Titre : La Revue diplomatique : politique, littérature, finances, commerce international / directeur-fondateur : Auguste Meulemans
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-02-21
Contributeur : Meulemans, Auguste (1831-1902). Directeur de publication
Contributeur : Meulemans, Jules (1864-1938). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb44336124w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1132 Nombre total de vues : 1132
Description : 21 février 1909 21 février 1909
Description : 1909/02/21 (A32,N8). 1909/02/21 (A32,N8).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Description : Collection numérique : Ministères des Affaires... Collection numérique : Ministères des Affaires étrangères
Description : Collection numérique : Des diplomates : activité,... Collection numérique : Des diplomates : activité, récits et portraits
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5716761x
Source : Ministère des Affaires étrangères (1932-1938), FOL-E*-2 (REVUE) / 2012-278162
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
LA REVUE DIPLOMATIQUE
43
d'excellents interprètes en MM. Clémëni, Ro-
thier, "Mines Charlotte Wyns, de Georgis, Li-
liane " Granville. Nous revenons à Monte-
Carlo, pour la première représentation dû
Vieil Aigle, une oeuvre puissante de M.
Raoul Gunzbourg, décidément homme de
théâtre incomparable comme directeur,
comme librettiste et comme compositeur.
C'est un épisode dramatique qui nous mon-
tre la rivalité amoureuse d'un père et d'un
fils. Cette superbe partition, pleine d'inspi-
ration et de" science, a été magnifiquement
interprétée par Mme Marguerite Carré, MM.
Chaliapine et Roussehère. Un greal event
d'une autre sorte a été la victoire au tir aux
•idgeons du Tireur italien, signor Caeeiari, Il
fre-faut pas ouJDlicr non plus le succès de
Mlle Polaire, au Palais des Beaux-Arts, ni
les opérettes de Beausoleil, ni les concerts
du Sportîng-Club.
■ Le-magnifique Hôtel flpi/nJ.Promenade des
Anglais^ continue à être le rendez-vous de
toutes les élégances en déplacement sur la
côte d'Azur.
VICOMTESSE ODETTE.
Leô Ai*ts et la curiosité
Les expositions de peintures se multi-
plient.
■■ A là galerie Petit, trois expositions se
s'b'nt ouvertes en une seule semaine : celle
des pastels de M. Victor Bourgeois ; celle
des peintures de M. Paul-Albert Laurens ;
et celle de la Société des aquarellistes fran-
çais. "
A la" "galerie des Artistes modernes, c'est,
la Société internationale de la peinture à
l!eau qui y a installé sa quatrième exposi-
tion.
'Puis;-il y A l'exposition que les employés
des-chemins de fer ont organisée dans la
salle des fêtes de Ja gare du P.-L.-M.
Et ce n'est pas tout, car indépendam-
ment de ces cinq expositions qui viennent
de s'épanouir, il y en a bien une quinzaine
soit" ad. 'Grand Palais, soit au musée des
Arts décoratifs, soit dans les grands Cer-
cles, soit dans les galeries privées, qui sont
ouvertes.depuis quelque temps.
Vraiment, c'est excessir el on se demanda
où s'arrêtera la fécondité exubérante de
certains peintres.
Enfin', laissons ce fJot de peintures mon-
ter, -puisque^nous ne pouvons l'arrêter, et
jeton» un regard sur ce qui se passe à
l'hôtel Drouot. Nous voyons qu'on y a ven-
du, la "semaine dernière, de fort belles ta-
pisseries, un Corot remarquable et des
objets d'art variés. ' Les tapisseries étaient
du 1 temps de Louis XV et représentaient des
scènes chinoises, fort bien interprétées ;
c'était une suite de quatre tapisseries, dont
on donna "26,700 francs.
Le tableau de Corot offrait une Vue des
bords de la Seine qui fut payé 11,500 francs.
Parmi les objets variés, point banaux du
lout, notons, au hasard :
Quatre: assiettes en ancienne faïence de
Rouen,: qui furent poussées à 1,600 francs.
Un ouvrage par,' Alfred de Musset :xRolla,
orné; de compositions par Desvallières,
exemplaire faisant partie de la collection
des.: Dix, édition de 1906, qui fut adjugé
à 3;020;;fÈàncs.......
Une tabatière en or émaillé sur fond bleu
ornée de roses, et de perles, travail de l'épo-
que Louis XVI, qui fut vendue 2,080 francs.
Ces différents objets se: rencontraient
dans descentes .que dirigèrent M° Làir-Dù-
bréuil;- M°; Baudoin, M0 Couturier, commis-
saires-priseurs, assistés dès experts attitré*
de: l'hôtel des Ventes.
Àvarît'dë clore ce bulletini nous n'omet-
trons paé de signaler un vente; dédiée aux
timbrologues, vente qui s'est effectuée sous
Ja direction .de Me Gabriel, commissaire-pri-
sèuir," assisté des experts philatélistes Gil-
bert et Kohlerj où se trouvaient des spé-
cimens de timbres-postes de la Nouvelle-
Zélande, qui se sont vendus 320, 355 et 385
fraiies chaque exemplaire ; d'autre de
l'Afrique du Sud, qui: ont fait 391 francs, et
enfin de beaux blocs, de timbres du Cap de
Bôhhe-Espérance, émis' eri 1855-1858,- qui
onfété adjugés 'à.692 francs. .. .
' HÉBERT ROUGET.
: P.-S;-~ Pour tous: renseignements et con-
seils concernant l'expertisé, l'achat ou la
vente d'objets d'art, de curiosité, tableaux,
bijoux, etc., écrire au bureau du journal, à
M. Hébert Rouget, qui se fera Un plaisir de
les fournir, gratuitement, aux lecteurs de
la Revue Diplomatique.
Chronique Musicale
THEATRE DE MONTE-CARLO
Le vieil Aigle, drame lyrique en un acte,
poème et musique de M. Raoul Guns-
bourg.
Le succès fut triomphal pour Le vieil Aigle',
oeuvre puissamment dramatique. Poème,
musique, interprétation, tout fut d'une beau-
té vraiment admirable. r
Dans un site sauvage de rochers dominant
la mer, le khan Asvab el Mossolaïm vient
avec son fils, le guerrier triomphant Tolaïk
el Alhallah, à qui il a promis par serment
d'exaucer son- premier désir. Tolaïk deman-
de, pour récompense de ses exploits, la belle
esclave russe de son père, Zina. Le vieillard
est épouvanté" 1: il aime'Zlha. Mais il à juré
par Allah : il doit donner son esclave à son
fils. Pourtant,'il hésite, il supplie. La jalou-
sie sauvage de ce père et de ce fils va les
jeter l'un contre l'autre, meurtriers l'un de
l'autre, lorsque Tolaïk a- l'idée de tuer Zina,
simple esclave : elle morte, nulle cause de
haine n'existera plus entre eux. Le khan en-
voie chercher Zina et, lorsqu'elle vient, lui
annonce qu'elle va mourir. Et la douce créa-
ture, heureuse d'être l'esclave jusque dans
la mort, de son « vieil aigle », sourit, exta-
siée. La scène de leurs adieux est d'une poé-
sie profonde et d'une émotion haletante.
Asvab jette Zina dans la mer et s'y préci-
pite à son tour, laissant Tolaïk épouvanté.
La musique est simple, mélodique et très
théâtrale. En dehors de toute formule, et
sans chercher à être davantage une formule
nouvelle, elle suit, ou plutôt elle devient l'ac-
tion » chantée ». La déclamation est d'une
justesse parfaite. Les sentiments, lorsqu'ils
s'exaspèrent en lyrisme intense, s'expriment
en larges phrases mélodiques où. passe un
large souffle populaire. Certaines pages,
d'une très belle envolée, ont été très chaleu-
reusement applaudies : le duo du serment
« Par Allah ! »; la plainte d'Asvab, « Elle
était mon dernier bonheur »; le cri passion-
né de Tolaïk, » Et tous les mots d'amour
qui tombent de vos lèvres »; la page sym-
phonique qui exprime la douleur d'Asvab ;
l'exquise romance de Zina, « Qu'importe à
mon amour »; l'admirable berceuse de la
mort, » Jadis vivait un roi », et toute la
scène finale, d'une ampleur magnifique.
C'est, indéniablement, une oeuvre de théâ-
tre du plus grand effet, dont le succès, im-
mense dès le premier soir, aura sa réper-
cussion.
M. Léon Jehin a orchestré la partition de
M. Raoul Gunsbourg avec une science par-
faite et un pittoresque yigbupeux.,
M. Chaliapine, dans le rôle du khan Asvab,
est magnifique, d'une grandeur superbe et
d'une émotion tragique Vraiment incompara-
ble. C'est, pour le génial artiste, une créa-
tion magistrale. M. Roussehère déploie gé-
néerusemenl sa voix splendide et joue avec
; fougue le rôle de Tolaïk. Et Mme Carré est
une Zina délicieuse, d'un charme idéalement
pur. Ces trois merveilleux interprètes furent
longuement acclamés, et le nom dé M. Raoul
.Gunsbourg fut salué par une ovation fréné-
tique.
LA VI SPORTIVE
Les réunions de la semaine
Auteuil a eu mardi une bien vilain temps
pour sa journée d'ouverture : une pluie fine,
désagréable au possible, n'a guère cessé de
tomber. Pour compléterce peu riant tableau,
le brouillard s'est aussi mis de la partie. La
gelée de ces jours derniers a probablement
effrayé les propriétaires, qui ont craint pour
lés tendons de leurs chevaux, ce qui nous à
valu un walk-over et un match. La Société
des Steeple-Chases ne tardera pas à prendre
sa revanche, soyez-en assurés ! On a applî*
que pour la première fois l'article du nou-
veau code qui dit que les jockeys seront pe-
sés sans bride ; cependant, celte règle abso-
lue au départ peut être modifiée par une dé-
cision du juge, si un jockey n'avait pas son
poids intrinsèque à sa rentrée aux balances.
Dans ce cas, le juge peut autoriser la bride,
pour parfaire le poids. Grâce à cette latitude,
les intérêts des propriétaores seront sauve-
gardés.
Gagnants : Dona Mobile, Saint Caradec
(w.-o.), Chanoine, Philomène, Rolle, Bol.
Mercredi, à Vincennes, la première réu-
nion mixte de l'année a obtenu tout le suc-
cès qu'elle promettait, mais ce succès n'a
pas dépassé comme assistance et comme mu-
tuel celui des récentes réunions de trot pur.
Le terrain, dégelé à la surface, étant- collant
et assez pénible, de sorte que l'on n'a pu,
dans les épreuves réservées au trotting, réa-
liser les vitesses prévues.
Gagnants : Diavolo, Le' Belvédère, Pata-
chon, Houlette II, Elisabeth, Odette IV..
Tout aurait dû être gai, jeudi, pour cette
seconde d'Auteuil, et cela a été tout le con-
traire ; le soleil bluffa'!, il faisait froid ; on
croyait trouver un terrain très praticable, et
il a causé de nombreuses chutes, dont quel-
ques-unes très graves. Les courses, dans la
mauvaise saison, ne sont pas à être encou-
ragées.
Deux juments ont dû être abattues, Valpa-i
rola et Roll ; c'étaient deux petites utilités.'
L accident de Saint Léonard va nous priver
d'un meqieur cheval, il s'est coupé un ten-
don.
Les jockeys ont été quittes à meilleur mar-
ché, J. Bartholomew est le plus atteint : il i
reçu un coup de pied à la poitrine ; A. Carter
et Vinciguerra se sont cassés la clavicule.
Satmelte et Lutteur III sont des chevaux
à retenir, Satinette est une excellente sau-
teuse. Quant à Lutteur II, sa défense contre
Bon a été superbe, il va partir pour lAnglé?
terre, et il ne sera pas déplacé dans le Grand
National de Liverpool.' '
Gagnants : Ludivine, Satinette, Epfne Vi-
nette, Jiu Jitsu, Hyrcanie, Bon.
Calendrier des Courses. — FÉVRIER, —i
21 Auteinl, 22 Vincennes (mixtes), 23 Au-
teuil, 24 Vincennes (trot), 25 Auteuil.
. » -
* '*
Les jeux du Nord à Stockholm.
(De notre correspondant particulier.)
La grande semaine de sports d'hiver vient
d être terminée, favorisée par un ciel bleu,
un soleil rayonnant, assez de glace et de *
neige, à une température de-quelques -de-
grés au-dessous de zéro, en somme, dans
des conditions les plus désirables. L'affluen-
ce de visiteurs à la capitale a été très
grande, et nous avons eu le plaisir d'en
compter des centaines d'étrangers : fran-
çais, anglais, allemands, russes, finlandais,'
hollandais et danois, dont certains ont pris
part activement aux différents sports. Com-
me hôtes du roi ont assisté la princesse
Patricia de Connaught et le -duc et duchesse
de Teck : lord Desborough, le président
des derniers jeux olympiques à Londres, est
venu à l'invitation du prince royal.
Le programme des jeux était énorme.' Il
a compris, en effet, toutes sortes de sports,
même telles dont on n'a pas d'idée ailleurs
qu'aux pays septentrionaux. En voici :
Natation (courses, jeux variés, water
polo), patinage de vitesse et de style, con-
cours de baudy, tir en campagne, tir au
pistolet, courses d'automobiles ■Gothem-
bourg-Stockholm, patinage à -voile, yach-
ting sur la glace, concours de sauts des
skieurs, courses de trotteurs sur la glace,
course de distance sur skis, 150 kilomètres,
course de 75 kilomètres des skieurs condui-
sant un cheval, estafettes sur "ski s porteurs .
de dépêches, et d'autres concours'-rhilital-'
res, courses : steeple-chase, cross-eountry,
43
d'excellents interprètes en MM. Clémëni, Ro-
thier, "Mines Charlotte Wyns, de Georgis, Li-
liane " Granville. Nous revenons à Monte-
Carlo, pour la première représentation dû
Vieil Aigle, une oeuvre puissante de M.
Raoul Gunzbourg, décidément homme de
théâtre incomparable comme directeur,
comme librettiste et comme compositeur.
C'est un épisode dramatique qui nous mon-
tre la rivalité amoureuse d'un père et d'un
fils. Cette superbe partition, pleine d'inspi-
ration et de" science, a été magnifiquement
interprétée par Mme Marguerite Carré, MM.
Chaliapine et Roussehère. Un greal event
d'une autre sorte a été la victoire au tir aux
•idgeons du Tireur italien, signor Caeeiari, Il
fre-faut pas ouJDlicr non plus le succès de
Mlle Polaire, au Palais des Beaux-Arts, ni
les opérettes de Beausoleil, ni les concerts
du Sportîng-Club.
■ Le-magnifique Hôtel flpi/nJ.Promenade des
Anglais^ continue à être le rendez-vous de
toutes les élégances en déplacement sur la
côte d'Azur.
VICOMTESSE ODETTE.
Leô Ai*ts et la curiosité
Les expositions de peintures se multi-
plient.
■■ A là galerie Petit, trois expositions se
s'b'nt ouvertes en une seule semaine : celle
des pastels de M. Victor Bourgeois ; celle
des peintures de M. Paul-Albert Laurens ;
et celle de la Société des aquarellistes fran-
çais. "
A la" "galerie des Artistes modernes, c'est,
la Société internationale de la peinture à
l!eau qui y a installé sa quatrième exposi-
tion.
'Puis;-il y A l'exposition que les employés
des-chemins de fer ont organisée dans la
salle des fêtes de Ja gare du P.-L.-M.
Et ce n'est pas tout, car indépendam-
ment de ces cinq expositions qui viennent
de s'épanouir, il y en a bien une quinzaine
soit" ad. 'Grand Palais, soit au musée des
Arts décoratifs, soit dans les grands Cer-
cles, soit dans les galeries privées, qui sont
ouvertes.depuis quelque temps.
Vraiment, c'est excessir el on se demanda
où s'arrêtera la fécondité exubérante de
certains peintres.
Enfin', laissons ce fJot de peintures mon-
ter, -puisque^nous ne pouvons l'arrêter, et
jeton» un regard sur ce qui se passe à
l'hôtel Drouot. Nous voyons qu'on y a ven-
du, la "semaine dernière, de fort belles ta-
pisseries, un Corot remarquable et des
objets d'art variés. ' Les tapisseries étaient
du 1 temps de Louis XV et représentaient des
scènes chinoises, fort bien interprétées ;
c'était une suite de quatre tapisseries, dont
on donna "26,700 francs.
Le tableau de Corot offrait une Vue des
bords de la Seine qui fut payé 11,500 francs.
Parmi les objets variés, point banaux du
lout, notons, au hasard :
Quatre: assiettes en ancienne faïence de
Rouen,: qui furent poussées à 1,600 francs.
Un ouvrage par,' Alfred de Musset :xRolla,
orné; de compositions par Desvallières,
exemplaire faisant partie de la collection
des.: Dix, édition de 1906, qui fut adjugé
à 3;020;;fÈàncs.......
Une tabatière en or émaillé sur fond bleu
ornée de roses, et de perles, travail de l'épo-
que Louis XVI, qui fut vendue 2,080 francs.
Ces différents objets se: rencontraient
dans descentes .que dirigèrent M° Làir-Dù-
bréuil;- M°; Baudoin, M0 Couturier, commis-
saires-priseurs, assistés dès experts attitré*
de: l'hôtel des Ventes.
Àvarît'dë clore ce bulletini nous n'omet-
trons paé de signaler un vente; dédiée aux
timbrologues, vente qui s'est effectuée sous
Ja direction .de Me Gabriel, commissaire-pri-
sèuir," assisté des experts philatélistes Gil-
bert et Kohlerj où se trouvaient des spé-
cimens de timbres-postes de la Nouvelle-
Zélande, qui se sont vendus 320, 355 et 385
fraiies chaque exemplaire ; d'autre de
l'Afrique du Sud, qui: ont fait 391 francs, et
enfin de beaux blocs, de timbres du Cap de
Bôhhe-Espérance, émis' eri 1855-1858,- qui
onfété adjugés 'à.692 francs. .. .
' HÉBERT ROUGET.
: P.-S;-~ Pour tous: renseignements et con-
seils concernant l'expertisé, l'achat ou la
vente d'objets d'art, de curiosité, tableaux,
bijoux, etc., écrire au bureau du journal, à
M. Hébert Rouget, qui se fera Un plaisir de
les fournir, gratuitement, aux lecteurs de
la Revue Diplomatique.
Chronique Musicale
THEATRE DE MONTE-CARLO
Le vieil Aigle, drame lyrique en un acte,
poème et musique de M. Raoul Guns-
bourg.
Le succès fut triomphal pour Le vieil Aigle',
oeuvre puissamment dramatique. Poème,
musique, interprétation, tout fut d'une beau-
té vraiment admirable. r
Dans un site sauvage de rochers dominant
la mer, le khan Asvab el Mossolaïm vient
avec son fils, le guerrier triomphant Tolaïk
el Alhallah, à qui il a promis par serment
d'exaucer son- premier désir. Tolaïk deman-
de, pour récompense de ses exploits, la belle
esclave russe de son père, Zina. Le vieillard
est épouvanté" 1: il aime'Zlha. Mais il à juré
par Allah : il doit donner son esclave à son
fils. Pourtant,'il hésite, il supplie. La jalou-
sie sauvage de ce père et de ce fils va les
jeter l'un contre l'autre, meurtriers l'un de
l'autre, lorsque Tolaïk a- l'idée de tuer Zina,
simple esclave : elle morte, nulle cause de
haine n'existera plus entre eux. Le khan en-
voie chercher Zina et, lorsqu'elle vient, lui
annonce qu'elle va mourir. Et la douce créa-
ture, heureuse d'être l'esclave jusque dans
la mort, de son « vieil aigle », sourit, exta-
siée. La scène de leurs adieux est d'une poé-
sie profonde et d'une émotion haletante.
Asvab jette Zina dans la mer et s'y préci-
pite à son tour, laissant Tolaïk épouvanté.
La musique est simple, mélodique et très
théâtrale. En dehors de toute formule, et
sans chercher à être davantage une formule
nouvelle, elle suit, ou plutôt elle devient l'ac-
tion » chantée ». La déclamation est d'une
justesse parfaite. Les sentiments, lorsqu'ils
s'exaspèrent en lyrisme intense, s'expriment
en larges phrases mélodiques où. passe un
large souffle populaire. Certaines pages,
d'une très belle envolée, ont été très chaleu-
reusement applaudies : le duo du serment
« Par Allah ! »; la plainte d'Asvab, « Elle
était mon dernier bonheur »; le cri passion-
né de Tolaïk, » Et tous les mots d'amour
qui tombent de vos lèvres »; la page sym-
phonique qui exprime la douleur d'Asvab ;
l'exquise romance de Zina, « Qu'importe à
mon amour »; l'admirable berceuse de la
mort, » Jadis vivait un roi », et toute la
scène finale, d'une ampleur magnifique.
C'est, indéniablement, une oeuvre de théâ-
tre du plus grand effet, dont le succès, im-
mense dès le premier soir, aura sa réper-
cussion.
M. Léon Jehin a orchestré la partition de
M. Raoul Gunsbourg avec une science par-
faite et un pittoresque yigbupeux.,
M. Chaliapine, dans le rôle du khan Asvab,
est magnifique, d'une grandeur superbe et
d'une émotion tragique Vraiment incompara-
ble. C'est, pour le génial artiste, une créa-
tion magistrale. M. Roussehère déploie gé-
néerusemenl sa voix splendide et joue avec
; fougue le rôle de Tolaïk. Et Mme Carré est
une Zina délicieuse, d'un charme idéalement
pur. Ces trois merveilleux interprètes furent
longuement acclamés, et le nom dé M. Raoul
.Gunsbourg fut salué par une ovation fréné-
tique.
LA VI SPORTIVE
Les réunions de la semaine
Auteuil a eu mardi une bien vilain temps
pour sa journée d'ouverture : une pluie fine,
désagréable au possible, n'a guère cessé de
tomber. Pour compléterce peu riant tableau,
le brouillard s'est aussi mis de la partie. La
gelée de ces jours derniers a probablement
effrayé les propriétaires, qui ont craint pour
lés tendons de leurs chevaux, ce qui nous à
valu un walk-over et un match. La Société
des Steeple-Chases ne tardera pas à prendre
sa revanche, soyez-en assurés ! On a applî*
que pour la première fois l'article du nou-
veau code qui dit que les jockeys seront pe-
sés sans bride ; cependant, celte règle abso-
lue au départ peut être modifiée par une dé-
cision du juge, si un jockey n'avait pas son
poids intrinsèque à sa rentrée aux balances.
Dans ce cas, le juge peut autoriser la bride,
pour parfaire le poids. Grâce à cette latitude,
les intérêts des propriétaores seront sauve-
gardés.
Gagnants : Dona Mobile, Saint Caradec
(w.-o.), Chanoine, Philomène, Rolle, Bol.
Mercredi, à Vincennes, la première réu-
nion mixte de l'année a obtenu tout le suc-
cès qu'elle promettait, mais ce succès n'a
pas dépassé comme assistance et comme mu-
tuel celui des récentes réunions de trot pur.
Le terrain, dégelé à la surface, étant- collant
et assez pénible, de sorte que l'on n'a pu,
dans les épreuves réservées au trotting, réa-
liser les vitesses prévues.
Gagnants : Diavolo, Le' Belvédère, Pata-
chon, Houlette II, Elisabeth, Odette IV..
Tout aurait dû être gai, jeudi, pour cette
seconde d'Auteuil, et cela a été tout le con-
traire ; le soleil bluffa'!, il faisait froid ; on
croyait trouver un terrain très praticable, et
il a causé de nombreuses chutes, dont quel-
ques-unes très graves. Les courses, dans la
mauvaise saison, ne sont pas à être encou-
ragées.
Deux juments ont dû être abattues, Valpa-i
rola et Roll ; c'étaient deux petites utilités.'
L accident de Saint Léonard va nous priver
d'un meqieur cheval, il s'est coupé un ten-
don.
Les jockeys ont été quittes à meilleur mar-
ché, J. Bartholomew est le plus atteint : il i
reçu un coup de pied à la poitrine ; A. Carter
et Vinciguerra se sont cassés la clavicule.
Satmelte et Lutteur III sont des chevaux
à retenir, Satinette est une excellente sau-
teuse. Quant à Lutteur II, sa défense contre
Bon a été superbe, il va partir pour lAnglé?
terre, et il ne sera pas déplacé dans le Grand
National de Liverpool.' '
Gagnants : Ludivine, Satinette, Epfne Vi-
nette, Jiu Jitsu, Hyrcanie, Bon.
Calendrier des Courses. — FÉVRIER, —i
21 Auteinl, 22 Vincennes (mixtes), 23 Au-
teuil, 24 Vincennes (trot), 25 Auteuil.
. » -
* '*
Les jeux du Nord à Stockholm.
(De notre correspondant particulier.)
La grande semaine de sports d'hiver vient
d être terminée, favorisée par un ciel bleu,
un soleil rayonnant, assez de glace et de *
neige, à une température de-quelques -de-
grés au-dessous de zéro, en somme, dans
des conditions les plus désirables. L'affluen-
ce de visiteurs à la capitale a été très
grande, et nous avons eu le plaisir d'en
compter des centaines d'étrangers : fran-
çais, anglais, allemands, russes, finlandais,'
hollandais et danois, dont certains ont pris
part activement aux différents sports. Com-
me hôtes du roi ont assisté la princesse
Patricia de Connaught et le -duc et duchesse
de Teck : lord Desborough, le président
des derniers jeux olympiques à Londres, est
venu à l'invitation du prince royal.
Le programme des jeux était énorme.' Il
a compris, en effet, toutes sortes de sports,
même telles dont on n'a pas d'idée ailleurs
qu'aux pays septentrionaux. En voici :
Natation (courses, jeux variés, water
polo), patinage de vitesse et de style, con-
cours de baudy, tir en campagne, tir au
pistolet, courses d'automobiles ■Gothem-
bourg-Stockholm, patinage à -voile, yach-
ting sur la glace, concours de sauts des
skieurs, courses de trotteurs sur la glace,
course de distance sur skis, 150 kilomètres,
course de 75 kilomètres des skieurs condui-
sant un cheval, estafettes sur "ski s porteurs .
de dépêches, et d'autres concours'-rhilital-'
res, courses : steeple-chase, cross-eountry,
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