Titre : Marine : organe de liaison de l'Association centrale des officiers de réserve de l'Armée de mer / dir. publ. G. Debeury
Auteur : Association des officiers de réserve de la Marine nationale (France). Auteur du texte
Éditeur : Association centrale des officiers de réserve de l'Armée de mer (Paris)
Date d'édition : 1985-10-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34429076f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 octobre 1985 01 octobre 1985
Description : 1985/10/01 (N129)-1985/10/31. 1985/10/01 (N129)-1985/10/31.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5327184g
Source : ACORAM, 2020-25473
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/06/2020
La frégate La Boudeuse (1766-1800) en baie de
Matavaï à Tahiti (peinture de G. Alaux)
(PHOTO MUSÉE DE LA MARINE)
Hitiaa, sur la côte est, qui fut le premier mouillage
de La Boudeuse à Tahiti
(PHOTO COLLECTION R.F.)
vivres nécessaires à la continuation du voyage,
BOUGAINVILLE dut se résoudre à appareil
ler pour se rendre à Rio de Janeiro. Le séjour
fut troublé par les tracasseries du vice-roi du
Brésil au sujet de l’importante question du salut
au pavillon ; il le fut aussi par les difficultés qui
s’élevaient quant aux répartitions à effectuer à
Y Étoile. Cette relâche fut donc écourtée autant
’il fut possible, et c’est de Montevideo où
GAINVILLE était retourné que, le
1767, la Boudeuse et Y Etoile
appareillèrent pour la traversée du détroit de
Magellan qui se fit dans des conditions de
navigation fort périlleuses. Aussi les équipages
saluèrent-ils avec joie le débouché dans le
« Grand Océan ». Cette avance vers l’Ouest
commença d’ailleurs bien, marquée par la
reconnaissance de nombreuses îles des Tua
motu puis en mai 1768 de Tahiti, bientôt
nommée par les équipages la Nouvelle Cy-
thère. BOUGAINVILLE mouilla d’abord à
Hitiaa où l’aiguade était aisée (une plaque
scellée sur un rocher et inaugurée le
1 er mai 1968 commémore l’arrivée de l’expédi
tion en ces lieux deux cents ans plus tôt) ; mais
ce mouillage n’était pas sûr. Aussi la Boudeuse
appareilla-t-elle pour aller en baie de Matavai
déjà fréquentée par WALLIS en 1767. COOK,
lui aussi s’y établira en 1769 pour, de la point
Vénus qui protège cette baie des alizés de
nord-est, observer le passage au méridien de la
planète qui a donné son nom à ce haut-lieu de
Polynésie. BOUGAINVILLE ramena de Tahiti
un indigène, AOTURU, qui vécut onze mois à
Paris avant de regagner son île.
Au départ de Tahiti, la Boudeuse continuant
sa route vers l’ouest, explora brièvement les
Samoa (archipel des Navigateurs) Tonga, et les
Fidji, les Nouvelles Hébrides et les Salomon, la
Nouvelle Irlande et la côte nord de la Nou
velle-Guinée. Toutefois ce ne fut qu’aux Molu-
ques que l’expédition put se procurer des vivres
frais pour refaire ses forces.
Après une escale à l’Ile-de-France, une au
cap de Bonne-Espérance et une courte relâche
à Sainte-Hélène, le 16 mars 1769 la Boudeuse
jetait l’ancre à Saint-Malo. Deux ans et quatre
mois s’étaient écoulés depuis qu’elle avait
quitté la rade de Mindin ; son équipage rentrait
presque au complet.
Refondue à Brest en 1776, redoublée en
sapin en juin 1778, réarmée alors avec
26 pièces de 12, elle quitta Brest avec le Livelv
le 12 octobre 1778, escortant un convoi vers
les Antilles. Elle fut de la malheureuse expédi
tion montée par d'ESTAING pour reprendre
Saint-Lucie et dans laquelle il échoua. Puis le
13 janvier 1779, se rendant en France avec un
68
Matavaï à Tahiti (peinture de G. Alaux)
(PHOTO MUSÉE DE LA MARINE)
Hitiaa, sur la côte est, qui fut le premier mouillage
de La Boudeuse à Tahiti
(PHOTO COLLECTION R.F.)
vivres nécessaires à la continuation du voyage,
BOUGAINVILLE dut se résoudre à appareil
ler pour se rendre à Rio de Janeiro. Le séjour
fut troublé par les tracasseries du vice-roi du
Brésil au sujet de l’importante question du salut
au pavillon ; il le fut aussi par les difficultés qui
s’élevaient quant aux répartitions à effectuer à
Y Étoile. Cette relâche fut donc écourtée autant
’il fut possible, et c’est de Montevideo où
GAINVILLE était retourné que, le
1767, la Boudeuse et Y Etoile
appareillèrent pour la traversée du détroit de
Magellan qui se fit dans des conditions de
navigation fort périlleuses. Aussi les équipages
saluèrent-ils avec joie le débouché dans le
« Grand Océan ». Cette avance vers l’Ouest
commença d’ailleurs bien, marquée par la
reconnaissance de nombreuses îles des Tua
motu puis en mai 1768 de Tahiti, bientôt
nommée par les équipages la Nouvelle Cy-
thère. BOUGAINVILLE mouilla d’abord à
Hitiaa où l’aiguade était aisée (une plaque
scellée sur un rocher et inaugurée le
1 er mai 1968 commémore l’arrivée de l’expédi
tion en ces lieux deux cents ans plus tôt) ; mais
ce mouillage n’était pas sûr. Aussi la Boudeuse
appareilla-t-elle pour aller en baie de Matavai
déjà fréquentée par WALLIS en 1767. COOK,
lui aussi s’y établira en 1769 pour, de la point
Vénus qui protège cette baie des alizés de
nord-est, observer le passage au méridien de la
planète qui a donné son nom à ce haut-lieu de
Polynésie. BOUGAINVILLE ramena de Tahiti
un indigène, AOTURU, qui vécut onze mois à
Paris avant de regagner son île.
Au départ de Tahiti, la Boudeuse continuant
sa route vers l’ouest, explora brièvement les
Samoa (archipel des Navigateurs) Tonga, et les
Fidji, les Nouvelles Hébrides et les Salomon, la
Nouvelle Irlande et la côte nord de la Nou
velle-Guinée. Toutefois ce ne fut qu’aux Molu-
ques que l’expédition put se procurer des vivres
frais pour refaire ses forces.
Après une escale à l’Ile-de-France, une au
cap de Bonne-Espérance et une courte relâche
à Sainte-Hélène, le 16 mars 1769 la Boudeuse
jetait l’ancre à Saint-Malo. Deux ans et quatre
mois s’étaient écoulés depuis qu’elle avait
quitté la rade de Mindin ; son équipage rentrait
presque au complet.
Refondue à Brest en 1776, redoublée en
sapin en juin 1778, réarmée alors avec
26 pièces de 12, elle quitta Brest avec le Livelv
le 12 octobre 1778, escortant un convoi vers
les Antilles. Elle fut de la malheureuse expédi
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13 janvier 1779, se rendant en France avec un
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