Titre : La Dépêche de Brest : journal politique et maritime ["puis" journal de l'Union républicaine "puis" journal républicain quotidien "puis" quotidien républicain du matin]...
Auteur : Union républicaine (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Brest)
Date d'édition : 1940-11-29
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755951g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 29 novembre 1940 29 novembre 1940
Description : 1940/11/29 (A55,N20687). 1940/11/29 (A55,N20687).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque... Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest
Description : Collection numérique : BIPFPIG29 Collection numérique : BIPFPIG29
Description : Collection numérique : BIPFPIG29 Collection numérique : BIPFPIG29
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k349545v
Source : Bibliothèque municipale de Brest, PB A100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/01/2021
la bataille sur mer et dans les airs
Communiqué allemand du 28 no-
vembre :
TfS batteries à longue portée de la
marine de guerre allemande ont pris
^nouveau sous leurs feux des na-
viresT britanniques rassemblés dans le
ï_rfl de Douvres.
'"lis conditions atmosphériques con-
4i„7iant à être défavorables, l'activité
^'aviation allemande a été réduite,
^pendant, dans la nuit du 26 au 27
rovembre et hier durant toute la
filmée les avions de combat alle-
mands ont lâché des bombes sui
ÎTnd-es et sur Avonmouth. Un avion
*L combat a attaqué en vol horlzon-
Sfi à la tombée de la nuit une usine
^armement près de Burnt Island. Les
,-ands ateliers de cette usine ont été
duchés par 2 fols en plein. D'antre
«art à Grlmsby l'aérodrome de Great
Çîl'ffield et un autre près de Lincoln
Jint été bombardés. Les avions alle-
mands ont réussi à placer leurs bom-
hes en plein but.
AU cours de la dernière nuit, quel-
nues avions britanniques ont lâché
2es bombes sur l'Allemagne de l'ouest
occasionnant des dommages a un cer-
tain nombre de maisons d'habitation.
Quatre civils ont été tués, plusieurs
autres blessés. Quatre avions britan-
niques ont été abattus; cinq appa-
reils allemands manquent à l'appel.
Un porte avions et un vaisseau de
ligne ont été touchés par des bombes
de gros calibre.
Un vol de reconnaissance effectué
après coup a permis de constater que
le vaisseau de ligne a été Immobilisé
et qu'un Incendie fait rage & son
bord.
Au cours des violents combats aé-
riens qui se sont déroulés entre les
chasseurs Italiens et les avions du
porte avions britannique, cinq avions
ennemis ont été abattus; un appareil
Italien et un avion de reconnaissance
ne sont pas rentrés à leur base.
Dans la Mer Rouge, le sous-marin
Galileo Ferraris a lancé, le 26 no-
vembre, trois torpilles contre trois
vapeurs qui se trouvaient au milieu
d'un convoi puissamment escorté.
Les trois vapeurs ont été touchés en
plein et ont coulé.
La Dépêche
VENDREDI /}rpcf ÊÊÊ & CÎ2 VCU2St
29 novembre 1940 U* £>/tf-M 55-année ^ 1 vu^Jl 50 cent,
M. PIERRE LAVAL SE RENDRA
PROCHAINEMENT A BERLIN
où il rencontrera M. von Ribbentrop
Le bombardement de Marseille
serait le résultat
d'une erreur
Le Cabinet de Londres étudie
la protestation française
Berne, 28. — Le gouvernement britannique étudie la protestation
du gouvernement français au sujet du bombardement de Marseille.
Une enquête sévère a été ouverte.
On déclare à Londres qu'il est faux de prétendre que la R. A. F.
ait bombardé délibérément un grand port français.
LA MOTO DE L'AVENIR ?
UN CANON A LONGUE PORTÉE EN ACTION
BRISTOL
a été, la nuit dernière,
l'objectif principal
de la « Luftwaffe »
Paris, 28. — La guerre aérienne entre l'Allemagne et l'Angle-
terre continue avec la même intensité. Les bombardiers allemands
ont poursuivi leurs raids sur l'Angleterre. Les principaux objectifs
de l'aviation allemande au cours de la nuit dernière ont été Bristol
et Londres. Les attaques contre Bristol ont commencé après la chute
du jour et se sont poursuivies jusqu'à 2 h- 30 ce matin.
A Londres et dans la région londonienne, les attaques ont été
réparties sur toute la nuit par vagues successives de bombardiers.
Dans les autres régions, des dégâts importants ont été causés à des
immeubles et des usines et des incendies ont été allumés.
Les bombardiers du Reich ont aussi lancé des bombes sur les
villes du sud et du sud-est de l'Angleterre et du sud-est de l'Ecosse.
Des ballons de barrage
anglais survolent la Suède
A nouveau, des ballons de barrage
britanniques ont survolé la Suède,
entraînant avec eux leurs amarres.
Les dégâts sont très Importants.
SUR MER
Un navire marchand anglais
coulé par un destroyer
allemand
dans l'océan Indien
Un navire marchand anglais a été
coulé dans l'océan Indien par un des-
troyer allemand. 27 membres de l'équi-
page viennent d'arriver dans un port
australien.
Plymouth bombardé
Le D. N. B. communique que cette
nuit l'aviation allemande a attaqué
Plymouth : plus de 100 bombes de
1.000 kilos ont été Jetées sur la ville
ainsi que des milliers de bombes in-
cendiaires. Les effets de l'attaque ont
été considérables, parmi les objectifs
visés se trouvait l'arsenal de la
marine.
annonce le maréchal Pétain
dans une interview accordée
A M. DE CHATEAUSRÎANT
M. Alphonse de Châteaubriant, le romancier de La Brière et l'es-
sayiste de La Gerbe des Forces s'est longuement entretenu à Vichy
avec le maréchal Pétain. Il rapporte cette conversation dans l'heb-
domadaire La Gerbe.
Voici les déclarations du chef de l'Etat — qui a annoncé un pro-
chain voyage de M. Laval à Berlin — sur la collaboration franco-
allemande :
Le mot « collaboration » m'a d'abord rendu perplexe, me dit le
maréchal. C'est un mot qui peut se plier à de nombreuses interpré-
tations. Il s'agissait de le définir et j'étais embarrassé... Collaboration
dans quel plan ? Nous n'avons plus d'armée ! Nous plions sous des
charges quotidiennes écrasantes ! Nous sommes acculés à la ruine !
L'Allemagne, sans doute, pourrait collaborer à la protection de
notre Afrique du Nord et de nos possessions de l'Ouest africain,
menacées par de Gaulle et l'Angleterre, mais il nous faudrait alors
déclarer la guerre à l'Angleterre... Mais ce serait le bombardement de
Paris, le bombardement de toutes nos villes... Et, cela, il ne le faut pas !
Le maréchal demeure silencieux un instant. Il est là, immobile,
recueilli dans la pensée de l'abominable chose. Et, exactement, à cette
minute, il me fait penser au roi saint Louis, à la croisade du Caire,
quand les Sarrazins lançaient le feu grégeois sur les tours et que,
chaque fois, il se levait sur sa couche et tendait les mains vers Notre
Seigneur, disant en pleurant : « Beau Sire Dieu, garde-moi mes
gens ! » Le maréchal est de cette race d'hommes et de chefs.
Oui, je me suis demande comment cette « collaboration » pouvait
bien s'exercer.
Le maréchal, toujours sobre de gestes et de mouvements, de-
meure recuelli dans sa pensée.
Oui, la vraie collaboration... Laval va se rendre prochainement à
Berlin, il verra M. von Ribbentrop et il en rapportera certainement
quelque chose...
LE VICE-PRÉSIDENT DU CONSEIL AURA
PLEINS POUVOIRS POUR CHOISIR LUI-MÊME
SES COLLADORATEURS DIPLOMATIQUES
EN DEHORS DES DIPLOMATES DE CARRIÈRE
Vichy, 28. — Selon un décret paru au Journal Officiel le mi-
nistre des Affaires étrangères, M. Laval, aura dorénavant la possi-
bilité d'appeler par procédure extraordinaire, des personnalités au
service diplomatique et consulaire, qui ne remplissent pas les con-
ditions de carrière requise jusqu'ici. Dans les milieux politiques de
Vichy, on présume que le décret permettra à M. Laval de compléter
le personnel diplomatique par des personnalités qui soutiendront sa
politique étrangère.
PAS D'OFFENSIVE
DE PAIX
dit Berlin
Berlin, 28. — Les milieux politiques
allemands démentent les Informations
parues récemment dans la presse
new-yorkaise et faisant état d'un*
nouvelle « offensive de paix ».
A Berlin, on qualitfie ces nouvelles
de pures Inventions.
PROCHAIN VOYAGE
du maréchal Pétain
A MARSEILLE
Paris, 28. — Le maréchal Pétain, se rendrait la semaine prochaine
à Marseille, en voyage d'inspection.
M. Peyrouton reçoit
l'amiral Abrial
L'amiral Abrial, gouverneur général
de l'Algérie, a été reçu hier en au-
dience par M. Peyrouton, ministre de
l'Intérieur, et par le général Berge-
ret, ministre de l'Air.
A Paris, M. Laval
s'entretient
avec M. Berthelot
Dans ses navettes Paris-Vichy-Paris
M. Pierre Laval, vice-président du
Conseil, ministre des Affaires étran-
gères, a fait hier une Infidélité à la
route.
Il est arrivé hier matin de Vichy
en gare d'Austerlitz, en compagnie
de M. Luquet, son chef de cabinet.
Jusque-là, M. Laval avait toujours
fait le voyage en voiture et son chaut
feur avait l'habitude de faire le tra^
Jet entre la capitale provisoire de la
France et Paris en trois heures et
demie. Cette fois, M. Laval a préféré
le confort du wagon-lit à la rapidité.
Vers 13 heures, une courte confé
rence a réuni, à l'hôtel Matignon,
M. Laval et M. Berthelot, secrétaire
d'Etat aux Communications.
Le séjour & Paris de M. Laval doit
en principe, durer plusieurs Jours.
Aucune réponse officielle n'était
encore parvenue, à la vice-présidence
du Conseil, du gouvernement de Lon-
dres, & la suite de la note remise a
Madrid par M. Plétrl, ambassadeur
de France, à sir Samuel Hoare, anv
tiassadeur de Grande-Bretagne.
OFFREZ
UN TICKET
DE VIANDE
pour le Noël
des prisonniers
demande M. Scapini
aux Parisiens
Paris, 28. — M. Scapini, ambassa-
deur de France, spécialement chargé
des problèmes concernant les prison-
niers, adresse l'appel suivant a la
population parisienne :
Parisiens,
Les conditions où nous sommes, les
incidences de la guerre qui continue,
le blocus, font que la ration de viande
lui appartient à chacun est réduite
au strict minimum.
Cependant, nous demandons aux
célibataires ou aux familles sans en-
fants d'offrir un ticket de viande.
Cette viande sera utilisée et trans-
formée en saucissons et en conserves
pour nos prisonniers de guerre et
Çhargée sur les trains de Noël pour
être distribuée dans les camps.
Les difficultés de transport exigent
Que les trains soient prêts d'urgence.
Collectivement, le gouvernement et
le public joignent leurs efforts. De
«on côté, l'autorité allemande a prêté
•°n concours en procurant 6.000 li-
tres d'essence pour les camions chargés.
°u ramassage des denrées dans tout
le pays.
Nous répétons que cet appel ne doit
en rien réduire la part des enfants,
seulement celles des célibataires.
L'hydravion de reconnaissance de ce croiseur allemand
lui ayant signalé la présence d'un navire ennemi, les bouches à feu
du croiseur entrent en action
ACCUSÉ DE DÉSERTION
EN TEMPS DE GUERRE
le capitaine
VIENOT
ancien sous-secrétaire d'Etat
sera jugé le 6 décembre
Vichy, 28. — Le capitaine Vienot,
député des Ardennes, ancien sous-
secrétaire d'Etat, comparaîtra le 6
décembre prochain, devant le tribu-
nal militaire de la 13» région, sié-
geant à Clermont-Ferrand.
L'ancien collaborateur de Léon
Blum est accusé, on le sait, d'aban-
don de poste et de désertion en
temps de guerre.
Le Japon adresse une note
de protestation
au gouvernement
des Indes néerlandaises
Paris, 28. — M. Matsuoka, ministre
japonais des Affaires étrangères, a
adressé une protestation en termes très
énergiques au gouvernement des Indes
néerlandaises au sujet de l'attitude
antlnippone prise par les autorités et
exigeant une réparation des dommages
causés aux ressortissants nippons.
La FINLANDE a vendu
à l'U. R. S. S,
les mines de nickel
de Salmijarvi
Paris, 28. — La vente à la Russie des
Soviets des mines de nickel de Salmi-
jarvi près Petsamo, est confirmée. Il
s'agit de celles appartenant à la Société
canadienne Mond Nickel 0°.
Il n'en a pas encore été extrait de
minerai. Les travaux sont en cours de-
puis plusieurs mois et l'on espère com-
mencer les envols dès le printemps
prochain (Europapress).
M. Berthelot rentre à Vichy
M. Berthelot, ministre des Commu-
nications, a quitté Paris hier soir,
pour Viohy.
Le général Huntziger
à Limoges
En tournée d'inspection, le général
Huntziger, ministre de la Guerre, est
arrivé hier à Limoges. A 14 h. 30, le
général Huntziger a passé en revue
les troupes de la garnison. Une foule
très nombreuse a acclamé les troupes
et le nom du maréchal Pétain.
Le général Weygand
à Casablanca
Le général Weygand a quitté Rabat
hier matin, pour Casablanca, où 11
a été salué par les notabilités de la
région, avec lesquelles il s'est entre-
tenu. Après le déjeuner, le général
Weygand a visité, en compagnie du
général Noguès, résident général de
France au Maroc, le camp d'aviation,
la garnison et les installations por-
tuaires de Casablanca.
Le général Weygand est reparti
dans la soirée pour Marrakech avec
le général Noguès.
Le comte Ciano reçoit
le chargé d'affaires
des Etats-Unis
Paris, 28. — Le comte Ciano a reçu
le chargé d'affaires des Etats-Unis et
a eu avec lui un long entretien.
BULLETIN
Le maréchal Badoglio
prend la direction
des opérations en Epire
Paris, 28. — Les nouvelles reçues de Yougoslavie laissent supposer
We les Italiens reçoivent des renforts et d'autre part, les troupes
italiennes font preuve d'une grande activité près du mont Ocrida,
£e qui laisse croire que les Italiens ont l'intention de lancer une of-
Iensive contre le flanc droit des troupes grecques.
On annonce que le Maréchal Badoglio est arrivé à Tirana, où
"..confère avec les chefs des troupes italiennes opérant sur le front
albanais.
Le communiqué
italien
te orand quartier général des forces
armées italiennes communique :
Sur le front grec, les troupes ita-
'lermeg de la 11» armée ont contre
attaqué hier en divers endroits avec
oeaucoup de succès.
t«i ux escadrilles comptant au to-
™| plusieurs centaines d'appareils ont
t^utenu les troupes terrestres et ont
"autre part bombardé les objectifs
«nnemis suivants : l'aérodrome de
tn,unl où 9 aPPareils ont été dé-
la ',c q d'entre eux sont devenus
Pin i des Gammes; l'aérodrome de
■OTlna où 5 avions de chasse du
auV ,F Z L ont été incendiés ainsi
lue la gare de Florin».
taêYT ,Ies avions italiens sont ren-
des a leur base.
Arrivée à Paris d'un train
de grands blessés
et mutilés venant du Nord
Paris, 28. — 284 grands blessés et
grands mutilés venant de Béthune
où lis avaient été réformés par les
autorités militaires allemandes sont
arrivés hier soir à Paris en gare du
Nord. Ils ont été l'objet de soins
attentifs dans les différents centres
d'accueil.
LE SENS DE LA CONJONCTURE
On veut croire que la Direction de l'Economie générale, le minis-
tère de la Production, celui des Travaux publics, celui aussi de
l'Agriculture, savent ce qu'ils veulent, savent vouloir, savent voir clair,
au milieu de la complexité des problèmes qui se posent devant eux.
On veut aussi espérer qu'autour d'eux, au-dessous d'eux, se trouvent
un bon nombre de conseillers et de collaborateurs possédant les dites
qualités ; car enfin, ces Messieurs ministres ne sont point chargés
de tout savoir, de tout faire, de tout vouloir, encore moins de réussir
à tout coup, moins encore d'être parfaits. Si les ministres pouvaient
être parfaits, ils n'auraient pas attendu si longtemps pour en admi-
nistrer la preuve.
MORT DE L'ANCIEN
GÉNÉRALISSIME BELGE
Paris, 28. — Le général Gallet, ancien
chef de l'état-major belge, est décédé a
Bruxelles, à l'âge de 70 an».
Au fond, à quoi reconnaitrait-on
qu'un ministre est parfait ? Tant qu'il
est en fonctions, son parti le soutient;
les journaux de son parti le sacrent
grand homme. Question de publicité.
Il en a toujours été ainsi, même quand
les partis politiques n'existaient point,
même lorsque les journaux n'étaient
pas inventés. Les intrigues de cour
remplaçaient les uns et les autres. Les
rois avaient leurs « favoris ». Croyez-
vous que le suffrage universel n'ait
par les siens ?
Lorsque, avec le recul du temps, on
cherche à se renseigner sur la valeur
exacte de ces Messieurs, ou de ces
seigneurs, sur leur degré de bienfai-
sance ou de malfaisance, l'historien
n'a jamais à sa disposition que les
témoignages laissés par cette publicité
imprimée, ou chuchotée puis recueillie
par les mémorialistes. S'il consulte la
publicité à rebours prodiguée par les
adversaires du personnage, il appren-
dra que celui-ci était un Incapable,
un concussionnaire, pourvu en outre
de moeurs inavouables. L'histoire peut
ainsi donner lieu, interminablement, a
des discussions en tout sens.
Il en sera certainement ainsi pour
les dirigeants de l'avenir. De la sorte,
le métier de professeur d'histoire poli-
tique ne risque point de disparaître.
On n'y connaîtra jamais le chômage.
Quant à savoir si la profession sera
toujours bien rémunérée, c'est une
autre affaire.
Le métier en question s'apparente
à un autre, à celui de prophète du
passé. Ce dernier est de tout repos.
Il consiste à examiner ce qu'ont fait
les dirigeants de 1850 (par exemple)
en sachant ce qui s'est passé en 1880.
Rien de tel que la connaissance de
ces trente années supplémentaires pour
TOUS conférer une autorité sans égale,
Tout le monde peut acquérir une
autorité similaire en lisant le dernier
chapitre d'un roman avant d'en enta>
mer le premier. (Je recommande, en
passant, ce procédé, aux critiques lit-
téraires; il permet d'apprécier sans
effort dans quelle mesure un auteur
sait conduite un récit. Ceci dit pour
le cas où la sagacité des critiques lit-
téraires ne serait qu'une légende).
(La suite à la 2* page)
Ce vélomoteur électrique a été particulièrement remarqué
aux Champs-Elysées
UNE SEMAINE
DU CINEMA
en faveur du
Secours national
Illlltlllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllilllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll
déclare M. Georges RIPERT
ministre de l'Education nationale
Vichy, 28. — La Semaine du cinéma
vient de s'ouvrir en faveur du Secours
national.
Chacun y apportera sa part, les spsc-
tateurs avec leur augmentation de
place de un franc, les directeurs qui
ont consenti un Important pourcen-
tage sur leurs recettes, les producteurs
et propriétaires de films.
Un appel filmé conçu par M. Marcel
Pagnol sera projeté à chaque séance.
Dans les grandes villes, les artistes
viendront en personne remercier les
spectateurs après la séance.
24 HEURES APRÈS LE « CANADA »
le paquebot « Massilia »
transportant 3*000
officiers et marins
rapatriés d'Angleterre
est arrivé à Toulon
Vichy, 28. — Le paquebot « Massilia », ayant à bord 3.000 offi-
ciers et marins rapatriés d'Angleterre, est arrivé hier matin à Toulon,
ayant suivi à 24 heures d'intervalle le navire hôpital « Canada ».
L'amiral Cayol, qui commandait en chef les forces maritimes
françaises en Angleterre au moment de l'armistice, est monté à bord
et a salué les 90 officiers, 2500 marins de l'Etat et 800 marins de la
marine de commerce qui reviennent dans la mère patrie.
Un accueil chaleureux a été réservé par la marine et par Toulon
à ces 3 milliers de Français, qui ont connu les heures douloureuses de
la captivité en pays étranger.
MON BUT
est d'éliminer de l'Université
toute préoccupation politique
Les services nouveaux de l'Education
nationale feront des hommes nouveaux
L'UIWVERSITÉ DE PARIS
sera rouverte
AVANT 1LA WIN DE GAMMÉE
Paris, 28. — M. Ripert, ministre de l'Education nationale, avant
de repartir pour Vichy, a reçu les représentants de la presse pari-
sienne auxquels il a fait la déclaration suivante :
LA RÉOUVERTURE DES UNIVERSITÉS
J'ai l'espoir, dit-il, que les autorités occupantes témoigneront
d'une grande indulgence à l'égard des jeunes gens qui se sont livrés
à des manifestations. Il convient, je crois, de ne pas les prendre trop
au sérieux et de montrer à leur égard un certain libéralisme. Lest
familles peuvent espérer qu'il n'y aura pas de répression.
D'une manière générale, je pense qu'on arrivera à la réouverture
de tous les établissements supérieurs, mais la date n'en est pas en-
core déterminée. J'espère qu'à la fin du trimestre, ce sera chose faite.
Il est nécessaire que les jeunes gens comprennent enfin le danger
des manifestations. Les jeunes Français ne sont pas assez disciplinés.
Ils doivent retrouver la notion du devoir qu'ils n'ont pas toujours eue.
tuteurs intérimaires qui, pendant la
guerre, remplacèrent les mobilisés,
celui-ci a répondu que tous les insti-
tuteurs intérimaires dignes d'Intérêt
Charmant canotier en feutre noir,
garni d'un ruban de velours.
Grande voilette
M. BELIN
réorganise
les services
de son ministère
Paris, 28. — M. Belln, ministre de
la Production Industrielle et du Tra'
vall, se préoccupe actuellement de
réorganiser son ministère. Une loi
sera publiée dès que le ministre aura
obtenu l'accord de son collègue des
Finances, M. Bouthlllier. Elle permet'
tra d'unifier le statut des fonction
nalres appartenant aux anciens ml
nlstères, réunis maintenant par le
ministère de la Production indus-
trielle et du Travail. Aussi, présente-
t-elle une grande importance au
point de vue service organique.
M. Roujon, directeur de l'admlnls
tratlon générale au ministère, élabore
actuellement cette loi, qui entrerait
en vigueur
I décembre.
au début du mois de
LA GRANDE-BRETAGNE
aurait fait des propositions d'achat
d'unités de la flotte brésilienne
Berlin, 28. — Les correspondants de journaux neutres à Londres
apprennent que l'Angleterre aurait fait des propositions pour acquérir
les unités de la flotte brésilienne ayant pl>us de trente ans d'âge. Ces
navires, à cause de leur âge, ne figurent plus au Lloyd Register depuis
de nombreuses années.
UN AVION ESPAGNOL ABATTU
PAR DES CHASSEURS ANGLAIS
Rome, 28. — On mande de Madrid, à la Stampa, qu'un avion mi-
litaire espagnool a été abattu en vue des côtes des Baléares, par
des chasseurs britanniques envolés de porte-avions; les trois occu-
pants ont été tuée. Leurs corps n'ont pas été retrouvés.
Un jeune astronome
chinois de Paris découvre
une planète
Un jeune savant chinois, le doc'
teur Liou Tsé Houa, vient de
découvrir une nouvellé planète qu'il
nomme « Prospérine ». M. Liou
Tsé Houa est né aux confins du
Thibet. Après avoir obtenu une
bourse de voyage au collège, il vint
en France en 1920, obtint en 1933
le prix d'honneur du concours in-
ternational des étudiants.
Le 9 novembre 1940, il a passé
brillamment sa thèse, qui porte sur
« la cosmologie des Pa-Koua (des 8
symboles) et l'astronomie moderne -
Prévision d'une nouvelle planète ».
Sa théorie est tirée du système
universel concernant la genèse et
l'évolution du Monde, donné par
Pou-hi « Le Sage », premier em-
pereur de Chine, vers 2850 avant
J. Christ. Le titre de docteur de la
Faculté de Paris a récompensé sa
thèse.
Notre photo représente le docteur
Liou Tsé Houa montrant, au Palais
de la découverte, à Paris, la planète
« TJranus » découverte par William
Herschel (1738- 1822), astronome
amateur.
Puis le ministre aborde la poli-
tique qu'il va mener dans l'Univer-
sité.
LA POLITIQUE
UNIVERSITAIRE
Mon but, a-t-il dit, est d'éliminer
de l'Université toute préoccupation
politique et de libérer ses fonctionr
naires de la servitude des politiciens.
Il faut également que l'éducation
de la jeunesse soit reprise au point
de vue de l'homme, il ne s'agit pas
seulement de l'instruire et de la
former moralement et spirituelle-
ment, mais aussi physiquement. Les
services nouveaux de l'Education
nationale feront des hommes nou-
veaux. Quant aux membres du corps
enseignant qui n'ont rien voulu
comprendre de la révolution natio-
nale, ils doivent s'attendre, de la
part du gouvernement, à une vigi-
lance de chaque instant. Il ne s'agit
pas, bien entendu, d'accuser des dé-
sastres de la patrie le corps ensei-
gnant dans sa totalité. Il y a eu no-
tamment des instituteurs admirables
qui ont fait tout leur devoir et
jusqu'au bout, mais contre ceux qui
persisteraient dans l'attitude d'au-
trefois, il y aura des sanctions.
LES INSTITUTEURS
Les instituteurs seront groupés
dans l'Association corporative des
fonctionnaires. Le syndicat national
des instituteurs a déjà été dissous.
Les ligues post-scolaires seront con-
trôlées par le gouvernement ou sup-
primées comme par exemple la « Ligue
de l'enseignement », qui était d'inspi-
ration maonnique.
Un Journaliste ayant demandé au
ministre quel serait le sort des insti-
seraient replacés.
Bien entendu, on a évoqué la sup-
pression de l'Ecole normale. M. Ripert
a donné les précisions suivantes sur la
nouveau régime :
Pendant trois ans, les instituteur!
acquièrent au lycée leur formation in-
tellectuelle. Ils * sont ensuite formés
pour l'instruction pédagogique. La
stade pédagogique n'est nullement
supprimé. Le stage rural pour les ins-
tituteurs de campagne, non plus.
L'éducation physique (et pour les ins-
titutrices l'éducation ménagère) seront
compris dans l'enseignement. Mais la
réforme de l'enseignement ne peut
être accomplie en six mois. Il faut du
temps, la rééducation du peuple fran-
çais est une oeuvre de longue haleine.
Ce qu'il y a d'admirable, c'est qua
la rentrée d'octobre s'est opérée par-
tout. Du moindre village à la plus
grande ville de France, tous les éta-
blissements ont été rouverts. Les
quatre cinquièmes des élèves y sont
revenus. Les feunes gens reçoivent
donc l'instruction comme si rien ne
s'était passé.
Tout Français, conclut M. Ripert,
doit éviter de donner des leçons de
patriotisme quand le maréchal Pétain
se trouve à la tête du pays. Les gens
ne s'aperçoivent jamais de la révolu-
tion au moment même où ils ld
vivent. Les historiens ne s'y trompent
pas cependant : un monde disparaît,
il faut en faire un autre.
C'est sur ces mots que se termine
l'entretien. Le ministre part demain
pour Vichy afin d'être présent au
conseil de cabinet de vendredi, mais il
nous promet de revenir bientôt à
Paris. (A.P.I.P.).
GRANDE ACTIVITÉ POLITIQUE
dans le Sud-Est
DE L'EUROPE
A SOFIA
M. Soboloff déclare :
« A Vavenir VU. R. S. S.
soutiendra la Bulgarie »
Berne, 28. — M. Soboloff, secrétaire général du commissaire so-
viétique aux Affaires étrangères, qui fut reçu hier en audience par
le roi Boris, a fait à la presse la déclaration suivante :
L'horizon s'éclairât dans le sud-est. La Turquie et la Bulgarie
ne désirent pas la guerre. La Russie a toujours montré,de la sym*
pathie à l'égard de la Bulgarie, qu'elle soutiendra à l'avenir.
ERJWRQU1E
M. Ismet Ineunu aura
un second entretien
avec M. von Papen
Dubitmïï1^ Inonu' P^Ment de la ré-
™J? Sue turtiue, recevra demain M.
von Papen, ambassadeur du Reich à
AnKara. Il aura avec lui un Important
entretien sur la situation politique et
l avenir des relations germano-turque».
Un démenti
du gouvernement bulgare
Le gouvernement bulgare dément le
bruit répandu a l'étranger, selon le
quel des désordres se seraient pro
duits à Sofia, le gouvernement oui
gare aurait été destitué par le roi
et l'état de siège proclamé.
Des crédits supplémentaires
pour la défense nationale
J£ ffDfral Dascol°ff. ministre bul-
?»(■ H i ? gUerre' a déP°sé un pro-
jet de loi ouvrant au gouvernement
bulgare un crédit
\f dépense* militaires. ^
(La suite à la 2e page)
SÉISME AU JAPON
Vichy, 28. — Une secousse slsmique
a été ressentie dans les province*
nord-est du Japon et dans la réstan
de Tofcio. tt
Communiqué allemand du 28 no-
vembre :
TfS batteries à longue portée de la
marine de guerre allemande ont pris
^nouveau sous leurs feux des na-
viresT britanniques rassemblés dans le
ï_rfl de Douvres.
'"lis conditions atmosphériques con-
4i„7iant à être défavorables, l'activité
^'aviation allemande a été réduite,
^pendant, dans la nuit du 26 au 27
rovembre et hier durant toute la
filmée les avions de combat alle-
mands ont lâché des bombes sui
ÎTnd-es et sur Avonmouth. Un avion
*L combat a attaqué en vol horlzon-
Sfi à la tombée de la nuit une usine
^armement près de Burnt Island. Les
,-ands ateliers de cette usine ont été
duchés par 2 fols en plein. D'antre
«art à Grlmsby l'aérodrome de Great
Çîl'ffield et un autre près de Lincoln
Jint été bombardés. Les avions alle-
mands ont réussi à placer leurs bom-
hes en plein but.
AU cours de la dernière nuit, quel-
nues avions britanniques ont lâché
2es bombes sur l'Allemagne de l'ouest
occasionnant des dommages a un cer-
tain nombre de maisons d'habitation.
Quatre civils ont été tués, plusieurs
autres blessés. Quatre avions britan-
niques ont été abattus; cinq appa-
reils allemands manquent à l'appel.
Un porte avions et un vaisseau de
ligne ont été touchés par des bombes
de gros calibre.
Un vol de reconnaissance effectué
après coup a permis de constater que
le vaisseau de ligne a été Immobilisé
et qu'un Incendie fait rage & son
bord.
Au cours des violents combats aé-
riens qui se sont déroulés entre les
chasseurs Italiens et les avions du
porte avions britannique, cinq avions
ennemis ont été abattus; un appareil
Italien et un avion de reconnaissance
ne sont pas rentrés à leur base.
Dans la Mer Rouge, le sous-marin
Galileo Ferraris a lancé, le 26 no-
vembre, trois torpilles contre trois
vapeurs qui se trouvaient au milieu
d'un convoi puissamment escorté.
Les trois vapeurs ont été touchés en
plein et ont coulé.
La Dépêche
VENDREDI /}rpcf ÊÊÊ & CÎ2 VCU2St
29 novembre 1940 U* £>/tf-M 55-année ^ 1 vu^Jl 50 cent,
M. PIERRE LAVAL SE RENDRA
PROCHAINEMENT A BERLIN
où il rencontrera M. von Ribbentrop
Le bombardement de Marseille
serait le résultat
d'une erreur
Le Cabinet de Londres étudie
la protestation française
Berne, 28. — Le gouvernement britannique étudie la protestation
du gouvernement français au sujet du bombardement de Marseille.
Une enquête sévère a été ouverte.
On déclare à Londres qu'il est faux de prétendre que la R. A. F.
ait bombardé délibérément un grand port français.
LA MOTO DE L'AVENIR ?
UN CANON A LONGUE PORTÉE EN ACTION
BRISTOL
a été, la nuit dernière,
l'objectif principal
de la « Luftwaffe »
Paris, 28. — La guerre aérienne entre l'Allemagne et l'Angle-
terre continue avec la même intensité. Les bombardiers allemands
ont poursuivi leurs raids sur l'Angleterre. Les principaux objectifs
de l'aviation allemande au cours de la nuit dernière ont été Bristol
et Londres. Les attaques contre Bristol ont commencé après la chute
du jour et se sont poursuivies jusqu'à 2 h- 30 ce matin.
A Londres et dans la région londonienne, les attaques ont été
réparties sur toute la nuit par vagues successives de bombardiers.
Dans les autres régions, des dégâts importants ont été causés à des
immeubles et des usines et des incendies ont été allumés.
Les bombardiers du Reich ont aussi lancé des bombes sur les
villes du sud et du sud-est de l'Angleterre et du sud-est de l'Ecosse.
Des ballons de barrage
anglais survolent la Suède
A nouveau, des ballons de barrage
britanniques ont survolé la Suède,
entraînant avec eux leurs amarres.
Les dégâts sont très Importants.
SUR MER
Un navire marchand anglais
coulé par un destroyer
allemand
dans l'océan Indien
Un navire marchand anglais a été
coulé dans l'océan Indien par un des-
troyer allemand. 27 membres de l'équi-
page viennent d'arriver dans un port
australien.
Plymouth bombardé
Le D. N. B. communique que cette
nuit l'aviation allemande a attaqué
Plymouth : plus de 100 bombes de
1.000 kilos ont été Jetées sur la ville
ainsi que des milliers de bombes in-
cendiaires. Les effets de l'attaque ont
été considérables, parmi les objectifs
visés se trouvait l'arsenal de la
marine.
annonce le maréchal Pétain
dans une interview accordée
A M. DE CHATEAUSRÎANT
M. Alphonse de Châteaubriant, le romancier de La Brière et l'es-
sayiste de La Gerbe des Forces s'est longuement entretenu à Vichy
avec le maréchal Pétain. Il rapporte cette conversation dans l'heb-
domadaire La Gerbe.
Voici les déclarations du chef de l'Etat — qui a annoncé un pro-
chain voyage de M. Laval à Berlin — sur la collaboration franco-
allemande :
Le mot « collaboration » m'a d'abord rendu perplexe, me dit le
maréchal. C'est un mot qui peut se plier à de nombreuses interpré-
tations. Il s'agissait de le définir et j'étais embarrassé... Collaboration
dans quel plan ? Nous n'avons plus d'armée ! Nous plions sous des
charges quotidiennes écrasantes ! Nous sommes acculés à la ruine !
L'Allemagne, sans doute, pourrait collaborer à la protection de
notre Afrique du Nord et de nos possessions de l'Ouest africain,
menacées par de Gaulle et l'Angleterre, mais il nous faudrait alors
déclarer la guerre à l'Angleterre... Mais ce serait le bombardement de
Paris, le bombardement de toutes nos villes... Et, cela, il ne le faut pas !
Le maréchal demeure silencieux un instant. Il est là, immobile,
recueilli dans la pensée de l'abominable chose. Et, exactement, à cette
minute, il me fait penser au roi saint Louis, à la croisade du Caire,
quand les Sarrazins lançaient le feu grégeois sur les tours et que,
chaque fois, il se levait sur sa couche et tendait les mains vers Notre
Seigneur, disant en pleurant : « Beau Sire Dieu, garde-moi mes
gens ! » Le maréchal est de cette race d'hommes et de chefs.
Oui, je me suis demande comment cette « collaboration » pouvait
bien s'exercer.
Le maréchal, toujours sobre de gestes et de mouvements, de-
meure recuelli dans sa pensée.
Oui, la vraie collaboration... Laval va se rendre prochainement à
Berlin, il verra M. von Ribbentrop et il en rapportera certainement
quelque chose...
LE VICE-PRÉSIDENT DU CONSEIL AURA
PLEINS POUVOIRS POUR CHOISIR LUI-MÊME
SES COLLADORATEURS DIPLOMATIQUES
EN DEHORS DES DIPLOMATES DE CARRIÈRE
Vichy, 28. — Selon un décret paru au Journal Officiel le mi-
nistre des Affaires étrangères, M. Laval, aura dorénavant la possi-
bilité d'appeler par procédure extraordinaire, des personnalités au
service diplomatique et consulaire, qui ne remplissent pas les con-
ditions de carrière requise jusqu'ici. Dans les milieux politiques de
Vichy, on présume que le décret permettra à M. Laval de compléter
le personnel diplomatique par des personnalités qui soutiendront sa
politique étrangère.
PAS D'OFFENSIVE
DE PAIX
dit Berlin
Berlin, 28. — Les milieux politiques
allemands démentent les Informations
parues récemment dans la presse
new-yorkaise et faisant état d'un*
nouvelle « offensive de paix ».
A Berlin, on qualitfie ces nouvelles
de pures Inventions.
PROCHAIN VOYAGE
du maréchal Pétain
A MARSEILLE
Paris, 28. — Le maréchal Pétain, se rendrait la semaine prochaine
à Marseille, en voyage d'inspection.
M. Peyrouton reçoit
l'amiral Abrial
L'amiral Abrial, gouverneur général
de l'Algérie, a été reçu hier en au-
dience par M. Peyrouton, ministre de
l'Intérieur, et par le général Berge-
ret, ministre de l'Air.
A Paris, M. Laval
s'entretient
avec M. Berthelot
Dans ses navettes Paris-Vichy-Paris
M. Pierre Laval, vice-président du
Conseil, ministre des Affaires étran-
gères, a fait hier une Infidélité à la
route.
Il est arrivé hier matin de Vichy
en gare d'Austerlitz, en compagnie
de M. Luquet, son chef de cabinet.
Jusque-là, M. Laval avait toujours
fait le voyage en voiture et son chaut
feur avait l'habitude de faire le tra^
Jet entre la capitale provisoire de la
France et Paris en trois heures et
demie. Cette fois, M. Laval a préféré
le confort du wagon-lit à la rapidité.
Vers 13 heures, une courte confé
rence a réuni, à l'hôtel Matignon,
M. Laval et M. Berthelot, secrétaire
d'Etat aux Communications.
Le séjour & Paris de M. Laval doit
en principe, durer plusieurs Jours.
Aucune réponse officielle n'était
encore parvenue, à la vice-présidence
du Conseil, du gouvernement de Lon-
dres, & la suite de la note remise a
Madrid par M. Plétrl, ambassadeur
de France, à sir Samuel Hoare, anv
tiassadeur de Grande-Bretagne.
OFFREZ
UN TICKET
DE VIANDE
pour le Noël
des prisonniers
demande M. Scapini
aux Parisiens
Paris, 28. — M. Scapini, ambassa-
deur de France, spécialement chargé
des problèmes concernant les prison-
niers, adresse l'appel suivant a la
population parisienne :
Parisiens,
Les conditions où nous sommes, les
incidences de la guerre qui continue,
le blocus, font que la ration de viande
lui appartient à chacun est réduite
au strict minimum.
Cependant, nous demandons aux
célibataires ou aux familles sans en-
fants d'offrir un ticket de viande.
Cette viande sera utilisée et trans-
formée en saucissons et en conserves
pour nos prisonniers de guerre et
Çhargée sur les trains de Noël pour
être distribuée dans les camps.
Les difficultés de transport exigent
Que les trains soient prêts d'urgence.
Collectivement, le gouvernement et
le public joignent leurs efforts. De
«on côté, l'autorité allemande a prêté
•°n concours en procurant 6.000 li-
tres d'essence pour les camions chargés.
°u ramassage des denrées dans tout
le pays.
Nous répétons que cet appel ne doit
en rien réduire la part des enfants,
seulement celles des célibataires.
L'hydravion de reconnaissance de ce croiseur allemand
lui ayant signalé la présence d'un navire ennemi, les bouches à feu
du croiseur entrent en action
ACCUSÉ DE DÉSERTION
EN TEMPS DE GUERRE
le capitaine
VIENOT
ancien sous-secrétaire d'Etat
sera jugé le 6 décembre
Vichy, 28. — Le capitaine Vienot,
député des Ardennes, ancien sous-
secrétaire d'Etat, comparaîtra le 6
décembre prochain, devant le tribu-
nal militaire de la 13» région, sié-
geant à Clermont-Ferrand.
L'ancien collaborateur de Léon
Blum est accusé, on le sait, d'aban-
don de poste et de désertion en
temps de guerre.
Le Japon adresse une note
de protestation
au gouvernement
des Indes néerlandaises
Paris, 28. — M. Matsuoka, ministre
japonais des Affaires étrangères, a
adressé une protestation en termes très
énergiques au gouvernement des Indes
néerlandaises au sujet de l'attitude
antlnippone prise par les autorités et
exigeant une réparation des dommages
causés aux ressortissants nippons.
La FINLANDE a vendu
à l'U. R. S. S,
les mines de nickel
de Salmijarvi
Paris, 28. — La vente à la Russie des
Soviets des mines de nickel de Salmi-
jarvi près Petsamo, est confirmée. Il
s'agit de celles appartenant à la Société
canadienne Mond Nickel 0°.
Il n'en a pas encore été extrait de
minerai. Les travaux sont en cours de-
puis plusieurs mois et l'on espère com-
mencer les envols dès le printemps
prochain (Europapress).
M. Berthelot rentre à Vichy
M. Berthelot, ministre des Commu-
nications, a quitté Paris hier soir,
pour Viohy.
Le général Huntziger
à Limoges
En tournée d'inspection, le général
Huntziger, ministre de la Guerre, est
arrivé hier à Limoges. A 14 h. 30, le
général Huntziger a passé en revue
les troupes de la garnison. Une foule
très nombreuse a acclamé les troupes
et le nom du maréchal Pétain.
Le général Weygand
à Casablanca
Le général Weygand a quitté Rabat
hier matin, pour Casablanca, où 11
a été salué par les notabilités de la
région, avec lesquelles il s'est entre-
tenu. Après le déjeuner, le général
Weygand a visité, en compagnie du
général Noguès, résident général de
France au Maroc, le camp d'aviation,
la garnison et les installations por-
tuaires de Casablanca.
Le général Weygand est reparti
dans la soirée pour Marrakech avec
le général Noguès.
Le comte Ciano reçoit
le chargé d'affaires
des Etats-Unis
Paris, 28. — Le comte Ciano a reçu
le chargé d'affaires des Etats-Unis et
a eu avec lui un long entretien.
BULLETIN
Le maréchal Badoglio
prend la direction
des opérations en Epire
Paris, 28. — Les nouvelles reçues de Yougoslavie laissent supposer
We les Italiens reçoivent des renforts et d'autre part, les troupes
italiennes font preuve d'une grande activité près du mont Ocrida,
£e qui laisse croire que les Italiens ont l'intention de lancer une of-
Iensive contre le flanc droit des troupes grecques.
On annonce que le Maréchal Badoglio est arrivé à Tirana, où
"..confère avec les chefs des troupes italiennes opérant sur le front
albanais.
Le communiqué
italien
te orand quartier général des forces
armées italiennes communique :
Sur le front grec, les troupes ita-
'lermeg de la 11» armée ont contre
attaqué hier en divers endroits avec
oeaucoup de succès.
t«i ux escadrilles comptant au to-
™| plusieurs centaines d'appareils ont
t^utenu les troupes terrestres et ont
"autre part bombardé les objectifs
«nnemis suivants : l'aérodrome de
tn,unl où 9 aPPareils ont été dé-
la ',c q d'entre eux sont devenus
Pin i des Gammes; l'aérodrome de
■OTlna où 5 avions de chasse du
auV ,F Z L ont été incendiés ainsi
lue la gare de Florin».
taêYT ,Ies avions italiens sont ren-
des a leur base.
Arrivée à Paris d'un train
de grands blessés
et mutilés venant du Nord
Paris, 28. — 284 grands blessés et
grands mutilés venant de Béthune
où lis avaient été réformés par les
autorités militaires allemandes sont
arrivés hier soir à Paris en gare du
Nord. Ils ont été l'objet de soins
attentifs dans les différents centres
d'accueil.
LE SENS DE LA CONJONCTURE
On veut croire que la Direction de l'Economie générale, le minis-
tère de la Production, celui des Travaux publics, celui aussi de
l'Agriculture, savent ce qu'ils veulent, savent vouloir, savent voir clair,
au milieu de la complexité des problèmes qui se posent devant eux.
On veut aussi espérer qu'autour d'eux, au-dessous d'eux, se trouvent
un bon nombre de conseillers et de collaborateurs possédant les dites
qualités ; car enfin, ces Messieurs ministres ne sont point chargés
de tout savoir, de tout faire, de tout vouloir, encore moins de réussir
à tout coup, moins encore d'être parfaits. Si les ministres pouvaient
être parfaits, ils n'auraient pas attendu si longtemps pour en admi-
nistrer la preuve.
MORT DE L'ANCIEN
GÉNÉRALISSIME BELGE
Paris, 28. — Le général Gallet, ancien
chef de l'état-major belge, est décédé a
Bruxelles, à l'âge de 70 an».
Au fond, à quoi reconnaitrait-on
qu'un ministre est parfait ? Tant qu'il
est en fonctions, son parti le soutient;
les journaux de son parti le sacrent
grand homme. Question de publicité.
Il en a toujours été ainsi, même quand
les partis politiques n'existaient point,
même lorsque les journaux n'étaient
pas inventés. Les intrigues de cour
remplaçaient les uns et les autres. Les
rois avaient leurs « favoris ». Croyez-
vous que le suffrage universel n'ait
par les siens ?
Lorsque, avec le recul du temps, on
cherche à se renseigner sur la valeur
exacte de ces Messieurs, ou de ces
seigneurs, sur leur degré de bienfai-
sance ou de malfaisance, l'historien
n'a jamais à sa disposition que les
témoignages laissés par cette publicité
imprimée, ou chuchotée puis recueillie
par les mémorialistes. S'il consulte la
publicité à rebours prodiguée par les
adversaires du personnage, il appren-
dra que celui-ci était un Incapable,
un concussionnaire, pourvu en outre
de moeurs inavouables. L'histoire peut
ainsi donner lieu, interminablement, a
des discussions en tout sens.
Il en sera certainement ainsi pour
les dirigeants de l'avenir. De la sorte,
le métier de professeur d'histoire poli-
tique ne risque point de disparaître.
On n'y connaîtra jamais le chômage.
Quant à savoir si la profession sera
toujours bien rémunérée, c'est une
autre affaire.
Le métier en question s'apparente
à un autre, à celui de prophète du
passé. Ce dernier est de tout repos.
Il consiste à examiner ce qu'ont fait
les dirigeants de 1850 (par exemple)
en sachant ce qui s'est passé en 1880.
Rien de tel que la connaissance de
ces trente années supplémentaires pour
TOUS conférer une autorité sans égale,
Tout le monde peut acquérir une
autorité similaire en lisant le dernier
chapitre d'un roman avant d'en enta>
mer le premier. (Je recommande, en
passant, ce procédé, aux critiques lit-
téraires; il permet d'apprécier sans
effort dans quelle mesure un auteur
sait conduite un récit. Ceci dit pour
le cas où la sagacité des critiques lit-
téraires ne serait qu'une légende).
(La suite à la 2* page)
Ce vélomoteur électrique a été particulièrement remarqué
aux Champs-Elysées
UNE SEMAINE
DU CINEMA
en faveur du
Secours national
Illlltlllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllilllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll
déclare M. Georges RIPERT
ministre de l'Education nationale
Vichy, 28. — La Semaine du cinéma
vient de s'ouvrir en faveur du Secours
national.
Chacun y apportera sa part, les spsc-
tateurs avec leur augmentation de
place de un franc, les directeurs qui
ont consenti un Important pourcen-
tage sur leurs recettes, les producteurs
et propriétaires de films.
Un appel filmé conçu par M. Marcel
Pagnol sera projeté à chaque séance.
Dans les grandes villes, les artistes
viendront en personne remercier les
spectateurs après la séance.
24 HEURES APRÈS LE « CANADA »
le paquebot « Massilia »
transportant 3*000
officiers et marins
rapatriés d'Angleterre
est arrivé à Toulon
Vichy, 28. — Le paquebot « Massilia », ayant à bord 3.000 offi-
ciers et marins rapatriés d'Angleterre, est arrivé hier matin à Toulon,
ayant suivi à 24 heures d'intervalle le navire hôpital « Canada ».
L'amiral Cayol, qui commandait en chef les forces maritimes
françaises en Angleterre au moment de l'armistice, est monté à bord
et a salué les 90 officiers, 2500 marins de l'Etat et 800 marins de la
marine de commerce qui reviennent dans la mère patrie.
Un accueil chaleureux a été réservé par la marine et par Toulon
à ces 3 milliers de Français, qui ont connu les heures douloureuses de
la captivité en pays étranger.
MON BUT
est d'éliminer de l'Université
toute préoccupation politique
Les services nouveaux de l'Education
nationale feront des hommes nouveaux
L'UIWVERSITÉ DE PARIS
sera rouverte
AVANT 1LA WIN DE GAMMÉE
Paris, 28. — M. Ripert, ministre de l'Education nationale, avant
de repartir pour Vichy, a reçu les représentants de la presse pari-
sienne auxquels il a fait la déclaration suivante :
LA RÉOUVERTURE DES UNIVERSITÉS
J'ai l'espoir, dit-il, que les autorités occupantes témoigneront
d'une grande indulgence à l'égard des jeunes gens qui se sont livrés
à des manifestations. Il convient, je crois, de ne pas les prendre trop
au sérieux et de montrer à leur égard un certain libéralisme. Lest
familles peuvent espérer qu'il n'y aura pas de répression.
D'une manière générale, je pense qu'on arrivera à la réouverture
de tous les établissements supérieurs, mais la date n'en est pas en-
core déterminée. J'espère qu'à la fin du trimestre, ce sera chose faite.
Il est nécessaire que les jeunes gens comprennent enfin le danger
des manifestations. Les jeunes Français ne sont pas assez disciplinés.
Ils doivent retrouver la notion du devoir qu'ils n'ont pas toujours eue.
tuteurs intérimaires qui, pendant la
guerre, remplacèrent les mobilisés,
celui-ci a répondu que tous les insti-
tuteurs intérimaires dignes d'Intérêt
Charmant canotier en feutre noir,
garni d'un ruban de velours.
Grande voilette
M. BELIN
réorganise
les services
de son ministère
Paris, 28. — M. Belln, ministre de
la Production Industrielle et du Tra'
vall, se préoccupe actuellement de
réorganiser son ministère. Une loi
sera publiée dès que le ministre aura
obtenu l'accord de son collègue des
Finances, M. Bouthlllier. Elle permet'
tra d'unifier le statut des fonction
nalres appartenant aux anciens ml
nlstères, réunis maintenant par le
ministère de la Production indus-
trielle et du Travail. Aussi, présente-
t-elle une grande importance au
point de vue service organique.
M. Roujon, directeur de l'admlnls
tratlon générale au ministère, élabore
actuellement cette loi, qui entrerait
en vigueur
I décembre.
au début du mois de
LA GRANDE-BRETAGNE
aurait fait des propositions d'achat
d'unités de la flotte brésilienne
Berlin, 28. — Les correspondants de journaux neutres à Londres
apprennent que l'Angleterre aurait fait des propositions pour acquérir
les unités de la flotte brésilienne ayant pl>us de trente ans d'âge. Ces
navires, à cause de leur âge, ne figurent plus au Lloyd Register depuis
de nombreuses années.
UN AVION ESPAGNOL ABATTU
PAR DES CHASSEURS ANGLAIS
Rome, 28. — On mande de Madrid, à la Stampa, qu'un avion mi-
litaire espagnool a été abattu en vue des côtes des Baléares, par
des chasseurs britanniques envolés de porte-avions; les trois occu-
pants ont été tuée. Leurs corps n'ont pas été retrouvés.
Un jeune astronome
chinois de Paris découvre
une planète
Un jeune savant chinois, le doc'
teur Liou Tsé Houa, vient de
découvrir une nouvellé planète qu'il
nomme « Prospérine ». M. Liou
Tsé Houa est né aux confins du
Thibet. Après avoir obtenu une
bourse de voyage au collège, il vint
en France en 1920, obtint en 1933
le prix d'honneur du concours in-
ternational des étudiants.
Le 9 novembre 1940, il a passé
brillamment sa thèse, qui porte sur
« la cosmologie des Pa-Koua (des 8
symboles) et l'astronomie moderne -
Prévision d'une nouvelle planète ».
Sa théorie est tirée du système
universel concernant la genèse et
l'évolution du Monde, donné par
Pou-hi « Le Sage », premier em-
pereur de Chine, vers 2850 avant
J. Christ. Le titre de docteur de la
Faculté de Paris a récompensé sa
thèse.
Notre photo représente le docteur
Liou Tsé Houa montrant, au Palais
de la découverte, à Paris, la planète
« TJranus » découverte par William
Herschel (1738- 1822), astronome
amateur.
Puis le ministre aborde la poli-
tique qu'il va mener dans l'Univer-
sité.
LA POLITIQUE
UNIVERSITAIRE
Mon but, a-t-il dit, est d'éliminer
de l'Université toute préoccupation
politique et de libérer ses fonctionr
naires de la servitude des politiciens.
Il faut également que l'éducation
de la jeunesse soit reprise au point
de vue de l'homme, il ne s'agit pas
seulement de l'instruire et de la
former moralement et spirituelle-
ment, mais aussi physiquement. Les
services nouveaux de l'Education
nationale feront des hommes nou-
veaux. Quant aux membres du corps
enseignant qui n'ont rien voulu
comprendre de la révolution natio-
nale, ils doivent s'attendre, de la
part du gouvernement, à une vigi-
lance de chaque instant. Il ne s'agit
pas, bien entendu, d'accuser des dé-
sastres de la patrie le corps ensei-
gnant dans sa totalité. Il y a eu no-
tamment des instituteurs admirables
qui ont fait tout leur devoir et
jusqu'au bout, mais contre ceux qui
persisteraient dans l'attitude d'au-
trefois, il y aura des sanctions.
LES INSTITUTEURS
Les instituteurs seront groupés
dans l'Association corporative des
fonctionnaires. Le syndicat national
des instituteurs a déjà été dissous.
Les ligues post-scolaires seront con-
trôlées par le gouvernement ou sup-
primées comme par exemple la « Ligue
de l'enseignement », qui était d'inspi-
ration maonnique.
Un Journaliste ayant demandé au
ministre quel serait le sort des insti-
seraient replacés.
Bien entendu, on a évoqué la sup-
pression de l'Ecole normale. M. Ripert
a donné les précisions suivantes sur la
nouveau régime :
Pendant trois ans, les instituteur!
acquièrent au lycée leur formation in-
tellectuelle. Ils * sont ensuite formés
pour l'instruction pédagogique. La
stade pédagogique n'est nullement
supprimé. Le stage rural pour les ins-
tituteurs de campagne, non plus.
L'éducation physique (et pour les ins-
titutrices l'éducation ménagère) seront
compris dans l'enseignement. Mais la
réforme de l'enseignement ne peut
être accomplie en six mois. Il faut du
temps, la rééducation du peuple fran-
çais est une oeuvre de longue haleine.
Ce qu'il y a d'admirable, c'est qua
la rentrée d'octobre s'est opérée par-
tout. Du moindre village à la plus
grande ville de France, tous les éta-
blissements ont été rouverts. Les
quatre cinquièmes des élèves y sont
revenus. Les feunes gens reçoivent
donc l'instruction comme si rien ne
s'était passé.
Tout Français, conclut M. Ripert,
doit éviter de donner des leçons de
patriotisme quand le maréchal Pétain
se trouve à la tête du pays. Les gens
ne s'aperçoivent jamais de la révolu-
tion au moment même où ils ld
vivent. Les historiens ne s'y trompent
pas cependant : un monde disparaît,
il faut en faire un autre.
C'est sur ces mots que se termine
l'entretien. Le ministre part demain
pour Vichy afin d'être présent au
conseil de cabinet de vendredi, mais il
nous promet de revenir bientôt à
Paris. (A.P.I.P.).
GRANDE ACTIVITÉ POLITIQUE
dans le Sud-Est
DE L'EUROPE
A SOFIA
M. Soboloff déclare :
« A Vavenir VU. R. S. S.
soutiendra la Bulgarie »
Berne, 28. — M. Soboloff, secrétaire général du commissaire so-
viétique aux Affaires étrangères, qui fut reçu hier en audience par
le roi Boris, a fait à la presse la déclaration suivante :
L'horizon s'éclairât dans le sud-est. La Turquie et la Bulgarie
ne désirent pas la guerre. La Russie a toujours montré,de la sym*
pathie à l'égard de la Bulgarie, qu'elle soutiendra à l'avenir.
ERJWRQU1E
M. Ismet Ineunu aura
un second entretien
avec M. von Papen
Dubitmïï1^ Inonu' P^Ment de la ré-
™J? Sue turtiue, recevra demain M.
von Papen, ambassadeur du Reich à
AnKara. Il aura avec lui un Important
entretien sur la situation politique et
l avenir des relations germano-turque».
Un démenti
du gouvernement bulgare
Le gouvernement bulgare dément le
bruit répandu a l'étranger, selon le
quel des désordres se seraient pro
duits à Sofia, le gouvernement oui
gare aurait été destitué par le roi
et l'état de siège proclamé.
Des crédits supplémentaires
pour la défense nationale
J£ ffDfral Dascol°ff. ministre bul-
?»(■ H i ? gUerre' a déP°sé un pro-
jet de loi ouvrant au gouvernement
bulgare un crédit
\f dépense* militaires. ^
(La suite à la 2e page)
SÉISME AU JAPON
Vichy, 28. — Une secousse slsmique
a été ressentie dans les province*
nord-est du Japon et dans la réstan
de Tofcio. tt
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