Titre : La Dépêche de Brest : journal politique et maritime ["puis" journal de l'Union républicaine "puis" journal républicain quotidien "puis" quotidien républicain du matin]...
Auteur : Union républicaine (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Brest)
Date d'édition : 1941-01-14
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755951g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 14 janvier 1941 14 janvier 1941
Description : 1941/01/14 (A55,N20731). 1941/01/14 (A55,N20731).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque... Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest
Description : Collection numérique : BIPFPIG29 Collection numérique : BIPFPIG29
Description : Collection numérique : BIPFPIG29 Collection numérique : BIPFPIG29
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k349588c
Source : Bibliothèque municipale de Brest, PB A100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/01/2021
ta bataille sur mer et dans les airs
Communiqué allemand du 13 dé-
cembre :
Dans le courant de la journée d'h>er
raviatlon a procédé à la reconnais-
sance armée dans l'espace aérien bri-
tannique. Dans la nuit du 12 an 13
Janvier de puissantes formations
t'avions de combat ont attaqué les
nhiectils militaires de la capitile on-
claise La reconnaissance â observé
(l'importants sinistres au nord et au
«nd du coude de la Tamise ainsi qu'un
lîrantesque incendie avec d'énormes
Sicnsements de fumée au sud-est de
f« ville En outre des objectifs mili-
taires sur la côte méridionale anglaise
ont été arrosés de bombes. Le mouil-
lage de mines devant les ports britan-
niques s'est poursuivi.
Hier vers midi l'adversaire a essayé
à nouveau de faire une Incursion
avec de faibles effectifs dans les ter-
ritoires occupés. A cette occasion
deux avions ennemis ont été abattus
par la D. C. A. et un autre par nos
avions de chasse.
A l'aube de la Journée d'aulourd'hul
quelques avions isolés ennemis ont
lâché des bombes en Allemagne mé-
ridionale et aussi sur la ville de
Bayreuth,
L'adversaire a perdu hier en tout 4
appareils.
La Dépêche
MARDI B^St ^' ^ /'/^#frfc0f N° 20.731
14 janvier 1941
55' année
& de VCuest
50 cent,
L'autre nuit, les attaques Aux E.-U. des commissions
■ ' 1 r- "% veilleront à l'exécution
du programme d'armement
de la Luftwaffè
ont été dirigées contre Londres
et la Tamise
Te la Tamise. A Londr
et demie consécutives.
D'autres objectifs militaires situés dans différentes régions de
l'Angleterre ont été également attaqués.
LES PERTES MARITIMES
BRITANNIQUES
!,„ sous-marin détruit plus de navl-
"Au^tum^à^^^de^'année 1940,
vinETleterre a perdu 3.200.000 tonnes
ÏA f»it des torpillages de sous-marins
f? 1 700.0W par l'action de l'aviation.
Quant aux pertes dues aux explosions
^B mines, elles n'ont pu trs exacte-
ment comptées.
LE 15 JANVIER
vous aurez droit
à 250 grammes
de légumes secs contre
remise du coupon 6
Paris, 13. — ^ première répar-
tition de légumes secs commen-
cera le 15 janvier, à raison de 250
"grammes contre remise du cou-
pon n° 6. Lors de oîtte réparti-
tion les consommateurs devront
remettre le coupon n° 7 en vue
de la deuxième répartition.
Inondations à Cherbourg
A LA SUITE DE PLUIES TORRENTIELLES, DES INONDATIONS
ONT EU LIEU DANS LA VILLE DE CHERBOURG
iiiiHiiiiBiiigiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiimiiiiii
LES COMMANDES BRITANNIQUES S'ÉLÈVENT
A 150 MILLIARDS DE FRANCS PAR AN
Vichy, 13. — Des commissions p arlementaires et des autorités de la
défense vont tenir des réunions d'information à l'image de celles qui
existaient lors de la guerre mondiale. Elles auront pour but de coor-
donner l'action de toutes les autorités en vue de l'exécution du pro-
gramme d'armement
L'importance *
des commandes anglaises
Les experts financiers américains
ont calculé que les commandes bri-
tanniques se chiffreraient par an à
150 milliards de francs. Toutefois ils
ont mis l'opinion en garde contre
trop d'optimisme et ont rappelé le
boom qui suivit la crise économique
après la Grande guerre.
Il n'y a plus d'Américains
à Shanghaï
L'évacuation totale de Shanghaï par
lee Américains est complètement ter-
minée.
25 millions de dollars
de primes pour la réduction
de la production cotonnière
Le département de l'Agriculture
alloue une prime de 25 millions de
dollars aux planteurs de coton pour
qu'ils réduisent de un million de balles
leur production pour l'année 1941.
Cette mesure est destinée à empêcheer
l'accumulation inutile des stocks.
M. Wilkie se rendra
en Grande-Bretagne
M. Wilkie, ancien candidat à la
présidence des Etats-Unis, se rendra
prochainement en Angleterre à titre
privé « pour étudier, a-t-11 dit, la si-
tuation dans le pays et acquérir de
meilleures connaissances sur le pro-
blème International ». Son séjour en
Angleterre durera deux à trois semai-
nes.
Mort du poète
irlandais
James Joyce
Berne, 13. — James Joyce, le grand
poète et romancier irlandais, qui
souffrait d'une grave maladie, est
mort à l'hôpital de Zurich.
Il était l'un des plus grands écri-
vains de langue anglaise.
Son roman Ulysse a été traduit
dans toutes les langues du monde.
Depuis déjà quelques années, le ro-
mancier irlandais était devenu pres-
que aveugle. Il ne s'était rendu en
Suisse que tout récemment. H était
~gé de 59 ans.
LA PECHE
interdite en mer
à partir de demain
dans le Finistère
Le préfet du Finistère fait savoir que le commandant en chef
de la marine de l'Ouest de la France a interdit, à partir du 15
janvier 1941 et jusqu'à nouvel ordre, la pêche en haute mer et
la pêche côtière, pour le département du Finistère et les îles
avoisinantes.
5 morts - 9 blessés
5 immeubles anéantis
plusieurs autres endommagés
Tel est le bilan du raid
de dimanche soir sur Brest
Après des raids de reconnaissance effectués dimanche, vers 14
heures, les avions britanniques sont revenus vers 20 heures, aussitôt
reçus par le déclenchement d'un tir violent de la D.C.A.
Pendant deux heures et demie, les appareils tournoyèrent
au-dessus de la ville, lançant, malgré la clarté lunaire l'illuminant
comme en pein jour, des fusées écairantes qui, durant cinq bonnes
minutes, restèrent suspendues, brillantes étoiles balancées par une
brise assez forte.
LES TROUPES INDOCHINOISES ONT ENRAYÉ
L'AVANCE DE L'ARMÉE SIAMOISE
Hanoï, 13. — Le comuniqué de l'armée indochinoise indique, en
date du 15 janvier :
Quatre avions thaïlandais ont été abattus par la D.C.A. Par
ailleurs, l'avance des troupes qui avaient pénétré dans les provinces
du Cambodge a pu être enrayée, après une lutte d'une âpreté parti-
culière.
Deux avions thaïlandais ont été retrouvés en miettes. Us avaient
lancé des bombes sur la localité non loin de laquelle ils ont été abattus.
Une autre information de Hanoï dément les assertions selon
lesquelles l'aviation indochinoise aurait bombardé la capitale thaïlan-
daise.
L'infanterie thaïlandaise a entrepris avec d'importants moyens une
attaque à l'est de Toitro, mais les éléments Indochinois se sont repliés
sur des positions plus avantageuses et ont été à même d'enrayer les
avances ultérieures des Thaïlandais.
LES SPORTIVES SONT TOUTES GAIES
TROIS JEUNES FERVENTES DU PATINAGE
S'APPRÊTENT A SE LIVRER A DE GRACIEUX ÉBATS
LE CHANCELIER HITLER VISITANT LE FRONT DE L'OUEST SORT D'UN OUVRAGE FORTIFIÉ
EN COMPAGNIE DU DOCTEUR TODT
iiiiiiiiiiimiiiiiiiimiiiiiiiiiiimiiiiiiimi!ii9 iiieiiiiimiiiiiuiiiiuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiir
Pourparlers pour l'envoi
de matériel russe
en Chine
Vichy, 13. — un nouvel accord
Bino-soviêtlque sera prochainement
signé pour une exportation de matériel
de guerre russe en Chine et en contre^
partie une importation de matières pre
mieres chinoises.
GARE A L'AMENDE !
Depuis hier, 13 janvier,
'«s infractions au Code de la route
donnent lieu à Paris au paiement
immédiat de l'amende.
Voici un cycliste qui s'est fait pincer
dès le premier jour
BULLETIN
Ah! si nous pouvions
conserver
la glace !
HiiimmmiimmiiiiiiiiiiiiiiiiM iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiinniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiimiiiBiiiiiiiii
4 la gloire de la marine française
Les noms de Bison, Siroco, Foudroyant et Adroit seront
portés en permanence par des bâtiments de la marine
Vichy, 13. — L'amiral de la flotte Darlan vient de prendre une décision qui va provoquer chez tous
nos marins une légitime fierté. Afin d'exalter la mémoire des bâtiments coulés au combat et de conserver
toujours battants les guidons mérités par la bravoure de leurs états-majors et de leurs équipages, il a
décidé que les noms glorieux du contre-torpilleur Bison, des torpilleurs Siroco, Poudroyant et l'Adroit
seraient portés en permanence par des bâtiments de la marine française. On se rappelle que ces bâti-
ments coulèrent pavillon haut en Norvège et devant Dunkerque, après avoir provoqué le respect
et l'admiration de tous les Français.
tiiiiiiiiaiiiiiiiiiiiiiBiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiHiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiamiiiimiiiiiiiiiiiiii
nous
dans
Le «Mendoza»
fait route pour la France
sans navicert
Paris, 13. — Les autorités britanniques ayant refusé d'octroyer le
navicert au vapeur français « Mendoza », ce dernier a quitté vendredi
dernier le port de Buenos-Aires, en faisant route vers la France. Le
vapeur est chargé de produits alimentaires et de médicaments.
La Dépêche a annoncé comment un véhicule contenant tous les
acteurs d'une tournée théâtrale a été dernièrement bloqué et recouvert,
sous deux mètres de neige, au col du Lioran. A la tête de cette tournée
se trouvait la célèbre vedette de music-hall, Mistinguett, qui fut ainsi,
au sens propre, conservée dans la glace pendant huit heures.
La viande conservée en frigorifique monde, en 1950, elle remontera à 18
ne vieillit pas, comme chacun sait, sur 20. Acceptons-en l'augure; mais .-, _,_ n. rm • prnr nnniilin
ï^x^xf^A^ ^ q«%iee/eerafar [[ o GOEBBELS ET SON COLLEGUE JAPONAIS
pied elle serait des plus précieuses. Elle 1 dessous de 12 sur 20, et de ne se __ U UU-
permettrait de conserver les animaux faire rappeler à l'existence que lorsque
vivants pendant l'hiver, sans faire au- la reconstruction annoncée du monde
cune dépense de fourrage, ni de litière, sera devenue un fait accompli, soit dans
Par ces temps de vie chère, ce serait neuf ans, s'il faut en croire les devins,
bien précieux. Si> après tout, les devins s'étaient trop
Le jour où le problème serait résolu avancés, si une déception nous atten-
pour le bétail, je serais d'avis d'appli- dait au réveil, en 1950, il serait toujours
âuer la solution à l'espèce humaine. temps de passer un nouveau contrat Vichy
„„ „ . i, vio «it triste on'avec u s- E- F- G- P' A- E,C' (,Soc'.cte Japon ont eut hier une conversationa la radio.
„e°voftdpeasHaTi de^ma^l'Au^ Entrepots pourvu 'ngorificat^n Lg nippon , assuré que ,e Japo„ était „e créer „„
lieu de s'obstiner contre un sort con- exjst|„ce confortable). ordre nouveau en Asie, de même que le docteur Goebbels a affirmé que
Assassinat
du ministre de l'Intérieur
sud-africain (?)
Le Cap, 13. — M. Laurans, ministre
de l'Intérieur de l'Union sud-afri-
caine, aurait été assassiné.
S'ENTRETIENNENT PAR RADIO
13. ,— Le docteur Goebbels et le ministre de l'Information du
ATTERRISSAGE FORCE
D'UN AVION ANGLAIS
dans F Ain
Les aviateurs ont incendié
leur appareil
Vichy, 13. — Dans la nuit de sa
medi à dimanche, un appareil de
bombardement britannique bimo-
teur a fait un atterrissage forcé à
2 kilomètres au village cte Reyndu.x.
près de Trévoux. L'atterrissage s'e^t
ce rôle revenait à l'Allemagne et à l'Italie en Europe.
Les deux interlocuteurs ont affirmé que les relations entre le Japon,
l'Allemagne et l'Italie étaient des meilleures.
L'AIDE DE LA CROIX-ROUGE
AMÉRICAINE A NOTRE PAYS
traire, on ferait comme le. Joueur qui, époque, d'ailleurs, la gêné-
nasse la main : on se feraU ^ de ,a methoae réserverait
frigorifique pendant un.m ou deux, des avantages pour ]a prolonga-
histoire de donner a la veine le temps . fle ,a vje humaine. Les curieux
de tourner. Cela vaudrait mieux que de d,evénements historiques pourraient ré-
recourir au suicide qui a cote trop,partir le nombre d'années qu'ils ont à
brutal et trop définitif pour être abso-,^jvre> gur deux ou trois siccleS) ou
lument satisfaisant. davantage. Par exemple, on vivrait
En ce moment même, quantité de 5 ans; puis on passerait 10 ans en fri-
gens qui se plaignaient de l'existence gorifique; puis on vivrait 5 autres
en 1937 estiment qu'ils ont finalement années, etc.. De la sorte, un septuasé-
perdu au change. La vie en 1937 pou-jnaire aurait vécu, non pas 70 années
vait être cotée, par exemple, 12 sur 20 consécutives, mais 14 périodes de 5 ans
suivant l'échelle des notes universi- coupées de périodes décennales de
taires. Maintenant, elle ne vaut plus repos. Ce futur septuagénaire, né le
que 5 sur 20. Dans 6 mois, elle tombera 1er janvier 1941, vivrait jusqu'au 31 dé-J vichy, 13. — Un paquebot de
à 2 siur 20. Mais de bons prophètes nous cembre 2141, au lieu de mourir fin g 000 tonnes va transporter des den-
assurent qu'après reconstruction du 2011 ! D'autres combinaisons pourraient r^es alimentaires et des produits
être envisagées, permettant de repa- pharmaceutiques en Espagne et en
raître de temps en temps, pour dire prance n0n occupée ; le prix de cette
bonjour à ses contemporains et pour cargaiSon atteindra le chiffre d'un
se rendre compte des changements sur- miniard de dollars. Le fret sera em-
venus dans la politique, ainsi que dans barqué à Baltimore et comprendra
les progrès des sciences appliquées. (entre autres 500 tonnes de lait pul-jtié par la Croix-Rouge canadienne
Si le procédé avait été pratiqué de vérisé, 250 tonnes de lait condensé,!
tout temps, l'histoire aurait pu nous ____ ______
être racontée, plusieurs siècles après les|
événements, par des témoins oculaires !
Un contemporain de Clodion le Che-
velu, rappelé à la vie pendant quelques
années, sous Charlemagne, sous Saint-
Louis, sous Louis XI, sous Louis XV,
L'inauguration de l'église souterraine des Ternes
BUE JOSEPH LE BBIX
Le tir accéléré des pièces, canons et
mitrailleuses, paraissait se concentrer
autour de ces points lumineux. Les pe-
tites boules rouges et blanches se pour-
suivaient sans relâche, feu d'artifice
assez périlleux à contempler trop lon-
guement.
Les avions décrivaient des cercles
autour de l'agglomération brestoise, et
ce ne fut guère avant 22 heures que
les chapelets de bombes, explosives et
incendiaires, s'abattirent sur Saint-
Pierre-Qutlbignon, causant la mort de
cinq personnes, en blessant neuf, dé-
truisant entièrement cinq maisons et
en démolissant plusieurs autres.
Au Prat-Lédan
Dans les nouveaux quartiers, les pe-
tites maisons à rez-de-chaussée sur-
élevés, surmontés d'un étage, co-
quettes et neuves, s'alignent sur le
bord de la route de Saint-Renan.
Dans l'une d'elles, portant le nom
des fleurs égayant son Jardinet: Les
Hortensias, Mme Hautecoeur était en-
tourée de ses enfants: un jeune
homme de 17 ans, André; ses filles,
Ginette, 14 ans; Monique, 10 ans; Mi-
cheline, 5 ans, et le petit Jean-Pierre,
8 mois, qui dormait dans son berceau.
La grand'mère, Mme Marie Caradec,
68 ans, se tenait au rez-de-chaussée,
dans la cuisine, attendant la fin de
l'alerte pour se mettre au Ut.
Tout à coup, une bombe tomba sur
l'angle droit de la maison, pulvérisant
toute la partie gauche, détruisant tout
à l'intérieur.
Très courageusement, malgré le tir
alors très violent de la D.C.A., ponc-
tué d'éclatements de projectiles de
gros calibre, les voisins se portèrent
au secours de la famille Hautecoeur.
Par la fenêtre de la cuisine, à droite
de la maison, on parvint à faire sortir
les fillettes: Ginette portait une bles-
sure au pied; Monique et Micheline,
de légères contusions.
M. Léllas, 1" maître torpilleur, qui,
réformé h la suite d'une blessure re-
çue & Dunkerque, habite avec sa
nos dans la cuisine, où chacun se
croyait à l'abri, en attendant la ûn
de l'alerte, quand une bombe tomba
et écrasa la maison.
MM. Kérarvran, Pilvin, Balcon, Cap
et Créachcadec se précipitèrent au se-
cours de leurs voisins.
Us dégagèrent d'abord Mme Mao,
belle-soeur de M. Kervisien, qui n'était
que légèrement blessée; puis Mlle
Alexina Le Stum, leur nièce, blessée
aux jambes.
M. Kersivien gisait sous des poutres.
H avait le bassin fracturé et perdait
beaucoup de sang. Il avait cessé de
vivre quand on put le dégager. Son
cadavre fut porté sur un divan chez
M. Kérarvran.
Le corps de Mme Kersivien fut en-
fin découvert sous les décombres: un
barreau de chaise lui avait pénétré
dans la poitrine, elle portait des bles-
sures sur tout le corps, mais respi-
rait encore faiblement. Elle mourut
pendant son transport chez un voisin.
Restait M. Mao que l'on ne retrou-
vait pas sous l'amas de matériaux
écroulés. M. Kérarvran devait le dé-
couvrir dans son jardin, où la force
de l'explosion l'avait projeté avec
quantité de planches et de madriers
arrachés à la maison.
M. Mao, éourdi, ne tarda pas à re-
prendre ses sens. Il ne portait heu-
reusement que des contusions sans
gravité.
— Chose assez curieuse, nous dit Mme
Kérarvran et nous confirme M. Créach-
cadec, cette bombe n'est tombée que
vingt minutes après celle du Landais.
Nous étions tous sortis, après la pre-
mière explosion, pour voir ce qui s'était
passé. Nous n'avons eu que le temps,
entendant le retour de l'avion, de nous
jeter tous par terre. Par bonheur, per-
sonne de nous n'a été atteint.
Je n'ai eu qu'une vitre brisée et mon
mur, qui touche la maison de M. Ker-
sivien, pulvérisée, n'a pas la moindre
fissure. C'est une chance extraordi-
naire.
Nous nous estimons heureux d'être
AU BUISAN
femme et ses cinq enfants une mai-
son voisine, était accouru.
Quand il pénétra avec les sauveteurs
dans la maison en ruines, un pénible
spectacle l'y attendait: Jean-Pierre,
dans son berceau, inondé de sang, avait
été tué, la tête écrasée; André — Dédé
— le jeune homme de 17 ans, les deux
Jambes brisées et le ventre ouvert,
geignait sous les décombres; Mme
Hautecoeur, gravement blessée au vi-
sage, fut sortie d'une dangereuse po-
sition; Mme Querrien, la grand'mère,
n'avait qu'une écorchure à l'oreille.
M. Sttvel alla chercher le docteur Sa-
laun, qui donna aux blessés les pre-
miers soins. Un camion allemand les
conduisit à l'hospice civil, où la pauvre
mère ignore encore la mort de son
aîné.
— Le père, nous dit M. Lélias, est
à Dakar, maître principal mécanicien
sur le Richelieu. Comment le prévenir
du malheur qui le frappe si cruelle-
ment?
Au Landais
A quelques mètres au-dessus du
Prat-Lédfn, un large boulevard non
fait sans encombre. Il avait un acnevé et 'encore sBans nom, ^ en
équipage de b hommes a bora. Aus-; construction. Des maisons s'élèvent
sitôt après l'atterrissage, l'équipage déjà de chaque côté de cette voie
mit le feu à l'appareil. TOUS ont été M- et Mme Kervisien y habitaient
arrêtés hier matin à 4 heures et ont
été remis aux autorités militaires
du département.
avec leur nièce; Mlle Alexina Le Stum,
âgée de 18 ans.
Son beau-frère, M. Mao, et sa femme
étaient venus, après dîner, passer la
soirée avec eux. On Jouait aux domi
sortis indemnes et plaignons bien sin-
cèrement nos malheureux voisins.
Qui peut dire si demain ce ne sera
pas notre tour?
Dans la salle à manger, le divan
porte une énorme tache de sang. C'est
là qu'a été apporté le cadavre de M.
Kersivien.
Rue Joseph Le Brix
Dans le même quartier, plus près
des fortifications, une maison appar-
tenant à Mme Malo, dont le mari, 1er
maître de la marine, est prisonnier en
Allemagne, a été totalement écrasée.
L'une des deux maisons voisines ap-
partient à Mme veuve Beaurain, soeur
de Mme Malo (dont le mari est mort
accidentellement au Conqust, il y a
un an). Elles ont eu leurs pignons dé-
molis par la force de l'explosion et
tout l'intérieur est dans un piteux
état.
Mme Malo habitait avec M. et Mme
Léon ses père et mère, et ses deux
enfants, de 12 et 5 ans.
eSs parents et ses enfants étaient
couchés au rez-de-chaussée. Mme Malo
veillait dans la cuisine, quand la
bombe tomba, détruisant la maison,
ne laissant pas une pierre debout,
transformant tout en un chaos, parmi
lequel des équipes retrouvent de ci,
de là, des papiers, des valeurs, un sac,
quelques rares objets précieux, qu'ils
remettent à Mme Malo et Mme Beau-
rain, qui surveillent le déblaiement.
(Suite page 3)
5 milliards de francs de produits
pharmaceutiques tels que insuline:
_spirine, iode, 10.000 boites de con-
serves pour les prisonniers français,
belges, anglais et polonais qui se
trouvent en Allemagne. La moitié du
chargement a été fournie par la
Croix-Rouge américaine, l'autre mol-
Nous avons annoncé avant-hier l'inauguration de cette église
par le cardinal Suhard, que l'on voit ici donnant sa bénédiction
etc., serait un témoin inestimaole
Ah ! il aurait maille à partir avec les
historiens, dont il viendrait déranger
les petits systèmes ! Quand, documents
en mains, ces messieurs croiraient avoir
établi l'explication d'un fait, notre
revenant s'écrierait : « Mais non !
Ce n'est pas du tout ça ! Monsieur le
professeur, vous n'avez rien compris !
etc.. » D'où de regrettables conflits en
perspective, desquels les membres de
l'Académie des Inscriptions et Belles-
Lettres ne sortiraient pas toujours à
leur avantage ! Ah ! quand on songe
que, grâce à ces témoins, décongelés
de temps à autre, nous pourrions savoir
le secret du Masque de Fer, la vérité
sur l'affaire des Templiers ! Nous paît-
rions même tant de enoses que nous
perdrions dans l'aventure quantité de
ces légendes, de ces mystères et idées
toutes faites, qui font
parfois le charme de la vie
et même sa possibilité.
Pierre Cot, H. de Kerillis
Jonas et M. de Rothschild
L _L-« ni Français
ne SOnt plUS ni parlementaires
Vichy, 13. — La déchéance des députés et sénateurs doit, aux
termes de l'arrêté du 1" décembre 1940, être prononcée par décret rendu
sur la proposition des ministres, secrétaires d'Etat à la Justice et à
l'Intérieur. Ce texte, conformément à ces dispositions, paraît
aujourd'hui au J.O., en vertu duquel MM. Maurice de Rothschild,
Pierre Cot, de Kérillis, Jonas, ne sont plus désormais ni Français ni'
parlementaires.
AU LANDAIS
Les ruines de la maison où M. et Mme Kervisten
ont trouvé la mort
MM. LE GORGEU et EUSEN devant les r
de la maison du Prat-Lédan
Communiqué allemand du 13 dé-
cembre :
Dans le courant de la journée d'h>er
raviatlon a procédé à la reconnais-
sance armée dans l'espace aérien bri-
tannique. Dans la nuit du 12 an 13
Janvier de puissantes formations
t'avions de combat ont attaqué les
nhiectils militaires de la capitile on-
claise La reconnaissance â observé
(l'importants sinistres au nord et au
«nd du coude de la Tamise ainsi qu'un
lîrantesque incendie avec d'énormes
Sicnsements de fumée au sud-est de
f« ville En outre des objectifs mili-
taires sur la côte méridionale anglaise
ont été arrosés de bombes. Le mouil-
lage de mines devant les ports britan-
niques s'est poursuivi.
Hier vers midi l'adversaire a essayé
à nouveau de faire une Incursion
avec de faibles effectifs dans les ter-
ritoires occupés. A cette occasion
deux avions ennemis ont été abattus
par la D. C. A. et un autre par nos
avions de chasse.
A l'aube de la Journée d'aulourd'hul
quelques avions isolés ennemis ont
lâché des bombes en Allemagne mé-
ridionale et aussi sur la ville de
Bayreuth,
L'adversaire a perdu hier en tout 4
appareils.
La Dépêche
MARDI B^St ^' ^ /'/^#frfc0f N° 20.731
14 janvier 1941
55' année
& de VCuest
50 cent,
L'autre nuit, les attaques Aux E.-U. des commissions
■ ' 1 r- "% veilleront à l'exécution
du programme d'armement
de la Luftwaffè
ont été dirigées contre Londres
et la Tamise
Te la Tamise. A Londr
et demie consécutives.
D'autres objectifs militaires situés dans différentes régions de
l'Angleterre ont été également attaqués.
LES PERTES MARITIMES
BRITANNIQUES
!,„ sous-marin détruit plus de navl-
"Au^tum^à^^^de^'année 1940,
vinETleterre a perdu 3.200.000 tonnes
ÏA f»it des torpillages de sous-marins
f? 1 700.0W par l'action de l'aviation.
Quant aux pertes dues aux explosions
^B mines, elles n'ont pu trs exacte-
ment comptées.
LE 15 JANVIER
vous aurez droit
à 250 grammes
de légumes secs contre
remise du coupon 6
Paris, 13. — ^ première répar-
tition de légumes secs commen-
cera le 15 janvier, à raison de 250
"grammes contre remise du cou-
pon n° 6. Lors de oîtte réparti-
tion les consommateurs devront
remettre le coupon n° 7 en vue
de la deuxième répartition.
Inondations à Cherbourg
A LA SUITE DE PLUIES TORRENTIELLES, DES INONDATIONS
ONT EU LIEU DANS LA VILLE DE CHERBOURG
iiiiHiiiiBiiigiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiimiiiiii
LES COMMANDES BRITANNIQUES S'ÉLÈVENT
A 150 MILLIARDS DE FRANCS PAR AN
Vichy, 13. — Des commissions p arlementaires et des autorités de la
défense vont tenir des réunions d'information à l'image de celles qui
existaient lors de la guerre mondiale. Elles auront pour but de coor-
donner l'action de toutes les autorités en vue de l'exécution du pro-
gramme d'armement
L'importance *
des commandes anglaises
Les experts financiers américains
ont calculé que les commandes bri-
tanniques se chiffreraient par an à
150 milliards de francs. Toutefois ils
ont mis l'opinion en garde contre
trop d'optimisme et ont rappelé le
boom qui suivit la crise économique
après la Grande guerre.
Il n'y a plus d'Américains
à Shanghaï
L'évacuation totale de Shanghaï par
lee Américains est complètement ter-
minée.
25 millions de dollars
de primes pour la réduction
de la production cotonnière
Le département de l'Agriculture
alloue une prime de 25 millions de
dollars aux planteurs de coton pour
qu'ils réduisent de un million de balles
leur production pour l'année 1941.
Cette mesure est destinée à empêcheer
l'accumulation inutile des stocks.
M. Wilkie se rendra
en Grande-Bretagne
M. Wilkie, ancien candidat à la
présidence des Etats-Unis, se rendra
prochainement en Angleterre à titre
privé « pour étudier, a-t-11 dit, la si-
tuation dans le pays et acquérir de
meilleures connaissances sur le pro-
blème International ». Son séjour en
Angleterre durera deux à trois semai-
nes.
Mort du poète
irlandais
James Joyce
Berne, 13. — James Joyce, le grand
poète et romancier irlandais, qui
souffrait d'une grave maladie, est
mort à l'hôpital de Zurich.
Il était l'un des plus grands écri-
vains de langue anglaise.
Son roman Ulysse a été traduit
dans toutes les langues du monde.
Depuis déjà quelques années, le ro-
mancier irlandais était devenu pres-
que aveugle. Il ne s'était rendu en
Suisse que tout récemment. H était
~gé de 59 ans.
LA PECHE
interdite en mer
à partir de demain
dans le Finistère
Le préfet du Finistère fait savoir que le commandant en chef
de la marine de l'Ouest de la France a interdit, à partir du 15
janvier 1941 et jusqu'à nouvel ordre, la pêche en haute mer et
la pêche côtière, pour le département du Finistère et les îles
avoisinantes.
5 morts - 9 blessés
5 immeubles anéantis
plusieurs autres endommagés
Tel est le bilan du raid
de dimanche soir sur Brest
Après des raids de reconnaissance effectués dimanche, vers 14
heures, les avions britanniques sont revenus vers 20 heures, aussitôt
reçus par le déclenchement d'un tir violent de la D.C.A.
Pendant deux heures et demie, les appareils tournoyèrent
au-dessus de la ville, lançant, malgré la clarté lunaire l'illuminant
comme en pein jour, des fusées écairantes qui, durant cinq bonnes
minutes, restèrent suspendues, brillantes étoiles balancées par une
brise assez forte.
LES TROUPES INDOCHINOISES ONT ENRAYÉ
L'AVANCE DE L'ARMÉE SIAMOISE
Hanoï, 13. — Le comuniqué de l'armée indochinoise indique, en
date du 15 janvier :
Quatre avions thaïlandais ont été abattus par la D.C.A. Par
ailleurs, l'avance des troupes qui avaient pénétré dans les provinces
du Cambodge a pu être enrayée, après une lutte d'une âpreté parti-
culière.
Deux avions thaïlandais ont été retrouvés en miettes. Us avaient
lancé des bombes sur la localité non loin de laquelle ils ont été abattus.
Une autre information de Hanoï dément les assertions selon
lesquelles l'aviation indochinoise aurait bombardé la capitale thaïlan-
daise.
L'infanterie thaïlandaise a entrepris avec d'importants moyens une
attaque à l'est de Toitro, mais les éléments Indochinois se sont repliés
sur des positions plus avantageuses et ont été à même d'enrayer les
avances ultérieures des Thaïlandais.
LES SPORTIVES SONT TOUTES GAIES
TROIS JEUNES FERVENTES DU PATINAGE
S'APPRÊTENT A SE LIVRER A DE GRACIEUX ÉBATS
LE CHANCELIER HITLER VISITANT LE FRONT DE L'OUEST SORT D'UN OUVRAGE FORTIFIÉ
EN COMPAGNIE DU DOCTEUR TODT
iiiiiiiiiiimiiiiiiiimiiiiiiiiiiimiiiiiiimi!ii9 iiieiiiiimiiiiiuiiiiuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiir
Pourparlers pour l'envoi
de matériel russe
en Chine
Vichy, 13. — un nouvel accord
Bino-soviêtlque sera prochainement
signé pour une exportation de matériel
de guerre russe en Chine et en contre^
partie une importation de matières pre
mieres chinoises.
GARE A L'AMENDE !
Depuis hier, 13 janvier,
'«s infractions au Code de la route
donnent lieu à Paris au paiement
immédiat de l'amende.
Voici un cycliste qui s'est fait pincer
dès le premier jour
BULLETIN
Ah! si nous pouvions
conserver
la glace !
HiiimmmiimmiiiiiiiiiiiiiiiiM iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiinniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiimiiiBiiiiiiiii
4 la gloire de la marine française
Les noms de Bison, Siroco, Foudroyant et Adroit seront
portés en permanence par des bâtiments de la marine
Vichy, 13. — L'amiral de la flotte Darlan vient de prendre une décision qui va provoquer chez tous
nos marins une légitime fierté. Afin d'exalter la mémoire des bâtiments coulés au combat et de conserver
toujours battants les guidons mérités par la bravoure de leurs états-majors et de leurs équipages, il a
décidé que les noms glorieux du contre-torpilleur Bison, des torpilleurs Siroco, Poudroyant et l'Adroit
seraient portés en permanence par des bâtiments de la marine française. On se rappelle que ces bâti-
ments coulèrent pavillon haut en Norvège et devant Dunkerque, après avoir provoqué le respect
et l'admiration de tous les Français.
tiiiiiiiiaiiiiiiiiiiiiiBiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiHiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiamiiiimiiiiiiiiiiiiii
nous
dans
Le «Mendoza»
fait route pour la France
sans navicert
Paris, 13. — Les autorités britanniques ayant refusé d'octroyer le
navicert au vapeur français « Mendoza », ce dernier a quitté vendredi
dernier le port de Buenos-Aires, en faisant route vers la France. Le
vapeur est chargé de produits alimentaires et de médicaments.
La Dépêche a annoncé comment un véhicule contenant tous les
acteurs d'une tournée théâtrale a été dernièrement bloqué et recouvert,
sous deux mètres de neige, au col du Lioran. A la tête de cette tournée
se trouvait la célèbre vedette de music-hall, Mistinguett, qui fut ainsi,
au sens propre, conservée dans la glace pendant huit heures.
La viande conservée en frigorifique monde, en 1950, elle remontera à 18
ne vieillit pas, comme chacun sait, sur 20. Acceptons-en l'augure; mais .-, _,_ n. rm • prnr nnniilin
ï^x^xf^A^ ^ q«%iee/eerafar [[ o GOEBBELS ET SON COLLEGUE JAPONAIS
pied elle serait des plus précieuses. Elle 1 dessous de 12 sur 20, et de ne se __ U UU-
permettrait de conserver les animaux faire rappeler à l'existence que lorsque
vivants pendant l'hiver, sans faire au- la reconstruction annoncée du monde
cune dépense de fourrage, ni de litière, sera devenue un fait accompli, soit dans
Par ces temps de vie chère, ce serait neuf ans, s'il faut en croire les devins,
bien précieux. Si> après tout, les devins s'étaient trop
Le jour où le problème serait résolu avancés, si une déception nous atten-
pour le bétail, je serais d'avis d'appli- dait au réveil, en 1950, il serait toujours
âuer la solution à l'espèce humaine. temps de passer un nouveau contrat Vichy
„„ „ . i, vio «it triste on'avec u s- E- F- G- P' A- E,C' (,Soc'.cte Japon ont eut hier une conversationa la radio.
„e°voftdpeasHaTi de^ma^l'Au^ Entrepots pourvu 'ngorificat^n Lg nippon , assuré que ,e Japo„ était „e créer „„
lieu de s'obstiner contre un sort con- exjst|„ce confortable). ordre nouveau en Asie, de même que le docteur Goebbels a affirmé que
Assassinat
du ministre de l'Intérieur
sud-africain (?)
Le Cap, 13. — M. Laurans, ministre
de l'Intérieur de l'Union sud-afri-
caine, aurait été assassiné.
S'ENTRETIENNENT PAR RADIO
13. ,— Le docteur Goebbels et le ministre de l'Information du
ATTERRISSAGE FORCE
D'UN AVION ANGLAIS
dans F Ain
Les aviateurs ont incendié
leur appareil
Vichy, 13. — Dans la nuit de sa
medi à dimanche, un appareil de
bombardement britannique bimo-
teur a fait un atterrissage forcé à
2 kilomètres au village cte Reyndu.x.
près de Trévoux. L'atterrissage s'e^t
ce rôle revenait à l'Allemagne et à l'Italie en Europe.
Les deux interlocuteurs ont affirmé que les relations entre le Japon,
l'Allemagne et l'Italie étaient des meilleures.
L'AIDE DE LA CROIX-ROUGE
AMÉRICAINE A NOTRE PAYS
traire, on ferait comme le. Joueur qui, époque, d'ailleurs, la gêné-
nasse la main : on se feraU ^ de ,a methoae réserverait
frigorifique pendant un.m ou deux, des avantages pour ]a prolonga-
histoire de donner a la veine le temps . fle ,a vje humaine. Les curieux
de tourner. Cela vaudrait mieux que de d,evénements historiques pourraient ré-
recourir au suicide qui a cote trop,partir le nombre d'années qu'ils ont à
brutal et trop définitif pour être abso-,^jvre> gur deux ou trois siccleS) ou
lument satisfaisant. davantage. Par exemple, on vivrait
En ce moment même, quantité de 5 ans; puis on passerait 10 ans en fri-
gens qui se plaignaient de l'existence gorifique; puis on vivrait 5 autres
en 1937 estiment qu'ils ont finalement années, etc.. De la sorte, un septuasé-
perdu au change. La vie en 1937 pou-jnaire aurait vécu, non pas 70 années
vait être cotée, par exemple, 12 sur 20 consécutives, mais 14 périodes de 5 ans
suivant l'échelle des notes universi- coupées de périodes décennales de
taires. Maintenant, elle ne vaut plus repos. Ce futur septuagénaire, né le
que 5 sur 20. Dans 6 mois, elle tombera 1er janvier 1941, vivrait jusqu'au 31 dé-J vichy, 13. — Un paquebot de
à 2 siur 20. Mais de bons prophètes nous cembre 2141, au lieu de mourir fin g 000 tonnes va transporter des den-
assurent qu'après reconstruction du 2011 ! D'autres combinaisons pourraient r^es alimentaires et des produits
être envisagées, permettant de repa- pharmaceutiques en Espagne et en
raître de temps en temps, pour dire prance n0n occupée ; le prix de cette
bonjour à ses contemporains et pour cargaiSon atteindra le chiffre d'un
se rendre compte des changements sur- miniard de dollars. Le fret sera em-
venus dans la politique, ainsi que dans barqué à Baltimore et comprendra
les progrès des sciences appliquées. (entre autres 500 tonnes de lait pul-jtié par la Croix-Rouge canadienne
Si le procédé avait été pratiqué de vérisé, 250 tonnes de lait condensé,!
tout temps, l'histoire aurait pu nous ____ ______
être racontée, plusieurs siècles après les|
événements, par des témoins oculaires !
Un contemporain de Clodion le Che-
velu, rappelé à la vie pendant quelques
années, sous Charlemagne, sous Saint-
Louis, sous Louis XI, sous Louis XV,
L'inauguration de l'église souterraine des Ternes
BUE JOSEPH LE BBIX
Le tir accéléré des pièces, canons et
mitrailleuses, paraissait se concentrer
autour de ces points lumineux. Les pe-
tites boules rouges et blanches se pour-
suivaient sans relâche, feu d'artifice
assez périlleux à contempler trop lon-
guement.
Les avions décrivaient des cercles
autour de l'agglomération brestoise, et
ce ne fut guère avant 22 heures que
les chapelets de bombes, explosives et
incendiaires, s'abattirent sur Saint-
Pierre-Qutlbignon, causant la mort de
cinq personnes, en blessant neuf, dé-
truisant entièrement cinq maisons et
en démolissant plusieurs autres.
Au Prat-Lédan
Dans les nouveaux quartiers, les pe-
tites maisons à rez-de-chaussée sur-
élevés, surmontés d'un étage, co-
quettes et neuves, s'alignent sur le
bord de la route de Saint-Renan.
Dans l'une d'elles, portant le nom
des fleurs égayant son Jardinet: Les
Hortensias, Mme Hautecoeur était en-
tourée de ses enfants: un jeune
homme de 17 ans, André; ses filles,
Ginette, 14 ans; Monique, 10 ans; Mi-
cheline, 5 ans, et le petit Jean-Pierre,
8 mois, qui dormait dans son berceau.
La grand'mère, Mme Marie Caradec,
68 ans, se tenait au rez-de-chaussée,
dans la cuisine, attendant la fin de
l'alerte pour se mettre au Ut.
Tout à coup, une bombe tomba sur
l'angle droit de la maison, pulvérisant
toute la partie gauche, détruisant tout
à l'intérieur.
Très courageusement, malgré le tir
alors très violent de la D.C.A., ponc-
tué d'éclatements de projectiles de
gros calibre, les voisins se portèrent
au secours de la famille Hautecoeur.
Par la fenêtre de la cuisine, à droite
de la maison, on parvint à faire sortir
les fillettes: Ginette portait une bles-
sure au pied; Monique et Micheline,
de légères contusions.
M. Léllas, 1" maître torpilleur, qui,
réformé h la suite d'une blessure re-
çue & Dunkerque, habite avec sa
nos dans la cuisine, où chacun se
croyait à l'abri, en attendant la ûn
de l'alerte, quand une bombe tomba
et écrasa la maison.
MM. Kérarvran, Pilvin, Balcon, Cap
et Créachcadec se précipitèrent au se-
cours de leurs voisins.
Us dégagèrent d'abord Mme Mao,
belle-soeur de M. Kervisien, qui n'était
que légèrement blessée; puis Mlle
Alexina Le Stum, leur nièce, blessée
aux jambes.
M. Kersivien gisait sous des poutres.
H avait le bassin fracturé et perdait
beaucoup de sang. Il avait cessé de
vivre quand on put le dégager. Son
cadavre fut porté sur un divan chez
M. Kérarvran.
Le corps de Mme Kersivien fut en-
fin découvert sous les décombres: un
barreau de chaise lui avait pénétré
dans la poitrine, elle portait des bles-
sures sur tout le corps, mais respi-
rait encore faiblement. Elle mourut
pendant son transport chez un voisin.
Restait M. Mao que l'on ne retrou-
vait pas sous l'amas de matériaux
écroulés. M. Kérarvran devait le dé-
couvrir dans son jardin, où la force
de l'explosion l'avait projeté avec
quantité de planches et de madriers
arrachés à la maison.
M. Mao, éourdi, ne tarda pas à re-
prendre ses sens. Il ne portait heu-
reusement que des contusions sans
gravité.
— Chose assez curieuse, nous dit Mme
Kérarvran et nous confirme M. Créach-
cadec, cette bombe n'est tombée que
vingt minutes après celle du Landais.
Nous étions tous sortis, après la pre-
mière explosion, pour voir ce qui s'était
passé. Nous n'avons eu que le temps,
entendant le retour de l'avion, de nous
jeter tous par terre. Par bonheur, per-
sonne de nous n'a été atteint.
Je n'ai eu qu'une vitre brisée et mon
mur, qui touche la maison de M. Ker-
sivien, pulvérisée, n'a pas la moindre
fissure. C'est une chance extraordi-
naire.
Nous nous estimons heureux d'être
AU BUISAN
femme et ses cinq enfants une mai-
son voisine, était accouru.
Quand il pénétra avec les sauveteurs
dans la maison en ruines, un pénible
spectacle l'y attendait: Jean-Pierre,
dans son berceau, inondé de sang, avait
été tué, la tête écrasée; André — Dédé
— le jeune homme de 17 ans, les deux
Jambes brisées et le ventre ouvert,
geignait sous les décombres; Mme
Hautecoeur, gravement blessée au vi-
sage, fut sortie d'une dangereuse po-
sition; Mme Querrien, la grand'mère,
n'avait qu'une écorchure à l'oreille.
M. Sttvel alla chercher le docteur Sa-
laun, qui donna aux blessés les pre-
miers soins. Un camion allemand les
conduisit à l'hospice civil, où la pauvre
mère ignore encore la mort de son
aîné.
— Le père, nous dit M. Lélias, est
à Dakar, maître principal mécanicien
sur le Richelieu. Comment le prévenir
du malheur qui le frappe si cruelle-
ment?
Au Landais
A quelques mètres au-dessus du
Prat-Lédfn, un large boulevard non
fait sans encombre. Il avait un acnevé et 'encore sBans nom, ^ en
équipage de b hommes a bora. Aus-; construction. Des maisons s'élèvent
sitôt après l'atterrissage, l'équipage déjà de chaque côté de cette voie
mit le feu à l'appareil. TOUS ont été M- et Mme Kervisien y habitaient
arrêtés hier matin à 4 heures et ont
été remis aux autorités militaires
du département.
avec leur nièce; Mlle Alexina Le Stum,
âgée de 18 ans.
Son beau-frère, M. Mao, et sa femme
étaient venus, après dîner, passer la
soirée avec eux. On Jouait aux domi
sortis indemnes et plaignons bien sin-
cèrement nos malheureux voisins.
Qui peut dire si demain ce ne sera
pas notre tour?
Dans la salle à manger, le divan
porte une énorme tache de sang. C'est
là qu'a été apporté le cadavre de M.
Kersivien.
Rue Joseph Le Brix
Dans le même quartier, plus près
des fortifications, une maison appar-
tenant à Mme Malo, dont le mari, 1er
maître de la marine, est prisonnier en
Allemagne, a été totalement écrasée.
L'une des deux maisons voisines ap-
partient à Mme veuve Beaurain, soeur
de Mme Malo (dont le mari est mort
accidentellement au Conqust, il y a
un an). Elles ont eu leurs pignons dé-
molis par la force de l'explosion et
tout l'intérieur est dans un piteux
état.
Mme Malo habitait avec M. et Mme
Léon ses père et mère, et ses deux
enfants, de 12 et 5 ans.
eSs parents et ses enfants étaient
couchés au rez-de-chaussée. Mme Malo
veillait dans la cuisine, quand la
bombe tomba, détruisant la maison,
ne laissant pas une pierre debout,
transformant tout en un chaos, parmi
lequel des équipes retrouvent de ci,
de là, des papiers, des valeurs, un sac,
quelques rares objets précieux, qu'ils
remettent à Mme Malo et Mme Beau-
rain, qui surveillent le déblaiement.
(Suite page 3)
5 milliards de francs de produits
pharmaceutiques tels que insuline:
_spirine, iode, 10.000 boites de con-
serves pour les prisonniers français,
belges, anglais et polonais qui se
trouvent en Allemagne. La moitié du
chargement a été fournie par la
Croix-Rouge américaine, l'autre mol-
Nous avons annoncé avant-hier l'inauguration de cette église
par le cardinal Suhard, que l'on voit ici donnant sa bénédiction
etc., serait un témoin inestimaole
Ah ! il aurait maille à partir avec les
historiens, dont il viendrait déranger
les petits systèmes ! Quand, documents
en mains, ces messieurs croiraient avoir
établi l'explication d'un fait, notre
revenant s'écrierait : « Mais non !
Ce n'est pas du tout ça ! Monsieur le
professeur, vous n'avez rien compris !
etc.. » D'où de regrettables conflits en
perspective, desquels les membres de
l'Académie des Inscriptions et Belles-
Lettres ne sortiraient pas toujours à
leur avantage ! Ah ! quand on songe
que, grâce à ces témoins, décongelés
de temps à autre, nous pourrions savoir
le secret du Masque de Fer, la vérité
sur l'affaire des Templiers ! Nous paît-
rions même tant de enoses que nous
perdrions dans l'aventure quantité de
ces légendes, de ces mystères et idées
toutes faites, qui font
parfois le charme de la vie
et même sa possibilité.
Pierre Cot, H. de Kerillis
Jonas et M. de Rothschild
L _L-« ni Français
ne SOnt plUS ni parlementaires
Vichy, 13. — La déchéance des députés et sénateurs doit, aux
termes de l'arrêté du 1" décembre 1940, être prononcée par décret rendu
sur la proposition des ministres, secrétaires d'Etat à la Justice et à
l'Intérieur. Ce texte, conformément à ces dispositions, paraît
aujourd'hui au J.O., en vertu duquel MM. Maurice de Rothschild,
Pierre Cot, de Kérillis, Jonas, ne sont plus désormais ni Français ni'
parlementaires.
AU LANDAIS
Les ruines de la maison où M. et Mme Kervisten
ont trouvé la mort
MM. LE GORGEU et EUSEN devant les r
de la maison du Prat-Lédan
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