Titre : Le Génie civil : revue générale des industries françaises et étrangères
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1892-04-09
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34348662d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 68676 Nombre total de vues : 68676
Description : 09 avril 1892 09 avril 1892
Description : 1892/04/09 (A12,N23,T20). 1892/04/09 (A12,N23,T20).
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6473015g
Source : Ecole nationale des ponts et chaussées, 2012-302223
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
LE GÉNIE CIVIL 373
CHEMIN DE FER A VITESSES MULTIPLES
ou trottoirs mobiles.
Parmi les inventions et perfectionnements qui marquent' le xixe
siècle, les progrès réalisés dans les moyens de transport tiennent,
sinon le premier, sans contredit, un des premiers rangs.
En comparant les moyens de transport dont on disposait au com-
mencement du siècle, avec ceux dont nous disposons de nos jours,
il faut reconnaître que les résultats obtenus sont prodigieux. Mais
les besoins aussi ont augmenté et les exigences, au point de vue de
la rapidité, du confort et de la capacité ne sont plus remplies par les
moyens mis à la disposition.
A l'Exposition universelle de Paris, eu 1889, l'exposition rétrospec-
tive des moyens de transport nous montrait les modes de transport
d'autrefois, et les objets marquant la tendance à perfectionner ceux
dont on dispose de nos jours, se trouvaient distribués en grand
l'lu. I. — Vue intérieure du chemin de fer à Irolloirs mobiles. I.i^ne d'essai du Jackson l'ark, à Chicago.
nombre dans toute l'étendue de l'Exposition. Rappelons le chemin de
fer glissant de M. Barre, les chemins de fer à crémaillère et les
belles expositions des Compagnies de chemins de fer.
Le « trottoir mobile », que M. Eugène Hénard (1) avait proposé pour
effectuer le transport des visiteurs dans l'Exposition de 1889, n'avait
pas été exécuté, mais le fait qu'un chemin de fer basé sur la même
idée fondamentale doit constituer l'une des grandes innovations à l'Ex-
position de Chicago en 1893, nous fait un devoir de rappeler en quoi
consistaient les propositions de notre compatriote, avant de parler
des trottoirs mobiles de Chicago.
M. Hénard commence par expliquer comment l'idée d'effectuer le
déplacement des visiteurs dans l'Exposition, au moyen d'une plate-
forme mobile, lui est venue. Les soles tournantes des fours à recuire,
la plate-forme mobile dont des publications américaines avaient déjà
parlé, et le mot de Pascal, qui a dit : « Un lleuve est un chemin
qui marche », ont eu leur part dans la conception du projet de
M. Hénard, qui voulait faire mouvoir un plancher établi au ras du
sol, en le faisant porter par une série de wagons logés dans une
tranchée et se mouvant avec une vitesse de 5 kilomètres à l'heure.
La file continue des wagons porteurs devait être groupée en trains de
(U Voir le tii'nie Civil, tome M, n° 7, p- mu. ('1 |:" !>■
8 à 10 véhicules ; chaque train devait être mû par un appareil moteur
recevant la force propulsive au moyen d'un courant électrique.
La plate-forme devait avoir 3m 10 de large et être dotée de sièges
sur une partie de sa largeur.
Pour permettre l'accès de la plate-forme mobile, celle-ci devait
s'arrêter pendant 15 secondes par minute, ce qui réduisait la vitesse
moyenne de transport aux trois quarts de la vitesse de marche, soit
à environ 4 kilomètres à l'heure.
L'expérience faite à Chicago avec un trottoir mobile a démontré
qu'un piéton peut sans difficulté ni danger passer sur un plancher
animé d'un mouvement de déplacement de 3 miles, soit environ 5
kilomètres à l'heure.
Mais MM. J. L. Silsbee et Max E. Schmidt, qui sont les promoteurs
du système de trottoirs à vitesses multiples qui doit être utilisé à l'Ex-
position de 1893, ne se sont pas bornés à supprimer les arrêts prévus
par M. Hénard, ce qui majore déjà la vitesse des voyages sans aug-
menter celle de la marche, tout en supprimant les pertes de force et
les secousses résultant des arrêts. Partant du fait que l'on pouvait,
sans ditliculté, passer d'un plancher fixe sur un plancher qui se dé-
place avec la vitesse de la marche d'un homme, ils ont conclu qu'il
sera juste aussi facile de passer d'un plancher animé d'un mouvement
de translation sur un autre, pourvu que la vitesse relative des deux
ne soit pas supérieure à celle d'un homme marchant au pas, soit à
environ o kilomètres à l'heure.
Il suffit donc de juxtaposer des trottoirs ayant des vitesses de 5,
10, 15 kilomètres à l'heure, pour faire arriver des promeneurs, sans
que les planchers aient à s'arrêter, par passages successifs d'un
plancher à l'autre, du trottoir fixe sur ceux animés de vitesses crois-
santes.
Il y a divers moyens pour imprimer ces vitesses croissantes à des
troltoirs juxtaposés, formant des circuits fermés.
trottoirs juxtaposés, été adoptée pour le cas où il ne s'agit que de deux
La solution qui a été adopée pour le cas où il ne s'agit que de deux
plates.Aformes, dont l'une doit se déplacer avec une vitesse double de
celle de l'autre, est la suivante :
Des traverses m (fig. 2) s'appuient sur les boites kk des essieux de
trucks, munis de roues bb, roulant sur les rails aa. Ces traverses se
déplaceront alors avec la même vitesse que les essieux ou les trucks dont
ils font partie. Elles supportent le plancher s, qui est le plancher à
faible vitesse et auquel on accède directement du trottoir immobile.
CHEMIN DE FER A VITESSES MULTIPLES
ou trottoirs mobiles.
Parmi les inventions et perfectionnements qui marquent' le xixe
siècle, les progrès réalisés dans les moyens de transport tiennent,
sinon le premier, sans contredit, un des premiers rangs.
En comparant les moyens de transport dont on disposait au com-
mencement du siècle, avec ceux dont nous disposons de nos jours,
il faut reconnaître que les résultats obtenus sont prodigieux. Mais
les besoins aussi ont augmenté et les exigences, au point de vue de
la rapidité, du confort et de la capacité ne sont plus remplies par les
moyens mis à la disposition.
A l'Exposition universelle de Paris, eu 1889, l'exposition rétrospec-
tive des moyens de transport nous montrait les modes de transport
d'autrefois, et les objets marquant la tendance à perfectionner ceux
dont on dispose de nos jours, se trouvaient distribués en grand
l'lu. I. — Vue intérieure du chemin de fer à Irolloirs mobiles. I.i^ne d'essai du Jackson l'ark, à Chicago.
nombre dans toute l'étendue de l'Exposition. Rappelons le chemin de
fer glissant de M. Barre, les chemins de fer à crémaillère et les
belles expositions des Compagnies de chemins de fer.
Le « trottoir mobile », que M. Eugène Hénard (1) avait proposé pour
effectuer le transport des visiteurs dans l'Exposition de 1889, n'avait
pas été exécuté, mais le fait qu'un chemin de fer basé sur la même
idée fondamentale doit constituer l'une des grandes innovations à l'Ex-
position de Chicago en 1893, nous fait un devoir de rappeler en quoi
consistaient les propositions de notre compatriote, avant de parler
des trottoirs mobiles de Chicago.
M. Hénard commence par expliquer comment l'idée d'effectuer le
déplacement des visiteurs dans l'Exposition, au moyen d'une plate-
forme mobile, lui est venue. Les soles tournantes des fours à recuire,
la plate-forme mobile dont des publications américaines avaient déjà
parlé, et le mot de Pascal, qui a dit : « Un lleuve est un chemin
qui marche », ont eu leur part dans la conception du projet de
M. Hénard, qui voulait faire mouvoir un plancher établi au ras du
sol, en le faisant porter par une série de wagons logés dans une
tranchée et se mouvant avec une vitesse de 5 kilomètres à l'heure.
La file continue des wagons porteurs devait être groupée en trains de
(U Voir le tii'nie Civil, tome M, n° 7, p- mu. ('1 |:" !>■
8 à 10 véhicules ; chaque train devait être mû par un appareil moteur
recevant la force propulsive au moyen d'un courant électrique.
La plate-forme devait avoir 3m 10 de large et être dotée de sièges
sur une partie de sa largeur.
Pour permettre l'accès de la plate-forme mobile, celle-ci devait
s'arrêter pendant 15 secondes par minute, ce qui réduisait la vitesse
moyenne de transport aux trois quarts de la vitesse de marche, soit
à environ 4 kilomètres à l'heure.
L'expérience faite à Chicago avec un trottoir mobile a démontré
qu'un piéton peut sans difficulté ni danger passer sur un plancher
animé d'un mouvement de déplacement de 3 miles, soit environ 5
kilomètres à l'heure.
Mais MM. J. L. Silsbee et Max E. Schmidt, qui sont les promoteurs
du système de trottoirs à vitesses multiples qui doit être utilisé à l'Ex-
position de 1893, ne se sont pas bornés à supprimer les arrêts prévus
par M. Hénard, ce qui majore déjà la vitesse des voyages sans aug-
menter celle de la marche, tout en supprimant les pertes de force et
les secousses résultant des arrêts. Partant du fait que l'on pouvait,
sans ditliculté, passer d'un plancher fixe sur un plancher qui se dé-
place avec la vitesse de la marche d'un homme, ils ont conclu qu'il
sera juste aussi facile de passer d'un plancher animé d'un mouvement
de translation sur un autre, pourvu que la vitesse relative des deux
ne soit pas supérieure à celle d'un homme marchant au pas, soit à
environ o kilomètres à l'heure.
Il suffit donc de juxtaposer des trottoirs ayant des vitesses de 5,
10, 15 kilomètres à l'heure, pour faire arriver des promeneurs, sans
que les planchers aient à s'arrêter, par passages successifs d'un
plancher à l'autre, du trottoir fixe sur ceux animés de vitesses crois-
santes.
Il y a divers moyens pour imprimer ces vitesses croissantes à des
troltoirs juxtaposés, formant des circuits fermés.
trottoirs juxtaposés, été adoptée pour le cas où il ne s'agit que de deux
La solution qui a été adopée pour le cas où il ne s'agit que de deux
plates.Aformes, dont l'une doit se déplacer avec une vitesse double de
celle de l'autre, est la suivante :
Des traverses m (fig. 2) s'appuient sur les boites kk des essieux de
trucks, munis de roues bb, roulant sur les rails aa. Ces traverses se
déplaceront alors avec la même vitesse que les essieux ou les trucks dont
ils font partie. Elles supportent le plancher s, qui est le plancher à
faible vitesse et auquel on accède directement du trottoir immobile.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
- Collections numériques similaires Collections de l’École nationale des ponts et chaussées Collections de l’École nationale des ponts et chaussées /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPC000"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 5/16
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6473015g/f5.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6473015g/f5.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6473015g/f5.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k6473015g/f5.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6473015g
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6473015g
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k6473015g/f5.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest