Titre : La Dépêche de Brest : journal politique et maritime ["puis" journal de l'Union républicaine "puis" journal républicain quotidien "puis" quotidien républicain du matin]...
Auteur : Union républicaine (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Brest)
Date d'édition : 1940-03-11
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755951g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 11 mars 1940 11 mars 1940
Description : 1940/03/11 (A54,N10428). 1940/03/11 (A54,N10428).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque... Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest
Description : Collection numérique : BIPFPIG29 Collection numérique : BIPFPIG29
Description : Collection numérique : BIPFPIG29 Collection numérique : BIPFPIG29
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k345561x
Source : Bibliothèque municipale de Brest, PB A100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/02/2021
54e année
centimes — N* 10.428
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150 f. 80 f. 45 C 16 f.
« colonie».
Brongor ■ Toril postal on «u»
llbonn.—n» ponant de. I* * 16 de choque -note
^.!^r poyoble. d-ovonee. — C P. n* «-*« Renne,
*^^t^T« Marcel COUDURIER
Dépêche
°—f m & de VCmst
Édition de 5 heures
dé Bresf
ÏÏ2! £_&*■£.•
m «pédcl ■ PARIS-BREST
Tét.i 21.85 & 21.96
Le* annonce* «ont reçue* >
A BREST : Aux buteaux du
Journal
A fAJtlS: A l'Agence Bavai.
tS, rue Richelieu.
LUNDI
11
MARS
1940
tES MEFIANCES
DE LA SUÈDE
par R. DE MONTMEYRAN
Londres, mars.
T-orsau- le roi de Suède a proclamé
Jument la nécessité pour la Suéde
£ffi£nlr sa neutralité à tout prix,
^ ^rTestétonné dans les pays etran-
2^et l'on a dit qu'il était surpre-
«St qu'un roi et un gouvernement
^niables pussent ne pas von- quels
^ueTla Suède courrait après une
îïfaite de la Finlande.
» Suède même, l'intervention dans
u. cuerre russo-finlandaise a ete pré-
cisée oar quelques-uns, surtout dans
SrÏÏrtS de gauche, et une brochure
brûlée : « Le sort de la Finlande
celui de la Suède ? », ayant
S auteurs le professeur Nils Ahnlund
le colonel Bratt, a eu un certain
retentissement. Elle proposait qu'une
iSnée suédoise refoule les Russes de
Sïïtela moitié nord de la Finlande,
jusque dans la Mer blanche, en sorte
nue la frontière suédoise ne soit plus
menacée et que le front finlandais soit
raccourci de moitié.
Bien qu'il existe en Suéde, pour la
Finlande, une grande sympathie, qui
s'est manifestée par des dons et par
l'envoi de nombreux volontaires, il n'en
reste pas moins vrai que, dans son
ensemble elle désire par-dessus tout
rester en dehors du conflit européen.
Il y a à cela deux raisons : la tradi-
tion de Bernadotte, qui, après la dé-
faite de Napoléon, a voulu rester en
paix avec toutes les puissances, tra-
dition qui a été maintenue par sa dy-
nastie en Suède depuis plus de cent
ans ; en second lieu, l'idéalisme sué-
dois, qui considère la guerre comme
un 'stade de l'évolution humaine au-
dessus duquel, heureusement, les Scan-
dinaves modernes ont su s'élever. S'il
y a aujourd'hui, dans les villes de
Suède, nombre de partisans chaleureux
de l'intervention, qui mettent Staline
sur le même rang que Franco l'année
dernière, — exception faite des com-
munistes, qui obéissent à Moscou, —
la masse de la population, surtout
rurale, préfère la paix, et a pour mot
d'ordre : Pas d'histoires I
(La suite à la 2' page).
it:i!iiiMiiiii[]|ii[iiiiiiii[]iiii]iiiiiii[:iiiiiiiiiiiiDiiiiiiiiiii;cjii;ii!:inii[j;
LE SÉJOUR DU GÉNÉRAL JAUNEAUD
ET DU MARÉCHAL SIR WILLIAM
MITCHELL EN TURQUIE
Une importante armée
aérienne va être formée
en Orient
Ankara, 10. — Le ch"rf de l'état-major
de l'armée turque a offert hier soir un
banquet de 70 couverts en l'honneur du
général Jauneaud et du maréchal sir
William Mitchell.
On souligne la formation d'une im-
portante armée aérienne en proche
Orient.
Des conversations vont avoir lieu â
Ankara ; elles dureront 5 jours.
Parmi les sujets qui seront abordés,
celui de la coordination des trois ar-
mées aériennes anglaise, française et
turque est un des points essentiels, de
même que la création et l'amélioration
des bases aériennes en Turquie.
Des avions américains, anglais et
français sont déjà en route pour la
l Turquie.
■MnmmnuicitmiiiniiiEiiiiiiitiiiiKi nniiomi ici nuiiiiiiiiiiioiiiiiimiinimiiiiminiiiimiiiiiMii biuiiiifiiiiiii>
Cette photo du dîner à bord de « L'Etoile du Nord », voguant dans les mers
antarctiques, a mis du temps pour nous parvenir, mais le Pôle Sud est loin, et les
communications avec le monde civilisé ne sont guère faciles. On reconnaît (le 2* à
gauche) l'amiral Richard Byrd, commandant l'expédition antarctique. N° 60.913
:l£3I!lif JliilliCraiIlIliatllf lC3rillilI)lf ■JC3IIIIllllllIIC3Iillir[llIllE3IIIlltII(IIIE3lil [IllIlJIICSIlItlIlllillEaiIIlIIllIllICJtJIIJltlIlfl C31ll*IlllllIiE3iItlttIIllIICaitlIiai,
M. VON RIBBENTROP
S'EST ENTRETENU HIER
AVEC MUSSOLINI
n
sera de nouveau reçu ce matin par le Duce
avant de se rendre au Vatican
Rome, 10. — A 9 h. 50, M. von Rib-
bentrop qui, déclaxe-t-on officielle-
ment, vient seulement rendre au comte
Ciano la visite que ce dernier lui fit
à Berlin, est arrivé à Rome ce matin
à 9 h. 50. Le comte Ciano. M. von
Mackensen, ambassadeur d'Allemagne,
plusieurs hauts fonctionnaires l'atten-
daient à la gare.
A 11 heures, le ministre allemand a
été reçu au palais de Venise par ie
iiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiiu!iiiiiiiiiiiuiiiiiiiiiiii[]imiiiuiii[]iiiiiiiiiiii[]ii>iiiiii
L'AMOUR AUX COURS
DU SOIR
Sur la place de Piccadily, à
Londres, se dressait naguère une
statuette de Cupidon. Cette cé-
lèbre statuette a été mise à
l'abri et sur les panneaux qui
protègent son socle, des affiches
encouragent les jeunes gens des
deux sexes à suivre des cours
du soir. Une caricature d'un
journal anglais représente des
Londoniens arrêtés devant ces
affiches prônant ces cours très
appréciés par les amateurs de
black-out. « Et l'Amour, où
est-Il ? » demande un des inter-
locuteurs, cependant que l'autre
répond : « Il doit être allé, lui
aussi, aux cours du soir. »
Et ceci nous rappelle la co-
quille du typographe qui, chargé
de transcrire cette pensée d'un
romancier : « Pour connaître
l'amour, il faut sortir de sol »,
arrivait à ce résultat inattendu:
« Pour connaître l'amour, il faut
sortir le soir. »
Un commandant de tirailleurs de vaut un poste de police. (61237)
iniiiiioiiiHiiwioiiiiimiiinniimiiiiiniiiiiiiiwiaiiiw^
BULLE 1 IN
ILES COMMUNIQUES
FRANÇAIS
Communiqué n"
(matin) :
Rien à signaler.
377 du 10 mars z
- Communiqué n» 378 du 10 mars ~
S (soir) : —
= Sur le versant ouest des Vosges ont —
Z ïu. lleu Plusieurs rencontres entre nos =
Z * ements avancés et les patrouilles ~
Z allemandes qui ont dû reculer sous nos =
S feux. —
S Aviation assez active
- d'autre.
de part et ^
^iiiiiimiiiimimiiii mm; mj=
LA SITUATION MILITAIRE
Port», io. _ De
nouveau, les patrouilles
onrful^SSances françaises "et allemands
Ui terra?:T° une activité accrue tout
« terrain situé entre les lignes II
°« noter que cette
des
convient
éléments
*>«_-";;-■ -<«e cette activité
à VoÛesT'Jt ê élé *eaucoup Vins sensible
n, de 3 BasSfs-Vosges.
eu Heu Jiïh fe multiPl™ rencontres ont
trançViJ.nt'eJes patrouilles allemandes et
*« Françat si,f°ntJerminé^ à l'avantage
tournée iiusieirs
r». "„r™"s"rii Pionniers.
«"nco«rT^S °nt
aans la ,mnt VV?NUPOSTES fonçais : l'un
imméiL iiee & la ?ied' Vautre a ï°uest
fiançai 0?|«*as?e>-v°°!>**- Les fantassins
« «Vis ™:e ,l'EY,RS-aTmes automatiques
P°"«er re^ne4? ' °Ut TéUSSi * rel
1ew TaieS°n„,^t?eau temPs 9«* *est màni-
de
reste —"'"ira i
HnactivL A '?ti071î, se son* ranrup
rattrapées
!"cue le Brou'""
>"is plusieui
ent „„, /J7"is ont été _
?»t actifs sur le nord et l'est de
^tateur, àn^^'i ^lus>eurs iours. Les
«fement Vctu. .îl ?nt été "ius Partie-
Mer
LES
PERSPECTIVES
DE LA GUERRE
Paris, 10. — Une revue anglaise, The
Ninenteenth Century and After, peut, à
propos de la Finlande, écrire :
Les alliés sont menacés d'éprouver leur
deuxième grosse défaite : a rjerte non seu-
lement d'une bataille, mais d'une cam-
pagne. Leur première grosse défaite a été
la conquête de la Pologne par les Alle-
mands; la seconde, qui semble imminente,
sera la conquête de la Finlande par les
Russes.
L'auteur de l'article, M. Voigt, rédac-
teur en chef de cette revue, justifie son
opinion par une étude complète de la
Russie et de ses rapports séculaires avec
les autres nations.
Il la montre, sans cesse administrée
par des étrangers qui, pour la première
fois, lui font défaut et la laissent elle-
même exsangue, par suite de l'assassinat
de tous les intellectuels et la disparition
de toutes les élites, sans organisation et
sans direction.
Dans cet état de prostration intellec-
tuelle et matérielle, la Russie ne peut
que sombrer dans l'anarchie, à moins que
n'intervienne l'étranger. Mais les seuls
étrangers dont dispose Staline, ce sont
les Allemands. C'est sur eux seuls qu'il
peut compter pour consolider et mainte-
nir son pouvoir despotique. Or, l'Alle-
magne est naturellement toute disposée
à remplir ce rôle dirigeant qui fera
d'elle, en réalité, la maîtresse de la Rus-
sie, et par la Russie, de tout ce que les
Russes auront déjà conquis : les Etats
baltes, la Finlande et, un jour ou l'autre,
la Suède.
En somme, la Russie ferait la guerre
pour le compte d'une Allemagne en
Fraricp
K<*1 nf!IVS ont wrvolés, et en
?JZME «s le ,ont ^niques ont continué.
?.%■ '«urs reclnlaU,enPms T^urs jours
^lemaone 7t Zaissa"c™ sur le nord de
'« bases oérr „? "î P^rt^'lièrrment sur
*"». telleVqùe?°BS,'îï Sitnées en Mer d"
Les pilotes i !cum- Sylt. etc.
{?]?,Se très nombre*' pour leuT part' ont 'apparence neutre, mais qui, installée à
euses reconnaissances sur ', Moscou, aux postes de commande, diri-
gerait en fait les événements vers la
Suède, la Norvège, la Bessarabie, le delta
danubien, le Moyen Orient et l'Asie cen-
trale.
M. Voigt considère donc un peu ridi-
cule le raisonnement du capitaine Lid-
del Hart, d'après qui secourir la Fin-
lande équivaudrait à pousser la Russie
lf]IIIiIC3IIIirillIIIIE3I[ll[|lllIllE31IIIIIIIJlltEailiIIIllllIIC3IIliIIJIIIIIE31lililIlllllE3IIIIlllirillC3111lll III
îiS^àZVsontZVi? , grou^ °*'ten,
éï'f» reconnausln ™ V °nt >ait de mul-
iiiiitiiiiimiiin
■E3II Jlllrif IIIE3IIIM If rriMC3llll;
* « » P O S MARITIMES
S,VM|w^ ejpprnnt*« •»«
S'huent ,.^,av?nt-suerre
rUVe * leur Z Vet "u'e»e
B.? n'est un struetlon-
Etonne „"n sec™t pOUr
Con^lTenir Ôtr n?nce loivent
**?Yu**%SSl 'oT,eur
La Gran^!:'"e' ou a Peu
gne en
e paix
i m"lion5 ï tei"Ps d
sir...'." Noire ?^.vena,e"t de
^e"-Por^^ûere,a
la Mnnes> dont \ S„ mil"ons ^
^^'oS Vs îe"Lf> *• l'Iran Vrde
!u«rre i? Pent coninï^es v?B™t d'Amé-
ion Ie- Or, f„„,"™ation est à npn r.rà=
les
ouvertes
îlon nn,,°r' toutïs"a£on est à Peu près
Bort. qui se Pose es?UTertes. Le seul pro-
u St un P^blème de trans-
S^dal^ri'Breta»...
ses Dominions : atteindre
.„a'ent. ai7",'"",8ne et
4 ^^Pona \l ae Lmil»ons Lu"e canacu?BS brute, ce qui
^Enn\etJj^tntJ^I!^
27 millions de tonnes de combustible dans
son année : c'est de quoi subvenir à tous
les besoins de l'Angleterre en guerre.
La France, au contraire, avec une soixan-
taine de pétroliers pour 450.000 tonnes de
jauge brute, ou 675.000 tonnes de port en
lourd, a besoin de tankers étrangers. Elle
leur empruntait déjà 600.000 tonnes de port
en lourd avant la guerre, c'est 2 millions de
tonnes qu'il lui en faut maintenant.
Ces besoins sont couverts — Je l'ai déjà
indiqué ici — par des affrètements de ba-
teaux neutres, et notamment par un arran-
gement conclu avec l'Association des arma-
teurs norvégiens qui, à des taux de fret très
intéressants pour eux, ont mis à la disposi-
tion des alliés le tonnage qui leur man-
quait.
C'est justement pour que les Norvégiens
renoncent à cet arrangement que l'Alle-
magne a adressé au gouvernement d'Oslo
des menaces plus violentes encore qu'aux
autres Scandinavres. Et c'est pour détourner
les neutres de notre ravitaillement que,
dans les six premiers mois de la guerre, elle
coulé tous les pétroliers qu'elle a pu
douze anglais, un français, huit
ses na> lant qu'«n r„'"url en
an, cet"tu ^ Pétrolier fasse
°™ transportera
neutres, faisant ensemble 153.000 tonnes de
jauge brute, dont 103.000 pour les alliés.
Ce chiffre n'est pas négligeable; mais il
faut noter que le tonnage de pétroliers sur
cale ou en achèvement dans les chantiers
anglais et français lui est très supérieur.
BRESSAC.
plus complètement dans les bras de l'Ai
lemagne.
Pour M. Voigt, la chose est faite depuis
longemps et c'est en frappant la Rus-
sie que nous frapperons l'Allemagne.
Nos lecteurs savent que c'est là ce que
nous avons essayé de dire, aux temps
du bâillon, et quand il était interdit d'ex-
primer autre chose que les fades con-
signes de la censure et de l'information.
Nous n'y revenons pas. Notons seule-
ment que, d'après M. Voigt, l'intérêt de
l'Allemagne est de ne combattre que sur
un seul point, de façon à pouvoir tran-
quillement organiser la Russie et les
territoires volés. Tandis qu'au contraire
l'intérêt majeur des alliés serait d'éten-
dre la guerre à autant de fronts qu'ils
pourraient, pour cette raison que l'ex-
tension de la guerre allongerait les lignes
de communications des alliés et de l'Al-
lemagne, au seul avantage des alliés dont
les communications sont maritimes,
c'est-à-dire peuvent être menacées, mais
ne peuvent pas être coupées.
M. Voigt voit donc ainsi le développe-
ment futur de la guerre : côtes de la
Russie arctique bloquées et ravagées,
Batoum attaqué par "ier, Bakou par les
airs, révoltes provoquées .en Ukraine et
au Caucase, insurrections en Pologne, en
Slovaquie, en Bohême, attaque de l'Alle-
magne sur son flanc gauche en Finlande
et sur son flanc droit dans le sud-est de
l'E -ope.
Tout cela est-il réalisable militaire-
ment et sans danger pour le front fran.
çais ? Nos lecteurs comprendront que
nous ne nous prononcions pas. Tout au
plus, pouvons-nous remarquer que le
soi'tien de la Finlande paraissait indi-
qué, qu'il a été décidé et qu'à l'heure
actuelle ce soutien tardif ne dépend plus
que de la Finlande elle-même.
Ou elle capitulera, ou elle nous adres-
sera un appel. Dans ce dernier cas, nous
y répondrons avec encore des chances
de succès.
Car. sur un point au moins, M. Voigt
a raison : -c'est par la Russie qu'on
atteindra le plus sûrement l'Allemagne,
puisque c'est sur l'exploitation de la
Russie que repose tout le
plan allemand de domina-
tion de l'Europe.
oiiiiiuiiiiu iiiiiiiuiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiniiiiiMiiiiiuiiiiiiiuiiiuii
Duce avec lequel il a eu une cordiale
conversation qui a duré 1 h. 15.
Le comte Ciano et M. von Macken-
sen assistaient à l'entretien.
M. von Ribbentrop aurait presque
constamment parlé seul, exposant la
situation, alors que M. Mussolini
l'écoutait. Il aurait révélé les plans
d'Hitler sur la poursuite future de la
guerre.
On reconnaît que cette visite est une
sorte « d'offensive de printemps »
lancée par la voie diplomatique, l'Al-
lemagne n'osant pas se lancer dans des
entreprises militaires de grande en-
vergure.
L'envoyé d'Hitler tenterait de faire
cesser les bonnes relations que Rome
entretient avec les nations alliées à
l'heure actuelle.
On déclare dans les milisux officiels
de Rome que la situation de l'Italie
demeurerait ce qu'elle était avant la
visite de M. von Ribbentrop.
Un communiqué officiel publié cet
après-midi se borne à déclarer que
l'entretien de ce matin a été très cor-
dial et qu'il sera suivi d'une nouvelle
conversation, demain matin, entre M.
Mussolini et von Ribbentrop.
Du Vatican, on communique que c'est
à la suite de la demande de M. von
Bergen que Pie XII a accordé audience
a M. von Ribbentrop, qui sera reçu
demain, à 11 heures, par le pape.
Le comte Ciano a offert un déjeuner
en l'honneur de M. von Ribbentrop.
inillllaiUIIIIMIUC]IIIHIHIINDHMIIIIIU[]lllllllill|rDIIIIWIIIHailllMIHI
LA R.A.F. A SURVOLÉ VIENNE
ET PRAGUE LA NUIT DERNIÈRE
M. SUMNER WELLES
A TRAVERSÉ HIER
LA MANCHE EN AVION
-OI*l<>-
Parti du Bourget à 10 h. 35,
il est arrivé près de Londres
avant midi
L'envoyé du président
Roosevelt aura un premier
entretien ce matin avec lord
Halifax, puis il sera reçu
par M. Chamberlain
OI*IO
Paris. 10. — M. Sumner Welles a
quitté ce matin Paris pour Londres.
L'avion, escorté par des appareils mi-
litaires français, a décollé du Bourget
à 10 heures 35.
L'arrivée à Londres
Londres, 10. — L'avion à bord duquel
avait pris place M. Sumner Welles a
atterri un peu avant midi sur un aéro-
drome des environs de la capitale.
M. Welles fut reçu par M. Joseph
Kennedy, ambassadeur des Etats-Unis
à Londres, rentré lui-même de Washing-
ton il y a trois jours, par sir Alexander
Cadogan, sous-secrétaire d'Etat perma-
nent au Foreign Office, représentant
lord Halifax et par M. Johnson, chargé
d'affaires à l'ambassade des Etats-Unis.
M. Welles est parti aussitôt pour un
hôtel du West-End de Londres, où
habite actuellement lord Halifax et où
il résidera jusqu'à jeudi prochain, date
à laquelle il repartira pour Rome, via
Paris.
M. Welles a déjeuné avec M. Joseph
Kennedy et dès demain il aura un pre-
mier entretien officiel avec lord Hali-
fax et ensuite avec le premier ministre
Chamberlain.
Cet après-midi, M. Sumner Welles a
étudié un volumineux courrier diploma-
tique reçu ce matin même de Washing-
ton à l'ambassade des Etats-Unis.
iiiiuiirjiuiiiuHiiuuiiHMiiiKiitHiuiiiiiuiiiiiiiiiiiujnHHiiimtimiijHi
LOTERIE NATIONALE
Deux petits réfugiés finlandais à leur arrivée au Danemark. (61267)
irimimimitiiiiiiiiiiiiiHiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiH^
La délégation finlandaise
est a™*^]™^
Plusieurs conversations ont eu lieu entre les délégués
d'Helsinki et les représentants du gouvernement soviétique,
mais aucune décision n'est encore intervenue
Tirage de la 5e tranche,
dite « tranche de la marine
»
Cherbourg, 10. — Aujourd'hui a eu
lieu, à 14 h. 30, à Cherbourg, le ti-
rage de la 5' tranche de la Loterie
nationale 1940, dite « tranche de la
marine ».
Sont remboursés par :
110 fr. les n°" se terminant par 1
220 — — 3
1.000 — — 34
5.000 — — 761
10.000
50.000
50.000
100.000
9.044
01.635
20.673
93.981
Les numéros suivants gagnent chacun
500.000 francs :
308.657 791.825 099.069 395.695
Les numéros suivants gagnent cha-
Londres, 10. — Un télégramme de
Stockholm signale que le journal sué-
dois « Allehanda » publie une dépêche
de Moscou annonçant que l'ambassade
des Etats-Unis et la légation suédoise à
Moscou ont pris toute les dispositions
voulues pour recevoir ce soir M. Ryti,
premier ministre finlandais et M. Paa-
sikivi, ministre finlandais sans porte-
feuille, arrivés hier soir à Moscou pour
s'entretenir avec M. Molotov de la pos-
sibilité d'un règlement du 'conflit russo-
finlandais.
D'autre part, un message de Moscou
signale qu'on a enregistré cet après-
midi une grande activité diplomatique,
aussi bien dans l'entourage du Krem-
lin qu'à l'ambassade des Etats-Unis et à
la légation suédoise.
Un communiqué officiel finlandais
Londres, 10. — Une dépêche d'Helsinki,
parvenue ce soir à Londres, annonce
que le Bureau officiel de presse finlan-
dais publie un communiqué déclarant
que, du fait de la médiation de la Suède
dans le conflit russo-finlandais, le gou-
vernement finnois a reçu du gouverne-
ment soviétique certaines propositions,
ainsi qu'une invitation d envoyer à Mos-
cou une délégation officielle finlandaise.
Dans ces conditions, dit le commu-
niqué officiel, un contact a été récem-
ment établi entre les gouvernements de
Finlande et de Russie. Il avait pour
objet de rechercher s'il existe ou non
des possibilités de cessation des hosti-
lités et de rétablissement de la paix.
Jusqu'ici, on est arrivé, de part et
d'autre, à la conclusion qu'il serait utile
de recourir à ce sujet à des discussions
directes.
Comme suite à l'invitation du gou-
vernement soviétique, une délégation
finlandaise a quitte Helsinki mercredi
soir. Cette délégation est composée du
docteur Ryti, Premier ministre finlan-
dais; de M. Paasikivi, membre du gou-
vernement finois; du général Walden,
L'escalier de la pagode dans un camp
de tirailleurs indochinois en France.
(55757)
Londres, 10. — Le ministère de l'Air
annonce que les avions de la R.A.F. ont
de nouveau, la nuit dernière, survolé cun un million
Vienne et Prague et qu'ils y ont jeté: 850.794 069.297
des tracts. j numéro 007.860 gagne 5 millions
""i""' ipinninnHDiuiuimnaiimtoità^^ uiimii. iiimiiiHiiiimiminmiiiimiiniiiiiiiiiiiiEJiiMiiiiiintiiimiiiiiiiui
Perplexité du journal | AUTOUR DE UI GUERRE
de Goering au sujet de l'Italie
Commentant la visite de Ribbentrop à
Rome, le Messaggero insiste sur « la conti-
nuité et l'intimité des relations commer-
ciales germano-italiennes. » Pourquoi le
Messagero insiste-t-il ainsi sur l'aspect com-
mercial de ces relations ?
Le maréchal Goering doit être au moins
aussi intrigué que nous par l'attitude de
l'Italie puisque son journal, l'Essener Natio-
nal Zeitung s'exprime ainsi : « Est-ce que
le moment maintenant s'approche où Mus-
solini va sortir de sa réserve et jeter dans la
balance le poids de sa puissance militaire ?
Ou bien est-ce qu'il va simplement menacer
de le faire avec l'intention, si possible, d'im-
poser un compromis qui sera du moins à
l'avantage de l'Italie? » Le Daily Mail fait
remarquer à ce propos que, pour la première
fois, l'Allemagne insinue que ses relations
avec l'Italie n'ont pas été exactement tout
ce qu'auraient souhaité les Nazis.
Les informations berlinoises annonçant le
voyage de Ribbentrop insistent bien sur ce
fait (et l'expression était, ces temps der-
niers, considérée comme désuète) que le mi-
nistre allemand se proposait de continuer
« le contact étroit entre les deux puissances
de l'Axe ». Mais si Ribbentrop Insiste ainsi
sur les devoirs des partenaires de l'Axe,
n'est-ce pas parce que, lui aussi, n'est pas
très sûr des intentions de l'Italie ?
« L'annonce du départ pour Rome et de
HISTOIRES D'AVIATEURS
L'HIIOUR DES SOLDATS BRITANNIQUES EN FRANCE
mesures prises par l'Angleterre en ce qui
concerne le charbon, n'accepte, en défini-
tive, de fournir aux Alliés les produits d'in-
dustrie lourde qu'ils lui réclament. ' »
Il est très frappant que, ces jours der-
niers, la radio de Rome ait hautement ap-
prouvé l'impartialité d'un article du Popu-
laire, qui disait assez brutalement que
l'Italie ne se laisserait guider que par ses
intérêts et. au besoin, varierait ses prin-
cipes suivant ses intérêts. Loin d'être frois-
sée par une pareille déclaration, la radio de
Rome a assuré qu'enfin un grand journal
français la comprenait, alors qu'on se sou-
vient de la façon dont avait été rabroué
M. H. Bordeaux lorsqu'il parla avec émo-
tion de € notre soeur latine ».
UN ARTICLE BELGE
SUR LES INTENTIONS DE L'HALLE
Sur les Intentions de M. Mussolini, la
Nation Belge vient de publier un intéres-
TIRAII-LFXRS MAROCAINS
Ribbentrop et de M. Svinhufoud a — dit Sel-
kirk Fanton dans le Daily Express — causé
une surprise générale dans les milieux poli-
tiques de Berlin où l'on a comparé cet évé-
nement à la décision-éclair prise en août
dernier de signer le pacte germano-russe de
non-agression; décision qui fut suivie du
voyage de Ribbentrop à Moscou. On croit
que l'Allemagne va ouvertement intervenir
dans les conversations de paix entre la Rus-
sie et la Finlande dans l'espoir d'impression-
ner l'Italie qui désire vivement la fin de ce
conflit et qui souhaite d'arrêter le dévelop-
pement du bolchevisme en Europe. L'opi-
nion générale dans les cercles bien informés
de Berlin est — à ce qu'on me dit ce soir —
que l'Allemagne veut probablement obtenir
quelque chose de l'Italie et que la paix en
Finlande serait la récompense offerte par
l'Allemagne.
« On suggère aussi que Ribbentrop essaie,
en ce moment, de contrarier les entreprises
diplomatiques de la Grande-Bretagne en Ita-
lie, surtout dans le domaine économique.
D'après des clauses secrètes de l'alliance mi-
litaire italo-allemande, chacun des associés
aurait accepté de ne vendre à l'ennemi de
l'autre partenaire aucun produit qui pour-
rait l'aider à développer son activité mili-
taire.
€ Or, me dit-on de Berlin, les nazis
craignent que l'Italie, influencée par les
A UN POSTE DE GUET
(61235)
sant article, intitulé : « L'Italie ne croit
pas à une victoire allemande, mais eUe
ne souhaite pas la victoire de l'Angleterre
et de la France ».
Comme l'a dit le comte Ciano à la
Chambre, l'Etat fasciste jugeait, l'été der-
nier, qu'il lui faudrait encore trois ans
pour être prêt à faire la guerre. Les condi-
tions créées à son économie depuis six mois,
par le conflit européen, ont encore aggravé
ses difficulté? financières et la gêne de sa
population, et il ne pourrait attendre du
Relch les ressources nécessaires à la guerre
qu'il entreprendrait pour tâcher de donner
à l'Allemagne quelque chance, encore très
hypothétiques, de vaincre.
Cette victoire allemande, on ne sait
d'ailleurs pas Jusqu'à quel point l'Italie
fasciste la souhaite, car ses politiques sont
trop avisés pour fermer toujours et complè-
tement les yeux au danger que constitue-
rait pour la nation Italienne l'extension *lli-
mitée de la puissance allemande au lende-
main d'une guerre où Rome n'aurait loue
qu'un rôle très secondaire.
Mais ce qui est certain c'est qu'Us ne
souhaitent pas non plus voir une telle
guerre conduite a une victoire complète de
l'Angleterre et de la France. A cet égard
on peut lire régulièrement, dans le Popolo
d'Italia, de M. Mussolini, de petits articles
fort éloquents où l'on reconnaît facilement
la griffe du Uon.
Visiblement, l'auteur de ces articles a par-
dessus tout horreur de l'hégémonie anglaise
et garde avec amertume et colère le sou-
venir des sanctions par lesquelles le gou-
vernement britannique a tenté d'étrangler
l'Italie pour l'empêcher de conquérir l'Ethio-
pie. Il en veut en même temps à la France
de faire cause commune avec l'Angleterre et
Il partage entre les deux alliés ses coups
de boutoir.
(La suite à la 2* page).
et de M. Voionna, membre du Parle-
ment finlandais.
Le communiqué officiel finnois ajoute
que la délégatio finlandaise a déjà eu
avec les représentants du gouvernement
russe plusieurs conversations qui ont
porté sur les propositions soviétiques de
paix, mails qu'aucune décision n'est en-
core intervenue en la matière.
Vive réaction de l'opinion
L'opinion finlandaise, ainsi Informée
pour la première fois du départ d'une
délégation pour Moscou, a réagi avec
vigueur, en particulier dans les milieux
militaires.
Le prince Gustave-Adolphe de Suède
déclare que la cause de la Finlande
est celle de toute la Suède
Londres, 10. — On mande de Stock-
holm que le prince Gustace-Adolphe, fils
du prince héritier de Suède, a assisté au-
jourd'hui aux obsèques du colonel Dier-
sen, commandant des volontaires suédois
en Finlande et qui fut tué récemment
sur le front finlandais.
En plaçant, au nom du roi Gustave de
Suède, une couronne sur la tombe du
colonel Diersen, le prince Gustave-
Adolphe a pris la parole pour déclarer
notamment:
Le colonel Diersen est mort en combattant
pour la juste camse de la Finlande et en
obéissant à la profession de foi de tous les
Suédois, qui veut que cette cause soit aussi
celle de la Suède. Le sacrifice du colonel
Diersen doit nous inspirer, et tous ses conci-
toyens doivent suivre son exemple.
Cette courte déclaration du prince
Gustave-Adolphe a créé une vive sen-
sation dans tous les milieux politiques
suédois et il y a lieu de souligner que
M. Guenther, ministre suédois des Af-
faires étrangères, assistait aux funérail-
les.
iriiiiinniiiiniimiiniuniinHHiHainiiiHniiiaiMuiHiiiitiiniiiiiiiiitiii
Trois navires italiens chargés
de charbon ont quitté
la Grande-Bretagne
Dix autres vapeurs charbonniers
sont prêts à lever l'ancre
Londres, 10. — On apprend que trois
seulement des treize navires italiens
transportant du charbon allemand, ont
quitté cet après-midi les ports britan-
niques où l'on procède au contrôle de
la contrebande navale, pour rentrer en
Italie. Les dix autres bâtiments italiens
quitteront vraisemblablement les eaux
britanniques dans le courant de la nuit
prochaine.
Les dépêches reçues aujourd'hui de
Rome soulignent que dans les milieux
autorisés italiens on se déclare très sa-
tisfait de l'accord intervenu â ce sujet
entre les gouvernements britannique et
italien.
'iMiniqramiiniiianiiRHiHirjaiinMimaiiiniHiHit]iiiniiiHi|E]Hi'
TROIS SOLDATS HOLLANDAIS DÉSERTENT
POUR COMBATTRE EN FINLANDE
Amsterdam, 10. — Deux sergents et un
soldat hollandais ont déserté, en emportant
avec eux leurs revolvers et des munitions.
On a reçu une lettre d'eux, dans laquelle
ils déclarent être partis pour la Finlande.
iiiirtmcaniti HimiraiiiiiiitiiiicafTriiiiiifiicaiiiiiiiiiiiinttiriiiiinicsniiiiiiiiiiEaiiiiiiiiiiiicaiiiiiiiiiiiicsiiiiiiiitiiiEaiitiiiiiiiiicaii iiimHHiiHîùiàn
NOTRE ENQUÊTE EN ANGLETERRE
VISITE AUX AVIATEURS
qui défende^^
Un « gentlemaiwfanner », pilote de chasse à ses heures...
par Marthe DE LA COMBE
L'aviation de chasse de nuit
protège Londres
C'est accompagnée par un officier du
ministère de l'Air que j'ai pu aller visiter
la base des escadrilles chargées de la dé-
fense de Londres. Ce genre de visites
est devenu très difficile depuis la guerre!
Des sentinelles nous arrêtent à chaque
pas et il faut produire chaque fois le
laissez-passer du ministère de l'Air.
Je suis enfin introduite dans le bureau
du commandant; un officier de la base
est chargé de me guider à travers l'aéro-
drome. Des moteurs tournent, des avions
décollent... Je n'en crois plus mes yeux;
il y a cinq mois que Je n'ai eu le droit
de pénétrer sur un terrain d'aviation!
Voici un hangar qui abrite les Blein-
heim de la chasse de nuit. Des moteurs
sont décapités et les mécaniciens se li-
vrent à des vérifications minutieuses.
Chaque appareil est entouré de spécia-
listes; les uns examinent la cellule,
d'autres le moteur ou le train d'atterris-
sage. Cette agitation me donne l'impres-
sion qu'on se livre à une révision atten-
tive après un vol assez dur.
— Y a-t-ll donc eu alerte cette nultV
ai-Je demandé à l'officier qui m'aooompa-
gnalt.
— C'est l'habitude I n suffit qu'un appa-
reil de détection signale le passage d'un
avion dans un certain rayon, pour que noue
recevions immédiatement l'ordre de dé-
coller.
— n y a donc une permanence à la baseî
— Nous .ne devons pas quitter le camp-
-or.s v couchons même, tout habillés, près
de nos avions... v
»,.7„ Vtes-vous entrés en contacts fréquents
avec l'aviation allemande? ^
— Le plus souvent, les avions ennemis
font demi-tour, dès qu'ils nous a^rçSfvent
répond en souriant mon interlocuteu?; dans
Arec la Royal Air Force en France •
n)iniintfi,eUr Û'm voici te
pilote et te sergent observateur. A. 4609
centimes — N* 10.428
1 on * mol* 3 fflob 1 "°*»
150 f. 80 f. 45 C 16 f.
« colonie».
Brongor ■ Toril postal on «u»
llbonn.—n» ponant de. I* * 16 de choque -note
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LUNDI
11
MARS
1940
tES MEFIANCES
DE LA SUÈDE
par R. DE MONTMEYRAN
Londres, mars.
T-orsau- le roi de Suède a proclamé
Jument la nécessité pour la Suéde
£ffi£nlr sa neutralité à tout prix,
^ ^rTestétonné dans les pays etran-
2^et l'on a dit qu'il était surpre-
«St qu'un roi et un gouvernement
^niables pussent ne pas von- quels
^ueTla Suède courrait après une
îïfaite de la Finlande.
» Suède même, l'intervention dans
u. cuerre russo-finlandaise a ete pré-
cisée oar quelques-uns, surtout dans
SrÏÏrtS de gauche, et une brochure
brûlée : « Le sort de la Finlande
celui de la Suède ? », ayant
S auteurs le professeur Nils Ahnlund
le colonel Bratt, a eu un certain
retentissement. Elle proposait qu'une
iSnée suédoise refoule les Russes de
Sïïtela moitié nord de la Finlande,
jusque dans la Mer blanche, en sorte
nue la frontière suédoise ne soit plus
menacée et que le front finlandais soit
raccourci de moitié.
Bien qu'il existe en Suéde, pour la
Finlande, une grande sympathie, qui
s'est manifestée par des dons et par
l'envoi de nombreux volontaires, il n'en
reste pas moins vrai que, dans son
ensemble elle désire par-dessus tout
rester en dehors du conflit européen.
Il y a à cela deux raisons : la tradi-
tion de Bernadotte, qui, après la dé-
faite de Napoléon, a voulu rester en
paix avec toutes les puissances, tra-
dition qui a été maintenue par sa dy-
nastie en Suède depuis plus de cent
ans ; en second lieu, l'idéalisme sué-
dois, qui considère la guerre comme
un 'stade de l'évolution humaine au-
dessus duquel, heureusement, les Scan-
dinaves modernes ont su s'élever. S'il
y a aujourd'hui, dans les villes de
Suède, nombre de partisans chaleureux
de l'intervention, qui mettent Staline
sur le même rang que Franco l'année
dernière, — exception faite des com-
munistes, qui obéissent à Moscou, —
la masse de la population, surtout
rurale, préfère la paix, et a pour mot
d'ordre : Pas d'histoires I
(La suite à la 2' page).
it:i!iiiMiiiii[]|ii[iiiiiiii[]iiii]iiiiiii[:iiiiiiiiiiiiDiiiiiiiiiii;cjii;ii!:inii[j;
LE SÉJOUR DU GÉNÉRAL JAUNEAUD
ET DU MARÉCHAL SIR WILLIAM
MITCHELL EN TURQUIE
Une importante armée
aérienne va être formée
en Orient
Ankara, 10. — Le ch"rf de l'état-major
de l'armée turque a offert hier soir un
banquet de 70 couverts en l'honneur du
général Jauneaud et du maréchal sir
William Mitchell.
On souligne la formation d'une im-
portante armée aérienne en proche
Orient.
Des conversations vont avoir lieu â
Ankara ; elles dureront 5 jours.
Parmi les sujets qui seront abordés,
celui de la coordination des trois ar-
mées aériennes anglaise, française et
turque est un des points essentiels, de
même que la création et l'amélioration
des bases aériennes en Turquie.
Des avions américains, anglais et
français sont déjà en route pour la
l Turquie.
■MnmmnuicitmiiiniiiEiiiiiiitiiiiKi nniiomi ici nuiiiiiiiiiiioiiiiiimiinimiiiiminiiiimiiiiiMii biuiiiifiiiiiii>
Cette photo du dîner à bord de « L'Etoile du Nord », voguant dans les mers
antarctiques, a mis du temps pour nous parvenir, mais le Pôle Sud est loin, et les
communications avec le monde civilisé ne sont guère faciles. On reconnaît (le 2* à
gauche) l'amiral Richard Byrd, commandant l'expédition antarctique. N° 60.913
:l£3I!lif JliilliCraiIlIliatllf lC3rillilI)lf ■JC3IIIIllllllIIC3Iillir[llIllE3IIIlltII(IIIE3lil [IllIlJIICSIlItlIlllillEaiIIlIIllIllICJtJIIJltlIlfl C31ll*IlllllIiE3iItlttIIllIICaitlIiai,
M. VON RIBBENTROP
S'EST ENTRETENU HIER
AVEC MUSSOLINI
n
sera de nouveau reçu ce matin par le Duce
avant de se rendre au Vatican
Rome, 10. — A 9 h. 50, M. von Rib-
bentrop qui, déclaxe-t-on officielle-
ment, vient seulement rendre au comte
Ciano la visite que ce dernier lui fit
à Berlin, est arrivé à Rome ce matin
à 9 h. 50. Le comte Ciano. M. von
Mackensen, ambassadeur d'Allemagne,
plusieurs hauts fonctionnaires l'atten-
daient à la gare.
A 11 heures, le ministre allemand a
été reçu au palais de Venise par ie
iiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiiu!iiiiiiiiiiiuiiiiiiiiiiii[]imiiiuiii[]iiiiiiiiiiii[]ii>iiiiii
L'AMOUR AUX COURS
DU SOIR
Sur la place de Piccadily, à
Londres, se dressait naguère une
statuette de Cupidon. Cette cé-
lèbre statuette a été mise à
l'abri et sur les panneaux qui
protègent son socle, des affiches
encouragent les jeunes gens des
deux sexes à suivre des cours
du soir. Une caricature d'un
journal anglais représente des
Londoniens arrêtés devant ces
affiches prônant ces cours très
appréciés par les amateurs de
black-out. « Et l'Amour, où
est-Il ? » demande un des inter-
locuteurs, cependant que l'autre
répond : « Il doit être allé, lui
aussi, aux cours du soir. »
Et ceci nous rappelle la co-
quille du typographe qui, chargé
de transcrire cette pensée d'un
romancier : « Pour connaître
l'amour, il faut sortir de sol »,
arrivait à ce résultat inattendu:
« Pour connaître l'amour, il faut
sortir le soir. »
Un commandant de tirailleurs de vaut un poste de police. (61237)
iniiiiioiiiHiiwioiiiiimiiinniimiiiiiniiiiiiiiwiaiiiw^
BULLE 1 IN
ILES COMMUNIQUES
FRANÇAIS
Communiqué n"
(matin) :
Rien à signaler.
377 du 10 mars z
- Communiqué n» 378 du 10 mars ~
S (soir) : —
= Sur le versant ouest des Vosges ont —
Z ïu. lleu Plusieurs rencontres entre nos =
Z * ements avancés et les patrouilles ~
Z allemandes qui ont dû reculer sous nos =
S feux. —
S Aviation assez active
- d'autre.
de part et ^
^iiiiiimiiiimimiiii mm; mj=
LA SITUATION MILITAIRE
Port», io. _ De
nouveau, les patrouilles
onrful^SSances françaises "et allemands
Ui terra?:T° une activité accrue tout
« terrain situé entre les lignes II
°« noter que cette
des
convient
éléments
*>«_-";;-■ -<«e cette activité
à VoÛesT'Jt ê élé *eaucoup Vins sensible
n, de 3 BasSfs-Vosges.
eu Heu Jiïh fe multiPl™ rencontres ont
trançViJ.nt'eJes patrouilles allemandes et
*« Françat si,f°ntJerminé^ à l'avantage
tournée iiusieirs
r». "„r™"s"rii Pionniers.
«"nco«rT^S °nt
aans la ,mnt VV?NUPOSTES fonçais : l'un
imméiL iiee & la ?ied' Vautre a ï°uest
fiançai 0?|«*as?e>-v°°!>**- Les fantassins
« «Vis ™:e ,l'EY,RS-aTmes automatiques
P°"«er re^ne4? ' °Ut TéUSSi * rel
1ew TaieS°n„,^t?eau temPs 9«* *est màni-
de
reste —"'"ira i
HnactivL A '?ti071î, se son* ranrup
rattrapées
!"cue le Brou'""
>"is plusieui
ent „„, /J7"is ont été _
?»t actifs sur le nord et l'est de
^tateur, àn^^'i ^lus>eurs iours. Les
«fement Vctu. .îl ?nt été "ius Partie-
Mer
LES
PERSPECTIVES
DE LA GUERRE
Paris, 10. — Une revue anglaise, The
Ninenteenth Century and After, peut, à
propos de la Finlande, écrire :
Les alliés sont menacés d'éprouver leur
deuxième grosse défaite : a rjerte non seu-
lement d'une bataille, mais d'une cam-
pagne. Leur première grosse défaite a été
la conquête de la Pologne par les Alle-
mands; la seconde, qui semble imminente,
sera la conquête de la Finlande par les
Russes.
L'auteur de l'article, M. Voigt, rédac-
teur en chef de cette revue, justifie son
opinion par une étude complète de la
Russie et de ses rapports séculaires avec
les autres nations.
Il la montre, sans cesse administrée
par des étrangers qui, pour la première
fois, lui font défaut et la laissent elle-
même exsangue, par suite de l'assassinat
de tous les intellectuels et la disparition
de toutes les élites, sans organisation et
sans direction.
Dans cet état de prostration intellec-
tuelle et matérielle, la Russie ne peut
que sombrer dans l'anarchie, à moins que
n'intervienne l'étranger. Mais les seuls
étrangers dont dispose Staline, ce sont
les Allemands. C'est sur eux seuls qu'il
peut compter pour consolider et mainte-
nir son pouvoir despotique. Or, l'Alle-
magne est naturellement toute disposée
à remplir ce rôle dirigeant qui fera
d'elle, en réalité, la maîtresse de la Rus-
sie, et par la Russie, de tout ce que les
Russes auront déjà conquis : les Etats
baltes, la Finlande et, un jour ou l'autre,
la Suède.
En somme, la Russie ferait la guerre
pour le compte d'une Allemagne en
Fraricp
K<*1 nf!IVS ont wrvolés, et en
?JZME «s le ,ont ^niques ont continué.
?.%■ '«urs reclnlaU,enPms T^urs jours
^lemaone 7t Zaissa"c™ sur le nord de
'« bases oérr „? "î P^rt^'lièrrment sur
*"». telleVqùe?°BS,'îï Sitnées en Mer d"
Les pilotes i !cum- Sylt. etc.
{?]?,Se très nombre*' pour leuT part' ont 'apparence neutre, mais qui, installée à
euses reconnaissances sur ', Moscou, aux postes de commande, diri-
gerait en fait les événements vers la
Suède, la Norvège, la Bessarabie, le delta
danubien, le Moyen Orient et l'Asie cen-
trale.
M. Voigt considère donc un peu ridi-
cule le raisonnement du capitaine Lid-
del Hart, d'après qui secourir la Fin-
lande équivaudrait à pousser la Russie
lf]IIIiIC3IIIirillIIIIE3I[ll[|lllIllE31IIIIIIIJlltEailiIIIllllIIC3IIliIIJIIIIIE31lililIlllllE3IIIIlllirillC3111lll III
îiS^àZVsontZVi? , grou^ °*'ten,
éï'f» reconnausln ™ V °nt >ait de mul-
iiiiitiiiiimiiin
■E3II Jlllrif IIIE3IIIM If rriMC3llll;
* « » P O S MARITIMES
S,VM|w^ ejpprnnt*« •»«
S'huent ,.^,av?nt-suerre
rUVe * leur Z Vet "u'e»e
B.? n'est un struetlon-
Etonne „"n sec™t pOUr
Con^lTenir Ôtr n?nce loivent
**?Yu**%SSl 'oT,eur
La Gran^!:'"e' ou a Peu
gne en
e paix
i m"lion5 ï tei"Ps d
sir...'." Noire ?^.vena,e"t de
^e"-Por^^ûere,a
la Mnnes> dont \ S„ mil"ons ^
^^'oS Vs îe"Lf> *• l'Iran Vrde
!u«rre i? Pent coninï^es v?B™t d'Amé-
ion Ie- Or, f„„,"™ation est à npn r.rà=
les
ouvertes
îlon nn,,°r' toutïs"a£on est à Peu près
Bort. qui se Pose es?UTertes. Le seul pro-
u St un P^blème de trans-
S^dal^ri'Breta»...
ses Dominions : atteindre
.„a'ent. ai7",'"",8ne et
4 ^^Pona \l ae
^Enn\etJj^tntJ^I!^
27 millions de tonnes de combustible dans
son année : c'est de quoi subvenir à tous
les besoins de l'Angleterre en guerre.
La France, au contraire, avec une soixan-
taine de pétroliers pour 450.000 tonnes de
jauge brute, ou 675.000 tonnes de port en
lourd, a besoin de tankers étrangers. Elle
leur empruntait déjà 600.000 tonnes de port
en lourd avant la guerre, c'est 2 millions de
tonnes qu'il lui en faut maintenant.
Ces besoins sont couverts — Je l'ai déjà
indiqué ici — par des affrètements de ba-
teaux neutres, et notamment par un arran-
gement conclu avec l'Association des arma-
teurs norvégiens qui, à des taux de fret très
intéressants pour eux, ont mis à la disposi-
tion des alliés le tonnage qui leur man-
quait.
C'est justement pour que les Norvégiens
renoncent à cet arrangement que l'Alle-
magne a adressé au gouvernement d'Oslo
des menaces plus violentes encore qu'aux
autres Scandinavres. Et c'est pour détourner
les neutres de notre ravitaillement que,
dans les six premiers mois de la guerre, elle
coulé tous les pétroliers qu'elle a pu
douze anglais, un français, huit
ses na> lant qu'«n r„'"url en
an, cet"tu ^ Pétrolier fasse
°™ transportera
neutres, faisant ensemble 153.000 tonnes de
jauge brute, dont 103.000 pour les alliés.
Ce chiffre n'est pas négligeable; mais il
faut noter que le tonnage de pétroliers sur
cale ou en achèvement dans les chantiers
anglais et français lui est très supérieur.
BRESSAC.
plus complètement dans les bras de l'Ai
lemagne.
Pour M. Voigt, la chose est faite depuis
longemps et c'est en frappant la Rus-
sie que nous frapperons l'Allemagne.
Nos lecteurs savent que c'est là ce que
nous avons essayé de dire, aux temps
du bâillon, et quand il était interdit d'ex-
primer autre chose que les fades con-
signes de la censure et de l'information.
Nous n'y revenons pas. Notons seule-
ment que, d'après M. Voigt, l'intérêt de
l'Allemagne est de ne combattre que sur
un seul point, de façon à pouvoir tran-
quillement organiser la Russie et les
territoires volés. Tandis qu'au contraire
l'intérêt majeur des alliés serait d'éten-
dre la guerre à autant de fronts qu'ils
pourraient, pour cette raison que l'ex-
tension de la guerre allongerait les lignes
de communications des alliés et de l'Al-
lemagne, au seul avantage des alliés dont
les communications sont maritimes,
c'est-à-dire peuvent être menacées, mais
ne peuvent pas être coupées.
M. Voigt voit donc ainsi le développe-
ment futur de la guerre : côtes de la
Russie arctique bloquées et ravagées,
Batoum attaqué par "ier, Bakou par les
airs, révoltes provoquées .en Ukraine et
au Caucase, insurrections en Pologne, en
Slovaquie, en Bohême, attaque de l'Alle-
magne sur son flanc gauche en Finlande
et sur son flanc droit dans le sud-est de
l'E -ope.
Tout cela est-il réalisable militaire-
ment et sans danger pour le front fran.
çais ? Nos lecteurs comprendront que
nous ne nous prononcions pas. Tout au
plus, pouvons-nous remarquer que le
soi'tien de la Finlande paraissait indi-
qué, qu'il a été décidé et qu'à l'heure
actuelle ce soutien tardif ne dépend plus
que de la Finlande elle-même.
Ou elle capitulera, ou elle nous adres-
sera un appel. Dans ce dernier cas, nous
y répondrons avec encore des chances
de succès.
Car. sur un point au moins, M. Voigt
a raison : -c'est par la Russie qu'on
atteindra le plus sûrement l'Allemagne,
puisque c'est sur l'exploitation de la
Russie que repose tout le
plan allemand de domina-
tion de l'Europe.
oiiiiiuiiiiu iiiiiiiuiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiniiiiiMiiiiiuiiiiiiiuiiiuii
Duce avec lequel il a eu une cordiale
conversation qui a duré 1 h. 15.
Le comte Ciano et M. von Macken-
sen assistaient à l'entretien.
M. von Ribbentrop aurait presque
constamment parlé seul, exposant la
situation, alors que M. Mussolini
l'écoutait. Il aurait révélé les plans
d'Hitler sur la poursuite future de la
guerre.
On reconnaît que cette visite est une
sorte « d'offensive de printemps »
lancée par la voie diplomatique, l'Al-
lemagne n'osant pas se lancer dans des
entreprises militaires de grande en-
vergure.
L'envoyé d'Hitler tenterait de faire
cesser les bonnes relations que Rome
entretient avec les nations alliées à
l'heure actuelle.
On déclare dans les milisux officiels
de Rome que la situation de l'Italie
demeurerait ce qu'elle était avant la
visite de M. von Ribbentrop.
Un communiqué officiel publié cet
après-midi se borne à déclarer que
l'entretien de ce matin a été très cor-
dial et qu'il sera suivi d'une nouvelle
conversation, demain matin, entre M.
Mussolini et von Ribbentrop.
Du Vatican, on communique que c'est
à la suite de la demande de M. von
Bergen que Pie XII a accordé audience
a M. von Ribbentrop, qui sera reçu
demain, à 11 heures, par le pape.
Le comte Ciano a offert un déjeuner
en l'honneur de M. von Ribbentrop.
inillllaiUIIIIMIUC]IIIHIHIINDHMIIIIIU[]lllllllill|rDIIIIWIIIHailllMIHI
LA R.A.F. A SURVOLÉ VIENNE
ET PRAGUE LA NUIT DERNIÈRE
M. SUMNER WELLES
A TRAVERSÉ HIER
LA MANCHE EN AVION
-OI*l<>-
Parti du Bourget à 10 h. 35,
il est arrivé près de Londres
avant midi
L'envoyé du président
Roosevelt aura un premier
entretien ce matin avec lord
Halifax, puis il sera reçu
par M. Chamberlain
OI*IO
Paris. 10. — M. Sumner Welles a
quitté ce matin Paris pour Londres.
L'avion, escorté par des appareils mi-
litaires français, a décollé du Bourget
à 10 heures 35.
L'arrivée à Londres
Londres, 10. — L'avion à bord duquel
avait pris place M. Sumner Welles a
atterri un peu avant midi sur un aéro-
drome des environs de la capitale.
M. Welles fut reçu par M. Joseph
Kennedy, ambassadeur des Etats-Unis
à Londres, rentré lui-même de Washing-
ton il y a trois jours, par sir Alexander
Cadogan, sous-secrétaire d'Etat perma-
nent au Foreign Office, représentant
lord Halifax et par M. Johnson, chargé
d'affaires à l'ambassade des Etats-Unis.
M. Welles est parti aussitôt pour un
hôtel du West-End de Londres, où
habite actuellement lord Halifax et où
il résidera jusqu'à jeudi prochain, date
à laquelle il repartira pour Rome, via
Paris.
M. Welles a déjeuné avec M. Joseph
Kennedy et dès demain il aura un pre-
mier entretien officiel avec lord Hali-
fax et ensuite avec le premier ministre
Chamberlain.
Cet après-midi, M. Sumner Welles a
étudié un volumineux courrier diploma-
tique reçu ce matin même de Washing-
ton à l'ambassade des Etats-Unis.
iiiiuiirjiuiiiuHiiuuiiHMiiiKiitHiuiiiiiuiiiiiiiiiiiujnHHiiimtimiijHi
LOTERIE NATIONALE
Deux petits réfugiés finlandais à leur arrivée au Danemark. (61267)
irimimimitiiiiiiiiiiiiiHiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiH^
La délégation finlandaise
est a™*^]™^
Plusieurs conversations ont eu lieu entre les délégués
d'Helsinki et les représentants du gouvernement soviétique,
mais aucune décision n'est encore intervenue
Tirage de la 5e tranche,
dite « tranche de la marine
»
Cherbourg, 10. — Aujourd'hui a eu
lieu, à 14 h. 30, à Cherbourg, le ti-
rage de la 5' tranche de la Loterie
nationale 1940, dite « tranche de la
marine ».
Sont remboursés par :
110 fr. les n°" se terminant par 1
220 — — 3
1.000 — — 34
5.000 — — 761
10.000
50.000
50.000
100.000
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01.635
20.673
93.981
Les numéros suivants gagnent chacun
500.000 francs :
308.657 791.825 099.069 395.695
Les numéros suivants gagnent cha-
Londres, 10. — Un télégramme de
Stockholm signale que le journal sué-
dois « Allehanda » publie une dépêche
de Moscou annonçant que l'ambassade
des Etats-Unis et la légation suédoise à
Moscou ont pris toute les dispositions
voulues pour recevoir ce soir M. Ryti,
premier ministre finlandais et M. Paa-
sikivi, ministre finlandais sans porte-
feuille, arrivés hier soir à Moscou pour
s'entretenir avec M. Molotov de la pos-
sibilité d'un règlement du 'conflit russo-
finlandais.
D'autre part, un message de Moscou
signale qu'on a enregistré cet après-
midi une grande activité diplomatique,
aussi bien dans l'entourage du Krem-
lin qu'à l'ambassade des Etats-Unis et à
la légation suédoise.
Un communiqué officiel finlandais
Londres, 10. — Une dépêche d'Helsinki,
parvenue ce soir à Londres, annonce
que le Bureau officiel de presse finlan-
dais publie un communiqué déclarant
que, du fait de la médiation de la Suède
dans le conflit russo-finlandais, le gou-
vernement finnois a reçu du gouverne-
ment soviétique certaines propositions,
ainsi qu'une invitation d envoyer à Mos-
cou une délégation officielle finlandaise.
Dans ces conditions, dit le commu-
niqué officiel, un contact a été récem-
ment établi entre les gouvernements de
Finlande et de Russie. Il avait pour
objet de rechercher s'il existe ou non
des possibilités de cessation des hosti-
lités et de rétablissement de la paix.
Jusqu'ici, on est arrivé, de part et
d'autre, à la conclusion qu'il serait utile
de recourir à ce sujet à des discussions
directes.
Comme suite à l'invitation du gou-
vernement soviétique, une délégation
finlandaise a quitte Helsinki mercredi
soir. Cette délégation est composée du
docteur Ryti, Premier ministre finlan-
dais; de M. Paasikivi, membre du gou-
vernement finois; du général Walden,
L'escalier de la pagode dans un camp
de tirailleurs indochinois en France.
(55757)
Londres, 10. — Le ministère de l'Air
annonce que les avions de la R.A.F. ont
de nouveau, la nuit dernière, survolé cun un million
Vienne et Prague et qu'ils y ont jeté: 850.794 069.297
des tracts. j numéro 007.860 gagne 5 millions
""i""' ipinninnHDiuiuimnaiimtoità^^ uiimii. iiimiiiHiiiimiminmiiiimiiniiiiiiiiiiiiEJiiMiiiiiintiiimiiiiiiiui
Perplexité du journal | AUTOUR DE UI GUERRE
de Goering au sujet de l'Italie
Commentant la visite de Ribbentrop à
Rome, le Messaggero insiste sur « la conti-
nuité et l'intimité des relations commer-
ciales germano-italiennes. » Pourquoi le
Messagero insiste-t-il ainsi sur l'aspect com-
mercial de ces relations ?
Le maréchal Goering doit être au moins
aussi intrigué que nous par l'attitude de
l'Italie puisque son journal, l'Essener Natio-
nal Zeitung s'exprime ainsi : « Est-ce que
le moment maintenant s'approche où Mus-
solini va sortir de sa réserve et jeter dans la
balance le poids de sa puissance militaire ?
Ou bien est-ce qu'il va simplement menacer
de le faire avec l'intention, si possible, d'im-
poser un compromis qui sera du moins à
l'avantage de l'Italie? » Le Daily Mail fait
remarquer à ce propos que, pour la première
fois, l'Allemagne insinue que ses relations
avec l'Italie n'ont pas été exactement tout
ce qu'auraient souhaité les Nazis.
Les informations berlinoises annonçant le
voyage de Ribbentrop insistent bien sur ce
fait (et l'expression était, ces temps der-
niers, considérée comme désuète) que le mi-
nistre allemand se proposait de continuer
« le contact étroit entre les deux puissances
de l'Axe ». Mais si Ribbentrop Insiste ainsi
sur les devoirs des partenaires de l'Axe,
n'est-ce pas parce que, lui aussi, n'est pas
très sûr des intentions de l'Italie ?
« L'annonce du départ pour Rome et de
HISTOIRES D'AVIATEURS
L'HIIOUR DES SOLDATS BRITANNIQUES EN FRANCE
mesures prises par l'Angleterre en ce qui
concerne le charbon, n'accepte, en défini-
tive, de fournir aux Alliés les produits d'in-
dustrie lourde qu'ils lui réclament. ' »
Il est très frappant que, ces jours der-
niers, la radio de Rome ait hautement ap-
prouvé l'impartialité d'un article du Popu-
laire, qui disait assez brutalement que
l'Italie ne se laisserait guider que par ses
intérêts et. au besoin, varierait ses prin-
cipes suivant ses intérêts. Loin d'être frois-
sée par une pareille déclaration, la radio de
Rome a assuré qu'enfin un grand journal
français la comprenait, alors qu'on se sou-
vient de la façon dont avait été rabroué
M. H. Bordeaux lorsqu'il parla avec émo-
tion de € notre soeur latine ».
UN ARTICLE BELGE
SUR LES INTENTIONS DE L'HALLE
Sur les Intentions de M. Mussolini, la
Nation Belge vient de publier un intéres-
TIRAII-LFXRS MAROCAINS
Ribbentrop et de M. Svinhufoud a — dit Sel-
kirk Fanton dans le Daily Express — causé
une surprise générale dans les milieux poli-
tiques de Berlin où l'on a comparé cet évé-
nement à la décision-éclair prise en août
dernier de signer le pacte germano-russe de
non-agression; décision qui fut suivie du
voyage de Ribbentrop à Moscou. On croit
que l'Allemagne va ouvertement intervenir
dans les conversations de paix entre la Rus-
sie et la Finlande dans l'espoir d'impression-
ner l'Italie qui désire vivement la fin de ce
conflit et qui souhaite d'arrêter le dévelop-
pement du bolchevisme en Europe. L'opi-
nion générale dans les cercles bien informés
de Berlin est — à ce qu'on me dit ce soir —
que l'Allemagne veut probablement obtenir
quelque chose de l'Italie et que la paix en
Finlande serait la récompense offerte par
l'Allemagne.
« On suggère aussi que Ribbentrop essaie,
en ce moment, de contrarier les entreprises
diplomatiques de la Grande-Bretagne en Ita-
lie, surtout dans le domaine économique.
D'après des clauses secrètes de l'alliance mi-
litaire italo-allemande, chacun des associés
aurait accepté de ne vendre à l'ennemi de
l'autre partenaire aucun produit qui pour-
rait l'aider à développer son activité mili-
taire.
€ Or, me dit-on de Berlin, les nazis
craignent que l'Italie, influencée par les
A UN POSTE DE GUET
(61235)
sant article, intitulé : « L'Italie ne croit
pas à une victoire allemande, mais eUe
ne souhaite pas la victoire de l'Angleterre
et de la France ».
Comme l'a dit le comte Ciano à la
Chambre, l'Etat fasciste jugeait, l'été der-
nier, qu'il lui faudrait encore trois ans
pour être prêt à faire la guerre. Les condi-
tions créées à son économie depuis six mois,
par le conflit européen, ont encore aggravé
ses difficulté? financières et la gêne de sa
population, et il ne pourrait attendre du
Relch les ressources nécessaires à la guerre
qu'il entreprendrait pour tâcher de donner
à l'Allemagne quelque chance, encore très
hypothétiques, de vaincre.
Cette victoire allemande, on ne sait
d'ailleurs pas Jusqu'à quel point l'Italie
fasciste la souhaite, car ses politiques sont
trop avisés pour fermer toujours et complè-
tement les yeux au danger que constitue-
rait pour la nation Italienne l'extension *lli-
mitée de la puissance allemande au lende-
main d'une guerre où Rome n'aurait loue
qu'un rôle très secondaire.
Mais ce qui est certain c'est qu'Us ne
souhaitent pas non plus voir une telle
guerre conduite a une victoire complète de
l'Angleterre et de la France. A cet égard
on peut lire régulièrement, dans le Popolo
d'Italia, de M. Mussolini, de petits articles
fort éloquents où l'on reconnaît facilement
la griffe du Uon.
Visiblement, l'auteur de ces articles a par-
dessus tout horreur de l'hégémonie anglaise
et garde avec amertume et colère le sou-
venir des sanctions par lesquelles le gou-
vernement britannique a tenté d'étrangler
l'Italie pour l'empêcher de conquérir l'Ethio-
pie. Il en veut en même temps à la France
de faire cause commune avec l'Angleterre et
Il partage entre les deux alliés ses coups
de boutoir.
(La suite à la 2* page).
et de M. Voionna, membre du Parle-
ment finlandais.
Le communiqué officiel finnois ajoute
que la délégatio finlandaise a déjà eu
avec les représentants du gouvernement
russe plusieurs conversations qui ont
porté sur les propositions soviétiques de
paix, mails qu'aucune décision n'est en-
core intervenue en la matière.
Vive réaction de l'opinion
L'opinion finlandaise, ainsi Informée
pour la première fois du départ d'une
délégation pour Moscou, a réagi avec
vigueur, en particulier dans les milieux
militaires.
Le prince Gustave-Adolphe de Suède
déclare que la cause de la Finlande
est celle de toute la Suède
Londres, 10. — On mande de Stock-
holm que le prince Gustace-Adolphe, fils
du prince héritier de Suède, a assisté au-
jourd'hui aux obsèques du colonel Dier-
sen, commandant des volontaires suédois
en Finlande et qui fut tué récemment
sur le front finlandais.
En plaçant, au nom du roi Gustave de
Suède, une couronne sur la tombe du
colonel Diersen, le prince Gustave-
Adolphe a pris la parole pour déclarer
notamment:
Le colonel Diersen est mort en combattant
pour la juste camse de la Finlande et en
obéissant à la profession de foi de tous les
Suédois, qui veut que cette cause soit aussi
celle de la Suède. Le sacrifice du colonel
Diersen doit nous inspirer, et tous ses conci-
toyens doivent suivre son exemple.
Cette courte déclaration du prince
Gustave-Adolphe a créé une vive sen-
sation dans tous les milieux politiques
suédois et il y a lieu de souligner que
M. Guenther, ministre suédois des Af-
faires étrangères, assistait aux funérail-
les.
iriiiiinniiiiniimiiniuniinHHiHainiiiHniiiaiMuiHiiiitiiniiiiiiiiitiii
Trois navires italiens chargés
de charbon ont quitté
la Grande-Bretagne
Dix autres vapeurs charbonniers
sont prêts à lever l'ancre
Londres, 10. — On apprend que trois
seulement des treize navires italiens
transportant du charbon allemand, ont
quitté cet après-midi les ports britan-
niques où l'on procède au contrôle de
la contrebande navale, pour rentrer en
Italie. Les dix autres bâtiments italiens
quitteront vraisemblablement les eaux
britanniques dans le courant de la nuit
prochaine.
Les dépêches reçues aujourd'hui de
Rome soulignent que dans les milieux
autorisés italiens on se déclare très sa-
tisfait de l'accord intervenu â ce sujet
entre les gouvernements britannique et
italien.
'iMiniqramiiniiianiiRHiHirjaiinMimaiiiniHiHit]iiiniiiHi|E]Hi'
TROIS SOLDATS HOLLANDAIS DÉSERTENT
POUR COMBATTRE EN FINLANDE
Amsterdam, 10. — Deux sergents et un
soldat hollandais ont déserté, en emportant
avec eux leurs revolvers et des munitions.
On a reçu une lettre d'eux, dans laquelle
ils déclarent être partis pour la Finlande.
iiiirtmcaniti HimiraiiiiiiitiiiicafTriiiiiifiicaiiiiiiiiiiiinttiriiiiinicsniiiiiiiiiiEaiiiiiiiiiiiicaiiiiiiiiiiiicsiiiiiiiitiiiEaiitiiiiiiiiicaii iiimHHiiHîùiàn
NOTRE ENQUÊTE EN ANGLETERRE
VISITE AUX AVIATEURS
qui défende^^
Un « gentlemaiwfanner », pilote de chasse à ses heures...
par Marthe DE LA COMBE
L'aviation de chasse de nuit
protège Londres
C'est accompagnée par un officier du
ministère de l'Air que j'ai pu aller visiter
la base des escadrilles chargées de la dé-
fense de Londres. Ce genre de visites
est devenu très difficile depuis la guerre!
Des sentinelles nous arrêtent à chaque
pas et il faut produire chaque fois le
laissez-passer du ministère de l'Air.
Je suis enfin introduite dans le bureau
du commandant; un officier de la base
est chargé de me guider à travers l'aéro-
drome. Des moteurs tournent, des avions
décollent... Je n'en crois plus mes yeux;
il y a cinq mois que Je n'ai eu le droit
de pénétrer sur un terrain d'aviation!
Voici un hangar qui abrite les Blein-
heim de la chasse de nuit. Des moteurs
sont décapités et les mécaniciens se li-
vrent à des vérifications minutieuses.
Chaque appareil est entouré de spécia-
listes; les uns examinent la cellule,
d'autres le moteur ou le train d'atterris-
sage. Cette agitation me donne l'impres-
sion qu'on se livre à une révision atten-
tive après un vol assez dur.
— Y a-t-ll donc eu alerte cette nultV
ai-Je demandé à l'officier qui m'aooompa-
gnalt.
— C'est l'habitude I n suffit qu'un appa-
reil de détection signale le passage d'un
avion dans un certain rayon, pour que noue
recevions immédiatement l'ordre de dé-
coller.
— n y a donc une permanence à la baseî
— Nous .ne devons pas quitter le camp-
-or.s v couchons même, tout habillés, près
de nos avions... v
»,.7„ Vtes-vous entrés en contacts fréquents
avec l'aviation allemande? ^
— Le plus souvent, les avions ennemis
font demi-tour, dès qu'ils nous a^rçSfvent
répond en souriant mon interlocuteu?; dans
Arec la Royal Air Force en France •
n)iniintfi,eUr Û'm voici te
pilote et te sergent observateur. A. 4609
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