Titre : La Croix de Tarn-et-Garonne : journal hebdomadaire paraissant le dimanche
Éditeur : [s.n.] (Montauban)
Date d'édition : 1902-10-19
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32753120h
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 19 octobre 1902 19 octobre 1902
Description : 1902/10/19 (A11,N541). 1902/10/19 (A11,N541).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG82 Collection numérique : BIPFPIG82
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t538059643
Source : Archives départementales du Tarn-et-Garonne, PER 4
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 28/05/2023
Dimanche 19 Octobre ^902
Le Numéro : 5 centimes
Onzième année. — N* 541
Tel est le récit des tortures que
la Dépêche met au compte des reli-
gieuses du Refuge de Tours.
Vous frissonnez à un pareil ta-
bleau, et vous avez raison.
Mais ce tableau est-il bien fidèle ?
Cette peinture est-elle l'expression
de la vérité ? Pour justifier de si j
graves accusations, la Dépêche va- !
t-elle nous fournir des témoignages ,
authentiques, honnêtes ? j
A cette question, elle répond qu'elle \
tient ces détails d'une malheureuse j
qui a quitté le Refuge et qui est main-
tenant à Paris.
N'essayons pas de passer en revue
les états de service de cette ancienne
pensionnaire du Refuge, placée dans
cet établissement par ordre de Pad-
minRtration.
Ce n'est pas d'ailleurs la première
fois que la vipère mord le sein qui
l'a réchauffée.
D'autres filles aussi recomman-
dables que l'inspiratrice de la Dépè-
che ont inventé des horreurs sembla-
bles contre les sœurs qui les avaient
comblées de leurs soins, et avaient
été pour elles des mères et des anges
consolateurs.
C'est pourtant sur ce témoignage
unique, nullement contrôlé, provo-
qué peut-être par ses amis, que la
Dépêche a échafaudé son inique ré-
quisitoire contre le Refuge de Tours.
Fort heureusement, poui la con-
vaincre de mensonge, nous avons
l'opinion et le témoignage de la jus-
tice,
Le parquet de Tours a ouvert une
enquête.
A plusieurs reprises, le procureur,
accompagné du commissaire de po-
lice, s'est rendu à Pimproviste au
Refuge ; il a entendu des témoins, et,
en connaissance de cause, il a jugé
par ces mots l'œuvre des religieuses
ainsi traînées dans la boue :
« Madame, a-t-il dit à la Supé-
rieure en sortant, vous faites une
œuvre admirable, je vous engage
à continuer. »
Voilà bien un témoignage qui vaut
certes celui de la malheureuse hys-
térique exploitée par la Dépêche.
Du reste, nous aurons suffisam-
ment justifié ces admirables Sœurs
du Refuge, quand nous aurons dit
que la presque totalité des péni-
tentes qui passent dans leurs mai-
sons, y reviennent toujours avec
plaisir, et que plusieurs demandent
même à y être admises jusqu'à la fin
de leurs jours.
D'ordinaire, on trouve peu de
plaisir à passer sa vie dans un « ba-
gne », dans un « séjour d'épou-
vante » où l'on fait subir des « tor-
tures et les plus mauvais traite-
ments. »
Comme on le voit le procédé de la
Dépêche est infâme.
Non moins infâme est celui qu'elle j
« Lorsque, à 13 ans. il quitte les bancs de
l'école, l'élève laïque n'a pas profité de l'ensei-
gnement de ses maitres s'il reste croyant.
« L'école laïque n'aura porté ses fruits et
donné sa juste mesure que si l'enfant est dé-
barrassé du dogme, s'il a renié la foi de ses
pères, s'il a renoncé à la foi catholique.
« L'école laïque est un moule où l'on jette
un fils de chrétien et d'où s'échappe un rônégat.
« Comme les choses n'iraient pas assez vite
à notre gré, pour que l'apostasie soit générale,
nous nous emparerons du monopole de l'ensei-
gnement.
« Nous refuserons aux Frères et Sœurs le
droit de tenir école. Noos fermerons leurs
établissement».
« Alors force sera aux familles arriérées de
nous confier leurs enflants.
« Et, â ces enfants, nous ne croirons avoir
rien appris tant qu'ils ne seront pas en révolte
contre le clergé. »
Voilà le but â atteindre.
Et voici le but réalisé.
A la rentrée dernière, un instituteur laïque
a donné pour devoir à ses élèves à développer
cette pensée : « Dieu n'existe pas. »
Ailleurs, une institutrice laïque, qai succède
a des maîtresses congréganistes, a commencé
son cours de la fàçon suivante : « Mes en-
fants, les religieuses qui vous ont fiait la classe
jusqu'ici vous ont sans doute parié de Dieu, du
paradis, de l'enter...
« Eh bien, n'allez pas croire tout cela, car
ce n'est pas vrai, on ne vous a dit que des
mensonges.
« Il n'y a ni Dieu, ni diable, ni
paradis, ni enfer; vous pouvez faire
tout ce que vous voudrez; la religion qu'on
vous a enseignée est fausse. »
Dans un département voisin, l'Inspecteur
d'Académie a fait défense à tous les instituteurs
et institutrices de faire les prières en classe,
de mener les enfants à la messe et au catô-
chisme.
Il accentue surtout l'interdiction de prier.
Un autre inspecteur a fait l'aveu suivant :
« On ne veut plus d'institutrices chrétiennes
à l'école laïque »
N'est-ce pas déclarer qu'on ne veut dans
cette école que des maîtres faisant profession
d'athéisme?
Caisses d'épargne
D'après le Journal Officiel, du 1er août au
lûoctobre, c'est-à-dire dans l'espacede 70 jours,
il a été retiré des caisses d'épargne la baga-
telle de 42 millions de francs.
La politique du Pape
D'une brochure, récemment parue à la li-
brairiè Emmanuel Vitte, 3, place Beliecour, et
portant en litre : « Ce que devrait faire le
Pspe ! » nous extrayons ce passage :
« La politique du Pape, la politique du rallie-
ment, quoique rejetée par la plupart des roya-
listes et stérilisée par les rôfractaires, a tout de
même produit des effets très remarquables qui
ne sont pas passés inaperçus pour les Loges, car
celles-ci, dans leur couvent du mois d'août
1899, ont déclaré que les deux plus grands
malheurs qui les eussent frappées, c'étaient la
ralliement et l'alliance russe. »
(lu acte épiseopal
La lettre collective de l'épiscopat français,
dont nous avons parlé dimanche, n'a pas en-
core été remise aux députés.
On dit qu'elle porte soixante-neuf signatures.
Un discours
Mardi dernier, à l'ouverture de la session
parlementaire extraordinaire, M. de Mua a
prononcé à la Chambre un remarquable dis-
cours, où il a convaincu M. le ministre de
l'Intérieur d'avoir violé la loi, et porté atteinte
au droit de propriété, à la liberté individuelle,
â la liberté d'enseignement, et proclamé le
droit à la résistance contre la tyrannie du
pouvoir.
Les grèves
Oa avait dit que les grèves qui ont éclaté
sur tous les points de la France étaient en
baisse.
La nouvelle était au moins prématurée, en
tout cas, peu sûre.
En ce qui concerne l'Aveyron, le mouve-
ment ne paraît pas tourner au profit de ceux
qui veulent travailler.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, un déta-
chement du 10® dragons et une trentaine de
employait' quelques jours plus tard
contre les Frères des Ecoles Chré-
tiennes, qu'elle accuse également de
honteux méfaits.
A quelle source autorisée, honnête,
va-t-elîe puiser encore ses affirma-
fions ?
Dans les « confessions » d'un an-
cien Frère, que ses supérieurs ont dû
sans doute prier de passer à la porte,
et qui dénigre lâchement aujour-
d'hui ceux qu'il vénérait autrefois,
sous prétexte de « réformer l'Ins-
titut ».
Nous disons lâchement, car l'au-
teur de ce pamphlet se garde bien de
citer des noms propres.
D'ailleurs, s'il était resté catholi-
que, comme il le prétend, est-ce
qu'il essayerait de faire une œuvre
de scandale ?
Ce Frère défroqué est tout bonne-
ment un renégat.
Voilà les sources d'informations de
la Dépêche.
Elles sont plus que suspectes.
A bout d'arguments, elle tente de
salir.
O l'ignoble presse que celle qui a
recours à de pareils moyens pour
s'en faire une arme contre ceux
qu'elle a juré de perdre !
Jean de Gasseras.
Par ce Signe vous vaincrez
« Almgr les tains, immeier l'grrear » j
Saint Augustin.
Je considère ie Journal Catholique
comme une mission perpétuelle
(Parole da S. S. Léon XIII,
Presse infâme
A l'heure où vont s'ouvrir à la
Chambre les débats sur les congré-
gâtions religieuses, où l'enseigne-
ment chrétien est si rudement me-
nacé, où les institutions charitables
elles-mêmes risquent de ne pas trou-
ver grâce devant nos parlementaires
jacobins, un abominable mot d'ordre
a été donné par les loges à la presse
qu'elles alimentent.
« Calomniez, calomniez, disent les
francs-maçons à la suite de Voltaire,
il en restera quelque chose. »
Et la calomnie, et l'injure, et le
mensonge infâme sortent à jet con-
tinu des plumes maçonniques.
Car il faut à tout prix et par tous
les moyens, fussent-ils ignobles, se
débarrasser des établissements con-
gréganistes, quels qu'ils soient.
La Dépêche ne pouvait manquer
d'avoir sa part à la curée antireli-
gieuse.
Cette semaine, la feuille socialiste
et capitaliste à la fois de la rue
Bayard, sûre de trouver crédit au-
près de ses lecteurs naïfs ou sec-
taires, racontait qu'au Refuge de
Tours, « les religieuses se livrent à
des atrocités disciplinaires sur les
jeunes filles et les enfants qui leur
sont confiées. »
Et parmi ces « atrocités » elle cite
quatre genres spéciaux de supplices
dont voici l'énumération :
« 10 La croix de la langue. La
coupable trace sur le plancher, sur le
sol des cabinets, vingt-cinq, cin-
quante, cent croix avec sa langue ;
« 2° La seille. Une mère plonge
la tête de sa victime dans un seau
d'eau jusqu'à ce qu'elle râle ;
« 3° La camisole de force avec
barbouillage d'excréments ;
« 4<> La douche froide, donnée sans
pression, été comme hiver, après la-
quelle la patiente reçoit des coups
accompagnés des plus grossières in-
suites. »
Combes contre le Pape
D'après le Concordat, que Combes prétend
respecter, c'est le gouvernement français qui
présente les évoques et c'est le Pape qui les
nomme,
M. Combes ne l'entend pas ainsi.
Deux ôvêques récemment préconisés par
Léon XIII, Mgr Campistron et Mgr de Beau-
séjour devaient être sacrés dans le courant
de septembre dernier.
Cette cérémonie est indéfiniment ajournée,
pareequ'il a plu à M. Combes de renvoyer à
Rome les bulles d'institution.
Il y a dans la rédaction de ces bulles un mot
qui offusque M. Combes, et qu'il veut faire
supprimer.
Le Pape, comme c'est son droit, refuse de
les modifier.
On voit que de plus en plus M. Combes veut
mettre la main sur l'Eglise 6t l'asservir à ses
caprices.
Le centenaire du P. Lacordaire
Le centenaire du P. Lacordaire, l'immortel
prédicateur de Notre-Dame de Paris, sera cô-
lébré avec un grand éclat à Toulouse le 13 no-
vembre prochain.
Mgr Germain a invité de nombreux prélats
à cette solennité.
Le panégyrique du grand oratenr et du res-
tanrateur en France de l'ordre des Dominicains
sera prêché à la cathédrale par le P. Oilivier.
Le but
Parents chrétiens, qui vous demandez quel
mal il y a à envoyer vos enfants dans les écoles
laïques, lisez et méditez ce qui s'est dit touchant
ces écoles, au dernier convent maçonnique,
par un des grands dignitaires de la secte, le
F.'. Dequaire-Grobel.
« Le but de l'école laïque n'est pas d'appren-
dre â lire, à écrire et â compter; non; elle est
un engin de guerre contre le catholicisme.
« L'école laïque a pour but de former des
libres-penseurs.
« Elle tromperait l'espérance que nous for-
mons sur elle, si elle se renfermait dans une
respectueuse neutralité.
« L'école laïque apprend à rejeter le dogme.
Le Numéro : 5 centimes
Onzième année. — N* 541
Tel est le récit des tortures que
la Dépêche met au compte des reli-
gieuses du Refuge de Tours.
Vous frissonnez à un pareil ta-
bleau, et vous avez raison.
Mais ce tableau est-il bien fidèle ?
Cette peinture est-elle l'expression
de la vérité ? Pour justifier de si j
graves accusations, la Dépêche va- !
t-elle nous fournir des témoignages ,
authentiques, honnêtes ? j
A cette question, elle répond qu'elle \
tient ces détails d'une malheureuse j
qui a quitté le Refuge et qui est main-
tenant à Paris.
N'essayons pas de passer en revue
les états de service de cette ancienne
pensionnaire du Refuge, placée dans
cet établissement par ordre de Pad-
minRtration.
Ce n'est pas d'ailleurs la première
fois que la vipère mord le sein qui
l'a réchauffée.
D'autres filles aussi recomman-
dables que l'inspiratrice de la Dépè-
che ont inventé des horreurs sembla-
bles contre les sœurs qui les avaient
comblées de leurs soins, et avaient
été pour elles des mères et des anges
consolateurs.
C'est pourtant sur ce témoignage
unique, nullement contrôlé, provo-
qué peut-être par ses amis, que la
Dépêche a échafaudé son inique ré-
quisitoire contre le Refuge de Tours.
Fort heureusement, poui la con-
vaincre de mensonge, nous avons
l'opinion et le témoignage de la jus-
tice,
Le parquet de Tours a ouvert une
enquête.
A plusieurs reprises, le procureur,
accompagné du commissaire de po-
lice, s'est rendu à Pimproviste au
Refuge ; il a entendu des témoins, et,
en connaissance de cause, il a jugé
par ces mots l'œuvre des religieuses
ainsi traînées dans la boue :
« Madame, a-t-il dit à la Supé-
rieure en sortant, vous faites une
œuvre admirable, je vous engage
à continuer. »
Voilà bien un témoignage qui vaut
certes celui de la malheureuse hys-
térique exploitée par la Dépêche.
Du reste, nous aurons suffisam-
ment justifié ces admirables Sœurs
du Refuge, quand nous aurons dit
que la presque totalité des péni-
tentes qui passent dans leurs mai-
sons, y reviennent toujours avec
plaisir, et que plusieurs demandent
même à y être admises jusqu'à la fin
de leurs jours.
D'ordinaire, on trouve peu de
plaisir à passer sa vie dans un « ba-
gne », dans un « séjour d'épou-
vante » où l'on fait subir des « tor-
tures et les plus mauvais traite-
ments. »
Comme on le voit le procédé de la
Dépêche est infâme.
Non moins infâme est celui qu'elle j
« Lorsque, à 13 ans. il quitte les bancs de
l'école, l'élève laïque n'a pas profité de l'ensei-
gnement de ses maitres s'il reste croyant.
« L'école laïque n'aura porté ses fruits et
donné sa juste mesure que si l'enfant est dé-
barrassé du dogme, s'il a renié la foi de ses
pères, s'il a renoncé à la foi catholique.
« L'école laïque est un moule où l'on jette
un fils de chrétien et d'où s'échappe un rônégat.
« Comme les choses n'iraient pas assez vite
à notre gré, pour que l'apostasie soit générale,
nous nous emparerons du monopole de l'ensei-
gnement.
« Nous refuserons aux Frères et Sœurs le
droit de tenir école. Noos fermerons leurs
établissement».
« Alors force sera aux familles arriérées de
nous confier leurs enflants.
« Et, â ces enfants, nous ne croirons avoir
rien appris tant qu'ils ne seront pas en révolte
contre le clergé. »
Voilà le but â atteindre.
Et voici le but réalisé.
A la rentrée dernière, un instituteur laïque
a donné pour devoir à ses élèves à développer
cette pensée : « Dieu n'existe pas. »
Ailleurs, une institutrice laïque, qai succède
a des maîtresses congréganistes, a commencé
son cours de la fàçon suivante : « Mes en-
fants, les religieuses qui vous ont fiait la classe
jusqu'ici vous ont sans doute parié de Dieu, du
paradis, de l'enter...
« Eh bien, n'allez pas croire tout cela, car
ce n'est pas vrai, on ne vous a dit que des
mensonges.
« Il n'y a ni Dieu, ni diable, ni
paradis, ni enfer; vous pouvez faire
tout ce que vous voudrez; la religion qu'on
vous a enseignée est fausse. »
Dans un département voisin, l'Inspecteur
d'Académie a fait défense à tous les instituteurs
et institutrices de faire les prières en classe,
de mener les enfants à la messe et au catô-
chisme.
Il accentue surtout l'interdiction de prier.
Un autre inspecteur a fait l'aveu suivant :
« On ne veut plus d'institutrices chrétiennes
à l'école laïque »
N'est-ce pas déclarer qu'on ne veut dans
cette école que des maîtres faisant profession
d'athéisme?
Caisses d'épargne
D'après le Journal Officiel, du 1er août au
lûoctobre, c'est-à-dire dans l'espacede 70 jours,
il a été retiré des caisses d'épargne la baga-
telle de 42 millions de francs.
La politique du Pape
D'une brochure, récemment parue à la li-
brairiè Emmanuel Vitte, 3, place Beliecour, et
portant en litre : « Ce que devrait faire le
Pspe ! » nous extrayons ce passage :
« La politique du Pape, la politique du rallie-
ment, quoique rejetée par la plupart des roya-
listes et stérilisée par les rôfractaires, a tout de
même produit des effets très remarquables qui
ne sont pas passés inaperçus pour les Loges, car
celles-ci, dans leur couvent du mois d'août
1899, ont déclaré que les deux plus grands
malheurs qui les eussent frappées, c'étaient la
ralliement et l'alliance russe. »
(lu acte épiseopal
La lettre collective de l'épiscopat français,
dont nous avons parlé dimanche, n'a pas en-
core été remise aux députés.
On dit qu'elle porte soixante-neuf signatures.
Un discours
Mardi dernier, à l'ouverture de la session
parlementaire extraordinaire, M. de Mua a
prononcé à la Chambre un remarquable dis-
cours, où il a convaincu M. le ministre de
l'Intérieur d'avoir violé la loi, et porté atteinte
au droit de propriété, à la liberté individuelle,
â la liberté d'enseignement, et proclamé le
droit à la résistance contre la tyrannie du
pouvoir.
Les grèves
Oa avait dit que les grèves qui ont éclaté
sur tous les points de la France étaient en
baisse.
La nouvelle était au moins prématurée, en
tout cas, peu sûre.
En ce qui concerne l'Aveyron, le mouve-
ment ne paraît pas tourner au profit de ceux
qui veulent travailler.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, un déta-
chement du 10® dragons et une trentaine de
employait' quelques jours plus tard
contre les Frères des Ecoles Chré-
tiennes, qu'elle accuse également de
honteux méfaits.
A quelle source autorisée, honnête,
va-t-elîe puiser encore ses affirma-
fions ?
Dans les « confessions » d'un an-
cien Frère, que ses supérieurs ont dû
sans doute prier de passer à la porte,
et qui dénigre lâchement aujour-
d'hui ceux qu'il vénérait autrefois,
sous prétexte de « réformer l'Ins-
titut ».
Nous disons lâchement, car l'au-
teur de ce pamphlet se garde bien de
citer des noms propres.
D'ailleurs, s'il était resté catholi-
que, comme il le prétend, est-ce
qu'il essayerait de faire une œuvre
de scandale ?
Ce Frère défroqué est tout bonne-
ment un renégat.
Voilà les sources d'informations de
la Dépêche.
Elles sont plus que suspectes.
A bout d'arguments, elle tente de
salir.
O l'ignoble presse que celle qui a
recours à de pareils moyens pour
s'en faire une arme contre ceux
qu'elle a juré de perdre !
Jean de Gasseras.
Par ce Signe vous vaincrez
« Almgr les tains, immeier l'grrear » j
Saint Augustin.
Je considère ie Journal Catholique
comme une mission perpétuelle
(Parole da S. S. Léon XIII,
Presse infâme
A l'heure où vont s'ouvrir à la
Chambre les débats sur les congré-
gâtions religieuses, où l'enseigne-
ment chrétien est si rudement me-
nacé, où les institutions charitables
elles-mêmes risquent de ne pas trou-
ver grâce devant nos parlementaires
jacobins, un abominable mot d'ordre
a été donné par les loges à la presse
qu'elles alimentent.
« Calomniez, calomniez, disent les
francs-maçons à la suite de Voltaire,
il en restera quelque chose. »
Et la calomnie, et l'injure, et le
mensonge infâme sortent à jet con-
tinu des plumes maçonniques.
Car il faut à tout prix et par tous
les moyens, fussent-ils ignobles, se
débarrasser des établissements con-
gréganistes, quels qu'ils soient.
La Dépêche ne pouvait manquer
d'avoir sa part à la curée antireli-
gieuse.
Cette semaine, la feuille socialiste
et capitaliste à la fois de la rue
Bayard, sûre de trouver crédit au-
près de ses lecteurs naïfs ou sec-
taires, racontait qu'au Refuge de
Tours, « les religieuses se livrent à
des atrocités disciplinaires sur les
jeunes filles et les enfants qui leur
sont confiées. »
Et parmi ces « atrocités » elle cite
quatre genres spéciaux de supplices
dont voici l'énumération :
« 10 La croix de la langue. La
coupable trace sur le plancher, sur le
sol des cabinets, vingt-cinq, cin-
quante, cent croix avec sa langue ;
« 2° La seille. Une mère plonge
la tête de sa victime dans un seau
d'eau jusqu'à ce qu'elle râle ;
« 3° La camisole de force avec
barbouillage d'excréments ;
« 4<> La douche froide, donnée sans
pression, été comme hiver, après la-
quelle la patiente reçoit des coups
accompagnés des plus grossières in-
suites. »
Combes contre le Pape
D'après le Concordat, que Combes prétend
respecter, c'est le gouvernement français qui
présente les évoques et c'est le Pape qui les
nomme,
M. Combes ne l'entend pas ainsi.
Deux ôvêques récemment préconisés par
Léon XIII, Mgr Campistron et Mgr de Beau-
séjour devaient être sacrés dans le courant
de septembre dernier.
Cette cérémonie est indéfiniment ajournée,
pareequ'il a plu à M. Combes de renvoyer à
Rome les bulles d'institution.
Il y a dans la rédaction de ces bulles un mot
qui offusque M. Combes, et qu'il veut faire
supprimer.
Le Pape, comme c'est son droit, refuse de
les modifier.
On voit que de plus en plus M. Combes veut
mettre la main sur l'Eglise 6t l'asservir à ses
caprices.
Le centenaire du P. Lacordaire
Le centenaire du P. Lacordaire, l'immortel
prédicateur de Notre-Dame de Paris, sera cô-
lébré avec un grand éclat à Toulouse le 13 no-
vembre prochain.
Mgr Germain a invité de nombreux prélats
à cette solennité.
Le panégyrique du grand oratenr et du res-
tanrateur en France de l'ordre des Dominicains
sera prêché à la cathédrale par le P. Oilivier.
Le but
Parents chrétiens, qui vous demandez quel
mal il y a à envoyer vos enfants dans les écoles
laïques, lisez et méditez ce qui s'est dit touchant
ces écoles, au dernier convent maçonnique,
par un des grands dignitaires de la secte, le
F.'. Dequaire-Grobel.
« Le but de l'école laïque n'est pas d'appren-
dre â lire, à écrire et â compter; non; elle est
un engin de guerre contre le catholicisme.
« L'école laïque a pour but de former des
libres-penseurs.
« Elle tromperait l'espérance que nous for-
mons sur elle, si elle se renfermait dans une
respectueuse neutralité.
« L'école laïque apprend à rejeter le dogme.
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