Titre : La Dépêche de Brest : journal politique et maritime ["puis" journal de l'Union républicaine "puis" journal républicain quotidien "puis" quotidien républicain du matin]...
Auteur : Union républicaine (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Brest)
Date d'édition : 1940-08-23
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755951g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 23 août 1940 23 août 1940
Description : 1940/08/23 (A54,N20590). 1940/08/23 (A54,N20590).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque... Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k345723x
Source : Bibliothèque municipale de Brest, PB A100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/01/2021
i\ BATAILLE SUR MER HEERESBERICHT
ET DANfJES AIRS
commandement
armée
communiqué du Haut
Jernand du 22 août :
»,V coure d'une reconnaissance
AU <*""? Tles britanniques, des centres
eu;deff,e!s dei lorts et des voles ferrées.
LDd™êm= q'ue?5 aérodromes ont été atteinte
dC- dJf^mbes. A Southampton. un navire
» été ^.^appartenant à un convoi a été
■ bombe et gravement en-
nes objectifs militaires du sud
ont été bomba
près
On navire
touché Par "neou
do?,?fS'-«stde Londres ont'été bombardés. Birmingham
£ même que des centres industriels prés
& Birmingham
Im Verlauf der bewaflneten Aufklaerung
ueber den britlschen Inseln wurden Indu-
striefabriken, Hafen-und Bahnanlagen, sowle
15 Flugplaetze mit Bomben belegt. In Sou-
thampton, wurde ein Schlfl getroffen.
Aus einem Geleitzug, gelang es eln
Handelsschiff durch Bombentreffen schwer
zu beschaedlgen. Militaerische Objekte
wurden auch sued-ostwaerts von London
bombardiert, sowle ein Ruestungswerk bel
la Dépêche
, VENDREDI c/e Brest J*. & de l'Ouest
23 AOUT 1940 54 année 50 cent.
avions britanniques ont jeté des
Lnmbeg dans le nord de l'Allemagne sans
f irilde dégâts importants. Sept appareils
ennemis ont été
gont manquants.
Der Bombenabwurf von britlsche Flug-
zeugen ln Norddeutschland rlchtete nur
geringen Sachschaden an.
abattus: six des nôtres
7 felndliche Plugzeuge wurden
schossen, 6 elgene werden vermlsst.
abge-
LA RECONSTRUCTION DE NARVIK DER WIEDERAUFBAU VON NARWIK
Berlin, 22. — Der Wiederaufbau der
nerl'n 22. — La reconstruction de Narv'k norwegischen Stadt Narwlck macht schnelle
fait de rapides progrès. La population est Fortschrltte. Die Bevoelkerung lst zum
rentrée pour la plus grande partie. groessten Tell wieder zurueckgekehrt.
EN SOMALIE ANGLAISE
L'ITALIE ENTEND INTERDIRE
f?ACCÈS DE LA MER ROUGE
aux navires britanniques venant de l'océan Indien
MALTE ET GIBRALTAR ONT ÉTÉ BOMBARDÉS
Vlchv 22 — Le communiqué italien an-
nue 'les escadrilles de bombardement
ïnt de nouveau bombardé Malte avec suc-
;£ et insiste sur la situation en Somalie
«britannique. Berbéra est entièrement oc-
îiiiné par les troupes italiennes et c'est en
mVise que les populations indigènes
viennent faire leur soumission. De nom-
breux A'karis se présentent en armes et
demandent à être enrôlés dans les rangs de
l'armée italienne.
L'organisation des bases militaires sur le
territoire conquis va être mené activement,
l'Italie entendant tirer tout le parti pos-
sible de sa victoire et surtout assurer l'in-
terception des communications de l'Océan
Indien avec la mer Rouge.
LE BLOCUS DE L'ÉGYPTE ET
DU SOUDAN
Le blocus annoncé par l'Italie des colo-
nies anglaises, de l'Egypte et du Soudan
laisse prévoir, sinon une Interruption to-
tale, du moins une restriction considérable
du trafic des pays neutres avec les colonies
anglaises.
L'ANGLETERRE DISPOSAIT DE 25.000
HOMMES EN SOMALIE
La radio Italienne affirme que, contraire-
ment aux affirmations des Journaux de
Londres, les forces des Anglais y étaient
importantes, puisqu'aux 14.000 soldats du
corps expéditionnaire s'ajoutaient les 10.000
soldats de la garnison d'Aden et les contin-
gents lndous et rhodésiens. Le matériel
abandonné par les Anglais sur place est
d'ailleurs considérable.
BERBERA EST UN EXCELLENT PORT ET
UN CENTRE COMMERCIAL IMPORTANT
La presse italienne souligne, d'autre part,
l'importance économique de la Somalie
britannique. Berbéra, la capitale, possède
un port naturel de 10 à 20 m. de tirant
d'eau qui en fait un port d'escale du plus
haut intérêt entre le golfe d'Aden et la mer
Rouge. De Berbéra partent également de
nombreuses caravanes en direction de la
Somalie et de l'Ethiopie. La ville est d'ail-
leurs un centre commercial animé, ou se
font d'importantes transactions sur les
plumes d'autruche, le caoutchouc, les
peaux et l'ivoire. Les échanges avec Aden
s'élèvent chaque année à 50 millions de
livres.
BOMBARDEMENT DE GIBRALTAR
Plusieurs avions Italiens ont bombardé
Gibraltar. Des bombes de gros calibre ont
été jetées sur le port et sont tombées à pro-
ximité du croiseur britannique c Resolu-
tion » qui est en réparations.
D'autres bombes sont tombées sur le ro-
cher même où se trouvent les batteries cô-
tières et les dépôts de munitions.
LE COMMUNIQUÉ ITALIEN
Le haut commandement Italien commu-
nique :
En Méditerranée occidentale, un de nos
torpilleurs a coulé un sous-marln, un de
nos sous-marins a coulé un contre-torpilleur
ennemi. Une. formation navale ennemie,
composée de 2 croiseurs de 10.000 tonnes, de
2 croiseurs de 5.000 tonnes et de 2 contre-
torpilleurs, a été atteinte par des forces aé-
riennes et soumise à un bombardement
violent. Tous nos avions sont rentrés à leur
base.
ON DÉMENT A ROME QU'IL Y AIT
EU DES RÉVOLTES EN ALBANIE
M. Butler, sous-secrétaire d'Etat aux Af-
faires étrangères, a annoncé, à la Chambre
des Communes, des révoltes en Albanie. Les
Journaux italiens répondent en démentant
cette information.
Restrictions au Japon
Berlin, 22. — On mande de Tokio au
D. N. B. :
Une ordonnance destinée à modifier le
standard de vie au Japon vient d'être pro-
mulguée. Elle ordonne :
La suppression de l'alcool à la jeunesse.
La prohibition de la vente des marchan-
dises de luxe.
La restriction de la consommation d'es-
sence.
- L'avance de l'heure de fermeture des cafés
et restaurants.
L'Interdiction de la danse.
La simplification des repas.
La Finlande quitte
la Société des Nations
On mande d'Helsinki au
An Cap,
allemands
des prisonniers
s'emparent d'un
navire et prennent le large
Le Cap, 22. — On rapporte que le cargo
britannique Queen Anne a été saisi par
surprise par 120 prisonniers civils allemands
qui ont appareillé pour une destination in-
connue. Parmi ces 120 internés se trouvaient
des membres des équipages de navires de
commerce allemands. Ils avaient été em-
ployés à charger des navires dans le sud-
africain. Pour s'emparer de la Queen Anne
navire de 800 tonneaux, Ils ont tout d'abord
ligoté leurs sentinelles. Quand l'alerte a été
donnée, prisonniers et bateau avaient dis-
paru.
Tous les bâtiments en mer ont été in-
formes de la fuite du cargo. Des pêcheurs ' rpîoudre"
'auraient aperçu samedi au large de Dur '
oan.
Berlin, 22.
D. N. B. :
Le ministère des Affaires étrangères
communique que la section de la S.
D. N. a été dissoute et que les fonc-
tionnaires de cette section ont été incorporés
dans d'autres départements du ministère.
Les milieux politiques sont d'avis que
cette mesure, venant après le retrait du
délégué finnois, M. Holsti, près de la S.D.N.,
est un pas de plus vers la liquidation
complète de l'ère de la S.D.N. en Finlande.
A Clermont-Ferrand
deux membres de la section
sanitaire des volontaires
américains sont décorés
au cours d'une prise d'armes
Vichy, 22. — Une prise d'armes pour la
remise de décorations à la section sanitaire
des volontaires américains a eu Heu à Oler-
mont-Ferrand.
Le général Gransart, commandant la 13e
région, et le général Delattre de Tassigny
assistaient à la cérémonie.
Le général Delattre de Tassigny remit au
colonel James, ancien combattant de la
guerre mondiale, la cravate de commandeur
de la Légion d'honneur et la croix de guerre.
Le texte de sa citation à l'ordre de l'armée
est ainsi rédigé:
Officier supérieur doué des plus belles
Qualités militaires et morales, organisateur
des sections sanitaires automobiles de vo-
lontaires américains, les a conduites au feu
jusqu'au contact avec l'ennemi. Sous sa ma-
gnifique impulsion, les conducteurs volon-
taires américains ont accompli les missions
les plus périlleuses et assuré les évacuations
sanitaires dans des circonstances particu-
lièrement difficiles.
Le commandant Alian Moor reçut les in-
signes de commandeur de la Légion d'hon-
neur et la croix de guerre avec la citation
suivante:
Officier de la plus haute valeur, chef d'un
élément de transport sanitaire affecté à une
grande unité, a conduit ses hommes sous
les plus violents bombardements, dans des
circonstances difficiles. A, par son ascen-
dant moral sur les conducteurs, largement
contribué à sauver un grand nombre de
blessés.
Pas de négociations
entre PU.R.S.S., la Turquie
et la Grèce
M. Baudouin, ministre des Affaires étrangères
répond aux accusations portées
contre la France par M. Churchill
« Le Premier anglais, dit-il, assure que deux millions d'Anglais sont prêts à lutter
sans relâche. Que n'a-t-il levé cette armée aux heures décisives de la guerre quand
divisions étaient à nos côtés, alors qu'il en aurait fallu dix ».
trois
Pour évacuer les enfants anglais
les navires américains
pénétreront dans la zone de guerre =
Vichy, 22. - A Washington, la Chambre des. représentants a adopté la.
loi permettant l'introduction des bâtiments américains dans la zone de guerre,
afin d'évacuer les enfants d'Angleterre. La loi a été envoyée a la Maison
Blanche pour signature.
LE CHEF D'ÉTAT-MAJOR DE L'ARMÉE
AMÉRICAINE VOUDRAIT LEVER
4 MILLIONS D'HOMMES
Parlant à Washington de la loi Instituant
le service militaire obligatoire, le général
Georges Marshall, chef d'état-major de
l'armée, a déclaré à la commission des
crédits du Sénat que, pour faire face aux
obligations contractées pour assurer la dé-
fense du continent américain, les Etats-Unis
auront besoin d'une armée de 3 à 4 millions
d'hommes. Le service militaire, ajouta le
général Marshall, donnerait une armée
d'un million 200.000 hommes. Cette armée
ne pourrait être que le noyau autour duquel
viendrait se constituer l'armée capable d'as-
surer la sécurité du continent américain,
s'il était attaqué.
LES NÉGOCIATIONS AVEC L'ANGLETERRE
POUR L'ACQUISITION DES BASES
MILITAIRES
Les départements de la Guerre, de la
Marine et de la Justice des Etats-Unis ont
commencé l'étude du projet d'acquisition
des bases aériennes et navales dans les pos-
sessions anglaises de l'hémisphère occi-
dental.
PAS DE NÉGOCIATIONS
EN VUE D'UNE ALLIANCE MILITAIRE
Les Informations annonçant que des con-
versations anglo-américaines sont en cours
en vue de la négociation d'une alliance mi-
litaire sont, déclare-t-on à Washington,
dénouées de tout fondement.
On souligne que les conversations enga-
gées avec le Canada tendent uniquement à
la défense du continent américain et qu'il
n'a Jamais été question de la participation
des Etats-Unis à la guerre actuelle.
La presse américaine, d'autre part, con-
tinue à se demander si les négociations
entre le Canada et les Etats-Unis sont con-
formes à la Constitution.
marine
Parlant du blocus des côtes françaises par la
britannique, M. Baudouin a déclaré :
« C'est un acte d'hostilité pire que Mers=el=Kebir.
Ou oublie souvent la bataille. On ne peut oublier
les misères des femmes et des enfants ».
Vichy 22 — M Baudouin, ministre des Affaires étrangères, a, dans une
déclaration radiodiffusée ce soir par les postes français, repondu aux griefs for-
mulés contre la France par M. Churchill.
Le passage du discours dans lequel M. Churchill accuse la France doit, a dit
le ministre, être relevé. Le chef de l'Etat lui-même a déjà repondu a ces
accusations qui ne sont pas nouvelles. Hm_„ _.„„
Il convient cependant de les réfuter encore une fois. Nous ne devons pas
nous lasser de répéter la vérité.
au gouvernement anglais. M. Churchill,
après trois semaines de silence, a répondu
par un refus. C'est un acte d'hostilité pire
que celui de Mers-el-Kébir.
Le gouvernement tentera d'épargner la
souffrance de la famine au pays. Mais 11 a
le droit de dire que le non de M. Chur-
chill sanctionne un acte inhumain, Indigne
d'un pays chrétien, inefficace pour celui
qui l'emploie.
On oublie souvent la bataille. On ne
peut oublier les misères des femmes et des
enfants.
Le blocus projette une ombre et un
trouble sur l'avenir sans résoudre aucun
problème.
Je l'ai déjà dit : un monde est mort,
nous avons mieux à faire que de le regret-
ter. Il faut reconstruire. En vain nous cher-
chons dans le discours de M. Churchill un
mot pour ce monde qui nait dans des con-
vulsions, parce que les hommes ne sont pas
arsez sages pour travailler dans la paix à
cette oeuvre.
L'Angleterre, qu'elle le veuille ou non,
verra les nations européennes chercher à se
lier par une solidarité croissante. En es-
sayant d'affamer l'Europe, M. Churchill
écarte l'Angleterre de la création d'un
monde Juste, plus charitable et plus paci-
fique.
M. Churchill assure que deux millions
d'Anglais sont prêts à lutter sans relâche.
Que n'a-t-il prononcé ces paroles en Juin
1940, au moment où l'armée française lut-
tait seule, au moment où la France ne
devait plus envisager pour se défendre
qu'un seul moyen : la poitrine de ses
hommes. Aux heures décisives de la guerre,
trois divisions, c'est-à-dire 50.000 hommes
de l'armée britannique combattaient à nos
côtés, alors qu'il en aurait fallu dix. Un
dixième seulement de la R.A.F. était enga-
gé dans le combat, survolant à intervalles
espacés un champ de bataille de plus en
plus vaste.
Comment M. Churchill peut-Il dire qu'en
dehors de la métropole, les forces françaises
pouvaient poursuivre la lutte, alors qu'il
sait aussi bien que nous que nos troupes
d'outre-mer n'atteignaient pas les effectifs
d'une armée. Et c'est avec cette seule ar-
mée que nous aurions gagné la guerre ! A
qui M. Churchill fera-t-il croire que les
5.000 hommes de la garnison de Djibouti
auraient pu défendre le Somaliland alors
que 24.000 hommes des troupes coloniales
britanniques n'y ont pas réussi ? A qui fe-
ra-t-il croire que nous aurions pu conti-
nuer le combat avec les 60.000 hommes de
l'armée de Syrie et les 4 divisions de
l'Afrique du Nord ?
La vérité est que la guerre ne pouvait pas
être poursuivie sur le front de la métropole
et sur le front d'outre-mer.
Pour M. Churchill, le crime des hommes
d'Etat de Vichy est de ne pas avoir aban-
donné la terre française pour s'établir aux
colonies. Or l'honneur du gouvernement du
maréchal Pétain est de ne pas avoir disso-
cié les chefs français du pays lui-même.
Quitter la terre de France eut été une tra-
hison. Le premier désir du gouvernement a
été de rester précisément en France. S'il a
des blâmes à recevoir, il les recevra des
combattants et non pas du Premier mi-
nistre britannique. Or, lés combattants in-
terrogés ont exprimé un seul regret : que
le gouvernement ait attendu trop long-
temps pour se rendre à l'évidence et tirîr
la leçon des événements.
Nous avons été vaincus car nous n'avons
pas su mériter la victoire.
M. Churchill parle de la prostration du
peuple français. Ce qu'il prend pour de la
prostration c'est le calme, la gravité, le re-
cueillement de la France, calme nécessaire
à l'oeuvre de reconstruction, gravité com-
mandée par la grandeur du sacrifice à ac-
complir, recueillement qui signifie que le
pays se prépare à un ordre nouveau.
M. Churchill continue à pousser non
seulement le peuple anglais comme c'est
Berlin, 22. — L'agence officielle soviétiaue I son droit' mals le monde à la destruction
Tass publie le démenti suivant :
L'agence américaine «United Press » et
le Journal « Sunday Press » ont annoncé
que des négociations seraient engagées entre
l'U. R. S. S., la Turquie et la Grèce, en vue
d'un accord politique. L'agence est autorisée
à affirmer que cette nouvelle est dénuée de
tout fondement et inventée de toutes pièces.
L'U. R. S. S. RESTITUE A LA FINLANDE
UN TERRITOIRE
DE 16 KILOMÈTRES CARRÉS
L'U. R. S. S. a restitué à la Finlande un
territoire de 16 kilomètres carrés.
Toutes les questions concernant la nou-
velle frontière ont été discutées dans un
esprit de parfaite compréhension entre les
deux gouvernements.
Il parle des campagnes futures, des com
bats de 1941 et de 1942. Il en parle comme
s'il ne savait pas que si la guerre conti-
nuait pendant plusieurs années, ce serait
partout la misère et la ruine.
LE BLOCUS DES PAYS OCCUPÉS
Dans un autre passage de son discours,
M. Churchill parle du blocus maritime.
Tout ce dont nous manquerons cet hiver :
matières grasses, sucre, café, viande, s'ac-
cumule dans nos ports d'outre mer. Des ba-
teaux chargés de vivres sont prêts à partir.
Mais ils ne partent pas, car les Anglais les
arrêteraient au passage.
Le gouvernement allemand nous avait
promis de réserver ces produits à la popu-
lation civile. Sous le couvert de cette pro-
messe, j'ai adressé le 2 août une proposition
iifiiiiiiiiTic^iiiiiiiiriiicsiiiiriiiiTMCsiiiiiiiiiiiicsiïiiiiiiiiircsiiiiiiiiiiiicsiirfiiiiTiiicsiiriiiiiiiiic^iirMiiiifiic^iirii > u ri u C31 IITIÎ i un lErariniiiiiiiimif IJI i n n 3
Les pourparlers
roumano-bu] gares
PROGRESSENT LENTEMENT
De délicates questions techniques restent à régler
Des détenus politiques
sont transférés de l'île d'Yeu
et de Noirmoutier en zone libre
roît Roche-sur-Yon, 22. — Près de trois
""nts détenus politiques se trouvaient inter-
"« au fort de Pierre Levée, à l'île d'Yeu,
«i,rUI1M,.centaine de repris de Justice étaient
«urvellles dans l'île de Noirmoutier.
uni, ^ oe monde a été transféré vendredi
dR^ia,.ns la zone Ubre Pour être mis à la
p361tl°n du gouvernement de Vichy.
OBSERVONS...
mLhi,!!Ui " Jîresle sur la teste> l'hé-
Quann , SeI?b,e estre en tempeste et orage...
Prèh«?JeS T,gnes Kêlent en m°n village, un
fieront aJ^Jt°m qu-e nous "»ns toujours ei
cornm» «PPOrter a nous, de nous considérer
«-énfcîl*.™? ,de ,'nJ1.,vei?> de confondre
li»' t avec le Particulier et de nous
lamenter instamment, tel Jérémie
l'autre jour
éta'
maréchal Pétain l'observait
le régime politique auauel
Princ"pa?X1»eS, nançais et °-"> avaft pour
Il est vrai que nous n'avons pas su aoDré
très di f7ri^C"r: QUe nous éMonsUdevPenu
ti difficiles, très exigeants, voulant avoir
tow i„ droits sans aucun devoir en conîre"
PHILOS.
alors
qu'il
Vichy, 22. — Une dépêche de Sofia an-
nonce que la nouvelle annon.ant qu'un
accord était intervenu entre la Roumanie et
la Bulgarie est prématurée.
Bien des questions techniques restent à
le tracé de la frontière ne pourra
être assuré que dans une quinzaine de
Jours.
Signalons qu'une information parvenue
en fin d'après-midi annonçait que les reven-
dications bulgares avaient reçu satisfaction.
LES POURPARLERS ROUMANO-HONGROIS
VONT REPRENDRE
Les négociations roumano-hongroises, par
contre, n'ont pas évolué. M. Hory, ministre
plénipotentiaire et chef de la délégation
hongroise, est arrivé hier soir à Budapest,
où il a été reçu par le comte Csaky et le
comte Téléki Il repartira vendredi matin
et sera porteur de la réponse du gouverne-
ment hongrois à la note roumaine.
On pense que le gouvernement roumain
mettra incessamment les puissances de
l'Axe au courant des exigences hongroises
et 11 n'est pas impossible que le conflit
latent soit finalement arbitré par Berlin et
Rome.
PROCHAIN REMANIEMENT MINISTÉRIEL
EN ROUMANIE
On annonce de Bucarest un très prochain
remaniement du Cabinet, ayant pour objet
de renforcer dans le ministère l'élément
transylvain. Le roi Carol a, d'autre part,
nommé trois nouveaux conseillers royaux :
le patriarche Nicodème, de Bucarest, et
deux Métropolitains de Transylvanie.
Réunion d'armateurs
et d'experts
maritimes à Ostende
Vichy, 22. — Une réunion d'armateurs et
d'experts maritimes s'est tenue à Ostende.
La question du retour de la flotte de com-
merce et de la flottille de pêche belge, qui est
en grande partie réfugiée dans les ports
français, a été mise & l'étude.
La reprise de la pêche sur les côtes belges,
hollandaises et françaises a également été
envisagée.
L'INDE RECLAME
SON INDÉPENDANCE
et refuse son aide à
la Grande-Bretagne
Berlin, 22. — L'agence Reuter annonce
que le Congrès pan-hindou a voté une ré-
solution repoussant l'offre anglaise, faite
par le vice-roi, de libérer l'Inde après la
guerre si celle-ci consent à apporter actuel-
lement son concours sans restrictions.
La résolution demande au peuple de
montrer sa réprobation par des manifesta-
tions publiques ou tous autres moyens.
Cette campagne doit préparer la vole à l'In-
dépendance de l'Inde.
ÀU JOURNAI
OFFICIEL
Les Conseils généraux ne
siégeront à S'avenir que
si le gouvernement Ses convoque
NOMINATIONS DANS L'ARMÉE ET MISE A LA RETRAITE
D'UN CERTAIN NOMBRE D'OFFICIERS SUPÉRIEURS
Vichy, 22. — On se demandait si les
Conseils généraux siégeraient le mois pro-
chain. Certaines gens, qui ne guettent
qu'une occasion de créer de l'agitation, en
avaient pris prétexte pour tenter de susciter,
dans les départements, une petite efferves-
cence politique. Le gouvernement vient d'y
mettre ordre, de la seule manière qui
convint, en décidant que les Conseils géné-
raux ne siégeraient plus désormais, ni en
session ordinaire, ni en session extraordi-
naire. Comme la Chambre et le Sénat, les
Conseils généraux ne siégeront que si le
gouvernement le Juge utile. Ils seront alors
convoqués, soit par décret ministériel, soit
par arrêté préfectoral, et leur activité sera
sagement bornée aux questions qui intéres-
sent les communes et les cantons de leurs
départements.
MISES A LA RETRAITE ET NOMINATIONS
Vichy, 22. — Le « Journal Officiel » publie
une liste d'officiers généraux touchés par la
loi sur les cadres de l'armée et placés, à
compter du 20 août, dans la deuxième sec-
tion du cadre général de l'armée, du corps
de l'intendance, du corps médical, etc..
On y relève le nom des généraux Noguès,
Bresson, Colson, Comté, Blanchard, Touchon.
NOMINATIONS
On relève également au « Journal Officiel»
les nominations suivantes :
Le général d'armée Friol, gouverneur mili-
taire de Lyon, est nommé commandant de
la 14" région; le général d'armée Altmeyer
est nommé au commandement de la 16"
région à Montpellier; le général de division
Demast au commandement de la 7P région
à Bourg-en-Bresse; le général de division
Ganelle au commandement de la 12» région
à Limoges; le général de division Vergêse
est nommé commandant supérieur de la
région du Maroc ; le général de division
Hodet, commandant supérieur de la région
de Tunisie; le général Bénet commandant
de la 10» région à Alger.
L'AIDE AUX PRODUCTEURS COLONIAUX
ET L'ADAPTATION DE LA VITICULTURE
AUX BESOINS DU RAVITAILLEMENT
Le c Journal Officiel » publie ce matin
une loi sur l'aide aux producteurs coloniaux,
une loi sur l'organisation du ministère de
l'Agriculture et du Ravitaillement, une loi
sur la production et l'utilisation des moûts,
l'utilisation des pépins de raisins et l'adap-
tation de l'exploitation viticole aux besoins
du ravitaillement national.
TTX?: iM:i!:!iiir:3iii!riiiinir3iMi!i!iiinr:3iin!Tni[r!c:^:ni!r!i>TM[:^ifiiiiniinc:3iiL:< ncsHiiiiiiitMCSiiiiiiiiiiiicjitniMHiiicjrtnmiiMic^MiimiMrfc^iiMii
Bulletin
PLAIDOYER
POUR LE CONTRIBUABLE
Au moment où l'Etat a besoin d'argent, on s'étonne et l'on s'afflige de
ne pas le voir employer une foule de procédés utilisés, à titre de moyens
auxiliaires, par la psychologie commerciale de tous les temps.
Le commerçant qui veut soutirer des espèces sonnantes à son client ne
fait pas stationner celui-ci dans une antichambre poussiéreuse; • il ne l'oblige
pas à se tenir debout devant un guichet. L'Etat collecteur d'impôts se
souvient trop ostensiblement qu'il est la puissance publique et que les contri-
buables sont des sortes de sujets. Le commerçant qui attend un gros client
s'y prend d'autre manière. Le gros client est introduit dans un bureau confor-
table; on lui désigne avec empressement un immense fauteuil en cuir, nanti
raient pas mis deux sous dans la tire-lire
présentée à bout de bras, en mettent dix,
charmés par l'ingéniosité du procédé.
Les mendiants chanteurs ou racleurs de
violon se placent de préférence dans les rues
tranquilles, épargnées par le fracas des voi-
tures et, plutôt un peu avant midi, et vers
du commerçant; « des six heures du soir, au moment ou bien
aucun risque à courir; des gens vont déjeuner ou regagnent leur
domicile, ayant gagné leur journée. Leurs
chants mélodieux (?) ne sont alors trou-
blés par aucun bruit gênant, et ces chants
signifient : Vous qui allez vous mettre à
table, vous qui venez d'acquérir une journée
de solde, de récolter vos honoraires ou de
toucher vos courtages, songez à ceux qui
vont se mettre la ceinture ! Suivant la
de coussins de velours bruns, où il se trou-
vera mollement happé, renversé en arrière,
presque étendu, quasi endormi. Le moyen,
dans cette position, de discuter ses inté-
rêts ? On est pour ainsi dire parti pour le
pays des rêves. Et les voici, les rêves, qui se
pressent autour de vous, évoqués par la
parole persuasive
bénéfices de 40 f,
signez seulement ce papier et tout ira bien;
croyez-moi, vous n'aurez aucun effort per-
sonnel à faire; je réponds de la chose » !...
Dans la position quasi couchée où vous vous
êtes laissé enfermer, les gestes de la déné-
gation vous sont interdits. La mollesse
même, qui vous englue, ne vous laisse pos-
sibles que ceux du lâche acquiescement
Premier point acquis : il faut renouveler même méthode, les mendiants feront bien
entièrement le mobilier des percepteurs, des de stationner à la porte des pâtisseries :
contrôleurs des contributions, des receveurs Vous qui venez de manger des gâteaux, don-
des finances, des conservateurs des hypo- nez-moi de quoi acbeter du simple pain !
thèques, des inspecteurs des douanes et des Là, il semble que l'Etat n'ait pas
trésoriers payeurs généraux. grand'chose à apprendre. Il sait parfaite-
II existe une classe particulière de com- ment percevoir l'impôt sur les salaires et
merçants qui pourrait en remontrer à sur les bénéfices des autres; il sait très
toutes les autres et, par conséquent, à bien profiter d'une aubaine (héritage, tiraçe
l'Etat; je veux parler des mendiants. des obligations à lots...), pour réclamer un
Voilà des gaillards qui ne fournissent honnête pourcentage,
rien rigoureusement rien, en échange de Réclamer ! Le vilain mot ! Le mendiant
l'argent qu'on leur donne. Et on leur en ne réclame pas, une feuille verte à la main,
donne néanmoins ! L'Etat, lui, donne 11 chante, il fredonne; il vous envoie quel-
nuelque chose, quelque chose qu'on ne voit ques strophes de « sole mio », croyant vous
nas mais qui existe cependant : des routes, faire plaisir. L'intention, du moins, y est.
des écoles une police, des hôpitaux, etc... On demande que l'Etat de demain, quand il
Ne pourrait-il pas prendre modèle sur les nous tondra, ait la voix mélodieuse et la
* -„rtiants » main douce.' ,
la vertu qui constitue le fond de l'art du Qui sait T Ses recettes aug-
mendiant c'est l'art d'exploiter la sensibilité monteront peut-être,
d'autrui et, pour ce faire, d'employer des
« trucs » qu'on se repasse en famille, dans
la corporation, depuis la Cour des Miracles,
et même plus outre dans le recul des temps.
On rencontre fréquemment, à Pans, des
Quêteuses professionnelles qui vous assail-
lent tire-lire en main, afin de vous sou-
tirer quelques décimes en faveur d'une
oeuvre philanthropique dont le titre change
toutes les semaines : La Protection sociale
des petits mort-nés. l'Assistance aux Jeunes
filles physiquement abandonnées, etc...
L'une d'elles a imaginé de placer sa tire-lire
sur le dos d'un bon gros chien tenu en
laisse. Alors, par considération pour la brave
bête associée à ce trafic, des gens qui n'au-
LE VOYAGE EN ALLEMAGNE DU MINISTRE
HONGROIS DE L'AGRICULTURE
Poursuivant son voyage d'études en Alle-
magne, le comte Téléki, ministre de l'Agri-
culture hongrois, s'est rendu hier en Prusse
orientale.
Au cours d'une réception donnée en son
honneur, M. Darré, ministre de l'Agriculture
du Reich, a affirmé que son séjour en
Hongrie lui avait permis de se rendre
compte des possibilités du bassin danubien
hongrois et 11 a ajouté qu'il favoriserait le
plus possible la collaboration des Industries
agraires allemandes et hongroises. De son
côté, le comte Téléki a assuré que les
échanges entre les deux pays seraient inten-
sifiés.
LA YOUGOSLAVIE VEUT SE LIBÉRER
DU CAPITALISME ÉTRANGER
La presse de Yougoslavie demande la révi-
sion des traités Industriels et commerciaux
avec les sociétés étrangères. L'économie de
la Yougoslavie doit être Indépendante et
libérée des capitaux étrangers.
LA PARTICIPATION BULGARE
AUX FOIRES DE VIENNE ET DE LEIPZIG
Le Conseil des ministres bulgares a chargé
son ministre du Commerce de visiter les
foires de Leipzig et de Vienne pour assurer
la participation de la Bulgarie,
■ïiiiimiiioiii iic3iiiiiiiiini[]iiiiiiiiiiiir]iiiiiiiiiiiic]iiiiiiiiiiiic]!iimiiiiii[3iiiniiiiiii[]i!ii ioiinii;iiiiniiiiii!i!iii:jimiMiii!ia 11111m
MYRON TAYLOR
ambassadeur personnel de M. Roosevelt auprès du Vatican
a été rappelé à Washington
IL N'AURA PAS DE SUCCESSEUR
Vichy, 22. — M. Myron Taylor est arrivé à Washington. Dans les milieux
informés, on pense que M. Myron Taylor ne retournera pas à Rome et qu'il
ne sera pas remplacé, le fait, pour la Maison Blanche, d'être directement
représentée auprès ûprotestants des Etats-Unis.
EN ZONE LIBRE
LES DÉMOBILISÉS POURRONT A L'AVENIR
ACQUÉRIR A DES PRIX RAISONNABLES
DES VÊTEMENTS ET DES CHAUSSURES
Le problème de la démobilisation a posé
un nombre considérable de questions à
résoudre.
Le problème des démobilisés qu'il
fallait pourvoir d'effets civils, n'était pas,
de tous, le moins important. L'Intendance,
cependant, ne pouvait compter que sur les
réserves de la zone libre, où se trouvait,
heureusement, des stocks de vêtements
confectionnés, d'étoffes et de doublures. Sur
ces stocks, l'administration militaire a
réservé les premières possibilités aux démo-
bilisés de la zone occupée. 200.000 collections
ont été distribuées et la confection d'un
million 500.000 vêtements a été confiée à
des entrepreneurs spécialisés.
A l'avenir, les démobilisés rendus à la vie
civile pourront acquérir, à un prix raison-
nable, des vêtements et des chaussures d'un
modèle courant.
Cette première partie de leur travail ache-
vée, les services de l'Intendance, en complet
accord avec ceux de la Production nationale,
vont se préoccuper de l'organisation écono-
mique de demain.
SUPPRESSION DU PLAFOND
DES VERSEMENTS AUX CAISSES
D'ÉPARGNE
Le « Journal Officiel » publie ce matin
une loi supprimant le plafond de vingt
mille francs pour le versement aux Caisses
d'épargne.
Trotsky
est mort
SON ASSASSIN N'A PAS ENCORE
ÉTÉ IDENTIFIÉ, ON SUPPOSE
QU'IL S'AGIT D'UN JEUNE
COMMUNISTE BELGE QUI
A FAIT SES ETUDES EN FRANCE
Vichy, 22. — Léon Trotsky est mort dans
la nuit, à l'hôpital de Mexico, des suites de
ses blessures. L'enquête a établi que l'assas-
sin l'a frappé avec un piolet de montagne,
à l'Issue d'un déjeuner qui avait été très
cordial. Trotsky était en train de téléphoner,
lorsqu'il reçut un violent coup sur la nuque.
Ses cris attirèrent sa femme, qui était dans
la pièce voisine et qui trouva son mari sur
le sol, couvert de sang.
L'assassin fut blessé par le gardien de la
villa et transporté à l'hôpital dans un état
grave.
Son identité n'a pas encore été établie. H
a dit d'abord s'appeler Jacques Munard, puis
Frank Jack; on suppose qu'il s'appelle en
réalité J. Vanderbret, qu'il est Belge et qu'il
a fait ses études en France, où 11 milita
au sein du parti communiste.
(Avec Trotsky disparaît une des figures
les plus violentes de la Révolution russe,
qui n'en a certes pas manqué.
Combien de ces pionniers du coup d'Etat
de 1917 restent encore de ce monde ? Et, de
ceux qui sont morts, combien n'ont pas été
assassinés ? Trotsky comme tous ses compa-
gnons ne connaissait qu'un moyen poli-
tique ; la violence et l'insurrection armée.
Sa violence apparaît d'autant plus marquée
qu'il était le chef militaire de la Révolution et,
de ce fait, fut le créateur de l'armée rouge.
Sa puissance était presque égale à celle de
Lénine dont il semblait être le successeur
naturel, mais il devait se heurter à l'ambi-
tion de Staline, dont les moyens d'action
seront toujours une énigme pour les obser-
vateurs les plus éprouvés.
Trotsky portait en lui sa propre condam-
nation : il ne voulait pas que la Révolution
russe se muât en bureaucratie; il voulait et
prêchait l'évolution révolutionnaire.
Ayant fui la Russie, chassé de Turquie, de
France et de Norvège, il avait été accueilli
par le Mexique. Entouré de sa IV« Interna-
tionale, squelettique autant que fidèle, 11
continuait à comploter, n était le dernier
représentant du clan Juif politique.)
LE CABINET BRITANNIQUE
SERAIT PROCHAINEMENT REMANIÉ
M. CHAMBERLAIN PRENDRAIT SA RETRAITE, LORD HALIFAX,
MM. DUFF COOPER ET HERBERT MORRISSON DÉMISSIONNERAIENT
Vichy, 22. — Le Parlement britannique est en vacances pour 15 Jours.
On pense que M. Churchill en profitera pour remanier le cabinet M.
Chamberlain dont l'état de santé est précaire se retirerait. On dit que Lord
Halifax, Dufî Cooper et Herbert Morisson démissionneraient.
iiiiiiiiiiiiit]iiiiiiiiiiiit]i!iiiiiii!iic]iiiiiiiiiiii[:iiiiiiiiiiiic!iiiiiiiiiiiitiiin iniiiiiiiiiiiir]iiiiiiiiiiiiciiiiiiiiiiiiii]iiiiiMiiiiiniiiiiiiiiiiic]iiiiiini]iKS
PETITS
METIERS
LE SABOTIER
LES CHAUSSURES DE CUIR DEVENANT INTROUVABLES
DEVRA-T-0N PORTER DES SABOTS DE BOIS ?
n
Le sabotage à la main tend à- disparaître.
Malgré les grandes difficultés à vaincre
pour remplacer le travail manuel par un
procédé mécanique plus prompt et plus
économique, l'on est parvenu à créer un
système consistant en une mèche de forme
spéciale coupant à la foie par le bout et
les côtés et animé d'un mouvement de
rotation rapide.
Un instrument rappelant le pantographe
permet, par toutes les positions qu'il peut
prendre, de manoeuvrer la mèctae dans
toutes les directions, aussi bien à l'Inté-
rieur qu'à l'extérieur du 6abot, de sorte
qu'une seule machine suffit pour le dégros-
sir et le finir.
A
Les saibotiers du bois de la Haye parlent
peu. Attentifs à leur travail, ouvriers cons-
ciencieux, ils peinent sans perdre une
seconde pour accomplir la tâche qu'ils se
sont imposée pour la journée.
Loin des bruits de la ville, cette heureuse
famille ignore la radio. Elle se contente
du ahant des oiseaux. Au théâtre, au
cinéma, elle préfère le spectacle de la
nature. II ne faut pas plaindre les sabotiers.
Comme l'a dit Boileau : « L'homme de la
nature est le chef et le roi ».
Et puis, ne serons-nous pas obligés d'uti-
liser les services des sabotiers et de nous
remettre bientôt au port des sabots de
bois ?
LE CUIR MANQUE
Il n'est, en effet, plus possible de trouver
dans les magasins : « chaussure à son
pied ».
DES NOUVELLES FRAICHES DU «
Ces soldats français du
PAYS
pays basque, occupés à des travaux de réfection
à Compiegme, furent heureux de recevoir, hier, des nouvelle, tl^u
d* leor province de ta bouche d'une réfutée qm en rev^nlitl 'CheS
Pour les hommes, toutes les tailles nor-
males, 41, 42, 43 sont introuvables. Il ne
reste que quelques « 44 fillette », dans
lequel le pied serait peut-être un peu trop
à l'aise.
Les dames ne sont pas plus favorisées.
Les pointures 37 , 38, 39, 40 manquent et
le réassortiment ne semble pas, en raison
de l'absence du cuir, devoir se faire de
sitôt. Il ne reste dans les magasins que
quelques « rossignols » dans ces pointures :
des bottines montantes, souliers de toile ou
de bains de mer, ou chaussures de luxe
invendues ou invendables en raison de leur
prix.
LES AVANTAGES DU SABOT
SUR LES SOULIERS A TALONS-ECHASSES
— Ah ! nous a dit un médecin, si l'absence
de chaussures à talons exagérément élevés
pouvait faire renoncer à cette mode stu-
pide, cause de la déformation de l'ossature
de tant de pieds et de tant de colonnes
vertébrales I
Les excès de cette mode torturent les
femmes qui, pour faire petit pied et paraî-
tre plus grandes, tolèrent... disons stoïque-
ment de meurtrir leurs orteils repliés, recro-
quevillés, tordus à la chinoise.
Les malheureuses suppriment dans cette
position le jeu de l'articulation principale
permettant au pied d'osciller d'avant en
arrière. Les muscles qui assurent ce jeu,
en marche normale, les fléchisseurs et les
extenseurs de la jambe deviennent impuis-
sants, immobiles, voués à l'atrophie et leur»
fonctions réduisent la circulation veineuse.
Ne pouvant plus circuler en auto, la
femme élégante devra marcher à pied. Le
sabot de bois à talon plat supprimera l'al-
lure raid.e et saccadée que lui donnait le
port des hauts talons.
Le déplacement en avant de son centre de
gravité et des aplombs d'équilibre l'avait
obligée au rejet en arrière des épaules, à la
saillie du ventre en avant, ce qui lui don-
nait une attitude lasse et abandonnée qui
s'est accentuée arec l'élévation progressive
du talon et avec la réduction de ce même
talon à la grosseur d'un gros crayon.
Le port du sabot de bois reposerait ces
pieds endoloris. La marche activerait le tra-
vail musculaire des membres inférieurs qui
est d'une importance déterminante sur la
circulation générale.
L'immobilité des muscles de la jambe
fans la marche sur hauts talons accentuait
la stagnation du sang en causant aux fe.m-
Ze,sde. 1 hl
hVL,,*/U Ven,tre et des vart™° violettes,
hideuses sous leurs bas transparents.
L organisme de la femme proteste contre
l'anomalie du fonctionnement" que U! ™sf!
biel Vfa rT"ndU *** lui ^postn fauTralt
tout ^comprendre aux femmes - sur-
1.™'Jeunes - que le port de talons
timètril d Une h?uteur supérieure à 4 cen-
timètres mesurés verticalement, ne peut
ini%-l l,ter ou exagérer les troubles circu-
latoires dont elles se plaignent.
Malgré les incessants conseils des hygié-
nistes, les femmes coquettes, trop attachées
a observer la mode, ont toujours résisté à
la supression radicale du haut talon; le
manque de chaussures de cuir, en les obli-
geant à porter des sabots de bois, va peut-
être supprimer le danger du talon-êchasse
et ce sera tant mieux.
Tant mieux aussi pour les sabotiers. Alors
comme Anne de Bretagne, chantons •
« Ah 1 Ah ! Ah 1 Vivent les sabots de'
ET DANfJES AIRS
commandement
armée
communiqué du Haut
Jernand du 22 août :
»,V coure d'une reconnaissance
AU <*""? Tles britanniques, des centres
eu;deff,e!s dei lorts et des voles ferrées.
LDd™êm= q'ue?5 aérodromes ont été atteinte
dC- dJf^mbes. A Southampton. un navire
» été ^.^appartenant à un convoi a été
■ bombe et gravement en-
nes objectifs militaires du sud
ont été bomba
près
On navire
touché Par "neou
do?,?fS'-«stde Londres ont'été bombardés. Birmingham
£ même que des centres industriels prés
& Birmingham
Im Verlauf der bewaflneten Aufklaerung
ueber den britlschen Inseln wurden Indu-
striefabriken, Hafen-und Bahnanlagen, sowle
15 Flugplaetze mit Bomben belegt. In Sou-
thampton, wurde ein Schlfl getroffen.
Aus einem Geleitzug, gelang es eln
Handelsschiff durch Bombentreffen schwer
zu beschaedlgen. Militaerische Objekte
wurden auch sued-ostwaerts von London
bombardiert, sowle ein Ruestungswerk bel
la Dépêche
, VENDREDI c/e Brest J*. & de l'Ouest
23 AOUT 1940 54 année 50 cent.
avions britanniques ont jeté des
Lnmbeg dans le nord de l'Allemagne sans
f irilde dégâts importants. Sept appareils
ennemis ont été
gont manquants.
Der Bombenabwurf von britlsche Flug-
zeugen ln Norddeutschland rlchtete nur
geringen Sachschaden an.
abattus: six des nôtres
7 felndliche Plugzeuge wurden
schossen, 6 elgene werden vermlsst.
abge-
LA RECONSTRUCTION DE NARVIK DER WIEDERAUFBAU VON NARWIK
Berlin, 22. — Der Wiederaufbau der
nerl'n 22. — La reconstruction de Narv'k norwegischen Stadt Narwlck macht schnelle
fait de rapides progrès. La population est Fortschrltte. Die Bevoelkerung lst zum
rentrée pour la plus grande partie. groessten Tell wieder zurueckgekehrt.
EN SOMALIE ANGLAISE
L'ITALIE ENTEND INTERDIRE
f?ACCÈS DE LA MER ROUGE
aux navires britanniques venant de l'océan Indien
MALTE ET GIBRALTAR ONT ÉTÉ BOMBARDÉS
Vlchv 22 — Le communiqué italien an-
nue 'les escadrilles de bombardement
ïnt de nouveau bombardé Malte avec suc-
;£ et insiste sur la situation en Somalie
«britannique. Berbéra est entièrement oc-
îiiiné par les troupes italiennes et c'est en
mVise que les populations indigènes
viennent faire leur soumission. De nom-
breux A'karis se présentent en armes et
demandent à être enrôlés dans les rangs de
l'armée italienne.
L'organisation des bases militaires sur le
territoire conquis va être mené activement,
l'Italie entendant tirer tout le parti pos-
sible de sa victoire et surtout assurer l'in-
terception des communications de l'Océan
Indien avec la mer Rouge.
LE BLOCUS DE L'ÉGYPTE ET
DU SOUDAN
Le blocus annoncé par l'Italie des colo-
nies anglaises, de l'Egypte et du Soudan
laisse prévoir, sinon une Interruption to-
tale, du moins une restriction considérable
du trafic des pays neutres avec les colonies
anglaises.
L'ANGLETERRE DISPOSAIT DE 25.000
HOMMES EN SOMALIE
La radio Italienne affirme que, contraire-
ment aux affirmations des Journaux de
Londres, les forces des Anglais y étaient
importantes, puisqu'aux 14.000 soldats du
corps expéditionnaire s'ajoutaient les 10.000
soldats de la garnison d'Aden et les contin-
gents lndous et rhodésiens. Le matériel
abandonné par les Anglais sur place est
d'ailleurs considérable.
BERBERA EST UN EXCELLENT PORT ET
UN CENTRE COMMERCIAL IMPORTANT
La presse italienne souligne, d'autre part,
l'importance économique de la Somalie
britannique. Berbéra, la capitale, possède
un port naturel de 10 à 20 m. de tirant
d'eau qui en fait un port d'escale du plus
haut intérêt entre le golfe d'Aden et la mer
Rouge. De Berbéra partent également de
nombreuses caravanes en direction de la
Somalie et de l'Ethiopie. La ville est d'ail-
leurs un centre commercial animé, ou se
font d'importantes transactions sur les
plumes d'autruche, le caoutchouc, les
peaux et l'ivoire. Les échanges avec Aden
s'élèvent chaque année à 50 millions de
livres.
BOMBARDEMENT DE GIBRALTAR
Plusieurs avions Italiens ont bombardé
Gibraltar. Des bombes de gros calibre ont
été jetées sur le port et sont tombées à pro-
ximité du croiseur britannique c Resolu-
tion » qui est en réparations.
D'autres bombes sont tombées sur le ro-
cher même où se trouvent les batteries cô-
tières et les dépôts de munitions.
LE COMMUNIQUÉ ITALIEN
Le haut commandement Italien commu-
nique :
En Méditerranée occidentale, un de nos
torpilleurs a coulé un sous-marln, un de
nos sous-marins a coulé un contre-torpilleur
ennemi. Une. formation navale ennemie,
composée de 2 croiseurs de 10.000 tonnes, de
2 croiseurs de 5.000 tonnes et de 2 contre-
torpilleurs, a été atteinte par des forces aé-
riennes et soumise à un bombardement
violent. Tous nos avions sont rentrés à leur
base.
ON DÉMENT A ROME QU'IL Y AIT
EU DES RÉVOLTES EN ALBANIE
M. Butler, sous-secrétaire d'Etat aux Af-
faires étrangères, a annoncé, à la Chambre
des Communes, des révoltes en Albanie. Les
Journaux italiens répondent en démentant
cette information.
Restrictions au Japon
Berlin, 22. — On mande de Tokio au
D. N. B. :
Une ordonnance destinée à modifier le
standard de vie au Japon vient d'être pro-
mulguée. Elle ordonne :
La suppression de l'alcool à la jeunesse.
La prohibition de la vente des marchan-
dises de luxe.
La restriction de la consommation d'es-
sence.
- L'avance de l'heure de fermeture des cafés
et restaurants.
L'Interdiction de la danse.
La simplification des repas.
La Finlande quitte
la Société des Nations
On mande d'Helsinki au
An Cap,
allemands
des prisonniers
s'emparent d'un
navire et prennent le large
Le Cap, 22. — On rapporte que le cargo
britannique Queen Anne a été saisi par
surprise par 120 prisonniers civils allemands
qui ont appareillé pour une destination in-
connue. Parmi ces 120 internés se trouvaient
des membres des équipages de navires de
commerce allemands. Ils avaient été em-
ployés à charger des navires dans le sud-
africain. Pour s'emparer de la Queen Anne
navire de 800 tonneaux, Ils ont tout d'abord
ligoté leurs sentinelles. Quand l'alerte a été
donnée, prisonniers et bateau avaient dis-
paru.
Tous les bâtiments en mer ont été in-
formes de la fuite du cargo. Des pêcheurs ' rpîoudre"
'auraient aperçu samedi au large de Dur '
oan.
Berlin, 22.
D. N. B. :
Le ministère des Affaires étrangères
communique que la section de la S.
D. N. a été dissoute et que les fonc-
tionnaires de cette section ont été incorporés
dans d'autres départements du ministère.
Les milieux politiques sont d'avis que
cette mesure, venant après le retrait du
délégué finnois, M. Holsti, près de la S.D.N.,
est un pas de plus vers la liquidation
complète de l'ère de la S.D.N. en Finlande.
A Clermont-Ferrand
deux membres de la section
sanitaire des volontaires
américains sont décorés
au cours d'une prise d'armes
Vichy, 22. — Une prise d'armes pour la
remise de décorations à la section sanitaire
des volontaires américains a eu Heu à Oler-
mont-Ferrand.
Le général Gransart, commandant la 13e
région, et le général Delattre de Tassigny
assistaient à la cérémonie.
Le général Delattre de Tassigny remit au
colonel James, ancien combattant de la
guerre mondiale, la cravate de commandeur
de la Légion d'honneur et la croix de guerre.
Le texte de sa citation à l'ordre de l'armée
est ainsi rédigé:
Officier supérieur doué des plus belles
Qualités militaires et morales, organisateur
des sections sanitaires automobiles de vo-
lontaires américains, les a conduites au feu
jusqu'au contact avec l'ennemi. Sous sa ma-
gnifique impulsion, les conducteurs volon-
taires américains ont accompli les missions
les plus périlleuses et assuré les évacuations
sanitaires dans des circonstances particu-
lièrement difficiles.
Le commandant Alian Moor reçut les in-
signes de commandeur de la Légion d'hon-
neur et la croix de guerre avec la citation
suivante:
Officier de la plus haute valeur, chef d'un
élément de transport sanitaire affecté à une
grande unité, a conduit ses hommes sous
les plus violents bombardements, dans des
circonstances difficiles. A, par son ascen-
dant moral sur les conducteurs, largement
contribué à sauver un grand nombre de
blessés.
Pas de négociations
entre PU.R.S.S., la Turquie
et la Grèce
M. Baudouin, ministre des Affaires étrangères
répond aux accusations portées
contre la France par M. Churchill
« Le Premier anglais, dit-il, assure que deux millions d'Anglais sont prêts à lutter
sans relâche. Que n'a-t-il levé cette armée aux heures décisives de la guerre quand
divisions étaient à nos côtés, alors qu'il en aurait fallu dix ».
trois
Pour évacuer les enfants anglais
les navires américains
pénétreront dans la zone de guerre =
Vichy, 22. - A Washington, la Chambre des. représentants a adopté la.
loi permettant l'introduction des bâtiments américains dans la zone de guerre,
afin d'évacuer les enfants d'Angleterre. La loi a été envoyée a la Maison
Blanche pour signature.
LE CHEF D'ÉTAT-MAJOR DE L'ARMÉE
AMÉRICAINE VOUDRAIT LEVER
4 MILLIONS D'HOMMES
Parlant à Washington de la loi Instituant
le service militaire obligatoire, le général
Georges Marshall, chef d'état-major de
l'armée, a déclaré à la commission des
crédits du Sénat que, pour faire face aux
obligations contractées pour assurer la dé-
fense du continent américain, les Etats-Unis
auront besoin d'une armée de 3 à 4 millions
d'hommes. Le service militaire, ajouta le
général Marshall, donnerait une armée
d'un million 200.000 hommes. Cette armée
ne pourrait être que le noyau autour duquel
viendrait se constituer l'armée capable d'as-
surer la sécurité du continent américain,
s'il était attaqué.
LES NÉGOCIATIONS AVEC L'ANGLETERRE
POUR L'ACQUISITION DES BASES
MILITAIRES
Les départements de la Guerre, de la
Marine et de la Justice des Etats-Unis ont
commencé l'étude du projet d'acquisition
des bases aériennes et navales dans les pos-
sessions anglaises de l'hémisphère occi-
dental.
PAS DE NÉGOCIATIONS
EN VUE D'UNE ALLIANCE MILITAIRE
Les Informations annonçant que des con-
versations anglo-américaines sont en cours
en vue de la négociation d'une alliance mi-
litaire sont, déclare-t-on à Washington,
dénouées de tout fondement.
On souligne que les conversations enga-
gées avec le Canada tendent uniquement à
la défense du continent américain et qu'il
n'a Jamais été question de la participation
des Etats-Unis à la guerre actuelle.
La presse américaine, d'autre part, con-
tinue à se demander si les négociations
entre le Canada et les Etats-Unis sont con-
formes à la Constitution.
marine
Parlant du blocus des côtes françaises par la
britannique, M. Baudouin a déclaré :
« C'est un acte d'hostilité pire que Mers=el=Kebir.
Ou oublie souvent la bataille. On ne peut oublier
les misères des femmes et des enfants ».
Vichy 22 — M Baudouin, ministre des Affaires étrangères, a, dans une
déclaration radiodiffusée ce soir par les postes français, repondu aux griefs for-
mulés contre la France par M. Churchill.
Le passage du discours dans lequel M. Churchill accuse la France doit, a dit
le ministre, être relevé. Le chef de l'Etat lui-même a déjà repondu a ces
accusations qui ne sont pas nouvelles. Hm_„ _.„„
Il convient cependant de les réfuter encore une fois. Nous ne devons pas
nous lasser de répéter la vérité.
au gouvernement anglais. M. Churchill,
après trois semaines de silence, a répondu
par un refus. C'est un acte d'hostilité pire
que celui de Mers-el-Kébir.
Le gouvernement tentera d'épargner la
souffrance de la famine au pays. Mais 11 a
le droit de dire que le non de M. Chur-
chill sanctionne un acte inhumain, Indigne
d'un pays chrétien, inefficace pour celui
qui l'emploie.
On oublie souvent la bataille. On ne
peut oublier les misères des femmes et des
enfants.
Le blocus projette une ombre et un
trouble sur l'avenir sans résoudre aucun
problème.
Je l'ai déjà dit : un monde est mort,
nous avons mieux à faire que de le regret-
ter. Il faut reconstruire. En vain nous cher-
chons dans le discours de M. Churchill un
mot pour ce monde qui nait dans des con-
vulsions, parce que les hommes ne sont pas
arsez sages pour travailler dans la paix à
cette oeuvre.
L'Angleterre, qu'elle le veuille ou non,
verra les nations européennes chercher à se
lier par une solidarité croissante. En es-
sayant d'affamer l'Europe, M. Churchill
écarte l'Angleterre de la création d'un
monde Juste, plus charitable et plus paci-
fique.
M. Churchill assure que deux millions
d'Anglais sont prêts à lutter sans relâche.
Que n'a-t-il prononcé ces paroles en Juin
1940, au moment où l'armée française lut-
tait seule, au moment où la France ne
devait plus envisager pour se défendre
qu'un seul moyen : la poitrine de ses
hommes. Aux heures décisives de la guerre,
trois divisions, c'est-à-dire 50.000 hommes
de l'armée britannique combattaient à nos
côtés, alors qu'il en aurait fallu dix. Un
dixième seulement de la R.A.F. était enga-
gé dans le combat, survolant à intervalles
espacés un champ de bataille de plus en
plus vaste.
Comment M. Churchill peut-Il dire qu'en
dehors de la métropole, les forces françaises
pouvaient poursuivre la lutte, alors qu'il
sait aussi bien que nous que nos troupes
d'outre-mer n'atteignaient pas les effectifs
d'une armée. Et c'est avec cette seule ar-
mée que nous aurions gagné la guerre ! A
qui M. Churchill fera-t-il croire que les
5.000 hommes de la garnison de Djibouti
auraient pu défendre le Somaliland alors
que 24.000 hommes des troupes coloniales
britanniques n'y ont pas réussi ? A qui fe-
ra-t-il croire que nous aurions pu conti-
nuer le combat avec les 60.000 hommes de
l'armée de Syrie et les 4 divisions de
l'Afrique du Nord ?
La vérité est que la guerre ne pouvait pas
être poursuivie sur le front de la métropole
et sur le front d'outre-mer.
Pour M. Churchill, le crime des hommes
d'Etat de Vichy est de ne pas avoir aban-
donné la terre française pour s'établir aux
colonies. Or l'honneur du gouvernement du
maréchal Pétain est de ne pas avoir disso-
cié les chefs français du pays lui-même.
Quitter la terre de France eut été une tra-
hison. Le premier désir du gouvernement a
été de rester précisément en France. S'il a
des blâmes à recevoir, il les recevra des
combattants et non pas du Premier mi-
nistre britannique. Or, lés combattants in-
terrogés ont exprimé un seul regret : que
le gouvernement ait attendu trop long-
temps pour se rendre à l'évidence et tirîr
la leçon des événements.
Nous avons été vaincus car nous n'avons
pas su mériter la victoire.
M. Churchill parle de la prostration du
peuple français. Ce qu'il prend pour de la
prostration c'est le calme, la gravité, le re-
cueillement de la France, calme nécessaire
à l'oeuvre de reconstruction, gravité com-
mandée par la grandeur du sacrifice à ac-
complir, recueillement qui signifie que le
pays se prépare à un ordre nouveau.
M. Churchill continue à pousser non
seulement le peuple anglais comme c'est
Berlin, 22. — L'agence officielle soviétiaue I son droit' mals le monde à la destruction
Tass publie le démenti suivant :
L'agence américaine «United Press » et
le Journal « Sunday Press » ont annoncé
que des négociations seraient engagées entre
l'U. R. S. S., la Turquie et la Grèce, en vue
d'un accord politique. L'agence est autorisée
à affirmer que cette nouvelle est dénuée de
tout fondement et inventée de toutes pièces.
L'U. R. S. S. RESTITUE A LA FINLANDE
UN TERRITOIRE
DE 16 KILOMÈTRES CARRÉS
L'U. R. S. S. a restitué à la Finlande un
territoire de 16 kilomètres carrés.
Toutes les questions concernant la nou-
velle frontière ont été discutées dans un
esprit de parfaite compréhension entre les
deux gouvernements.
Il parle des campagnes futures, des com
bats de 1941 et de 1942. Il en parle comme
s'il ne savait pas que si la guerre conti-
nuait pendant plusieurs années, ce serait
partout la misère et la ruine.
LE BLOCUS DES PAYS OCCUPÉS
Dans un autre passage de son discours,
M. Churchill parle du blocus maritime.
Tout ce dont nous manquerons cet hiver :
matières grasses, sucre, café, viande, s'ac-
cumule dans nos ports d'outre mer. Des ba-
teaux chargés de vivres sont prêts à partir.
Mais ils ne partent pas, car les Anglais les
arrêteraient au passage.
Le gouvernement allemand nous avait
promis de réserver ces produits à la popu-
lation civile. Sous le couvert de cette pro-
messe, j'ai adressé le 2 août une proposition
iifiiiiiiiiTic^iiiiiiiiriiicsiiiiriiiiTMCsiiiiiiiiiiiicsiïiiiiiiiiircsiiiiiiiiiiiicsiirfiiiiTiiicsiiriiiiiiiiic^iirMiiiifiic^iirii > u ri u C31 IITIÎ i un lErariniiiiiiiimif IJI i n n 3
Les pourparlers
roumano-bu] gares
PROGRESSENT LENTEMENT
De délicates questions techniques restent à régler
Des détenus politiques
sont transférés de l'île d'Yeu
et de Noirmoutier en zone libre
roît Roche-sur-Yon, 22. — Près de trois
""nts détenus politiques se trouvaient inter-
"« au fort de Pierre Levée, à l'île d'Yeu,
«i,rUI1M,.centaine de repris de Justice étaient
«urvellles dans l'île de Noirmoutier.
uni, ^ oe monde a été transféré vendredi
dR^ia,.ns la zone Ubre Pour être mis à la
p361tl°n du gouvernement de Vichy.
OBSERVONS...
mLhi,!!Ui " Jîresle sur la teste> l'hé-
Quann , SeI?b,e estre en tempeste et orage...
Prèh«?JeS T,gnes Kêlent en m°n village, un
fieront aJ^Jt°m qu-e nous "»ns toujours ei
cornm» «PPOrter a nous, de nous considérer
«-énfcîl*.™? ,de ,'nJ1.,vei?> de confondre
li»' t avec le Particulier et de nous
lamenter instamment, tel Jérémie
l'autre jour
éta'
maréchal Pétain l'observait
le régime politique auauel
Princ"pa?X1»eS, nançais et °-"> avaft pour
Il est vrai que nous n'avons pas su aoDré
très di f7ri^C"r: QUe nous éMonsUdevPenu
ti difficiles, très exigeants, voulant avoir
tow i„ droits sans aucun devoir en conîre"
PHILOS.
alors
qu'il
Vichy, 22. — Une dépêche de Sofia an-
nonce que la nouvelle annon.ant qu'un
accord était intervenu entre la Roumanie et
la Bulgarie est prématurée.
Bien des questions techniques restent à
le tracé de la frontière ne pourra
être assuré que dans une quinzaine de
Jours.
Signalons qu'une information parvenue
en fin d'après-midi annonçait que les reven-
dications bulgares avaient reçu satisfaction.
LES POURPARLERS ROUMANO-HONGROIS
VONT REPRENDRE
Les négociations roumano-hongroises, par
contre, n'ont pas évolué. M. Hory, ministre
plénipotentiaire et chef de la délégation
hongroise, est arrivé hier soir à Budapest,
où il a été reçu par le comte Csaky et le
comte Téléki Il repartira vendredi matin
et sera porteur de la réponse du gouverne-
ment hongrois à la note roumaine.
On pense que le gouvernement roumain
mettra incessamment les puissances de
l'Axe au courant des exigences hongroises
et 11 n'est pas impossible que le conflit
latent soit finalement arbitré par Berlin et
Rome.
PROCHAIN REMANIEMENT MINISTÉRIEL
EN ROUMANIE
On annonce de Bucarest un très prochain
remaniement du Cabinet, ayant pour objet
de renforcer dans le ministère l'élément
transylvain. Le roi Carol a, d'autre part,
nommé trois nouveaux conseillers royaux :
le patriarche Nicodème, de Bucarest, et
deux Métropolitains de Transylvanie.
Réunion d'armateurs
et d'experts
maritimes à Ostende
Vichy, 22. — Une réunion d'armateurs et
d'experts maritimes s'est tenue à Ostende.
La question du retour de la flotte de com-
merce et de la flottille de pêche belge, qui est
en grande partie réfugiée dans les ports
français, a été mise & l'étude.
La reprise de la pêche sur les côtes belges,
hollandaises et françaises a également été
envisagée.
L'INDE RECLAME
SON INDÉPENDANCE
et refuse son aide à
la Grande-Bretagne
Berlin, 22. — L'agence Reuter annonce
que le Congrès pan-hindou a voté une ré-
solution repoussant l'offre anglaise, faite
par le vice-roi, de libérer l'Inde après la
guerre si celle-ci consent à apporter actuel-
lement son concours sans restrictions.
La résolution demande au peuple de
montrer sa réprobation par des manifesta-
tions publiques ou tous autres moyens.
Cette campagne doit préparer la vole à l'In-
dépendance de l'Inde.
ÀU JOURNAI
OFFICIEL
Les Conseils généraux ne
siégeront à S'avenir que
si le gouvernement Ses convoque
NOMINATIONS DANS L'ARMÉE ET MISE A LA RETRAITE
D'UN CERTAIN NOMBRE D'OFFICIERS SUPÉRIEURS
Vichy, 22. — On se demandait si les
Conseils généraux siégeraient le mois pro-
chain. Certaines gens, qui ne guettent
qu'une occasion de créer de l'agitation, en
avaient pris prétexte pour tenter de susciter,
dans les départements, une petite efferves-
cence politique. Le gouvernement vient d'y
mettre ordre, de la seule manière qui
convint, en décidant que les Conseils géné-
raux ne siégeraient plus désormais, ni en
session ordinaire, ni en session extraordi-
naire. Comme la Chambre et le Sénat, les
Conseils généraux ne siégeront que si le
gouvernement le Juge utile. Ils seront alors
convoqués, soit par décret ministériel, soit
par arrêté préfectoral, et leur activité sera
sagement bornée aux questions qui intéres-
sent les communes et les cantons de leurs
départements.
MISES A LA RETRAITE ET NOMINATIONS
Vichy, 22. — Le « Journal Officiel » publie
une liste d'officiers généraux touchés par la
loi sur les cadres de l'armée et placés, à
compter du 20 août, dans la deuxième sec-
tion du cadre général de l'armée, du corps
de l'intendance, du corps médical, etc..
On y relève le nom des généraux Noguès,
Bresson, Colson, Comté, Blanchard, Touchon.
NOMINATIONS
On relève également au « Journal Officiel»
les nominations suivantes :
Le général d'armée Friol, gouverneur mili-
taire de Lyon, est nommé commandant de
la 14" région; le général d'armée Altmeyer
est nommé au commandement de la 16"
région à Montpellier; le général de division
Demast au commandement de la 7P région
à Bourg-en-Bresse; le général de division
Ganelle au commandement de la 12» région
à Limoges; le général de division Vergêse
est nommé commandant supérieur de la
région du Maroc ; le général de division
Hodet, commandant supérieur de la région
de Tunisie; le général Bénet commandant
de la 10» région à Alger.
L'AIDE AUX PRODUCTEURS COLONIAUX
ET L'ADAPTATION DE LA VITICULTURE
AUX BESOINS DU RAVITAILLEMENT
Le c Journal Officiel » publie ce matin
une loi sur l'aide aux producteurs coloniaux,
une loi sur l'organisation du ministère de
l'Agriculture et du Ravitaillement, une loi
sur la production et l'utilisation des moûts,
l'utilisation des pépins de raisins et l'adap-
tation de l'exploitation viticole aux besoins
du ravitaillement national.
TTX?: iM:i!:!iiir:3iii!riiiinir3iMi!i!iiinr:3iin!Tni[r!c:^:ni!r!i>TM[:^ifiiiiniinc:3iiL:< ncsHiiiiiiitMCSiiiiiiiiiiiicjitniMHiiicjrtnmiiMic^MiimiMrfc^iiMii
Bulletin
PLAIDOYER
POUR LE CONTRIBUABLE
Au moment où l'Etat a besoin d'argent, on s'étonne et l'on s'afflige de
ne pas le voir employer une foule de procédés utilisés, à titre de moyens
auxiliaires, par la psychologie commerciale de tous les temps.
Le commerçant qui veut soutirer des espèces sonnantes à son client ne
fait pas stationner celui-ci dans une antichambre poussiéreuse; • il ne l'oblige
pas à se tenir debout devant un guichet. L'Etat collecteur d'impôts se
souvient trop ostensiblement qu'il est la puissance publique et que les contri-
buables sont des sortes de sujets. Le commerçant qui attend un gros client
s'y prend d'autre manière. Le gros client est introduit dans un bureau confor-
table; on lui désigne avec empressement un immense fauteuil en cuir, nanti
raient pas mis deux sous dans la tire-lire
présentée à bout de bras, en mettent dix,
charmés par l'ingéniosité du procédé.
Les mendiants chanteurs ou racleurs de
violon se placent de préférence dans les rues
tranquilles, épargnées par le fracas des voi-
tures et, plutôt un peu avant midi, et vers
du commerçant; « des six heures du soir, au moment ou bien
aucun risque à courir; des gens vont déjeuner ou regagnent leur
domicile, ayant gagné leur journée. Leurs
chants mélodieux (?) ne sont alors trou-
blés par aucun bruit gênant, et ces chants
signifient : Vous qui allez vous mettre à
table, vous qui venez d'acquérir une journée
de solde, de récolter vos honoraires ou de
toucher vos courtages, songez à ceux qui
vont se mettre la ceinture ! Suivant la
de coussins de velours bruns, où il se trou-
vera mollement happé, renversé en arrière,
presque étendu, quasi endormi. Le moyen,
dans cette position, de discuter ses inté-
rêts ? On est pour ainsi dire parti pour le
pays des rêves. Et les voici, les rêves, qui se
pressent autour de vous, évoqués par la
parole persuasive
bénéfices de 40 f,
signez seulement ce papier et tout ira bien;
croyez-moi, vous n'aurez aucun effort per-
sonnel à faire; je réponds de la chose » !...
Dans la position quasi couchée où vous vous
êtes laissé enfermer, les gestes de la déné-
gation vous sont interdits. La mollesse
même, qui vous englue, ne vous laisse pos-
sibles que ceux du lâche acquiescement
Premier point acquis : il faut renouveler même méthode, les mendiants feront bien
entièrement le mobilier des percepteurs, des de stationner à la porte des pâtisseries :
contrôleurs des contributions, des receveurs Vous qui venez de manger des gâteaux, don-
des finances, des conservateurs des hypo- nez-moi de quoi acbeter du simple pain !
thèques, des inspecteurs des douanes et des Là, il semble que l'Etat n'ait pas
trésoriers payeurs généraux. grand'chose à apprendre. Il sait parfaite-
II existe une classe particulière de com- ment percevoir l'impôt sur les salaires et
merçants qui pourrait en remontrer à sur les bénéfices des autres; il sait très
toutes les autres et, par conséquent, à bien profiter d'une aubaine (héritage, tiraçe
l'Etat; je veux parler des mendiants. des obligations à lots...), pour réclamer un
Voilà des gaillards qui ne fournissent honnête pourcentage,
rien rigoureusement rien, en échange de Réclamer ! Le vilain mot ! Le mendiant
l'argent qu'on leur donne. Et on leur en ne réclame pas, une feuille verte à la main,
donne néanmoins ! L'Etat, lui, donne 11 chante, il fredonne; il vous envoie quel-
nuelque chose, quelque chose qu'on ne voit ques strophes de « sole mio », croyant vous
nas mais qui existe cependant : des routes, faire plaisir. L'intention, du moins, y est.
des écoles une police, des hôpitaux, etc... On demande que l'Etat de demain, quand il
Ne pourrait-il pas prendre modèle sur les nous tondra, ait la voix mélodieuse et la
* -„rtiants » main douce.' ,
la vertu qui constitue le fond de l'art du Qui sait T Ses recettes aug-
mendiant c'est l'art d'exploiter la sensibilité monteront peut-être,
d'autrui et, pour ce faire, d'employer des
« trucs » qu'on se repasse en famille, dans
la corporation, depuis la Cour des Miracles,
et même plus outre dans le recul des temps.
On rencontre fréquemment, à Pans, des
Quêteuses professionnelles qui vous assail-
lent tire-lire en main, afin de vous sou-
tirer quelques décimes en faveur d'une
oeuvre philanthropique dont le titre change
toutes les semaines : La Protection sociale
des petits mort-nés. l'Assistance aux Jeunes
filles physiquement abandonnées, etc...
L'une d'elles a imaginé de placer sa tire-lire
sur le dos d'un bon gros chien tenu en
laisse. Alors, par considération pour la brave
bête associée à ce trafic, des gens qui n'au-
LE VOYAGE EN ALLEMAGNE DU MINISTRE
HONGROIS DE L'AGRICULTURE
Poursuivant son voyage d'études en Alle-
magne, le comte Téléki, ministre de l'Agri-
culture hongrois, s'est rendu hier en Prusse
orientale.
Au cours d'une réception donnée en son
honneur, M. Darré, ministre de l'Agriculture
du Reich, a affirmé que son séjour en
Hongrie lui avait permis de se rendre
compte des possibilités du bassin danubien
hongrois et 11 a ajouté qu'il favoriserait le
plus possible la collaboration des Industries
agraires allemandes et hongroises. De son
côté, le comte Téléki a assuré que les
échanges entre les deux pays seraient inten-
sifiés.
LA YOUGOSLAVIE VEUT SE LIBÉRER
DU CAPITALISME ÉTRANGER
La presse de Yougoslavie demande la révi-
sion des traités Industriels et commerciaux
avec les sociétés étrangères. L'économie de
la Yougoslavie doit être Indépendante et
libérée des capitaux étrangers.
LA PARTICIPATION BULGARE
AUX FOIRES DE VIENNE ET DE LEIPZIG
Le Conseil des ministres bulgares a chargé
son ministre du Commerce de visiter les
foires de Leipzig et de Vienne pour assurer
la participation de la Bulgarie,
■ïiiiimiiioiii iic3iiiiiiiiini[]iiiiiiiiiiiir]iiiiiiiiiiiic]iiiiiiiiiiiic]!iimiiiiii[3iiiniiiiiii[]i!ii ioiinii;iiiiniiiiii!i!iii:jimiMiii!ia 11111m
MYRON TAYLOR
ambassadeur personnel de M. Roosevelt auprès du Vatican
a été rappelé à Washington
IL N'AURA PAS DE SUCCESSEUR
Vichy, 22. — M. Myron Taylor est arrivé à Washington. Dans les milieux
informés, on pense que M. Myron Taylor ne retournera pas à Rome et qu'il
ne sera pas remplacé, le fait, pour la Maison Blanche, d'être directement
représentée auprès ûprotestants des Etats-Unis.
EN ZONE LIBRE
LES DÉMOBILISÉS POURRONT A L'AVENIR
ACQUÉRIR A DES PRIX RAISONNABLES
DES VÊTEMENTS ET DES CHAUSSURES
Le problème de la démobilisation a posé
un nombre considérable de questions à
résoudre.
Le problème des démobilisés qu'il
fallait pourvoir d'effets civils, n'était pas,
de tous, le moins important. L'Intendance,
cependant, ne pouvait compter que sur les
réserves de la zone libre, où se trouvait,
heureusement, des stocks de vêtements
confectionnés, d'étoffes et de doublures. Sur
ces stocks, l'administration militaire a
réservé les premières possibilités aux démo-
bilisés de la zone occupée. 200.000 collections
ont été distribuées et la confection d'un
million 500.000 vêtements a été confiée à
des entrepreneurs spécialisés.
A l'avenir, les démobilisés rendus à la vie
civile pourront acquérir, à un prix raison-
nable, des vêtements et des chaussures d'un
modèle courant.
Cette première partie de leur travail ache-
vée, les services de l'Intendance, en complet
accord avec ceux de la Production nationale,
vont se préoccuper de l'organisation écono-
mique de demain.
SUPPRESSION DU PLAFOND
DES VERSEMENTS AUX CAISSES
D'ÉPARGNE
Le « Journal Officiel » publie ce matin
une loi supprimant le plafond de vingt
mille francs pour le versement aux Caisses
d'épargne.
Trotsky
est mort
SON ASSASSIN N'A PAS ENCORE
ÉTÉ IDENTIFIÉ, ON SUPPOSE
QU'IL S'AGIT D'UN JEUNE
COMMUNISTE BELGE QUI
A FAIT SES ETUDES EN FRANCE
Vichy, 22. — Léon Trotsky est mort dans
la nuit, à l'hôpital de Mexico, des suites de
ses blessures. L'enquête a établi que l'assas-
sin l'a frappé avec un piolet de montagne,
à l'Issue d'un déjeuner qui avait été très
cordial. Trotsky était en train de téléphoner,
lorsqu'il reçut un violent coup sur la nuque.
Ses cris attirèrent sa femme, qui était dans
la pièce voisine et qui trouva son mari sur
le sol, couvert de sang.
L'assassin fut blessé par le gardien de la
villa et transporté à l'hôpital dans un état
grave.
Son identité n'a pas encore été établie. H
a dit d'abord s'appeler Jacques Munard, puis
Frank Jack; on suppose qu'il s'appelle en
réalité J. Vanderbret, qu'il est Belge et qu'il
a fait ses études en France, où 11 milita
au sein du parti communiste.
(Avec Trotsky disparaît une des figures
les plus violentes de la Révolution russe,
qui n'en a certes pas manqué.
Combien de ces pionniers du coup d'Etat
de 1917 restent encore de ce monde ? Et, de
ceux qui sont morts, combien n'ont pas été
assassinés ? Trotsky comme tous ses compa-
gnons ne connaissait qu'un moyen poli-
tique ; la violence et l'insurrection armée.
Sa violence apparaît d'autant plus marquée
qu'il était le chef militaire de la Révolution et,
de ce fait, fut le créateur de l'armée rouge.
Sa puissance était presque égale à celle de
Lénine dont il semblait être le successeur
naturel, mais il devait se heurter à l'ambi-
tion de Staline, dont les moyens d'action
seront toujours une énigme pour les obser-
vateurs les plus éprouvés.
Trotsky portait en lui sa propre condam-
nation : il ne voulait pas que la Révolution
russe se muât en bureaucratie; il voulait et
prêchait l'évolution révolutionnaire.
Ayant fui la Russie, chassé de Turquie, de
France et de Norvège, il avait été accueilli
par le Mexique. Entouré de sa IV« Interna-
tionale, squelettique autant que fidèle, 11
continuait à comploter, n était le dernier
représentant du clan Juif politique.)
LE CABINET BRITANNIQUE
SERAIT PROCHAINEMENT REMANIÉ
M. CHAMBERLAIN PRENDRAIT SA RETRAITE, LORD HALIFAX,
MM. DUFF COOPER ET HERBERT MORRISSON DÉMISSIONNERAIENT
Vichy, 22. — Le Parlement britannique est en vacances pour 15 Jours.
On pense que M. Churchill en profitera pour remanier le cabinet M.
Chamberlain dont l'état de santé est précaire se retirerait. On dit que Lord
Halifax, Dufî Cooper et Herbert Morisson démissionneraient.
iiiiiiiiiiiiit]iiiiiiiiiiiit]i!iiiiiii!iic]iiiiiiiiiiii[:iiiiiiiiiiiic!iiiiiiiiiiiitiiin iniiiiiiiiiiiir]iiiiiiiiiiiiciiiiiiiiiiiiii]iiiiiMiiiiiniiiiiiiiiiiic]iiiiiini]iKS
PETITS
METIERS
LE SABOTIER
LES CHAUSSURES DE CUIR DEVENANT INTROUVABLES
DEVRA-T-0N PORTER DES SABOTS DE BOIS ?
n
Le sabotage à la main tend à- disparaître.
Malgré les grandes difficultés à vaincre
pour remplacer le travail manuel par un
procédé mécanique plus prompt et plus
économique, l'on est parvenu à créer un
système consistant en une mèche de forme
spéciale coupant à la foie par le bout et
les côtés et animé d'un mouvement de
rotation rapide.
Un instrument rappelant le pantographe
permet, par toutes les positions qu'il peut
prendre, de manoeuvrer la mèctae dans
toutes les directions, aussi bien à l'Inté-
rieur qu'à l'extérieur du 6abot, de sorte
qu'une seule machine suffit pour le dégros-
sir et le finir.
A
Les saibotiers du bois de la Haye parlent
peu. Attentifs à leur travail, ouvriers cons-
ciencieux, ils peinent sans perdre une
seconde pour accomplir la tâche qu'ils se
sont imposée pour la journée.
Loin des bruits de la ville, cette heureuse
famille ignore la radio. Elle se contente
du ahant des oiseaux. Au théâtre, au
cinéma, elle préfère le spectacle de la
nature. II ne faut pas plaindre les sabotiers.
Comme l'a dit Boileau : « L'homme de la
nature est le chef et le roi ».
Et puis, ne serons-nous pas obligés d'uti-
liser les services des sabotiers et de nous
remettre bientôt au port des sabots de
bois ?
LE CUIR MANQUE
Il n'est, en effet, plus possible de trouver
dans les magasins : « chaussure à son
pied ».
DES NOUVELLES FRAICHES DU «
Ces soldats français du
PAYS
pays basque, occupés à des travaux de réfection
à Compiegme, furent heureux de recevoir, hier, des nouvelle, tl^u
d* leor province de ta bouche d'une réfutée qm en rev^nlitl 'CheS
Pour les hommes, toutes les tailles nor-
males, 41, 42, 43 sont introuvables. Il ne
reste que quelques « 44 fillette », dans
lequel le pied serait peut-être un peu trop
à l'aise.
Les dames ne sont pas plus favorisées.
Les pointures 37 , 38, 39, 40 manquent et
le réassortiment ne semble pas, en raison
de l'absence du cuir, devoir se faire de
sitôt. Il ne reste dans les magasins que
quelques « rossignols » dans ces pointures :
des bottines montantes, souliers de toile ou
de bains de mer, ou chaussures de luxe
invendues ou invendables en raison de leur
prix.
LES AVANTAGES DU SABOT
SUR LES SOULIERS A TALONS-ECHASSES
— Ah ! nous a dit un médecin, si l'absence
de chaussures à talons exagérément élevés
pouvait faire renoncer à cette mode stu-
pide, cause de la déformation de l'ossature
de tant de pieds et de tant de colonnes
vertébrales I
Les excès de cette mode torturent les
femmes qui, pour faire petit pied et paraî-
tre plus grandes, tolèrent... disons stoïque-
ment de meurtrir leurs orteils repliés, recro-
quevillés, tordus à la chinoise.
Les malheureuses suppriment dans cette
position le jeu de l'articulation principale
permettant au pied d'osciller d'avant en
arrière. Les muscles qui assurent ce jeu,
en marche normale, les fléchisseurs et les
extenseurs de la jambe deviennent impuis-
sants, immobiles, voués à l'atrophie et leur»
fonctions réduisent la circulation veineuse.
Ne pouvant plus circuler en auto, la
femme élégante devra marcher à pied. Le
sabot de bois à talon plat supprimera l'al-
lure raid.e et saccadée que lui donnait le
port des hauts talons.
Le déplacement en avant de son centre de
gravité et des aplombs d'équilibre l'avait
obligée au rejet en arrière des épaules, à la
saillie du ventre en avant, ce qui lui don-
nait une attitude lasse et abandonnée qui
s'est accentuée arec l'élévation progressive
du talon et avec la réduction de ce même
talon à la grosseur d'un gros crayon.
Le port du sabot de bois reposerait ces
pieds endoloris. La marche activerait le tra-
vail musculaire des membres inférieurs qui
est d'une importance déterminante sur la
circulation générale.
L'immobilité des muscles de la jambe
fans la marche sur hauts talons accentuait
la stagnation du sang en causant aux fe.m-
Ze,sde. 1 hl
hVL,,*/U Ven,tre et des vart™° violettes,
hideuses sous leurs bas transparents.
L organisme de la femme proteste contre
l'anomalie du fonctionnement" que U! ™sf!
biel Vfa rT"ndU *** lui ^postn fauTralt
tout ^comprendre aux femmes - sur-
1.™'Jeunes - que le port de talons
timètril d Une h?uteur supérieure à 4 cen-
timètres mesurés verticalement, ne peut
ini%-l l,ter ou exagérer les troubles circu-
latoires dont elles se plaignent.
Malgré les incessants conseils des hygié-
nistes, les femmes coquettes, trop attachées
a observer la mode, ont toujours résisté à
la supression radicale du haut talon; le
manque de chaussures de cuir, en les obli-
geant à porter des sabots de bois, va peut-
être supprimer le danger du talon-êchasse
et ce sera tant mieux.
Tant mieux aussi pour les sabotiers. Alors
comme Anne de Bretagne, chantons •
« Ah 1 Ah ! Ah 1 Vivent les sabots de'
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