Titre : La Dépêche de Brest : journal politique et maritime ["puis" journal de l'Union républicaine "puis" journal républicain quotidien "puis" quotidien républicain du matin]...
Auteur : Union républicaine (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Brest)
Date d'édition : 1942-03-23
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755951g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 23 mars 1942 23 mars 1942
Description : 1942/03/23 (A56,N21112). 1942/03/23 (A56,N21112).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque... Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k349968x
Source : Bibliothèque municipale de Brest, PB A100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/01/2021
Rupture avec les gangsters
„„ s'attend, dit-on dans les
■IZILX les mieux informés, que
t Maison Blanche rompra, de
VJn définitive, les relations di-
^matWes avec Vichy, lequel,
nous, avait bien besoin
fetre tiré de la torpeur dans la-
„7Âe l'ont plongé les vapeurs
îédatives de ses eaux fumeuses.
U va sans dire que cette mc-
J,ce aurait pour effet de fêter
i vins profonde consternation
dans le monde américanophile.
au'on veuille bien, sans autre-
ment s'en soucier, laisser nos
«Hits gaullistes en chambre ver-
lr un pleur crocodilien de regret
t, r le prochain départ de l'am-
lassadeur Leahy et veiller à bri-
„„ une bonne fois pour toutes,
„, éc les errements (.et les erreurs)
L notre traditionnelle politique
ultérieure, puisque les événe-
ments ont surabondamment
nrouvé qu'elle avait fait faillite
et puisque de notre attitude et
, ^os intentions dépend le sort
de notre pays dans la nouvelle
Europe.
l'Amérique ayant fait cause
rommune avec les ennemis de
l'Europe et ayant prélevé une
part de nos colonies tout en ré-
quisitionnant le Normandie, a
multiplié les actes hostiles. Notre
dignité nous commandait depuis
longtemps de ne plus tergiverser
et de ne plus nous extasier sur
l'éclat de la casquette galonnée
et des manches sardinées du sé-
millant représentant en vita-
mines et biscuits de mer.
On reste confondu à la pensée
qu'on ait pu observer pareils mé-
nagements avec tant de patience.
Car, à vrai dire, pour avoir ex-
terminé la majeure partie des
Indiens et parqué les survivants,
pour avoir inventé le lynchage
des nègres, le gangstérisme et le
catch visqueux dans la boue, les
Américains n'en possèdent pas,
pour autant, une àme d'élite.
R. S.
LUNDI
23 MARS 1942
de Brest 5ffï, & de 19Ouest
N" 21.112
1 FRANC
Les communiqués allemands
G-and quartier général du Fuhrer. 21. - Sur la presqu'île de
Kerteh iVn^ni a poursuivi ses attaques infructueuses. 16 nouveaux
°ha DaiVifetiqport de'ta Wr^de Sébastopol, des avions de combat
en niouTont coule? unnavire marchand de 4.000 tonnes, et ont endom.
ma?é sf Zévèïemïntun grand bateau citerne que sa perte peut etr»
mnsidlréf comme certaine. Des coups au but ont provoqué dans un
chanfier"de^Suction navale, une centrale d'énergie et un dépôt de
carburant, de grandes destructions. ...... rprlrral et
Dans la rlgion du Donetz, ainsi que dans ^ rectero et
nord du front, d'autres attaques des Soviets ont été repoussees
Une flotte japonaise croise au large
des côtes occidentales de l'Australie
Troubles anx Indes
Oslo, 22. — La radio japonaise se fait l'écho de bruits persistants
d après lesquels des rixes auraient éclaté entre Britanniques et Hindous
nationalistes. Ces rumeurs seraient confirmées indirectement par les
Anglais eux-mêmes qui interdiraient rigoureusement la diffusion de
ces nouvelles dans la population indigène.
iiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiimimii iiiiimiiiiiiiiiim un iiiiimiiiiiiiimiim i mm
Une escadre anglo-saxonne
dans les eaux de Madagascar
Lisbonne, 22. — On a appris vendredi, dans les milieux officiels de Washington, que les forces
navales britanniques et américaines avaient été envoyées dans les eaux de Madagascar.
Le département de la Marine des Etats-Unis a annoncé, selon une information de la radio amé-
ricaine, que ce départ de forces navales a eu lieu pour contrôler l'envoi de matériel de guerre à desti-
nation de Madagascar.
Composée d'une centaine d'unités
de guerre et de transports, elle ne serait
plus qu'à un jour de mer du port de Pertb
Incident diplomatique
entre la République
de Panama et l'Argentine
Panama, 22, — Le consul général
d'Argentine à Panama ayant été
offensé, il y a quelques Jours, par un
fonctionnaire panaméen, l'Argentine a
fait au Panam» des représentations
auxquelles il n'a pas encore été ré-
pondu. Cet Incident explique pourquoi
le nouveau ministre du Panama en
Argentine n'a pas encore été reçu par
le vice-président Castillo à qui 11 doit
remettre ses lettres de créance.
LE CHEF DE L'ETAT
préside à ClermonÉ-Ferrandi
une réunion
corporative agricole
ïl invite les paysans à redoubler d'efforts
sans craindre la surproduction
M. de Guébriant a fait une conférence sur l'oeuvre
accomplie par la Commission centrale
de la corporation paysanne
Clermont-Ferrand, 22. — Le maréchal Pétain, accompagné de
l'amiral Darlan, vice-président du Conseil, et de M. Caziot, ministre
de l'Agriculture, s'est rendu ce matin à Clermont-Ferrand.
A l'occasion de cette visite du chef de l'Etat, la ville est abon-
damment pavoisée tout le long du parcours du cortège officiel.
Après le salut aux couleurs a eu j être aussi un des plus grands exporta-
HOSTILITÉ OUVERTE
EN IRAK ET EN IRAN
entre Anglais et Bolcheviks
Ankara, 22. — Les nouvelles parvenues de Bagdad annoncent que
les troupes soviétiques ont atteint la nouvelle ligne de démarcation.
D'autres nouvelles donnent à penser que la rencontre des Anglais et
des Soviets dans le territoire situé au nord de Mossoul a été plutôt
violente. Entre temps, la contrebande d'armes soviétiques vers l'Irak
a pris de telles proportions que les troupes d'occupation britanniques
redoutent des difficultés croissantes.
lieu la présentation au Maréchal de
toutes les délégations des groupements
corporatifs, associations syndicales et
chambres professionnelles de la ville
et du département, et enfin lî£ remise
symbolique au chef de l'Etat des of-
frandes recueillies en Auvergne au
profit du Secours national.
D'autre part, sous la présidence de
M. Caziot, ministre secrétaire d'Etat
a l'Agriculture, se sont déroulées les
assises de l'Union régionale corpora-
tive agricole du Puy-de-Dôme. Plu-
sieurs milliers de personnes sont réu-
nies sur les terre-pleins, lorsque ar-
rive le ministre et les personnalités.
M. de Guébriant, président de la
Commission centrale de la corporation
paysanne, a fait Un. exposé EUT
l'oeuvre aocomplie Jusqu'à ce jouir par
la commission et a fait part au (re-
présentant du Maréchal de la pro-
fonde reconnaissance die toute la pay-
sannerie française.
Un discours de M. Caziot
Au cours de l'assemblée générale
des syndicats de l'Union corporative
agricole du Puy-de-Dôme, M. Caziot
a prononcé le discours suivant :
« Je vous donne ici, M. le Maréchal,
l'assurance 1» plus solennelle que les
paysans font loyalement leur devoir
travaillant à plein coeur, à pleins
bras, prêts à obéir à tous moments
avec discipline et confiance aux ordres
donnés par le chef des destinées fran-
çaises. »
Vers une corporation paysanne
française
L'orateur en arrive à la corporation.
'« La corporation, dit-il, c'est la réu-
nion dans un faisceau puissant des
forces paysannes Jusqu'ici trop divi-
sées ou trop dispersées pour agir uti-
lement et fortement pour la défense
des intérêts légitimes de l'agriculture
française.
« La loi corporative du 2 décembre
1940, telle que Je l'ai préparée, telle
trouve toute sa Justification dans les
régions comme l'Auvergne, où l'exploi-
tation paysanne occupe plus de 95 %
du territoire.
« Depuis la promulgation de la loi,
J'ai créé une commission d'organisa-
tion que je préside. Elle a travaillé
activement. Les Unions régionales cor-
poratives naissent à une cadence de
plus en plus rapide. J'espère que la
Corporation paysanne sera définitive-
ment constituée dans toute la France
» la fin de cette année.
Les problèmes des graines
de semences
Le ministre montre ensuite le déve-
loppement énorme des jardins ouvriers
et des jardins collectifs. L'extension de
1 effort individuel de production ma-
raîchère a provoqué, dit-il, un accrois-
sement en besoin en graines potagères
et fourragères. Il faut que chacun se
Pénètre de cette nécessité d'accroître
ies disponibilités en graines de se-
mences. Dans le domaine de la grande
teurs pour l'avenir.
Le ministre a conclu par des paroles
d'espoir dans le destin de la paysanne-
rie de France.
L'allocution du Maréchal
Le Maréchal a, dans une brève im-
provisation, déclaré :
« Je suis d'accord avec M. Caziot,
ministre de l'Agriculture, sur les con-
seils qu'il vient de vous donner. Il
vous parle de la production; voilà le
mot qu'il a employé, voilà le mot que
moi j'emploie : la surproduction. Vous
n'avez pas à craindre de trop pro-
duire. Il y a des surplus dans les
fermes il sera facile de les liquider.
« Je vais vous mettre au courant
maintenant des dons qui ont été ap-
portés au secours national. Depuis
hier après-midi, répondant à l'appel
spontané de la corporation paysanne,
des milliers de paysans, empruntant
les moyens de locomotion les plus
variés, y compris les traîneaux dans
les communes encore enneigées, se
sont mis en route pour accourir à
Clermont. Des hautes montagnes jus-
qu'aux plaines, chacun a voulu ap-
porter sa contribution au Secours na-
tional en prélevant sur ses ressources
personnelles les produits les plus
divers. »
Le Maréchal donne alors un aperçu
des dons qui lui ont été offerts et,
après avoir indiqué que le Secours
National saura les utiliser au mieux,
le chef de l'Etat poursuit en ces ter-
mes: « Au nom du Secours national
et au nom du gouvernement Je vous
remercie de tout coeur de l'effort que
vous avez fait pour amener ici une
telle quantité de vivres. »
Les paroles du chef de l'Etat sou-
lèvent un tonnerre d'applaudisse-
ments.
An Caire, Nahas Pacha
échappe à nu attentat
Un étudiant tire plusieurs coups de revolver
sur l'auto du premier ministre
Rome, 22. — Nahas Pacha, président du conseil égyptien, a
échappé au Caire à un attentat. Il se rendait comme d'habitude à la
Mosquée, lorsque des étudiants commencèrent une manifestation anti-
wafdiste. Un étudiant s'approcha de l'auto présidentielle, tira plusieurs
coups de revolver. Nahas Pacha ne fut pas touché, mais un de ses
espéré tuer le premier ministre égyp-
tien.
Milan, 22. — Les correspondants de guerre des journaux italiens
annoncent que la flotte japonaise signalée dans les eaux occidentales
de l'Australie continue sa marche vers le sud-est et qu'elle se trouve
déjà à la hauteur du 30" parallèle sud. Des formations comprenant une
centaine d'unités de navires de guerre et de transport de troupes
parties il y a 5 jours de Java auraient donc déjà fait 3.000 kilomètres.
Les correspondants ajoutent que la flotte japonaise se dirige, main-
tenant vers la côte de l'Australie occidentale et qu'elle ne serait plus
qu'à une journée de Perth. L'attaque de l'Australie est ainsi déclen-
chée simultanément à l'est et à l'ouest par la mer de Timor et par la
mer de Corail.
PORT-MORESBY MENACE
Tokio, 22. — Des combats décisifs sont en cours en Nouvelle-
Guinée. Des troupes japonaises marchent sur Port-Moresby. Les Japo-
nais ont, d'autre part, occupé l'île Ohristmas, située à 300 kilomètres
au sud de Java.
amis, qui l'accompagnait, a été atteint
au bras.
La police dispersa les manifestants,
et procéda à l'arrestation de l'auteur
de l'attentat et de plusieurs autres
manifestants.
Le meurtrier a déclaré qu'il avait
A la fruité de cet attentat, de nom-
breuses et violentes manifestations se
sont déroulées au Caire.
L'ambassade d'Egypte à Ankara s'est
refusée à faire la moindre communi-
cation à ce sujet.
DEPUIS LE DEBUT DE L'ANNEE
LES SOVIETS ONT PERDU 1.800 CHARS
Berlin, 22. <— Le D. N. B. apprend, de source militaire, que les
Soviets ont, au cours des mois d'hiver, perdu un grand nombre de
chars. Au cours des sept premières semaines de cette année, 960 chars
soviétiques ont été détruits ou capturés. Dans les quatre semaines sui-
vantes, les pertes soviétiques ont accusé un rythme encore accéléré.
En effet, les Soviets ont perdu plus de 1.800 chars.
Port-Moresby, base
de départ pour une invasion
de l'Australie
Des forces japonaises importantes se
trouvent à Salamaua (Nouvelle-
Guinée) et marchent, par Papoua, sur
Port-Moresby, à ce que dit un cor-
respondant américain de Canberra.
Les Japonais auraient avec eux des
tanks et de l'artillerie lourde. On
pense que les Nippons veulent Port-
Moresby pour s'en servir comme prin-
cipal port d'embarquement, dans le
cas où ils prononceraient une attaque
sur Port-Darwin (Australie septemtrio-
nale). On concentre en toute hâte
des troupes alliées à Port-Moresby.
Les Nippons se préparent
à donner l'assaut
à l'île de Corregidor
Aux Philippines, les batteries d'ar-
tillerie lourde nippones ont commencé
à bombarder l'Ile de Corregidor. On
note également des concentrations de
troupes dans la presqu'île de Bataan.
Le général Mac Arthur
réclame des soldats
et des canons
Le général Mac Arthur a prononcé
une allocution radiodiffusée pour ré-
clamer des soldats et des canons.
« Dans une guerre moderne, a-t-il
déclaré, le courage et la volonté de
mourir ne suffisent pas. De rien un
général ne peut rien faire. »
Raid sur Derby
L'aviation japonaise a attaqué ven-
dredi matin à la bombe le port aus-
tralien de Derby.
M. Tatekawa
ambassadeur du Japon
va rencontrer M. Molotov
à Moscou
Toklo, 22. — M. Tatekawa, ambas-
sadeur du Japon en U. R. S. S., est
parti pour Moscou où 11 doit être
reçu par M. Molotov.
Le Conseil des ministres
entend des exposés
de MM. Barthélémy
et Lehideux
Les ministres et secrétaires d'Etat
se sont réunis en conseil samedi sous
la présidence du Maréchal. M. Joseph
Barthélémy, garde des Sceaux, a fait j organisateur de cette manifestation
UNE CARAVANE
DU PROGRÈS AGRICOLE
va parcourir les campagnes de France
Paris, 22. — Un effort considérable va être tenté pour la première
fois en France, dans le but de faire comprendre au paysan l'importance
du rôle qu'il doit jouer dans la réorganisation future de l'Europe.
Une « caravane du progrès agricole » se déplacera avec 6 camions
de 15 tonnes et 6 remorques pendant plusieurs mois dans les campa-
peuplent le vieux monde. Alors, la ré-
conciliation que nous souhaitons et à
4 submersibles
britanniques
coulés en Méditerranée
par les chasseurs
de sous-marins italiens
Grand Quartier Général italien, 22.
— En Cyrénaïque des forces ennemies
qui cherchaient à percer nos positions
ont été rejetées. A cette occasion,
l'aviation a efficacement soutenu les
opérations terrestres par des bombar-
dements en piqué et par des attaques
à la mitrailleuse effectuées en rase-
motte.
Un grand nombre de chars ennemis
ont été détruits; beaucoup d'autres
rendus Inutilisables.
Les chasseurs allemands ont abattu
3 appareils britanniques du type Cur-
tiss.
Au cours d'un vol de reconnaissance
nos avions ont attaqué en Méditerra-
née occidentale 2 unités britanniques
de faible tonnage L'un de ces navires
a été incendiée et a explosé; l'autre
semble avoir été sévèrement endom-
magé. Nos chasseurs de sous-marins
ont coulé en Méditerranée 4 submer-
sibles anglais.
Au cours de nos propres attaques qui ont été couronnées de succès,
l'ennemi a éprouvé des pertes sanglantes élevées. w„ii„Hr>r,.
L'artillerie lourde a, bombardé efficacement des installations
d'importance militaire dans le secteur de Leningrad.
Dans la période du 13 au 20 mars, l'aviation ^tj*™
386 avions, dont 298 ont été abattus en combat aérien, 14 par 1 artillerie
antiaérienne et le reste détruit au sol.
Au cours de la même période, nous avons perdu sur le front orien-
tal, 22 avions. , , . . ,„ T „
Dans l'île de Malte, l'aérodrome de La Venezzia et le port de La
Valette ont été bombardés de jour avec des bombes explosives de lourd
et du plus lourd calibre, par des avions de combat allemands opérant
par vagues successives. L'ennemi a perdu 5 avions de chasse en
combat aérien au-dessus de l'Ile et en Afrique du nord.
Des sous-marins allemands ont coulé, au large des cotes améri-
caines et de l'Afrique occidentale, 6 navires marchands ennemis, jau-
geant au total 35.000 tonnes, ainsi qu'un garde-côtes de la marine de
guerre des Etats-Unis.
Au cours d'une attaque contre un convoi naviguant dans 1 Atlan-
tique, un sous-marin a obtenu 4 coups de torpillés au but. Les consé-
quences de ces coups n'ont pu être observées, du fait de la violente
défense de l'ennemi.
Dans les eaux autour de l'Angleterre, la Luftwaffe a coulé un
cargo de 4.000 tonnes faisant partie d'un convoi. Un autre navire mar-
chand de tonnage moyen a été endommagé à coups de bombes
Les 15 et 16 mars, les servants d'un canon antichars, commande
par le sous-officier Schott, et dont le pointeur était le brigadier
Mueller, ont détruit sur le front est 10 chars ennemis.
A
Grand quartier général du Fuhrer, 22. — Dans la presqu'île de
Kertoh, des attaques renouvelées de l'ennemi ont été repoussées. Ega-
lement dans d'autres secteurs du front oriental, vive activité des
combattants de part et d'autre. Les opérations offensives des troupes
allemandes ont été couronnées de succès.
Le bombardement d'objectifs militaires 4 Leningrad a été pour-
suivi avec efficacité visible. L'aviation allemande a bombardé les ins-
tallations portuaires de Kertch. Elle est intervenue avec d'importantes
formations de chars et de chasseurs dans les combats terrestres,
notamment dans le bassin du Donetz, dans le secteur central du front,
ainsi qu'au sud du lac Ilmen.
Au cours d'attaques aériennes contre des lignes ferroviaires, 24
trains de transport soviétiques ont été sévèrement atteints. D'impor-
tantes destructions ont été causées dans les gares de transit. L'ennemi
a perdu hier sur le front oriental 51 appareils. Dans le secteur nord
du front, des forces aériennes finlandaises ont détruit le 20 mars des
colonnes motorisées ennemies.
En Afrique du nord, des forces britanniques qui tentaient de percer
les formations germano-italiennes, ont été repoussées.
Par des bombes en plein but et par les armes de bord de nos
avions, un grand nombre d'engins blindés de reconnaissance et de
camions britanniques ont été anéantis. 2 batteries ont été mises hors
de combat et plusieurs avions endommagés au sol.
D'importantes formations d'avions de bombardement en piqué
allemands ont attaqué pendant toute la journée les installations mili-
taires de l'île de Malte.
Au cours de cette attaque, les Installations de l'aérodrome de la
Venezzia ont été sévèrement touchées. 6 avions britanniques ont été
détruits au sol, 4 autres avions ennemis ont été abattus en combat
aérien.
En Méditerranée, un sous-marin allemand a attaqué un convoi
britannique fortement protégé et a coulé devant Sollum un contre-
torpilleur de la classe « Jervis »,
gnes françaises. Elle y portera une
exposition à huit jours dans de' nom-
breuses localités. Elle comportera une
salle de cinéma.
Avant de prendre la route, la « ca-
ravane » a dressé sa tente sur l'espla-
nade des Invalides, où l'inauguration
avait lieu ce matin.
M. Marcel Braibant, animateur et
au conseil un exposé sur les questions
juridiques et M. François Lehideux
secrétaire d'Etat à la Production in-
dustrielle, a exposé la situation des
marchés du textile et du cuir. Le
conseil a ensuite procédé à l'expédi-
tion des affaires courantes.
Le reclassement
des ouvriers en Ukraine
qui aura certainement le plus grand
succès tant par la présentation at-
trayante du sujet traité que par l'im-
portance vitale pour la France de
celui-ci, a présenté ce matin à la
presse, en présence des autorités
françaises et allemandes, cette « Ex-
position du progrès agricole ».
Après avoir souligné combien l'agri-
culture devait être au premier rang
de nos préoccupations, M. Marcel
Braibant a déclaré :
« Dans le cadre européen, le pro-
grès agricole apparaît comme le fac-
teur essentiel de l'économie qui doit
rapprocher les peuples qui se sont si
Kowno, 22. — Les autorités alle-
mandes en Ukraine ont pris les me-
sures propres à la mise en activité de
la main-d'oeuvre ukrainienne. Parmi souvent affrontés sur les champs de
ces mesures figure le reclassement desj bataille. Son avènement permettra de
Production, notre" pâyiTpaiMa variété ouvriers en trois catégories : maîtres, subvenir, dans l'indépendance, avec
de son sol et de son climat, devrait compagnons et apprentis. Les artisans les ressources de notre continent, a
être le principal fournisseur de l'Eu- pourront se grouper pour travailler l'existence des 400 millions d nabl-
rope en graines de semences et devrait en commun. Hants, le quart de 1 humanité, qui
11 m iiiiimiiiiiiiiiiMiiiimiiimiiim iiiiin iiiin iiiiiiiiiimimimiiiii i limin
LE DIMANCHE SPORTIF
Un match nul à Nantes et Quimper apparaît comme le vainqueur certain de
son groupe, en division supérieure du championnat de l'Ouest. - L'U. S. Ser-
vannaise, en verve, écrase l'E. St-Brieuc. - La Stella-Maris battue par le C.E.P.
RESULTATS BRUTS EN DIVISION SUPERIEURE
A DOUARNENEZ : U. S. D. P.-F. C. Lorientais 2-0 A LAMBALLE : Stade Lamballais-S. Briochin 0-0
t i??IENT : c- E- p -Stella-Maris 1-0 A RENNES : Tour d'Auvergne-Stade Rennais... 4-3
A £SÏÏES : Stade Q-St-Pierre de Nantes 1-1 A St-SERVAN : U. S. S. M.-E. S. St-Brieuc... 7-0
^HOLET : C. O. C.-Véloce Vannetais 2-1 AU MANS : U. S. du Mans-En Avant 2-0
^ COUPE DE L'AVENIR, LE STADE MORLAISIEN ET LE STADE LESNEVIEN
^UTALISENT 13 -V 2 CONTRE L'ETOILE ROUGE ET LE PATRONAGE LAIQ
A travers ta France
En championnat de France universitaire, Bordeaux
élimine Rennes par 4-0. - Reims disputera la finale
de la Coupe de France contre le Red-Star. - Victoire
du F. C. Rouen (2-1) sur Amiens et du Havre A. C.
(3-1) sur le C. A. Paris en championnat de France
final» rf c,h Reims-Quévilly, en demi-
aiirntt lac?uPe Charles Simon, do-
minait l'intérêt de la journée. Il n'en-
tera pas dans l'histoire. Pendant 70
tVntè^m 5Utes' le? Outillais se con-
PaT™* de se défendra, et ce n'est
L»! c£.qm a rendu ce match attrayant
teur ZLm% c°mmirent de plus l'er-
bur «le dominer constamment, se
mettant ainsi eux-mêmes dans la
quasi impossibilité de marquer car,
pour sauter, il faut tout de même
un minimum de champ, que Jamais
les Quévillais. repliés en masse devant
leur but, n'ont laissé à Perpère ni à
Petitflls, les habituels marqueurs de
Reims.
C'est d'atlleurs à Ia suite d'un cor-
LAIQUE DE LAMBEZELLEC
ner, tiré par Széjo et faiblement dé-
gagé, 'que Petitflls réussit un. >»ir
plongeant, se terminant dans la cage
normande.
Voici donc le Stade de Reims qualifié
pour disputer au Red-Star la vic-
toire en finale de la zone occupée
de la coupe Charles Simon. Compte
tenu que les Quévillais forment une
équipe bien difficile à jouer en raison
de l'obstruction qu'elle pratique, f
pérons qu'ils se comporteront mieux
devant leur rival du championnat de
France.
A propos de celui-ci, les deux parties
disputées hier n'en changeront pas
la face. Comme il fallait s'y attendre
Rouen a nettement surclassé Amiens;
mais, par contre, on attendait mieux
du C. A. P. au Havre, où 11 a subi urne
défaite que les dernières sorties des
Havrais ne permettaient pas de pré-
voir.
laquelle nous travaillons à la France
Européenne, sous l'éminente direction
de notre ohef, Jacques de Lesdain, sera
possible et durable ».
Puis ce fut la visite de l'exposition
qui constitue un véritable programme
paysan : comment faute de débouchés
l'agriculture s'étiolait en France et
comment dans l'Europe de demain elle
aura les marchés qui lui manquaient;
comment aussi réunir les conditions
morales, sociales et techniques du
progrès agricole. L'un des tableaux re-
produit notamment un parchemin ex-
trait du cahier de doléances du Bail-
lage de Reims en 1789 : « Nous disons
que tout fermier ne devrait détenter
qu'une ferme petite ou grosse. Com-
bien voit-on de ces fermiers occuper
deux, trois ou quatre fermes, si il ne
peut avoir dans un même village et
qu'ayant de si gros employé qu'ils
laissent une partie de leurs terres in-
cultes qui fait tort à d'autres fer-
miers qui sont sans employé ». Ce
document reste d'actualité et les or-
ganisateurs l'ont exposé à l'appui de
leur thèse : « Encourager les petites
et moyennes propriétés et exploita-
tions, empêcher la constitution des
domaines.
Bien d'autres exemples seraient à
citer, celui encore du bibliobus de la
Marne, à propos duquel M. Braibant
rapporte cette constatation pour le
moins Inattendue : des llves comme
ceux du Dante sont les plus dmandés.
Enfin, dans tous domaines, l'expo-
sition intéessera citadins aussi bien
que paysans.
Une nouvelle procédure
d'avances du Trésor aux
Caisses professionnelles
Paris, 2Z. — L'épuisement des stocks
de matières premières et le ralentisse-
ment des sources normales d'approvi-
sionnement obligent fréquemment les
services techniques, en vue de parer
les besoins les plus urgents, à recourir
à des opérations exceptionnelles de ré-
cupération, d'importation ou de trans-
formation, principalement de métaux
et de substances minérales
La bataille de l'électricité
est gagnée
déclare M. Lehideux, qui annonce que les restrictions
sont levées en ce qui concerne
les établissements industriels
Paris, 22. — M. Lehideux, ministre de la Production industrielle,
a fait la déclaration suivante :
« Le moment approche où l'on pourra dire, avec certitude, que la
crise de l'électricité, qui marqua l'hiver 1941-1942, a été jugulée.
« Quels en étaient les éléments ?
ficile en avril. La plus élémentaire
prudence nous commande de maintenir
Un monde nouveau
sortira de la guerre actuelle
écrit le D Goebbels dans « Pas Reich »
Berlin, 22. - Le D' Goebbels écrit dans « Da-s Reich » :
Au cours de ces quelques mois d'hiver, le peuple allemand a subi
une profonde transformation intérieure. Il y a six mois encore, on
entendait par ci et par là qu'il vaudrait mieux terminer la guerre aussi
vite que possible.
La el-
erspec-
^onfor-
ntinent
Mais aujourd'hui, noue nous trou- oriental et chez nous,
vons en pleine guerre «t tous désirent Aujourd'hui, l'hiver est 1
qu'elle soit poursuivie jusqu'à la vie- tuation se présente sou
toire totale. tives plus favorables et p.
Il est possible que nous ayons seu- tantes. Avant peu, notre
lement prouvé au cours de ces der-ressentira de nouvelles douleurs, mais
niers mois de l'hiver, à nous mêmeconsolez-vous, un monde nouveau en
comme au monde entier, notre force sortira.
et les épreuves que nous sommes ca-
pables de supporter, et quelles vertus
imprègnent notre peuple, et à quelle
grandeur il saura s'élever un jour,
LE REMBOURSEMENT
quand on lui donnera les possibilités r»pç DCVTCC A
de faire définitivement ses preuves aux]UliO IV Ci 11 I lUu Tt
yeux de l'histoire.
Le peuple allemand a surmonté
l'épreuve dont dépend l'issue de la
guerre. Le plus important, nous l'avons
tous fait. Nous avons lutté, travaillé,
observé la discipline, et pas uin seul
tnstantt nous n'avons oublié ce qui est
en Jeu. C'est par ces vertus que nous
avons maîtrisé l'hiver, sur le front
« D'une part, une consommation ac-
crue, déjà en augmentation d'un mil-
liard de kw. pendant l'année 1941 et
que le développement massif du
chauffage domestique pouvait rendre
encore plus importante en 1942.
« D'autre part, une réduction très
sensible des moyens de production :
le charbon et l'eau.
« Au cours des dernières semaines,
une amélioration sensible avait pu
être enregistrée, mais elle était loin
d'atteindre une ampleur suffisante.
C'est pourquoi nous avions le strict
devoir de maintenir les restrictions
édictées. C'est de leur observation que
dépendaient en définitive de réappro-
visionnement de notre stock de char-
bon, le remplissage de nos bassins, le
franchissement du cap du mois de
mars, souvent sujet à des retours im-
prévus de froid et de sécheresse. Au-
jourd'hui la fonte prématurée des
basses neiges du Massif Central met
à notre disposition un contingent
inespéré de forces hydrauliques. J'ai
donc décidé de relâcher d'abord les
restrictions de haute tension au pro-
fit de la production industrielle si
éprouvée. J'incite même les industriels
à utiliser au maximum le courant mis
à leur disposition, dès ce jour, car les
fontes des neiges des hautes altitudes
des Alpes et des Pyrénées n'interve-
nant qu'au mois de mal, nous pou-
vons encore craindre un moment dit-
Le statut des avoués
L'Officiel publie une loi relative aux
institutions de discipline et de repré-
sentation proportionnelle des avoués.
Tous les avoués en exercice près d'un
même tribunal de première instance |
forment une compagnie qui groupe
au minimum sept memlbres et com-
porte une chambre die ddscipline. D est
institué auprès du garde des Sceaux
une chambre nationale qui reiprésente
l'ensemble des avoués exerçant près
les tribunaux de première instance.
Elle aura pour tâche de prévenir ou
concilier tous différends d'ordaie pro-
fessionnel entre les chambres d'avoués
.et les avoués eux-mêmes, d'organiser
(toutes les oeuvres sociales intéressant
les avoués et de surveiller le fonction-
nement de celles qui existent déjà,
de donner son avis toutes les fois
qu'elle en sera requise par le garde
des Sceaux, sur les questions relatives
à l'organisation, à l'exercice de la pro-
fession et sur les modifications à ap-
porter aux lois de procédure. La
Chambre nationale est composée de
représentants de compagnies d'avoués
choisis à raison d'un représentant par
ressort de Cour d'appel. La Compagnie
"des avoués près le tribunal de pre-
mière instanoe de la Seine désignera
trois représentante à la Chambre na-
tionale. Les membres de la Chambre
toutes les autres restrictions qui ne
pourront être reconsidérées qu'au fur
et à mesure du rétablissement de la
situation normale, mais, dès mainte-
nant, Je donne pour Instructions à
mes services d'étudier toute mesure
qui serait susceptible d'apporter une
aide utile à la vie des foyers.
« La population française peut
maintenant mesurer la catastrophe
qu'elle a frôlée : la panne générale
du courant électrique, la paralysie
d'une partie importante de ses trans-
ports, l'arrêt pour un temps indéter-
miné de ses principales Industries, la
suspension en plein hiver de l'éclai-
rage de ses villes et de ses villages.
Par sa discipline, par ses sacrifices
par son esprit d'endurance, elle a
triomphé et surmonté les difficultés
d'une année comme on en compte une
par siècle dans les annales de la sé-
cheresse. Elle a gagné la « bataille de
l'électricité ».
« Pour notre part, nous avons cons-
cience de ne lui avoir Imposé des
restrictions, dont nous savions tout le
caractère pénible, qu'au moment pré
cis où elles s'avéraient inévitables et
de les avoir ensuite réparties avec le
plus grand esprit de justice possible
Nous avons, par ailleurs, poussé sans
répit les travaux d'équipement hy
draulique qui assureront, dans l'ave
nir, notre indépendance en production
de courant. Dès 1942, cet effort procu
rera un accroissement de 10 % du
rendement de nos centrales hydraull
ques et comme, au surplus, le retour
d'une année aussi dure que la précé-
dente est météorologiquement lmpro
L'indemnité exceptionnelle
aux salariés
=travaillant =
INCENDIES DE FORÊT
dans le Lot-et-Garonne
Agen, 22. — De vastes incendies de
forets se sont déclarés dans le Lot-et-
Garonne. De nombreux hectares de
pins sont détruits. 12 propriétés ont
été rasées et les dégâts évalués à 12
millions. D'autre part, à Flgeac, un
autre incendie a causé près d'un mil-
lion de dégâts.
% 1925
Paris, 22. — « L'Officiel » publie, un
arrêté relatif au remboursement des
rentes 4 % 1925.
La somme correspondant au rem-
boursement en capital des titres sera
versé sur produotion du récépissé de
dépôt dûment quittancé pour les
titres nominatifs. Ce récépissé devra,
en outre, être appuyé des pièces et
Justificatifs prévus par les règlements.
Les intérêts afférent à la période com-
prise entre le 5 mars 1940 et le
22 mars 1942 seront également payés à
partir du 23 mars. Les coupures de
4 % 1925 au porteur, ainsi que les
fractions de rente nominatives non
tnscriptibles en rentes nouvelles 3 %
1942 seront également remboursées à
partir de cette date.
Un second arrêté fixe les conditions
de remboursement des rentes 4,5 1937,
qui sont Identiques.
Les landes d'Arrée
Il y a un siècle et demi, aux yeux attristés de l'agronome anglais
Arthur Young, qui parcourait la Bretagne, le pays presque entier
semblait une friche de landes, de rocs et de marais. Cinquante ans
plus tard, dans le seul département du Finistère, les landes occupaient
encore près de la moitié du territoire. Aujourd'hui, la proportion est
réduite au sixième à peine. La terre
bretonne presque entière s'est;
par Camille VALLAUX
Parfois aussi, pour éviter un ren-
chérissement trop Important du prix
de la vie, le gouvernement préfère dé- m
cider qu'une aide financière de l'Etat | nationale seront élus pour six ans et
sera donnée à certaines industries de | ne serorr_ rééligibles qu'après un an
transformation, plutôt que de mettre d'intervalle, la Chambre nationale ne
entièrement à la charge des consom-
mateurs l'élévation des prix de revient.
En conséquence, une loi vient d'être
promulguée, qui donne au gouverne-
ment le moyen d'agir efficacement,
par l'octroi d'avances à des caisses
professionnelles. Le déficit ainsi com-
blé pourra, ultérieurement, soit être
remboursé au Trésor, si les conditions
économiques permettent l'institution
de taxes de compensation, soit être
mis définitivement à la charge de
l'Etat, pac l'ouverture de crédits bud-
gétaires.
se renouveilant que par tiers tous les
deux ans.
Au sein de la Chambre nationale est
créé un bureau, composé de sept mem-
bnes et élu pour deux ans. La Chambre
nationale représentera l'ensemble des
avoués exerçant près des Cours
d'appel.
Comme les avoués n'ont plus le droit
de se grouper en associations profes-
sionnelles sous quelque forme que ce
soit, les associations d'avoués ieixis-
tantes à ce jour sont déclarées dis-
soutes.
dans les lieux exposés
Paris, 22. — On sait que le gou-
vernement a décidé la création
d'une indemnité exceptionnelle
attribuée aux salariés travaillant
dans les lieux exposés à des risques
de bombardement et d'un fonds
de compensation à cet effet.
Un arrêté du ministre secrétaire
d'Etat aux Finances et du secré-
taire d'Etat au Travail a précisé
comment seront déterminées les
régions et les localités considérées
comme lieux exposés. La liste des
localités de la région parisienne
dans lesquelles cette indemnité
sera due est actuellement à l'étude.
A ce sujet, la Chambre consulta-
tive et de contrôle des sociétés
coopératives ouvrières de produc-
tion émet la suggestion suivante:
« U nous parait qu'un système
de solidarité professionnelle des-
tiné à réparer dans la mesure du
possible le préjudice réel subi par
des travailleurs, à la suite de bom-
bardements, pourrait être effica-
cement substitué à ce système de
primes, d'une nature juridique In-
certaine, partant d'un but indé-
terminable et, dans la grande ma-
jorité des cas, sans intérêt réel
pour les bénéficiaires, en compa-
raison des charges qu'il fera sup-
porter à notre économie natio-
humanisée en s'adaptant à la cul
ture ou à la pâture cultivée, der
rière les murs de terre de se;
fossés et les têtards de ses chênes.
Cependant la lande, battue en brèche, ne périra pas tout entière.
H y a des zones où la topographie, la nature du sol et le climat la
maintiennent et la maintiendront contre tous les efforts humains. Aù
reste, ces efforts, mieux éclairés, ne contestent plus guère à la lande
leurs péchés. Tout de suite acrès, la
solitude, la friche, la lande touffue, le
silence.
La lande était terne et grise ?e jour-
là. Elle n'est pas toujours ainsi. Selon
les saisons, elle se pare d'éclatantes
couleurs: la symphonie jaune des feurs
d'ajonc ou la symphonie rose des
bruyères. Mais cette brlllaate parure
ne dure jamais très longtemps. Car la
lande est exploitée et utilisée, malgré
son apparente solitude. L'ajonc est
toujours « la luzerne du pays ».
Autrefois, l'exploitation a été tentée
d une autre manière. Les moines de
Daoulas, dont le cloître élégant re-
hausse encore la Beauté de ce coin si
riant de ia rade de Brest, ont étendu
leur emprise loin sur ies landes d'Ar-
rée. Un aveu de 1699 dit que leur do-
maine a lMt jusqu'à !a Roch» aux
«iV^S R"cft ar B!ei~>' ^-dessus du
vallon de Saint-Eivoal.
h„HrSalnt"Ei,TOa 1' la Iaû burinée par les ruisseaux qui descen-
dent vers l'Aulne et vers la radeT Une
de vallons profond fait des ru!
s'est âîhîrS îra,c'vl* 61 fortlles °«
v*?L ^bllt TOIttt»e v.llage de Saint-Rivoal
Saint-Rivoa] était autrefois, au poi.it
?0eu!ouert "»S^ux, «ne trêve de la pa'
c'vil. une se.-t'on de eettn m^m^ com-
mune. Le village bailla lonqt»Za
pour conquérir son autonomie commu-
nale; je l'ai aidé en 1925, à obtenir
.jatisfaction. Ainsi est née une nou-
ÏMSSW îrn^se Petite, mais
„L ginale et sl P^rsor.ne:lc par «en
cadre de rocs et de Uwfojl Quï q^e
î" fo1-'1,i?lv,0al. 1* montée, et
f« * u 3uJ,te la soiitudD encadrée par
les dalles bières à vei-e? blancii-s des
schistes dArrée, les schistos et quart-
fi î,de Pl!)viïastel, comme les a appe-
lés Charles Barrois: car les rû!.-her3 do
Plougastel et ceux-là sont identiques.
Seulement, ceux de Plougastel jaillis-
sent au milieu des bois, des parcs-, des
jardins et des cultures, tandis que ceux
'Arrée n'ont autour d'^ux qja la lande.
La lande d'Arrée s'élâve à l'est de
Saint-Rivoal. Les affleurements de ro-
ches disparaissent à peu près. Da longs
moutonnements herbeux, où se trou-
vent encore des communaux de vil-
lages, conduisent aux grands Menez :
le mont de Cronon ou Mont Saint
Michel de Brasparts avec sa chapelle,
la lande de Tussen {Touasaines) ou
Menez Cador. De l'un et de l'autre, un
horizon immense se découvre tout d'un
coup à l'est et au nord.
(A suivre.)
le domaine qui doit demeurer le sieE.
Tel est le cas pour la Montagne d'Ar-
rée, dont, les chicots dentelés (Créach)
et les buttes campaniforme3 {Menez)
se succèdent ou alternent sur une
ligne presque rigide d'une soixantaine
de kilomètres, de la forêt du Cranou
à la forêt de Beffou, aver resserrement
au centre, et, aux deux extrémitfs,
épanouissement en éventail.
Entre deux sylve%, l'une domaniale,
fort belle, l'autre particulière, rBoins
belle, mais toutes deux séduisantes
avec leurs pentes acoentdêes et leurs
retraites d'ombre, daa-.atne des che-
vreuils et des sangliers après avoir été
celui des loups, se déroulent les landes
d'Arrée.
A l'ouest, aux abords das belles terres
qui entourent la rade de Brest, la
lande d'Arrée surgit, compacte, généra-
lement gris» et terne, avec ses affleure-
ments de rochers et de pierrailles, au
nord de la forêt du Cranou et à l'est
de la route de Hanvec à Sizua. Le con-
traste est vif. Les habitations s'é-
grènent. Les cultures disparaissent. Les
chemins eux-mêmes, U y a une ving-
taine d'années, se terminaient tous en
Impasse, continués seulement, entre les
touffes d'ajonc, par des sentiers de
lande ou par des rampes de dalles qui
escaladent ies Créach et les Menez
Chemins muletiers, presque des che-
mins de montagne. Au reste, pour le
paysan breton, ce dos de la Bretagne
Kein Breiz, est une rr.ontaga<» L'fiti-
tude médiocre n'v fait rien Le' climat
vent, pluie et brouillard souvnt placé'
et la dureté du sol font tout
Ces grandes landes de Quelennec
parfois couvertes de neige en hlv'r S
a^!?pn°tu des P^saus égarés dais la
tourmente sont morts de froid Je les
consSucHon66/'0?^ Rn est il
d^Arrée u? rJ? % TUte â(>
dArrée, la route du ïaou à Guéries.
quin qui, par Saint-Rivoa" la Peul
et Berrien, suit les pentes les crêtes
de la montagne.
t»m^me dirigeais, u0 Jour de prin-
temps, sur un point qui, à l'est sur
Sahîl \,X ?01"met arronai du Mont
feaint Michel de Brasparts, dont la
vieille chapelle, la Chapelle des Eer-
lretW°nC2UPe !- 6 PlUs "aijt P°lnt de la
Bretagne; même, pas quatre cents
mètres au-dessus de U mer
4„J!avaIis iP0Ur polnt de départ une
école de hameau au bord d'un ru's-
seau entre les rochers, dans un *;te
mélancolique à l'extrême: l'école de
Penn-ar-Hoat (Chef du Bois), qui dé-
pend de Hanvec et que les instituteurs
du Finistère regardaient comme un
purgatoire où on les envoyait expier
CAWIUE VALLAUX.
„„ s'attend, dit-on dans les
■IZILX les mieux informés, que
t Maison Blanche rompra, de
VJn définitive, les relations di-
^matWes avec Vichy, lequel,
nous, avait bien besoin
fetre tiré de la torpeur dans la-
„7Âe l'ont plongé les vapeurs
îédatives de ses eaux fumeuses.
U va sans dire que cette mc-
J,ce aurait pour effet de fêter
i vins profonde consternation
dans le monde américanophile.
au'on veuille bien, sans autre-
ment s'en soucier, laisser nos
«Hits gaullistes en chambre ver-
lr un pleur crocodilien de regret
t, r le prochain départ de l'am-
lassadeur Leahy et veiller à bri-
„„ une bonne fois pour toutes,
„, éc les errements (.et les erreurs)
L notre traditionnelle politique
ultérieure, puisque les événe-
ments ont surabondamment
nrouvé qu'elle avait fait faillite
et puisque de notre attitude et
, ^os intentions dépend le sort
de notre pays dans la nouvelle
Europe.
l'Amérique ayant fait cause
rommune avec les ennemis de
l'Europe et ayant prélevé une
part de nos colonies tout en ré-
quisitionnant le Normandie, a
multiplié les actes hostiles. Notre
dignité nous commandait depuis
longtemps de ne plus tergiverser
et de ne plus nous extasier sur
l'éclat de la casquette galonnée
et des manches sardinées du sé-
millant représentant en vita-
mines et biscuits de mer.
On reste confondu à la pensée
qu'on ait pu observer pareils mé-
nagements avec tant de patience.
Car, à vrai dire, pour avoir ex-
terminé la majeure partie des
Indiens et parqué les survivants,
pour avoir inventé le lynchage
des nègres, le gangstérisme et le
catch visqueux dans la boue, les
Américains n'en possèdent pas,
pour autant, une àme d'élite.
R. S.
LUNDI
23 MARS 1942
de Brest 5ffï, & de 19Ouest
N" 21.112
1 FRANC
Les communiqués allemands
G-and quartier général du Fuhrer. 21. - Sur la presqu'île de
Kerteh iVn^ni a poursuivi ses attaques infructueuses. 16 nouveaux
°ha DaiVifetiqport de'ta Wr^de Sébastopol, des avions de combat
en niouTont coule? unnavire marchand de 4.000 tonnes, et ont endom.
ma?é sf Zévèïemïntun grand bateau citerne que sa perte peut etr»
mnsidlréf comme certaine. Des coups au but ont provoqué dans un
chanfier"de^Suction navale, une centrale d'énergie et un dépôt de
carburant, de grandes destructions. ...... rprlrral et
Dans la rlgion du Donetz, ainsi que dans ^ rectero et
nord du front, d'autres attaques des Soviets ont été repoussees
Une flotte japonaise croise au large
des côtes occidentales de l'Australie
Troubles anx Indes
Oslo, 22. — La radio japonaise se fait l'écho de bruits persistants
d après lesquels des rixes auraient éclaté entre Britanniques et Hindous
nationalistes. Ces rumeurs seraient confirmées indirectement par les
Anglais eux-mêmes qui interdiraient rigoureusement la diffusion de
ces nouvelles dans la population indigène.
iiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiimimii iiiiimiiiiiiiiiim un iiiiimiiiiiiiimiim i mm
Une escadre anglo-saxonne
dans les eaux de Madagascar
Lisbonne, 22. — On a appris vendredi, dans les milieux officiels de Washington, que les forces
navales britanniques et américaines avaient été envoyées dans les eaux de Madagascar.
Le département de la Marine des Etats-Unis a annoncé, selon une information de la radio amé-
ricaine, que ce départ de forces navales a eu lieu pour contrôler l'envoi de matériel de guerre à desti-
nation de Madagascar.
Composée d'une centaine d'unités
de guerre et de transports, elle ne serait
plus qu'à un jour de mer du port de Pertb
Incident diplomatique
entre la République
de Panama et l'Argentine
Panama, 22, — Le consul général
d'Argentine à Panama ayant été
offensé, il y a quelques Jours, par un
fonctionnaire panaméen, l'Argentine a
fait au Panam» des représentations
auxquelles il n'a pas encore été ré-
pondu. Cet Incident explique pourquoi
le nouveau ministre du Panama en
Argentine n'a pas encore été reçu par
le vice-président Castillo à qui 11 doit
remettre ses lettres de créance.
LE CHEF DE L'ETAT
préside à ClermonÉ-Ferrandi
une réunion
corporative agricole
ïl invite les paysans à redoubler d'efforts
sans craindre la surproduction
M. de Guébriant a fait une conférence sur l'oeuvre
accomplie par la Commission centrale
de la corporation paysanne
Clermont-Ferrand, 22. — Le maréchal Pétain, accompagné de
l'amiral Darlan, vice-président du Conseil, et de M. Caziot, ministre
de l'Agriculture, s'est rendu ce matin à Clermont-Ferrand.
A l'occasion de cette visite du chef de l'Etat, la ville est abon-
damment pavoisée tout le long du parcours du cortège officiel.
Après le salut aux couleurs a eu j être aussi un des plus grands exporta-
HOSTILITÉ OUVERTE
EN IRAK ET EN IRAN
entre Anglais et Bolcheviks
Ankara, 22. — Les nouvelles parvenues de Bagdad annoncent que
les troupes soviétiques ont atteint la nouvelle ligne de démarcation.
D'autres nouvelles donnent à penser que la rencontre des Anglais et
des Soviets dans le territoire situé au nord de Mossoul a été plutôt
violente. Entre temps, la contrebande d'armes soviétiques vers l'Irak
a pris de telles proportions que les troupes d'occupation britanniques
redoutent des difficultés croissantes.
lieu la présentation au Maréchal de
toutes les délégations des groupements
corporatifs, associations syndicales et
chambres professionnelles de la ville
et du département, et enfin lî£ remise
symbolique au chef de l'Etat des of-
frandes recueillies en Auvergne au
profit du Secours national.
D'autre part, sous la présidence de
M. Caziot, ministre secrétaire d'Etat
a l'Agriculture, se sont déroulées les
assises de l'Union régionale corpora-
tive agricole du Puy-de-Dôme. Plu-
sieurs milliers de personnes sont réu-
nies sur les terre-pleins, lorsque ar-
rive le ministre et les personnalités.
M. de Guébriant, président de la
Commission centrale de la corporation
paysanne, a fait Un. exposé EUT
l'oeuvre aocomplie Jusqu'à ce jouir par
la commission et a fait part au (re-
présentant du Maréchal de la pro-
fonde reconnaissance die toute la pay-
sannerie française.
Un discours de M. Caziot
Au cours de l'assemblée générale
des syndicats de l'Union corporative
agricole du Puy-de-Dôme, M. Caziot
a prononcé le discours suivant :
« Je vous donne ici, M. le Maréchal,
l'assurance 1» plus solennelle que les
paysans font loyalement leur devoir
travaillant à plein coeur, à pleins
bras, prêts à obéir à tous moments
avec discipline et confiance aux ordres
donnés par le chef des destinées fran-
çaises. »
Vers une corporation paysanne
française
L'orateur en arrive à la corporation.
'« La corporation, dit-il, c'est la réu-
nion dans un faisceau puissant des
forces paysannes Jusqu'ici trop divi-
sées ou trop dispersées pour agir uti-
lement et fortement pour la défense
des intérêts légitimes de l'agriculture
française.
« La loi corporative du 2 décembre
1940, telle que Je l'ai préparée, telle
régions comme l'Auvergne, où l'exploi-
tation paysanne occupe plus de 95 %
du territoire.
« Depuis la promulgation de la loi,
J'ai créé une commission d'organisa-
tion que je préside. Elle a travaillé
activement. Les Unions régionales cor-
poratives naissent à une cadence de
plus en plus rapide. J'espère que la
Corporation paysanne sera définitive-
ment constituée dans toute la France
» la fin de cette année.
Les problèmes des graines
de semences
Le ministre montre ensuite le déve-
loppement énorme des jardins ouvriers
et des jardins collectifs. L'extension de
1 effort individuel de production ma-
raîchère a provoqué, dit-il, un accrois-
sement en besoin en graines potagères
et fourragères. Il faut que chacun se
Pénètre de cette nécessité d'accroître
ies disponibilités en graines de se-
mences. Dans le domaine de la grande
teurs pour l'avenir.
Le ministre a conclu par des paroles
d'espoir dans le destin de la paysanne-
rie de France.
L'allocution du Maréchal
Le Maréchal a, dans une brève im-
provisation, déclaré :
« Je suis d'accord avec M. Caziot,
ministre de l'Agriculture, sur les con-
seils qu'il vient de vous donner. Il
vous parle de la production; voilà le
mot qu'il a employé, voilà le mot que
moi j'emploie : la surproduction. Vous
n'avez pas à craindre de trop pro-
duire. Il y a des surplus dans les
fermes il sera facile de les liquider.
« Je vais vous mettre au courant
maintenant des dons qui ont été ap-
portés au secours national. Depuis
hier après-midi, répondant à l'appel
spontané de la corporation paysanne,
des milliers de paysans, empruntant
les moyens de locomotion les plus
variés, y compris les traîneaux dans
les communes encore enneigées, se
sont mis en route pour accourir à
Clermont. Des hautes montagnes jus-
qu'aux plaines, chacun a voulu ap-
porter sa contribution au Secours na-
tional en prélevant sur ses ressources
personnelles les produits les plus
divers. »
Le Maréchal donne alors un aperçu
des dons qui lui ont été offerts et,
après avoir indiqué que le Secours
National saura les utiliser au mieux,
le chef de l'Etat poursuit en ces ter-
mes: « Au nom du Secours national
et au nom du gouvernement Je vous
remercie de tout coeur de l'effort que
vous avez fait pour amener ici une
telle quantité de vivres. »
Les paroles du chef de l'Etat sou-
lèvent un tonnerre d'applaudisse-
ments.
An Caire, Nahas Pacha
échappe à nu attentat
Un étudiant tire plusieurs coups de revolver
sur l'auto du premier ministre
Rome, 22. — Nahas Pacha, président du conseil égyptien, a
échappé au Caire à un attentat. Il se rendait comme d'habitude à la
Mosquée, lorsque des étudiants commencèrent une manifestation anti-
wafdiste. Un étudiant s'approcha de l'auto présidentielle, tira plusieurs
coups de revolver. Nahas Pacha ne fut pas touché, mais un de ses
espéré tuer le premier ministre égyp-
tien.
Milan, 22. — Les correspondants de guerre des journaux italiens
annoncent que la flotte japonaise signalée dans les eaux occidentales
de l'Australie continue sa marche vers le sud-est et qu'elle se trouve
déjà à la hauteur du 30" parallèle sud. Des formations comprenant une
centaine d'unités de navires de guerre et de transport de troupes
parties il y a 5 jours de Java auraient donc déjà fait 3.000 kilomètres.
Les correspondants ajoutent que la flotte japonaise se dirige, main-
tenant vers la côte de l'Australie occidentale et qu'elle ne serait plus
qu'à une journée de Perth. L'attaque de l'Australie est ainsi déclen-
chée simultanément à l'est et à l'ouest par la mer de Timor et par la
mer de Corail.
PORT-MORESBY MENACE
Tokio, 22. — Des combats décisifs sont en cours en Nouvelle-
Guinée. Des troupes japonaises marchent sur Port-Moresby. Les Japo-
nais ont, d'autre part, occupé l'île Ohristmas, située à 300 kilomètres
au sud de Java.
amis, qui l'accompagnait, a été atteint
au bras.
La police dispersa les manifestants,
et procéda à l'arrestation de l'auteur
de l'attentat et de plusieurs autres
manifestants.
Le meurtrier a déclaré qu'il avait
A la fruité de cet attentat, de nom-
breuses et violentes manifestations se
sont déroulées au Caire.
L'ambassade d'Egypte à Ankara s'est
refusée à faire la moindre communi-
cation à ce sujet.
DEPUIS LE DEBUT DE L'ANNEE
LES SOVIETS ONT PERDU 1.800 CHARS
Berlin, 22. <— Le D. N. B. apprend, de source militaire, que les
Soviets ont, au cours des mois d'hiver, perdu un grand nombre de
chars. Au cours des sept premières semaines de cette année, 960 chars
soviétiques ont été détruits ou capturés. Dans les quatre semaines sui-
vantes, les pertes soviétiques ont accusé un rythme encore accéléré.
En effet, les Soviets ont perdu plus de 1.800 chars.
Port-Moresby, base
de départ pour une invasion
de l'Australie
Des forces japonaises importantes se
trouvent à Salamaua (Nouvelle-
Guinée) et marchent, par Papoua, sur
Port-Moresby, à ce que dit un cor-
respondant américain de Canberra.
Les Japonais auraient avec eux des
tanks et de l'artillerie lourde. On
pense que les Nippons veulent Port-
Moresby pour s'en servir comme prin-
cipal port d'embarquement, dans le
cas où ils prononceraient une attaque
sur Port-Darwin (Australie septemtrio-
nale). On concentre en toute hâte
des troupes alliées à Port-Moresby.
Les Nippons se préparent
à donner l'assaut
à l'île de Corregidor
Aux Philippines, les batteries d'ar-
tillerie lourde nippones ont commencé
à bombarder l'Ile de Corregidor. On
note également des concentrations de
troupes dans la presqu'île de Bataan.
Le général Mac Arthur
réclame des soldats
et des canons
Le général Mac Arthur a prononcé
une allocution radiodiffusée pour ré-
clamer des soldats et des canons.
« Dans une guerre moderne, a-t-il
déclaré, le courage et la volonté de
mourir ne suffisent pas. De rien un
général ne peut rien faire. »
Raid sur Derby
L'aviation japonaise a attaqué ven-
dredi matin à la bombe le port aus-
tralien de Derby.
M. Tatekawa
ambassadeur du Japon
va rencontrer M. Molotov
à Moscou
Toklo, 22. — M. Tatekawa, ambas-
sadeur du Japon en U. R. S. S., est
parti pour Moscou où 11 doit être
reçu par M. Molotov.
Le Conseil des ministres
entend des exposés
de MM. Barthélémy
et Lehideux
Les ministres et secrétaires d'Etat
se sont réunis en conseil samedi sous
la présidence du Maréchal. M. Joseph
Barthélémy, garde des Sceaux, a fait j organisateur de cette manifestation
UNE CARAVANE
DU PROGRÈS AGRICOLE
va parcourir les campagnes de France
Paris, 22. — Un effort considérable va être tenté pour la première
fois en France, dans le but de faire comprendre au paysan l'importance
du rôle qu'il doit jouer dans la réorganisation future de l'Europe.
Une « caravane du progrès agricole » se déplacera avec 6 camions
de 15 tonnes et 6 remorques pendant plusieurs mois dans les campa-
peuplent le vieux monde. Alors, la ré-
conciliation que nous souhaitons et à
4 submersibles
britanniques
coulés en Méditerranée
par les chasseurs
de sous-marins italiens
Grand Quartier Général italien, 22.
— En Cyrénaïque des forces ennemies
qui cherchaient à percer nos positions
ont été rejetées. A cette occasion,
l'aviation a efficacement soutenu les
opérations terrestres par des bombar-
dements en piqué et par des attaques
à la mitrailleuse effectuées en rase-
motte.
Un grand nombre de chars ennemis
ont été détruits; beaucoup d'autres
rendus Inutilisables.
Les chasseurs allemands ont abattu
3 appareils britanniques du type Cur-
tiss.
Au cours d'un vol de reconnaissance
nos avions ont attaqué en Méditerra-
née occidentale 2 unités britanniques
de faible tonnage L'un de ces navires
a été incendiée et a explosé; l'autre
semble avoir été sévèrement endom-
magé. Nos chasseurs de sous-marins
ont coulé en Méditerranée 4 submer-
sibles anglais.
Au cours de nos propres attaques qui ont été couronnées de succès,
l'ennemi a éprouvé des pertes sanglantes élevées. w„ii„Hr>r,.
L'artillerie lourde a, bombardé efficacement des installations
d'importance militaire dans le secteur de Leningrad.
Dans la période du 13 au 20 mars, l'aviation ^tj*™
386 avions, dont 298 ont été abattus en combat aérien, 14 par 1 artillerie
antiaérienne et le reste détruit au sol.
Au cours de la même période, nous avons perdu sur le front orien-
tal, 22 avions. , , . . ,„ T „
Dans l'île de Malte, l'aérodrome de La Venezzia et le port de La
Valette ont été bombardés de jour avec des bombes explosives de lourd
et du plus lourd calibre, par des avions de combat allemands opérant
par vagues successives. L'ennemi a perdu 5 avions de chasse en
combat aérien au-dessus de l'Ile et en Afrique du nord.
Des sous-marins allemands ont coulé, au large des cotes améri-
caines et de l'Afrique occidentale, 6 navires marchands ennemis, jau-
geant au total 35.000 tonnes, ainsi qu'un garde-côtes de la marine de
guerre des Etats-Unis.
Au cours d'une attaque contre un convoi naviguant dans 1 Atlan-
tique, un sous-marin a obtenu 4 coups de torpillés au but. Les consé-
quences de ces coups n'ont pu être observées, du fait de la violente
défense de l'ennemi.
Dans les eaux autour de l'Angleterre, la Luftwaffe a coulé un
cargo de 4.000 tonnes faisant partie d'un convoi. Un autre navire mar-
chand de tonnage moyen a été endommagé à coups de bombes
Les 15 et 16 mars, les servants d'un canon antichars, commande
par le sous-officier Schott, et dont le pointeur était le brigadier
Mueller, ont détruit sur le front est 10 chars ennemis.
A
Grand quartier général du Fuhrer, 22. — Dans la presqu'île de
Kertoh, des attaques renouvelées de l'ennemi ont été repoussées. Ega-
lement dans d'autres secteurs du front oriental, vive activité des
combattants de part et d'autre. Les opérations offensives des troupes
allemandes ont été couronnées de succès.
Le bombardement d'objectifs militaires 4 Leningrad a été pour-
suivi avec efficacité visible. L'aviation allemande a bombardé les ins-
tallations portuaires de Kertch. Elle est intervenue avec d'importantes
formations de chars et de chasseurs dans les combats terrestres,
notamment dans le bassin du Donetz, dans le secteur central du front,
ainsi qu'au sud du lac Ilmen.
Au cours d'attaques aériennes contre des lignes ferroviaires, 24
trains de transport soviétiques ont été sévèrement atteints. D'impor-
tantes destructions ont été causées dans les gares de transit. L'ennemi
a perdu hier sur le front oriental 51 appareils. Dans le secteur nord
du front, des forces aériennes finlandaises ont détruit le 20 mars des
colonnes motorisées ennemies.
En Afrique du nord, des forces britanniques qui tentaient de percer
les formations germano-italiennes, ont été repoussées.
Par des bombes en plein but et par les armes de bord de nos
avions, un grand nombre d'engins blindés de reconnaissance et de
camions britanniques ont été anéantis. 2 batteries ont été mises hors
de combat et plusieurs avions endommagés au sol.
D'importantes formations d'avions de bombardement en piqué
allemands ont attaqué pendant toute la journée les installations mili-
taires de l'île de Malte.
Au cours de cette attaque, les Installations de l'aérodrome de la
Venezzia ont été sévèrement touchées. 6 avions britanniques ont été
détruits au sol, 4 autres avions ennemis ont été abattus en combat
aérien.
En Méditerranée, un sous-marin allemand a attaqué un convoi
britannique fortement protégé et a coulé devant Sollum un contre-
torpilleur de la classe « Jervis »,
gnes françaises. Elle y portera une
exposition à huit jours dans de' nom-
breuses localités. Elle comportera une
salle de cinéma.
Avant de prendre la route, la « ca-
ravane » a dressé sa tente sur l'espla-
nade des Invalides, où l'inauguration
avait lieu ce matin.
M. Marcel Braibant, animateur et
au conseil un exposé sur les questions
juridiques et M. François Lehideux
secrétaire d'Etat à la Production in-
dustrielle, a exposé la situation des
marchés du textile et du cuir. Le
conseil a ensuite procédé à l'expédi-
tion des affaires courantes.
Le reclassement
des ouvriers en Ukraine
qui aura certainement le plus grand
succès tant par la présentation at-
trayante du sujet traité que par l'im-
portance vitale pour la France de
celui-ci, a présenté ce matin à la
presse, en présence des autorités
françaises et allemandes, cette « Ex-
position du progrès agricole ».
Après avoir souligné combien l'agri-
culture devait être au premier rang
de nos préoccupations, M. Marcel
Braibant a déclaré :
« Dans le cadre européen, le pro-
grès agricole apparaît comme le fac-
teur essentiel de l'économie qui doit
rapprocher les peuples qui se sont si
Kowno, 22. — Les autorités alle-
mandes en Ukraine ont pris les me-
sures propres à la mise en activité de
la main-d'oeuvre ukrainienne. Parmi souvent affrontés sur les champs de
ces mesures figure le reclassement desj bataille. Son avènement permettra de
Production, notre" pâyiTpaiMa variété ouvriers en trois catégories : maîtres, subvenir, dans l'indépendance, avec
de son sol et de son climat, devrait compagnons et apprentis. Les artisans les ressources de notre continent, a
être le principal fournisseur de l'Eu- pourront se grouper pour travailler l'existence des 400 millions d nabl-
rope en graines de semences et devrait en commun. Hants, le quart de 1 humanité, qui
11 m iiiiimiiiiiiiiiiMiiiimiiimiiim iiiiin iiiin iiiiiiiiiimimimiiiii i limin
LE DIMANCHE SPORTIF
Un match nul à Nantes et Quimper apparaît comme le vainqueur certain de
son groupe, en division supérieure du championnat de l'Ouest. - L'U. S. Ser-
vannaise, en verve, écrase l'E. St-Brieuc. - La Stella-Maris battue par le C.E.P.
RESULTATS BRUTS EN DIVISION SUPERIEURE
A DOUARNENEZ : U. S. D. P.-F. C. Lorientais 2-0 A LAMBALLE : Stade Lamballais-S. Briochin 0-0
t i??IENT : c- E- p -Stella-Maris 1-0 A RENNES : Tour d'Auvergne-Stade Rennais... 4-3
A £SÏÏES : Stade Q-St-Pierre de Nantes 1-1 A St-SERVAN : U. S. S. M.-E. S. St-Brieuc... 7-0
^HOLET : C. O. C.-Véloce Vannetais 2-1 AU MANS : U. S. du Mans-En Avant 2-0
^ COUPE DE L'AVENIR, LE STADE MORLAISIEN ET LE STADE LESNEVIEN
^UTALISENT 13 -V 2 CONTRE L'ETOILE ROUGE ET LE PATRONAGE LAIQ
A travers ta France
En championnat de France universitaire, Bordeaux
élimine Rennes par 4-0. - Reims disputera la finale
de la Coupe de France contre le Red-Star. - Victoire
du F. C. Rouen (2-1) sur Amiens et du Havre A. C.
(3-1) sur le C. A. Paris en championnat de France
final» rf c,h Reims-Quévilly, en demi-
aiirntt lac?uPe Charles Simon, do-
minait l'intérêt de la journée. Il n'en-
tera pas dans l'histoire. Pendant 70
tVntè^m 5Utes' le? Outillais se con-
PaT™* de se défendra, et ce n'est
L»! c£.qm a rendu ce match attrayant
teur ZLm% c°mmirent de plus l'er-
bur «le dominer constamment, se
mettant ainsi eux-mêmes dans la
quasi impossibilité de marquer car,
pour sauter, il faut tout de même
un minimum de champ, que Jamais
les Quévillais. repliés en masse devant
leur but, n'ont laissé à Perpère ni à
Petitflls, les habituels marqueurs de
Reims.
C'est d'atlleurs à Ia suite d'un cor-
LAIQUE DE LAMBEZELLEC
ner, tiré par Széjo et faiblement dé-
gagé, 'que Petitflls réussit un. >»ir
plongeant, se terminant dans la cage
normande.
Voici donc le Stade de Reims qualifié
pour disputer au Red-Star la vic-
toire en finale de la zone occupée
de la coupe Charles Simon. Compte
tenu que les Quévillais forment une
équipe bien difficile à jouer en raison
de l'obstruction qu'elle pratique, f
pérons qu'ils se comporteront mieux
devant leur rival du championnat de
France.
A propos de celui-ci, les deux parties
disputées hier n'en changeront pas
la face. Comme il fallait s'y attendre
Rouen a nettement surclassé Amiens;
mais, par contre, on attendait mieux
du C. A. P. au Havre, où 11 a subi urne
défaite que les dernières sorties des
Havrais ne permettaient pas de pré-
voir.
laquelle nous travaillons à la France
Européenne, sous l'éminente direction
de notre ohef, Jacques de Lesdain, sera
possible et durable ».
Puis ce fut la visite de l'exposition
qui constitue un véritable programme
paysan : comment faute de débouchés
l'agriculture s'étiolait en France et
comment dans l'Europe de demain elle
aura les marchés qui lui manquaient;
comment aussi réunir les conditions
morales, sociales et techniques du
progrès agricole. L'un des tableaux re-
produit notamment un parchemin ex-
trait du cahier de doléances du Bail-
lage de Reims en 1789 : « Nous disons
que tout fermier ne devrait détenter
qu'une ferme petite ou grosse. Com-
bien voit-on de ces fermiers occuper
deux, trois ou quatre fermes, si il ne
peut avoir dans un même village et
qu'ayant de si gros employé qu'ils
laissent une partie de leurs terres in-
cultes qui fait tort à d'autres fer-
miers qui sont sans employé ». Ce
document reste d'actualité et les or-
ganisateurs l'ont exposé à l'appui de
leur thèse : « Encourager les petites
et moyennes propriétés et exploita-
tions, empêcher la constitution des
domaines.
Bien d'autres exemples seraient à
citer, celui encore du bibliobus de la
Marne, à propos duquel M. Braibant
rapporte cette constatation pour le
moins Inattendue : des llves comme
ceux du Dante sont les plus dmandés.
Enfin, dans tous domaines, l'expo-
sition intéessera citadins aussi bien
que paysans.
Une nouvelle procédure
d'avances du Trésor aux
Caisses professionnelles
Paris, 2Z. — L'épuisement des stocks
de matières premières et le ralentisse-
ment des sources normales d'approvi-
sionnement obligent fréquemment les
services techniques, en vue de parer
les besoins les plus urgents, à recourir
à des opérations exceptionnelles de ré-
cupération, d'importation ou de trans-
formation, principalement de métaux
et de substances minérales
La bataille de l'électricité
est gagnée
déclare M. Lehideux, qui annonce que les restrictions
sont levées en ce qui concerne
les établissements industriels
Paris, 22. — M. Lehideux, ministre de la Production industrielle,
a fait la déclaration suivante :
« Le moment approche où l'on pourra dire, avec certitude, que la
crise de l'électricité, qui marqua l'hiver 1941-1942, a été jugulée.
« Quels en étaient les éléments ?
ficile en avril. La plus élémentaire
prudence nous commande de maintenir
Un monde nouveau
sortira de la guerre actuelle
écrit le D Goebbels dans « Pas Reich »
Berlin, 22. - Le D' Goebbels écrit dans « Da-s Reich » :
Au cours de ces quelques mois d'hiver, le peuple allemand a subi
une profonde transformation intérieure. Il y a six mois encore, on
entendait par ci et par là qu'il vaudrait mieux terminer la guerre aussi
vite que possible.
La el-
erspec-
^onfor-
ntinent
Mais aujourd'hui, noue nous trou- oriental et chez nous,
vons en pleine guerre «t tous désirent Aujourd'hui, l'hiver est 1
qu'elle soit poursuivie jusqu'à la vie- tuation se présente sou
toire totale. tives plus favorables et p.
Il est possible que nous ayons seu- tantes. Avant peu, notre
lement prouvé au cours de ces der-ressentira de nouvelles douleurs, mais
niers mois de l'hiver, à nous mêmeconsolez-vous, un monde nouveau en
comme au monde entier, notre force sortira.
et les épreuves que nous sommes ca-
pables de supporter, et quelles vertus
imprègnent notre peuple, et à quelle
grandeur il saura s'élever un jour,
LE REMBOURSEMENT
quand on lui donnera les possibilités r»pç DCVTCC A
de faire définitivement ses preuves aux]UliO IV Ci 11 I lUu Tt
yeux de l'histoire.
Le peuple allemand a surmonté
l'épreuve dont dépend l'issue de la
guerre. Le plus important, nous l'avons
tous fait. Nous avons lutté, travaillé,
observé la discipline, et pas uin seul
tnstantt nous n'avons oublié ce qui est
en Jeu. C'est par ces vertus que nous
avons maîtrisé l'hiver, sur le front
« D'une part, une consommation ac-
crue, déjà en augmentation d'un mil-
liard de kw. pendant l'année 1941 et
que le développement massif du
chauffage domestique pouvait rendre
encore plus importante en 1942.
« D'autre part, une réduction très
sensible des moyens de production :
le charbon et l'eau.
« Au cours des dernières semaines,
une amélioration sensible avait pu
être enregistrée, mais elle était loin
d'atteindre une ampleur suffisante.
C'est pourquoi nous avions le strict
devoir de maintenir les restrictions
édictées. C'est de leur observation que
dépendaient en définitive de réappro-
visionnement de notre stock de char-
bon, le remplissage de nos bassins, le
franchissement du cap du mois de
mars, souvent sujet à des retours im-
prévus de froid et de sécheresse. Au-
jourd'hui la fonte prématurée des
basses neiges du Massif Central met
à notre disposition un contingent
inespéré de forces hydrauliques. J'ai
donc décidé de relâcher d'abord les
restrictions de haute tension au pro-
fit de la production industrielle si
éprouvée. J'incite même les industriels
à utiliser au maximum le courant mis
à leur disposition, dès ce jour, car les
fontes des neiges des hautes altitudes
des Alpes et des Pyrénées n'interve-
nant qu'au mois de mal, nous pou-
vons encore craindre un moment dit-
Le statut des avoués
L'Officiel publie une loi relative aux
institutions de discipline et de repré-
sentation proportionnelle des avoués.
Tous les avoués en exercice près d'un
même tribunal de première instance |
forment une compagnie qui groupe
au minimum sept memlbres et com-
porte une chambre die ddscipline. D est
institué auprès du garde des Sceaux
une chambre nationale qui reiprésente
l'ensemble des avoués exerçant près
les tribunaux de première instance.
Elle aura pour tâche de prévenir ou
concilier tous différends d'ordaie pro-
fessionnel entre les chambres d'avoués
.et les avoués eux-mêmes, d'organiser
(toutes les oeuvres sociales intéressant
les avoués et de surveiller le fonction-
nement de celles qui existent déjà,
de donner son avis toutes les fois
qu'elle en sera requise par le garde
des Sceaux, sur les questions relatives
à l'organisation, à l'exercice de la pro-
fession et sur les modifications à ap-
porter aux lois de procédure. La
Chambre nationale est composée de
représentants de compagnies d'avoués
choisis à raison d'un représentant par
ressort de Cour d'appel. La Compagnie
"des avoués près le tribunal de pre-
mière instanoe de la Seine désignera
trois représentante à la Chambre na-
tionale. Les membres de la Chambre
toutes les autres restrictions qui ne
pourront être reconsidérées qu'au fur
et à mesure du rétablissement de la
situation normale, mais, dès mainte-
nant, Je donne pour Instructions à
mes services d'étudier toute mesure
qui serait susceptible d'apporter une
aide utile à la vie des foyers.
« La population française peut
maintenant mesurer la catastrophe
qu'elle a frôlée : la panne générale
du courant électrique, la paralysie
d'une partie importante de ses trans-
ports, l'arrêt pour un temps indéter-
miné de ses principales Industries, la
suspension en plein hiver de l'éclai-
rage de ses villes et de ses villages.
Par sa discipline, par ses sacrifices
par son esprit d'endurance, elle a
triomphé et surmonté les difficultés
d'une année comme on en compte une
par siècle dans les annales de la sé-
cheresse. Elle a gagné la « bataille de
l'électricité ».
« Pour notre part, nous avons cons-
cience de ne lui avoir Imposé des
restrictions, dont nous savions tout le
caractère pénible, qu'au moment pré
cis où elles s'avéraient inévitables et
de les avoir ensuite réparties avec le
plus grand esprit de justice possible
Nous avons, par ailleurs, poussé sans
répit les travaux d'équipement hy
draulique qui assureront, dans l'ave
nir, notre indépendance en production
de courant. Dès 1942, cet effort procu
rera un accroissement de 10 % du
rendement de nos centrales hydraull
ques et comme, au surplus, le retour
d'une année aussi dure que la précé-
dente est météorologiquement lmpro
L'indemnité exceptionnelle
aux salariés
=travaillant =
INCENDIES DE FORÊT
dans le Lot-et-Garonne
Agen, 22. — De vastes incendies de
forets se sont déclarés dans le Lot-et-
Garonne. De nombreux hectares de
pins sont détruits. 12 propriétés ont
été rasées et les dégâts évalués à 12
millions. D'autre part, à Flgeac, un
autre incendie a causé près d'un mil-
lion de dégâts.
% 1925
Paris, 22. — « L'Officiel » publie, un
arrêté relatif au remboursement des
rentes 4 % 1925.
La somme correspondant au rem-
boursement en capital des titres sera
versé sur produotion du récépissé de
dépôt dûment quittancé pour les
titres nominatifs. Ce récépissé devra,
en outre, être appuyé des pièces et
Justificatifs prévus par les règlements.
Les intérêts afférent à la période com-
prise entre le 5 mars 1940 et le
22 mars 1942 seront également payés à
partir du 23 mars. Les coupures de
4 % 1925 au porteur, ainsi que les
fractions de rente nominatives non
tnscriptibles en rentes nouvelles 3 %
1942 seront également remboursées à
partir de cette date.
Un second arrêté fixe les conditions
de remboursement des rentes 4,5 1937,
qui sont Identiques.
Les landes d'Arrée
Il y a un siècle et demi, aux yeux attristés de l'agronome anglais
Arthur Young, qui parcourait la Bretagne, le pays presque entier
semblait une friche de landes, de rocs et de marais. Cinquante ans
plus tard, dans le seul département du Finistère, les landes occupaient
encore près de la moitié du territoire. Aujourd'hui, la proportion est
réduite au sixième à peine. La terre
bretonne presque entière s'est;
par Camille VALLAUX
Parfois aussi, pour éviter un ren-
chérissement trop Important du prix
de la vie, le gouvernement préfère dé- m
cider qu'une aide financière de l'Etat | nationale seront élus pour six ans et
sera donnée à certaines industries de | ne serorr_ rééligibles qu'après un an
transformation, plutôt que de mettre d'intervalle, la Chambre nationale ne
entièrement à la charge des consom-
mateurs l'élévation des prix de revient.
En conséquence, une loi vient d'être
promulguée, qui donne au gouverne-
ment le moyen d'agir efficacement,
par l'octroi d'avances à des caisses
professionnelles. Le déficit ainsi com-
blé pourra, ultérieurement, soit être
remboursé au Trésor, si les conditions
économiques permettent l'institution
de taxes de compensation, soit être
mis définitivement à la charge de
l'Etat, pac l'ouverture de crédits bud-
gétaires.
se renouveilant que par tiers tous les
deux ans.
Au sein de la Chambre nationale est
créé un bureau, composé de sept mem-
bnes et élu pour deux ans. La Chambre
nationale représentera l'ensemble des
avoués exerçant près des Cours
d'appel.
Comme les avoués n'ont plus le droit
de se grouper en associations profes-
sionnelles sous quelque forme que ce
soit, les associations d'avoués ieixis-
tantes à ce jour sont déclarées dis-
soutes.
dans les lieux exposés
Paris, 22. — On sait que le gou-
vernement a décidé la création
d'une indemnité exceptionnelle
attribuée aux salariés travaillant
dans les lieux exposés à des risques
de bombardement et d'un fonds
de compensation à cet effet.
Un arrêté du ministre secrétaire
d'Etat aux Finances et du secré-
taire d'Etat au Travail a précisé
comment seront déterminées les
régions et les localités considérées
comme lieux exposés. La liste des
localités de la région parisienne
dans lesquelles cette indemnité
sera due est actuellement à l'étude.
A ce sujet, la Chambre consulta-
tive et de contrôle des sociétés
coopératives ouvrières de produc-
tion émet la suggestion suivante:
« U nous parait qu'un système
de solidarité professionnelle des-
tiné à réparer dans la mesure du
possible le préjudice réel subi par
des travailleurs, à la suite de bom-
bardements, pourrait être effica-
cement substitué à ce système de
primes, d'une nature juridique In-
certaine, partant d'un but indé-
terminable et, dans la grande ma-
jorité des cas, sans intérêt réel
pour les bénéficiaires, en compa-
raison des charges qu'il fera sup-
porter à notre économie natio-
humanisée en s'adaptant à la cul
ture ou à la pâture cultivée, der
rière les murs de terre de se;
fossés et les têtards de ses chênes.
Cependant la lande, battue en brèche, ne périra pas tout entière.
H y a des zones où la topographie, la nature du sol et le climat la
maintiennent et la maintiendront contre tous les efforts humains. Aù
reste, ces efforts, mieux éclairés, ne contestent plus guère à la lande
leurs péchés. Tout de suite acrès, la
solitude, la friche, la lande touffue, le
silence.
La lande était terne et grise ?e jour-
là. Elle n'est pas toujours ainsi. Selon
les saisons, elle se pare d'éclatantes
couleurs: la symphonie jaune des feurs
d'ajonc ou la symphonie rose des
bruyères. Mais cette brlllaate parure
ne dure jamais très longtemps. Car la
lande est exploitée et utilisée, malgré
son apparente solitude. L'ajonc est
toujours « la luzerne du pays ».
Autrefois, l'exploitation a été tentée
d une autre manière. Les moines de
Daoulas, dont le cloître élégant re-
hausse encore la Beauté de ce coin si
riant de ia rade de Brest, ont étendu
leur emprise loin sur ies landes d'Ar-
rée. Un aveu de 1699 dit que leur do-
maine a lMt jusqu'à !a Roch» aux
«iV^S R"cft ar B!ei~>' ^-dessus du
vallon de Saint-Eivoal.
h„HrSalnt"Ei,TOa 1' la Iaû
dent vers l'Aulne et vers la radeT Une
de vallons profond fait des ru!
s'est âîhîrS îra,c'vl* 61 fortlles °«
v*?L ^bllt TOIttt»e
Saint-Rivoa] était autrefois, au poi.it
?0eu!ouert "»S^ux, «ne trêve de la pa'
c'vil. une se.-t'on de eettn m^m^ com-
mune. Le village bailla lonqt»Za
pour conquérir son autonomie commu-
nale; je l'ai aidé en 1925, à obtenir
.jatisfaction. Ainsi est née une nou-
ÏMSSW îrn^se Petite, mais
„L ginale et sl P^rsor.ne:lc par «en
cadre de rocs et de Uwfojl Quï q^e
î" fo1-'1,i?lv,0al. 1* montée, et
f« * u 3uJ,te la soiitudD encadrée par
les dalles bières à vei-e? blancii-s des
schistes dArrée, les schistos et quart-
fi î,de Pl!)viïastel, comme les a appe-
lés Charles Barrois: car les rû!.-her3 do
Plougastel et ceux-là sont identiques.
Seulement, ceux de Plougastel jaillis-
sent au milieu des bois, des parcs-, des
jardins et des cultures, tandis que ceux
'Arrée n'ont autour d'^ux qja la lande.
La lande d'Arrée s'élâve à l'est de
Saint-Rivoal. Les affleurements de ro-
ches disparaissent à peu près. Da longs
moutonnements herbeux, où se trou-
vent encore des communaux de vil-
lages, conduisent aux grands Menez :
le mont de Cronon ou Mont Saint
Michel de Brasparts avec sa chapelle,
la lande de Tussen {Touasaines) ou
Menez Cador. De l'un et de l'autre, un
horizon immense se découvre tout d'un
coup à l'est et au nord.
(A suivre.)
le domaine qui doit demeurer le sieE.
Tel est le cas pour la Montagne d'Ar-
rée, dont, les chicots dentelés (Créach)
et les buttes campaniforme3 {Menez)
se succèdent ou alternent sur une
ligne presque rigide d'une soixantaine
de kilomètres, de la forêt du Cranou
à la forêt de Beffou, aver resserrement
au centre, et, aux deux extrémitfs,
épanouissement en éventail.
Entre deux sylve%, l'une domaniale,
fort belle, l'autre particulière, rBoins
belle, mais toutes deux séduisantes
avec leurs pentes acoentdêes et leurs
retraites d'ombre, daa-.atne des che-
vreuils et des sangliers après avoir été
celui des loups, se déroulent les landes
d'Arrée.
A l'ouest, aux abords das belles terres
qui entourent la rade de Brest, la
lande d'Arrée surgit, compacte, généra-
lement gris» et terne, avec ses affleure-
ments de rochers et de pierrailles, au
nord de la forêt du Cranou et à l'est
de la route de Hanvec à Sizua. Le con-
traste est vif. Les habitations s'é-
grènent. Les cultures disparaissent. Les
chemins eux-mêmes, U y a une ving-
taine d'années, se terminaient tous en
Impasse, continués seulement, entre les
touffes d'ajonc, par des sentiers de
lande ou par des rampes de dalles qui
escaladent ies Créach et les Menez
Chemins muletiers, presque des che-
mins de montagne. Au reste, pour le
paysan breton, ce dos de la Bretagne
Kein Breiz, est une rr.ontaga<» L'fiti-
tude médiocre n'v fait rien Le' climat
vent, pluie et brouillard souvnt placé'
et la dureté du sol font tout
Ces grandes landes de Quelennec
parfois couvertes de neige en hlv'r S
a^!?pn°tu des P^saus égarés dais la
tourmente sont morts de froid Je les
consSucHon66/'0?^ Rn est il
d^Arrée u? rJ? % TUte â(>
dArrée, la route du ïaou à Guéries.
quin qui, par Saint-Rivoa" la Peul
et Berrien, suit les pentes les crêtes
de la montagne.
t»m^me dirigeais, u0 Jour de prin-
temps, sur un point qui, à l'est sur
Sahîl \,X ?01"met arronai du Mont
feaint Michel de Brasparts, dont la
vieille chapelle, la Chapelle des Eer-
lretW°nC2UPe !- 6 PlUs "aijt P°lnt de la
Bretagne; même, pas quatre cents
mètres au-dessus de U mer
4„J!avaIis iP0Ur polnt de départ une
école de hameau au bord d'un ru's-
seau entre les rochers, dans un *;te
mélancolique à l'extrême: l'école de
Penn-ar-Hoat (Chef du Bois), qui dé-
pend de Hanvec et que les instituteurs
du Finistère regardaient comme un
purgatoire où on les envoyait expier
CAWIUE VALLAUX.
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