Titre : L'Abeille médicale : revue des journaux et des ouvrages de médecine, de chirurgie, de pharmacie
Éditeur : C.-J.-B. Comet (Paris)
Date d'édition : 1882-01-02
Contributeur : Comet, Charles-Jean-Baptiste (1796-1869). Directeur de publication
Contributeur : Bossu, Antonin (1809-1897). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343982223
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 02 janvier 1882 02 janvier 1882
Description : 1882/01/02 (T39,A39,N1)-1882/12/25 (T39,A39,N52). 1882/01/02 (T39,A39,N1)-1882/12/25 (T39,A39,N52).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9616919m
Source : Bibliothèque de l'Académie nationale de médecine, 2015-118400
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/12/2015
154 L'ABEILLE MÉDICALE
mon et par le cœur ; comment les syncopes étaient
presque toujours mortelles chez les sujets dont la force
de résistance a été anéantie.
Il y a eu dans la discussion des péripéties intéres-
santes, on a ramené l'attention sur des faits oubliés ou
peu connus. M. Panas, par exemple, rappelait hier,
que les accidents pulmonaires sont de beaucoup les
plus fréquents, et que le chirurgien doit, en adminis-
trant le chloroforme, surveiller avant tout la respira-
tion. Comme on le voit, les détails abondent, mais il
serait difficile en les réunissant, en les condensant,
d'en tirer une idée ou une notion nouvelle.
Nous savons aujourd'hui, ce que nous savions il y a
deux mois ; il ne nous reste qu'une idée de la dis-
cussion : un procédé d'administration a donné
constamment d'heureux résultats à l'un des chirur-
giens les plus expérimentés de Paris ; il serait à sou-
haiter qu'il fût adopté par ses jeunes confrères, et dans
quelques années, nous saurions peut-être si les cala-
mités de l'anesthésie sont devenues plus rares qu'elles
ne l'étaient.
PATHOLOGIE ET THÉRAPEUTIQUE
Revue mensuelle de la presse médicale étrangère.
PERCUSSION COMME A&ËNT THÉRAPEUTIQUE DANS LES
MALADIES DU SYSTÈME NERVEUX
Le Dr S. Mortimer-Granville se basant sur les décou-
vertes récentes faites en physiologie et en névrologie, a
employé cette méthode depuis quelques années.
Dès 1862, l'auteur fut conduit par ses études
cliniques à la conviction que beaucoup de sensations
douloureuses pouvaient être supprimées par des mé--è
thodes physiques et manuelles appropriées. Ses pre--s
mières observations furent faites dans les paroxysmeseo
des douleurs de la parturition. Elles furent communi-ii
quées à la Société obstétricale de Londres, par M. Grailey^e
Hewitt, le 4 mai 1864. Dans un autre travail, sur lasi
réfrigération comme calmant dans les douleurs deâl:
l'accouchement, dont un extrait fut publié dans las\
Lancet, le 9 juillet 1864, l'auteur émettait l'opinionnc
que les sensations douloureuses éprouvées par les fem—n
mes en travail ne sont pas nécessairement syn-n
chrones avec les contractions utérines, et à défauts
d'un nom mieux approprié, il les appelait douleurs duul
travail.
Partant de là, il concluait que leur origine n'était niff
le corps de l'utérus, ni les orifices en voie de dilatatiomc
dans lesquels on aurait pu placer réellement le siège deb
la douleur que celle-ci avait en réalité le caractère né-s
vralgique. Ayant ainsi acquis la conviction que celleJJ
douleur, était névralgique, et que le nerf intéressé pou-jj
vait être impressionné de telle sorte que si l'on faisait
disparaître son état d'irritation, la douleur cesserait: :J.
Fauteur essaya de percuter la peau avec le marteau àà
percussion de Bennett, aux points où la douleur avaitû.
son maximum dans la névralgie de la cinquième paire,s'
Les résultats ainsi obtenus furent remarquables. L'au-u
teur pensait alors enrayer simplement par le chocl'actionc
morbide; depuis lors, il en est venu à croire qu'il arrê-ô-
tait de la sorte de véritables vibrations pathologiques,g£
Alors il a systématisé son procédé et fait construire un ins-ai
trument frappant un nombre déterminé de coups par mi-in
nute. La sensation produite par l'application de l'instru-n'
ment sur un nerf sain, placé de telle sorte, qu'il puisses;
être mis en vibration mécanique avec facilité, ressemblée
à l'action d'un courant faradique très faible ; si on lsl
prolonge, la zone des vibrations s'étend, il y a des for-'i(
1 mications, une sensation de pesanteur, quelques com~
d'une manière frappante aux apprentis des faits qu'ils avaient
observés sous la direction du maître. Pour les plaies par
armes à feu, le chirurgien avait des instruments nombreux
compliqués, propres à faire face à toutes les exigences d'une
intervention active. Sa pratique n'était pas si rudimentaire qu'on
l'a dit; sans doute il partageait les idées de ses contemporains,
relativement .à l'intoxication des projectiles; mais il craignait
surtout la poudre; à tout prix le chirurgien devait en débar-
rasser les orifices et les trajets des balles. Cette idée était-elle
absurde? Il nous serait difficile de le dire aujourd'hui. Les com-
battants du xve siècle, étaient habitués aux luttes corps à corps;
avec des armes grossières et à courte portée, il est fort possible
que l'on ait eu à compter plus d'une fois avec des accidents im-
putables à la déflagration.
Pour faire sortir la poudre, Braunschweig introduisait un
séton dans les trajets, et lui imprimait un mouvement de
va et vient ; la suppuration était salutaire, elle servait
i l'élimination des eschares et des manières nocives, que les
balles eussent pu entraîner; si elle ne se faisait pas, on la favo-
riserait au moyen d'une mèche enduite de graisse, qu'on
mettait dans la plaie ; on terminait avec un cataplasme meri9
veilleux de l'invention de l'auteur.
Pour extraire les corps étrangers, on avait le bec de orbinni
des tire-balles à mors de différentes formes, enfin, un instruir
ment appelé loucher, avec lequel on faisait une dilatatioioi
préalable, quand l'orifice était trop étroit. Cependant il n'e~
pas toujours possible de savoir au juste quelle direction a suivitv
le projectile ; c'est alors au chirurgien de s'orienter lui-inêmeu
« J'ai entendu raconter par quelqu'un digne de foi, que Ilanm
Ulrich, de Bade, fut appelé près d'un homme atteint depuiiu
peu d'un coup de feu ; il souffrait dans le ventre, mais personnnr
ne savait où était la balle ; alors Hans Ulrich ordonna au blesseei
de bander un arbalète, par suite de l'effort qu'il fît et du mouuc
vement respiratoire; la balle fut repoussée jusqu'au dessouuc
des téguments, on fit une contre-ouverture, et on puuq
l'extraire avec use pince. »
Si Braunschweig avait des idées assez justes sur ce pointin
alors inconnu, il ne s'occupe guère que de lui ; il nefaitaucun'nf
allusion à la pratique du champ de bataille, parfois seulementln
indique-t-il un succédané à une plante qu'on n& trouve en eer-ie
mon et par le cœur ; comment les syncopes étaient
presque toujours mortelles chez les sujets dont la force
de résistance a été anéantie.
Il y a eu dans la discussion des péripéties intéres-
santes, on a ramené l'attention sur des faits oubliés ou
peu connus. M. Panas, par exemple, rappelait hier,
que les accidents pulmonaires sont de beaucoup les
plus fréquents, et que le chirurgien doit, en adminis-
trant le chloroforme, surveiller avant tout la respira-
tion. Comme on le voit, les détails abondent, mais il
serait difficile en les réunissant, en les condensant,
d'en tirer une idée ou une notion nouvelle.
Nous savons aujourd'hui, ce que nous savions il y a
deux mois ; il ne nous reste qu'une idée de la dis-
cussion : un procédé d'administration a donné
constamment d'heureux résultats à l'un des chirur-
giens les plus expérimentés de Paris ; il serait à sou-
haiter qu'il fût adopté par ses jeunes confrères, et dans
quelques années, nous saurions peut-être si les cala-
mités de l'anesthésie sont devenues plus rares qu'elles
ne l'étaient.
PATHOLOGIE ET THÉRAPEUTIQUE
Revue mensuelle de la presse médicale étrangère.
PERCUSSION COMME A&ËNT THÉRAPEUTIQUE DANS LES
MALADIES DU SYSTÈME NERVEUX
Le Dr S. Mortimer-Granville se basant sur les décou-
vertes récentes faites en physiologie et en névrologie, a
employé cette méthode depuis quelques années.
Dès 1862, l'auteur fut conduit par ses études
cliniques à la conviction que beaucoup de sensations
douloureuses pouvaient être supprimées par des mé--è
thodes physiques et manuelles appropriées. Ses pre--s
mières observations furent faites dans les paroxysmeseo
des douleurs de la parturition. Elles furent communi-ii
quées à la Société obstétricale de Londres, par M. Grailey^e
Hewitt, le 4 mai 1864. Dans un autre travail, sur lasi
réfrigération comme calmant dans les douleurs deâl:
l'accouchement, dont un extrait fut publié dans las\
Lancet, le 9 juillet 1864, l'auteur émettait l'opinionnc
que les sensations douloureuses éprouvées par les fem—n
mes en travail ne sont pas nécessairement syn-n
chrones avec les contractions utérines, et à défauts
d'un nom mieux approprié, il les appelait douleurs duul
travail.
Partant de là, il concluait que leur origine n'était niff
le corps de l'utérus, ni les orifices en voie de dilatatiomc
dans lesquels on aurait pu placer réellement le siège deb
la douleur que celle-ci avait en réalité le caractère né-s
vralgique. Ayant ainsi acquis la conviction que celleJJ
douleur, était névralgique, et que le nerf intéressé pou-jj
vait être impressionné de telle sorte que si l'on faisait
disparaître son état d'irritation, la douleur cesserait: :J.
Fauteur essaya de percuter la peau avec le marteau àà
percussion de Bennett, aux points où la douleur avaitû.
son maximum dans la névralgie de la cinquième paire,s'
Les résultats ainsi obtenus furent remarquables. L'au-u
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morbide; depuis lors, il en est venu à croire qu'il arrê-ô-
tait de la sorte de véritables vibrations pathologiques,g£
Alors il a systématisé son procédé et fait construire un ins-ai
trument frappant un nombre déterminé de coups par mi-in
nute. La sensation produite par l'application de l'instru-n'
ment sur un nerf sain, placé de telle sorte, qu'il puisses;
être mis en vibration mécanique avec facilité, ressemblée
à l'action d'un courant faradique très faible ; si on lsl
prolonge, la zone des vibrations s'étend, il y a des for-'i(
1 mications, une sensation de pesanteur, quelques com~
d'une manière frappante aux apprentis des faits qu'ils avaient
observés sous la direction du maître. Pour les plaies par
armes à feu, le chirurgien avait des instruments nombreux
compliqués, propres à faire face à toutes les exigences d'une
intervention active. Sa pratique n'était pas si rudimentaire qu'on
l'a dit; sans doute il partageait les idées de ses contemporains,
relativement .à l'intoxication des projectiles; mais il craignait
surtout la poudre; à tout prix le chirurgien devait en débar-
rasser les orifices et les trajets des balles. Cette idée était-elle
absurde? Il nous serait difficile de le dire aujourd'hui. Les com-
battants du xve siècle, étaient habitués aux luttes corps à corps;
avec des armes grossières et à courte portée, il est fort possible
que l'on ait eu à compter plus d'une fois avec des accidents im-
putables à la déflagration.
Pour faire sortir la poudre, Braunschweig introduisait un
séton dans les trajets, et lui imprimait un mouvement de
va et vient ; la suppuration était salutaire, elle servait
i l'élimination des eschares et des manières nocives, que les
balles eussent pu entraîner; si elle ne se faisait pas, on la favo-
riserait au moyen d'une mèche enduite de graisse, qu'on
mettait dans la plaie ; on terminait avec un cataplasme meri9
veilleux de l'invention de l'auteur.
Pour extraire les corps étrangers, on avait le bec de orbinni
des tire-balles à mors de différentes formes, enfin, un instruir
ment appelé loucher, avec lequel on faisait une dilatatioioi
préalable, quand l'orifice était trop étroit. Cependant il n'e~
pas toujours possible de savoir au juste quelle direction a suivitv
le projectile ; c'est alors au chirurgien de s'orienter lui-inêmeu
« J'ai entendu raconter par quelqu'un digne de foi, que Ilanm
Ulrich, de Bade, fut appelé près d'un homme atteint depuiiu
peu d'un coup de feu ; il souffrait dans le ventre, mais personnnr
ne savait où était la balle ; alors Hans Ulrich ordonna au blesseei
de bander un arbalète, par suite de l'effort qu'il fît et du mouuc
vement respiratoire; la balle fut repoussée jusqu'au dessouuc
des téguments, on fit une contre-ouverture, et on puuq
l'extraire avec use pince. »
Si Braunschweig avait des idées assez justes sur ce pointin
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