Titre : Le Journal
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1906-12-04
Contributeur : Xau, Fernand (1852-1899). Directeur de publication
Contributeur : Letellier, Henri (1867-1960). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34473289x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 04 décembre 1906 04 décembre 1906
Description : 1906/12/04 (A15,N5178). 1906/12/04 (A15,N5178).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k76272787
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-220
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/11/2014
4 96
LE JOURNAL
5
LA CHAMBRE
Le repos hebdomadaire. — Le budget des
postes, télégraphes et téléphones.
Au début de la séance, M. Brisson a fait
eonnaltre que M. Georges Berry demandait
à interpeller le ministre du travail sur ses
- récentes circulaires relatives à l'application
de la loi sur le repos hebdomadaire.
M. René Viviani a demandé d'ajourner la
ration de la date de la discussion :
— Lorsque M. Berry m'a prévenu qu'il avait l'in-
tention de me poser une question au sujet de ces
ctrcuLaires, je lui ai dit qu'il me, serait impos-
sible, pour deux raisons, d'accepter cette ques-
tion. Les ministres sont en effet d accord pour
jdg pas permettre que par une interpellation
déguisée la discussion du budget soit inter-
rompue, et, d'autre part, j'estime que la grande
question du repos hebdomadaire ne peut ëuo
ainsi hebdomadairement fractionnée par des dé.
bats successifs, mais bien au contraire qu'il con-
vient de lui réserver, le moment venu, une dis-
cussion aussi large qu'approfondie. Je demande
donc à M. Georges Berry de s'imposer la même
réserve que celle que se sont, à ma prière, im-
posée MM. Puech et Lafferre et d'accepter que
feon interpolation soit jointe à celle de rios col..
lègues. En ce qui concerne la date de la discus-
sion, je devrai attendre, pour la fixer, que les
conseils municipaux, et notamment celui de
Paris, aient eux-mêmes épuisé le débat sur la
question ; la parole sera. alors restituée au Parle-
ment et au ministre. ;
M. Berry a répondu que la dernière circu.
laire lui donnait satisfaction en ce qui con.
cerne les membres de la famille ou commer-
çant, çt qu'il n'avait plus à parler que de
Feffet suspensif du pourvoi devant le Conseil
d'Etat, et du rôle des Syndicats de la Boum
du Travail. Mais il n'a pas insisté pour le
débat invmèdiat, et l'interpellation a été
ajournée à une date qui sera ultérieurement
ée.
- 11 -- - --. -
Les portes et leiegrapnes
Cette question réglée, on a discuté lé bud-
get des postes et télégraphes.
Un certain nombre d'orateurs ont pris la
parole dans la discussion générale. M. Chas-
tend a demandé que, pour le prochain bud-
get, on soumette à la Chambre l'ensemble
des recettes et des dépenses de oe budget.
M. Emmanuel Brousse a. protesté contra
l'esprit de centralisation à outrance de l'ad-
BÛQistration des postes, et a réclamé des
améliorations en-faveur du personnel, pour
le matériel, la rapidité .es communications
et l'unification des taxes.
« Nous tenons compte des vœux du Parle-
ment, a répondu M. Barthou, mais nous ne
pouvons y donner suite quand ils entraînent
des dépenses. »
A M. Betoulle, qui critiquait les nomina-
tions au choix, M. Barthou a fait observer
qu'il avait donné une nouvelle garantie au
personnel en faisant appel à des représen-
tants de6 employés pour établir les listes
devancement : il ne peut aller plus loin.
« Et les associations des employés, a
"outé M. Simyan, sous-secrétaire d'Etat,,
demandent qu'on laisse une large place au
Choix, Nous ne laisserons, - d'ailleurs, pas la
moindre place à l'arbitraire et à la faveur. »
A M. Chaumet, qui rappelait le vote du
Parlement pour la titularisation des anciens
auxiliaires, M. Simyan a fait observer qu'un
j.projet sur les retraites était soumis à la
Plarnbre, et que la question d'avancement
ne pouvait être tranchée que par le vote de
crédits nouveaux.
- - M. Zévaès a réclamé le repos hebdomadai-
re pour les agents des postes. M. Paul Cons-
tans a demande que les petits fonctionnaires
des postes soient mieux rétribués et a si-
gnalé le mauvais fonctionnement des télé-
phones. M. Tournai a appuyé ces observa-
tions et voudrait voir mettre la ponctuation
dans les télégrammes.
M. Barthou, ministre des travaux publics
et des Dostes, a répondu à toutes ces récla-
mations, et promis d'en tenir compte :
- yuana on consiaere îaïai comme indus-
triel, on peut constater qu'on luicrée ep, quelque
sorte une situation impossible. 'On lui demande
des em 'lioràtions dans le personnel, dans le ma-
tériel, et, comme le budget des postes fait partie
du budget général, on est trop porté à enlever
les sommes nécessaires à une bonne gestion in-
dustrielle pour les faire contribuer aux ressour-
ces générales du budget
Quand j'aurai à m'expliquer sur la gestion des
chermîB de fer par l'Etat, j'aurai à présenter
une observation de même nature, et demande-
mi ii.. -la. Chambre d'assurer son autonomie au
réseau d'Etat appelé à remplacer le réseau de
l'Ouest.
je reconnais les défectuosités qui existent dans
ces services des -téléphoires ; mais l'administra-
tion s'en est préoccupée, au point de vue du
matériel aussi bien que du personnel.
Il y aura bienTôt des mesures prises et des ré-
tormes accomplies.
M. Paul Cofistans s'est 'associé aux observa-
tions de -M. Chaumet. M. Chaumet a rappelé
que l'orateur avait voté le projet de résolution
relatif aux commis auxiliaires : il ne l'oublie
pas; mais sa situation est difllcjle.
Le personnel des postes est considérable, ap-
amenant à des catégories très nombreuses,
dont les -acclamations sont trfê Wgiîimes.
J'ai Demandé au conseil d'administration des
postes. dTétablfr un rang de priorité entre tles
revendications du personnel. Le conseil s'est réu-
ni et procède 4 ce travail, qui sera soumis au
parlement.
On - a pose une question relative aux facteurs
auxiliaires. -
11 y a des circoostances où. en raison de la
tjmilê d'Age, il n'est pas possible de titulariser
certains de ces facteur; mais chaque fois qu'on
le pourra, oh le fera.
En ce qui concerne le repos hebdomadaire,
l'Etat-paFron a le devoir d assurer le bénéfice de
ce repos au personnel des postes et télégraphes ;
il est déjà entré dans cette voie.
Miais il s'agit là d'une dépense considérable, et
la réforme ne peut pas être réalisa du premier
coup.
On a dit aussi qu'il fallait diminuer les traite"
ments des directeurs. Si l'on prend leurs traite-
ments en les comfSurant à ceux de l'industrie
privée, on verra quelle est l'infériorité des traite-
ments de l'Etat.
Après M. Mougeot, qui a fait observer que,
seuls, les traitements des directeurs n'a-
vaient pas été augmentés depuis dix ans,
d'autres Observations ont été présentées par
MM. Louis Martin, en faveur du colis pos-
tal agricole; par M. Dcvèze, sur les fac-
teurs auxiliaires ; par M. Cornudet, pour
l'augmentation de l'indemnité des frais' de
résidence à Paris, et par M. Groùssier, qui
a obtenu du ministre la promesse, que les
facteurs révoqués et réintégrés seraient ré-
tablis dans leur situation primitive au point
de vue de la retraite, et recevraient une in-
demnité d'un mois de traitement.
L'examen des chapitres
La discussion générale ayant été close,
on a abordé l'examen des chapitres.
Sur la demande de MM. Chauvière et
Vaillant, il a été décidé que deux nouveaux
bureaux seraient créés, à Paris, dans le
quinzième et dans le vingtième arrondis-
sement.
Sur celle de M. Marcel Sembat, le sous-
secrétaire d'État a promis formellement de
mettre les traitements des dames em-
ployées en harmonie avec ceux des em-
ployés hommes.
Un projet de résolution de M. Louis Du-
mont, appuyé par M. Boùffandeau, en fa-
veur de l'augmentation de l'indemnité, de
nuit du personnel ambulant, a été renvoyé
à la commission pour en hâter la réalisa-
tion. "-
Un autre projet de résolution de M. Fer-
dinand Buisson, tendant à rendre effective
l'assimilation ides sous-agents du service
des courriers ambulants et' des courriers
convoyeurs, a été adopté après un échange
d'explications entre son auteur, le sous-se-
crétaire d'Etat, le ministre des finances et
M. Groussier.
A M. Millevoye qui protestait contre la fa-
çon hâtive dont etaient préparés et votés
les budgets, M. Caillaux a répondu que la
République était le seul régime qui avait
fait des efforts considérables pour les pe-
tits employés, et que, sans la politique de
surenchère pratiquée par ses amis, l'œu-
vre du gouvernement serait plus facile.
Et M. Berteaux, président de la commis-
sion, a rappelé que, depuis 1899, le total
des augmentations données au personnel
des postes, télégraphes et téléphones s'est
élevé à 14 millions 600,000 francs.
On a encore adopté un projet de résolu-
tion de 'M. Guillemet, en vue d'assurer aux
facteurs auxiliaires qui sont occupés toute
la journée, un traitement minimum de sept
cents francs : un autre de M. Devèze, en fa-
veur de la titularisation des facteurs auxi-
liaires, au fur et à mesure des vacances,
et un troisième de M. Tournier, tendant à
abroger le décret de 1853 et à oommissdon-
ner les courriers auxiliaires et les gardiens
d'entrepôt.
Comme il se faisait tard, la suite de la
discussion a été remise à ce matin, —
MAURICE GAUSSORGUES.
LE SUCCÈS
DU
THf Unm CINE-TROTTER
est de plus en plus grand ! ! Depuis quinze
jours que la grande Compagnie Américaine
de Cinématographe est à Angoulême, non
seulement les places chaque soir sont prises
d'assaut en un clin" d'œil, mais la presse
charentaise lui donne un témoignage de
sympathie tout particulier et mérité, d'ail-
leurs. Les dernières représentations du The
Canadian Cine-froUcT. touchent à lèÜt- fin
pour Angoulême et nous ne saurions trop
conseiller à nos lecteurs de profiter avec les
avantages qui leur sont accordés de ces mer-
veilleuses. attractions internationales !
Le Salon des Poètes
Voulant donner aux poètes un moyen
d'arriver au public analogue à ceux que
sont pour les peintres les différents Salons,
un groupe de « jeunes » a pris l'initiative
de fonder, sous le titre de Salon des, Poètes,
une publication annuelle qui contiendra, en
un seul volume, les meilleures poésies d'unie
centaine au plus d'auteurs encore inconnus,
choisis parmi les mieux doués.
Les jeunes poètes — ou poétesses ,- qui
voudraient faire partie de cette manifesta-
tion toute littéraire sont priés de s'adresser
pour plus amples renseignements à M.
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NOUYELIES PiRLEMENTlIRES
Le rachat de l'Ouest
La commission du budget, réunie sous la
présidence de M. Berteaux, a entendu hier
MM. Barthou et Caillaux, ministres des tra-
vaux publics et des finances.
Les deux ministres seront expliqués sur
les mesures à prendre en vue de garantir
les intérêts du personnel -de la Compagnie
de l'Ouest à la suite du rachat.
Il résulte des explications fournies par M.
Barthou :
1° Qu'en ce qui concerne le personnel di-
rigeant, le gouvernement réservera sa li-
berté d'appréciation et de décision tout en
tenant compte des droits acquis et des ser-
vices rendus. Pour ce qui a trait au per-
sonnel dirigé, en présence des réductions
opérées par la Compagnie de l'Ouest, aucune
diminution du nombre ne pourra être faite ;
2° En ce qui concerne les traitements, la
situation du personnel dirigé ne pourra que
rester au moins égale à la situation actuelle ;
3° Au pbint de vue des caisses de retrait
tes, des mesures transitoires seront prises
pour sauvegarder tous les droits des inté-
ressés. ,
Le ministre des travaux publics a d'ail-
leurs ajouté que les représentants des asso-
ciations ou syndicats seront entendus par la
commission chargée de suivre les opérations
du rachat.
Le ministre des finances a donné son ad-
hésion aux déclarations- faites par le minis-
tre des travaux publics.
M. Berteaux les a remerciés au nom de la
commission.
Un rapport sur le travail
Après le départ des ministres, la commis-
sion du budget a décidé, par suite de la
création d'un ministère du travail, de consa-
crer un rapport spécial Aux crédits de ce
département.
M. René Renault, déjà rapporteur du com-
merce, a été chargé de ce nouveau rapport.
Les grands et les petits séminaires
Au cours de la discussion du budget des
cultes, M. l'abbé Gayraud adressera à M.
Briand, qui l'accepte, une question sur la
partie de sa dernière circulaire concernant
les grands et les petits séminaires.
La mobilisation et les automobiles -,
M. César Trouin, député d'Oran, adres-
sera au ministre de la guerre, à l'occasion
de la discussion de son budget, une ques-
tion sur-les mesures qu'il compte prendre
pour assurer la réquisition et la concentra-
tion des automobiles en cas de mobilisation.
Le budget de l'instruction publique
On distribuera aujourd'hui à la Chambre
le rapport de M. Couyba sur le budget de
l'instruction publique..
Bien que pressé par la discussion rapide
du budget - M. Couyba est aussi rapporteur
des beaux-arts — il consacre cependant
quelques pages intéressantes à l'examen
des enseignements supérieur, secondaire et
primaire.
Pour l'enseignement supérieur, M. Couyba
examinera la nécessité d'une coordination
plus complète de ses divers organismes. Il
étudie le nouveau régime de l'Ecole normale,
de la Sorbonne et des diverses Universités
de province, la réforme de la licence, du
doctorat littéraire et scientifique et des étu-
des médicales.
Eti cg qui concerne l'enseignement secon-
dairé, le rapporteur étudie les conséquen-
ces de la grande réforme pédagogique et ad-
ministrative de 1902. il conclut à l'adoption
des vœux du personnel et à la suppression
du baccalauréat.
Enfin, en ce qui touche l'enseignement
primaire, M. Couyba traite les diverses
questions ayant trait au personnel et au
matériel des différentes écoles ; il étudie plus
particulièrement la question de l'enseigne-
ment primaire supérieur, qui doit être, se-
lon lui, à la fois théorique et professionnel.
Il termine son travail en souhaitant l'éga-
lité de tous les enfants du peuple qui en
^ôht dignes, jeunes gens et jeunes filles, de-
vant l'instruction intégrale.
Le droit de chasse
M. Lagasse, député de Lot-et-Garonne, a
déposé hier à la Chambre une proposition
de loi dont voici les principaux articles :
Article premier. —Nul ne pourra chasser
si la chasse n'est pas ouverte et s'il n'est pas
porteur d'un permis de chasse — annuel ou
quotidien ; nul n'aura la faculté de chasser
sur les propriétés d'autrui sans" le consen-
tement du propriétaire ou de ses, ayants
droit.
Art. 2. - Le propriétaire ou possesseur
peut chasser ou farire chasser en tout temps
sans permis de chasse dans ses possessions.
Art, 4. — Toute personne âgée d'au moins
21 ans pourra se faire délivrer un permis de
chasse annuel ou quotidien. Les parents ou
leurs représentants auront le même droit,
sous leur responsabilité, pour les mineurs
(âgés au moins de 16 ans) soumis à leur
autorité.
Le permis de chasse annuel coûtera 28 fr.,
dont 15 fr. pour l'Etat et 13 fr. pour la com-
mune où il aura été délivré.
Le permis quotidien, valable toute la jour-
née de sa date, coûtera 0 fr. 25, dont 0 fr. 15
pour l'Etat et 0 fr. 10 pour la commune où
il aura été délivré.
Le permis de chasse donnerait le droit de
chasser au* furets, aux bourses, etc.
Les infractions à la loi seraient punies
d'amendes de 1 à 5 fr. ; en cas de récfllve,
le tribunal de sfmple police pourrait déclarer
le contrevenant déchu pendant cinq ans du
droit de chasser.
Les traitements des fonctionnaires
MM. Bouffandeau, Bernard et un certain
nombre de leurs collègues viennent de pren-
dre l'initiative d'une proposition de ici ten-
dant à ramener tous les traitements des
fonctionnaires de l'Etat- à un minimum de
1,000 fr. et à un maximum de 18,000 fr., et
accordant des frais de représentation aux
ambassadeurs.
Une mission au Maroc ;
M. le lieutenant Dyé, commandant de là
mission hydrographique du Maroc, et ses
deux collaborateurs, MM. Paul Bourdarie et
le docteur Dyé, ont été entendus hier par la
commission des affaires extérieures.
Us Qnt fourni d'intéressantes explications
sur leurs travaux et sur la situation maro-
caine, qui leur ont valu les félicitations et
les remerciements de la commission.
Les vacances des magistrats
M. Bernard, député d'Indre-et-Loire, e dé-
pose un amendement à la loi de finances
en vue de supprimer les vacances des ma-
gistrats et à accorder à. ceux-ci un congé
annuel de 29 jours par roulemént.
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LE MYSTÈRE Dll MOMLERlffl
Une sentinelle a été attaquée la nuit dwaiàre
auprès du fort. -- On se demande si les
1 s agresseurs ne seraient pas les as- *
Bassins du soldat Ciisahan, .-
M. Flory, juge d'instruction, continue ac-
tivement son enquête sur le mystère du
Mont-Valérien. Le magistrat n'a pas encore
pu éclaircir la provenance de la lettre, da-
tée d'Ohzain, qu'ont reçue les parents de
Cazaban. Par contre, plusieurs camarades
du disparu ont été interrogés.
Ce sont ceux qui furent avec lui, à l'infir-
merie du fort..
De leurs témoignages, il semble résulter
que Casaban n'a pas été assassiné. C'était
un gardon neurasthénique et dont l'esprit,
déj4 malade, avait été faussé pgr des doc-
trines antimilitaristes, Il avait prononcé
plusieurs fois des phrases qui lui valurent
des remontrances, de ses supérieurs.
Cependant, la version de l'assassinat n'est
pas abandonnée, plie semble même trouver
due confirmation indirecte dans un fait
d'une haute gravité qui s'est produit dans la
nuit de samem à dimanche, soulignant bien
l'insécurité qui règne autour du fort.
n'était environ trois heures du matin ; la
sentinelle chargée de la garde de la porte
centrale faisait les cent pas; lorsque plu-
sieurs détonations crépitèrent dans La nuit.
Le soldat entendit plusieurs bôiles siffler
à ses oreilles.
Ne voyant rien, U. appela à la garde, et
les hommes du poste, sous la conduite-dû
caporal Besot, sortirent en armes.
De nouveaux coups de feu furent tirés sur
la petite troupe, mais fort heureusement au-
cun des hommes ne reçut de blessure.
Immédiatement, on organisa une battue
dans les taillis épais qui entourant lee che-
mins de ronde, mais les recherehear restè-
rent infructueuses : les mystérieux agres-
seurs avaient pu S'enfnir 4 la faveur de
l'obscurité profonde. -
L'autorité militaire, prévenue, a pris im-
médiatem<3ïit de sévères mesures. Les sen-
tinelles ont été doublées et des rondes se
ront faites chaque nuit.
D'ailleurs, depuis environ une semaine, la
poudrière, par prudence, est particulière-
ment protégée.
Quoi qu'il en soit, on recherche les agres-
seurs, qui pourraient bien n'être pas étran-
gers à la disparition de Cazaban.
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6 -~ \—~ ~'*~ t~mM.'Ma~brochnrB f!~' *r '<~Mt~<&
.&. n.anfA~ntni?M~ant
la. - JI i~ t
Chronique des Tribunaux
Un chantage d'agenee matrimoniale
Les Cesbron-Guérin auraient tort de ré-
clamer pour eux seuls le monopole du chan-
tage et des projets clandestins que peut pro"
curer l'habile gestion d'une agence matrir
moniale. Toutefois, avaient-ils été bien ins-
pirés en ne s'aUaqWLnt qu'à des gens avant
le billet de mille frdlics facile et qui savaient
galamment se tairp lorsque s'envolaient
comme des sylfphe^ les héritières dorées
qu'on leur disait vehir en droite. ligne du
pays des dollars '?
M V., employé depuis vingt-cinq ans
dans un de nos grands .établissements pu-
blics de crédit, eût été sans nul doute pour
eux un client moins faeile, à en juger par
le petit procès qui sé jugeait, hier, devant I3.
huitième chambre correctionnelle, présidée
par M. Lemercier, et qui amenait sur le
banc d'infamie un sieur Chaplin et son.assot
ciée, la veuve Carlis.
Les deux inculpés, qni tenaient un bureau
matrimonial, avaient entrepris de marier le
plaignant et lui fcvaiant proposé comme
eonUe-partie une dame L. sur laquelle
on manque d'ailleurs de détails précis,
La chose fut entendue et pn aHait com-
mander le repas, de noces, quand V. tomba
maJade. Force était bien de surseoir au ma-
riage, au grand désespoir des tenanciers: dq
l'agence matrimoniale, qui voyaient ainsi s'a-
journer la remise de leurs honoraires. M^ia
il n'y a. pas de petits moyens, et Charlin dQ
réclame! nonobstatït 200 francs comme, yé-
munéraiion de son entremise einire Jçé deux
futurs époux., - - - - .,
M. V. dédaigna de rèponarev, se repaît,
et quelque t^mps après, épousait la damq
L., sans se préocçui>er davanta{Jie' de la ré-»
clamation Charlin-Carlis.
Ah t qu'il avait tort. À peine avmé le flambeau de j'hyménée, qu'il recevait
à son domicile une lettre dans la,quelle la
tenancière du burte%u, Mme Carlin, l'infoiv
mait que, faute, de verser immédiatement
une somme de mille francs, on alliait incon-
tinent faire imprimer un certain nombre de
petits papiers où aéraient révélés, piourl'édi-
ÜCJüoQ & tous,les antécédents de la nouvel*
le Mme V. La lettre ajoutait que rintéres-
sante notice serait g*ainitament distribués
dans 1. ru# où }$ gieur V. avait son dolpi,
cile et à la porte de rétafeliasemer4 dç cré-
dit où il était fijaployé-
On espérait ainsi que M. v. « marché
rait ». Il marcha -^n «ffet. Mais ce fut
pour aller remettre qui de étroit la proge
agressive qu'il venait de recevoir.
",Bref, voilà les deux agents matrimoniaux
en Dolice correctionnelle.
Mais M. Charlin a décliné l'invite de jus-
tice. Il fait défaut. Sa complice seule se pré-
sente à l'audience.
Le président Lemercier T)rocède à son in-
terrogatoire. -,
-- Comment expliquez-vous votre conduite
à l'égard du plai mant. ?
— Je considérais que M. VU avait con-
tracté vie;.b..vÍ. d* I agence matrimoniale,
dont j'était l'associée, une obligation natu-
relle. Noue avions fini par lui déficher l'é-
pouse de see rêves. Aussi il était juste qu'il
nous rémunérât pour lç serviç^ que nous
lui avions rendu.
Le président Le mtlrcier , t- Oui. Mais
alors on n'adresse pas la lettre de chantage
que vous avez éerife. C'egt une façon cava-
lière et délictueuse de se faire payer.
Xa prévenue. — Je ne vouais pag écrire
cette lettre. M. Cherlia m'A oblige à l'en-
voyer. ^>j©ule'que je l'ai écrite sous ga dic-
té#.
M* Arthur Leymarie intervient aus dé-
bate pour demander, au nom de M. V., la
somme de mille francs à titre de dommages-
intérêts.
Me Ganniche. présente la défense de l'as-
sociée, digne. dit-il, d'obtenir les circons-
tances atténuantes qui découlent de son ho-
norabilité, de la contrainte qu elle a subie
en écrivant le billet de chantage que l'on
sait, et d#3 excuses qu'elle aaresi* quel-
•qués je«ji^ après au plaignant.
Après <6$ avoir délibéré, le triixjaal iu-
.gje&ot que le concert frauduleux entre le
tenancier et la teuanei^e de l'agence ma-
trimoniale était certain, a condamné Mme
veuve Carlis 4 deux mois de prison aVec
sursis et 50 francs d'amende. Statuant par
défaut à l'égard de Charlin, il lui a infligé
six mots de prison et 100 francs d'amende.
Quant aux dommages-intérêts & allouer
au plaignant, le tribunal a estimé « qu'il y
avait lieu de tenir compte de ce que le6 in-
culpés étaient les auteurs de son mariage».
Aussi a-t-il réduit le chiifre de sa demande
à. 50 franc?.
Komelles jadleiafres
De la saison et de l'anal théâtrales.
On est Âiuvefit porté à confondre saison
et année meâtrales. Pourtant les deugj: mots
ne sont point synonymes".
Sur arrêt rendu hier par la sixième cham-
bre de la Cour d'appel, à propos d'un diffé-
rend qui divisait une artiste et foe direc-
teur. ne laisse subsister aucun doute à ce
sujet.
En 1904, Mlle Guérite, dite Lécrie Deman-
cey, avait été engagée dans un café-con-
cert connu, « courant octobre Jusqu'à fin
saison (clôture d'été non .t;Qmprls.e). »
D'après l'une des causes usuelles du con-
trat, la .direct#)!} du concert ne garantis-
sait h l'artiste Que huit ~~s par an, se ré-
servait le droit, quand elJe te jugerait bon,
de mettra en Congé l'artiste engagée, pen-
dant quatre moie par an. Or, elle -avait
mis en congé Mlle Demancey au mois de
décembre, pour, trois oiois.
L'artiste, par rprgane de M® Baêr, son
avocat-, soutenait que'la clôture d'été du.
rant au moins deux mois, un pongé de qua.
tre mois était inadmissible. Ellepar suite, l'allocation à son profit du'dédit
stipulé.
Au nom du directeur du café-concert, M*
R. Duguet répliquait que l'engagement fait
iusaulf « fin saison M Tétait pour une annfee,
il saison et année » étant dans le îaagags
du théâtre, des expressions syaonymes ;
qu'au surplus, il était impossible à fdlle
Demançey de savoir, en décembre, queut.
serait la durée de la clôture d'été qui, par
fois était de quinze jours, ce qui dermait
bien la faculté d'une mise en oangé CW
quatre • mois.
Finalement, la Cour vient de dortaer lié
sem à l'artiste en &àm.eu'ant sa thèse.-
Désormais, toute confusion n'est ph» pop
sible. ,
Le secret des lettres.
Il doit être inviolable. Et cçanm^ M
acte (réppéhensâble, celui qui "e-4,pp;"
une lettre adressée à un tiers.
Dams l'espèce, un brave infirmier, qui --
jadis "au service d'unç irpport.antç soo^éM
d'ambulance de Paris, actionnait œite 60
ciété en restitution d'ane lettre missive qvj
lui était d'autant phis chère qu'elle pmve
naît d'une amie qui l'assurait de son aa.
tion pour toute la vi,e,
A rappui de sa demande, il é^aWissall
que ladite société avait intercepté la lettre
et en avait violé le secret.
1 La septième cha,mi^re diï tribuna'l, pré-
sidée par M. François Pôncet, a eocwfcilH
esq-p-vnot ïa»b , lemairt la requête de riiifirmjer, npé
sentée par NP BlaisùV et qu"i ètâjt çfL>rq|>a|'
tue par Me Albert Roux, au nom dslasi
ciété.
Attendu q\ie/cette leUç^ la pM~
té du 4^gat^4i e et q\i'^n sg. rappre priaiiL
la société gainmis un acte ^élict iuui efs
vertu duquel le demandeur est hHft Yoa~d~
à réclamer des d.omqlages-intérêts. 11
L'infirmier obtient la institution de fa
lettre et vingt-çijnq louis tifere .de ptpam
tion civile. - _.:.
Une acheté de pava qe vm|.
11 y 4 quelqne temps, un. banquier frappé
de la mévente des vins de Touraing ayail
imagée, pour Vriûï» en aide t\!J vitiçul-
teurs. de la. ré^son, de eoRstituer, ",q.1'i-
tal de deux miHions de. francs, una woltii
anonyme dont le but était de RvfQF~ - v*
direotemeRt aux oansommateurs, es Me
de cinq litres, portant l'estampille au Ia-
boratoire munieipal. Il avait dénommé sa
maison : Société œnophore des Fois dé
Vins 'authentiques ponçais et coloniaux.
Excellent titre, puisqu'il encaissa 4auo
la-région de nombreuse» souscriptions. '1"
Et cependant la société ne put être défi-
nitivet;qent. constituée. Le financier ayant
gardé les fonda çlo la souscription, une pour
gui te en abus de confiance fut intentée con-
tre lui. Il devait é^re ju^e hier, nav "0
d'ouverture des ^bate^ fi a désintéressé
plaignants, pe qui" a perMis 4 son aveeai,
Me Georges Hollander, d'elbtçnir du.îribu.
nal un jugement d'acquittêmetU;. —r
RÉAUX DELAVIGNi.
DEUX ATTRACTIONS
Après bien des roeherches sur les pris
des fourrures et sur leur belle qualité, il
vous faudra revenir à Meunier jeûna, le
maître qui peut vous donner padr 350 traitas
une zibeline jiafcureUe tr^ tapeée du Kamt-
chapka, qu'on ne pourrai assortir à piyîna
d~ mille ira ne s. Il en est ainsj de toutes les
fourrures: étoles et cravates en zibelivqès
superbes 150 francs la peau, en jnarttés
zibelines magnifiques à 100 franes,» en féqj-
nes françaises admirables, piéqées çn dé-
cembre et janvier, 50, 60 et 10 f rafles
peau, suivant la taille. Telle est la prcn;:ère
attraction. Ses costumes tailleur à 200 franaé
tout doublés soie extra et dont il est le créa-
teur en France constituent ~CD~dp at.
Iractjon qui vous charmera, m&saâiQft|,"
.914ane vipug viserez lag sajogf j~ M~~
jeune, 5, avenue- de rOnéra.
• f V' 1. II p. JUJJ «U. 1 -- • ku'l11 ian«L.| p
n~'?m'n?~E~
M. Boul" d
H l T r
pour Tous
- poup Tous
(
f~<~ publie dans son dernier numéro .~,
LES PLUS JOUES CHANSONS
D'ESTHER LEKAIN -
La Pavane. — Chanson à dea Qrieux. — Çig n)t
vaut pas 1'4mQur; — Lettre à l'Epous'Ur..-
,- La Garde qui passe. — Chantons la Cinquan-
taine. - Ni trop, ni peu. — La dernière Ga-
votte. - Le Refrain du Gondolier.. - Qu*W
l'Amour s'en va.
Le .Numéro : ON. FflANC, jihez loua lea ttbr««Mi
DÉPÔT ^^NÉRAl, t 1
uraiiii UIIYEBSElU. 33, de Friyuci, Plo
EN PLEINE J10DE
C'est encore au théâtre qu'il me faut
BiLer chercher les élégances ctë cette se.-
diaine. Eu cette fin d'année, le théâtre
est d'ailleurs la seule occasion que nous
ayons de sortir dps chiffons nouveaux.
Il y a bien, de-ci cle-là, quelques grands
mariages, quelques expositions et quel-
ques concerts ; il y a aussi les thés qui
sont de plus en plus suivis. lYlais. cela
ne donne pas lieu à de notables déploie-
me,nt,e de chic. Le théâtre seul remplit
cette mission. Les premières succèdent
aux premières. Si les critiques s'en plai-
gnent, nous ne pouvons, nous autres,
que nous en réjouir.
àem de cygne, garnie de roses nacrées et de
plumes ciarouUet en boa
Vu, à l'une de ces dernières soirée,
un mi-Directoire en velours souple noir,
un de ces velours si dociles et si légers
qu'on ne saurait mieux le comparer
qu'à de la, mousseline. La jupe remon-
tait trè4s haut sur un corsage de dentelle
Manche, dont un fil d'argent contour-
mait les dessins. Effet très joli. Les man-
ches sont disposées de telle façon qu'el-
les semblent ne faire qu'un avec le cor-
sage, d'où tfn mouvement de pèlerine
sage, à fait charmant. Ce qui caractérise :
surtout cette toilette, c'est la manière
dont) la jupe retombe, à partir des han-
ches, en grande souplesse ; cette sou-
presse est encore augmentée par la pré-
sence d'un fond de satin liberty, Au
moindre va-et-vient, l'étoffe suit la ligne
et l'abandonne, moulant et dégageant
tour à tour les formes. Une autre robe,
non moins remarquée, était en tulle fau-
ve — une nuance nouvelle où le gris
et le beige semblent se fondre. Des ban-
des de velours du même ton simulaient
des panneaux sur la jupe ; le même ve-
lours, disposé en épaulettes au corsage,
semblait rattacher le haut des manches,
en venise, à 1 empiècement qui était en
même dentelle. Daris le dos, un large
chou écrasé, toujours du même velours.
Ce chou est une nouveauté. C'est la trou-
vaille d'une grande maison de couture,
et il équivaut, à lui seul, à une signa-
turc. C'est de ces riens inédits, mais
qu'il fallait trouver, qu'est fait le véri-
table chic de la Parisienne. Un grand
chapeau tendu de panne grise, à reflets
légèrement métallisés et recouvert d'une
quantité de plumes bois, accompagnait
ravissamment cette robe. *
La belle atllure, la haute allure en fait
de manteau revient à l'hermine démou-
chetée, c'est-à-dire privée de ses petites
taches noires et, par conséquent, imma-
culée comme de la neige, avec des man-
ches ren grosse irlande. Sur cette blan-
cheur se pose la tache sombre et altière
d'un beau col châle en loutre. Je vous
assure qu'on ne peut rien, voir de plue
fastueux ni de plus imposant. Les den-
telles se marient de plus en plus à la
fourrure, particulièrement l'Irlande à
gros reliefs; mais on abandonne les
petites dentelles fines qu'on emplovait
jusqu'ici et qui sont trop fragiles pour
supporter un pareil contact. C'était là
un non-sens, peu heureux. Aussi y «a-t-
on renoncé. Pour plus d'harmonie, les
dentelles se teignent dans la teinte de
la fourrure; ainsi, avec le chinchilla,
te,. et, avec de la loutre, la grosse gui-
pure où le venise fauve est idéalement
joli. : les
Pendant que nous sommes sur les
dentelés, une autre indication les con-
cernant : il est d'un beau luxe de faire
des robes tout entières en irlande, telles
que celle-ci, par exemple, où des entre-
deux de cette dentelle flne alternent avaè
Robe de drap brodée à mêmela veste arrondie sur
un dépassant de broderie et de velour8, manches
tombantes et évasées. Manchon de zibeline. Cape*
line de feutre noir; enroulée de plumes.
d'autres entre-deux de la même den-1
telle, mais grosse. Le corsage, au lieu,
d'être bouton r^é, se lace sur une blouse
de mousseline de soie blanche. Il s'en-
trevoit d'ailleurs à peine, à travers les
interstices du lacet. Cette robe donne
lieu à une tenue de grand goût pour le
soir, ou même pour le thé,. Taprès-midi,
chez soi.
Gfcuti}s petits vêtements de velours,
Costume de velours à double jupe bordée 4e pi-
qures ; veste Empire à plis piqués et revers de
velours. Manches de guipure. Chapeau 4e feutre
garni de coques 4e ruban*
de forme un peu japonaise, sans man-
ches, et à pointes. Celles-ci s'alourdis-
sent de beaucoup de passementeries.
C'est d'une fantaisie amusante. Us ai-
dent à porter les robes de velours dont
je parlais tout à l'heure ; en ce cas, on
les assortit à la jupe. Les pluies de pas-
sementerie, les glands, les effilés sont
une ornementation mpuvante et très re-
cherchée. Je ne reviendrai sur les bail-
leurs, dont j'ai longuement parlé, que
pour dire qu'on les.porte généralement
court.s le matin, pour le le footing t), dé-
couvrant la chaussure ronde ; mais, -pour
l'après-midi, on les préfère longs et ac-
oooapagnés de la chaussure à pointe.
C'est là une de ces règles qui, sans être
précises, doivent être observées par
toute femme sachant s'imbiller. -
Dans les chapeaux, le mélange des
gris et des beiges est toujours en grande
faveur. On fait aussi beaucoup^-vieux
bleus, Nos artistes de la mode Q.iment
en ce moment le mélange des colons à
la. Nattier. un peu effacer comme d'an-
ciens pastels, dans les gris, les bleus,
les roses ; Suzanne Talboi croque, pour
le matin, des amours de petits chapeaux
en feutre, avec un simple nœud s'allon-
geant derrière ep forme d'aigrette. Mais
il faut voir avec quel art, avec quel goùt
et quel cachet ce noeud est disposée
Beaucoup de cloches « Dauphine » en
taffetas, cravatées de velours, et aussi
des Louis XVI ornés de plumes naturel-
les, non frisées. Sur les visages, la Fie ter
de Pêche, charmante poudre de riz très
parfumée, et qui met la lumin»vso fraî-
cheur de la jeunesse sous l'ombre douce
des' chapeaux. Sur certains de ceux-ci,
¡'es plumes descendent, longues et ca-
ressantes, qui S'enroulent en boa au-
tour du cou. — FRISETTE.
P. s..- Espoir. — Le prix da te Pou-
dre Capillus, pour rendre leur nuance
naturelle aux cheveux décolorés, est de
5 francs la boîte, prise à la Parfumerie
-Ninon, 31, rue du Quatre-Sèptembre, et
de 5 fr. 50 par la poste, contre mandat.
Cette poudre n'empêche nullement les
ondulations, car elle reoolotre le$ city
veux sans les mouiller.—r F.
1
Costume jaquette courte en drap extra tin #&nu
de baguettes liq uées. Col application brvderte.
jupe ornée de baguettes piquées.
Modèle de «lî%b Life Tiailar ». 112, rm4g 8fe&*
Sien et-rue àubm
LE JOURNAL
5
LA CHAMBRE
Le repos hebdomadaire. — Le budget des
postes, télégraphes et téléphones.
Au début de la séance, M. Brisson a fait
eonnaltre que M. Georges Berry demandait
à interpeller le ministre du travail sur ses
- récentes circulaires relatives à l'application
de la loi sur le repos hebdomadaire.
M. René Viviani a demandé d'ajourner la
ration de la date de la discussion :
— Lorsque M. Berry m'a prévenu qu'il avait l'in-
tention de me poser une question au sujet de ces
ctrcuLaires, je lui ai dit qu'il me, serait impos-
sible, pour deux raisons, d'accepter cette ques-
tion. Les ministres sont en effet d accord pour
jdg pas permettre que par une interpellation
déguisée la discussion du budget soit inter-
rompue, et, d'autre part, j'estime que la grande
question du repos hebdomadaire ne peut ëuo
ainsi hebdomadairement fractionnée par des dé.
bats successifs, mais bien au contraire qu'il con-
vient de lui réserver, le moment venu, une dis-
cussion aussi large qu'approfondie. Je demande
donc à M. Georges Berry de s'imposer la même
réserve que celle que se sont, à ma prière, im-
posée MM. Puech et Lafferre et d'accepter que
feon interpolation soit jointe à celle de rios col..
lègues. En ce qui concerne la date de la discus-
sion, je devrai attendre, pour la fixer, que les
conseils municipaux, et notamment celui de
Paris, aient eux-mêmes épuisé le débat sur la
question ; la parole sera. alors restituée au Parle-
ment et au ministre. ;
M. Berry a répondu que la dernière circu.
laire lui donnait satisfaction en ce qui con.
cerne les membres de la famille ou commer-
çant, çt qu'il n'avait plus à parler que de
Feffet suspensif du pourvoi devant le Conseil
d'Etat, et du rôle des Syndicats de la Boum
du Travail. Mais il n'a pas insisté pour le
débat invmèdiat, et l'interpellation a été
ajournée à une date qui sera ultérieurement
ée.
- 11 -- - --. -
Les portes et leiegrapnes
Cette question réglée, on a discuté lé bud-
get des postes et télégraphes.
Un certain nombre d'orateurs ont pris la
parole dans la discussion générale. M. Chas-
tend a demandé que, pour le prochain bud-
get, on soumette à la Chambre l'ensemble
des recettes et des dépenses de oe budget.
M. Emmanuel Brousse a. protesté contra
l'esprit de centralisation à outrance de l'ad-
BÛQistration des postes, et a réclamé des
améliorations en-faveur du personnel, pour
le matériel, la rapidité .es communications
et l'unification des taxes.
« Nous tenons compte des vœux du Parle-
ment, a répondu M. Barthou, mais nous ne
pouvons y donner suite quand ils entraînent
des dépenses. »
A M. Betoulle, qui critiquait les nomina-
tions au choix, M. Barthou a fait observer
qu'il avait donné une nouvelle garantie au
personnel en faisant appel à des représen-
tants de6 employés pour établir les listes
devancement : il ne peut aller plus loin.
« Et les associations des employés, a
"outé M. Simyan, sous-secrétaire d'Etat,,
demandent qu'on laisse une large place au
Choix, Nous ne laisserons, - d'ailleurs, pas la
moindre place à l'arbitraire et à la faveur. »
A M. Chaumet, qui rappelait le vote du
Parlement pour la titularisation des anciens
auxiliaires, M. Simyan a fait observer qu'un
j.projet sur les retraites était soumis à la
Plarnbre, et que la question d'avancement
ne pouvait être tranchée que par le vote de
crédits nouveaux.
- - M. Zévaès a réclamé le repos hebdomadai-
re pour les agents des postes. M. Paul Cons-
tans a demande que les petits fonctionnaires
des postes soient mieux rétribués et a si-
gnalé le mauvais fonctionnement des télé-
phones. M. Tournai a appuyé ces observa-
tions et voudrait voir mettre la ponctuation
dans les télégrammes.
M. Barthou, ministre des travaux publics
et des Dostes, a répondu à toutes ces récla-
mations, et promis d'en tenir compte :
- yuana on consiaere îaïai comme indus-
triel, on peut constater qu'on luicrée ep, quelque
sorte une situation impossible. 'On lui demande
des em 'lioràtions dans le personnel, dans le ma-
tériel, et, comme le budget des postes fait partie
du budget général, on est trop porté à enlever
les sommes nécessaires à une bonne gestion in-
dustrielle pour les faire contribuer aux ressour-
ces générales du budget
Quand j'aurai à m'expliquer sur la gestion des
chermîB de fer par l'Etat, j'aurai à présenter
une observation de même nature, et demande-
mi ii.. -la. Chambre d'assurer son autonomie au
réseau d'Etat appelé à remplacer le réseau de
l'Ouest.
je reconnais les défectuosités qui existent dans
ces services des -téléphoires ; mais l'administra-
tion s'en est préoccupée, au point de vue du
matériel aussi bien que du personnel.
Il y aura bienTôt des mesures prises et des ré-
tormes accomplies.
M. Paul Cofistans s'est 'associé aux observa-
tions de -M. Chaumet. M. Chaumet a rappelé
que l'orateur avait voté le projet de résolution
relatif aux commis auxiliaires : il ne l'oublie
pas; mais sa situation est difllcjle.
Le personnel des postes est considérable, ap-
amenant à des catégories très nombreuses,
dont les -acclamations sont trfê Wgiîimes.
J'ai Demandé au conseil d'administration des
postes. dTétablfr un rang de priorité entre tles
revendications du personnel. Le conseil s'est réu-
ni et procède 4 ce travail, qui sera soumis au
parlement.
On - a pose une question relative aux facteurs
auxiliaires. -
11 y a des circoostances où. en raison de la
tjmilê d'Age, il n'est pas possible de titulariser
certains de ces facteur; mais chaque fois qu'on
le pourra, oh le fera.
En ce qui concerne le repos hebdomadaire,
l'Etat-paFron a le devoir d assurer le bénéfice de
ce repos au personnel des postes et télégraphes ;
il est déjà entré dans cette voie.
Miais il s'agit là d'une dépense considérable, et
la réforme ne peut pas être réalisa du premier
coup.
On a dit aussi qu'il fallait diminuer les traite"
ments des directeurs. Si l'on prend leurs traite-
ments en les comfSurant à ceux de l'industrie
privée, on verra quelle est l'infériorité des traite-
ments de l'Etat.
Après M. Mougeot, qui a fait observer que,
seuls, les traitements des directeurs n'a-
vaient pas été augmentés depuis dix ans,
d'autres Observations ont été présentées par
MM. Louis Martin, en faveur du colis pos-
tal agricole; par M. Dcvèze, sur les fac-
teurs auxiliaires ; par M. Cornudet, pour
l'augmentation de l'indemnité des frais' de
résidence à Paris, et par M. Groùssier, qui
a obtenu du ministre la promesse, que les
facteurs révoqués et réintégrés seraient ré-
tablis dans leur situation primitive au point
de vue de la retraite, et recevraient une in-
demnité d'un mois de traitement.
L'examen des chapitres
La discussion générale ayant été close,
on a abordé l'examen des chapitres.
Sur la demande de MM. Chauvière et
Vaillant, il a été décidé que deux nouveaux
bureaux seraient créés, à Paris, dans le
quinzième et dans le vingtième arrondis-
sement.
Sur celle de M. Marcel Sembat, le sous-
secrétaire d'État a promis formellement de
mettre les traitements des dames em-
ployées en harmonie avec ceux des em-
ployés hommes.
Un projet de résolution de M. Louis Du-
mont, appuyé par M. Boùffandeau, en fa-
veur de l'augmentation de l'indemnité, de
nuit du personnel ambulant, a été renvoyé
à la commission pour en hâter la réalisa-
tion. "-
Un autre projet de résolution de M. Fer-
dinand Buisson, tendant à rendre effective
l'assimilation ides sous-agents du service
des courriers ambulants et' des courriers
convoyeurs, a été adopté après un échange
d'explications entre son auteur, le sous-se-
crétaire d'Etat, le ministre des finances et
M. Groussier.
A M. Millevoye qui protestait contre la fa-
çon hâtive dont etaient préparés et votés
les budgets, M. Caillaux a répondu que la
République était le seul régime qui avait
fait des efforts considérables pour les pe-
tits employés, et que, sans la politique de
surenchère pratiquée par ses amis, l'œu-
vre du gouvernement serait plus facile.
Et M. Berteaux, président de la commis-
sion, a rappelé que, depuis 1899, le total
des augmentations données au personnel
des postes, télégraphes et téléphones s'est
élevé à 14 millions 600,000 francs.
On a encore adopté un projet de résolu-
tion de 'M. Guillemet, en vue d'assurer aux
facteurs auxiliaires qui sont occupés toute
la journée, un traitement minimum de sept
cents francs : un autre de M. Devèze, en fa-
veur de la titularisation des facteurs auxi-
liaires, au fur et à mesure des vacances,
et un troisième de M. Tournier, tendant à
abroger le décret de 1853 et à oommissdon-
ner les courriers auxiliaires et les gardiens
d'entrepôt.
Comme il se faisait tard, la suite de la
discussion a été remise à ce matin, —
MAURICE GAUSSORGUES.
LE SUCCÈS
DU
THf Unm CINE-TROTTER
est de plus en plus grand ! ! Depuis quinze
jours que la grande Compagnie Américaine
de Cinématographe est à Angoulême, non
seulement les places chaque soir sont prises
d'assaut en un clin" d'œil, mais la presse
charentaise lui donne un témoignage de
sympathie tout particulier et mérité, d'ail-
leurs. Les dernières représentations du The
Canadian Cine-froUcT. touchent à lèÜt- fin
pour Angoulême et nous ne saurions trop
conseiller à nos lecteurs de profiter avec les
avantages qui leur sont accordés de ces mer-
veilleuses. attractions internationales !
Le Salon des Poètes
Voulant donner aux poètes un moyen
d'arriver au public analogue à ceux que
sont pour les peintres les différents Salons,
un groupe de « jeunes » a pris l'initiative
de fonder, sous le titre de Salon des, Poètes,
une publication annuelle qui contiendra, en
un seul volume, les meilleures poésies d'unie
centaine au plus d'auteurs encore inconnus,
choisis parmi les mieux doués.
Les jeunes poètes — ou poétesses ,- qui
voudraient faire partie de cette manifesta-
tion toute littéraire sont priés de s'adresser
pour plus amples renseignements à M.
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(jeudi et samedi, de deux à cinq heures), ou
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NOUYELIES PiRLEMENTlIRES
Le rachat de l'Ouest
La commission du budget, réunie sous la
présidence de M. Berteaux, a entendu hier
MM. Barthou et Caillaux, ministres des tra-
vaux publics et des finances.
Les deux ministres seront expliqués sur
les mesures à prendre en vue de garantir
les intérêts du personnel -de la Compagnie
de l'Ouest à la suite du rachat.
Il résulte des explications fournies par M.
Barthou :
1° Qu'en ce qui concerne le personnel di-
rigeant, le gouvernement réservera sa li-
berté d'appréciation et de décision tout en
tenant compte des droits acquis et des ser-
vices rendus. Pour ce qui a trait au per-
sonnel dirigé, en présence des réductions
opérées par la Compagnie de l'Ouest, aucune
diminution du nombre ne pourra être faite ;
2° En ce qui concerne les traitements, la
situation du personnel dirigé ne pourra que
rester au moins égale à la situation actuelle ;
3° Au pbint de vue des caisses de retrait
tes, des mesures transitoires seront prises
pour sauvegarder tous les droits des inté-
ressés. ,
Le ministre des travaux publics a d'ail-
leurs ajouté que les représentants des asso-
ciations ou syndicats seront entendus par la
commission chargée de suivre les opérations
du rachat.
Le ministre des finances a donné son ad-
hésion aux déclarations- faites par le minis-
tre des travaux publics.
M. Berteaux les a remerciés au nom de la
commission.
Un rapport sur le travail
Après le départ des ministres, la commis-
sion du budget a décidé, par suite de la
création d'un ministère du travail, de consa-
crer un rapport spécial Aux crédits de ce
département.
M. René Renault, déjà rapporteur du com-
merce, a été chargé de ce nouveau rapport.
Les grands et les petits séminaires
Au cours de la discussion du budget des
cultes, M. l'abbé Gayraud adressera à M.
Briand, qui l'accepte, une question sur la
partie de sa dernière circulaire concernant
les grands et les petits séminaires.
La mobilisation et les automobiles -,
M. César Trouin, député d'Oran, adres-
sera au ministre de la guerre, à l'occasion
de la discussion de son budget, une ques-
tion sur-les mesures qu'il compte prendre
pour assurer la réquisition et la concentra-
tion des automobiles en cas de mobilisation.
Le budget de l'instruction publique
On distribuera aujourd'hui à la Chambre
le rapport de M. Couyba sur le budget de
l'instruction publique..
Bien que pressé par la discussion rapide
du budget - M. Couyba est aussi rapporteur
des beaux-arts — il consacre cependant
quelques pages intéressantes à l'examen
des enseignements supérieur, secondaire et
primaire.
Pour l'enseignement supérieur, M. Couyba
examinera la nécessité d'une coordination
plus complète de ses divers organismes. Il
étudie le nouveau régime de l'Ecole normale,
de la Sorbonne et des diverses Universités
de province, la réforme de la licence, du
doctorat littéraire et scientifique et des étu-
des médicales.
Eti cg qui concerne l'enseignement secon-
dairé, le rapporteur étudie les conséquen-
ces de la grande réforme pédagogique et ad-
ministrative de 1902. il conclut à l'adoption
des vœux du personnel et à la suppression
du baccalauréat.
Enfin, en ce qui touche l'enseignement
primaire, M. Couyba traite les diverses
questions ayant trait au personnel et au
matériel des différentes écoles ; il étudie plus
particulièrement la question de l'enseigne-
ment primaire supérieur, qui doit être, se-
lon lui, à la fois théorique et professionnel.
Il termine son travail en souhaitant l'éga-
lité de tous les enfants du peuple qui en
^ôht dignes, jeunes gens et jeunes filles, de-
vant l'instruction intégrale.
Le droit de chasse
M. Lagasse, député de Lot-et-Garonne, a
déposé hier à la Chambre une proposition
de loi dont voici les principaux articles :
Article premier. —Nul ne pourra chasser
si la chasse n'est pas ouverte et s'il n'est pas
porteur d'un permis de chasse — annuel ou
quotidien ; nul n'aura la faculté de chasser
sur les propriétés d'autrui sans" le consen-
tement du propriétaire ou de ses, ayants
droit.
Art. 2. - Le propriétaire ou possesseur
peut chasser ou farire chasser en tout temps
sans permis de chasse dans ses possessions.
Art, 4. — Toute personne âgée d'au moins
21 ans pourra se faire délivrer un permis de
chasse annuel ou quotidien. Les parents ou
leurs représentants auront le même droit,
sous leur responsabilité, pour les mineurs
(âgés au moins de 16 ans) soumis à leur
autorité.
Le permis de chasse annuel coûtera 28 fr.,
dont 15 fr. pour l'Etat et 13 fr. pour la com-
mune où il aura été délivré.
Le permis quotidien, valable toute la jour-
née de sa date, coûtera 0 fr. 25, dont 0 fr. 15
pour l'Etat et 0 fr. 10 pour la commune où
il aura été délivré.
Le permis de chasse donnerait le droit de
chasser au* furets, aux bourses, etc.
Les infractions à la loi seraient punies
d'amendes de 1 à 5 fr. ; en cas de récfllve,
le tribunal de sfmple police pourrait déclarer
le contrevenant déchu pendant cinq ans du
droit de chasser.
Les traitements des fonctionnaires
MM. Bouffandeau, Bernard et un certain
nombre de leurs collègues viennent de pren-
dre l'initiative d'une proposition de ici ten-
dant à ramener tous les traitements des
fonctionnaires de l'Etat- à un minimum de
1,000 fr. et à un maximum de 18,000 fr., et
accordant des frais de représentation aux
ambassadeurs.
Une mission au Maroc ;
M. le lieutenant Dyé, commandant de là
mission hydrographique du Maroc, et ses
deux collaborateurs, MM. Paul Bourdarie et
le docteur Dyé, ont été entendus hier par la
commission des affaires extérieures.
Us Qnt fourni d'intéressantes explications
sur leurs travaux et sur la situation maro-
caine, qui leur ont valu les félicitations et
les remerciements de la commission.
Les vacances des magistrats
M. Bernard, député d'Indre-et-Loire, e dé-
pose un amendement à la loi de finances
en vue de supprimer les vacances des ma-
gistrats et à accorder à. ceux-ci un congé
annuel de 29 jours par roulemént.
PIANOS A. BORD
14 bis, Boulevard Poissonnière, PARIS
Location dopais fOf. Location-Vente depuis 2Qf par Mois.
LE MYSTÈRE Dll MOMLERlffl
Une sentinelle a été attaquée la nuit dwaiàre
auprès du fort. -- On se demande si les
1 s agresseurs ne seraient pas les as- *
Bassins du soldat Ciisahan, .-
M. Flory, juge d'instruction, continue ac-
tivement son enquête sur le mystère du
Mont-Valérien. Le magistrat n'a pas encore
pu éclaircir la provenance de la lettre, da-
tée d'Ohzain, qu'ont reçue les parents de
Cazaban. Par contre, plusieurs camarades
du disparu ont été interrogés.
Ce sont ceux qui furent avec lui, à l'infir-
merie du fort..
De leurs témoignages, il semble résulter
que Casaban n'a pas été assassiné. C'était
un gardon neurasthénique et dont l'esprit,
déj4 malade, avait été faussé pgr des doc-
trines antimilitaristes, Il avait prononcé
plusieurs fois des phrases qui lui valurent
des remontrances, de ses supérieurs.
Cependant, la version de l'assassinat n'est
pas abandonnée, plie semble même trouver
due confirmation indirecte dans un fait
d'une haute gravité qui s'est produit dans la
nuit de samem à dimanche, soulignant bien
l'insécurité qui règne autour du fort.
n'était environ trois heures du matin ; la
sentinelle chargée de la garde de la porte
centrale faisait les cent pas; lorsque plu-
sieurs détonations crépitèrent dans La nuit.
Le soldat entendit plusieurs bôiles siffler
à ses oreilles.
Ne voyant rien, U. appela à la garde, et
les hommes du poste, sous la conduite-dû
caporal Besot, sortirent en armes.
De nouveaux coups de feu furent tirés sur
la petite troupe, mais fort heureusement au-
cun des hommes ne reçut de blessure.
Immédiatement, on organisa une battue
dans les taillis épais qui entourant lee che-
mins de ronde, mais les recherehear restè-
rent infructueuses : les mystérieux agres-
seurs avaient pu S'enfnir 4 la faveur de
l'obscurité profonde. -
L'autorité militaire, prévenue, a pris im-
médiatem<3ïit de sévères mesures. Les sen-
tinelles ont été doublées et des rondes se
ront faites chaque nuit.
D'ailleurs, depuis environ une semaine, la
poudrière, par prudence, est particulière-
ment protégée.
Quoi qu'il en soit, on recherche les agres-
seurs, qui pourraient bien n'être pas étran-
gers à la disparition de Cazaban.
Pour AGRANDISSEMENTS
DE LA
MAISON REGINA
la vente dans les locaux de
l'avenue Warrant, 43,
devra être terminée vers le 20 décembre.
Il se présente donc une occasion unique
d'acheter des Meubles de luxe, Bronzes et
autres objets d'art.
Maroquinerie de premier choix.
Tous ces articles seront vendus avec 50 0/0
de rabais.
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Chronique des Tribunaux
Un chantage d'agenee matrimoniale
Les Cesbron-Guérin auraient tort de ré-
clamer pour eux seuls le monopole du chan-
tage et des projets clandestins que peut pro"
curer l'habile gestion d'une agence matrir
moniale. Toutefois, avaient-ils été bien ins-
pirés en ne s'aUaqWLnt qu'à des gens avant
le billet de mille frdlics facile et qui savaient
galamment se tairp lorsque s'envolaient
comme des sylfphe^ les héritières dorées
qu'on leur disait vehir en droite. ligne du
pays des dollars '?
M V., employé depuis vingt-cinq ans
dans un de nos grands .établissements pu-
blics de crédit, eût été sans nul doute pour
eux un client moins faeile, à en juger par
le petit procès qui sé jugeait, hier, devant I3.
huitième chambre correctionnelle, présidée
par M. Lemercier, et qui amenait sur le
banc d'infamie un sieur Chaplin et son.assot
ciée, la veuve Carlis.
Les deux inculpés, qni tenaient un bureau
matrimonial, avaient entrepris de marier le
plaignant et lui fcvaiant proposé comme
eonUe-partie une dame L. sur laquelle
on manque d'ailleurs de détails précis,
La chose fut entendue et pn aHait com-
mander le repas, de noces, quand V. tomba
maJade. Force était bien de surseoir au ma-
riage, au grand désespoir des tenanciers: dq
l'agence matrimoniale, qui voyaient ainsi s'a-
journer la remise de leurs honoraires. M^ia
il n'y a. pas de petits moyens, et Charlin dQ
réclame! nonobstatït 200 francs comme, yé-
munéraiion de son entremise einire Jçé deux
futurs époux., - - - - .,
M. V. dédaigna de rèponarev, se repaît,
et quelque t^mps après, épousait la damq
L., sans se préocçui>er davanta{Jie' de la ré-»
clamation Charlin-Carlis.
Ah t qu'il avait tort. À peine av
à son domicile une lettre dans la,quelle la
tenancière du burte%u, Mme Carlin, l'infoiv
mait que, faute, de verser immédiatement
une somme de mille francs, on alliait incon-
tinent faire imprimer un certain nombre de
petits papiers où aéraient révélés, piourl'édi-
ÜCJüoQ & tous,les antécédents de la nouvel*
le Mme V. La lettre ajoutait que rintéres-
sante notice serait g*ainitament distribués
dans 1. ru# où }$ gieur V. avait son dolpi,
cile et à la porte de rétafeliasemer4 dç cré-
dit où il était fijaployé-
On espérait ainsi que M. v. « marché
rait ». Il marcha -^n «ffet. Mais ce fut
pour aller remettre qui de étroit la proge
agressive qu'il venait de recevoir.
",Bref, voilà les deux agents matrimoniaux
en Dolice correctionnelle.
Mais M. Charlin a décliné l'invite de jus-
tice. Il fait défaut. Sa complice seule se pré-
sente à l'audience.
Le président Lemercier T)rocède à son in-
terrogatoire. -,
-- Comment expliquez-vous votre conduite
à l'égard du plai mant. ?
— Je considérais que M. VU avait con-
tracté vie;.b..vÍ. d* I agence matrimoniale,
dont j'était l'associée, une obligation natu-
relle. Noue avions fini par lui déficher l'é-
pouse de see rêves. Aussi il était juste qu'il
nous rémunérât pour lç serviç^ que nous
lui avions rendu.
Le président Le mtlrcier , t- Oui. Mais
alors on n'adresse pas la lettre de chantage
que vous avez éerife. C'egt une façon cava-
lière et délictueuse de se faire payer.
Xa prévenue. — Je ne vouais pag écrire
cette lettre. M. Cherlia m'A oblige à l'en-
voyer. ^>j©ule'que je l'ai écrite sous ga dic-
té#.
M* Arthur Leymarie intervient aus dé-
bate pour demander, au nom de M. V., la
somme de mille francs à titre de dommages-
intérêts.
Me Ganniche. présente la défense de l'as-
sociée, digne. dit-il, d'obtenir les circons-
tances atténuantes qui découlent de son ho-
norabilité, de la contrainte qu elle a subie
en écrivant le billet de chantage que l'on
sait, et d#3 excuses qu'elle aaresi* quel-
•qués je«ji^ après au plaignant.
Après <6$ avoir délibéré, le triixjaal iu-
.gje&ot que le concert frauduleux entre le
tenancier et la teuanei^e de l'agence ma-
trimoniale était certain, a condamné Mme
veuve Carlis 4 deux mois de prison aVec
sursis et 50 francs d'amende. Statuant par
défaut à l'égard de Charlin, il lui a infligé
six mots de prison et 100 francs d'amende.
Quant aux dommages-intérêts & allouer
au plaignant, le tribunal a estimé « qu'il y
avait lieu de tenir compte de ce que le6 in-
culpés étaient les auteurs de son mariage».
Aussi a-t-il réduit le chiifre de sa demande
à. 50 franc?.
Komelles jadleiafres
De la saison et de l'anal théâtrales.
On est Âiuvefit porté à confondre saison
et année meâtrales. Pourtant les deugj: mots
ne sont point synonymes".
Sur arrêt rendu hier par la sixième cham-
bre de la Cour d'appel, à propos d'un diffé-
rend qui divisait une artiste et foe direc-
teur. ne laisse subsister aucun doute à ce
sujet.
En 1904, Mlle Guérite, dite Lécrie Deman-
cey, avait été engagée dans un café-con-
cert connu, « courant octobre Jusqu'à fin
saison (clôture d'été non .t;Qmprls.e). »
D'après l'une des causes usuelles du con-
trat, la .direct#)!} du concert ne garantis-
sait h l'artiste Que huit ~~s par an, se ré-
servait le droit, quand elJe te jugerait bon,
de mettra en Congé l'artiste engagée, pen-
dant quatre moie par an. Or, elle -avait
mis en congé Mlle Demancey au mois de
décembre, pour, trois oiois.
L'artiste, par rprgane de M® Baêr, son
avocat-, soutenait que'la clôture d'été du.
rant au moins deux mois, un pongé de qua.
tre mois était inadmissible. Elle
stipulé.
Au nom du directeur du café-concert, M*
R. Duguet répliquait que l'engagement fait
iusaulf « fin saison M Tétait pour une annfee,
il saison et année » étant dans le îaagags
du théâtre, des expressions syaonymes ;
qu'au surplus, il était impossible à fdlle
Demançey de savoir, en décembre, queut.
serait la durée de la clôture d'été qui, par
fois était de quinze jours, ce qui dermait
bien la faculté d'une mise en oangé CW
quatre • mois.
Finalement, la Cour vient de dortaer lié
sem à l'artiste en &àm.eu'ant sa thèse.-
Désormais, toute confusion n'est ph» pop
sible. ,
Le secret des lettres.
Il doit être inviolable. Et cçanm^ M
acte (réppéhensâble, celui qui "e-4,pp;"
une lettre adressée à un tiers.
Dams l'espèce, un brave infirmier, qui --
jadis "au service d'unç irpport.antç soo^éM
d'ambulance de Paris, actionnait œite 60
ciété en restitution d'ane lettre missive qvj
lui était d'autant phis chère qu'elle pmve
naît d'une amie qui l'assurait de son aa.
tion pour toute la vi,e,
A rappui de sa demande, il é^aWissall
que ladite société avait intercepté la lettre
et en avait violé le secret.
1 La septième cha,mi^re diï tribuna'l, pré-
sidée par M. François Pôncet, a eocwfcilH
esq-p-vnot ïa»b , lemairt la requête de riiifirmjer, npé
sentée par NP BlaisùV et qu"i ètâjt çfL>rq|>a|'
tue par Me Albert Roux, au nom dslasi
ciété.
Attendu q\ie/cette leUç^ la pM~
té du 4^gat^4i e et q\i'^n sg. rappre priaiiL
la société gainmis un acte ^élict iuui efs
vertu duquel le demandeur est hHft Yoa~d~
à réclamer des d.omqlages-intérêts. 11
L'infirmier obtient la institution de fa
lettre et vingt-çijnq louis tifere .de ptpam
tion civile. - _.:.
Une acheté de pava qe vm|.
11 y 4 quelqne temps, un. banquier frappé
de la mévente des vins de Touraing ayail
imagée, pour Vriûï» en aide t\!J vitiçul-
teurs. de la. ré^son, de eoRstituer, ",q.1'i-
tal de deux miHions de. francs, una woltii
anonyme dont le but était de RvfQF~ - v*
direotemeRt aux oansommateurs, es Me
de cinq litres, portant l'estampille au Ia-
boratoire munieipal. Il avait dénommé sa
maison : Société œnophore des Fois dé
Vins 'authentiques ponçais et coloniaux.
Excellent titre, puisqu'il encaissa 4auo
la-région de nombreuse» souscriptions. '1"
Et cependant la société ne put être défi-
nitivet;qent. constituée. Le financier ayant
gardé les fonda çlo la souscription, une pour
gui te en abus de confiance fut intentée con-
tre lui. Il devait é^re ju^e hier, nav "0
d'ouverture des ^bate^ fi a désintéressé
plaignants, pe qui" a perMis 4 son aveeai,
Me Georges Hollander, d'elbtçnir du.îribu.
nal un jugement d'acquittêmetU;. —r
RÉAUX DELAVIGNi.
DEUX ATTRACTIONS
Après bien des roeherches sur les pris
des fourrures et sur leur belle qualité, il
vous faudra revenir à Meunier jeûna, le
maître qui peut vous donner padr 350 traitas
une zibeline jiafcureUe tr^ tapeée du Kamt-
chapka, qu'on ne pourrai assortir à piyîna
d~ mille ira ne s. Il en est ainsj de toutes les
fourrures: étoles et cravates en zibelivqès
superbes 150 francs la peau, en jnarttés
zibelines magnifiques à 100 franes,» en féqj-
nes françaises admirables, piéqées çn dé-
cembre et janvier, 50, 60 et 10 f rafles
peau, suivant la taille. Telle est la prcn;:ère
attraction. Ses costumes tailleur à 200 franaé
tout doublés soie extra et dont il est le créa-
teur en France constituent ~CD~dp at.
Iractjon qui vous charmera, m&saâiQft|,"
.914ane vipug viserez lag sajogf j~ M~~
jeune, 5, avenue- de rOnéra.
• f V' 1. II p. JUJJ «U. 1 -- • ku'l11 ian«L.| p
n~'?m'n?~E~
M. Boul" d
H l T r
pour Tous
- poup Tous
(
f~<~ publie dans son dernier numéro .~,
LES PLUS JOUES CHANSONS
D'ESTHER LEKAIN -
La Pavane. — Chanson à dea Qrieux. — Çig n)t
vaut pas 1'4mQur; — Lettre à l'Epous'Ur..-
,- La Garde qui passe. — Chantons la Cinquan-
taine. - Ni trop, ni peu. — La dernière Ga-
votte. - Le Refrain du Gondolier.. - Qu*W
l'Amour s'en va.
Le .Numéro : ON. FflANC, jihez loua lea ttbr««Mi
DÉPÔT ^^NÉRAl, t 1
uraiiii UIIYEBSElU. 33, de Friyuci, Plo
EN PLEINE J10DE
C'est encore au théâtre qu'il me faut
BiLer chercher les élégances ctë cette se.-
diaine. Eu cette fin d'année, le théâtre
est d'ailleurs la seule occasion que nous
ayons de sortir dps chiffons nouveaux.
Il y a bien, de-ci cle-là, quelques grands
mariages, quelques expositions et quel-
ques concerts ; il y a aussi les thés qui
sont de plus en plus suivis. lYlais. cela
ne donne pas lieu à de notables déploie-
me,nt,e de chic. Le théâtre seul remplit
cette mission. Les premières succèdent
aux premières. Si les critiques s'en plai-
gnent, nous ne pouvons, nous autres,
que nous en réjouir.
àem de cygne, garnie de roses nacrées et de
plumes ciarouUet en boa
Vu, à l'une de ces dernières soirée,
un mi-Directoire en velours souple noir,
un de ces velours si dociles et si légers
qu'on ne saurait mieux le comparer
qu'à de la, mousseline. La jupe remon-
tait trè4s haut sur un corsage de dentelle
Manche, dont un fil d'argent contour-
mait les dessins. Effet très joli. Les man-
ches sont disposées de telle façon qu'el-
les semblent ne faire qu'un avec le cor-
sage, d'où tfn mouvement de pèlerine
sage, à fait charmant. Ce qui caractérise :
surtout cette toilette, c'est la manière
dont) la jupe retombe, à partir des han-
ches, en grande souplesse ; cette sou-
presse est encore augmentée par la pré-
sence d'un fond de satin liberty, Au
moindre va-et-vient, l'étoffe suit la ligne
et l'abandonne, moulant et dégageant
tour à tour les formes. Une autre robe,
non moins remarquée, était en tulle fau-
ve — une nuance nouvelle où le gris
et le beige semblent se fondre. Des ban-
des de velours du même ton simulaient
des panneaux sur la jupe ; le même ve-
lours, disposé en épaulettes au corsage,
semblait rattacher le haut des manches,
en venise, à 1 empiècement qui était en
même dentelle. Daris le dos, un large
chou écrasé, toujours du même velours.
Ce chou est une nouveauté. C'est la trou-
vaille d'une grande maison de couture,
et il équivaut, à lui seul, à une signa-
turc. C'est de ces riens inédits, mais
qu'il fallait trouver, qu'est fait le véri-
table chic de la Parisienne. Un grand
chapeau tendu de panne grise, à reflets
légèrement métallisés et recouvert d'une
quantité de plumes bois, accompagnait
ravissamment cette robe. *
La belle atllure, la haute allure en fait
de manteau revient à l'hermine démou-
chetée, c'est-à-dire privée de ses petites
taches noires et, par conséquent, imma-
culée comme de la neige, avec des man-
ches ren grosse irlande. Sur cette blan-
cheur se pose la tache sombre et altière
d'un beau col châle en loutre. Je vous
assure qu'on ne peut rien, voir de plue
fastueux ni de plus imposant. Les den-
telles se marient de plus en plus à la
fourrure, particulièrement l'Irlande à
gros reliefs; mais on abandonne les
petites dentelles fines qu'on emplovait
jusqu'ici et qui sont trop fragiles pour
supporter un pareil contact. C'était là
un non-sens, peu heureux. Aussi y «a-t-
on renoncé. Pour plus d'harmonie, les
dentelles se teignent dans la teinte de
la fourrure; ainsi, avec le chinchilla,
pure où le venise fauve est idéalement
joli. : les
Pendant que nous sommes sur les
dentelés, une autre indication les con-
cernant : il est d'un beau luxe de faire
des robes tout entières en irlande, telles
que celle-ci, par exemple, où des entre-
deux de cette dentelle flne alternent avaè
Robe de drap brodée à mêmela veste arrondie sur
un dépassant de broderie et de velour8, manches
tombantes et évasées. Manchon de zibeline. Cape*
line de feutre noir; enroulée de plumes.
d'autres entre-deux de la même den-1
telle, mais grosse. Le corsage, au lieu,
d'être bouton r^é, se lace sur une blouse
de mousseline de soie blanche. Il s'en-
trevoit d'ailleurs à peine, à travers les
interstices du lacet. Cette robe donne
lieu à une tenue de grand goût pour le
soir, ou même pour le thé,. Taprès-midi,
chez soi.
Gfcuti}s petits vêtements de velours,
Costume de velours à double jupe bordée 4e pi-
qures ; veste Empire à plis piqués et revers de
velours. Manches de guipure. Chapeau 4e feutre
garni de coques 4e ruban*
de forme un peu japonaise, sans man-
ches, et à pointes. Celles-ci s'alourdis-
sent de beaucoup de passementeries.
C'est d'une fantaisie amusante. Us ai-
dent à porter les robes de velours dont
je parlais tout à l'heure ; en ce cas, on
les assortit à la jupe. Les pluies de pas-
sementerie, les glands, les effilés sont
une ornementation mpuvante et très re-
cherchée. Je ne reviendrai sur les bail-
leurs, dont j'ai longuement parlé, que
pour dire qu'on les.porte généralement
court.s le matin, pour le le footing t), dé-
couvrant la chaussure ronde ; mais, -pour
l'après-midi, on les préfère longs et ac-
oooapagnés de la chaussure à pointe.
C'est là une de ces règles qui, sans être
précises, doivent être observées par
toute femme sachant s'imbiller. -
Dans les chapeaux, le mélange des
gris et des beiges est toujours en grande
faveur. On fait aussi beaucoup^-vieux
bleus, Nos artistes de la mode Q.iment
en ce moment le mélange des colons à
la. Nattier. un peu effacer comme d'an-
ciens pastels, dans les gris, les bleus,
les roses ; Suzanne Talboi croque, pour
le matin, des amours de petits chapeaux
en feutre, avec un simple nœud s'allon-
geant derrière ep forme d'aigrette. Mais
il faut voir avec quel art, avec quel goùt
et quel cachet ce noeud est disposée
Beaucoup de cloches « Dauphine » en
taffetas, cravatées de velours, et aussi
des Louis XVI ornés de plumes naturel-
les, non frisées. Sur les visages, la Fie ter
de Pêche, charmante poudre de riz très
parfumée, et qui met la lumin»vso fraî-
cheur de la jeunesse sous l'ombre douce
des' chapeaux. Sur certains de ceux-ci,
¡'es plumes descendent, longues et ca-
ressantes, qui S'enroulent en boa au-
tour du cou. — FRISETTE.
P. s..- Espoir. — Le prix da te Pou-
dre Capillus, pour rendre leur nuance
naturelle aux cheveux décolorés, est de
5 francs la boîte, prise à la Parfumerie
-Ninon, 31, rue du Quatre-Sèptembre, et
de 5 fr. 50 par la poste, contre mandat.
Cette poudre n'empêche nullement les
ondulations, car elle reoolotre le$ city
veux sans les mouiller.—r F.
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de baguettes liq uées. Col application brvderte.
jupe ornée de baguettes piquées.
Modèle de «lî%b Life Tiailar ». 112, rm4g 8fe&*
Sien et-rue àubm
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