Titre : La Dépêche de Brest : journal politique et maritime ["puis" journal de l'Union républicaine "puis" journal républicain quotidien "puis" quotidien républicain du matin]...
Auteur : Union républicaine (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Brest)
Date d'édition : 1942-03-20
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755951g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 20 mars 1942 20 mars 1942
Description : 1942/03/20 (A56,N21110). 1942/03/20 (A56,N21110).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque... Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3499665
Source : Bibliothèque municipale de Brest, PB A100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/01/2021
L'OCÉAN INDIEN
zone de guerre
A«rès le Pacifique, voici l'océan Indien qui devient à son tour un
• M.d'hostilité. En 1914-18, sa tranquillité n'avait été troublée que
théâtre ^ islères de l'« Emden », puis du « Wolf », qui y avaient fait
Pa i IIPqUeiqup eues_mêmes, une des bases essentielles de la richesse anglaise,
les in«e!> ; 1 qUi son); menacées. La guerre précé-
dente a été appelée Grande
Guerre, ou Guerre Mondiale; quelle
épithète trouvera-t-on pour celle-
ci, qui met en l'eu presque toutes
"forces armées existantes et s'étend à toutes les parties du monde ?
166 ruMà. elle avait singulièrement modifié les courants de navigation
• • tivésstnt l'océan Indien, cette vaste étendue ae mer que bordent
HA nossessions britanniques. Deux grandes lignes principales le
** ersaient,' venant toutes deux d'Aden et de la mer Rouge : l'une
tfa,Vt vers l'Australie et la Nouvelle
l'autre vers Ceylan et Sin-
Zélanf - ' prolongements vers la
«aC le Japon et les ïndes Néerlan-
CW»1' Depuis que la Méditerranée a
df rendue dangereuse par les sous-
été,ins et l'aviation, 11 a fallu limiter
1 celui du Proche-Orient.
Xt pas passer ailleurs, et dé-
9ul nîr celui des Indes et de l'Ex-
t0.ur » nrient en lui faisant faire le
*REB 1 H» l'Afrique: la vieille route de
VENDREDI
20 MARS 1942
de Brest Xe & de l'Ouest
No 21.110
1 FRANC
Hussein, le dernier
dont disposaient les
TOUR "HO Gain», presque aoanaonnee
VftSC?« le percement de l'Isthme de
Suez prenait sa revanche sur celle de
ie#6mé par le golfe Persique, dont les
^ nnt pris une grande Importance
P°?r les communications entre l'An-
P0^ et la Russie, ce long détour
gleîf Hpvenu nécessaire, malgré l'énor-
«alt_ S.etI de temps qui en résultait et
me fmentation considérable du nom-
la^Sfnlvires qu'il faut, de ce fait,
WJ à un même service de trans-
6gecwr moment où les pênes de
^rfsee résultant de la guerre se font
wn«t*ti durement, une telle obliga-
6entir « pius i0UrH.o qu'elle ne
?att au premier abord.
ie parait » r%xtrême-Orient, la seule
SP en guerre des Japonais l'avait
fn+.rdlt dès le 7 décembre dernier, aux
LN,H,V anglais de guerre ou de com-
na™T C'était déjà un grand coup,
presque abandonnée
ro^Mdu'potht Se" vue matériel que
le rapport du —
es nations ans!
i&at îTràpoort du prestige des deux
60U?,.ic nations anglo-saxonnes. Cei:es-
- Tètent traité le Japon sans égards,
01 Son les chassait de ce qui deve-
16 i'^n domaine-. Mais si le Pacifique
n u oerdu, l'océan Indien restait
é wv le verrou de Singapour,
IerTja solidité ne faisait de doute
pSr personne.
■ pourtan'
Quelques
. Pistànces psr kilt m êtres
VOTOU n'a pas tenu,
"coups violents ont suifl à le
.^sauter, et maintenant l'océan In-
A■ n est ouvert aux entreprises des
Marins qui, s'appuyant sur des bases
f5«tallées par leurs adversal-es. sont
In wfurs «l'y fa'-re sentir leur supré- .
matie. Jamais peut-être on n'a vu,
5' na l'histoire du monde, un retour-
nement de situation aussi complet et
aussi rapide que celui-là.
Que les communications entre l'An-
gleterre et les Indes fussent plus
lentes c'était une gêne; qu'elles soient
menacées et compromises, c'est un
événement d'une gravité exception-
n terre 67 % venaîfcrt de la presqu île
de Malacca, 18 % des Indes néerlan-
daises; en tout 85 % étaient fournis
par des pays dont la production est
maintenant aux mains des Japonais; et
les 8 % qui partaient de Ceylan
risquent désormais d'arriver moins
sûrement à destination.
L'Inde et Ceylan envolent aux An-
glais 77 0/0 de manganèse, qu'ils im-
portent — et l'on sait combien ce
métal est indispensable aux fabrica-
tions qui Intéressent la conduite de
la guerre; ils leur fournissent bien
d'autres choses encore, et notamment
85 0/0 de leur thé, dont ils auraient
grand'pelne à se passer, 100 0/0 de
leur jute, qu'ils ne sauraient par quoi
remplacer.
Ces quelques chiffres — on pourrait
en citer bien d'autres — suffisent à
montrer quelles conséquences la chute
de Singapour a déjà, et risque d'en-
traîner encore, pour l'Empire britan-
nique. On a parfois abusé du mot
« vital » pour qualifier des trafics qui
méritaient seulement d'être appelés
Importants; on n'exagérera pas en
l'appliquant au moins aux premiers de
ceux que nous venons d'énumérer. Les
victoires japonaises ont profondément
modifié la situation économique de la j mandais n'avait même pas à sa dispo-
Grande-Bretagne et les' conditions dans | sition urne eecadirilLe vraimeinit mo
-■-^ .'Me/ùourne
aux
port birman
Britanniques
est tombé
mains des Japonais
iiiiiiiiiiMiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiMiiiiiiiiiiiiiiiiiiiNiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiaiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
Nous avons rencontré le malheur
pour avoir essayé de réduire l'effort
a dit à Riom le général Hering
dont la déposition
a fait grande impression
Riom, 19. — « Asseyez-vous, général, et continuez la déposition
que vous avez commencée hier. » C'est par ces mots adressés au
général Requin que M. le président Caous ouvre cette 16" audience.
Des aviateurs, mais pas d'avions
Le témoin commence par évoquer le début des opérations mili-
taires en septembre 1939. Une fois de plus, la déficience de l'aviation
est au premier plan.
« C'est le 15 septembre, dit-il, qu'on m'enlevait mon groupe de
chasse pour le remplacer par des « Potez » absolument inutilisables
pendant le jour, et je me suis demandé comment une formation
d'attaque comme l'armée que je com-de Rohrbaoh insuffisamment fortifié
'et il a dû Se mettre en état de dé-
lesquelles elle continue la lutte.
LA TAXATION
des fruits et légumes
de la campagne 1942
est établie en tenant
compte de la valeur <
nutritive de chaque produit
derne
« Un autre fait m'avait éclairé dès
le 3 septembre sur la faiblesse de notre
aviation. Un général de mes amis me
dit: « Vous allez avoir des équipages
d'élite montés sur des casseroles, mé-
nagez ces braves gens en attendant
qu'ils aient les appareils qu'ils mé-
ritent. »
Manque de matériel
Le témoin signale alors que les uni-
tés dites « à mobilisation lente »,
c'est-à-dire arrivant en ligne une se-
maine ou deux après le début de la
guerre, avaient un matériel incomplet.
Le témoin. — H y eut un déficit de
chaussures Important. On y para en
intensifiant la production, en envoyant
Le ministre secrétaire dans les usines tous les ouvriers de
la chaussure. Par ailleurs, il a man-
qué à mon armée 80.000 couvertures,
ce qui eut un fâcheux effet à lia fois
Paris, 19.
d'Etat à l'Economie nationale et aux
Finances a adressé aux préfets une
circulaire concernant la taxation des
fruits et légumes de la campagne 1942.
Cette circulaire est ainsi conçue:
« La dernière campagne agricole a
été marquée par un aocrolssement no-
table de la production des fruits et
--«.v uc ia production oes iruius eW~rinlfl
légumes d'importance secondaire, tels|gnols
lue melons, citrouilles, concombres, '
courges, etc., qui possèdent une valeur
alimentaire réduite.
< Cet accroissement, réalisé parfois
aétrtment des cultures plus lnté-
««antes du point de vue de l'alimen-
wuoa humaine, est due, en partie tout
■ju moins, à des erreurs de taxation
nSn0nt rnénagé aux agriculteurs ayant
y-atiqué ces cultures des bénéfices éle-
.ri ** non Justifiés, si l'on tient
^rnpte de la valeur nutritive de ces
fruits et légumes.
fal* Je tiens dès maintenant à vous
fw>u ^hnaître que la taxation des
ne » f lésumes de la campagne 1942
ExJr*lntiendra pas les cours excessifs
r»2l eu cette matière pour la cam-
ir,w?, Précédente. Les taxations qui
en «X«dront à l'avenir s'efforceront,
tr» ? ' de réaliser une harmonie en-
«in-ieis prix des différents produits
c™6* et tiendront largement
umpte notamment de la valeur 'all-
« £L?e de chaque produit,
onï S cc^équence, les agriculteurs
Drnrt,,, s .raaintenant tout Intérêt à
W~ les lésâmes essentiels et no
sur la santé des hommes et sur leur
moral. Un bruit courut, dont j'ignore
s'il fut fondé: c'est que les couver-
tures faisaient défaut parce qu'on les
avait distribuées aux réfugiés
tn™~_ rcg Lune*
rewïïi^l les «Bûmes secs, qui ont été
de ft.iiîf* 8, et à négliger les cultures
Dri* i e vaIenr alimentaire, dont les
Swtiq«2^~^:«5" -rapp
■h-»,.""*" 0 Jusqu'ici
sensibles
des
ceux
diminutions
Hommages aux hommes
Le témoin expose ensuite la ques-
tion de l'armement. Il déclare que
nous manquions surtout de canons de
25. Puis il passe rapidement sur les
fortrfloations et l'instruction des
troupes. Quand il arrive à parler de
celles-ci, c'est pour leur décerner au-
tant d'éloges qu'il fit la veille de re-
proches aux réservistes convoqués de
36 à 39.
Le témoin. — L'épreuve du feu fut
significative; elle se révéla un puissant
moyen de cohésion, et cela malgré de
lourdes pertes. Du 9 au 2S septembre,
mon armée a perdu 80 officiers, 171
sous-ofAciers et 1.578 hommes. Cepen-
dant, la tenue des troupes sur le
champ de bataille fut excellente, et
la retraite même ne fut possible que
par le sacrifice des équipages de chars.
Mais ces éloges ne s'adressent qu'aux
troupes en contact avec l'ennemi. Des
que les troupes étalent au cantonne-
ment, « l'imsouctence du soldat fran-
çais et son esprit de récrimination re-
prenaient le dessus ».
Le général Requin ayant terminé sa
déposition, le président de la Cour
suprême lui pose plusieurs questions:
il en résulte que le témoin ne croyait
pas possible d'attaquer utilement la
ligne Siegfried. Il a trouvé le secteur
140.000 Français
sur 2.500.000 ouvriers étrangers
travaillent en Allemagne
Chacun d'eux envoie en moyenne
«e 2.400 à 3.200 francs par mois à sa famille
fense par les seuls moyens de son
armée. Il dit que les mesures inter-
disant aux officiers de carrière de
prendre contact avec leurs camarades
de réserve émanaient du ministère de
la Guerre.
Les crédits pour la D. C. A.
Lorsque c'est à son tour de poser
des questions au témoin, M. Daladier
lui demande s'il connaît le chiffre des
budgets consacrés à la D.C.A., d'une
part, pour les années 1030 à 1936, puis
pour les années de 1937 à 1939.
Le témoin. — Je n'avais pas a les
connaître.
M. Daladier. — Je vais vous les dire:
600 millions pour les 7 premières an-
nées, 5 milliards pour les 3 autres.
Le geste de lassitude du procureur
Cassagneau est éloquent. D'ailleurs,
l'accusation ne conteste pas ces
chiffres. Il trouve seulement, et cela
a été dit plusieurs fois, que la situa
tion avait changé à partir de 11936.
M. Daladier. ■— Le témoin peut-il
dire combien il existait de chars à la
mobilisation?
Et le témoin répond en substance
qu'il en Ignore le nombre, mais que
ce dernier, quel qu'il fût, était Insuf-
fisant.
Puis c'est au tour de l'avocat de
l'ancien ministre de la Guerre, M"
Ribet :
« Le témoin, demande-t-il, se sou-
vient-il d'une conversation qu'il eut
avec le général Gamelin, en fin août,
le 23 août 1939 très exactement, où
il lui exprima sa confiance dans son
armée? »
Le témoin. — Je ne le conteste pas;
mais à cette date, je n'avais & faire
qu'à des troupes d'activé.
Le général Gamelin
refuse de parler
M. le président Oaous exhorte alors
vivement le général Gamelin à inter-
venir dans le débat. Ce dernier fait
alors une réponse indistincte, mais si
courte, que l'on comprend bien qu'elle
a été'négative. Notons au passage que
d'audience en audience, tout le monde
baisse le ton et que dans le fond de
la salle ce ne sont que cous tendus et
mains en cornet autour des oreilles
pour attraper au vol quelques bribes
de phrases.
M. Guy La Chambre
pose une question
Enfin, M. Guy ILa Chambre ee lève.
A défaut d'autre mérite, il a celui de
parler à voix haute.
M. Guy La Chambre s'efforce de
mettre en cause des conceptions de
tard, trois chasseurs français appa-
raissaient dans le ciel.
Le général Requin ayant terminé,
le président prononce la suspension
habituelle. : U
Le général Héring
A la reprise, l'huissier introduit le
généra Héring, ancien gouverneur
militaire de Paris, membre du Conseil
supérieur de la guerre de 1935 à 1939.
Il explique d'abord le fonctionne-
ment de cet organisme dans lequel il
siégea 13 fois, et il Indique que ses
suggestions étaient généralement bien
accueillies. Puis, il dénonce les résul-
tats néfastes du service d'un an,
remarque que certains cadres étaient
rouilles, que le service de deux ans a
été une bonne chose, mais n'a com-
mencé à produire ses effets qu'en fin
de 1937.
Il affirme avoir préconisé, de longue
date, la liaison au combat entre le
char et l'aviation et avoir demandé
la réalisation du commandement
unique.
Il parle avec netteté et l'on apprécie
la facilité de son langage.
Le témoin. — A Vernon, en juin
1940, J'ai donné l'ordre de faire sauter
le pont de la Seine. Une demi-heure
L'occupation de l'île
Mindanao s'achève
Une dépêche de Tokio annonce que
l'occupation de l'île de Mindanao se
poursuit activement.
Nouvelle-Guinée
Raid sur Port-Moresby
M. Curtin, premier ministre austra
lien, a annoncé que ce matin un raid
de bombardiers lourds japonais, qui
dura environ une demi-heure, a été
effectué au-dessus de Port-Moresby
Une quarantaine de bombes attei-
gnirent des installations portuaires et
des navires qui étaient ancrés dans le
port.
ETATS-UNIS
Paris, 19. — Une Information de source britannique annonce qu'un
convoi japonais comprenant au total 100 navires aurait quitte Java
et se dirigerait vers l'Australie.
Raids aériens nippons
sur les îles Salomon
L'aviation japonaise a continué à
bombarder les îles Salomon.
Raid sur Port-Darwin
Un communiqué officiel de Mel-
bourne annonce un nouveau bombar-
dement de Port-Darwin par l'aviation
Japonaise.
BIRMANIE
L'avance nippone
Selon l'agence Reuter le poste de
New Dehli a déclaré que des combats
acharnés ont lieu en Birmanie. L'a-
vance Japonaise s'est faite en deux di-
rections : 1» vers le fleuve Irraouady;
2» le long de la route de Mandalay.
Prise de Bassein
Selon une information de Tokio, les
Japonais se sont emparés du port de
Bassein, dans le delta de l'Irraouady,
empêchant ainsi le rembarquement
des troupes britanniques pour l'Inde.
PHILIPPINES
Le communiqué allemand
Grand quartier général du Filhrer, 19. — Sur la presqu'île de
Kertch de nouvelles attaques de l'ennemi, effectuées avec des forces
Dlus faibles qu'au cours des jours précédents, ont étéjrepoussees.
Dans la région du Donetz, des troupes allemandes et roumaines
ont repoussé plusieurs attaques vigoureuses de l'ennemi, infligeant des
PCI^u^^to.'2ttaque8 de notre part ont été couronnées de
SUWEto d'autres points du front oriental, de violents combats sont en
COUEn Afrique du nord, des attaques de l'aviation de: c^at aile-
mande se sont efficacement dirigés contre les installations militaires
de la forteresse de Tobrouk.
Le bombardement des aérodromes de l'île de Malte qui sif* pour-
suivi de jour et de nuit a provoqué de violents incendies et des
explosions. Dans la région méditerranéenne, 8 avions ennemis ont été
abattus en combat aérien et trois autres détruits au sol.
Les Soviets occuperont-ils
entièrement l'Iran ?
Les troupes bolcheviques ont franchi la ligne
de démarcation établie en accord avec les Anglais
Panama, 19. — On apprend de source bien informée que le gou-
vernement soviétique a fait franchir à ses troupes la ligne de démar-
cation qui venait d'être établie en accord avec les Anglais. En même
temps, le gouvernement a suggéré aux Anglais de permettre aux
Soviets d'occuper une nouvelle ligne passant par Ispanan.
Concentration de troupes
soviétiques à la frontière afghane
Ankara, 19. — Les nouvelles se multiplient sur la menace que les
Soviets font désormais peser sur les Etats du Moyen-Orient. Cette
pression se manifeste maintenant contre l'Afghanistan. Au cours des
huit dernières semaines, les Sovietslle long de la frontière de l'Afghanis-
ont entrepris d'importantes concentra-]tan. Ces mesures sont suivies de près
tions de troupes dans la région située I par le gouvernement afghan.
Le bombardement de Milas
par l'aviation britannique
SUSCITE EN TURQUIE
UNE VAGUE D'INDIGNATION
Ankara, 19. — Les résultats de l'enquête sur le bombardement de
la ville turque Milas ne sont pas encore connus. Les milieux ottomans
commentent ce bombardement avec indignation. Certains d'entre eux
v voient des tentatives de provocation effectuées par l'aviation bri-
tannique. Le gouvernement d'Ankara aurait fait une demande pour
réclamer des explications rapides ainsi
que des sanctions.
Il est inexplicable, dit-on, que les
aviateurs britanniques aient confondu
Milas avec l'une des îles Italiennes du
Dodécanèse.
Londres avoue
On apprend d'une source britanni-
que officielle que l'attaque à la
bombe contre la ville de Milas, située
en Anatolie occidentale, a été effec-
tuée par des avions anglais. Le com.
muntqué indique que l'attaque est
due à une erreur des équipages de la
Royal Air Force. L'ambassade d'An-
gleterre à Ankara a promis au gou-
venement turc de réparer intégrale-
ment les dommages.
Où les Bolcheviks avouent
que leurs pertes
en hommes sont énormes :
5 millions de blessés et à peu près autant de morts
Berlin, 19. — Dans les papiers de l'état-major soviétique, les
Allemands se sont emparés d'une lettre extrêmement révélatrice des
pertes effectives subies par les bolcheviks.
Ecrite par le major soviétique Ge-
L'Amirauté avoue la perte
de deux sous-marins
et d'un contre-torpilleur
Le département de la marine des
Etats-Unis a publié aujourd'hui un
communiqué annonçant officielle-
ment la perte du sous-marin Shark
de 1.315 tonnes. Le même communi-
qué annonce également que le sous-
marin Sealion de 1.450 tonnes a subi
de telles avaries qu'il est inutilisable.
Il en est de même pour le contre-
âprè^!esUStuka7éta^ Stewart de 1.190 tonnes qui
dirait PAmhottn j+anc l arcnipel des
tement par le commandant d'une
colonne allemande. Le lendemain, les
troupes adverses avaient atteint la
forêt de Vizy.
Toujours l'aviation
— J'ai demandé de l'aviation.
L'aviation, il n'y en avait pas au
groupe d'armée, qui s'est adressé à
l'Air, d'où l'on m'a répondu, une
heure plus tard, qu'il fallait un
préavis de 5 heures.
Le témoin incrimine l'autonomie de
l'-aviation, l'absence d'un commande-
ment unique, et des errements admi-
nistratifs, tels que les travaux en
commission, des formalités, des mar-
chés, les contrôles superposés.
La casemate du pont
de Kehl
Il raconte à ce sujet une anecdote
édifiante. En 1935, fut décidée la cons-
truction à Strasbourg de l'ouvrage
connu sous le nom de casemate du
pont de Kehl. Les plans furent termi-
nés en 1936 et envoyés à Paris. Là, ils
se promenèrent dans tous les bureaux
de la direction de l'infanterie, puis,
comme la casemate comportait un ca
non., dans tous les services de la dl
rection de l'artillerie.
Le projet revint ensuite à Strasbourg
pour modifications diverses et ce fut
l'occasion d'une autre navette. Puis ce
fut l'inauguration par le général Mau
rin et, ce jour-là, le canon ne put
entrer dans son alvéole.
avait combattu dans
Philippines.
Nos fautes
Goew?f'i,19- — ,AU cours d'une conférence, le conseiller de guerre
Renvoi ™ An™}1^^,^..!1?111^ 0011 économique et sociale que revêt
fraaçai
A ]
français llemaëIle d'ouvriers étrangers et particulièrement d'ouvriers
A l'heure actuelle, sur des bases de travail librement consenties,
Oans 1L 2i500-0,>0 ouvriers travalll
oiiiffro ,usinse allemandes; dans
l 4" 000 - - Fran«als entrent
ce
pour
Keiàent.d°nt,30'«)0 femmes. Les enga.
88 Poimmif a main-d'ceuvre française
«ieanS, ÏJIS* activement, car les di-
1 industrie du Beich appré-
■ ™ Particulièrement l'ouvrier
■"géante ri» wu«ment, car les dl
«eat L„î 1 ln Irancai« VÎ, Particulièrement l'ouvrie.
1'emplo?ïPér*ntîler falt observer que
sur le 1 tte main-d'oeuvre a posé,
Une «?ia5-^n°ml<*ue et social, toute
5 tenu à rlsn^lème? que l'Allemagne
°at ii wuare ,tres rapidement,
^'«rs franoau ^^lérer que ces ou-
ir3Ul travaillent dans les
liment des 2IîdustrlelIes allemandes
iMîs la tu!?"Ipes Perfectionnées qui,
Sï?s IndisperTsaK11* ,no«veaux grand bloc européen, constitue une des
^a^^u^eUe francafs?1'1^ d6l^ la ~U»-
-^ujtuieus irançajse. lUcjratlojj franco-^Uemande,
Sur le plan économique, le montant
des salaires payés aux ouvriers fran-
çais travaillant en Allemagne s'élève à
330 millions de francs. Au surplus, les
transferts quotidiens opérés par les ou-
vriers français sur leurs bénéfices per-
sonnels s'élèvent à 1.300.000 francs. En
moyenne, un ouvrier célibataire envoie
en France mensuellement 2.400 francs
et un ouvrier marié près de 3.200 fr
Parallèlement à une large politique
économique et sociale, l'organisation
« Le Travail par la Joie » a réalisé
toute une série de mesures récréatives.
Le docteur Qoetschick a conclu en
ces termes :
— Cet échange de la main-d'ceuvre,
en contribuant à la construction du
Après ces détails, le général Héring
passe à des considérations plus géné-
rales.
Nous avons rencontré le malheur
pour avoir essayé de réduire l'effort.
On n'a pas voulu prendre au sérieux
la maxime allemande du travail et
notre retard a été fatal. Nous nous
étions préparés dans un cadre qui ne
s'y prêtait pas, du fait de nos institu-
tions politiques et d'une atmosphère
de pacifisme et d'atonie générale. Sans
une bonne organisation et sans un
haut idéal, on n'a plus le droit d'es-
pérer.
Ces paroles, dignes d'être méditées,
sont suivies de quelques secondes de
silence. Puis le président de la Cour
suprême demande au témoin s'il a
quelque chose à ajouter.
« Si vous voulez me permettre en-
core un mot, J'ai un devoir à remplir
envers mon ancien chef.
« Je sais qu'on lui a reproché de
ne pas avoir démissionné, mais quand
l'état-major. On connaît sa thèse: slreût.u falt? Pas en 1936i ou ja situa
l'armée avait_ demandé^ devantage,tlon était sl grave que c'eût été déser-
d'aviation, on lui en aurait donné.
M. Guy La Chambre. — Le témoin
estime-t-il que l'on aurait pu, en
pleine guerre, s'inspirer avec profit des
méthodes ennemies?
Le témoin. — De toute façon, 11
n'était plus temps au 10 mai 11940.
Une discussion s'engage alors sur
un ouvrage bien connu des élèves of-
nciers, intitulé: « Instruction sur
l'emploi tactique des grandes unités. »
Où était l'aviation ?
Puis M. Guy JLa Chambre pose une
nouvelle question: « Savez-vous quel
était le chiffre de nos avions au dé-
but de la guerre? »
Le témoin. — Tout ce que Je puis
dire, c'est qu'à part quelques appa-
reils de reconnaissance, Je -n'ai pas vu
d'aviation.
M. Guy La Chambre. — Ce qui ne
veut pas dire qu'elle n'existait pas,
mais qu'elle était inemployée.
M. le procureur général Cassagneau.
— Ne faites pas dire au témoin ce
qu'il ne dît pas.
M. Guy La Chambre. — Mais enfin,
elle existait pourtant; elle était bien
quelque part.
M. le procureur général. — Voyons,
M. Guy I/a Chambre, vous savez bien
qu'il fallait 1.490 avions de bombar-
dement et qu'il n'en existait aucun.
L'accusé explique qu'en raison de
l'urgence, tous ses efforts s'étalent
portés sur la chasse, ce qui permet
au général Bequin de citer des acca-
blants exemples de bombardiers enne-
mis opérant toute une journée et ne
.quittant le ohamp de bataille qu'à
'ï lieures «lu soir. Une derai-lieiure plus
ter, ni en 1937 où il pouvait encore
espérer gagner les événements de vi-
tesse; puis c'eût été laisser à son suc-
cesseur une situation délicate! A-t-il
manqué de caractère? Je ne le crois
pas. Le 15 mai, quant les ponts de la
Meuse venaient de sauter, il m'appela
avec le général Corson pour m'exposer
la situation et les mesures à prendre.
Je tenais à apporter ce témoignage à
mon ancien chef. »
Cette déposition, du plus haut inté-
rêt, rendit secondaires les questions
qui occupèrent les dernières minutes
de l'audience.
Le général Héring s'est distingué par
la façon dont 11 a exposé l'essentiel de
tout le procès comme il s'est honoré
dans son attitude.
Les débats reprendront vendredi à
l'heure habituelle.
Les 40 heures
ont tait perdre à la France
19 millions d'heures
de travail
A propos du procès de Biom on sou-
Depuis juin 1940
les Anglais ont tué
5 Français par jour
Viohy, 19. — D'après des rensei-
seignements fournis par les milieux
autorisés, le bilan des assassinats
britanniques depuis juin 1940 fait
apparaître une moyenne quoti-
dienne de cinq Français tués et
quinze blessés. Le nombre des
Français tués depuis l'armistice est
sensiblement supérieur à celui des
soldats français tués a l'ennemi
entre le 3 septembre 1939 et le 10
mai 1940.
LE CHEF DE L'ETAT
se rendra dimanche
à Clermont
Clermont-Ferrand, 19. — I* maré-
chal Pétain assistera dimanche 22
mars, à Clermont-Ferrand, aux céré-
monies de clôture de la croisade d'hi-
ver du < Secours national », cérémo-
nies qui coïncideront avec les pre-
mières assises d« la corporation
paysanne.
M. Eden cumule
Tous les services
de propagande passent
sous sa direction
Stockholm, 13. — Oa mande Londres : Le major Attlee a annoncé
mercredi aux Communes que tous les
services de la propagande à l'étranger
seraient à l'avenir confiés au Foreign
Office.
M. Eden deviendra, de la sorte, chef
de la propagande anglaise.
ranin. de la 20" brigade, cette lettre
est adressée à son ami, le major Wo-
rokin, du 69e régiment de tirailleurs
soviétiques:
« M nous manque surtout les armes
indispensables, éorlt-il. Tous nos es-
poirs reposent maintenant sur l'aide
de l'Angleterre et des Etats-Unis, aide
annoncée depuis des mois, mais ja-
mais réalisée jusqu'à présent.
« Jusqu'à présent, nous comptons
au moins 5 millions de blessés et à
jpeu près autant de morts. 4 millions
des nôtres se trouvent sans doute aux
mains des Allemands. »
Les Anglo-saxons
sont au bord de l'abîme
DÉCLARE LE GÉNÉRAL T0J0
Le général Togo a déclaré, au cours d'une réception donnée en
l'honneur du chef du gouvernement du Mandchoukouo, que l'idéal du
Japon tendait à accroître, sans cesse, la sphère de prospérité commune
en Extrême-Orient.
Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne,
bords de l'abîme.
a-t-il conclu, sont aux
L'aide aux familles
des prisonniers
Paris, 19. — La nouvelle réglementation des allocations familiales
des prisonniers de guerre apporte aux femmes des absents un com-
mencement de satisfaction.
« Un commencement, en effet, a déclaré hier M. Lafon, collabo-
rateur de M. Pinot, commissaire au reclassement des prisonniers de
guerre, au nom de celui-ci. Nous avons 1
le désir de plus grands subsides. Pour-
tant, puisqu'il s'agit d'un fonds de
mités- leur donnent droit à la gratuité
des soins, mais exclusivement pour
les accidents et complications résul
solidarité nationale nous espérons tant de la blessure, de la maladie qui
qu'il sera augmenté dans des propor-ont motivé la pension,
tions notables grâce aux apports L' « Officiel » publie, d'autre part,
privés ». |une loi du 9 février 1942 sur l'appa-
Représentant le secrétaire d'Etat! reillage des invalides pensionnés. Les
aux Finances, M. de Griège apporta! invalides pensionnée ont droit à l'ap
des précisions. L'amélioration du sort
des familles des prisonniers de guerre
était une nécessité, mais restait la dif-
ficulté des crédits,
n a donc été décidé de créer un
boration du commissariat au reclas-
sement et celle du Conjité d'entr'aide
seront effectives. Elles permettront de
déceler bien des misères.
Les majorations prévues ne seront
payées qu'à l'échéance du 31 mars,
mais avec -rappel du 1er mars. Quant
aux bons de pain actuellement en
cours de fabrication à l'Imprimerie
nationale, Ils seront donnés aux pré-
fets et distribués directement aux
ayants droit par les mairies, dans une
dizaine de Jours, avec effet du
1er mars.
Cet appel à la solidarité sera cer-
tainement entendu et les envois adres-
sés aux comptables du Trésor per-
mettront, il n'en faut pas douter,
d'améliorer encore un peu le sort des
familles die nos prisonniers de guerre.
La gratuité des soins
médicaux en faveur
des pensionnés de guerre
Paris, 19. -— L' « Officiel » du 19
mars publie une loi du 8 février 1942,
portant modification de l'article 94 de
la loi du 31 mars 1919 relative à la
gratuité des' soins médicaux en faveur
ligne, dans les milieux autorisés, que;des psnsionnés Invalidité,
l'application de la loi des 40 heures- L.Etat dolt aux a,nclens militaires
a fait perdre à la France environ et au personnel visé à l'article 57 de
19 millions d'heures de travail, qui la loi du 31 mars 1919 les soins médi-
auraient permis de construire 4.730 eaux, chirurgicaux et pharmaceutiques
chars d'assaut ou 2.375 avions de nécessités par les Infirmités qui
pareillage nécessité par leurs Infirmi-
tés qui ont motivé la pension.
Ces appareils et accessoires sont
fournis, réparés ou remplacés aux frais
de l'Etat. Le mutilé est comptable
de ces appareils, qui restent la pro-
fonds de solidarité. La première mise priété de rEtat
fournie par l'Etat est d'un milliard;
les collectivités publiques et privées et
les particuliers ont le droit — et le
devoir — de participer à cette oeuvre
nationale.
Le nouveau régime permettra d'at-
tribuer des allocations spéciales et
supplémentaires aux familles les plus
Intéressantes que signaleront les com-
missions des allocations militaires.
Une modification importante a été
apportée aux compositions de ces
commissions. Elles compteront désor-
mais un délégué local, représentant „,
les familles de prisonniers; la colla-Muffang, commissaire à la reconstruc-
Mort de Mgr Lecteur
doyen de l'Episcopat
français
Clermont-Ferrand, 19. — On an-
nonce le décès dans sa 95e année du
doyen de l'épiscopat français Mgr Le-
coeur, évêque de Saint-Flour. En tant
que séminariste, l'homme d'église avait
soigné les blessés sur les champs de
bataille en 1870.
La France a entrepris
la reconstruction
de sa Hotte de pêche
Le ministère de la Marine marchande fait construire
des chalutiers en acier et en bois pour une jauge
totale de 18.000 tonneaux
Sait-on qu'il y a plus de Français vivant de la pêche et des in-
dustries du poisson que de citoyens des Etats-Unis les pratiquant ?
Sait-on que, si l'on fait le décompte des navires de pêche de plus de
100 tonneaux, la France vient au troisième rang, immédiatement après
la Grande-Bretagne et l'Allemagne (au 30 juin 1938, elle en possédait
372 Jaugeant 120.000 tonneaux) bien,révisé et le secrétariat d'Etat à la
Marine se décida pour un projet qui
qu'elle ne vienne que cinquième
après le Japon, les Etats-Unis, la
Norvège et le Canada, d'après le chiffre
total des navires de pêche de tous
ordres (notre pays en possédait, a la
même date, 25.000 et l'Allemagne
20.000) ?
Donc nous sommes awisl de grands
consommateurs de poissons. Et c'est
bien heureux. Ce le sera encore prus,
lorsque la guerre finira. D'abord,
parce que nous reprendrons accès à
ces parages de grande pêche où nous
étions honorablement connus, Terre-
Neuve et l'Islande; ensuite, parce que
nous ne pouvons aujourd'hui prévoir
ce que sera notre cheptel alors, ce
qu'il faudra de temps nour le recons-
tituer, tandis que le poisson se charge
lui-même de se multiplier et de pro-
créer.
Dès le début de 1940, le ministère
de la Marine marchande avait tracé
un programme de construction de
petits chalutiers en bois, de chalu-
tiers de 26 mètres. Ouvrons ici une
parenthèse; l'habitude s'est établie
peu à peu de distinguer les chalutiers
par leur longueur, car deux chalutiers
de même longueur sont pratiquement
deux chalutiers de même performance.
L'armistice signé, le programme fut
LA RECONSTRUCTION IMMOBILIERE
DANS LES DÉPARTEMENTS SINISTRÉS
Paris, 19. — Au cours d'une réunion des préfets des départements
les plus sinistrés de la zone occupée et des délégués régionaux du
commissariat technique à la reconstruction dans ces départements, M.
tlon immobilière, fit un exposé sur
« l'action du commissariat en 1941 et
son programme pur 1942 ».
Le commissaire a indiqué en sub-
stance qu'après la période d'études
allait commencer celle des réalisa-
tions; 526 projets de reconstruction et
d'aménagement sont en cours d'éta-
blissement; 107 d'entre eux ont été
approuvés par le comité national dt
la reconstruction.
Le commissaire à la reconstruction,
chasse ou 475 î>on.'bardiiers.
i donnent lieu à pension. Lésai tes infir.
Le taux de la pension
des invalides du travail
serait prochainement
relevé
Paris, 19. — Nous croyons savoir qu'il
est dans les intentions de M. René Be-
lin, secrétaire d'Etat au Travail, de
porter la base sur laquelle sont calcu-
lées, actuellement, les pensions d'in-
validité de travail de 8.000 francs à
15.000 francs, et ce, pour les pensions
excédant 20 %.
Différentes mesures sont également
envisagées par le ministre en vue d'a-
méliorer le fonctionnement des caisses
sociales et l'ensemble des salaires
La question des jardins ouvriers pré
occupe aussi le ministre qui cherche
à encourager l'exploitation de ces Jar-
dins ainsi que ceux qui sont déjà ex-
ploités par certaines entreprises pour
le ravitaillement de leur personnel
après avoir Invoqué que les urbanistes
et les architectes ont été munis d'In-
dications précises destinées à leur évi-
ter les erreurs de naguère, a demandé
aux délégués régionaux d'activer les
travaux autant que possible. Notam-
ment en ce qui concerne le* travaux
de voirie et les opérations de remem-
brement, puisque l'absence de maté-
riaux et les difficultés de transport
interdisent maintenant la reconstruc-
tion sur une grande échelle
doit comprendre
4 chalutiers congélateurs, type Pes-
cagel amélioré,
4 chalutiers en acier de 47 m.
4 chalutiers en acier de 42 m.
8 chalutiers en acier de 32 m.
25 chalutiers en bols de 26 m.
15 chalutiers en bois de 21 m.
25 chalutiers en bois de 18 m.
soit une Jauge totale de 18.000 ton-
neaux, dont 13.000 tonneaux de cha-
lutiers en acier.
Où en est-on de l'exécution de ca
programme, malgré les difficultés pour
obtenir les matières Dremières comme
l'acier ou le bols ?
Les études pour l'établissement des
plans de chalutiers congélateurs ne
sont plus l'objet d'une mise au point.
Les commandes de chalutiers en
acier ont été passées et l'on peut
compter l'entrée en service d'un cer-
tain nombre d'entre eux dès 1942.
Quant aux chalutiers en bois, un
chalutier de 21 m. est terminé, un
autre sur le point de l'être, deux
autres sont bien avancés, les deux
derniers sont commandés. On va
sous peu commander également les
chalutiers de 18 m., dont l'étude est
achevée.
Quant à l'attribution de ces cha-
lutiers aux armateurs qui les deman-
deront, le secrétariat d'Etat à la Ma-
rine donnera la préférence aux arma-
teurs professionnels et parmi eux à
ceux qui ont subi des pertes de na-
vires par fait de guerre.
En dehors de ces chalutiers cons-
truits sur l'Initiative de l'Etat, des
^™it+TS °nt été ««"tnilts depuis
1 armistice ou sont en voie de cons-
truction pour compte privé. Désor-
mais cependant, et en vertu de la loi
dïsti£2?r400mP* 8 Prtvé de chalutiers
destinés à naviguer dans les eaux
toffiT T sub0.rd01«ée à une au-
torisation du secrétariat d'Etat à la
^ 0eci' ret«nDns que peu à
Peu la France reconstruit sa flotte de
Pêche et que le poisson, cette excel-
lente matière nourricière, redeviendra,
De premier, abondant sur nos tables
BULLETIN
N ouveau^rixa^émiqaes
n^lercî^ de guerre,
histonens, des philosophes oui teavanûJÎ éc«vains, des professeurs, des
q L™idieenae T^^* «^"îsïfe^des moyens de fortune'et
à c°"t«> le cafard !es candidats
permettre de'ne ^STanî'îSwïSS^ leS *M au *ravaU' ,eUr
On nTfe^ne 56 i"ètat ^
souvent attribué* Y rt 3 auX prix académiques en notant qu'ils sont bien
qui 5rt coûté de, înlZJT*?* .hon"êtes, consciencieux, un peu pesants,
dM, les rrrhive? ^ é S de trava 11 dans les bibUothèques et de recherches
nlicatloi M,)* 50I?uments de science, d'érudition, de patience et d'ap-
«nsTàérah^: p,réc,sement. l'amas des documents y a joué un rôle plis
Parmi ï». ? t Personnalité propre de l'auteur, écrasé par ses matériaux.
ciae^,v „t VI ^mentside travaU de celui-ci figurent en bonne place les
•-'seaux et le pinceau à colle.
Dans les camps, pas d'archives, pas de Bibliothèque nationale,
nien a copier, ni à démarquer. Les candidats à un prix de l'Aca-
démie française devront tout tirer d'eux-mêmes.
zone de guerre
A«rès le Pacifique, voici l'océan Indien qui devient à son tour un
• M.d'hostilité. En 1914-18, sa tranquillité n'avait été troublée que
théâtre ^ islères de l'« Emden », puis du « Wolf », qui y avaient fait
Pa i IIP
les in«e!> ; 1 qUi son); menacées. La guerre précé-
dente a été appelée Grande
Guerre, ou Guerre Mondiale; quelle
épithète trouvera-t-on pour celle-
ci, qui met en l'eu presque toutes
"forces armées existantes et s'étend à toutes les parties du monde ?
166 ruMà. elle avait singulièrement modifié les courants de navigation
• • tivésstnt l'océan Indien, cette vaste étendue ae mer que bordent
HA nossessions britanniques. Deux grandes lignes principales le
** ersaient,' venant toutes deux d'Aden et de la mer Rouge : l'une
tfa,Vt vers l'Australie et la Nouvelle
l'autre vers Ceylan et Sin-
Zélanf - ' prolongements vers la
«aC le Japon et les ïndes Néerlan-
CW»1' Depuis que la Méditerranée a
df rendue dangereuse par les sous-
été,ins et l'aviation, 11 a fallu limiter
1 celui du Proche-Orient.
Xt pas passer ailleurs, et dé-
9ul nîr celui des Indes et de l'Ex-
t0.ur » nrient en lui faisant faire le
*REB 1 H» l'Afrique: la vieille route de
VENDREDI
20 MARS 1942
de Brest Xe & de l'Ouest
No 21.110
1 FRANC
Hussein, le dernier
dont disposaient les
TOUR "HO Gain», presque aoanaonnee
VftSC?« le percement de l'Isthme de
Suez prenait sa revanche sur celle de
ie#6mé par le golfe Persique, dont les
^ nnt pris une grande Importance
P°?r les communications entre l'An-
P0^ et la Russie, ce long détour
gleîf Hpvenu nécessaire, malgré l'énor-
«alt_ S.etI de temps qui en résultait et
me fmentation considérable du nom-
la^Sfnlvires qu'il faut, de ce fait,
WJ à un même service de trans-
6gecwr moment où les pênes de
^rfsee résultant de la guerre se font
wn«t*ti durement, une telle obliga-
6entir « pius i0UrH.o qu'elle ne
?att au premier abord.
ie parait » r%xtrême-Orient, la seule
SP en guerre des Japonais l'avait
fn+.rdlt dès le 7 décembre dernier, aux
LN,H,V anglais de guerre ou de com-
na™T C'était déjà un grand coup,
presque abandonnée
ro^Mdu'potht Se" vue matériel que
le rapport du —
es nations ans!
i&at îTràpoort du prestige des deux
60U?,.ic nations anglo-saxonnes. Cei:es-
- Tètent traité le Japon sans égards,
01 Son les chassait de ce qui deve-
16 i'^n domaine-. Mais si le Pacifique
n u oerdu, l'océan Indien restait
é wv le verrou de Singapour,
IerTja solidité ne faisait de doute
pSr personne.
■ pourtan'
Quelques
. Pistànces psr kilt m êtres
VOTOU n'a pas tenu,
"coups violents ont suifl à le
.^sauter, et maintenant l'océan In-
A■ n est ouvert aux entreprises des
Marins qui, s'appuyant sur des bases
f5«tallées par leurs adversal-es. sont
In wfurs «l'y fa'-re sentir leur supré- .
matie. Jamais peut-être on n'a vu,
5' na l'histoire du monde, un retour-
nement de situation aussi complet et
aussi rapide que celui-là.
Que les communications entre l'An-
gleterre et les Indes fussent plus
lentes c'était une gêne; qu'elles soient
menacées et compromises, c'est un
événement d'une gravité exception-
n
de Malacca, 18 % des Indes néerlan-
daises; en tout 85 % étaient fournis
par des pays dont la production est
maintenant aux mains des Japonais; et
les 8 % qui partaient de Ceylan
risquent désormais d'arriver moins
sûrement à destination.
L'Inde et Ceylan envolent aux An-
glais 77 0/0 de manganèse, qu'ils im-
portent — et l'on sait combien ce
métal est indispensable aux fabrica-
tions qui Intéressent la conduite de
la guerre; ils leur fournissent bien
d'autres choses encore, et notamment
85 0/0 de leur thé, dont ils auraient
grand'pelne à se passer, 100 0/0 de
leur jute, qu'ils ne sauraient par quoi
remplacer.
Ces quelques chiffres — on pourrait
en citer bien d'autres — suffisent à
montrer quelles conséquences la chute
de Singapour a déjà, et risque d'en-
traîner encore, pour l'Empire britan-
nique. On a parfois abusé du mot
« vital » pour qualifier des trafics qui
méritaient seulement d'être appelés
Importants; on n'exagérera pas en
l'appliquant au moins aux premiers de
ceux que nous venons d'énumérer. Les
victoires japonaises ont profondément
modifié la situation économique de la j mandais n'avait même pas à sa dispo-
Grande-Bretagne et les' conditions dans | sition urne eecadirilLe vraimeinit mo
-■-^ .'Me/ùourne
aux
port birman
Britanniques
est tombé
mains des Japonais
iiiiiiiiiiMiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiMiiiiiiiiiiiiiiiiiiiNiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiaiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
Nous avons rencontré le malheur
pour avoir essayé de réduire l'effort
a dit à Riom le général Hering
dont la déposition
a fait grande impression
Riom, 19. — « Asseyez-vous, général, et continuez la déposition
que vous avez commencée hier. » C'est par ces mots adressés au
général Requin que M. le président Caous ouvre cette 16" audience.
Des aviateurs, mais pas d'avions
Le témoin commence par évoquer le début des opérations mili-
taires en septembre 1939. Une fois de plus, la déficience de l'aviation
est au premier plan.
« C'est le 15 septembre, dit-il, qu'on m'enlevait mon groupe de
chasse pour le remplacer par des « Potez » absolument inutilisables
pendant le jour, et je me suis demandé comment une formation
d'attaque comme l'armée que je com-de Rohrbaoh insuffisamment fortifié
'et il a dû Se mettre en état de dé-
lesquelles elle continue la lutte.
LA TAXATION
des fruits et légumes
de la campagne 1942
est établie en tenant
compte de la valeur <
nutritive de chaque produit
derne
« Un autre fait m'avait éclairé dès
le 3 septembre sur la faiblesse de notre
aviation. Un général de mes amis me
dit: « Vous allez avoir des équipages
d'élite montés sur des casseroles, mé-
nagez ces braves gens en attendant
qu'ils aient les appareils qu'ils mé-
ritent. »
Manque de matériel
Le témoin signale alors que les uni-
tés dites « à mobilisation lente »,
c'est-à-dire arrivant en ligne une se-
maine ou deux après le début de la
guerre, avaient un matériel incomplet.
Le témoin. — H y eut un déficit de
chaussures Important. On y para en
intensifiant la production, en envoyant
Le ministre secrétaire dans les usines tous les ouvriers de
la chaussure. Par ailleurs, il a man-
qué à mon armée 80.000 couvertures,
ce qui eut un fâcheux effet à lia fois
Paris, 19.
d'Etat à l'Economie nationale et aux
Finances a adressé aux préfets une
circulaire concernant la taxation des
fruits et légumes de la campagne 1942.
Cette circulaire est ainsi conçue:
« La dernière campagne agricole a
été marquée par un aocrolssement no-
table de la production des fruits et
--«.v uc ia production oes iruius eW~rinlfl
légumes d'importance secondaire, tels|gnols
lue melons, citrouilles, concombres, '
courges, etc., qui possèdent une valeur
alimentaire réduite.
< Cet accroissement, réalisé parfois
aétrtment des cultures plus lnté-
««antes du point de vue de l'alimen-
wuoa humaine, est due, en partie tout
■ju moins, à des erreurs de taxation
nSn0nt rnénagé aux agriculteurs ayant
y-atiqué ces cultures des bénéfices éle-
.ri ** non Justifiés, si l'on tient
^rnpte de la valeur nutritive de ces
fruits et légumes.
fal* Je tiens dès maintenant à vous
fw>u ^hnaître que la taxation des
ne » f lésumes de la campagne 1942
ExJr*lntiendra pas les cours excessifs
r»2l eu cette matière pour la cam-
ir,w?, Précédente. Les taxations qui
en «X«dront à l'avenir s'efforceront,
tr» ? ' de réaliser une harmonie en-
«in-ieis prix des différents produits
c™6* et tiendront largement
umpte notamment de la valeur 'all-
« £L?e de chaque produit,
onï S cc^équence, les agriculteurs
Drnrt,,, s .raaintenant tout Intérêt à
W~ les lésâmes essentiels et no
sur la santé des hommes et sur leur
moral. Un bruit courut, dont j'ignore
s'il fut fondé: c'est que les couver-
tures faisaient défaut parce qu'on les
avait distribuées aux réfugiés
tn™~_ rcg Lune*
rewïïi^l les «Bûmes secs, qui ont été
de ft.iiîf* 8, et à négliger les cultures
Dri* i e vaIenr alimentaire, dont les
Swtiq«2^~^:«5" -rapp
■h-»,.""*" 0 Jusqu'ici
sensibles
des
ceux
diminutions
Hommages aux hommes
Le témoin expose ensuite la ques-
tion de l'armement. Il déclare que
nous manquions surtout de canons de
25. Puis il passe rapidement sur les
fortrfloations et l'instruction des
troupes. Quand il arrive à parler de
celles-ci, c'est pour leur décerner au-
tant d'éloges qu'il fit la veille de re-
proches aux réservistes convoqués de
36 à 39.
Le témoin. — L'épreuve du feu fut
significative; elle se révéla un puissant
moyen de cohésion, et cela malgré de
lourdes pertes. Du 9 au 2S septembre,
mon armée a perdu 80 officiers, 171
sous-ofAciers et 1.578 hommes. Cepen-
dant, la tenue des troupes sur le
champ de bataille fut excellente, et
la retraite même ne fut possible que
par le sacrifice des équipages de chars.
Mais ces éloges ne s'adressent qu'aux
troupes en contact avec l'ennemi. Des
que les troupes étalent au cantonne-
ment, « l'imsouctence du soldat fran-
çais et son esprit de récrimination re-
prenaient le dessus ».
Le général Requin ayant terminé sa
déposition, le président de la Cour
suprême lui pose plusieurs questions:
il en résulte que le témoin ne croyait
pas possible d'attaquer utilement la
ligne Siegfried. Il a trouvé le secteur
140.000 Français
sur 2.500.000 ouvriers étrangers
travaillent en Allemagne
Chacun d'eux envoie en moyenne
«e 2.400 à 3.200 francs par mois à sa famille
fense par les seuls moyens de son
armée. Il dit que les mesures inter-
disant aux officiers de carrière de
prendre contact avec leurs camarades
de réserve émanaient du ministère de
la Guerre.
Les crédits pour la D. C. A.
Lorsque c'est à son tour de poser
des questions au témoin, M. Daladier
lui demande s'il connaît le chiffre des
budgets consacrés à la D.C.A., d'une
part, pour les années 1030 à 1936, puis
pour les années de 1937 à 1939.
Le témoin. — Je n'avais pas a les
connaître.
M. Daladier. — Je vais vous les dire:
600 millions pour les 7 premières an-
nées, 5 milliards pour les 3 autres.
Le geste de lassitude du procureur
Cassagneau est éloquent. D'ailleurs,
l'accusation ne conteste pas ces
chiffres. Il trouve seulement, et cela
a été dit plusieurs fois, que la situa
tion avait changé à partir de 11936.
M. Daladier. ■— Le témoin peut-il
dire combien il existait de chars à la
mobilisation?
Et le témoin répond en substance
qu'il en Ignore le nombre, mais que
ce dernier, quel qu'il fût, était Insuf-
fisant.
Puis c'est au tour de l'avocat de
l'ancien ministre de la Guerre, M"
Ribet :
« Le témoin, demande-t-il, se sou-
vient-il d'une conversation qu'il eut
avec le général Gamelin, en fin août,
le 23 août 1939 très exactement, où
il lui exprima sa confiance dans son
armée? »
Le témoin. — Je ne le conteste pas;
mais à cette date, je n'avais & faire
qu'à des troupes d'activé.
Le général Gamelin
refuse de parler
M. le président Oaous exhorte alors
vivement le général Gamelin à inter-
venir dans le débat. Ce dernier fait
alors une réponse indistincte, mais si
courte, que l'on comprend bien qu'elle
a été'négative. Notons au passage que
d'audience en audience, tout le monde
baisse le ton et que dans le fond de
la salle ce ne sont que cous tendus et
mains en cornet autour des oreilles
pour attraper au vol quelques bribes
de phrases.
M. Guy La Chambre
pose une question
Enfin, M. Guy ILa Chambre ee lève.
A défaut d'autre mérite, il a celui de
parler à voix haute.
M. Guy La Chambre s'efforce de
mettre en cause des conceptions de
tard, trois chasseurs français appa-
raissaient dans le ciel.
Le général Requin ayant terminé,
le président prononce la suspension
habituelle. : U
Le général Héring
A la reprise, l'huissier introduit le
généra Héring, ancien gouverneur
militaire de Paris, membre du Conseil
supérieur de la guerre de 1935 à 1939.
Il explique d'abord le fonctionne-
ment de cet organisme dans lequel il
siégea 13 fois, et il Indique que ses
suggestions étaient généralement bien
accueillies. Puis, il dénonce les résul-
tats néfastes du service d'un an,
remarque que certains cadres étaient
rouilles, que le service de deux ans a
été une bonne chose, mais n'a com-
mencé à produire ses effets qu'en fin
de 1937.
Il affirme avoir préconisé, de longue
date, la liaison au combat entre le
char et l'aviation et avoir demandé
la réalisation du commandement
unique.
Il parle avec netteté et l'on apprécie
la facilité de son langage.
Le témoin. — A Vernon, en juin
1940, J'ai donné l'ordre de faire sauter
le pont de la Seine. Une demi-heure
L'occupation de l'île
Mindanao s'achève
Une dépêche de Tokio annonce que
l'occupation de l'île de Mindanao se
poursuit activement.
Nouvelle-Guinée
Raid sur Port-Moresby
M. Curtin, premier ministre austra
lien, a annoncé que ce matin un raid
de bombardiers lourds japonais, qui
dura environ une demi-heure, a été
effectué au-dessus de Port-Moresby
Une quarantaine de bombes attei-
gnirent des installations portuaires et
des navires qui étaient ancrés dans le
port.
ETATS-UNIS
Paris, 19. — Une Information de source britannique annonce qu'un
convoi japonais comprenant au total 100 navires aurait quitte Java
et se dirigerait vers l'Australie.
Raids aériens nippons
sur les îles Salomon
L'aviation japonaise a continué à
bombarder les îles Salomon.
Raid sur Port-Darwin
Un communiqué officiel de Mel-
bourne annonce un nouveau bombar-
dement de Port-Darwin par l'aviation
Japonaise.
BIRMANIE
L'avance nippone
Selon l'agence Reuter le poste de
New Dehli a déclaré que des combats
acharnés ont lieu en Birmanie. L'a-
vance Japonaise s'est faite en deux di-
rections : 1» vers le fleuve Irraouady;
2» le long de la route de Mandalay.
Prise de Bassein
Selon une information de Tokio, les
Japonais se sont emparés du port de
Bassein, dans le delta de l'Irraouady,
empêchant ainsi le rembarquement
des troupes britanniques pour l'Inde.
PHILIPPINES
Le communiqué allemand
Grand quartier général du Filhrer, 19. — Sur la presqu'île de
Kertch de nouvelles attaques de l'ennemi, effectuées avec des forces
Dlus faibles qu'au cours des jours précédents, ont étéjrepoussees.
Dans la région du Donetz, des troupes allemandes et roumaines
ont repoussé plusieurs attaques vigoureuses de l'ennemi, infligeant des
PCI^u^^to.'2ttaque8 de notre part ont été couronnées de
SUWEto d'autres points du front oriental, de violents combats sont en
COUEn Afrique du nord, des attaques de l'aviation de: c^at aile-
mande se sont efficacement dirigés contre les installations militaires
de la forteresse de Tobrouk.
Le bombardement des aérodromes de l'île de Malte qui sif* pour-
suivi de jour et de nuit a provoqué de violents incendies et des
explosions. Dans la région méditerranéenne, 8 avions ennemis ont été
abattus en combat aérien et trois autres détruits au sol.
Les Soviets occuperont-ils
entièrement l'Iran ?
Les troupes bolcheviques ont franchi la ligne
de démarcation établie en accord avec les Anglais
Panama, 19. — On apprend de source bien informée que le gou-
vernement soviétique a fait franchir à ses troupes la ligne de démar-
cation qui venait d'être établie en accord avec les Anglais. En même
temps, le gouvernement a suggéré aux Anglais de permettre aux
Soviets d'occuper une nouvelle ligne passant par Ispanan.
Concentration de troupes
soviétiques à la frontière afghane
Ankara, 19. — Les nouvelles se multiplient sur la menace que les
Soviets font désormais peser sur les Etats du Moyen-Orient. Cette
pression se manifeste maintenant contre l'Afghanistan. Au cours des
huit dernières semaines, les Sovietslle long de la frontière de l'Afghanis-
ont entrepris d'importantes concentra-]tan. Ces mesures sont suivies de près
tions de troupes dans la région située I par le gouvernement afghan.
Le bombardement de Milas
par l'aviation britannique
SUSCITE EN TURQUIE
UNE VAGUE D'INDIGNATION
Ankara, 19. — Les résultats de l'enquête sur le bombardement de
la ville turque Milas ne sont pas encore connus. Les milieux ottomans
commentent ce bombardement avec indignation. Certains d'entre eux
v voient des tentatives de provocation effectuées par l'aviation bri-
tannique. Le gouvernement d'Ankara aurait fait une demande pour
réclamer des explications rapides ainsi
que des sanctions.
Il est inexplicable, dit-on, que les
aviateurs britanniques aient confondu
Milas avec l'une des îles Italiennes du
Dodécanèse.
Londres avoue
On apprend d'une source britanni-
que officielle que l'attaque à la
bombe contre la ville de Milas, située
en Anatolie occidentale, a été effec-
tuée par des avions anglais. Le com.
muntqué indique que l'attaque est
due à une erreur des équipages de la
Royal Air Force. L'ambassade d'An-
gleterre à Ankara a promis au gou-
venement turc de réparer intégrale-
ment les dommages.
Où les Bolcheviks avouent
que leurs pertes
en hommes sont énormes :
5 millions de blessés et à peu près autant de morts
Berlin, 19. — Dans les papiers de l'état-major soviétique, les
Allemands se sont emparés d'une lettre extrêmement révélatrice des
pertes effectives subies par les bolcheviks.
Ecrite par le major soviétique Ge-
L'Amirauté avoue la perte
de deux sous-marins
et d'un contre-torpilleur
Le département de la marine des
Etats-Unis a publié aujourd'hui un
communiqué annonçant officielle-
ment la perte du sous-marin Shark
de 1.315 tonnes. Le même communi-
qué annonce également que le sous-
marin Sealion de 1.450 tonnes a subi
de telles avaries qu'il est inutilisable.
Il en est de même pour le contre-
âprè^!esUStuka7éta^ Stewart de 1.190 tonnes qui
dirait PAmhottn j+anc l arcnipel des
tement par le commandant d'une
colonne allemande. Le lendemain, les
troupes adverses avaient atteint la
forêt de Vizy.
Toujours l'aviation
— J'ai demandé de l'aviation.
L'aviation, il n'y en avait pas au
groupe d'armée, qui s'est adressé à
l'Air, d'où l'on m'a répondu, une
heure plus tard, qu'il fallait un
préavis de 5 heures.
Le témoin incrimine l'autonomie de
l'-aviation, l'absence d'un commande-
ment unique, et des errements admi-
nistratifs, tels que les travaux en
commission, des formalités, des mar-
chés, les contrôles superposés.
La casemate du pont
de Kehl
Il raconte à ce sujet une anecdote
édifiante. En 1935, fut décidée la cons-
truction à Strasbourg de l'ouvrage
connu sous le nom de casemate du
pont de Kehl. Les plans furent termi-
nés en 1936 et envoyés à Paris. Là, ils
se promenèrent dans tous les bureaux
de la direction de l'infanterie, puis,
comme la casemate comportait un ca
non., dans tous les services de la dl
rection de l'artillerie.
Le projet revint ensuite à Strasbourg
pour modifications diverses et ce fut
l'occasion d'une autre navette. Puis ce
fut l'inauguration par le général Mau
rin et, ce jour-là, le canon ne put
entrer dans son alvéole.
avait combattu dans
Philippines.
Nos fautes
Goew?f'i,19- — ,AU cours d'une conférence, le conseiller de guerre
Renvoi ™ An™}1^^,^..!1?111^ 0011 économique et sociale que revêt
fraaçai
A ]
français llemaëIle d'ouvriers étrangers et particulièrement d'ouvriers
A l'heure actuelle, sur des bases de travail librement consenties,
Oans 1L 2i500-0,>0 ouvriers travalll
oiiiffro ,usinse allemandes; dans
l 4" 000 - - Fran«als entrent
ce
pour
Keiàent.d°nt,30'«)0 femmes. Les enga.
88 Poimmif a main-d'ceuvre française
«ieanS, ÏJIS* activement, car les di-
1 industrie du Beich appré-
■ ™ Particulièrement l'ouvrier
■"géante ri» wu«ment, car les dl
«eat L„î 1 ln
1'emplo?ïPér*ntîler falt observer que
sur le 1 tte main-d'oeuvre a posé,
Une «?ia5-^n°ml<*ue et social, toute
5 tenu à rlsn^lème? que l'Allemagne
°at ii wuare ,tres rapidement,
^'«rs franoau ^^lérer que ces ou-
ir3Ul travaillent dans les
liment des 2IîdustrlelIes allemandes
iMîs la tu!?"Ipes Perfectionnées qui,
Sï?s IndisperTsaK11* ,no«veaux grand bloc européen, constitue une des
^a^^u^eUe francafs?1'1^ d6l^
-^ujtuieus irançajse. lUcjratlojj franco-^Uemande,
Sur le plan économique, le montant
des salaires payés aux ouvriers fran-
çais travaillant en Allemagne s'élève à
330 millions de francs. Au surplus, les
transferts quotidiens opérés par les ou-
vriers français sur leurs bénéfices per-
sonnels s'élèvent à 1.300.000 francs. En
moyenne, un ouvrier célibataire envoie
en France mensuellement 2.400 francs
et un ouvrier marié près de 3.200 fr
Parallèlement à une large politique
économique et sociale, l'organisation
« Le Travail par la Joie » a réalisé
toute une série de mesures récréatives.
Le docteur Qoetschick a conclu en
ces termes :
— Cet échange de la main-d'ceuvre,
en contribuant à la construction du
Après ces détails, le général Héring
passe à des considérations plus géné-
rales.
Nous avons rencontré le malheur
pour avoir essayé de réduire l'effort.
On n'a pas voulu prendre au sérieux
la maxime allemande du travail et
notre retard a été fatal. Nous nous
étions préparés dans un cadre qui ne
s'y prêtait pas, du fait de nos institu-
tions politiques et d'une atmosphère
de pacifisme et d'atonie générale. Sans
une bonne organisation et sans un
haut idéal, on n'a plus le droit d'es-
pérer.
Ces paroles, dignes d'être méditées,
sont suivies de quelques secondes de
silence. Puis le président de la Cour
suprême demande au témoin s'il a
quelque chose à ajouter.
« Si vous voulez me permettre en-
core un mot, J'ai un devoir à remplir
envers mon ancien chef.
« Je sais qu'on lui a reproché de
ne pas avoir démissionné, mais quand
l'état-major. On connaît sa thèse: slreût.u falt? Pas en 1936i ou ja situa
l'armée avait_ demandé^ devantage,tlon était sl grave que c'eût été déser-
d'aviation, on lui en aurait donné.
M. Guy La Chambre. — Le témoin
estime-t-il que l'on aurait pu, en
pleine guerre, s'inspirer avec profit des
méthodes ennemies?
Le témoin. — De toute façon, 11
n'était plus temps au 10 mai 11940.
Une discussion s'engage alors sur
un ouvrage bien connu des élèves of-
nciers, intitulé: « Instruction sur
l'emploi tactique des grandes unités. »
Où était l'aviation ?
Puis M. Guy JLa Chambre pose une
nouvelle question: « Savez-vous quel
était le chiffre de nos avions au dé-
but de la guerre? »
Le témoin. — Tout ce que Je puis
dire, c'est qu'à part quelques appa-
reils de reconnaissance, Je -n'ai pas vu
d'aviation.
M. Guy La Chambre. — Ce qui ne
veut pas dire qu'elle n'existait pas,
mais qu'elle était inemployée.
M. le procureur général Cassagneau.
— Ne faites pas dire au témoin ce
qu'il ne dît pas.
M. Guy La Chambre. — Mais enfin,
elle existait pourtant; elle était bien
quelque part.
M. le procureur général. — Voyons,
M. Guy I/a Chambre, vous savez bien
qu'il fallait 1.490 avions de bombar-
dement et qu'il n'en existait aucun.
L'accusé explique qu'en raison de
l'urgence, tous ses efforts s'étalent
portés sur la chasse, ce qui permet
au général Bequin de citer des acca-
blants exemples de bombardiers enne-
mis opérant toute une journée et ne
.quittant le ohamp de bataille qu'à
'ï lieures «lu soir. Une derai-lieiure plus
ter, ni en 1937 où il pouvait encore
espérer gagner les événements de vi-
tesse; puis c'eût été laisser à son suc-
cesseur une situation délicate! A-t-il
manqué de caractère? Je ne le crois
pas. Le 15 mai, quant les ponts de la
Meuse venaient de sauter, il m'appela
avec le général Corson pour m'exposer
la situation et les mesures à prendre.
Je tenais à apporter ce témoignage à
mon ancien chef. »
Cette déposition, du plus haut inté-
rêt, rendit secondaires les questions
qui occupèrent les dernières minutes
de l'audience.
Le général Héring s'est distingué par
la façon dont 11 a exposé l'essentiel de
tout le procès comme il s'est honoré
dans son attitude.
Les débats reprendront vendredi à
l'heure habituelle.
Les 40 heures
ont tait perdre à la France
19 millions d'heures
de travail
A propos du procès de Biom on sou-
Depuis juin 1940
les Anglais ont tué
5 Français par jour
Viohy, 19. — D'après des rensei-
seignements fournis par les milieux
autorisés, le bilan des assassinats
britanniques depuis juin 1940 fait
apparaître une moyenne quoti-
dienne de cinq Français tués et
quinze blessés. Le nombre des
Français tués depuis l'armistice est
sensiblement supérieur à celui des
soldats français tués a l'ennemi
entre le 3 septembre 1939 et le 10
mai 1940.
LE CHEF DE L'ETAT
se rendra dimanche
à Clermont
Clermont-Ferrand, 19. — I* maré-
chal Pétain assistera dimanche 22
mars, à Clermont-Ferrand, aux céré-
monies de clôture de la croisade d'hi-
ver du < Secours national », cérémo-
nies qui coïncideront avec les pre-
mières assises d« la corporation
paysanne.
M. Eden cumule
Tous les services
de propagande passent
sous sa direction
Stockholm, 13. — Oa mande
mercredi aux Communes que tous les
services de la propagande à l'étranger
seraient à l'avenir confiés au Foreign
Office.
M. Eden deviendra, de la sorte, chef
de la propagande anglaise.
ranin. de la 20" brigade, cette lettre
est adressée à son ami, le major Wo-
rokin, du 69e régiment de tirailleurs
soviétiques:
« M nous manque surtout les armes
indispensables, éorlt-il. Tous nos es-
poirs reposent maintenant sur l'aide
de l'Angleterre et des Etats-Unis, aide
annoncée depuis des mois, mais ja-
mais réalisée jusqu'à présent.
« Jusqu'à présent, nous comptons
au moins 5 millions de blessés et à
jpeu près autant de morts. 4 millions
des nôtres se trouvent sans doute aux
mains des Allemands. »
Les Anglo-saxons
sont au bord de l'abîme
DÉCLARE LE GÉNÉRAL T0J0
Le général Togo a déclaré, au cours d'une réception donnée en
l'honneur du chef du gouvernement du Mandchoukouo, que l'idéal du
Japon tendait à accroître, sans cesse, la sphère de prospérité commune
en Extrême-Orient.
Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne,
bords de l'abîme.
a-t-il conclu, sont aux
L'aide aux familles
des prisonniers
Paris, 19. — La nouvelle réglementation des allocations familiales
des prisonniers de guerre apporte aux femmes des absents un com-
mencement de satisfaction.
« Un commencement, en effet, a déclaré hier M. Lafon, collabo-
rateur de M. Pinot, commissaire au reclassement des prisonniers de
guerre, au nom de celui-ci. Nous avons 1
le désir de plus grands subsides. Pour-
tant, puisqu'il s'agit d'un fonds de
mités- leur donnent droit à la gratuité
des soins, mais exclusivement pour
les accidents et complications résul
solidarité nationale nous espérons tant de la blessure, de la maladie qui
qu'il sera augmenté dans des propor-ont motivé la pension,
tions notables grâce aux apports L' « Officiel » publie, d'autre part,
privés ». |une loi du 9 février 1942 sur l'appa-
Représentant le secrétaire d'Etat! reillage des invalides pensionnés. Les
aux Finances, M. de Griège apporta! invalides pensionnée ont droit à l'ap
des précisions. L'amélioration du sort
des familles des prisonniers de guerre
était une nécessité, mais restait la dif-
ficulté des crédits,
n a donc été décidé de créer un
boration du commissariat au reclas-
sement et celle du Conjité d'entr'aide
seront effectives. Elles permettront de
déceler bien des misères.
Les majorations prévues ne seront
payées qu'à l'échéance du 31 mars,
mais avec -rappel du 1er mars. Quant
aux bons de pain actuellement en
cours de fabrication à l'Imprimerie
nationale, Ils seront donnés aux pré-
fets et distribués directement aux
ayants droit par les mairies, dans une
dizaine de Jours, avec effet du
1er mars.
Cet appel à la solidarité sera cer-
tainement entendu et les envois adres-
sés aux comptables du Trésor per-
mettront, il n'en faut pas douter,
d'améliorer encore un peu le sort des
familles die nos prisonniers de guerre.
La gratuité des soins
médicaux en faveur
des pensionnés de guerre
Paris, 19. -— L' « Officiel » du 19
mars publie une loi du 8 février 1942,
portant modification de l'article 94 de
la loi du 31 mars 1919 relative à la
gratuité des' soins médicaux en faveur
ligne, dans les milieux autorisés, que;des psnsionnés Invalidité,
l'application de la loi des 40 heures- L.Etat dolt aux a,nclens militaires
a fait perdre à la France environ et au personnel visé à l'article 57 de
19 millions d'heures de travail, qui la loi du 31 mars 1919 les soins médi-
auraient permis de construire 4.730 eaux, chirurgicaux et pharmaceutiques
chars d'assaut ou 2.375 avions de nécessités par les Infirmités qui
pareillage nécessité par leurs Infirmi-
tés qui ont motivé la pension.
Ces appareils et accessoires sont
fournis, réparés ou remplacés aux frais
de l'Etat. Le mutilé est comptable
de ces appareils, qui restent la pro-
fonds de solidarité. La première mise priété de rEtat
fournie par l'Etat est d'un milliard;
les collectivités publiques et privées et
les particuliers ont le droit — et le
devoir — de participer à cette oeuvre
nationale.
Le nouveau régime permettra d'at-
tribuer des allocations spéciales et
supplémentaires aux familles les plus
Intéressantes que signaleront les com-
missions des allocations militaires.
Une modification importante a été
apportée aux compositions de ces
commissions. Elles compteront désor-
mais un délégué local, représentant „,
les familles de prisonniers; la colla-Muffang, commissaire à la reconstruc-
Mort de Mgr Lecteur
doyen de l'Episcopat
français
Clermont-Ferrand, 19. — On an-
nonce le décès dans sa 95e année du
doyen de l'épiscopat français Mgr Le-
coeur, évêque de Saint-Flour. En tant
que séminariste, l'homme d'église avait
soigné les blessés sur les champs de
bataille en 1870.
La France a entrepris
la reconstruction
de sa Hotte de pêche
Le ministère de la Marine marchande fait construire
des chalutiers en acier et en bois pour une jauge
totale de 18.000 tonneaux
Sait-on qu'il y a plus de Français vivant de la pêche et des in-
dustries du poisson que de citoyens des Etats-Unis les pratiquant ?
Sait-on que, si l'on fait le décompte des navires de pêche de plus de
100 tonneaux, la France vient au troisième rang, immédiatement après
la Grande-Bretagne et l'Allemagne (au 30 juin 1938, elle en possédait
372 Jaugeant 120.000 tonneaux) bien,révisé et le secrétariat d'Etat à la
Marine se décida pour un projet qui
qu'elle ne vienne que cinquième
après le Japon, les Etats-Unis, la
Norvège et le Canada, d'après le chiffre
total des navires de pêche de tous
ordres (notre pays en possédait, a la
même date, 25.000 et l'Allemagne
20.000) ?
Donc nous sommes awisl de grands
consommateurs de poissons. Et c'est
bien heureux. Ce le sera encore prus,
lorsque la guerre finira. D'abord,
parce que nous reprendrons accès à
ces parages de grande pêche où nous
étions honorablement connus, Terre-
Neuve et l'Islande; ensuite, parce que
nous ne pouvons aujourd'hui prévoir
ce que sera notre cheptel alors, ce
qu'il faudra de temps nour le recons-
tituer, tandis que le poisson se charge
lui-même de se multiplier et de pro-
créer.
Dès le début de 1940, le ministère
de la Marine marchande avait tracé
un programme de construction de
petits chalutiers en bois, de chalu-
tiers de 26 mètres. Ouvrons ici une
parenthèse; l'habitude s'est établie
peu à peu de distinguer les chalutiers
par leur longueur, car deux chalutiers
de même longueur sont pratiquement
deux chalutiers de même performance.
L'armistice signé, le programme fut
LA RECONSTRUCTION IMMOBILIERE
DANS LES DÉPARTEMENTS SINISTRÉS
Paris, 19. — Au cours d'une réunion des préfets des départements
les plus sinistrés de la zone occupée et des délégués régionaux du
commissariat technique à la reconstruction dans ces départements, M.
tlon immobilière, fit un exposé sur
« l'action du commissariat en 1941 et
son programme pur 1942 ».
Le commissaire a indiqué en sub-
stance qu'après la période d'études
allait commencer celle des réalisa-
tions; 526 projets de reconstruction et
d'aménagement sont en cours d'éta-
blissement; 107 d'entre eux ont été
approuvés par le comité national dt
la reconstruction.
Le commissaire à la reconstruction,
chasse ou 475 î>on.'bardiiers.
i donnent lieu à pension. Lésai tes infir.
Le taux de la pension
des invalides du travail
serait prochainement
relevé
Paris, 19. — Nous croyons savoir qu'il
est dans les intentions de M. René Be-
lin, secrétaire d'Etat au Travail, de
porter la base sur laquelle sont calcu-
lées, actuellement, les pensions d'in-
validité de travail de 8.000 francs à
15.000 francs, et ce, pour les pensions
excédant 20 %.
Différentes mesures sont également
envisagées par le ministre en vue d'a-
méliorer le fonctionnement des caisses
sociales et l'ensemble des salaires
La question des jardins ouvriers pré
occupe aussi le ministre qui cherche
à encourager l'exploitation de ces Jar-
dins ainsi que ceux qui sont déjà ex-
ploités par certaines entreprises pour
le ravitaillement de leur personnel
après avoir Invoqué que les urbanistes
et les architectes ont été munis d'In-
dications précises destinées à leur évi-
ter les erreurs de naguère, a demandé
aux délégués régionaux d'activer les
travaux autant que possible. Notam-
ment en ce qui concerne le* travaux
de voirie et les opérations de remem-
brement, puisque l'absence de maté-
riaux et les difficultés de transport
interdisent maintenant la reconstruc-
tion sur une grande échelle
doit comprendre
4 chalutiers congélateurs, type Pes-
cagel amélioré,
4 chalutiers en acier de 47 m.
4 chalutiers en acier de 42 m.
8 chalutiers en acier de 32 m.
25 chalutiers en bols de 26 m.
15 chalutiers en bois de 21 m.
25 chalutiers en bois de 18 m.
soit une Jauge totale de 18.000 ton-
neaux, dont 13.000 tonneaux de cha-
lutiers en acier.
Où en est-on de l'exécution de ca
programme, malgré les difficultés pour
obtenir les matières Dremières comme
l'acier ou le bols ?
Les études pour l'établissement des
plans de chalutiers congélateurs ne
sont plus l'objet d'une mise au point.
Les commandes de chalutiers en
acier ont été passées et l'on peut
compter l'entrée en service d'un cer-
tain nombre d'entre eux dès 1942.
Quant aux chalutiers en bois, un
chalutier de 21 m. est terminé, un
autre sur le point de l'être, deux
autres sont bien avancés, les deux
derniers sont commandés. On va
sous peu commander également les
chalutiers de 18 m., dont l'étude est
achevée.
Quant à l'attribution de ces cha-
lutiers aux armateurs qui les deman-
deront, le secrétariat d'Etat à la Ma-
rine donnera la préférence aux arma-
teurs professionnels et parmi eux à
ceux qui ont subi des pertes de na-
vires par fait de guerre.
En dehors de ces chalutiers cons-
truits sur l'Initiative de l'Etat, des
^™it+TS °nt été ««"tnilts depuis
1 armistice ou sont en voie de cons-
truction pour compte privé. Désor-
mais cependant, et en vertu de la loi
dïsti£2?r400mP* 8 Prtvé de chalutiers
destinés à naviguer dans les eaux
toffiT T sub0.rd01«ée à une au-
torisation du secrétariat d'Etat à la
^ 0eci' ret«nDns que peu à
Peu la France reconstruit sa flotte de
Pêche et que le poisson, cette excel-
lente matière nourricière, redeviendra,
De premier, abondant sur nos tables
BULLETIN
N ouveau^rixa^émiqaes
n^lercî^ de guerre,
histonens, des philosophes oui teavanûJÎ éc«vains, des professeurs, des
q L™idieenae T^^* «^"îsïfe^des moyens de fortune'et
à c°"t«> le cafard !es candidats
permettre de'ne ^STanî'îSwïSS^ leS *M au *ravaU' ,eUr
On nTfe^ne 56 i"ètat ^
souvent attribué* Y rt 3 auX prix académiques en notant qu'ils sont bien
qui 5rt coûté de, înlZJT*?* .hon"êtes, consciencieux, un peu pesants,
dM, les rrrhive? ^ é S de trava 11 dans les bibUothèques et de recherches
nlicatloi M,)* 50I?uments de science, d'érudition, de patience et d'ap-
«nsTàérah^: p,réc,sement. l'amas des documents y a joué un rôle plis
Parmi ï». ? t Personnalité propre de l'auteur, écrasé par ses matériaux.
ciae^,v „t VI ^mentside travaU de celui-ci figurent en bonne place les
•-'seaux et le pinceau à colle.
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