Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1918-08-09
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 09 août 1918 09 août 1918
Description : 1918/08/09 (Numéro 20314). 1918/08/09 (Numéro 20314).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k621997h
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/11/2008
NOUV
VICTOIRE
Sur ia Somme, Anglais et Français
enlèvent les lignes allemandes sur 25 kilomètres
Des milliers de prisonniers. — Nombreux canons capturés
Le nouveau coup
de surprise
La lecture attentive, des journaux alle
mands dans ces derniers jours fait suppo
ser que l'ennemi s'attendait à être attaqué
entre Soissons et Compiègne. Nous aurions
|ete des ponts supplémentaires sur l'Aisne,
entre ces deux villes, et les critiques d'ou
tre-Rhin en concluaient que le front de
; Bataiue allait -s'étendre dans ce secteur.
'Cette fois encore le flair tudesque s'est
.froiivé'en 'défaut,, et le coup que 'nous ve-
•ifoifô^d'asséner si magistralement en Picar-
idie' parîflt-bien avoir été tout à fait-imprévu,
«'il est vrai que des divisions allemandes
ont'été prises en . flagrant délit do relève.
C'est d'ailleurs l'hypothèse la plus aimable
iqù'oiî',puisse formuler pour les Allemands.
•S'ils avaient dû nous céder en un seul jour
tant de terrain, et nous abandonner jusqu'à
Ides généraux de division comme prison-,
iriiérs, sans avoir été surpris, on en tirerait'
fdes:.conclusions plus tristes pour eux:
Ôn sait que le front d'Albert à! Mont-
didier dessinait un angle dont le village de
Castel était le sommet. C'est sur, les deux
cotes de cet angle que . nous avons poussé
des attaques convergentes. Une fois de plus
fie système des poches, comme je le disais
$'autre jour, s est retourné contre lçs Al
lemands. C'est notre haut commandement,
et non pas le leur, qui a su envelopper un
saillant. Notre avance est vraiment impres
sionnante. On aperçoit tout de suite qu'en
jynere du front que nous tenons déjà, la
'grande route Péronne-Roye a. la même im-
•portence que la route Soissons-Château-
Thiërry dans la bataille du Tardenois.* Si
ino'js l'atteignons, toutes les troupes aile-'
mandes stationnées au sud de la ligne Mont-
didier-Lassigny-Noyon vont se trouver erv
aussi mauvaise posture que celles qu:,
étaient sur. la Marne ,1e 18 juillet ,
Ayons'la patience'd'attendre uo peu pour
juger la nouvelle situation stratégique à
laquelle Ludendorff va avoir à faire face.
Mais ce qu'on peut déjà dire, c'est que le
déclenchement de notre offensive va vrai
semblablement paralyser Jes armées du
prince Rupprecht qui devront étayer l'ar-
taée Haitier attaquée, et par conséquent re
lioncér à l'opération qui semblait avoir,été
(préparée en Flandre.
En outre, la seule annonce d© cette nou
velle bataille va être un coup dur non seu
lement pour les armées allemandes, mais
pour le « front intérieur » de l'Allemagne.
'On n'a cessé depuis dix jours de corner aux
■oreilles du public allemand que les avan-
Ifages ■ obtenus par Foch en Tardenois ne
il Savaient été qu'au prix de pertes énormes,
et que cette fois les réserves alliées étaient
JbTën consommées. Beaucoup d'Allemands
■ont certainement cru à ces sornettes, car
:2â crédulité de ce peuple, déjà grande en
■temps de paix, ne connaît plus de bomes
idepuis la guerre. Il va tout de même fal
loir déchanter. Comme les têtes de l'hydre,
Ces réserves alliées renaissent toujours!
! Ce ne sont pas des racontars, mais des
(documents certains qui nous renseignent,
iHous, sur les effectifs allemands. J'ai déjà
jsignàlé;, _ il y a_ quelques jours, la misère
itfë certaines, unités d'assaut de l'armée Ei-
;iiëm; ; on sait maintenant que dans beau-
coup de divisions de l'armée Bœhn le ta-
'bleau nfétait pas plus brillant.'
" Ayons, toujours à l'esprit, pour nous faire
;iune idée nette de l'avenir, la situation res-
Ipective des deux! partis au point de vue des
|ëffectifs: chez les Allemands, un nombre
de divisions imposant; mais dans l'intérieur
.squelettes. Chez nous, beaucoup moins de
(divisions que nous ne pourrions en avoir
iavec le-flot des renforts américains, mais
dans quelque temps beaucoup' de divisions,
eVbien étoffées.
Lt-coîonei da THOMASSOM.
Baizieux.
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VtHers -Tour.
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n
ffîMMUmQUEb ïtiAiïÇÂlS 8 Août, 14 heures.
CE MATIN, 4 5 HEURES. NOS TROUPES, EN LIAISON AVEC LES
TROUPES BRITANNIQUES, ONT ATTAQUÉ DANS LA REGION AU SUD-EST
D'AMIENS.
L'ATTAQUE SE DÉVELOPPE DANS DES CONDITIONS FAVORABLES.
" .8 Août, 23 heures,
L 'ATTAQUE EFFECTUÉE CE MATIN, PAR NOS TROUPES, AU SUD-EST
D'AMIENS, EN LIAISON AVEC LES TROUPES BRITANNIQUES, S'EST POUR
SUIVIE DANS DE BONNES CONDITIONS.
Les détails connus figurent au communiqué britannique.
COMMUNIQUÉS BRITANNIQUES s Août. après -midi.
A L'AUBE CE MATIN, LA QUATRIÈME ARMÉE BRITANNIQUE ET LA
PREMIÈRE ARMÉE FRANÇAISE. SOUS LE COMMANDEMENT DU MARÉCHAL
SIR DOUGLAS HAIG ONT ATTAQUÉ SUR UN LARGE FRONT A L'EST ET
AU SUD-EST D'AMIENS. LES PREMIERS RAPPORTS INDIQUENT QUE L'AT
TAQUE PROGRESSE D'UNE MANIÈRE SATISFAISANTE.
8 Août, soir.
LES OPÉRATIONS COMMENCÉES CE MATIN SUR LE FRONT D'AMIENS
PAR LA i" ARMÉE FRANÇAISE SOUS LE COMMANDEMENT DU GÉNÉRAL
DEBENEY ET LA 4 0 ARMÉE ANGLAISE SOUS LES ORDRES DU GÉNÉRAL SIR
HENRY RAWLINSON SE DÉVELOPPENT FAVORABLEMENT.
Les troupes alliées avaient été massée s à la faveur de la nuit, à l'insu de l'en
nemi. A l'heure fixée pour l'assaut, les divisions françaises, canadiennes, australien
nes et anglaises, soutenues par un grand nombre de tanks britanniques, se sont élan
cées vers les positions allemandes sur un front de plus de vingt milles depuis Bro
ches, sur l'Avre, jusqu'aux environs de Mcrlanoourt.
L'ENNEMI A ÉTÉ SURPRIS ET SUR TOUS LES POINTS LES TROUPES
ALLIÉES ONT FAIT DES PROGRÈS RAPIDES,
DE BONNE HEURE, TOUS NOS OBJECTIFS 'AVAIENT ÉTÉ ATTEINTS
SUR L'ENSEMBLE DU FRONT D'ATTAQUE. Pendant la matinée, l'avance de l'in
fanterie alliée s'est poursuivie, vivement soutenue par la cavalerie britannique, les
tanks légers et les batteries d'autos-mitrailleuses.
En certains points, la résistance des divisions allemandes a été brisée après de
vifs combats ; NOS TROUPES ONT FAIT DE NOMBREUX PRISONNIERS ET
CAPTURÉ DES CANONS.
LES TROUPES FRANÇAISES, ATTAQUANT r AVEC UNE GRANDE BRA
VOURE, ONT TRAVERSÉ L'AVRE, ET, EN DÉPIT DE LA RÉSISTANCE DE
L'ENNEMI. ONT ENLEVÉ LES DÉFENSES ALLEMANDES.
- Au nord de la Somma, la plupart des objectifs fixés ont été atteints avant midi,
mais aux environs de Chipilly et au sud de Morlancourt, des détachements ennemis
ont opposé une résistance prolongée. Dans ces deux endroits, de durs combats ont été
livrés mais finalement nos troupes ont sur monté la résistance de l'infanterie alle
mande et ont atteint leurs objectifs.
Au sud de la Somme, grâce à la bravoure de l'infanterie alliée, 'à l'élan et à la
vigueur de ses attaques, nous avions dtteint dans l'après-midi, sur les points principaux
de tout le front de bataille, les derniers objectifs fixés pour la journée.
APPUYÉE PAR NOS TANKS LÉGERS ET NOS AUTOS BLINDÉES, NOTRE
CAVALERIE A DÉPASSÉ L'INFANTERIE, S'EST PORTÉE AU DELA DE NOS
OBJECTIFS, BOUSCULANT LES CONVOIS ALLEMANDS EN RETRAITE, S'EM-
PARANT DE PLUSIEURS VILLAGES ET FAISANT DE NOMBREUX PRISON
NIERS.
La ligne générale atteinte par nos trouves pàsse par Plessier-Rozainvillers-Beau-
coart-Caix-Framerville-Chipilly-ouest de Morlancourt.
Il est impossible, à l'heure actuelle, d'évaluer le nombre des prisonniers et dé
canons et l'imporîanoe du matériel capturé, mais ON SIGNALE DÉJÀ QUE PLU
SIEURS MILLIERS D'ENNEMIS ET UN GRAND NOMBRE DE CANONS SONT
TOMBÉS ENTRE NOS MAINS.
î±es Allemands avouent
leur défaite en Picardie
Za haut : le marichal sir DOUGLAS HA!G
Én bas : le général français DEBENEY
ft 1? çînSrs' an riais KAWIiNSON
Baie, 8 Août.- — L'état-major allemand
a\oue en ces termes, la victoire que les ar
mées anglo-françaises "viennent de rempor
ter en Picardie :
Attaque des Anglais entre l'Ancre et l'A
vre. L'ennemi a pénétré dans nos positions.
Que cache le brusque rappel d'Helfferich ?
[Du correspondant du Petit Journal)'
Zurich, 8 Août. — Le brusque rappel
d Heltferich à Berlin provoque en Allema
gne une vive curiosité et urife certaine émo
tion. Les journaux officieux se contentent
de dire que le nouvel ambassadeur quitte
son poste parce que le télégraphe fonc
tionne mal entre Moscou et Berlin. Helffe-
rich retournera à Moscou dès qu'il aura
fourni à von Hintze certains Renseigne
ments sur la situation en Russie.
Les journaux de gauche se demandent
si l'Allemagne est à la veille d'une inter
vention et si le gouvernement de l'empire
va prendre parti epur ou contre ils i>ol-
G ermania. — Ces Alliés me font telle-
1 a robe de guerre
nient de « poches » à jna
gt«s iè n'srrîve & m » rst
Fin-.delà menace
sur Amiens
; La menacé allemande fers Amiens vient
d'avoir le même sort que celle des armées
du kronprinz sur Paris. Les troupes franco-
britanniques, sous-les ordres du marédhal
Douiglas Haàg, ont en effet porté hier à
l'ennemi, en Picardie, un coup de boutoir
aussi- réussi que celui doiit il avait été gra
tifié dans le Soissonnais;
Sur le front d'attaque, à l'est et au sud-
est d'Amiens, d'une, étendue de 25 kilomè
tres, elles ont réalisé une avance variant
entre 6 et 12 kilomètres, reconquis de nou
veaux villages, et capturé près de 10.000
prisonniers "ainsi qu'un matériel considé
rable. , •
Ce bilan sommaire de la première jour
née de bataille démontre l'importance du
succès des Alliés. Pour peu que les évé
nements qui vont suivre ressemblent à
ceux qui se sont déroulés durant la jour
née d'ihier, le maréchal Foch, auteur de
la manœuvre, aura brillamment inauguré
son bâton.
Il convient d'ailleurs de faire ressortir
que le maréchal Douglas Haig et les vail
lantes troupes britanniques qui menèrent
la lutte, méritent, d'avoir les honneurs de
la journée. Ce sont les Britanniques, en
effet, qui, refoulant le Teuton avec un en
train endiaiblé, ont gagjié le plus de ter»
rain. , ■ ;
wv
La lutte s'est déroulée dans le secteur
compris entre la rive de l'Ancre, au sud
d'Albert, jusqu'-à la Neuville-Sire-Bernard,
dans la vallée de l'Avre, à environ 10 kilo
mètres au nord de Montdidier. Avant l'at
taque, le fçont des Alliés était représenté
par une ligne qui, partant d'Albert, sui
vait sensiblement le cours de l'Ancre jus
qu'à Méricourt et descendait ensuite pres
que perpendiculairement vers le sud én
passant à l'ouest d'Hamel, à l'est de Vil-
lers-Bretonneux, pour aboutir à la Luce,
près de Hangard. De cette localité, la ligne
suivait la Luce, se dirigeait vers Tbennes
et Castel, et longeait sensiblement le cours
eje l'Avre jusqu'à La Neuville-Sire-Ber
nard. La rivière Luce séparait le champ
d'action des armées franco-britanniques.
Au nord de la rivière, l'armée d'opérations
anglaise était commandée far le général
Rawlinson. Au sud, c'est la première rr-
mée française, sous lés ordres du général
Debeney, qui a mené l'attaque.
Le général Rawlinson a employé dans
son offensive la même tactioue qui avait si
bien réussi au général Mangin. Il n'y a pas
eu de préparation d'artillerie. Les premiè
res lueurs du jour venaient à peine de
poindre à l'horizon que sur toute l'étendue
du secteur britannique des escadrilles de
tanks s'élançaient soudain en avant et dé
truisaient le3 défenses ennemies, ouvrant
ainsi le passage à l'infanterie qui les sui
vait. Ici encore, la surprise fut complète, et
les braves tommies eurent la satisfaction
de faire une ample cueillette d'Allemands
endormis. Un gérfêral de division, en pv-
jarna, tomba entre leurs mains.
Après le premier moment de surprise, les
unités ennemies qui se trouvaient.en réser
ve essayèrent de se. défendre, mais les
tanks et la cavalerie lancés à leurs trousses
brisaient leurs tentatives de résistance. Le
gros des troupes britanniques survint, net
toyant les villages et les positions que les
forces ennemies tenaient encore. A la fin
de la journée, les. Anglais avaient ainsi
gagné 12 kilomètres en profondeur sur tout
leur secteur. Leur nouveau front, partant
de Viille-sur-Ancre, descend vers le sud en
passant à l'ouest de Morlancourt, à Chi
pilly, Proyart, Framerville et Caux sur la
Luce. Les éléments avancés, composés
principalement de tanks, de caivalters et
d 'autos -mitrailleuses, ont même dépassé,
en plusieurs points, cette ligne générale et
décimé les unités ennemies en retraite,
, ,wv
Dans le secteur français, au sud de la
Luce, là bataille n'a pas eu tout à fait la
même physionomie ; on se souvient que les
Allemands avaient, tout récemment, repor
té leurs lignes sur le cours de l'Avre, dans
le but de se prémunir contre les assauts
des tanks. Le général français ne pouvait
ipi user de cet engin comme son collègue
britannique. Il fallut en conséquence re
courir au moyen classique de préparation
de l'attaque. Le bombardement, très vio
lent, dura trois quarts d'heure'. Après quoi,
nos soldats s'élancèrent à l'assaut et em
portèrent les premières positions sur la
rive droite, que les Allemands défendirent
avec énergie. Après ce premier succès,
notre infanterie, aidée par les tanks et la
cavalerie, qui avaient pu passer la rivière,
accentuèrent leur, avance, qui dépassait le
soir 6 kilomètres. Notre ligne, partant de
Caux, sur la Luce, descendait vers la sud
et passait à l'est du Quesnel et aux
aJbords ouest de Hangard-en-Santer"e, en
tournant ensuite • dans la direction de
l'ouest vers la Neuville-Sire-Bernard, en
englobant le village de Plessier-Rozainvil-
lers.
Dans les deux secteurs, les Allemands,
vivement bousculés, ont éprouvé des pertes
énormes. Ils ont laissé sur le terrain des
milliers de cadavres. C'est bien une cruelle
défaite qui s'a^outè à cëlls qu'ils-«iënnçnt
\ de suibxr.i ". ,
asasastem'gff.'jj.'.s.aaasagmsBgBisasaiaear
" VOUS FORCEREZ LA VICTOIRE"
- dit le général Pétain aux troupes françaises
Voici l'ordre général lancé aux troupes françaises par le général
Pétain :
Quatre ans â'efforts avec nos fidèles Alliés, quatre ans d'épreuves
stoîques acceptés commencent à porter leur fruit.
Brisé dans sa cinquième tentative de 1918, l'envahisseur recule, ses
effectifs diminuent, son moral chancelle, cependant qu'à vos côtés, vos
frères américains, à peine débarqués, font sentir, la vigueur de leurs
coups à l'ennemi déconcerté.
Placés sans cesse à Vavant-garde des peuples alliés, vous avez pré
paré les triomphes de demain.
]e vous disais hier : Abnégation, patience, les camarades arrivent.
je vous dis aujourd'hui : Ténacité, audace, et vous forcerez la vic
toire.
Soldats de France, je salue vos drapeaux qu'illustre une gloire
nouvelle.
Comment F attaque
a été déclanchée
(De l'envoyé spécial du Petit Journal)
Front.britannique, 8 Aoftt. — Deux ma
gnifiques routés rectilignes s'embranchent
à Longueau, près d'Amiens, et s'allongent
vers l'est, l'une dans la direction de
Noyon, l'autre dans celle de Saint-Quen
tin.. Teïïes sont les artères principales sur
lesquelles s'avance victorieuse l'attaqij? de
grand style,menée ce matin parlas Anglo-
Français; Les troupes en action sont à
droite, la première armée française (gé
néral Debeney) et la quatrième armée bri
tannique- (général sir Henry Rawlinson),
sous là direction du maréchal Haig. L'ha
bileté du nouveau plan d'attaque de Foch
est • évidente. Avant - toutes choses, nous
pouvons y voir une consécration nouvelle,
de la fusion matérielle et morale réalisée
avec tant de bonheur entre les tommies
et les poilus qui combattent côte à côte.
Cette bataille est la revanche de la join
ture,' la fameuse charnière si colossalement»
attaquée le 21 mars. Enfoncée, meurtrie,
elle ne craqua point cependant ; elle resta
solide comme l'alliance des deux hautes
démocraties qui là construisirent ; et
maintenant elle refoule à son tour. Le
bouclier, large de vingt kilomètres, qui,
depuis .plus de quatre mois, était immua
blement planté devant Amiens, ce vaste
rempart vivant, s'avance pressant, \ dra
guant, écrasant l'ennemi dans la poche que
ses hordes creusèrent.
Avant l 'attaquç
--Èn^seé&n'-d Beu, -cette offensive se pr-oduit
sur un point où elle ne pouvait guère être
attendue en raison même du genre d'acti
vité qui y régnait. Cette partie du front
étant déjà en état d'efferyescenoe, des opé
rations locales d'une certaine envergure
étaient, on le sait, la règle du côté de Vil-
lers-Bretonneux et de Morlancourt. Le 5
août, l'artillerie allemande avait,inondé
de gaz cette première localité. Le 6, nos
ennemis avaient lancé une division d'élite,
la 2-7°, sur les gains australiens du 29 juil
let et ils avaient fait une centaine de pri
sonniers. Avant-hier, une victorieuse ripos
te britannique était venue du tac au tac,
mais des officiers d'état-major se deman
daient avec inquiétude si les projets con
certés n'allaient pas être éventés, si notre
ligne de départ n'allait pas subir, toute la
nuit précédant l'attaque, un déluge
d'obus toxiques gênant les concentra
tions et les préparatifs Nécessaires. Il n'en
fut rien. Nos masques à gaz restèrent en
foncés dans leurs sacs. La réaction boche
fut plus miteuse que marmiteuse. Le dia
gnostic de notre haut commandement ne
fut jamais plus sûr. De" trois heures à
huit heures du matin, j'ai pu tantôt me-
tenir sur les crêtes, tantôt parcourir les
vallons qui forment, à l'aile gauche, les
franges de la bataille sans éprouver le
sentiment d'insécurité afférent d'ordinaire
à ce genre d'exercice. Au centre et à l'aile
droite, il en fut à peu près de même.
Surprise complète
On peut dire en toute certitude que la
surprise iÇît complète et ce fut la raison
d'un brillant départ sur un élan de
confiance et d'enthousiasme, tel que nous
n'en n'avions jamais vu.
Pas de préparation d'artillerie indiscrè
te. A 4 h.-20, plusieurs divisions d'infante
rie et de nombreux tahks de tout cali
bre se glissèrent dans la brume, derrière
un barrage savamment réglé. Entre Avre
et Somme, le front s'avance comme un
seul homme. Pas de fléchissements, pas de
nids de mitrailleuses irréductibles ; des
vagues successives impérieuses comme
celles de la mer occupèrent successive
ment les points qui leur étaient fixés. Les
camions, les ambulances, les piocheurs de
routes et les poseurs de rai-ls suivaient
Dès 7 heures du matin, une seule division
britannique avait déjà fait 800 prisonniers
et un butin considérable au prix de pertes
extrêmement légères.
En face de nous, le général von der
Marwitz dispose de 0 ou 7 divisions qui
paraissent médiocres, sauf la 27 e , dont-
j'ai parlé à propos de Morlancourt. D'i
ci à 24 heures, nous attendons à voir se
doubler à peu près ces effectifs. La victoire
du premier choc est nettement réalisée
à l'heure où j'écris. Mais nous allons au-
devant d'un ennemi doué de forces con
sidérables et nous ne pouvons encore pré
dire quelle sera l'étendue du succès. —
R.-D. dë Maratray.
L'arrêt contre M. Maîvy
notifié au ministre de l'Intérieur
Le procureur général près la Cour de
Justice a notifié au ministre de l'Intérieur,
à la date du 7 août, l'arrêt par lequel M.
Malvy, ancien ministre de l'Intérieur, a
été condamné à la peine du bannissement
pour une durée de cinq ans sans dégra
dation civique.
Cette notification est parvenue hier
au ministre de l'Intérieur, qui assurera
l'exécution de cette décision, conformé
ment aux dispositions de l'article 32 du
Code pénal.
M. Malvv partira librement ; des agents
le suivront'jusqu'à la frontière, mais plu
tôt pàr mesure de protection _que par me-
S"- ' rw'p 0 "C,
Signé : PETAIN.
Succès sur l'Avre
comme sur la Vesle
(De l'envoyé spécial du Petit Journal)
Front, français, 8 Août, 20 heures. —.
Une très belle opération entreprise dans la
matinée par le maréchal Douglas Haig, eni
coopération avec les éléments français, a'
donné des résultats s'alignant honorable
ment avec ceux obtenus par les armées.du'
général Pétain sur la Marne et l'Ourcq. En
core que l'opération fût plutôt britannique
que française, les éléments de l'armée De
beney remportèrent aujourd'hui une pre- 1
mière journée 'de succès brillant, qui sa
chiffre par plus de 2.300 prisonniers et une
avance de 7 -kilomètres pour un front atta
qué de 4 kilomètres, soit environ le neu
vième du front d'attaque total.
Notre front partait du sud de la grand-
route d'Amiens à Roye à la hauteur de
Hourges jusqu'à l'ouest de Morisel.
Après une préparation d'artillerie oui
dura 45 minutes, l'attaque qui se déclancha
à 5 h. 5, avait à 8 heures enlevé Morisel,
avec 400 prisonniers et raflé le bois au
nord de Moreuil, dont la corne nord-est
était dépassée. Nous nous heurtions à une
défense solide de Moreuil que nous dé-
bordions par le passage cie l'Avre au sud
et que les Boches menacés d'encerclement
par le nord et le sud évacuaient rapide
ment. ,
L'Avre est franchie de Castel à Braches..
Nous pûmes faire intervenir, en liaison
avec l'infanterie les chars d'assaut, qui
franchirent la rivière sur des passerelles.
Notre progression se poursuivit réguliè-
remenj, par.J!£jilè.vemeht de.BracheS.iet ^de
Neuville-Sire-Bernard. Nous tenions -«iiusi
la ligne cote 110, 104, 106, 95 et 102, bor
dant à l'est la rivière.
Par la prise de possession au début de
l'après-midi de Villers-aux-Erables et un
peu plus tard.de Mëzières, notre ligne en
fin de la première journée d'attaque passe
par Mézières, ouest de Plessm - .ivj7i'n
villers, est de Neimllë-Sire-Bernàrd, d où
elle glisse à l'Avre.
Ainsi, le début de la victoire de Pi
cardie répond au triomphe de l'Ourca et'
de l'Aisne. Il est à espérer que le uevelop-
pement des opérations ne réserva pas
moins de mécomptes aux Allemands aue
notre offensive de Tardenois. — Maurice
Pelletier.
m, îll Q I_I -
CHE Z M O S AS
387 appareils ennemis
55O tnnesde projectiles
pendant le mois de juillet
Au cours du mois de juillet, 184 avions
ennemis ont été abattus, dont 30 par la
D. C. A.; 154 avions ennemis ont été vus
tombant désemparés dans leurs lignes,
dont 15 par le tir de nos canons antiaé
riens. Au total, 338 appareils ennemis ont
été détruits ou gravement endommagés. .
En outre, nos avions ont incendié 49 bal
lons captifs ennemis.
Pendant le même mois, notre aviation de
bombardement de jour a jeté 194 tonnes de
n'ectiles et notre aviation de nuit plus
56 tonnes, soit en tout plus de 550 ton-"
nés sur les ponts de la vallée de la Marne,>
les troupes ennemies qui s'étaient -avancées
au sud de l'Aisne et les gares de la région:
de Laon, Hirson et Bethel. — (Officiai fran
çais.)
Comment Guérin, après 23 victoires
tomba victime d'un accident
L'aviation vient de faire une perte cruel
le, d'autant plus cruelle qu'elle fut provo
quée par une imprudence. Le lieutenant
Gabriel Guérin s'est tué, il y a une dizaine
de jours, au moment ou il Venait de pren
dre le départ sur son terrain. Ayant dé
collé, lui, le virtuo
se, voulut amorcer
un virage au ras du
\ sol. Une glissade
l lillilJl \ sur l'aile, et bien
tôt les débris de
l'appareil récou
vraient un cada
vre !
Combien ont été
victimes de ces té
mérités inutiles :
quelques jours au
paravant. l'adju
dant Petit-Delchet
(4 avions et 1 dra-
ohen abattus), s'é
tait envolé en ti
rant sur le manche de toutes ses for
ces, le moteur eut une faiblesse. Le pilote
était à 120 mètres, il voulait atterrir de
vant lui, mais un rideau d'arbres l'en em
pêchait. Il commença un virage : la même
glissade écrasa à- terre ce tueur de Bo
ches !
Le lieutenant Guérin était l'une des plus
belles figures de notre aviation de combat.
Il avait" comme Dorme, totalisé 23 victoi
res,. remportant la dernière le 19 juillet
1918, jour de son retour au front, après
plusieurs mois d'hôpital.
Dès son arrivée à son unité, il réunissait
ses jeunes pilotes.
» 3e vous emmeneral moi-même aux Bo
ches. leur dit-il. Je vous ferai voir comment
on les attaque, je vous montrerai comment
on les abat. Je suis prêt à vous donner tous
les conseils, mais si, dans deux mois, l'un
vous n'a pas au moins vins v'ct^îT-G. 19
L'as GURn
VICTOIRE
Sur ia Somme, Anglais et Français
enlèvent les lignes allemandes sur 25 kilomètres
Des milliers de prisonniers. — Nombreux canons capturés
Le nouveau coup
de surprise
La lecture attentive, des journaux alle
mands dans ces derniers jours fait suppo
ser que l'ennemi s'attendait à être attaqué
entre Soissons et Compiègne. Nous aurions
|ete des ponts supplémentaires sur l'Aisne,
entre ces deux villes, et les critiques d'ou
tre-Rhin en concluaient que le front de
; Bataiue allait -s'étendre dans ce secteur.
'Cette fois encore le flair tudesque s'est
.froiivé'en 'défaut,, et le coup que 'nous ve-
•ifoifô^d'asséner si magistralement en Picar-
idie' parîflt-bien avoir été tout à fait-imprévu,
«'il est vrai que des divisions allemandes
ont'été prises en . flagrant délit do relève.
C'est d'ailleurs l'hypothèse la plus aimable
iqù'oiî',puisse formuler pour les Allemands.
•S'ils avaient dû nous céder en un seul jour
tant de terrain, et nous abandonner jusqu'à
Ides généraux de division comme prison-,
iriiérs, sans avoir été surpris, on en tirerait'
fdes:.conclusions plus tristes pour eux:
Ôn sait que le front d'Albert à! Mont-
didier dessinait un angle dont le village de
Castel était le sommet. C'est sur, les deux
cotes de cet angle que . nous avons poussé
des attaques convergentes. Une fois de plus
fie système des poches, comme je le disais
$'autre jour, s est retourné contre lçs Al
lemands. C'est notre haut commandement,
et non pas le leur, qui a su envelopper un
saillant. Notre avance est vraiment impres
sionnante. On aperçoit tout de suite qu'en
jynere du front que nous tenons déjà, la
'grande route Péronne-Roye a. la même im-
•portence que la route Soissons-Château-
Thiërry dans la bataille du Tardenois.* Si
ino'js l'atteignons, toutes les troupes aile-'
mandes stationnées au sud de la ligne Mont-
didier-Lassigny-Noyon vont se trouver erv
aussi mauvaise posture que celles qu:,
étaient sur. la Marne ,1e 18 juillet ,
Ayons'la patience'd'attendre uo peu pour
juger la nouvelle situation stratégique à
laquelle Ludendorff va avoir à faire face.
Mais ce qu'on peut déjà dire, c'est que le
déclenchement de notre offensive va vrai
semblablement paralyser Jes armées du
prince Rupprecht qui devront étayer l'ar-
taée Haitier attaquée, et par conséquent re
lioncér à l'opération qui semblait avoir,été
(préparée en Flandre.
En outre, la seule annonce d© cette nou
velle bataille va être un coup dur non seu
lement pour les armées allemandes, mais
pour le « front intérieur » de l'Allemagne.
'On n'a cessé depuis dix jours de corner aux
■oreilles du public allemand que les avan-
Ifages ■ obtenus par Foch en Tardenois ne
il Savaient été qu'au prix de pertes énormes,
et que cette fois les réserves alliées étaient
JbTën consommées. Beaucoup d'Allemands
■ont certainement cru à ces sornettes, car
:2â crédulité de ce peuple, déjà grande en
■temps de paix, ne connaît plus de bomes
idepuis la guerre. Il va tout de même fal
loir déchanter. Comme les têtes de l'hydre,
Ces réserves alliées renaissent toujours!
! Ce ne sont pas des racontars, mais des
(documents certains qui nous renseignent,
iHous, sur les effectifs allemands. J'ai déjà
jsignàlé;, _ il y a_ quelques jours, la misère
itfë certaines, unités d'assaut de l'armée Ei-
;iiëm; ; on sait maintenant que dans beau-
coup de divisions de l'armée Bœhn le ta-
'bleau nfétait pas plus brillant.'
" Ayons, toujours à l'esprit, pour nous faire
;iune idée nette de l'avenir, la situation res-
Ipective des deux! partis au point de vue des
|ëffectifs: chez les Allemands, un nombre
de divisions imposant; mais dans l'intérieur
(divisions que nous ne pourrions en avoir
iavec le-flot des renforts américains, mais
dans quelque temps beaucoup' de divisions,
eVbien étoffées.
Lt-coîonei da THOMASSOM.
Baizieux.
mèntigny
W
d Cèisy
Pont-floyelh
Mjpëffîz Corbi
^Ja Motte 4
101 ,
)uzann
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rnZlilhhi "$' ens !aBoissièrv^^oigiù
VtHers -Tour.
b J oWeumign§&
ro/o/i
n
ffîMMUmQUEb ïtiAiïÇÂlS 8 Août, 14 heures.
CE MATIN, 4 5 HEURES. NOS TROUPES, EN LIAISON AVEC LES
TROUPES BRITANNIQUES, ONT ATTAQUÉ DANS LA REGION AU SUD-EST
D'AMIENS.
L'ATTAQUE SE DÉVELOPPE DANS DES CONDITIONS FAVORABLES.
" .8 Août, 23 heures,
L 'ATTAQUE EFFECTUÉE CE MATIN, PAR NOS TROUPES, AU SUD-EST
D'AMIENS, EN LIAISON AVEC LES TROUPES BRITANNIQUES, S'EST POUR
SUIVIE DANS DE BONNES CONDITIONS.
Les détails connus figurent au communiqué britannique.
COMMUNIQUÉS BRITANNIQUES s Août. après -midi.
A L'AUBE CE MATIN, LA QUATRIÈME ARMÉE BRITANNIQUE ET LA
PREMIÈRE ARMÉE FRANÇAISE. SOUS LE COMMANDEMENT DU MARÉCHAL
SIR DOUGLAS HAIG ONT ATTAQUÉ SUR UN LARGE FRONT A L'EST ET
AU SUD-EST D'AMIENS. LES PREMIERS RAPPORTS INDIQUENT QUE L'AT
TAQUE PROGRESSE D'UNE MANIÈRE SATISFAISANTE.
8 Août, soir.
LES OPÉRATIONS COMMENCÉES CE MATIN SUR LE FRONT D'AMIENS
PAR LA i" ARMÉE FRANÇAISE SOUS LE COMMANDEMENT DU GÉNÉRAL
DEBENEY ET LA 4 0 ARMÉE ANGLAISE SOUS LES ORDRES DU GÉNÉRAL SIR
HENRY RAWLINSON SE DÉVELOPPENT FAVORABLEMENT.
Les troupes alliées avaient été massée s à la faveur de la nuit, à l'insu de l'en
nemi. A l'heure fixée pour l'assaut, les divisions françaises, canadiennes, australien
nes et anglaises, soutenues par un grand nombre de tanks britanniques, se sont élan
cées vers les positions allemandes sur un front de plus de vingt milles depuis Bro
ches, sur l'Avre, jusqu'aux environs de Mcrlanoourt.
L'ENNEMI A ÉTÉ SURPRIS ET SUR TOUS LES POINTS LES TROUPES
ALLIÉES ONT FAIT DES PROGRÈS RAPIDES,
DE BONNE HEURE, TOUS NOS OBJECTIFS 'AVAIENT ÉTÉ ATTEINTS
SUR L'ENSEMBLE DU FRONT D'ATTAQUE. Pendant la matinée, l'avance de l'in
fanterie alliée s'est poursuivie, vivement soutenue par la cavalerie britannique, les
tanks légers et les batteries d'autos-mitrailleuses.
En certains points, la résistance des divisions allemandes a été brisée après de
vifs combats ; NOS TROUPES ONT FAIT DE NOMBREUX PRISONNIERS ET
CAPTURÉ DES CANONS.
LES TROUPES FRANÇAISES, ATTAQUANT r AVEC UNE GRANDE BRA
VOURE, ONT TRAVERSÉ L'AVRE, ET, EN DÉPIT DE LA RÉSISTANCE DE
L'ENNEMI. ONT ENLEVÉ LES DÉFENSES ALLEMANDES.
- Au nord de la Somma, la plupart des objectifs fixés ont été atteints avant midi,
mais aux environs de Chipilly et au sud de Morlancourt, des détachements ennemis
ont opposé une résistance prolongée. Dans ces deux endroits, de durs combats ont été
livrés mais finalement nos troupes ont sur monté la résistance de l'infanterie alle
mande et ont atteint leurs objectifs.
Au sud de la Somme, grâce à la bravoure de l'infanterie alliée, 'à l'élan et à la
vigueur de ses attaques, nous avions dtteint dans l'après-midi, sur les points principaux
de tout le front de bataille, les derniers objectifs fixés pour la journée.
APPUYÉE PAR NOS TANKS LÉGERS ET NOS AUTOS BLINDÉES, NOTRE
CAVALERIE A DÉPASSÉ L'INFANTERIE, S'EST PORTÉE AU DELA DE NOS
OBJECTIFS, BOUSCULANT LES CONVOIS ALLEMANDS EN RETRAITE, S'EM-
PARANT DE PLUSIEURS VILLAGES ET FAISANT DE NOMBREUX PRISON
NIERS.
La ligne générale atteinte par nos trouves pàsse par Plessier-Rozainvillers-Beau-
coart-Caix-Framerville-Chipilly-ouest de Morlancourt.
Il est impossible, à l'heure actuelle, d'évaluer le nombre des prisonniers et dé
canons et l'imporîanoe du matériel capturé, mais ON SIGNALE DÉJÀ QUE PLU
SIEURS MILLIERS D'ENNEMIS ET UN GRAND NOMBRE DE CANONS SONT
TOMBÉS ENTRE NOS MAINS.
î±es Allemands avouent
leur défaite en Picardie
Za haut : le marichal sir DOUGLAS HA!G
Én bas : le général français DEBENEY
ft 1? çînSrs' an riais KAWIiNSON
Baie, 8 Août.- — L'état-major allemand
a\oue en ces termes, la victoire que les ar
mées anglo-françaises "viennent de rempor
ter en Picardie :
Attaque des Anglais entre l'Ancre et l'A
vre. L'ennemi a pénétré dans nos positions.
Que cache le brusque rappel d'Helfferich ?
[Du correspondant du Petit Journal)'
Zurich, 8 Août. — Le brusque rappel
d Heltferich à Berlin provoque en Allema
gne une vive curiosité et urife certaine émo
tion. Les journaux officieux se contentent
de dire que le nouvel ambassadeur quitte
son poste parce que le télégraphe fonc
tionne mal entre Moscou et Berlin. Helffe-
rich retournera à Moscou dès qu'il aura
fourni à von Hintze certains Renseigne
ments sur la situation en Russie.
Les journaux de gauche se demandent
si l'Allemagne est à la veille d'une inter
vention et si le gouvernement de l'empire
va prendre parti epur ou contre ils i>ol-
G ermania. — Ces Alliés me font telle-
1 a robe de guerre
nient de « poches » à jna
gt«s iè n'srrîve & m » rst
Fin-.delà menace
sur Amiens
; La menacé allemande fers Amiens vient
d'avoir le même sort que celle des armées
du kronprinz sur Paris. Les troupes franco-
britanniques, sous-les ordres du marédhal
Douiglas Haàg, ont en effet porté hier à
l'ennemi, en Picardie, un coup de boutoir
aussi- réussi que celui doiit il avait été gra
tifié dans le Soissonnais;
Sur le front d'attaque, à l'est et au sud-
est d'Amiens, d'une, étendue de 25 kilomè
tres, elles ont réalisé une avance variant
entre 6 et 12 kilomètres, reconquis de nou
veaux villages, et capturé près de 10.000
prisonniers "ainsi qu'un matériel considé
rable. , •
Ce bilan sommaire de la première jour
née de bataille démontre l'importance du
succès des Alliés. Pour peu que les évé
nements qui vont suivre ressemblent à
ceux qui se sont déroulés durant la jour
née d'ihier, le maréchal Foch, auteur de
la manœuvre, aura brillamment inauguré
son bâton.
Il convient d'ailleurs de faire ressortir
que le maréchal Douglas Haig et les vail
lantes troupes britanniques qui menèrent
la lutte, méritent, d'avoir les honneurs de
la journée. Ce sont les Britanniques, en
effet, qui, refoulant le Teuton avec un en
train endiaiblé, ont gagjié le plus de ter»
rain. , ■ ;
wv
La lutte s'est déroulée dans le secteur
compris entre la rive de l'Ancre, au sud
d'Albert, jusqu'-à la Neuville-Sire-Bernard,
dans la vallée de l'Avre, à environ 10 kilo
mètres au nord de Montdidier. Avant l'at
taque, le fçont des Alliés était représenté
par une ligne qui, partant d'Albert, sui
vait sensiblement le cours de l'Ancre jus
qu'à Méricourt et descendait ensuite pres
que perpendiculairement vers le sud én
passant à l'ouest d'Hamel, à l'est de Vil-
lers-Bretonneux, pour aboutir à la Luce,
près de Hangard. De cette localité, la ligne
suivait la Luce, se dirigeait vers Tbennes
et Castel, et longeait sensiblement le cours
eje l'Avre jusqu'à La Neuville-Sire-Ber
nard. La rivière Luce séparait le champ
d'action des armées franco-britanniques.
Au nord de la rivière, l'armée d'opérations
anglaise était commandée far le général
Rawlinson. Au sud, c'est la première rr-
mée française, sous lés ordres du général
Debeney, qui a mené l'attaque.
Le général Rawlinson a employé dans
son offensive la même tactioue qui avait si
bien réussi au général Mangin. Il n'y a pas
eu de préparation d'artillerie. Les premiè
res lueurs du jour venaient à peine de
poindre à l'horizon que sur toute l'étendue
du secteur britannique des escadrilles de
tanks s'élançaient soudain en avant et dé
truisaient le3 défenses ennemies, ouvrant
ainsi le passage à l'infanterie qui les sui
vait. Ici encore, la surprise fut complète, et
les braves tommies eurent la satisfaction
de faire une ample cueillette d'Allemands
endormis. Un gérfêral de division, en pv-
jarna, tomba entre leurs mains.
Après le premier moment de surprise, les
unités ennemies qui se trouvaient.en réser
ve essayèrent de se. défendre, mais les
tanks et la cavalerie lancés à leurs trousses
brisaient leurs tentatives de résistance. Le
gros des troupes britanniques survint, net
toyant les villages et les positions que les
forces ennemies tenaient encore. A la fin
de la journée, les. Anglais avaient ainsi
gagné 12 kilomètres en profondeur sur tout
leur secteur. Leur nouveau front, partant
de Viille-sur-Ancre, descend vers le sud en
passant à l'ouest de Morlancourt, à Chi
pilly, Proyart, Framerville et Caux sur la
Luce. Les éléments avancés, composés
principalement de tanks, de caivalters et
d 'autos -mitrailleuses, ont même dépassé,
en plusieurs points, cette ligne générale et
décimé les unités ennemies en retraite,
, ,wv
Dans le secteur français, au sud de la
Luce, là bataille n'a pas eu tout à fait la
même physionomie ; on se souvient que les
Allemands avaient, tout récemment, repor
té leurs lignes sur le cours de l'Avre, dans
le but de se prémunir contre les assauts
des tanks. Le général français ne pouvait
ipi user de cet engin comme son collègue
britannique. Il fallut en conséquence re
courir au moyen classique de préparation
de l'attaque. Le bombardement, très vio
lent, dura trois quarts d'heure'. Après quoi,
nos soldats s'élancèrent à l'assaut et em
portèrent les premières positions sur la
rive droite, que les Allemands défendirent
avec énergie. Après ce premier succès,
notre infanterie, aidée par les tanks et la
cavalerie, qui avaient pu passer la rivière,
accentuèrent leur, avance, qui dépassait le
soir 6 kilomètres. Notre ligne, partant de
Caux, sur la Luce, descendait vers la sud
et passait à l'est du Quesnel et aux
aJbords ouest de Hangard-en-Santer"e, en
tournant ensuite • dans la direction de
l'ouest vers la Neuville-Sire-Bernard, en
englobant le village de Plessier-Rozainvil-
lers.
Dans les deux secteurs, les Allemands,
vivement bousculés, ont éprouvé des pertes
énormes. Ils ont laissé sur le terrain des
milliers de cadavres. C'est bien une cruelle
défaite qui s'a^outè à cëlls qu'ils-«iënnçnt
\ de suibxr.i ". ,
asasastem'gff.'jj.'.s.aaasagmsBgBisasaiaear
" VOUS FORCEREZ LA VICTOIRE"
- dit le général Pétain aux troupes françaises
Voici l'ordre général lancé aux troupes françaises par le général
Pétain :
Quatre ans â'efforts avec nos fidèles Alliés, quatre ans d'épreuves
stoîques acceptés commencent à porter leur fruit.
Brisé dans sa cinquième tentative de 1918, l'envahisseur recule, ses
effectifs diminuent, son moral chancelle, cependant qu'à vos côtés, vos
frères américains, à peine débarqués, font sentir, la vigueur de leurs
coups à l'ennemi déconcerté.
Placés sans cesse à Vavant-garde des peuples alliés, vous avez pré
paré les triomphes de demain.
]e vous disais hier : Abnégation, patience, les camarades arrivent.
je vous dis aujourd'hui : Ténacité, audace, et vous forcerez la vic
toire.
Soldats de France, je salue vos drapeaux qu'illustre une gloire
nouvelle.
Comment F attaque
a été déclanchée
(De l'envoyé spécial du Petit Journal)
Front.britannique, 8 Aoftt. — Deux ma
gnifiques routés rectilignes s'embranchent
à Longueau, près d'Amiens, et s'allongent
vers l'est, l'une dans la direction de
Noyon, l'autre dans celle de Saint-Quen
tin.. Teïïes sont les artères principales sur
lesquelles s'avance victorieuse l'attaqij? de
grand style,menée ce matin parlas Anglo-
Français; Les troupes en action sont à
droite, la première armée française (gé
néral Debeney) et la quatrième armée bri
tannique- (général sir Henry Rawlinson),
sous là direction du maréchal Haig. L'ha
bileté du nouveau plan d'attaque de Foch
est • évidente. Avant - toutes choses, nous
pouvons y voir une consécration nouvelle,
de la fusion matérielle et morale réalisée
avec tant de bonheur entre les tommies
et les poilus qui combattent côte à côte.
Cette bataille est la revanche de la join
ture,' la fameuse charnière si colossalement»
attaquée le 21 mars. Enfoncée, meurtrie,
elle ne craqua point cependant ; elle resta
solide comme l'alliance des deux hautes
démocraties qui là construisirent ; et
maintenant elle refoule à son tour. Le
bouclier, large de vingt kilomètres, qui,
depuis .plus de quatre mois, était immua
blement planté devant Amiens, ce vaste
rempart vivant, s'avance pressant, \ dra
guant, écrasant l'ennemi dans la poche que
ses hordes creusèrent.
Avant l 'attaquç
--Èn^seé&n'-d Beu, -cette offensive se pr-oduit
sur un point où elle ne pouvait guère être
attendue en raison même du genre d'acti
vité qui y régnait. Cette partie du front
étant déjà en état d'efferyescenoe, des opé
rations locales d'une certaine envergure
étaient, on le sait, la règle du côté de Vil-
lers-Bretonneux et de Morlancourt. Le 5
août, l'artillerie allemande avait,inondé
de gaz cette première localité. Le 6, nos
ennemis avaient lancé une division d'élite,
la 2-7°, sur les gains australiens du 29 juil
let et ils avaient fait une centaine de pri
sonniers. Avant-hier, une victorieuse ripos
te britannique était venue du tac au tac,
mais des officiers d'état-major se deman
daient avec inquiétude si les projets con
certés n'allaient pas être éventés, si notre
ligne de départ n'allait pas subir, toute la
nuit précédant l'attaque, un déluge
d'obus toxiques gênant les concentra
tions et les préparatifs Nécessaires. Il n'en
fut rien. Nos masques à gaz restèrent en
foncés dans leurs sacs. La réaction boche
fut plus miteuse que marmiteuse. Le dia
gnostic de notre haut commandement ne
fut jamais plus sûr. De" trois heures à
huit heures du matin, j'ai pu tantôt me-
tenir sur les crêtes, tantôt parcourir les
vallons qui forment, à l'aile gauche, les
franges de la bataille sans éprouver le
sentiment d'insécurité afférent d'ordinaire
à ce genre d'exercice. Au centre et à l'aile
droite, il en fut à peu près de même.
Surprise complète
On peut dire en toute certitude que la
surprise iÇît complète et ce fut la raison
d'un brillant départ sur un élan de
confiance et d'enthousiasme, tel que nous
n'en n'avions jamais vu.
Pas de préparation d'artillerie indiscrè
te. A 4 h.-20, plusieurs divisions d'infante
rie et de nombreux tahks de tout cali
bre se glissèrent dans la brume, derrière
un barrage savamment réglé. Entre Avre
et Somme, le front s'avance comme un
seul homme. Pas de fléchissements, pas de
nids de mitrailleuses irréductibles ; des
vagues successives impérieuses comme
celles de la mer occupèrent successive
ment les points qui leur étaient fixés. Les
camions, les ambulances, les piocheurs de
routes et les poseurs de rai-ls suivaient
Dès 7 heures du matin, une seule division
britannique avait déjà fait 800 prisonniers
et un butin considérable au prix de pertes
extrêmement légères.
En face de nous, le général von der
Marwitz dispose de 0 ou 7 divisions qui
paraissent médiocres, sauf la 27 e , dont-
j'ai parlé à propos de Morlancourt. D'i
ci à 24 heures, nous attendons à voir se
doubler à peu près ces effectifs. La victoire
du premier choc est nettement réalisée
à l'heure où j'écris. Mais nous allons au-
devant d'un ennemi doué de forces con
sidérables et nous ne pouvons encore pré
dire quelle sera l'étendue du succès. —
R.-D. dë Maratray.
L'arrêt contre M. Maîvy
notifié au ministre de l'Intérieur
Le procureur général près la Cour de
Justice a notifié au ministre de l'Intérieur,
à la date du 7 août, l'arrêt par lequel M.
Malvy, ancien ministre de l'Intérieur, a
été condamné à la peine du bannissement
pour une durée de cinq ans sans dégra
dation civique.
Cette notification est parvenue hier
au ministre de l'Intérieur, qui assurera
l'exécution de cette décision, conformé
ment aux dispositions de l'article 32 du
Code pénal.
M. Malvv partira librement ; des agents
le suivront'jusqu'à la frontière, mais plu
tôt pàr mesure de protection _que par me-
S"- ' rw'p 0 "C,
Signé : PETAIN.
Succès sur l'Avre
comme sur la Vesle
(De l'envoyé spécial du Petit Journal)
Front, français, 8 Août, 20 heures. —.
Une très belle opération entreprise dans la
matinée par le maréchal Douglas Haig, eni
coopération avec les éléments français, a'
donné des résultats s'alignant honorable
ment avec ceux obtenus par les armées.du'
général Pétain sur la Marne et l'Ourcq. En
core que l'opération fût plutôt britannique
que française, les éléments de l'armée De
beney remportèrent aujourd'hui une pre- 1
mière journée 'de succès brillant, qui sa
chiffre par plus de 2.300 prisonniers et une
avance de 7 -kilomètres pour un front atta
qué de 4 kilomètres, soit environ le neu
vième du front d'attaque total.
Notre front partait du sud de la grand-
route d'Amiens à Roye à la hauteur de
Hourges jusqu'à l'ouest de Morisel.
Après une préparation d'artillerie oui
dura 45 minutes, l'attaque qui se déclancha
à 5 h. 5, avait à 8 heures enlevé Morisel,
avec 400 prisonniers et raflé le bois au
nord de Moreuil, dont la corne nord-est
était dépassée. Nous nous heurtions à une
défense solide de Moreuil que nous dé-
bordions par le passage cie l'Avre au sud
et que les Boches menacés d'encerclement
par le nord et le sud évacuaient rapide
ment. ,
L'Avre est franchie de Castel à Braches..
Nous pûmes faire intervenir, en liaison
avec l'infanterie les chars d'assaut, qui
franchirent la rivière sur des passerelles.
Notre progression se poursuivit réguliè-
remenj, par.J!£jilè.vemeht de.BracheS.iet ^de
Neuville-Sire-Bernard. Nous tenions -«iiusi
la ligne cote 110, 104, 106, 95 et 102, bor
dant à l'est la rivière.
Par la prise de possession au début de
l'après-midi de Villers-aux-Erables et un
peu plus tard.de Mëzières, notre ligne en
fin de la première journée d'attaque passe
par Mézières, ouest de Plessm - .ivj7i'n
villers, est de Neimllë-Sire-Bernàrd, d où
elle glisse à l'Avre.
Ainsi, le début de la victoire de Pi
cardie répond au triomphe de l'Ourca et'
de l'Aisne. Il est à espérer que le uevelop-
pement des opérations ne réserva pas
moins de mécomptes aux Allemands aue
notre offensive de Tardenois. — Maurice
Pelletier.
m, îll Q I_I -
CHE Z M O S AS
387 appareils ennemis
55O tnnesde projectiles
pendant le mois de juillet
Au cours du mois de juillet, 184 avions
ennemis ont été abattus, dont 30 par la
D. C. A.; 154 avions ennemis ont été vus
tombant désemparés dans leurs lignes,
dont 15 par le tir de nos canons antiaé
riens. Au total, 338 appareils ennemis ont
été détruits ou gravement endommagés. .
En outre, nos avions ont incendié 49 bal
lons captifs ennemis.
Pendant le même mois, notre aviation de
bombardement de jour a jeté 194 tonnes de
n'ectiles et notre aviation de nuit plus
56 tonnes, soit en tout plus de 550 ton-"
nés sur les ponts de la vallée de la Marne,>
les troupes ennemies qui s'étaient -avancées
au sud de l'Aisne et les gares de la région:
de Laon, Hirson et Bethel. — (Officiai fran
çais.)
Comment Guérin, après 23 victoires
tomba victime d'un accident
L'aviation vient de faire une perte cruel
le, d'autant plus cruelle qu'elle fut provo
quée par une imprudence. Le lieutenant
Gabriel Guérin s'est tué, il y a une dizaine
de jours, au moment ou il Venait de pren
dre le départ sur son terrain. Ayant dé
collé, lui, le virtuo
se, voulut amorcer
un virage au ras du
\ sol. Une glissade
l lillilJl \ sur l'aile, et bien
tôt les débris de
l'appareil récou
vraient un cada
vre !
Combien ont été
victimes de ces té
mérités inutiles :
quelques jours au
paravant. l'adju
dant Petit-Delchet
(4 avions et 1 dra-
ohen abattus), s'é
tait envolé en ti
rant sur le manche de toutes ses for
ces, le moteur eut une faiblesse. Le pilote
était à 120 mètres, il voulait atterrir de
vant lui, mais un rideau d'arbres l'en em
pêchait. Il commença un virage : la même
glissade écrasa à- terre ce tueur de Bo
ches !
Le lieutenant Guérin était l'une des plus
belles figures de notre aviation de combat.
Il avait" comme Dorme, totalisé 23 victoi
res,. remportant la dernière le 19 juillet
1918, jour de son retour au front, après
plusieurs mois d'hôpital.
Dès son arrivée à son unité, il réunissait
ses jeunes pilotes.
» 3e vous emmeneral moi-même aux Bo
ches. leur dit-il. Je vous ferai voir comment
on les attaque, je vous montrerai comment
on les abat. Je suis prêt à vous donner tous
les conseils, mais si, dans deux mois, l'un
vous n'a pas au moins vins v'ct^îT-G. 19
L'as GURn
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