Titre : La Dépêche de Brest : journal politique et maritime ["puis" journal de l'Union républicaine "puis" journal républicain quotidien "puis" quotidien républicain du matin]...
Auteur : Union républicaine (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Brest)
Date d'édition : 1940-07-14
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755951g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 14 juillet 1940 14 juillet 1940
Description : 1940/07/14 (A54,N20550). 1940/07/14 (A54,N20550).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque... Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k345683p
Source : Bibliothèque municipale de Brest, PB A100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/01/2021
LE NOUVEAU GOUVERNEMENT
EST ÉNTRË^ÉN^Iiet^eHS
Il comprend douze ministres, dont sept appartenaient
an précédent Cabinet, et trois secrétaires d'Etat à la Guerre,
à la Marine et à VAviation
La Dépêche
DIMANCHE do firent
14 JUILLET 1940
54* année
50 cent.
Le maréchal PÉTATN
Le maréchal Pétaio a désigné son suppléant
et successeur en la personne de M. P. Laval
Les ministres des Finances, de l'Agriculture,
du Ravitaillement, des Communications, des Colonies,
de la Production industrielle et du Travail formeront
un Conseil restreint
Ce matin a paru au « Journal Officiel » un décret signé par 1*
maréchal Pétain et portant nomination des douze ministres et des trois
secrétaires d'Etat qui composent le gouvernement.
A l'exception de M. Emile Mireaux, sénateur, ministre de l'Instruction
publique et des Beaux-Arts ; de M. Casio, ministre de l'Agriculture et du
Ravitaillement ; de M. Lémery, sénateur, ministre des Colonies, et de M.
Piétri, député, ministre des Communications, tous les ministres appartenaient
au précédent gouvernement.
Trois secrétaires d'Etat assisteront le général Weygand, ministre de la
Défense nationale : le général Colson, à la Guerre ; l'amiral Darlan, à la
Marine, et le général Pujo, à l'Aviation.
Un important texte constitutionnel a paru à « l'Officiel » en même temps
que la nomination des membres du gouvernement. H prévoit la suppléance et
la succession du chef de l'Etat.
Le maréchal Pétain a désigné, en la personne de M. Pierre Laval, vice-
président du Conseil, son suppléant et successeur.
Au cas où M. Pierre Laval serait empêché d'exercer ces fonctions, c'est
le Conseil des ministres qui désignera le nouveau chef de l'Etat.
Organisation des échanges
économiques du nord-africain
Vichy, 13. — Une conférence a réuni
à Alger au grand quartier général du
Commandant en chef de l'armée d'Afri-
que les directeurs des services économi-
ques et financiers de l'Algérie, de la
Tunisie et du Maroc.
L'arrêt total des communications par
l'Atlantique et le ralentissement des
communications par la Méditerranée,
obligent ces trois pays à vivre sur leur
stocks en économisant le plus possible et
en se secourant mutuellement.
Le but de cette conférence est de ten-
ter de rétablir au plus vite les échanges
avec l'extérieur, d'orienter les cultures
dont certaines seront moins demandées
telles que les vins et primeurs, et d'in-
tensifier la culture des céréales et des
légumes dont la France a le plus grand
besoin, l'Europe étant menacée de
famine.
Il f audra de plus assurer à des milliers
d'indigènes, non seulement des denrées
pour leur propre existence, mais les
moyens de se les procurer par le travail.
HIIIIIC>llll!lllllll[]lll!llllllll[3IIIIIIIUIIIHIIIIIIIIIIIinillllllll!IICllllllllllt
LE GÉNÉRAL MAREY SUCCÈDE
AU GÉNÉRAL MITTELHAUSER A
LA TÊTE DE L'ARMÉE D'ORIENT
Vichy, 12. — Le gouvernement français
a désigné le général Marey comme comman-
dant en chef de l'armée d'Orient, en rem-
placement du général Mittelhauser.
i»iiuuii]iiiiiiiiii'.:[]iiii!!iiiiiiniiiiiiii!mHi!iniiHiiiuHiiiiiiiiiiniiniii
Prochaine reprise
des négociations russo-turques
Stamboul, 10. — L'ambassadeur de l'TJ. R.
S. S. à Ankara a quitté la capitale turque
pour Moscou. On pense que son retour à
Ankara verra la réouverture des négocia-
tions russo-turques interrompues depuis
plusieurs mois.
ll[]|||||||ll!IIC]|||lll!lllllt]IIIIIIIIIHC]llll!lllllliniHlllllllllHllll!l!IIHO
LE NOUVEAU GOUVERNEMENT
Voici le texte du décret paru au « Journal Officiel > :
Nous, Philippe Pétain, maréchal de France, chef de l'Etat français, vu
l'acte constitutionnel numéro H, du 11 juillet 1940, décrétons :
Article premier. — Sont nommés :
Vice-président du Conseil. M. Pierre LAVAL.
Justice M. ALIBERT.
Intérieur M. MARQUET.
Affaires étrangères M. Paul BAUDOUIN.
Finances M. BOUTHILLIER.
Défense nationale Général WEYGAND.
Instruction publique et
Beaux-Arts M. Emile MIREAUX.
Jeunesse et Famille M. Jean YBARNÉGARAY.
Agriculture et Ravitaille-
ment M. CASIO.
Colonies M. Henri LÉMERY.
Communications M. François PIÉTRI.
Production industrielle et
Travail (*e titulalre de ce portefeuille, qui a
été nommé, n'étant pas à Vichy et
n'ayant pu être rejoint, son nom ne
sera publié que lorsque le gouvernement
aura reçu son acceptation).
Article 2. — Sont nommés secrétaires d'Etat :
A la Guerre Général COLSON.
A la Marine Amiral DARLAN.
A l'Aviation Général PUJO.
M. LAVAL
La suppléance et la succession
du chef de l'Etat
Au Journal Officiel a paru également
ce matin, l'acte IV de la Constitution
sur la suppléance et la succession du
chef de l'Etat français :
Article 1". — Si, pour quelque cause
que ce soit, avant la ratification par la
Nation de la nouvelle Constitution, nous
sommes empêché d'exercer les fonctions
de chef de l'Etat, M. Pierre Laval, vice-
président du Conseil, l'assurera de plein
droit.
Art. 2. — Dans le cas où M. Pierre
Laval serait empêché par quelque cause
que ce soit, il serait remplacé par une
personne que désignerait à une majorité
de 7 voix, le Conseil des minisres. Jusqu'à
investiture du nouveau chef de l'Etat, ses
fonctions seraient exercées par le Conseil
des ministres.
Les services rattachés
aux différents ministères
Voici également les textes de deux décrets
que publie le Journal Officiel de ce matin.
Le premier est relatif au Conseil des minis-
tres et au rattachement de divers services
auxiliaires aux différents ministères et le
second est relatif à la composition des ca-
binets ministériels.
Sont rattachés :
A la présidence du Conseil : l'information,
la presse et la radio;
A l'Intérieur : les populations réfugiées;
Aux Finances : Le commerce extérieur et
le contrôle des assurances privées;
A la Défense nationale : La défense de
l'empire et les anciens combattants;
A la production Industrielle et au Tra-
vail : l'énergie, la production intérieure, le
commerce intérieur, la main-d'oeuvre, les
assurances sociales;
Aux communications : Les Ponts-et-
Chaussées, les transports, les P.T.T.;
A la Marine : la marine de commerce.
Un Conseil restreint
En vue de coordonner et d'orienter l'ac-
tion du gouvernement dans le domaine éco-
nomique, les ministres des Finances, de
l'Agriculture, du Ravitaillement, des Com-
munications, des Colonies, de la Production
Industrielle et du Travail, se réuniront pé-
riodiquement en conseils restreints sous la
présidence du président du Conseil.
La composition
des Cabinets ministériels
Voici le texte du second décret :
Les cabinets ministériels ne peuvent com-
prendre plus de sept membres y compris les
chargés de missions. Ces membres doivent
être nés de parents français. Les directeurs,
chefs de cabinets et tous autres membres,
à l'exception d'un seul, doivent appartenir
à un service public ou y avoir appartenu
pendant au moins cinq ans.
LA GUERRE SUR MER ET DANS LES AIRS
Communiqué du haut commandement
allemand du 13 juillet :
Depuis quelque temps, nos forces navales
remportent de nombreux succès dans les
opérations qu'elles conduisent.
Plusieurs navires de commerce ont été
saisis avec des cargaisons particulièrement
précieuses et conduits dans nos ports.
Un de nos sous-marins signale avoir coulé
à lui seul 24.586 tonnes brutes de navires
marchands.
D'autre part, nos avions de combat ont
attaqué des bâtiments sur la côte est de
l'Angleterre et dans la Manche et ont
effectué également des raids sur les aéro-
dromes, les installations de ports et les
usines d'industrie lourde dans le centre de
l'Angleterre et en Ecosse. Ils ont réussi à
détruire un patrouilleur et un vapeur de
2.000 tonnes; 5 autres cargos ont été gra-
vement endommagés. Huit avions de com-
bat anglais ont été détruits au sol à
l'aérodrome de St-Nerryn.. Des bombes ont
été jetées sur les installations pétrolières de
Exeter, Newport, Btllingham et Newcastle.
Des avions anglais ont jeté des bombes
en Allemagne dans la nuit du 13; ils ont
détruit plusieurs immeubles et tué quelques
personnes.
Il convient d'ajouter quatre appareils
britanniques au chiffre des pertes men-
tionnées dans notre communiqué du 12
juillet. Notre D.C.A. a, en effet, abattu 17
avions et non 13.
Les pertes anglaises dans la Journée d'hier
s'élèvent au total à 13 appareils, dont qua-
tre en combat de jour, un de nuit.
Cinq des nôtres ne sont pas rentrés.
Communiqué du commandement italien
du 13 juillet :
La force navale anglaise signalée par notre
a.viation de reconnaissance a été harcelée
pendant toute la Journée du JJ Juillet et
a décidé à la faveur de la nuit de se^sé-
parer en trois groupes, manoeuvrant avec
des vitesses différentes et continuant leur
route vers l'est. , ,
Le contact a été rétabli hier entre les
forces Italiennes et anglaises, grâce à notre
aviation de reconnaissance.
Les trois groupes furent poursuivis et
bombardés par nos formations aériennes de
Libye, d'Italie et de Méditerranée occiden-
tale.
Au moins, deux croiseurs et un bâtiment
de ligne anglais omit été touchés indubita-
blement à plusieurs reprises par des bombes
de gros calibre.
Au cours d'une reconnaissance au-dessus
de Malte, nos chasseurs forcèrent les chas-
seurs ennemis à accepter le combat. Deux
avions anglais ont été descendus on.
flammes. Tous nos avions sont rentrés a
leur base.
Un contre-torpilleur italien a été coulé
du fait du feu de l'artillerie ennemie.
L'équipage est sauvé.
En Afrique occidentale, un village an-
glais a été occupé. Une contre-attaque bri-
tannique a été repoussée avec de fortes
pertes pour l'ennemi.
Des combats se sont déroulés au-dessus
de la Somalie Italienne, à Kismayou et
à Kiounga, et en Erythrée, à Massaoua.
M. WILLIAM BULLITT VA METTRE M. R00SEVELT
AU COURANT DE LA SITUATION DE LA FRANCE
D'Espagne ou du Portugal, il ten tera de téléphoner au Président.
S'il n'y réussit pas, il se rendra en avion à Washington
Vichy, 13. — M. William Bullltt a quitté La Bouirboule pour se rendre en Espagne.
De Madrid, il tentera de téléphoner au Président Roosevelt pour lui expliquer les
impérieuses nécessités qui ont conduit le Gouvernement français à demander l'ar-
mistice et à procéder à la révision de la Constitution.
S'il ne peut téléphoner de Madrid, M. Bullltt se rendra à Lisbonne, où il prendra
le « Clipper » pour faire un voyage rapide à Washington et mettre le président Roose-
velt au courant de la situation. Il rentrera ensuite immédiatement en France.
iiiiiiiiiifiniiiiiiiiicaiitiiiiitiiicaiiiiiiiiiiiiraiiitriiiiicaiiiiiiiiiiiEaiiiiiiiiirEafiiiiiiiiiEaiiiTiiiiiiiicaiiiiiiiiiiiiEaiMiiiiiTiiicaiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiie»
LES PARLEMENTAIRES MOBILISÉS ONT ÉTÉ LIBÉRÉS
LES COMMUNICATIONS
TÉLÉPHONIQUES DANS LA ZONE
NON OCCUPÉE
Vichy, 13. — Les parlementaires mo-
bilisés ont été libérés hier à Vichy. Ils
LA FÊTE NATIONALE
sera jour de deuil
et de recueillement
A Vichy, les membres du gouvernement et les personnalités
officielles se rendront en cortège au monument aux morts
Aujourd'hui 14 juillet, fête nationale, sera jour de deuil et de recueillement
dans toute la France.
A Vichy, une cérémonie émouvante se déroulera en présence du maréchal
Pétain des ministres, du corps diplomatique, du Parlement et des hauts fonc-
tionnaires de l'Etat. '
A 9 heures, un service sera célébré à l'église Saint-Denis à la mémoire des
marins et des soldats morts pour la France.
^.*A 9 h' ??■ le maréchal Pétain et les personnalités officielles se rendront à
pied, en cortège, au monument aux morts. La cérémonie se terminera par une
prise d armes.
C'est avec la même gravité que le pays tout entier fêtera la fête nationale
en réfléchissant gravement sur son sort. ■* '
ii IGIII minium iniimmiinniiiiiinunai i HniiiiiiiiiinMiiiiiiiiioiiiiiiiiiiitnimm!
iiMniiiiiiiiiiiiniiiiiimiiiniiiiiiiiiiiii]]
Relèvement du faux de la prime d'assurance de risques
de ouerre sur les* cargaisons destinées à l'Angleterre
Berlin, 13. — Par suite des récents
torpillages de navires de commerce,
les assurances américaines ont décidé
de porter de 7,50 à 10 % la prime de
risques de guerre pour toutes cargai-
sons destinées à un port situé à l'ouest
de Southampton.
Les cargaisons destinées aux ports
à l'est de Southampton ne sont plus
assurées.
LA RARETÉ DU SUCRE
EN ANGLETERRE
Berlin, 13. — Le D. N. B. annonce que
par suite du manque de sucre en Grande-
Bretagne, on ne servira plus de plats au riz.
iiuiiiiiiiiiiiiEiiiiiiiiiiiiitiiiiiiiiimiuiiiiMiiiiioiiimiiiiiuiiiiiiiiiinc]
La conférence pan-américaine
se réunit la semaine prochaine
à La Havane
M. Cordell Hull y représentera
les Etats-Unis
Washington, 13. — M. Cordell Hull doit
se rendre la semaine prochaine à La
Havane, pour assister à la conférence pan-
américaine.
Les questions inscrites sont les suivantes:
mesures d'ordre stratégique et militaire;
mesures d'ordre intérieur, comprenant le
contrôle des étrangers et la répression de
la propagande dangereuse; mesures écono-
miques, telles que l'aménagement des tarils
douaniers, la constitution définitive de la
banque interaméricaine et, pour terminer,
la recherche d'une nouvelle définition de
la doctrine de Monroë.
uiiiii[]iiiiiiiiiiii(]iiiiiiiiiiii[]iiiiniiiiii[iniiiiiiiiii[]iiiiiiiiiniaiiiiiiiiii
LE « HOOD »
ET UN PORTE AVIONS
en cale sèche à Gibraltar
Berlin, 13. — Six navires britanni-
ques sont arrivés à Gibraltar : deux
navires de ligne, deux croiseurs, deux
transports. Ils ont débarqué des ma-
lades et des blessés.
Deux unités sont entrées en cale sè-
che : le « Hood », qui a été gravement
endommagé, et un porte-avions.
Rappllons que le Hood. navire de
ligne de 42.000 tonnes, avait été attaqué
par l'aviation italienne au sud des Ba-
léares.
tiniiiciiniiiiiiiHniiiiiiiiiiiKJiiiiiiiuiiiniiiiiiiiiiiicsiiiiiiiiininiMilMiiii
LE GÉNÉRAL ROUMAIN ANTONESCO
N'A PAS ÉTÉ LIBÉRÉ
Bucarest, 13. — Contrairement à ce
qui avait été annoncé, le général
Antonesco est maintenu prisonnier.
niiiiiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiiEiiiiiiiiiiiiimii momiiiiiiiinimiimiiiEJii
RÉOUVERTURE
DES MUSÉES BELGES
Berlin, 13. — Le D. N. B. annonce que les
musées belges ont rouvert leurs portes,
livrant à l'admiration de leurs visiteurs les
magnifiques chefs-d'oeuvre rie l'école fla-
mande : Rembrandt, Van Dyke, Van den
Velde, etc.
On a toutefois constaté la disparition des
Rubens.
iiuiiiiiiiiiiiiEiuiiiiiiiiiiuiuiiiiiiiiiuiiiHiiiiiiiniiiiiimiiiMiiiiiimiDu
Les concessionnaires
d'électricité de la région
occupée doivent reprendre
leurs fonctions
Viohy, 12 — Le' Ministère des Travaux
publics communique :
Le ministre des Travaux publics invite
LA RENTRÉE A LYON
DES TROUPESJRANÇAISES
Vichy, 13. — Les troupes françaises sont
entrées à Lyon avant-hier.
Le général Souéhon, gouverneur de la
ville, les a passées en revue.
Un bataillon de chasseurs alpins, un
bataillon de zouaves, un régiment d'Infan-
terie, un régiment de gardes-mobiles, trois
batteries lourdes, quatre pelotons de spahis
et le 157" régiment d'infanterie ont défilé.
Le général Souchon était entouré du
préfet du Rhône, du conseil municipal et
du conseil général.
MimnniiiinmnimiiiniwTtMinssrmmmiini iiiniiiiiiiii iimii
Le Sénat américain examine
le projet d'institution
du service militaire obligatoire
Les frais s'élèveront à un million
de dollars pour la première année
Washington, 13. — La délégation mili-
taire du Sénat consulte actuellement des
experts sur le projet de service militaire
obligatoire pour les citoyens âgés de 21
à 25 ans.
Le général Marshall, chef dTStat-
Major. a attribué à ce projet le carac-
tère d'urgence. Le colonel Clever a
déclaré que si ce projet était adopté,
les Etats-Unis auraient en octobre une
armée de 930.000 hommes en voie de
formation et, en avril 1941, 1.400.000
hommes sous les drapeaux. Les frais
s'élèveraient à 1 milliard de dollars pour
la première année et à 750 millions de
dollars pour les années suivantes.
raimiiHiùnii iioiiiiiiiiiinniiiiimiiHiimiiimitimiimminn
L'Angleterre et les routes
maritimes
Berlin, 13.. — La presse suédoise com-
mente longuement les effets du contre-
blocus allemand sur l'économie britannique.
Le manque de tonnage se fait particuliè-
rement sentir pour le transport des matières
premières et la route maritime sur l'Orient
et les Indes est presque entièrement coupée.
tiiitiiMicatiMi tmiiTc^iif iriiTsriicaiiiiiTMiTiiEsii iitiiiinicsiifiiiiiiiiic^itiiiFiiiiric^iiiFrtiiiriicsiiiiiiitiiiicaiEMMiiiriiEaiiMiiiriiriEaiiiirriiiEiiEaiiiiiiriiiiEi
Les Etats baltes demanderaient
ïenr incorporation à PU. R. S. S.
Berne, 13. — La « Neue. Zuecher Zeitung » reproduit une information'
de Riga, selon laquelle les Parlements des trois Etats baltes qui seraient
élus les 14 et 15 juillet se réuniraient vers le 20 juillet. Les nouveaux
élus demanderaient l'incorporation des Etats baltes dans l'U. R. S. S., à
savoir la Lituanie, la Lettonie et l'Estonie comme Républiques soviétiques.
Le retour à la terre des ouvriers licenciés
des établissements de la marine
Toutes infractions contre
la sûreté de l'Etat seront
passibles du conseil de guerre
en Angleterre
Berlin, 13. — Un projet de loi a été dé-
posé sur le bureau de la Chambre des
communes, aux termes duquel toutes in-
fractions contre la sûreté de l'Etat, quelle
que soit leur gravité, seront passibles du
tribunal militaire.
A L'ABREUVOIR
Près de 7.000 personnes sont aujour-
d'hui licenciées de l'arsenal, de la pyro-
technie de Saint-Nicolas et de la pou-
drerie du Moulin-Blanc.
Dès le 3 juillet, toutes les femmes
et manoeuvres : mobilisés, requis et
engagés civils, embauchés pour la durée
de la guerre, soit près de 2.500 fem-
mes et 1.500 hommes pour la pyro-
technie de Saint-Nicolas seulement ont
été « remerciés ».
Tout le personnel temporaire des
constructions et de l'artillerie navales,
soit environ 3.000 personnes, quittent
l'arsenal, à compter d'aujourd'hui 14
juillet, avec une indemnité de licen-
chevaux et bestiaux, dont Ils savent
déjà se faire obéir.
— Je suis depuis une douzaine d'années,
nous dit l'ex-manoeuvre de la Pyro, locataire
de cette ferme.
M y a six ans, le propriétaire la mit en
vente. Craignant qu'elle ne fût vendue à
un cultivateur qui n'aurait par manqué de
me mettre à la porte, mon bail terminé,
pour l'exploiter lui-même, profitant du
moment où l'on embauchait « à tour de
bras », Je me fis Inscrire et fus admis
comme manoeuvre à la pyrotechnie.
La vente de la ferme eut lieu quelques
Jours après mon admission. Le nouveau
propriétaire me consentit un nouveau bail.
Il me fit même édifier ces nouveaux hangars
pour abriter mes récoltes et Installer cette
pompe qui, par une canalisation souter-
iiiiiiiiiiiii[]iiiiiiu!iii[3iiiiii!iii!!r]iiiiiiiiuii[]!iii iii[3iiMiiiii!ii[iiiiiiiiiiiii[iiiffliiiiMiniiimiiHiit]iiimiiiinniiii mai amma
CONSTITUTION I Bulletin
ET ADMINISTRATION
Le régime constitutionnel qui s'élabore à le débat ». Plus exactement, élever le débat
vichy vient au monde sans grandiloquence, signifie parler de tout, à propos de n'im-
commentaires officiels qui l'accompa-
gnent restent sobres et dignes. Pas de
grands mots; pas de grandes phrases. On
curait que le maréchal Pétain et M. Pierre
Laval ont adopté tout d'abord un excellent
Principe : la séparation de la littérature et
"e l'Etat.
En pareille matière, il n'en a pas toujours
«e ainsi. Depuis la fin du XVIII' siècle, les
constitutions — à commencer par la Cons-
tHution américaine — ont cru devoir com-
mencer par un préambule philosophique et
volontiers déclamatoire. Une déclaration
des droits précéda la première constitution
S*s Etats-Unis. La nôtre, celle de 1791, ne
fut —
que la seconde du genre. Bien qu'étant
'a Plus connue, elle ne doit point faire
oublier que d'autres déclarations des Droits
porte quoi
Cette propension était encouragée par le
caractère légèrement théâtral des séances
parlementaires. L'orateur, comme un
acteur, fait face au public; il doit soigner
sa diction, sa mimique, ses attitudes, son
discours doit être composé comme une
oeuvre d'art, comporter un exorde et une
péroraison. Le caractère de l'éloquence
parlementaire serait sans doute modifié
profondément si les orateurs parlaient de
leur place; leur langage serait plus simple,
plus direct, et l'on perdrait beaucoup moins
de temps.
On ne veut point ici médire des principes
et des doctrines. Il faut bien commencer
par là, pour savoir où l'on ira ensuite,
d« l'homme et du citoyen accompagnaient Llimp^,:'s Constitutions ultérieures, par exemple
en 1793. Plus tard, on parla de Chartes, oc-
troyées ou consenties. En 1848, en 1851, des
proclamations ou des manifestes affirmè-
hr?' âCS doctrines, des principes, et célé-
brèrent plus ou moins pompeusement, sui-
vant le goût de l'époque, les mérites du
nouveau régime et les bienfaits que la na-
tion en devait attendre.
Par la suite, au cours des séances parle-
mentaires, ces doctrines et principes se
trouvaient parfois mis en discussion et,
comme ils étaient fondamentaux par hypo-
thèse, les luttes oratoires se faisaient vives
et après. Lorsque ces principes n'avaient
"en à voir avec la question débattue, un
orateur malin, et soucieux de l'effet à pro-
duire, trouvait aisément le moyen d'y
rattacher la discussion en cours, par so-
phisme ou subterfuge et de prétendre, par
exemple, que le régime serait en péril —
«ui, Messieurs ! — si la Chambre ne votait
Pas un crédit pour construire une école
"ans un canton inconnu de SaSne-et-
<»aronne. En style parlementaire, cela
s appelait « élargir le débat », ou « élever Jours.
gens qui ont mieux à faire, leur exploita-
tion verbeuse et intempestive.
L'important est aussi de les appliquer. Ce
n'est plus affaire de constitution mais
d'administration. Les intentions manifes-
tées « en haut lieu » restent platoniques
si, tout le long des rouages de la machine
publique, on ne trouve pas des cadres
moyens et supérieurs, du personnel
d'exécution, à la hauteur de toutes leurs
tâches. Rédiger et négocier un traité de
commerce, ce n'est qu'un point de départ;
sans une armée de contrôleurs, d'inspec-
teurs et de préposés des douanes, adieu le
traité de commerce, adieu l'application
exacte des tarifs préférentiels et toute la
politique économique du gouvernement !
Pour exécuter les arrêts de Justice, il faut
des huissiers, des gendarmes et des gar-
diens de prison, auxiliaires modestes mais
nécessaires de la magistrature, des codes et
des lois les plus solennelles.
" On proclame des principes -
une fois pour toutes;
on administre tous les
Des informations incomplètes ou inexactes
ayant été publiées concernant le trafic té-
léphonique privé en zone non occupée, le
ministre des Communications fait connaître
ce qui suit:
Les communications téléphoniques privées
interdépartementales sont admises sur le
territoire non occupé de la métropole. Dans
les départements partiellement occupés,
certaines localités de la zone non occupée
ne pourront pas ou éprouveront certaines
difficultés à obtenir leurs communications,
surtout si le chef-lieu du département se
trouve en zone occupée.
Afin que le trafic privé n'entirave pas le
courant des communications officielles et
de celles destinées à faciliter la reprise de
la vie économique, il est recommandé aux
abonnés de téléphoner en dehors des pé-
riodes de trafic Intense qui s étendent de
8 heures à midi et de 14 heures à 18 heures;
faute de quoi, ils risqueraient d'attendre
indéfiniment leurs communications.
Exception sera faite pour les abonnés
dont l'activité touche le ravitalUemerat de
la population et la reprise économique des
affaires Ils obtiendront la priorité a toute
heure Les demandes de priorité devront
être adressées au directeur des P.T.T. du
département d'origine.
L'interdiction de se servir des postes des
cafés, restaurants, bureaux de tabacs, etc.,
est maintenue.
iiEiiiHiiiiiiiiEaitiiiiiiiiiiEatiiiiiiniiicaiiiiiiiiitiiEaiiiiiiiiiincaiitiiiiitiHcai
LE RAPATRIEMENT
DES CHEFS D'ENTREPRISES
Vichy, 13. — Pour permettre le rapatrie-
ment des chefs d'entreprise, ainsi que la
reprise de l'industrie et du commerce, le
gouvernement a décidé de faire appel à la
collaboration des Chambres de commerce.
Celles-ci seront autorisées à délivrer des
ordres de mission d'accord avec le général
chef du bureau central militaire. Ces ordres
seront visés et timbrés par le chef de gen-
darmerie looale, autorisé à le faire au lieu
et place du gouverneur du bureau centeal
militaire.
iiiiiiiiciiiiiiMifliiniiiiiuiiiiitJimiiiiiiiinilnimimniiiimiiiiiaiiiniiiii
LA FÉDÉRATION DES FAMILLES
NOMBREUSES A INSTALLÉ
SES SERVICES DANS LA CREUSE
*U^f™^^ é^ale aU Pr0dliit de 48 heureS ra.'ne' ^™^b«uvoir. Bref, M apporta
et en français, leur permettant de se d'exploitation et à reprendre le service qui 1 de travail d'importantes et utiles améliorations a la
rendre dans la localité où ils résident, leur est confié. n ne re'Rtp donr nllp ,p<, onvrjPr<. riits fe™e-
Mon emploi de manoeuvre à la pyro me
rapportait avec les allocations familiales
pour mes quatre garçons et mes trois filles,
2.700 francs par mois. Je n'ai quitté cet
emploi qu'à regret, Je l'avoue.
La présidence du Conseil communique :
« La Fédération des Associations des fa-
milles nombreuses, présidée par M. Pernot,
sénateur du Doubs, a installé ses services
à Ohambon-suT-Vouelze (Creuse). >
Il ne reste donc que les ouvriers dits
c permanents », ex-ouvriers matriculés,
et les auxiliaires qui peuvent, ainsi que
la direction des constructions navales
le signalait hier, obtenir un congé sans
solde, en attendant qu'une décision soit
prise à leur égard.
Parmi ces licenciés, beaucoup, avant
leur entrée à l'arsenal, étaient ouvriers
agricoles. Plusieurs, pères de familles
nombreuses, embauchés depuis 1936,
étaient propriétaires ou fermiers
d'exploitations importantes.
Bien que la terre manquât de bras,
selon l'expression courante, on les en
avait enlevés. Ils y retournent, ne sem-
blant regretter que les salaires et in-
demnités jusque là perçues.
Nous avons visité quelques fermes.
Dans celle-ci, proche de Guipavas, nous
avons rencontré un ex-manoeuvre de
la pyrotechnie de Saint-Nicolas, qui
depuis quelques jours, a repris la di-
rection d'une exploitation, admirable-
ment tenue.
Dans la vaste cour, devant d'énormes
et rectangulaires meules de foin fraî-
chement rentré, s'alignent de moder-
nes instruments aratoires. Tout un
monde de poules, surveillé par un su-
perbe coq, entourées de leurs poussins
piailleurs, y picorent.
Dans la pénombre des étables, on
entrevoit les taches blanches de douze
grasses bêtes à cornes.
Des veaux récemment sevrés voisi-
nent avec des cochons gras qui, jamais
rassasiés, quémandent en grognant le
barbotage qui cuit sur un feu de genêts
dégageant une épaisse fumée.
Pendant que l'on garnit leur râte-
lier de fraîche luzerne mêlée à du
trèfle
cides. à
A
Quand on me l'octroya, mon fils ainé
avait une quinzaine d'années. Avec l'aide
de quelques Journaliers, que Je réussissais
à grand peine à me procurer quand le
travail pressait, Jean se débrouillait en
suivant mes conseils et en exécutant ponc-
tuellement le travail que Je lui taillais
chaque matin pour la Journée, avant de
me rendre à bicyclette à Saint-Nicolas.
C'était le temps de la semaine de 40
heures. En me levant tôt le matin et me
couchant tard le soir, en profitant des deux
Jours de repos par semaine et des congés
payés, Je parvenais, toute la famille met-
tant la main à la pâte, à « étaler ».
Ma femme avait cessé la livraison du lait
en ville qui prenait trop de temps, mais
on venait du voisinage le chercher à la
ferme.
Depuis le début de la guerre, l'augmen-
tation à 10, puis à 12 heures de la durée
du travail, augmentait mes difficultés, mais
les enfants avaient grandi. Mon fils a main-
tenant 19 ans. On se tirait d'affaire.
Me voilà libre aujourd'hui. Je vais repren-
dre le gouvernail, n y a de quoi faire. La
ferme a un peu plus de 15 hectares. Treize
seulement sont cultivables. Les deux autres
sont incultes. Nous avons essayé d'y plan-
ter des sapins. Ils n'ont pas réussi. C'est
une terre grasse, lourde comme de la glaise
Il faudrait l'améliorer par un apport de
sable et de terre légère. Gros travail, impos-
de transport 6 m°ment aV6C l6S dlrflc*«s
i,,^ ™'occuPe surtout d'élevage. Cette
jument que J'ai depuis une douzaine d'an-
nr^'V^ donné slx' Potins et ce°a
"e ' TPêche pas de travailler courageu-
sement aux labours. *eu
nr^ai=eUreufePent' depuis de"x mois, le
Au ^ Poulains a considérablement ba ssé
Au mois de ™, aernier, un poulain dé
a"^ ou 4m,0nnS ftr°UValt fac"emê;^acquéreur
- 2 oOU 4' 500 francs. L'autre Jour à la fniri»
odoriférant, cinq chevaux pla- ?enn^ainV?„e„nan' on le« vendait difficilement
à la robe luisante, sont conduits r ° L 1'50P francs- ^cuement
est de même des
à l'abreuvoir, montés par de ieunes h,ïït 7A, ciS 1, ae meme des veaux, n y a
enfants. P J UneS S™ {Tl,**,™^ » ^ulUet' i» prix de lî
Tout le monde, ici, travaille : le
père, la mère et les sept enfants
L'aîné a aujourd'hui 19 ans. Depuis
cinq ans, il a suppléé à l'absence du
père. La mère soigne les bêtes. La
fille aînée s'occupe de la basse-cour
à 3 fr/nâV 3 VsÔ* rem°nté à GUlPaVa 3
bouVw1^'. malgré cette balsse d<> Prix mon
caJope Pas dlmlnué le prix de l'es-
re^„rtOUS serons toui°"rs les victimes des
revendeurs, conclut le fermier. Le produc-
JEUNE CAVALIER BRETON
et de la cuisine. En dehors des heures teur Qui travaille le plus et dont les frais
de classe, ses deux soeurs jumelles a"gSe^«ent' a toujours la plus petite part
s'activent aux soins du ménage. Les
petits garçons mènent aux champs me autr« histoire.
U suivre.)
EST ÉNTRË^ÉN^Iiet^eHS
Il comprend douze ministres, dont sept appartenaient
an précédent Cabinet, et trois secrétaires d'Etat à la Guerre,
à la Marine et à VAviation
La Dépêche
DIMANCHE do firent
14 JUILLET 1940
54* année
50 cent.
Le maréchal PÉTATN
Le maréchal Pétaio a désigné son suppléant
et successeur en la personne de M. P. Laval
Les ministres des Finances, de l'Agriculture,
du Ravitaillement, des Communications, des Colonies,
de la Production industrielle et du Travail formeront
un Conseil restreint
Ce matin a paru au « Journal Officiel » un décret signé par 1*
maréchal Pétain et portant nomination des douze ministres et des trois
secrétaires d'Etat qui composent le gouvernement.
A l'exception de M. Emile Mireaux, sénateur, ministre de l'Instruction
publique et des Beaux-Arts ; de M. Casio, ministre de l'Agriculture et du
Ravitaillement ; de M. Lémery, sénateur, ministre des Colonies, et de M.
Piétri, député, ministre des Communications, tous les ministres appartenaient
au précédent gouvernement.
Trois secrétaires d'Etat assisteront le général Weygand, ministre de la
Défense nationale : le général Colson, à la Guerre ; l'amiral Darlan, à la
Marine, et le général Pujo, à l'Aviation.
Un important texte constitutionnel a paru à « l'Officiel » en même temps
que la nomination des membres du gouvernement. H prévoit la suppléance et
la succession du chef de l'Etat.
Le maréchal Pétain a désigné, en la personne de M. Pierre Laval, vice-
président du Conseil, son suppléant et successeur.
Au cas où M. Pierre Laval serait empêché d'exercer ces fonctions, c'est
le Conseil des ministres qui désignera le nouveau chef de l'Etat.
Organisation des échanges
économiques du nord-africain
Vichy, 13. — Une conférence a réuni
à Alger au grand quartier général du
Commandant en chef de l'armée d'Afri-
que les directeurs des services économi-
ques et financiers de l'Algérie, de la
Tunisie et du Maroc.
L'arrêt total des communications par
l'Atlantique et le ralentissement des
communications par la Méditerranée,
obligent ces trois pays à vivre sur leur
stocks en économisant le plus possible et
en se secourant mutuellement.
Le but de cette conférence est de ten-
ter de rétablir au plus vite les échanges
avec l'extérieur, d'orienter les cultures
dont certaines seront moins demandées
telles que les vins et primeurs, et d'in-
tensifier la culture des céréales et des
légumes dont la France a le plus grand
besoin, l'Europe étant menacée de
famine.
Il f audra de plus assurer à des milliers
d'indigènes, non seulement des denrées
pour leur propre existence, mais les
moyens de se les procurer par le travail.
HIIIIIC>llll!lllllll[]lll!llllllll[3IIIIIIIUIIIHIIIIIIIIIIIinillllllll!IICllllllllllt
LE GÉNÉRAL MAREY SUCCÈDE
AU GÉNÉRAL MITTELHAUSER A
LA TÊTE DE L'ARMÉE D'ORIENT
Vichy, 12. — Le gouvernement français
a désigné le général Marey comme comman-
dant en chef de l'armée d'Orient, en rem-
placement du général Mittelhauser.
i»iiuuii]iiiiiiiiii'.:[]iiii!!iiiiiiniiiiiiii!mHi!iniiHiiiuHiiiiiiiiiiniiniii
Prochaine reprise
des négociations russo-turques
Stamboul, 10. — L'ambassadeur de l'TJ. R.
S. S. à Ankara a quitté la capitale turque
pour Moscou. On pense que son retour à
Ankara verra la réouverture des négocia-
tions russo-turques interrompues depuis
plusieurs mois.
ll[]|||||||ll!IIC]|||lll!lllllt]IIIIIIIIIHC]llll!lllllliniHlllllllllHllll!l!IIHO
LE NOUVEAU GOUVERNEMENT
Voici le texte du décret paru au « Journal Officiel > :
Nous, Philippe Pétain, maréchal de France, chef de l'Etat français, vu
l'acte constitutionnel numéro H, du 11 juillet 1940, décrétons :
Article premier. — Sont nommés :
Vice-président du Conseil. M. Pierre LAVAL.
Justice M. ALIBERT.
Intérieur M. MARQUET.
Affaires étrangères M. Paul BAUDOUIN.
Finances M. BOUTHILLIER.
Défense nationale Général WEYGAND.
Instruction publique et
Beaux-Arts M. Emile MIREAUX.
Jeunesse et Famille M. Jean YBARNÉGARAY.
Agriculture et Ravitaille-
ment M. CASIO.
Colonies M. Henri LÉMERY.
Communications M. François PIÉTRI.
Production industrielle et
Travail (*e titulalre de ce portefeuille, qui a
été nommé, n'étant pas à Vichy et
n'ayant pu être rejoint, son nom ne
sera publié que lorsque le gouvernement
aura reçu son acceptation).
Article 2. — Sont nommés secrétaires d'Etat :
A la Guerre Général COLSON.
A la Marine Amiral DARLAN.
A l'Aviation Général PUJO.
M. LAVAL
La suppléance et la succession
du chef de l'Etat
Au Journal Officiel a paru également
ce matin, l'acte IV de la Constitution
sur la suppléance et la succession du
chef de l'Etat français :
Article 1". — Si, pour quelque cause
que ce soit, avant la ratification par la
Nation de la nouvelle Constitution, nous
sommes empêché d'exercer les fonctions
de chef de l'Etat, M. Pierre Laval, vice-
président du Conseil, l'assurera de plein
droit.
Art. 2. — Dans le cas où M. Pierre
Laval serait empêché par quelque cause
que ce soit, il serait remplacé par une
personne que désignerait à une majorité
de 7 voix, le Conseil des minisres. Jusqu'à
investiture du nouveau chef de l'Etat, ses
fonctions seraient exercées par le Conseil
des ministres.
Les services rattachés
aux différents ministères
Voici également les textes de deux décrets
que publie le Journal Officiel de ce matin.
Le premier est relatif au Conseil des minis-
tres et au rattachement de divers services
auxiliaires aux différents ministères et le
second est relatif à la composition des ca-
binets ministériels.
Sont rattachés :
A la présidence du Conseil : l'information,
la presse et la radio;
A l'Intérieur : les populations réfugiées;
Aux Finances : Le commerce extérieur et
le contrôle des assurances privées;
A la Défense nationale : La défense de
l'empire et les anciens combattants;
A la production Industrielle et au Tra-
vail : l'énergie, la production intérieure, le
commerce intérieur, la main-d'oeuvre, les
assurances sociales;
Aux communications : Les Ponts-et-
Chaussées, les transports, les P.T.T.;
A la Marine : la marine de commerce.
Un Conseil restreint
En vue de coordonner et d'orienter l'ac-
tion du gouvernement dans le domaine éco-
nomique, les ministres des Finances, de
l'Agriculture, du Ravitaillement, des Com-
munications, des Colonies, de la Production
Industrielle et du Travail, se réuniront pé-
riodiquement en conseils restreints sous la
présidence du président du Conseil.
La composition
des Cabinets ministériels
Voici le texte du second décret :
Les cabinets ministériels ne peuvent com-
prendre plus de sept membres y compris les
chargés de missions. Ces membres doivent
être nés de parents français. Les directeurs,
chefs de cabinets et tous autres membres,
à l'exception d'un seul, doivent appartenir
à un service public ou y avoir appartenu
pendant au moins cinq ans.
LA GUERRE SUR MER ET DANS LES AIRS
Communiqué du haut commandement
allemand du 13 juillet :
Depuis quelque temps, nos forces navales
remportent de nombreux succès dans les
opérations qu'elles conduisent.
Plusieurs navires de commerce ont été
saisis avec des cargaisons particulièrement
précieuses et conduits dans nos ports.
Un de nos sous-marins signale avoir coulé
à lui seul 24.586 tonnes brutes de navires
marchands.
D'autre part, nos avions de combat ont
attaqué des bâtiments sur la côte est de
l'Angleterre et dans la Manche et ont
effectué également des raids sur les aéro-
dromes, les installations de ports et les
usines d'industrie lourde dans le centre de
l'Angleterre et en Ecosse. Ils ont réussi à
détruire un patrouilleur et un vapeur de
2.000 tonnes; 5 autres cargos ont été gra-
vement endommagés. Huit avions de com-
bat anglais ont été détruits au sol à
l'aérodrome de St-Nerryn.. Des bombes ont
été jetées sur les installations pétrolières de
Exeter, Newport, Btllingham et Newcastle.
Des avions anglais ont jeté des bombes
en Allemagne dans la nuit du 13; ils ont
détruit plusieurs immeubles et tué quelques
personnes.
Il convient d'ajouter quatre appareils
britanniques au chiffre des pertes men-
tionnées dans notre communiqué du 12
juillet. Notre D.C.A. a, en effet, abattu 17
avions et non 13.
Les pertes anglaises dans la Journée d'hier
s'élèvent au total à 13 appareils, dont qua-
tre en combat de jour, un de nuit.
Cinq des nôtres ne sont pas rentrés.
Communiqué du commandement italien
du 13 juillet :
La force navale anglaise signalée par notre
a.viation de reconnaissance a été harcelée
pendant toute la Journée du JJ Juillet et
a décidé à la faveur de la nuit de se^sé-
parer en trois groupes, manoeuvrant avec
des vitesses différentes et continuant leur
route vers l'est. , ,
Le contact a été rétabli hier entre les
forces Italiennes et anglaises, grâce à notre
aviation de reconnaissance.
Les trois groupes furent poursuivis et
bombardés par nos formations aériennes de
Libye, d'Italie et de Méditerranée occiden-
tale.
Au moins, deux croiseurs et un bâtiment
de ligne anglais omit été touchés indubita-
blement à plusieurs reprises par des bombes
de gros calibre.
Au cours d'une reconnaissance au-dessus
de Malte, nos chasseurs forcèrent les chas-
seurs ennemis à accepter le combat. Deux
avions anglais ont été descendus on.
flammes. Tous nos avions sont rentrés a
leur base.
Un contre-torpilleur italien a été coulé
du fait du feu de l'artillerie ennemie.
L'équipage est sauvé.
En Afrique occidentale, un village an-
glais a été occupé. Une contre-attaque bri-
tannique a été repoussée avec de fortes
pertes pour l'ennemi.
Des combats se sont déroulés au-dessus
de la Somalie Italienne, à Kismayou et
à Kiounga, et en Erythrée, à Massaoua.
M. WILLIAM BULLITT VA METTRE M. R00SEVELT
AU COURANT DE LA SITUATION DE LA FRANCE
D'Espagne ou du Portugal, il ten tera de téléphoner au Président.
S'il n'y réussit pas, il se rendra en avion à Washington
Vichy, 13. — M. William Bullltt a quitté La Bouirboule pour se rendre en Espagne.
De Madrid, il tentera de téléphoner au Président Roosevelt pour lui expliquer les
impérieuses nécessités qui ont conduit le Gouvernement français à demander l'ar-
mistice et à procéder à la révision de la Constitution.
S'il ne peut téléphoner de Madrid, M. Bullltt se rendra à Lisbonne, où il prendra
le « Clipper » pour faire un voyage rapide à Washington et mettre le président Roose-
velt au courant de la situation. Il rentrera ensuite immédiatement en France.
iiiiiiiiiifiniiiiiiiiicaiitiiiiitiiicaiiiiiiiiiiiiraiiitriiiiicaiiiiiiiiiiiEaiiiiiiiiirEafiiiiiiiiiEaiiiTiiiiiiiicaiiiiiiiiiiiiEaiMiiiiiTiiicaiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiie»
LES PARLEMENTAIRES MOBILISÉS ONT ÉTÉ LIBÉRÉS
LES COMMUNICATIONS
TÉLÉPHONIQUES DANS LA ZONE
NON OCCUPÉE
Vichy, 13. — Les parlementaires mo-
bilisés ont été libérés hier à Vichy. Ils
LA FÊTE NATIONALE
sera jour de deuil
et de recueillement
A Vichy, les membres du gouvernement et les personnalités
officielles se rendront en cortège au monument aux morts
Aujourd'hui 14 juillet, fête nationale, sera jour de deuil et de recueillement
dans toute la France.
A Vichy, une cérémonie émouvante se déroulera en présence du maréchal
Pétain des ministres, du corps diplomatique, du Parlement et des hauts fonc-
tionnaires de l'Etat. '
A 9 heures, un service sera célébré à l'église Saint-Denis à la mémoire des
marins et des soldats morts pour la France.
^.*A 9 h' ??■ le maréchal Pétain et les personnalités officielles se rendront à
pied, en cortège, au monument aux morts. La cérémonie se terminera par une
prise d armes.
C'est avec la même gravité que le pays tout entier fêtera la fête nationale
en réfléchissant gravement sur son sort. ■* '
ii IGIII minium iniimmiinniiiiiinunai i HniiiiiiiiiinMiiiiiiiiioiiiiiiiiiiitnimm!
iiMniiiiiiiiiiiiniiiiiimiiiniiiiiiiiiiiii]]
Relèvement du faux de la prime d'assurance de risques
de ouerre sur les* cargaisons destinées à l'Angleterre
Berlin, 13. — Par suite des récents
torpillages de navires de commerce,
les assurances américaines ont décidé
de porter de 7,50 à 10 % la prime de
risques de guerre pour toutes cargai-
sons destinées à un port situé à l'ouest
de Southampton.
Les cargaisons destinées aux ports
à l'est de Southampton ne sont plus
assurées.
LA RARETÉ DU SUCRE
EN ANGLETERRE
Berlin, 13. — Le D. N. B. annonce que
par suite du manque de sucre en Grande-
Bretagne, on ne servira plus de plats au riz.
iiuiiiiiiiiiiiiEiiiiiiiiiiiiitiiiiiiiiimiuiiiiMiiiiioiiimiiiiiuiiiiiiiiiinc]
La conférence pan-américaine
se réunit la semaine prochaine
à La Havane
M. Cordell Hull y représentera
les Etats-Unis
Washington, 13. — M. Cordell Hull doit
se rendre la semaine prochaine à La
Havane, pour assister à la conférence pan-
américaine.
Les questions inscrites sont les suivantes:
mesures d'ordre stratégique et militaire;
mesures d'ordre intérieur, comprenant le
contrôle des étrangers et la répression de
la propagande dangereuse; mesures écono-
miques, telles que l'aménagement des tarils
douaniers, la constitution définitive de la
banque interaméricaine et, pour terminer,
la recherche d'une nouvelle définition de
la doctrine de Monroë.
uiiiii[]iiiiiiiiiiii(]iiiiiiiiiiii[]iiiiniiiiii[iniiiiiiiiii[]iiiiiiiiiniaiiiiiiiiii
LE « HOOD »
ET UN PORTE AVIONS
en cale sèche à Gibraltar
Berlin, 13. — Six navires britanni-
ques sont arrivés à Gibraltar : deux
navires de ligne, deux croiseurs, deux
transports. Ils ont débarqué des ma-
lades et des blessés.
Deux unités sont entrées en cale sè-
che : le « Hood », qui a été gravement
endommagé, et un porte-avions.
Rappllons que le Hood. navire de
ligne de 42.000 tonnes, avait été attaqué
par l'aviation italienne au sud des Ba-
léares.
tiniiiciiniiiiiiiHniiiiiiiiiiiKJiiiiiiiuiiiniiiiiiiiiiiicsiiiiiiiiininiMilMiiii
LE GÉNÉRAL ROUMAIN ANTONESCO
N'A PAS ÉTÉ LIBÉRÉ
Bucarest, 13. — Contrairement à ce
qui avait été annoncé, le général
Antonesco est maintenu prisonnier.
niiiiiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiiEiiiiiiiiiiiiimii momiiiiiiiinimiimiiiEJii
RÉOUVERTURE
DES MUSÉES BELGES
Berlin, 13. — Le D. N. B. annonce que les
musées belges ont rouvert leurs portes,
livrant à l'admiration de leurs visiteurs les
magnifiques chefs-d'oeuvre rie l'école fla-
mande : Rembrandt, Van Dyke, Van den
Velde, etc.
On a toutefois constaté la disparition des
Rubens.
iiuiiiiiiiiiiiiEiuiiiiiiiiiiuiuiiiiiiiiiuiiiHiiiiiiiniiiiiimiiiMiiiiiimiDu
Les concessionnaires
d'électricité de la région
occupée doivent reprendre
leurs fonctions
Viohy, 12 — Le' Ministère des Travaux
publics communique :
Le ministre des Travaux publics invite
LA RENTRÉE A LYON
DES TROUPESJRANÇAISES
Vichy, 13. — Les troupes françaises sont
entrées à Lyon avant-hier.
Le général Souéhon, gouverneur de la
ville, les a passées en revue.
Un bataillon de chasseurs alpins, un
bataillon de zouaves, un régiment d'Infan-
terie, un régiment de gardes-mobiles, trois
batteries lourdes, quatre pelotons de spahis
et le 157" régiment d'infanterie ont défilé.
Le général Souchon était entouré du
préfet du Rhône, du conseil municipal et
du conseil général.
MimnniiiinmnimiiiniwTtMinssrmmmiini iiiniiiiiiiii iimii
Le Sénat américain examine
le projet d'institution
du service militaire obligatoire
Les frais s'élèveront à un million
de dollars pour la première année
Washington, 13. — La délégation mili-
taire du Sénat consulte actuellement des
experts sur le projet de service militaire
obligatoire pour les citoyens âgés de 21
à 25 ans.
Le général Marshall, chef dTStat-
Major. a attribué à ce projet le carac-
tère d'urgence. Le colonel Clever a
déclaré que si ce projet était adopté,
les Etats-Unis auraient en octobre une
armée de 930.000 hommes en voie de
formation et, en avril 1941, 1.400.000
hommes sous les drapeaux. Les frais
s'élèveraient à 1 milliard de dollars pour
la première année et à 750 millions de
dollars pour les années suivantes.
raimiiHiùnii iioiiiiiiiiiinniiiiimiiHiimiiimitimiimminn
L'Angleterre et les routes
maritimes
Berlin, 13.. — La presse suédoise com-
mente longuement les effets du contre-
blocus allemand sur l'économie britannique.
Le manque de tonnage se fait particuliè-
rement sentir pour le transport des matières
premières et la route maritime sur l'Orient
et les Indes est presque entièrement coupée.
tiiitiiMicatiMi tmiiTc^iif iriiTsriicaiiiiiTMiTiiEsii iitiiiinicsiifiiiiiiiiic^itiiiFiiiiric^iiiFrtiiiriicsiiiiiiitiiiicaiEMMiiiriiEaiiMiiiriiriEaiiiirriiiEiiEaiiiiiiriiiiEi
Les Etats baltes demanderaient
ïenr incorporation à PU. R. S. S.
Berne, 13. — La « Neue. Zuecher Zeitung » reproduit une information'
de Riga, selon laquelle les Parlements des trois Etats baltes qui seraient
élus les 14 et 15 juillet se réuniraient vers le 20 juillet. Les nouveaux
élus demanderaient l'incorporation des Etats baltes dans l'U. R. S. S., à
savoir la Lituanie, la Lettonie et l'Estonie comme Républiques soviétiques.
Le retour à la terre des ouvriers licenciés
des établissements de la marine
Toutes infractions contre
la sûreté de l'Etat seront
passibles du conseil de guerre
en Angleterre
Berlin, 13. — Un projet de loi a été dé-
posé sur le bureau de la Chambre des
communes, aux termes duquel toutes in-
fractions contre la sûreté de l'Etat, quelle
que soit leur gravité, seront passibles du
tribunal militaire.
A L'ABREUVOIR
Près de 7.000 personnes sont aujour-
d'hui licenciées de l'arsenal, de la pyro-
technie de Saint-Nicolas et de la pou-
drerie du Moulin-Blanc.
Dès le 3 juillet, toutes les femmes
et manoeuvres : mobilisés, requis et
engagés civils, embauchés pour la durée
de la guerre, soit près de 2.500 fem-
mes et 1.500 hommes pour la pyro-
technie de Saint-Nicolas seulement ont
été « remerciés ».
Tout le personnel temporaire des
constructions et de l'artillerie navales,
soit environ 3.000 personnes, quittent
l'arsenal, à compter d'aujourd'hui 14
juillet, avec une indemnité de licen-
chevaux et bestiaux, dont Ils savent
déjà se faire obéir.
— Je suis depuis une douzaine d'années,
nous dit l'ex-manoeuvre de la Pyro, locataire
de cette ferme.
M y a six ans, le propriétaire la mit en
vente. Craignant qu'elle ne fût vendue à
un cultivateur qui n'aurait par manqué de
me mettre à la porte, mon bail terminé,
pour l'exploiter lui-même, profitant du
moment où l'on embauchait « à tour de
bras », Je me fis Inscrire et fus admis
comme manoeuvre à la pyrotechnie.
La vente de la ferme eut lieu quelques
Jours après mon admission. Le nouveau
propriétaire me consentit un nouveau bail.
Il me fit même édifier ces nouveaux hangars
pour abriter mes récoltes et Installer cette
pompe qui, par une canalisation souter-
iiiiiiiiiiiii[]iiiiiiu!iii[3iiiiii!iii!!r]iiiiiiiiuii[]!iii iii[3iiMiiiii!ii[iiiiiiiiiiiii[iiiffliiiiMiniiimiiHiit]iiimiiiinniiii mai amma
CONSTITUTION I Bulletin
ET ADMINISTRATION
Le régime constitutionnel qui s'élabore à le débat ». Plus exactement, élever le débat
vichy vient au monde sans grandiloquence, signifie parler de tout, à propos de n'im-
commentaires officiels qui l'accompa-
gnent restent sobres et dignes. Pas de
grands mots; pas de grandes phrases. On
curait que le maréchal Pétain et M. Pierre
Laval ont adopté tout d'abord un excellent
Principe : la séparation de la littérature et
"e l'Etat.
En pareille matière, il n'en a pas toujours
«e ainsi. Depuis la fin du XVIII' siècle, les
constitutions — à commencer par la Cons-
tHution américaine — ont cru devoir com-
mencer par un préambule philosophique et
volontiers déclamatoire. Une déclaration
des droits précéda la première constitution
S*s Etats-Unis. La nôtre, celle de 1791, ne
fut —
que la seconde du genre. Bien qu'étant
'a Plus connue, elle ne doit point faire
oublier que d'autres déclarations des Droits
porte quoi
Cette propension était encouragée par le
caractère légèrement théâtral des séances
parlementaires. L'orateur, comme un
acteur, fait face au public; il doit soigner
sa diction, sa mimique, ses attitudes, son
discours doit être composé comme une
oeuvre d'art, comporter un exorde et une
péroraison. Le caractère de l'éloquence
parlementaire serait sans doute modifié
profondément si les orateurs parlaient de
leur place; leur langage serait plus simple,
plus direct, et l'on perdrait beaucoup moins
de temps.
On ne veut point ici médire des principes
et des doctrines. Il faut bien commencer
par là, pour savoir où l'on ira ensuite,
d« l'homme et du citoyen accompagnaient Llimp^,
en 1793. Plus tard, on parla de Chartes, oc-
troyées ou consenties. En 1848, en 1851, des
proclamations ou des manifestes affirmè-
hr?' âCS doctrines, des principes, et célé-
brèrent plus ou moins pompeusement, sui-
vant le goût de l'époque, les mérites du
nouveau régime et les bienfaits que la na-
tion en devait attendre.
Par la suite, au cours des séances parle-
mentaires, ces doctrines et principes se
trouvaient parfois mis en discussion et,
comme ils étaient fondamentaux par hypo-
thèse, les luttes oratoires se faisaient vives
et après. Lorsque ces principes n'avaient
"en à voir avec la question débattue, un
orateur malin, et soucieux de l'effet à pro-
duire, trouvait aisément le moyen d'y
rattacher la discussion en cours, par so-
phisme ou subterfuge et de prétendre, par
exemple, que le régime serait en péril —
«ui, Messieurs ! — si la Chambre ne votait
Pas un crédit pour construire une école
"ans un canton inconnu de SaSne-et-
<»aronne. En style parlementaire, cela
s appelait « élargir le débat », ou « élever Jours.
gens qui ont mieux à faire, leur exploita-
tion verbeuse et intempestive.
L'important est aussi de les appliquer. Ce
n'est plus affaire de constitution mais
d'administration. Les intentions manifes-
tées « en haut lieu » restent platoniques
si, tout le long des rouages de la machine
publique, on ne trouve pas des cadres
moyens et supérieurs, du personnel
d'exécution, à la hauteur de toutes leurs
tâches. Rédiger et négocier un traité de
commerce, ce n'est qu'un point de départ;
sans une armée de contrôleurs, d'inspec-
teurs et de préposés des douanes, adieu le
traité de commerce, adieu l'application
exacte des tarifs préférentiels et toute la
politique économique du gouvernement !
Pour exécuter les arrêts de Justice, il faut
des huissiers, des gendarmes et des gar-
diens de prison, auxiliaires modestes mais
nécessaires de la magistrature, des codes et
des lois les plus solennelles.
" On proclame des principes -
une fois pour toutes;
on administre tous les
Des informations incomplètes ou inexactes
ayant été publiées concernant le trafic té-
léphonique privé en zone non occupée, le
ministre des Communications fait connaître
ce qui suit:
Les communications téléphoniques privées
interdépartementales sont admises sur le
territoire non occupé de la métropole. Dans
les départements partiellement occupés,
certaines localités de la zone non occupée
ne pourront pas ou éprouveront certaines
difficultés à obtenir leurs communications,
surtout si le chef-lieu du département se
trouve en zone occupée.
Afin que le trafic privé n'entirave pas le
courant des communications officielles et
de celles destinées à faciliter la reprise de
la vie économique, il est recommandé aux
abonnés de téléphoner en dehors des pé-
riodes de trafic Intense qui s étendent de
8 heures à midi et de 14 heures à 18 heures;
faute de quoi, ils risqueraient d'attendre
indéfiniment leurs communications.
Exception sera faite pour les abonnés
dont l'activité touche le ravitalUemerat de
la population et la reprise économique des
affaires Ils obtiendront la priorité a toute
heure Les demandes de priorité devront
être adressées au directeur des P.T.T. du
département d'origine.
L'interdiction de se servir des postes des
cafés, restaurants, bureaux de tabacs, etc.,
est maintenue.
iiEiiiHiiiiiiiiEaitiiiiiiiiiiEatiiiiiiniiicaiiiiiiiiitiiEaiiiiiiiiiincaiitiiiiitiHcai
LE RAPATRIEMENT
DES CHEFS D'ENTREPRISES
Vichy, 13. — Pour permettre le rapatrie-
ment des chefs d'entreprise, ainsi que la
reprise de l'industrie et du commerce, le
gouvernement a décidé de faire appel à la
collaboration des Chambres de commerce.
Celles-ci seront autorisées à délivrer des
ordres de mission d'accord avec le général
chef du bureau central militaire. Ces ordres
seront visés et timbrés par le chef de gen-
darmerie looale, autorisé à le faire au lieu
et place du gouverneur du bureau centeal
militaire.
iiiiiiiiciiiiiiMifliiniiiiiuiiiiitJimiiiiiiiinilnimimniiiimiiiiiaiiiniiiii
LA FÉDÉRATION DES FAMILLES
NOMBREUSES A INSTALLÉ
SES SERVICES DANS LA CREUSE
*U^f™^^ é^ale aU Pr0dliit de 48 heureS ra.'ne' ^™^b«uvoir. Bref, M apporta
et en français, leur permettant de se d'exploitation et à reprendre le service qui 1 de travail d'importantes et utiles améliorations a la
rendre dans la localité où ils résident, leur est confié. n ne re'Rtp donr nllp ,p<, onvrjPr<. riits fe™e-
Mon emploi de manoeuvre à la pyro me
rapportait avec les allocations familiales
pour mes quatre garçons et mes trois filles,
2.700 francs par mois. Je n'ai quitté cet
emploi qu'à regret, Je l'avoue.
La présidence du Conseil communique :
« La Fédération des Associations des fa-
milles nombreuses, présidée par M. Pernot,
sénateur du Doubs, a installé ses services
à Ohambon-suT-Vouelze (Creuse). >
Il ne reste donc que les ouvriers dits
c permanents », ex-ouvriers matriculés,
et les auxiliaires qui peuvent, ainsi que
la direction des constructions navales
le signalait hier, obtenir un congé sans
solde, en attendant qu'une décision soit
prise à leur égard.
Parmi ces licenciés, beaucoup, avant
leur entrée à l'arsenal, étaient ouvriers
agricoles. Plusieurs, pères de familles
nombreuses, embauchés depuis 1936,
étaient propriétaires ou fermiers
d'exploitations importantes.
Bien que la terre manquât de bras,
selon l'expression courante, on les en
avait enlevés. Ils y retournent, ne sem-
blant regretter que les salaires et in-
demnités jusque là perçues.
Nous avons visité quelques fermes.
Dans celle-ci, proche de Guipavas, nous
avons rencontré un ex-manoeuvre de
la pyrotechnie de Saint-Nicolas, qui
depuis quelques jours, a repris la di-
rection d'une exploitation, admirable-
ment tenue.
Dans la vaste cour, devant d'énormes
et rectangulaires meules de foin fraî-
chement rentré, s'alignent de moder-
nes instruments aratoires. Tout un
monde de poules, surveillé par un su-
perbe coq, entourées de leurs poussins
piailleurs, y picorent.
Dans la pénombre des étables, on
entrevoit les taches blanches de douze
grasses bêtes à cornes.
Des veaux récemment sevrés voisi-
nent avec des cochons gras qui, jamais
rassasiés, quémandent en grognant le
barbotage qui cuit sur un feu de genêts
dégageant une épaisse fumée.
Pendant que l'on garnit leur râte-
lier de fraîche luzerne mêlée à du
trèfle
cides. à
A
Quand on me l'octroya, mon fils ainé
avait une quinzaine d'années. Avec l'aide
de quelques Journaliers, que Je réussissais
à grand peine à me procurer quand le
travail pressait, Jean se débrouillait en
suivant mes conseils et en exécutant ponc-
tuellement le travail que Je lui taillais
chaque matin pour la Journée, avant de
me rendre à bicyclette à Saint-Nicolas.
C'était le temps de la semaine de 40
heures. En me levant tôt le matin et me
couchant tard le soir, en profitant des deux
Jours de repos par semaine et des congés
payés, Je parvenais, toute la famille met-
tant la main à la pâte, à « étaler ».
Ma femme avait cessé la livraison du lait
en ville qui prenait trop de temps, mais
on venait du voisinage le chercher à la
ferme.
Depuis le début de la guerre, l'augmen-
tation à 10, puis à 12 heures de la durée
du travail, augmentait mes difficultés, mais
les enfants avaient grandi. Mon fils a main-
tenant 19 ans. On se tirait d'affaire.
Me voilà libre aujourd'hui. Je vais repren-
dre le gouvernail, n y a de quoi faire. La
ferme a un peu plus de 15 hectares. Treize
seulement sont cultivables. Les deux autres
sont incultes. Nous avons essayé d'y plan-
ter des sapins. Ils n'ont pas réussi. C'est
une terre grasse, lourde comme de la glaise
Il faudrait l'améliorer par un apport de
sable et de terre légère. Gros travail, impos-
de transport 6 m°ment aV6C l6S dlrflc*«s
i,,^ ™'occuPe surtout d'élevage. Cette
jument que J'ai depuis une douzaine d'an-
nr^'V^ donné slx' Potins et ce°a
"e ' TPêche pas de travailler courageu-
sement aux labours. *eu
nr^ai=eUreufePent' depuis de"x mois, le
Au ^ Poulains a considérablement ba ssé
Au mois de ™, aernier, un poulain dé
a"^ ou 4m,0nnS ftr°UValt fac"emê;^acquéreur
- 2 oOU 4' 500 francs. L'autre Jour à la fniri»
odoriférant, cinq chevaux pla- ?enn^ainV?„e„nan' on le« vendait difficilement
à la robe luisante, sont conduits r ° L 1'50P francs- ^cuement
est de même des
à l'abreuvoir, montés par de ieunes h,ïït 7A, ciS 1, ae meme des veaux, n y a
enfants. P J UneS S™ {Tl,**,™^ » ^ulUet' i» prix de lî
Tout le monde, ici, travaille : le
père, la mère et les sept enfants
L'aîné a aujourd'hui 19 ans. Depuis
cinq ans, il a suppléé à l'absence du
père. La mère soigne les bêtes. La
fille aînée s'occupe de la basse-cour
à 3 fr/nâV 3 VsÔ* rem°nté à GUlPaVa 3
bouVw1^'. malgré cette balsse d<> Prix mon
caJope Pas dlmlnué le prix de l'es-
re^„rtOUS serons toui°"rs les victimes des
revendeurs, conclut le fermier. Le produc-
JEUNE CAVALIER BRETON
et de la cuisine. En dehors des heures teur Qui travaille le plus et dont les frais
de classe, ses deux soeurs jumelles a"gSe^«ent' a toujours la plus petite part
s'activent aux soins du ménage. Les
petits garçons mènent aux champs me autr« histoire.
U suivre.)
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