiseurs, 9 à 12 destroyers
et 6 ou 8 submersibles!
« Alors que plus
de200communes
finistériennes
manquent
de pain »
des minotiers continuaient
à fournir
de la farine blanche...
Stockholm, 6. — On mande de New-
York au « Svenska Dagbladet » que
selon les déclarations de M. Roosevelt
concernant la distribution de la flotte
italienne, l'Union soviétique recevrait
cuirassés italiens modernes, 3 ou
4 croiseurs, 9 à 12 contre-torpilleurs
et 6 ou 8 sous-marins.
ILa sécurité
aux membres de
de l'emploi
s comités sociaux
Paris, 6. — Le ministère du Travail
communique:
Le Journal officiel a publié ce matin
le texte de la loi sur la garantie d'em-
ploi des membres salariés des comités
sociaux.
Rappelons que pendant la durée de
eur mandat jusqu'à 6' mois après son
jxpiration, aucune mesure portant en
trave à l'exercice de leur fonction ne
pourra être prise; aucun licenciement
ne pourra être opéré sans l'accord
d'une commission tripartite instituée
au sein de chaque comité social rêglo.
nal ou national.
La suspension du contrat de travail
ne pourra avoir lieu que dans le cas
de faute délictuelle ou professionnelle
dûment justifiée. Ainsi apparaît,
comme l'a souligné M. Chasselgne
commissaire général au Travail et à la
main-d'oeuvre, un droit nouveau qui
assure aux représentaats des ouvriers
et des cadres la protection nécessaire
contre des mesures arbitraires.
La Bretagne marque des points sur l'Anjou
dans le Championnat de France am&km
Ce dernier dimanche a été favorable aux
couleurs bretonnes dans le championnat de
France amateur de football. Sur les cinq
rencontres au programme, les trois qui
opposaient des clubs bretons à des olutH
«?e l'Anjou se terminèrent paT deu* victoires
bretonnes et un match nul d'une Importance
capitale.
Sur le plan régional, nous considérons en
effet que c'est Je Stade quimpérois qui a
réalHé la meilleure performance en tenant
en échec le P.C. nantais, l'adversaire le
plus dangereux des Malouins, leaders d*
ce ffroupe: ceux-ci ayant, de leur côté,
vaincu le V.C.C- consolident leurs positions
et, à moins d'accident toujours possible
l'U S.S.M doit terminer bonne première.
De* Usm istes que nous avons rencontrés
dimanche, à Rennes. nous ont réaffirmé que
les « diables noirs *> se ^laceraient au
grant? complet à Angers eî i Mantes. C'est
pourquoi nous avons confiant r la virtoir*
finale des Malouins-Servannals
A Brest l'A .S B a réalisé le plus ?rw
ïr-orp de la lourné* n~U devant 1P CA.P
St-Nazaire, dont U faut admirer la persé-
vérance, étant donné les ; conditions parti-
culièrement difficiles da«s lesquelles ce
club réussit a maintenir sbn activité.
La victoire du S.C.O. d'Angers sur l'TJ.S.
du Mans m an
le « onze » angevin ne sont pas concluantes.
Enfin, la T.A. a disposé du Stade rennais
par i à 0, après un match très anime,
beaucoup trop même, maki fie médiocre qua-
lité. Le Stade a un impérieux besoin de
faire peau neuve.
La requalification d'anciens professionnels
comme amateurs n'a pas suffi pour trans-
former l'esprit et la mentalité de ces
Joueurs, Il serait dan»? les intentions du
vieux club breton de repartir la saison pro-
chaine sur dé nouvelles bases: ce qui im-
plique la liquidation d'un certain nomore
de coéquipiers de Seharwath II est certain
que ='ils l'avalpnf voulu ceux-ci occupe-
-alr lulourd'hu ia nrrrniérf 1 place du
(Troupe, «îoël KFRORAON
BULLETIN
UTILITE
Un gendre discute avec sa belle-mère
Ce sont choses qui se voient. Le gendre
est boxeur professionnel, 11 s'avance
poings en avant; cette attitude aggrave
son cas.La belle-mère, qui n'était point
championne de boxe, jugeant que le
combat se présentait pour elle sous un
Jour défavorable, s'empara d'une assiette
et en asséna un coup si vigoureux sur
le crâne de son gendre que celui-ci
s'écroula ta peau fendue, avec toutes
les apparences extérieures du K.O. Il
ne fut même pas besoin de compter
Jusqu'à dix.
Conclusion : Malgré tout son entraî-
nement, ce boxeur était mal préparé au
combat véritable. Suivant les mêmes
errements, on peut voir un célèbre es-
crimeur transpercé, sur le terrain, à
la première reprise, par un ignorant
Nous pouvons même Imaginer l'tgnorant,
adoptant une tactique hautement fan-
taisiste, empoignant son êpée par la
pointe pour, après quelques moulinets
déconcertants, assommer à coups de
ccquille le champion de fleuret, avant
que celui-ci ait seulement pu placer un
donhlez-dégagez-fe-a riez-vous.
L'incident permettrait d'amples gloses
sur les mérites comparés de la thêorte
et de la pratique En outre, le sage
aurait le droit de se réjouir de ce
genre d'accidents Imprévus Dans l'affaire
qui nous occupe, nous n'irons pas Jusqu'à
invoquer le Jugement de Dieu, au nom
duquel la pratique des duels a souvent
été Justifiée. N'empêche que, somme
toute, ce que les hommes ont souvent
recherché dans le duel, c'est précisé-
| ment l'imprévisible, l'accident Ces ac-
cidents, qui démentent les pronostics les
plus raisonnâmes, sont de nature >
faire réftéchir les bravaches
trop sûrs de leur fait, ainsi
que les hercules
La Préfecture communique :
Malgré l'avertissement qui leur a
été adressé par lettre personnelle le
15 février 1944, certains meuniers ont
continué & broyer clandestinement
du blé et à faire de la farine blan-
che. M. le préfet du Finistère vient de
leur infliger les sanctions suivantes ;
MM. Pierre Croissant, meunier à
Kerolvant, en Landudal, fermeture
du moulin pour 3 mois et interne-
ment administratif; Louis Nicolas,
meunier a Nabat. en Scaër. fermeture
du moulin pour 3 mois et interne-
ment administratif; Henri Le Bec,
meunier à Kerrendres, en Scaër, fer-
meture du moulin pour 3 mois et
internement administratif; Nicolas
Bertrand, meunier à Ro6cadec en
Scaër, fermeture du moulin pour 2
mois et internement administratif;
Favennec. meunier à Damany en
Moëlan-sur-Mer, fermeture du moulin
pour 3 mois; Pierre Limbour, meu-
nier & Nézet, en Rlec-sur-Belon fer-
meture du moulin poux 2 mois: Yves
Cosmao, meunier à Kernongal. en
Landudal, fermeture du moulin po-. ?
1 mois.
Il n'est pas possible de tolérer le
moindre gaspillage de blé, à l'heure
où plus de 200 communes du départe-
ment manquent de pain.
A
Nous avons eu souvent l'occasion
d'exprimer certaines réserves à la suite
des déclarations du nouveau préfet
du Finistère; nous n'en sommes que
plus à l'aise pour lui adresser no»
félicitations pour son action éner-
gique.
Nous restions persuaxfés quant à
nous que le problème du blé suppose
deux solutions simultanées :
— Répression du marché noir.
— Appel aux réglons excédentaires.
SI nous ne sommes pas absolument
d'accord avec M. Monzat qui n'envi-
sage pas comme nous « la politique
de l'échange Interrégional », du
moins pouvons-nous le suivre sans ré-
serve dans une répression impitoyable
et juste des véritables crimes contre
le peuple qui sont commis chez nous.
Le Brest de Fanch Lagadec, roman de
Charles Chassé dont nous avons récem-
ment parlé., était, à peu de chose près,
semblable, par certains de ses aspects
comme par son astmospbère, au Brest
d'avant 1941, que les vieux Bréstois ont
connu
par François MÉNEZ
Bien sûr. il était plus accidente Au
Heu des longs escaliers de Recouvrance,
réunissant des réglons demeurées de ni-
veaux différents. Il y avait, établissant
hargneusement des communications entre
les diverses collines dont la ville était
composée, des chemins à pic et fort mal
entretenus. Les « archers » n'y avaient
pat fait place aux agents et aux brassés-
carrés Mais les enfants y étalent portés,
comme longtemps après, les t Yannlcks »
,et .les « Cornards », à la « entaille »
>oar des Portes.
L'atmosphère des réjouissances popu aux revues de 14 Juillet comme
aux lancements oe navires, y était bieL nérne L'on assistait encore. Il y a
quelque trente ans, au retour, qui dé .c : O'-rresse de tout un peuple,
des navires rentrant des longues cam t t-^iies, da.-. les mers lointaines Les
salves du Parc au Duc annonçaient leur entrée dans la 'ade, et les parents les
amis se portaient en foule au Cours Dalot, ou au po, . "ueydon, ou, plus loin
encore, à Sainte-Anne du Portzlc ou a
la Batterie de Sept, pour saluer leur ar-
rivée et faire bon accueil aux marins,
qui portaient dans leurs bras ou sur leur
dos et leurs épaules tout un butin rap-
porté des ports d'escales. !
On célébrait encore, sous le soleil de
Pâques, le « pardon » de Recouvrance;
on Jouait au loto BOUS les tentes des Ola-
cfs; on faisait la chasse aux « touille-
me-de », au voisinage des remparts sur
le gazon de Kervallon ou de la Pointe,
tout en mangeant des caUlibottes.
Le veilleur de nuit, sous son capuebon
d'une blancheur de suaire, annonçait,
aux douze coups de minuit, d'une voix
sépulcrale, que l'heure était venue de
fermer les portes. Tout un monde de
traditions héritées d'un temps très loin-
tain, demeurait encore biefa vivant.
Temps mer neureux oti Brest^ depuis
de* siècle* n avait pas connu les dures
réalités de? guerres La vie y était bonne
et facile dans le tran-tran des coutu-
mes, des habitudes qui depuis la marine
à voiles n'avalent pas eu le temps de
mourir On mangeait et Buvait à Don
compte assuré de la provende du lende
ma'n Au retour des oromenades doml
nlcales, vers S '» Grande-Rt-
vière ou la Digue, r*^eîe, non plus que
les gâteaux, ne ■ l» guère, dans les
guinguettes ou lfc«ï * séries du chemin,
ou de la rue de Slam. ou de la rue d»
Paris.
Les fraises de Plougastel se vendaient
& raison de six sous la livre d'Ananas ou
de Moralre. avec, en plus, le sourire du
marchand, ou de trois francs le crible de
cinq Kilos Quant aux noces, on pouvait,
sans menacer ruine, y Inviter ses amis I
à quatre francs cinquante ou cinq francs,
suivant les catégories, les deux repas i
d'apparat, précédé du « baiser de ia ma-
riée » Et c'étaient des menus, a la fol»
de gourmets et d'affamés, où sao« chô-
mer, on restait des heures à table, quitte,
si l'on ne pouvait tout manger, â empor
ter le reste de nougat ou de volatil»
dans une belle feuille de papier de *ole>
qu'on distribuait précautionneusement A
la fin des repas, entre lé rôti et le Satnt-
Honoré.
Après quoi, dans des oreaKs a cinq
francs la Journée, l'on l'en allait pro-
mener sa Joie par la route de ia sote
ou le • chemin des pendu» • vers le
Portzlc ou * les Trompettes de la Re-
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