Titre : La Dépêche de Brest : journal politique et maritime ["puis" journal de l'Union républicaine "puis" journal républicain quotidien "puis" quotidien républicain du matin]...
Auteur : Union républicaine (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Brest)
Date d'édition : 1940-10-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755951g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 octobre 1940 15 octobre 1940
Description : 1940/10/15 (A54,N20643). 1940/10/15 (A54,N20643).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque... Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k349500k
Source : Bibliothèque municipale de Brest, PB A100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/01/2021
■
la bataille sur mer et dans les airs
ridlonale; des abris ont été détruits dans
l'estuaire de la Tamise.
Un de nos avions de combat a effectué
des attaques en rase-mottes, très auda-
cieuses sur un convoi fortement protégé de
18 navires marchands armés.
Les engagements aériens, peu nombreux,
ont été favorables aux ailes allemandes. Au
total, la R.A.F. a perdu 13 appareils; un
chasseur allemand n'est pas rentré. Le com-
muniqué signale en outre qu'un bombar-
dier allemand a détruit un bateau mar-
chand anglais de 3 à 4.000 tonnes, à l'ouest
de Cadix.
Des attaques anglaises de nuit ont été
effectuées par des avions isolés qui n'ont
donné que peu de résultats. Elles ont porté
surtout sur Dûsseldorf où un certain nom-
bre de personnes civiles ont été tuées, et
sur Munster, où les pilotes anglais ont
bombardé la clinique universitaire, bien
que celle-ci portât, très visible l'emblème
de la Croix-Rouge.
iimiiiiiriiiiiiimiiiiiiiiiiiimiiiiiimiiiiiiiii
Communiqué allemand du 14 octobre :
«*iOjandfa poursuivi hier ses attaques contre
i'AEgle^atlons de combat légères et
^ continué avec efficacité de nuit
,0Ur/» iour leurs attaques contre Londres,
*Ul que ~ntre des objectifs militaires
fartants de l'Angleterre centrale et mé-
^npflquant une tactique nouvelle, les es-
J££m allemandes, procédant par roule-
<*rL .ont succédé par vagues conti-
?LnUe, au-dessus de l'Angleterre De grands
D nrfles visibles la nuit, ont été allumes
'^rdes bombes de gros et moyen calibres.
rmo deuxième attaque, plus violente en-
-re que la précédente, a été effectuée sur
fife-vool où de graves explosions et des
Anales ont été provoqués; des attaques
Jït également eu lieu contre des objectifs
^portants de l'Angleterre centrale et mé-
•jiiiiiiiiiiiiimiiiiiiimiiiimiiiiimiiiiiiiii
BOMBARDEMENT
d'installations militaires
et de réservoirs d'essence
dans la région de Londres
Combats aériens au-dessus de la côte
méridionale de l'Angleterre
Berlin, 14. — Les attaques entreprises par l'aviation allemande dans la
nuit de samedi à dimanche ont été dirigées, comme d'habitude, contre Londres.
Une station de métro, touchée en plein par une bombe du plus lourd calibre,
a été détruite.
Des attaques contre des installations militaires ont été particulièrement
efficaces à Birmingham et à Coventry.
Dans une autre ville, un grand réservoir d'essence a explosé. D'autre part,
d'énormes jets de flammes ont jailli d'une usine d'électricité située immédia-
tement au nord de la Tamise, à la suite d'un bombardement violent des avions
allemands.
En même temps, un grand nombre d'ins- mande ont réussi à franchir le barrage de
tallatlons de ports et particulièrement les la côte sud-est de l'Angleterre. Plusieurs
docks West-India et Victoria ont été bom- escadrilles allemandes ont jeté des bombes
bardés. Les dégâts sont Importants. Un sur Londres. Les dégâts sont Importants
campement de troupes dans la banlieue de Plusieurs districts de Londres ont été
Londres a été touché en plein par des atteints et de nombreux immeubles étalent
bombes.
RAIDS NOCTURNES
détruits en fin d'après-midi
Dans la soirée de dimanche, dlx-seDt quar-
tiers de Londres ont été bombardés. De
nombreux incendies ont éclaté. On ne con-
La nuit dernière, les attaques de l'avla
tlon allemande ont été dirigées contre le naît pas encore le nombre des victimes.
Lancashire et Londres. Des bombes explo-
sives ont été Jetées sur des docks, des ins-
tallations portuaires et Industrielles.
UN CARGO BRITANNIQUE EST ATTAQUÉ
PAR UN AVION AU LARGE DE L'ESPAGNE
350.000 KILOS DE BOMBES
SUR LONDRES ET LIVERPOOL
Un cargo britannique de 3.500 tonnes est
arrivé à Cadix avec des avaries. Il a été
bombardé par un avion de nationalité In-
Belon une Information du D.N.B., durant connue, hors des eaux territoriales espa-
la Journée de dimanche 350.000 kilos de gnoles. Les quatre servants du canon de
bombese ont été Jetées sur Londres et Li- bord ont été tués; sept marins ont été
verpool. blessés.
COMBAT AÉRIEN AU-DESSUS DES COTES
Dimanche, vers midi, une escadrille de
chasse allemande, escortant des bombar-
diers, est entrée en contact, au-dessus de
la côte méridionale de l'Angleterre, avec
une formation de chasse britannique, com-
Le jambon rationné
en Grande-Bretagne
Le ministre anglais du Ravitaillement
vient de communiquer que, dorénavant, le
posée d'appareils du type Hurricane. Les jambon à son tour, sera rationné en
avions allemands ont accepté le combat et Grande-Bretagne,
ont abattu 9 chasseurs anglais.
Dans l'après-midi, les avions de combat
allemands ont poursuivi leurs attaques
contre la capitale britannique.
Ils ont particulièrement bombardé les
Les Etats-Unis n'ont pas
livré à l'Angleterre
docks et Installations militaires situés dans J« tnrfwfsux vnlantpç Y>
la grande courbe de la Tamise. Ue « IOritJrefcaeS VUicUIlCS »
Dès la tombée du Jour, les formations Une dépêche de Washington transmise à
spécialisées dans les raids nocturnes ont l'agence allemande D. N. B. signale que M.
pris leur vol en direction de Londres. Cordel Hull, secrétaire d'Etat aux Affaires
UN roMMîTNTQTT*' BRITANNIQUE étrangères, a démenti les bruits selon les-
UN COMMUNIQUE BK11 AHismuE Quels quelques avlons du type dit « for-
Le communiqué de l'air britannique an- teresse volante » auraient été envoyés en
nonce que des formations de l'aviation aile- Angleterre.
TROIS PREMIERS PRIX DE VIOLON AU CONSERVATOIRE
De gauche à droite : Mlles BOURDON, BANZET ET BRADANT
L'économie roumaine
VA ÊTRE ADAPTÉE
à l'économie allemande
Des experts allemands sont attendus ces jours-ci à Bucarest
Vichy, 14. — A Bucarest, l'arrivée de la mission militaire allemande a
causé une certaine surprise à la population roumaine, qui n'avait été avertie
que dans l'après-midi de l'objet de cette présence. Il ne semble pas que l'effectif
des pilotes instructeurs dépassera le nombre de 24.
Les milieux germano-roumains se félicitent de la rapidité et de l'ampleur
des mesures prises par le Reich pour rendre effective la garantie donnée à
U Roumanie.
Du coté allemand, on souligne les bonnes relations entre le Reich et
1TJ. R. S. S.
COMMENTAIRES ITALIENS
En Italie, l'agence romaine d'information
*crit, à ce sujet, dans son bulletin : l'en-
voi d'avions et d'instructeurs allemands en
Roumanie trouve à Rome la compréhen-
sion la plus solidaire. Son but est évident:
protéger les régions pétrolières roumaines,
Que l'Angleterre a tenté plusieurs fois de
rrapper. Tout le monde se rappelle la
série d'incendies dans le bassin pétrolier,
au cours de l'hiver et du printemps der-
niers. Les arrestations et autres mesures
contre les agents britanniques adoptées
récemment en Roumanie prouvent la per-
sistance de la menace britannique dans
'a région des puits.
Enfin et surtout, il faut tenir compte
°e la possibilité des incursions aériennes
.v . Ce/ ré8lons- possibilité qui a été
Londres ouv*rt>elnent Par les Journaux de
»tCf.s«t en pl€ln acc°rd entre la Roumanie
f« iAxe. Poursuit l'agence Stèfani, que
jes îorces allemandes sont allées se mêler,
°ans le domaine aérien, aux forces rou-
maines qui avaient déjà fait preuve d'une
tifi ^ce toute Particulière dans la protec-
tion des bassins pétroliers contre la me-
cW,Jbritannique et contre les inévitables
Juifs très Qombreux éléments
vfïZ*} Salement en pleine solidarité avec
'armée roumaine que certains éléments
^i"afîds s'occuperont en outre de la réor-
ganisation de l'armée roumaine.
NÉGOCIATIONS ÉCONOMIQUES
l'BP^!Uélement à la réorganisation de
âli»™ ioumalne, des experts économiques
VtSS, .S vont Poursuivre l'adaptation de
leconomie roumaine à celle du Reich. Les
pourparlers économiques germano-roumains
revat??mmenceront le 18 octobre à Berlin,
Prïmormale. IOlS' lmP°rtance
LES LIVRAISONS DE PÉTROLE
* LA TURQUIE ET A LA GRÈCE
VONT ÊTRE RÉDUITES
La Dépêche
n,OE ,o„n de Brest.^ & de l'Ouest »»•"
15 OCTOBRE 1940 54 année 50 cent.
de Brest
ê de VOuest
Tokio suggère
la conclusion d'une
entente à quatre :
JAPON-ITALIE-ALLEMAGNE-U. R. S. S.
Vichy, 14. — Dans les milieux nippons bien informés, on déclare que la
nomination du nouvel ambassadeur japonais à Moscou, M. Tatekawa, amé-
liorera les relations russo-nippones et rendra possible la conclusion d'une en-
tente entre le Japon, l'Allemagne, l'Italie et la Russie.
MANIFESTATIONS EN L'HONNEUR
DU PACTE TRIPARTITE A TOKIO
Un message
de l'amiral Darlan
AUX DÉFENSEURS
DE DAKAR
Vichy, 14. — L'amiral Darlan s'est adressé
ce soir à la radio aux défenseurs de Dakar.
Il l'a fait en ces termes :
Les marins français placés sous les ordres
de l'amiral Lacroix et du contre-amiral
Landriau ont donné à l'Amirauté anglaise
une leçon sévère et qui, je veux l'espérer,
aura été comprise. L'état-major et les équi-
pages ont combattu avec une ardeur et une
vaillance magnifiques qui ont rempli de
fierté toute la marine française. Je leur de-
mande de conserver le moral élevé qui leur
a valu ce succès. Conserves aussi la bonne
humeur qui s'est traduite par les chants
des équipages qui défilaient à contre-bord
après le combat.
Je leur adresse de nouveau les félicita-
tions du pays et ses remerciements pour
avoir bien défendu le patrimoine français.
L'emploi des femmes mariées
dans les administrations
publiques et les entreprises
privées est réglementé
Sauf quelques exceptions, l'embauche des femmes mariées est désor-
mais interdite. - Les jeunes filles, employées d'Etat, qui quitteront
l'administration en se mariant recevront une dot. - Toute femme
mariée, agent de l'Etat, sera mise à la retraite à 50 ans
LA PRÉSENCE DES TROUPES
ALLEMANDES EN ROUMANIE EST,
ÉCRIT LE JOURNAL « CURENTUL »,
UNE CQNSÉQUENCE NATURELLE
DES ACCORDS DE VIENNE
Le Curentul, organe officiel du mouve
ment légionnaire, vient de reparaître à
Bucarest. Il consacre un long article à la
présence de troupss allemandes en Rou-
manie, présence qui est, dit-U, la consé-
quence naturelle des accords de Vienne
qui prévoient un resserrement des rela-
tions économiques et culturelles entre les
deux pays ainsi que des contacts militaires
et politiques.
Sur le même sujet, le Journal yougoslave
Vreme déclare que la présence de troupes
allemandes en Roumanie est une garantie
de paix pour les Balkans, les puits de
pétrole roumains devant être protégés
contre les entreprises de l'Angleterre.
UN INCIDENT ROUMANO-SOVLÉTIQUE
RÉGLÉ
L'Incident qui s'était élevé entre la
Roumanie et l'Union soviétique à propos
du torpillage d'un cargo roumain par un
patrouilleur soviétique, a été réglé.
DES RESSORTISSANTS ANGLAIS
QUITTENT LA ROUMANIE
Un grand nombre de ressortissants an-
glais quittent aujourd'hui la Roumanie,
parmi lesquels les membres de l'ambassade
de Bucarest.
Les griefs de la Roumanie
à l'égard de la Hongrie
La radio roumaine a précisé hier soir, les
griefs de la Roumanie à l'égard de la
Hongrie. Il y a trois semaines, a dit le
poste de Bucarest, la Roumanie a proposé
à la Hongrie de réunir une commission
pour étudier les litiges survenus entre les
populations irrédentistes de Transylvanie.
La Hongrie a rejeté cette proposition.
Entre le 6 septembre et le 6 octobre. 350
roumains ont été tués en Transylvanie.
les H,? nement roumain a décidé que
ièr»l , SOn? faltes par les sociétés Pétro-
ne re" .™umaines à la Turquie et à la Grèce
tes t«?Seraifrnt pas 16 cmffre des affai-
de 1» i™r eI\ Wmps de Pa« Au cours
dernier! mn?* SU?°ut au cours de ces
SEF^ - *^"lurquTel ,
a?aU^ roumain à Rome
«s anciennes livraisons.
Le ministre des Affaires
TS , LES MEMBRES DE LA FAMUIE
ROYALE ROUMAINE PAIERONT L'IMPOT
ti™* 1 d£cret. du &énéral Antouesco, l'exemc
^ale^^f^,^30"1^" li =°
M. Manuelesco, ministre des Affaires
étrangères roumain a rendu visite au comte
Ciano à Rome Bien que cette visite ne
revête pas un caractère officiel on pense
dans les milieux romains que des échanges
de vues s'en suivront.
La presse romaine a écrit ce matin que
la Roumanie n'est pas seulement considérée
comme un pays ami de l'Italie, mais
comme un Etat faisant partie de l'axe.
A Toklo, d'imposantes manifestations ont
eu lieu, ainsi que dans tout le Japon, en
l'honneur du pacte tripartite et du nouveau
mouvement national pour l'appui de la
politique" impériale.
A Toklo, M. Matsuoka, ministre des,
Affaires étrangères Japonais et les ambas-
sadeurs d'Allemagne et d'Italie ont pris la
parole au Parc Ilia. M. Matsuoka a déclaré
que le pacte tripartite est plus qu'un
6imple document. C'est un pacte, a déclaré
le ministre nippon, qui contribue à la pros-
périté de l'humanité, parce qu'il empêcha
une extension de la guerre et prévoit la
constitution d'un ordre équitable dans le
monde. M. Matsuoka s'est ensuite déclaré
convaincu de la victoire germano-Italienne.
Après les discours du ministre des
Affaires étrangères nippon et des ambassa-
deurs allemand et italien, la foule a prêté
serment : « Nous voulons nous engager à
défendre de toutes nos forces, à l'intérieur
du pays, le mouvement national et à l'ex-
térieur, le pacte tripartite, ainsi que la
constitution d'un ordre nouveau ».
LE SIAM, DÉCLARE LE GÉNÉRAL
NICHIARA N'EST PAS PRO-NIPPON
Le général Nichlara qui, en sa qualité de
chef de la délégation militaire nlppone en
Indochine française, avait signé le récent
accord entre le Japon et l'Indochine fran-
çaise, vient de rentrer à Tokio.
Le journal japonais Tokio Asahi Shim-
bum publie une Interview du général qui
a déclaré que, d'après ce dont U avait pu
se rendre compte, la tension entre le Siam
et l'Indochine française est moins grave
qu'on ne l'avait pensé en général.
L'Angleterre, a poursuivi le général Ni-
chlara, a jusqu'à présent soutenu secrète-
ment le Siam. en manoeuvrant dans les
coulisses. Ce serait une erreur, a-t-il ajouté,
que de parler d'un Siam pro-nippon, étant
donné que ce pays est sous l'influence bri-
tannique.
LES JAPONAIS RÉSIDANT AU MEXIQUE
NE SERONT PAS REPATRIÉS
L'agence Domeï signale que le gouver-
nement mexicain a tenu à. préciser son
attitude à, l'égard du Japon, attitude qui
reste inchangée. L'on déclare que le bruit
répandu par certains Journaux américains,
selon lequel 6.000 Japonais résidant au
Mexique seraient rapatriés, est dénué de
tout fondement.
DEUX NAVIRES ANGLAIS RELÂCHÉS
PAR LES JAPONAIS
Deux navires anglais, qui étaient retenus
par les autorités Japonaises dans les eaux
chinoises depuis plus de deux mois, ont été
relâchés.
LA CAPITALE DU YUN-NAN BOMBARDÉE
Des unités de l'aviation et de la marine
Japonaise ont bombardé Yun-Nan-Sen,
chef-lieu de la province du Yun-Nan, au
sud-est de la Chine. L'arsenal a été atteint,
ainsi que plusieurs installations militaires
de la ville.
Renchérissement
de l'assurance maritime
sur les lignes du Pacifique
New-York, 14. — Les compagnies d'assu-
rances des Etats-Unis ayant examiné les
conséquences du pacte tripartite ont décidé
d'élever fortement le taux du risque de
guerre pour la navigation entre les Etats-
Unis et l'Afrique, l'Australie, l'Extrême-
Orient. De plus le taux sera le même pour
les navires neutres que pour ceux des pays
belligérents, sauf pour les bateaux des
Etats-Unis qui se trouvent ainsi grande-
ment favorisés.
16.000 AMÉRICAINS
EN EXTRÊME-ORIENT
On déclare, au département d'Etat, à
Washington, qu'il y a 16.000 ressortissants
américains en Extrême-Orient.
UNE ORDONNANCE
DE L'ADMINISTRATION
militaire en zone occupée
Paris, 14. — Le chef de l'adminis-
tration militaire en zone occupée com-
munique :
Toute personne hébergeant des An-
glais est tenue de le déclarer à la
Kommandantur la plus proche avant le
22 octobre. Après cette date les per-
sonnes qui continueront à héberger des
Anglais seront fusillées.
A Vienne, M. Darré reçoit
le ministre de 1 Agriculture
bulgare
Berlin, 14. — A Vienne, M. Darré, mi-
nistre de l'Agriculture du Reich a remis à
son collègue bulgare la grand croix de
l'Aigle allemand, conférée à celui-ci par le
Fuhrer.
Une réception Intime a été donnée par
M. Darré en l'honneur du ministre de
l'Agriculture bulgare qui a déclaré que l'Al-
lemagne et la Bulgarie n'étaient pas réu-
nies seulement par des intérêts communs
ou par la fraternité d'armes de la Grande
guerre, mais par la volonté des deux
peuples de se relever du chaos où ils étalent
tombés.
ÉMOUVANTE CÉRÉMONIE
COMMÉMOKATIVE
A MERS=EL=KEBIR
Vichy, 14. — Une émouvante cérémonie
a eu lieu dimanche à Mers-el-Kébir. en
l'honneur des marins français tombés les
4 et 6 Juilllt dernier sous les coups de
l'escadre anglaise. 22 sociétés groupant les
Algériens originaires de toutes les provinces
françaises sont venues en cortèges déposer
des gerbes de fleurs smr les tombes des
marins originaires, eux aussi, de toutes les
provinces de France. L'amiral commandant
la marine en Algérie a glorifié le sacrifice
des marins fidèles à la patrie et tombés
pour elle, tant à Mers-el-Kébir qu'à Dakar
Une autre cérémonie eut lieu ensuite
dons la rad;, à '.'endroit où coula le Bre-
tagne. Une société de Bretons et de Ven-
déens jeta à la mer une couronne, tandis
que résonnait l'appel « Aux morts ».
478 FONCTIONNAIRES,
QUI N'ÉTAIENT PAS ISSUS
DE PARENTS FRANÇAIS ONT ÉTÉ
RÉVOQUÉS A MARSEILLE
LA MODE AUX COURSES
Le roi Georges II de Grèce
SONGERAIT A ABDIQUER
POUR LA SECONDE FOIS
Vichy, 14. — Les journaux espagnols se font l'écho de mmeurs selon lesquelles
le roi Georges de Grèce songerait à abdiquer en faveur d
La presse de Madrid estime que le souverain ferait en abdiquant preuve
de réalisme politique.
La carrière du roi de Georges II fut ex-
trêmement mouvementée.
Fils aîné du roi Constantin, il fut écarté
du trône en 1917, lors de la déposition de
son père par les puissances de l'entente.
La couronne fut donnée à son frère ca-
det qui ne la garda pas longtemps.
Constantin 1er rentra en effet en Grèce
en 1920 et déposa Alexandre. Il dut lui-
même, deux ans plus tard, après la défaite
d'Asie-Mineure, reprendre le oheinlin de
l'exil. Non sans avoir abdiqué en faveur de
son fils aîné, qui fut couronné sous le
nom de Georges II.
Les premières années de ce règne furent
dramatiques. Georges II gouverna avec les
chefs du mouvement révolutionnaire, ce-
pendant qu'il favorisait, dans l'ombre les
efforts entrepris par le général Metaxas
pour s'emparer du pouvoir. En 1923, l'échec
de la tentative de coup d'Etat du général
obligea le souverain à abdiquer. Il vécut
à Londres jusqu'au moment où le général
Metaxas, ayant enfin réussi à abattre les
obstacles qui l'empêchaient d'accéder au
gouvernement, se proclama chef de l'Etat
grec et lui rendit sa couronne. C'était en
1935.
LE CHANCELIER HITLER
REÇOIT LE MINISTRE ITALIEN
DU COMMERCE
Le gouvernement
est disposé à ratifier le pacte
de non-agression
FRANCO-SIAMOIS
Berlin, 14. — Le Fûhrer-Chancelier a
reçu ce matin en audience M. Rafaelo Ric-
cardl, ministre Italien du Commerce, en
présence du docteur Funk.
Mais il repousse
toute revendication territoriale
Paris, 14. — Diverses rumeurs circulant
au sujet du pacte de non-agression entre
le Siam et l'Indochine et des récentes
revendications du Siam, le gouvernement
français fait connaEtre qu'en ce qui con-
cerne le pacte de non-agression du 12 Juin
1940, 11 est prêt à échanger les instruments
de ratification.
L'acte de ratification n'étant pas parvenu
à Bangkok, le gouvernement français pro-
pose que cette ratification soit faite par
télégramme.
U est également d'accord pour que la
commission mixte commence ses travaux
avant l'échange des instruments de rati-
fication, à condition que ces travaux por-
tent uniquement sur la répartition, entre
les deux Etats, des îles du Mékong à l'en-
droit où le fleuve sert de frontière.
Pour le reste, le gouvernement français
repousse toute revendication territoriale.
SUR UJ\ MESSAGE m*m
Le message que le maréchal Pétain a adressé au pays, le 11 octobre, résonne
d'un accent nouveau. Oh ! bien des Français pensaient déjà, quant au fond,
à bien des idées qu'exprime le message en cause. Ce qui est proprement nou-
veau, c'est que ces idées se trouvent dans la bouche d'un chef d'Etat français
pendant qu'il se trouve au pouvoir.
Paris, 14. — Le préfet des Bouches-du-
Rhône a révoqué 478 fonctionnaires marseil-
lais en vertu du décret par lequel tout
fonctionnaire doit être Français Issu de
parents français.
Nous sommes habitués, dans les harangues
de ce genre à l'esprit que Taine appelait
— au mauvais sens du mot — l'esprit
classique. Depuis nombre d'années, ministres
et présidents ont commencé par affirmer —
la main sur le coeur et les yeux levés au
ciel — leur foi inébranlabe (on dit même
« indéfectible ») en certains principes posés
une fois pour toutes et dont il ne s'agissait
que de tirer des conséquences à perte de
vue, en vertu de la raison saisonnante,
laquelle peut souvent devenir la plus dé-
raisonnable des raisons.
Dans le message du 11 octobre, on trouve
à chaque pas une manière de bonhomie
procédant d'un empirisme désabusé — dé-
sabusé des théories-à-tout-faire, si commodes
à qui veut passer pour un grand homme
capable de commander aux faits avec des
mots, théories valables en tout temps, pour
tous les peuples, pour l'Homme abstrait et
éternel pour un Peuple abstrait, jouissant
d'une Liberté abstraite. (Partout des majus-
cules ! Cela fait bien dans un paysage
oratoire). Le message parle au contraire de
résoudre le problème du régime politique et
celui de l'économie organisée par des moyens
adaptés à chaque peuple, au climat et au
génie de chacun d'eux.
Voilà des années que nous sommes gou-
vernés par des doctrinaires; doctrinaires à
faux-col et à haute cravate à la Guizot —
ou doctrinaires en blouse et à casquette.
Tous ont parlé à la France de principes
infiniment divers, mais qui possédaient ceci
de commun de mépriser profondément les
faits Au fond, tous, bourgeois comme pro-
létaires, éprouvaient une identique tendresse
pour l'homme-en-soi. Ah ! c'est que
l'homme-en-soi est un magnifique partisan
des idées-en-soi ! C'est le client rêvé pour
les prêcheurs d'idéal universel. Quant à
l'Idéal universel, il possède une précieuse
utilité : celle de détourner l'attention des
questions particulières.
Le message du 11 octobre fait une place
notable aux élites et'à la hiérarchie, dans
la restauration projetée du pays. La nécessité
des élites n'a jamais été contestée, même
par les doctrinaires qui déclamaient en
faveur de la liberté sans entraves. Seule-
ment, ils s'arrangeaient pour constituer eux-
mêmes l'encadrement des masses, en sous-
main. Un ancien président du Conseil a
écrit sur ce thème un livre intitulé : Le
Souverain captif. Le souverain c'est le
peuple. Captif de qui ? De ceux qui le font
voter. De ceux que les Américains appellent
« les tireurs de ficelles ». Puisque les
masses doivent être encadrées, ne vaut-il
pas mieux que ce soit par des élites véri-
tables, avouées, patentes, que par des per-
sonnages dissimulés ?
Elites d'aptitudes, associations professlon-
Les mêmes mesures seront progressivement appliquées
à l'industrie privée
Vichy, 14. — En vue de résorber le chômage, le ministre dé la Production
industrielle et du Travail a fait adopter, entre autres, par le Conseil des mi-
nistres une loi réglementant l'emploi des femmes mariées. Deux régimes
distincts ont été prévus : le premier pour les adrmnistrations publiques et
les services concédés ; le deuxième, pour les entreprises privées.
ADMINISTRATIONS PUBLIQUES ET SERVICES CONCÉDÉS
Il est provisoirement interdit d'embaucher des femmes mariées dans les
administrations ou services de l'Etat et des départements, communes, éta-
blissements publics, colonies, pays de protectorat ou territoires sous mandat,
réseaux de chemin de fer d'intérêt général ou local ou dans les services
concédés des compagnies de navigation maritimes, aériennes subventionnées,
régime municipal, départemental, direct ou intéressé.
Des exceptions sont prévues en faveur des femmes mariées dont le man
ne subvient pas aux besoins du ménage et en faveur de celles qui. ayant déjà
passé un concours ou souscrit un engagement ont acquis des droits à un
poste d'Etat, les institutrices, notamment.
Par ailleurs, en vue de dégager des em-
plois, des mesures suivantes ont été pré-
1. Toute Jeune fille qui se marie avant
28 ans révolus, bénéficiera, si elle quitte
son emploi et si eUe s'engage à ne pas
travailler pendant la durée de son mariage,
d'un pécule qui pourra atteindre jusqu'à
10.000 francs.
2. Toute femme mariée, agent de l'Etat,
âgée de plus de 50 ans, sera mise d'office
à la retraite avec octroi d'une pension.
Cette disposition qui ne vise pour le mo-
ment que les emplois de l'Etat pourra être
étendue par décret à toute autre admi-
nistration publique et service concédé.
3. Toute femme mariée qui n'a pas trois
enfants et dont le mari subvient aux be-
soins du ménage, pourra être mise en
congé, sans solde. Une fols en congé, si
elle totalise un certain nombre d'années de
service, elle peut bénéficier d'une pension
proportionnelle ; si elle ne les totalise pas,
elle pourra en se faisant mettre en dis-
ponibilité spéciale, bénéficier d'un pécule
dont le montant sera égal à un mois par
année de service de ses émoluments men-
suels.
4° Dans les trois mois qui suivront la
promulgation de la présente loi, des arrêtés
viendront, fixer le pourcentage maximum des
femmes à utiliser dans les administrations
publiques et services concédés.
La situation des femmes mariées
dans les entreprises privées
Le ministre de la production industrielle
et du travail avait, par télégramme, or-
donné, le 7 Juillet, aux préfets, d'inviter
les entreprises Industrielles et commerciales
& licencier progressivement les femmes qui
ne sont ni veuves de guerre, ni soutiens
de famille, ni célibataires privées de res-
sources, ni épouses de soldats non encore
démobilisés.
Aujourd'hui, la loi prévoit que, par ana-
logie avec le régime des administrations pu-
bliques et des services concédés, le pourcen-
tage maximum des femmes mariées ou non
sera fixé par décret dans les trois mois de
la promulgation, pour toutes professions,
agriculture exceptée.
De plus, elle prévolt que des décrets vien-
dront étendre dans les trois mois de sa pro-
mulgation aux salariés du commerce et de
l'Industrie le bénéfice du pécule prévu pour
les fonctionnaires qui abandonnent leur
emploi en se mariant.
Pour ne pas favoriser les unions
illégitimes
En vue d'éviter que les dispositions ainsi
prises ne viennent décourager le mariage,
la loi prévolt leur application aux femmes
vivant notoirement sous le régime de
l'union libre.
Il convient de souligner en terminant que
les dispositions précitées ne visent pas les
femmes mariées qui exercent un travail dis-
continu qud ne les empêche pas de vaquer
à leurs travaux de ménage.
Toutes ces mesures sont provisoires et se-
ront rapportées dès que l'activité du pays
aura repris un rythme normal.
L'APPEL
de Jean Zay
EST HEJETÉ
Vichy, 14. — L'appel fait par l'ancien mi-
nistre de l'Instruction publique Jean Zay,
qui avait été condamné à la dégradation
et à la déportation, par le tribunal mili-
taire de la 13" région, pour désertion, a été
rejeté par la Cour d'appel de Lyon, mande-
t-on de Vichy.
M. Bouthilier est à Paris
Paris, 14. — Venant de Vichy, M. Bou-
thilier, ministre secrétaire d'Etat aux
Finances, est arrivé & Paris, où il restera
quelques jours.
nelles, voilà des pépinières de représentants
vrais, de représentants qui doivent repré-
senter quelque chose. Le grand problème
de l'organisation politique, écrivait l'ancien
président du Conseil cité plus haut, consiste
à établir une communication entre l'âme
du peuple et le pouvoir. Des organisations
professionnelles limitées, comme dit le
message, aux seuls intérêts professionnels
et collaborant avec l'Etat sont susceptibles,
si elles ne dégénèrent pas en chemin, en
vertu d'habitudes à perdre, de contribuer à
réaliser cette communication.
U nous plait enfin de constater que le
message du 11 octobre ne hisse pas sur le
pavois l'internationisme sans nuancesX'Etat
coordonnera, dit-il. Coordonnera quoi ? Les
activités privées. Coordonner n'est pas se
substituer. On peut se substituer à l'homme
abstrait, puisqu'on a pris la précaution de
définir d'avance ce qu'il pense et ce qu'il
veut. On n'a plus qu'à forcer l'homme réel
à ressembler bon gré mal gré à l'homme
abstrait. L'homme abstrait se coordonne
tout seul. C'est l'homme réel qui est capable
d'activité privée, vivante, créa-
trice. Qu'on le « coordonne »,
il ne demandera pas mieux !
M. Jean BOROTRA, commissaire général du gouvernement aux Sports et à
l'Education physique-, a présidé la séance de clôture du stage d'information
d'éducation physique, auquel ont pris part 120 professeurs, hommes et femmes,
de la zone occupée. On voit, ici, les professeurs d'éducation physique exécutant
un exercice devant M. Jean Borotra (au milieu) ayant à sa gauche M. Robert
Lafitte, directeur de l'Education physique, et à sa droite, M. Loisel, directeur de
l'Ecole normale d'éducation physique
TOUTES LES MESURES
DE RESTRICTIONS
(sauf pour ce qui concerne le lait)
sont maintenant applicables
dans le Finistère
Comme il fallait s'y attendre, aucune marchande de beurre ne s'est dé-
rangée, hier, pour venir vendre sa marchandise au marché de la place Mar-
celin Berthelot.
Les clientes en ont déjà pris l'habitude. Elles ne s'attardèrent pas sur la
place où, cependant, avait été établi le service d'ordre habituel d'agents et de
gardes-mobiles.
Malgré toute la bonne volonté des dirigeants du groupement interprofes-
sionnel laitier, malgré toute la diligence apportée, il ne lui était pas aisé de
mettre au point, en trois jours, l'organisation et la réglementation du com-
merce du beurre. La plupart des grossistes ne sont pas encore en possession
de leurs cartes professionnelles, ni du papillon spécial qu'ils doivent coller sur
, leurs voitures. Les détaillants ne possèdent pas encore les cahiers sur lesquels
I doivent être colles les tickets des oerisornmateurs
Le concours de remorques cyclistes à Montmartre avait attiré «nr i» ~ n..**
une foule très nombreuse. Un passage devant le Moulin de la Galette *
De plus les feuilles de tickets n'étant
valables que Jusqu'au 20 octobre, les con-
sommateurs se demandent s'ils devront re-
faire la queue dans cinq jours à la porte
des malries pour renouveler leurs feuilles
Quoi qu'il an soit, pour se conformer aux
prescriptions le peu de beurre, parvenu
hier à Brest, n'a été délivré aux hLrfJt
Saint-Louis que par paquet de 1M S
mes et sur perception de quatre tickot*
de 25 grammes prélevés SUIT 1» f„,\m "CKets
permettant de se proSirïf • M "e
margarine, sainloux^ f-rom^e?' v?anif '
de charcuterie *'uunage et vlanoe
des panneaux end S^"e' où derr,ére
deuses s'afiairelt géS' d€UX jeunes veD"
r^ts r™t.,m,COn?ne, S'U s'^ssalt *-
muni* ^OT1S de 100 grammes. L'autre,
kor» !L t ?'„S6aux. choisit parmi les tlc-
*lZ de S. 10 et 25 grammes, les découpe
avec précision, et les collectionne dans
une boite, em attendant de pouvoir les col-
ler sur les cahiers spéciaux.
Sur présentation de cartes, barrée d'une
bande tricolore, les mères de famille nom-
breuses, profitent de leur droit de priorité
et se font servir les premières.
Tout cela demande un certain temps,
mais personne ne proteste.
(La suite à la 2' page)
la bataille sur mer et dans les airs
ridlonale; des abris ont été détruits dans
l'estuaire de la Tamise.
Un de nos avions de combat a effectué
des attaques en rase-mottes, très auda-
cieuses sur un convoi fortement protégé de
18 navires marchands armés.
Les engagements aériens, peu nombreux,
ont été favorables aux ailes allemandes. Au
total, la R.A.F. a perdu 13 appareils; un
chasseur allemand n'est pas rentré. Le com-
muniqué signale en outre qu'un bombar-
dier allemand a détruit un bateau mar-
chand anglais de 3 à 4.000 tonnes, à l'ouest
de Cadix.
Des attaques anglaises de nuit ont été
effectuées par des avions isolés qui n'ont
donné que peu de résultats. Elles ont porté
surtout sur Dûsseldorf où un certain nom-
bre de personnes civiles ont été tuées, et
sur Munster, où les pilotes anglais ont
bombardé la clinique universitaire, bien
que celle-ci portât, très visible l'emblème
de la Croix-Rouge.
iimiiiiiriiiiiiimiiiiiiiiiiiimiiiiiimiiiiiiiii
Communiqué allemand du 14 octobre :
«*i
i'AEgle^atlons de combat légères et
^ continué avec efficacité de nuit
,0Ur/» iour leurs attaques contre Londres,
*Ul que ~ntre des objectifs militaires
fartants de l'Angleterre centrale et mé-
^npflquant une tactique nouvelle, les es-
J££m allemandes, procédant par roule-
<*rL .ont succédé par vagues conti-
?LnUe, au-dessus de l'Angleterre De grands
D nrfles visibles la nuit, ont été allumes
'^rdes bombes de gros et moyen calibres.
rmo deuxième attaque, plus violente en-
-re que la précédente, a été effectuée sur
fife-vool où de graves explosions et des
Anales ont été provoqués; des attaques
Jït également eu lieu contre des objectifs
^portants de l'Angleterre centrale et mé-
•jiiiiiiiiiiiiimiiiiiiimiiiimiiiiimiiiiiiiii
BOMBARDEMENT
d'installations militaires
et de réservoirs d'essence
dans la région de Londres
Combats aériens au-dessus de la côte
méridionale de l'Angleterre
Berlin, 14. — Les attaques entreprises par l'aviation allemande dans la
nuit de samedi à dimanche ont été dirigées, comme d'habitude, contre Londres.
Une station de métro, touchée en plein par une bombe du plus lourd calibre,
a été détruite.
Des attaques contre des installations militaires ont été particulièrement
efficaces à Birmingham et à Coventry.
Dans une autre ville, un grand réservoir d'essence a explosé. D'autre part,
d'énormes jets de flammes ont jailli d'une usine d'électricité située immédia-
tement au nord de la Tamise, à la suite d'un bombardement violent des avions
allemands.
En même temps, un grand nombre d'ins- mande ont réussi à franchir le barrage de
tallatlons de ports et particulièrement les la côte sud-est de l'Angleterre. Plusieurs
docks West-India et Victoria ont été bom- escadrilles allemandes ont jeté des bombes
bardés. Les dégâts sont Importants. Un sur Londres. Les dégâts sont Importants
campement de troupes dans la banlieue de Plusieurs districts de Londres ont été
Londres a été touché en plein par des atteints et de nombreux immeubles étalent
bombes.
RAIDS NOCTURNES
détruits en fin d'après-midi
Dans la soirée de dimanche, dlx-seDt quar-
tiers de Londres ont été bombardés. De
nombreux incendies ont éclaté. On ne con-
La nuit dernière, les attaques de l'avla
tlon allemande ont été dirigées contre le naît pas encore le nombre des victimes.
Lancashire et Londres. Des bombes explo-
sives ont été Jetées sur des docks, des ins-
tallations portuaires et Industrielles.
UN CARGO BRITANNIQUE EST ATTAQUÉ
PAR UN AVION AU LARGE DE L'ESPAGNE
350.000 KILOS DE BOMBES
SUR LONDRES ET LIVERPOOL
Un cargo britannique de 3.500 tonnes est
arrivé à Cadix avec des avaries. Il a été
bombardé par un avion de nationalité In-
Belon une Information du D.N.B., durant connue, hors des eaux territoriales espa-
la Journée de dimanche 350.000 kilos de gnoles. Les quatre servants du canon de
bombese ont été Jetées sur Londres et Li- bord ont été tués; sept marins ont été
verpool. blessés.
COMBAT AÉRIEN AU-DESSUS DES COTES
Dimanche, vers midi, une escadrille de
chasse allemande, escortant des bombar-
diers, est entrée en contact, au-dessus de
la côte méridionale de l'Angleterre, avec
une formation de chasse britannique, com-
Le jambon rationné
en Grande-Bretagne
Le ministre anglais du Ravitaillement
vient de communiquer que, dorénavant, le
posée d'appareils du type Hurricane. Les jambon à son tour, sera rationné en
avions allemands ont accepté le combat et Grande-Bretagne,
ont abattu 9 chasseurs anglais.
Dans l'après-midi, les avions de combat
allemands ont poursuivi leurs attaques
contre la capitale britannique.
Ils ont particulièrement bombardé les
Les Etats-Unis n'ont pas
livré à l'Angleterre
docks et Installations militaires situés dans J« tnrfwfsux vnlantpç Y>
la grande courbe de la Tamise. Ue « IOritJrefcaeS VUicUIlCS »
Dès la tombée du Jour, les formations Une dépêche de Washington transmise à
spécialisées dans les raids nocturnes ont l'agence allemande D. N. B. signale que M.
pris leur vol en direction de Londres. Cordel Hull, secrétaire d'Etat aux Affaires
UN roMMîTNTQTT*' BRITANNIQUE étrangères, a démenti les bruits selon les-
UN COMMUNIQUE BK11 AHismuE Quels quelques avlons du type dit « for-
Le communiqué de l'air britannique an- teresse volante » auraient été envoyés en
nonce que des formations de l'aviation aile- Angleterre.
TROIS PREMIERS PRIX DE VIOLON AU CONSERVATOIRE
De gauche à droite : Mlles BOURDON, BANZET ET BRADANT
L'économie roumaine
VA ÊTRE ADAPTÉE
à l'économie allemande
Des experts allemands sont attendus ces jours-ci à Bucarest
Vichy, 14. — A Bucarest, l'arrivée de la mission militaire allemande a
causé une certaine surprise à la population roumaine, qui n'avait été avertie
que dans l'après-midi de l'objet de cette présence. Il ne semble pas que l'effectif
des pilotes instructeurs dépassera le nombre de 24.
Les milieux germano-roumains se félicitent de la rapidité et de l'ampleur
des mesures prises par le Reich pour rendre effective la garantie donnée à
U Roumanie.
Du coté allemand, on souligne les bonnes relations entre le Reich et
1TJ. R. S. S.
COMMENTAIRES ITALIENS
En Italie, l'agence romaine d'information
*crit, à ce sujet, dans son bulletin : l'en-
voi d'avions et d'instructeurs allemands en
Roumanie trouve à Rome la compréhen-
sion la plus solidaire. Son but est évident:
protéger les régions pétrolières roumaines,
Que l'Angleterre a tenté plusieurs fois de
rrapper. Tout le monde se rappelle la
série d'incendies dans le bassin pétrolier,
au cours de l'hiver et du printemps der-
niers. Les arrestations et autres mesures
contre les agents britanniques adoptées
récemment en Roumanie prouvent la per-
sistance de la menace britannique dans
'a région des puits.
Enfin et surtout, il faut tenir compte
°e la possibilité des incursions aériennes
.v . Ce/ ré8lons- possibilité qui a été
Londres ouv*rt>elnent Par les Journaux de
»tCf.s«t en pl€ln acc°rd entre la Roumanie
f« iAxe. Poursuit l'agence Stèfani, que
jes îorces allemandes sont allées se mêler,
°ans le domaine aérien, aux forces rou-
maines qui avaient déjà fait preuve d'une
tifi ^ce toute Particulière dans la protec-
tion des bassins pétroliers contre la me-
cW,Jbritannique et contre les inévitables
Juifs très Qombreux éléments
vfïZ*} Salement en pleine solidarité avec
'armée roumaine que certains éléments
^i"afîds s'occuperont en outre de la réor-
ganisation de l'armée roumaine.
NÉGOCIATIONS ÉCONOMIQUES
l'BP^!Uélement à la réorganisation de
âli»™ ioumalne, des experts économiques
VtSS, .S vont Poursuivre l'adaptation de
leconomie roumaine à celle du Reich. Les
pourparlers économiques germano-roumains
revat??mmenceront le 18 octobre à Berlin,
Prïmormale. IOlS' lmP°rtance
LES LIVRAISONS DE PÉTROLE
* LA TURQUIE ET A LA GRÈCE
VONT ÊTRE RÉDUITES
La Dépêche
n,OE ,o„n de Brest.^ & de l'Ouest »»•"
15 OCTOBRE 1940 54 année 50 cent.
de Brest
ê de VOuest
Tokio suggère
la conclusion d'une
entente à quatre :
JAPON-ITALIE-ALLEMAGNE-U. R. S. S.
Vichy, 14. — Dans les milieux nippons bien informés, on déclare que la
nomination du nouvel ambassadeur japonais à Moscou, M. Tatekawa, amé-
liorera les relations russo-nippones et rendra possible la conclusion d'une en-
tente entre le Japon, l'Allemagne, l'Italie et la Russie.
MANIFESTATIONS EN L'HONNEUR
DU PACTE TRIPARTITE A TOKIO
Un message
de l'amiral Darlan
AUX DÉFENSEURS
DE DAKAR
Vichy, 14. — L'amiral Darlan s'est adressé
ce soir à la radio aux défenseurs de Dakar.
Il l'a fait en ces termes :
Les marins français placés sous les ordres
de l'amiral Lacroix et du contre-amiral
Landriau ont donné à l'Amirauté anglaise
une leçon sévère et qui, je veux l'espérer,
aura été comprise. L'état-major et les équi-
pages ont combattu avec une ardeur et une
vaillance magnifiques qui ont rempli de
fierté toute la marine française. Je leur de-
mande de conserver le moral élevé qui leur
a valu ce succès. Conserves aussi la bonne
humeur qui s'est traduite par les chants
des équipages qui défilaient à contre-bord
après le combat.
Je leur adresse de nouveau les félicita-
tions du pays et ses remerciements pour
avoir bien défendu le patrimoine français.
L'emploi des femmes mariées
dans les administrations
publiques et les entreprises
privées est réglementé
Sauf quelques exceptions, l'embauche des femmes mariées est désor-
mais interdite. - Les jeunes filles, employées d'Etat, qui quitteront
l'administration en se mariant recevront une dot. - Toute femme
mariée, agent de l'Etat, sera mise à la retraite à 50 ans
LA PRÉSENCE DES TROUPES
ALLEMANDES EN ROUMANIE EST,
ÉCRIT LE JOURNAL « CURENTUL »,
UNE CQNSÉQUENCE NATURELLE
DES ACCORDS DE VIENNE
Le Curentul, organe officiel du mouve
ment légionnaire, vient de reparaître à
Bucarest. Il consacre un long article à la
présence de troupss allemandes en Rou-
manie, présence qui est, dit-U, la consé-
quence naturelle des accords de Vienne
qui prévoient un resserrement des rela-
tions économiques et culturelles entre les
deux pays ainsi que des contacts militaires
et politiques.
Sur le même sujet, le Journal yougoslave
Vreme déclare que la présence de troupes
allemandes en Roumanie est une garantie
de paix pour les Balkans, les puits de
pétrole roumains devant être protégés
contre les entreprises de l'Angleterre.
UN INCIDENT ROUMANO-SOVLÉTIQUE
RÉGLÉ
L'Incident qui s'était élevé entre la
Roumanie et l'Union soviétique à propos
du torpillage d'un cargo roumain par un
patrouilleur soviétique, a été réglé.
DES RESSORTISSANTS ANGLAIS
QUITTENT LA ROUMANIE
Un grand nombre de ressortissants an-
glais quittent aujourd'hui la Roumanie,
parmi lesquels les membres de l'ambassade
de Bucarest.
Les griefs de la Roumanie
à l'égard de la Hongrie
La radio roumaine a précisé hier soir, les
griefs de la Roumanie à l'égard de la
Hongrie. Il y a trois semaines, a dit le
poste de Bucarest, la Roumanie a proposé
à la Hongrie de réunir une commission
pour étudier les litiges survenus entre les
populations irrédentistes de Transylvanie.
La Hongrie a rejeté cette proposition.
Entre le 6 septembre et le 6 octobre. 350
roumains ont été tués en Transylvanie.
les H,? nement roumain a décidé que
ièr»l , SOn? faltes par les sociétés Pétro-
ne re" .™umaines à la Turquie et à la Grèce
tes t«?Seraifrnt pas 16 cmffre des affai-
de 1» i™r eI\ Wmps de Pa« Au cours
dernier! mn?* SU?°ut au cours de ces
SEF^ - *^"lurquTel ,
a?aU^ roumain à Rome
«s anciennes livraisons.
Le ministre des Affaires
TS , LES MEMBRES DE LA FAMUIE
ROYALE ROUMAINE PAIERONT L'IMPOT
ti™* 1 d£cret. du &énéral Antouesco, l'exemc
^ale^^f^,^30"1^" li =°
M. Manuelesco, ministre des Affaires
étrangères roumain a rendu visite au comte
Ciano à Rome Bien que cette visite ne
revête pas un caractère officiel on pense
dans les milieux romains que des échanges
de vues s'en suivront.
La presse romaine a écrit ce matin que
la Roumanie n'est pas seulement considérée
comme un pays ami de l'Italie, mais
comme un Etat faisant partie de l'axe.
A Toklo, d'imposantes manifestations ont
eu lieu, ainsi que dans tout le Japon, en
l'honneur du pacte tripartite et du nouveau
mouvement national pour l'appui de la
politique" impériale.
A Toklo, M. Matsuoka, ministre des,
Affaires étrangères Japonais et les ambas-
sadeurs d'Allemagne et d'Italie ont pris la
parole au Parc Ilia. M. Matsuoka a déclaré
que le pacte tripartite est plus qu'un
6imple document. C'est un pacte, a déclaré
le ministre nippon, qui contribue à la pros-
périté de l'humanité, parce qu'il empêcha
une extension de la guerre et prévoit la
constitution d'un ordre équitable dans le
monde. M. Matsuoka s'est ensuite déclaré
convaincu de la victoire germano-Italienne.
Après les discours du ministre des
Affaires étrangères nippon et des ambassa-
deurs allemand et italien, la foule a prêté
serment : « Nous voulons nous engager à
défendre de toutes nos forces, à l'intérieur
du pays, le mouvement national et à l'ex-
térieur, le pacte tripartite, ainsi que la
constitution d'un ordre nouveau ».
LE SIAM, DÉCLARE LE GÉNÉRAL
NICHIARA N'EST PAS PRO-NIPPON
Le général Nichlara qui, en sa qualité de
chef de la délégation militaire nlppone en
Indochine française, avait signé le récent
accord entre le Japon et l'Indochine fran-
çaise, vient de rentrer à Tokio.
Le journal japonais Tokio Asahi Shim-
bum publie une Interview du général qui
a déclaré que, d'après ce dont U avait pu
se rendre compte, la tension entre le Siam
et l'Indochine française est moins grave
qu'on ne l'avait pensé en général.
L'Angleterre, a poursuivi le général Ni-
chlara, a jusqu'à présent soutenu secrète-
ment le Siam. en manoeuvrant dans les
coulisses. Ce serait une erreur, a-t-il ajouté,
que de parler d'un Siam pro-nippon, étant
donné que ce pays est sous l'influence bri-
tannique.
LES JAPONAIS RÉSIDANT AU MEXIQUE
NE SERONT PAS REPATRIÉS
L'agence Domeï signale que le gouver-
nement mexicain a tenu à. préciser son
attitude à, l'égard du Japon, attitude qui
reste inchangée. L'on déclare que le bruit
répandu par certains Journaux américains,
selon lequel 6.000 Japonais résidant au
Mexique seraient rapatriés, est dénué de
tout fondement.
DEUX NAVIRES ANGLAIS RELÂCHÉS
PAR LES JAPONAIS
Deux navires anglais, qui étaient retenus
par les autorités Japonaises dans les eaux
chinoises depuis plus de deux mois, ont été
relâchés.
LA CAPITALE DU YUN-NAN BOMBARDÉE
Des unités de l'aviation et de la marine
Japonaise ont bombardé Yun-Nan-Sen,
chef-lieu de la province du Yun-Nan, au
sud-est de la Chine. L'arsenal a été atteint,
ainsi que plusieurs installations militaires
de la ville.
Renchérissement
de l'assurance maritime
sur les lignes du Pacifique
New-York, 14. — Les compagnies d'assu-
rances des Etats-Unis ayant examiné les
conséquences du pacte tripartite ont décidé
d'élever fortement le taux du risque de
guerre pour la navigation entre les Etats-
Unis et l'Afrique, l'Australie, l'Extrême-
Orient. De plus le taux sera le même pour
les navires neutres que pour ceux des pays
belligérents, sauf pour les bateaux des
Etats-Unis qui se trouvent ainsi grande-
ment favorisés.
16.000 AMÉRICAINS
EN EXTRÊME-ORIENT
On déclare, au département d'Etat, à
Washington, qu'il y a 16.000 ressortissants
américains en Extrême-Orient.
UNE ORDONNANCE
DE L'ADMINISTRATION
militaire en zone occupée
Paris, 14. — Le chef de l'adminis-
tration militaire en zone occupée com-
munique :
Toute personne hébergeant des An-
glais est tenue de le déclarer à la
Kommandantur la plus proche avant le
22 octobre. Après cette date les per-
sonnes qui continueront à héberger des
Anglais seront fusillées.
A Vienne, M. Darré reçoit
le ministre de 1 Agriculture
bulgare
Berlin, 14. — A Vienne, M. Darré, mi-
nistre de l'Agriculture du Reich a remis à
son collègue bulgare la grand croix de
l'Aigle allemand, conférée à celui-ci par le
Fuhrer.
Une réception Intime a été donnée par
M. Darré en l'honneur du ministre de
l'Agriculture bulgare qui a déclaré que l'Al-
lemagne et la Bulgarie n'étaient pas réu-
nies seulement par des intérêts communs
ou par la fraternité d'armes de la Grande
guerre, mais par la volonté des deux
peuples de se relever du chaos où ils étalent
tombés.
ÉMOUVANTE CÉRÉMONIE
COMMÉMOKATIVE
A MERS=EL=KEBIR
Vichy, 14. — Une émouvante cérémonie
a eu lieu dimanche à Mers-el-Kébir. en
l'honneur des marins français tombés les
4 et 6 Juilllt dernier sous les coups de
l'escadre anglaise. 22 sociétés groupant les
Algériens originaires de toutes les provinces
françaises sont venues en cortèges déposer
des gerbes de fleurs smr les tombes des
marins originaires, eux aussi, de toutes les
provinces de France. L'amiral commandant
la marine en Algérie a glorifié le sacrifice
des marins fidèles à la patrie et tombés
pour elle, tant à Mers-el-Kébir qu'à Dakar
Une autre cérémonie eut lieu ensuite
dons la rad;, à '.'endroit où coula le Bre-
tagne. Une société de Bretons et de Ven-
déens jeta à la mer une couronne, tandis
que résonnait l'appel « Aux morts ».
478 FONCTIONNAIRES,
QUI N'ÉTAIENT PAS ISSUS
DE PARENTS FRANÇAIS ONT ÉTÉ
RÉVOQUÉS A MARSEILLE
LA MODE AUX COURSES
Le roi Georges II de Grèce
SONGERAIT A ABDIQUER
POUR LA SECONDE FOIS
Vichy, 14. — Les journaux espagnols se font l'écho de mmeurs selon lesquelles
le roi Georges de Grèce songerait à abdiquer en faveur d
La presse de Madrid estime que le souverain ferait en abdiquant preuve
de réalisme politique.
La carrière du roi de Georges II fut ex-
trêmement mouvementée.
Fils aîné du roi Constantin, il fut écarté
du trône en 1917, lors de la déposition de
son père par les puissances de l'entente.
La couronne fut donnée à son frère ca-
det qui ne la garda pas longtemps.
Constantin 1er rentra en effet en Grèce
en 1920 et déposa Alexandre. Il dut lui-
même, deux ans plus tard, après la défaite
d'Asie-Mineure, reprendre le oheinlin de
l'exil. Non sans avoir abdiqué en faveur de
son fils aîné, qui fut couronné sous le
nom de Georges II.
Les premières années de ce règne furent
dramatiques. Georges II gouverna avec les
chefs du mouvement révolutionnaire, ce-
pendant qu'il favorisait, dans l'ombre les
efforts entrepris par le général Metaxas
pour s'emparer du pouvoir. En 1923, l'échec
de la tentative de coup d'Etat du général
obligea le souverain à abdiquer. Il vécut
à Londres jusqu'au moment où le général
Metaxas, ayant enfin réussi à abattre les
obstacles qui l'empêchaient d'accéder au
gouvernement, se proclama chef de l'Etat
grec et lui rendit sa couronne. C'était en
1935.
LE CHANCELIER HITLER
REÇOIT LE MINISTRE ITALIEN
DU COMMERCE
Le gouvernement
est disposé à ratifier le pacte
de non-agression
FRANCO-SIAMOIS
Berlin, 14. — Le Fûhrer-Chancelier a
reçu ce matin en audience M. Rafaelo Ric-
cardl, ministre Italien du Commerce, en
présence du docteur Funk.
Mais il repousse
toute revendication territoriale
Paris, 14. — Diverses rumeurs circulant
au sujet du pacte de non-agression entre
le Siam et l'Indochine et des récentes
revendications du Siam, le gouvernement
français fait connaEtre qu'en ce qui con-
cerne le pacte de non-agression du 12 Juin
1940, 11 est prêt à échanger les instruments
de ratification.
L'acte de ratification n'étant pas parvenu
à Bangkok, le gouvernement français pro-
pose que cette ratification soit faite par
télégramme.
U est également d'accord pour que la
commission mixte commence ses travaux
avant l'échange des instruments de rati-
fication, à condition que ces travaux por-
tent uniquement sur la répartition, entre
les deux Etats, des îles du Mékong à l'en-
droit où le fleuve sert de frontière.
Pour le reste, le gouvernement français
repousse toute revendication territoriale.
SUR UJ\ MESSAGE m*m
Le message que le maréchal Pétain a adressé au pays, le 11 octobre, résonne
d'un accent nouveau. Oh ! bien des Français pensaient déjà, quant au fond,
à bien des idées qu'exprime le message en cause. Ce qui est proprement nou-
veau, c'est que ces idées se trouvent dans la bouche d'un chef d'Etat français
pendant qu'il se trouve au pouvoir.
Paris, 14. — Le préfet des Bouches-du-
Rhône a révoqué 478 fonctionnaires marseil-
lais en vertu du décret par lequel tout
fonctionnaire doit être Français Issu de
parents français.
Nous sommes habitués, dans les harangues
de ce genre à l'esprit que Taine appelait
— au mauvais sens du mot — l'esprit
classique. Depuis nombre d'années, ministres
et présidents ont commencé par affirmer —
la main sur le coeur et les yeux levés au
ciel — leur foi inébranlabe (on dit même
« indéfectible ») en certains principes posés
une fois pour toutes et dont il ne s'agissait
que de tirer des conséquences à perte de
vue, en vertu de la raison saisonnante,
laquelle peut souvent devenir la plus dé-
raisonnable des raisons.
Dans le message du 11 octobre, on trouve
à chaque pas une manière de bonhomie
procédant d'un empirisme désabusé — dé-
sabusé des théories-à-tout-faire, si commodes
à qui veut passer pour un grand homme
capable de commander aux faits avec des
mots, théories valables en tout temps, pour
tous les peuples, pour l'Homme abstrait et
éternel pour un Peuple abstrait, jouissant
d'une Liberté abstraite. (Partout des majus-
cules ! Cela fait bien dans un paysage
oratoire). Le message parle au contraire de
résoudre le problème du régime politique et
celui de l'économie organisée par des moyens
adaptés à chaque peuple, au climat et au
génie de chacun d'eux.
Voilà des années que nous sommes gou-
vernés par des doctrinaires; doctrinaires à
faux-col et à haute cravate à la Guizot —
ou doctrinaires en blouse et à casquette.
Tous ont parlé à la France de principes
infiniment divers, mais qui possédaient ceci
de commun de mépriser profondément les
faits Au fond, tous, bourgeois comme pro-
létaires, éprouvaient une identique tendresse
pour l'homme-en-soi. Ah ! c'est que
l'homme-en-soi est un magnifique partisan
des idées-en-soi ! C'est le client rêvé pour
les prêcheurs d'idéal universel. Quant à
l'Idéal universel, il possède une précieuse
utilité : celle de détourner l'attention des
questions particulières.
Le message du 11 octobre fait une place
notable aux élites et'à la hiérarchie, dans
la restauration projetée du pays. La nécessité
des élites n'a jamais été contestée, même
par les doctrinaires qui déclamaient en
faveur de la liberté sans entraves. Seule-
ment, ils s'arrangeaient pour constituer eux-
mêmes l'encadrement des masses, en sous-
main. Un ancien président du Conseil a
écrit sur ce thème un livre intitulé : Le
Souverain captif. Le souverain c'est le
peuple. Captif de qui ? De ceux qui le font
voter. De ceux que les Américains appellent
« les tireurs de ficelles ». Puisque les
masses doivent être encadrées, ne vaut-il
pas mieux que ce soit par des élites véri-
tables, avouées, patentes, que par des per-
sonnages dissimulés ?
Elites d'aptitudes, associations professlon-
Les mêmes mesures seront progressivement appliquées
à l'industrie privée
Vichy, 14. — En vue de résorber le chômage, le ministre dé la Production
industrielle et du Travail a fait adopter, entre autres, par le Conseil des mi-
nistres une loi réglementant l'emploi des femmes mariées. Deux régimes
distincts ont été prévus : le premier pour les adrmnistrations publiques et
les services concédés ; le deuxième, pour les entreprises privées.
ADMINISTRATIONS PUBLIQUES ET SERVICES CONCÉDÉS
Il est provisoirement interdit d'embaucher des femmes mariées dans les
administrations ou services de l'Etat et des départements, communes, éta-
blissements publics, colonies, pays de protectorat ou territoires sous mandat,
réseaux de chemin de fer d'intérêt général ou local ou dans les services
concédés des compagnies de navigation maritimes, aériennes subventionnées,
régime municipal, départemental, direct ou intéressé.
Des exceptions sont prévues en faveur des femmes mariées dont le man
ne subvient pas aux besoins du ménage et en faveur de celles qui. ayant déjà
passé un concours ou souscrit un engagement ont acquis des droits à un
poste d'Etat, les institutrices, notamment.
Par ailleurs, en vue de dégager des em-
plois, des mesures suivantes ont été pré-
1. Toute Jeune fille qui se marie avant
28 ans révolus, bénéficiera, si elle quitte
son emploi et si eUe s'engage à ne pas
travailler pendant la durée de son mariage,
d'un pécule qui pourra atteindre jusqu'à
10.000 francs.
2. Toute femme mariée, agent de l'Etat,
âgée de plus de 50 ans, sera mise d'office
à la retraite avec octroi d'une pension.
Cette disposition qui ne vise pour le mo-
ment que les emplois de l'Etat pourra être
étendue par décret à toute autre admi-
nistration publique et service concédé.
3. Toute femme mariée qui n'a pas trois
enfants et dont le mari subvient aux be-
soins du ménage, pourra être mise en
congé, sans solde. Une fols en congé, si
elle totalise un certain nombre d'années de
service, elle peut bénéficier d'une pension
proportionnelle ; si elle ne les totalise pas,
elle pourra en se faisant mettre en dis-
ponibilité spéciale, bénéficier d'un pécule
dont le montant sera égal à un mois par
année de service de ses émoluments men-
suels.
4° Dans les trois mois qui suivront la
promulgation de la présente loi, des arrêtés
viendront, fixer le pourcentage maximum des
femmes à utiliser dans les administrations
publiques et services concédés.
La situation des femmes mariées
dans les entreprises privées
Le ministre de la production industrielle
et du travail avait, par télégramme, or-
donné, le 7 Juillet, aux préfets, d'inviter
les entreprises Industrielles et commerciales
& licencier progressivement les femmes qui
ne sont ni veuves de guerre, ni soutiens
de famille, ni célibataires privées de res-
sources, ni épouses de soldats non encore
démobilisés.
Aujourd'hui, la loi prévoit que, par ana-
logie avec le régime des administrations pu-
bliques et des services concédés, le pourcen-
tage maximum des femmes mariées ou non
sera fixé par décret dans les trois mois de
la promulgation, pour toutes professions,
agriculture exceptée.
De plus, elle prévolt que des décrets vien-
dront étendre dans les trois mois de sa pro-
mulgation aux salariés du commerce et de
l'Industrie le bénéfice du pécule prévu pour
les fonctionnaires qui abandonnent leur
emploi en se mariant.
Pour ne pas favoriser les unions
illégitimes
En vue d'éviter que les dispositions ainsi
prises ne viennent décourager le mariage,
la loi prévolt leur application aux femmes
vivant notoirement sous le régime de
l'union libre.
Il convient de souligner en terminant que
les dispositions précitées ne visent pas les
femmes mariées qui exercent un travail dis-
continu qud ne les empêche pas de vaquer
à leurs travaux de ménage.
Toutes ces mesures sont provisoires et se-
ront rapportées dès que l'activité du pays
aura repris un rythme normal.
L'APPEL
de Jean Zay
EST HEJETÉ
Vichy, 14. — L'appel fait par l'ancien mi-
nistre de l'Instruction publique Jean Zay,
qui avait été condamné à la dégradation
et à la déportation, par le tribunal mili-
taire de la 13" région, pour désertion, a été
rejeté par la Cour d'appel de Lyon, mande-
t-on de Vichy.
M. Bouthilier est à Paris
Paris, 14. — Venant de Vichy, M. Bou-
thilier, ministre secrétaire d'Etat aux
Finances, est arrivé & Paris, où il restera
quelques jours.
nelles, voilà des pépinières de représentants
vrais, de représentants qui doivent repré-
senter quelque chose. Le grand problème
de l'organisation politique, écrivait l'ancien
président du Conseil cité plus haut, consiste
à établir une communication entre l'âme
du peuple et le pouvoir. Des organisations
professionnelles limitées, comme dit le
message, aux seuls intérêts professionnels
et collaborant avec l'Etat sont susceptibles,
si elles ne dégénèrent pas en chemin, en
vertu d'habitudes à perdre, de contribuer à
réaliser cette communication.
U nous plait enfin de constater que le
message du 11 octobre ne hisse pas sur le
pavois l'internationisme sans nuancesX'Etat
coordonnera, dit-il. Coordonnera quoi ? Les
activités privées. Coordonner n'est pas se
substituer. On peut se substituer à l'homme
abstrait, puisqu'on a pris la précaution de
définir d'avance ce qu'il pense et ce qu'il
veut. On n'a plus qu'à forcer l'homme réel
à ressembler bon gré mal gré à l'homme
abstrait. L'homme abstrait se coordonne
tout seul. C'est l'homme réel qui est capable
d'activité privée, vivante, créa-
trice. Qu'on le « coordonne »,
il ne demandera pas mieux !
M. Jean BOROTRA, commissaire général du gouvernement aux Sports et à
l'Education physique-, a présidé la séance de clôture du stage d'information
d'éducation physique, auquel ont pris part 120 professeurs, hommes et femmes,
de la zone occupée. On voit, ici, les professeurs d'éducation physique exécutant
un exercice devant M. Jean Borotra (au milieu) ayant à sa gauche M. Robert
Lafitte, directeur de l'Education physique, et à sa droite, M. Loisel, directeur de
l'Ecole normale d'éducation physique
TOUTES LES MESURES
DE RESTRICTIONS
(sauf pour ce qui concerne le lait)
sont maintenant applicables
dans le Finistère
Comme il fallait s'y attendre, aucune marchande de beurre ne s'est dé-
rangée, hier, pour venir vendre sa marchandise au marché de la place Mar-
celin Berthelot.
Les clientes en ont déjà pris l'habitude. Elles ne s'attardèrent pas sur la
place où, cependant, avait été établi le service d'ordre habituel d'agents et de
gardes-mobiles.
Malgré toute la bonne volonté des dirigeants du groupement interprofes-
sionnel laitier, malgré toute la diligence apportée, il ne lui était pas aisé de
mettre au point, en trois jours, l'organisation et la réglementation du com-
merce du beurre. La plupart des grossistes ne sont pas encore en possession
de leurs cartes professionnelles, ni du papillon spécial qu'ils doivent coller sur
, leurs voitures. Les détaillants ne possèdent pas encore les cahiers sur lesquels
I doivent être colles les tickets des oerisornmateurs
Le concours de remorques cyclistes à Montmartre avait attiré «nr i» ~ n..**
une foule très nombreuse. Un passage devant le Moulin de la Galette *
De plus les feuilles de tickets n'étant
valables que Jusqu'au 20 octobre, les con-
sommateurs se demandent s'ils devront re-
faire la queue dans cinq jours à la porte
des malries pour renouveler leurs feuilles
Quoi qu'il an soit, pour se conformer aux
prescriptions le peu de beurre, parvenu
hier à Brest, n'a été délivré aux hLrfJt
Saint-Louis que par paquet de 1M S
mes et sur perception de quatre tickot*
de 25 grammes prélevés SUIT 1» f„,\m "CKets
permettant de se proSirïf • M "e
margarine, sainloux^ f-rom^e?' v?anif '
de charcuterie *'uunage et vlanoe
des panneaux end S^"e' où derr,ére
deuses s'afiairelt géS' d€UX jeunes veD"
r^ts r™t.,m,COn?ne, S'U s'^ssalt *-
muni* ^OT1S de 100 grammes. L'autre,
kor» !L t ?'„S6aux. choisit parmi les tlc-
*lZ de S. 10 et 25 grammes, les découpe
avec précision, et les collectionne dans
une boite, em attendant de pouvoir les col-
ler sur les cahiers spéciaux.
Sur présentation de cartes, barrée d'une
bande tricolore, les mères de famille nom-
breuses, profitent de leur droit de priorité
et se font servir les premières.
Tout cela demande un certain temps,
mais personne ne proteste.
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