Presse et revues
4 pages
Titre : La Dépêche de Brest : journal politique et maritime ["puis" journal de l'Union républicaine "puis" journal républicain quotidien "puis" quotidien républicain du matin]...
Auteur : Union républicaine (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Brest)
Date d'édition : 1941-01-11
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755951g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 11 janvier 1941 11 janvier 1941
Description : 1941/01/11 (A55,N20728). 1941/01/11 (A55,N20728).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque... Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest
Description : Collection numérique : BIPFPIG29 Collection numérique : BIPFPIG29
Description : Collection numérique : BIPFPIG29 Collection numérique : BIPFPIG29
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3495857
Source : Bibliothèque municipale de Brest, PB A100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/01/2021
la bataille sur mer et dans les airs
Communiqué allemand du 10 jan-
vier :
Hier l'aviation allemande a effec-
tué des vols de reconnaissante armée
îusau'au dessus de l'Ecosse du Nord.
Dans la nuit du 9 au 10 Janvier, de
•naissantes formations d'avions de
ïombat allemands ont bomhardS de
«ombreux objectifs militaires situés
SVr tout le sud de la Grande-Breta-
gne en particulier Lcmdres, Llverpool
It Manchester.
L'ennemi a attaqué dans la même
nuit plusieurs localités de l'Allemagne
{Je l'ouest. Indépendamment de quel-
ques malsons d'habitation, le couvent
de Bethléhem, près de Cologne, a été
endommagé. Le collège catholique de
Dusseldorf a été détruit.
Aucun objectif d'importance mili-
taire ou Intéressant la défense natio-
nale n'a été atteint par les bombes.
Parmi la population civile, on dé-
plore 20 morts et quelques blrssés.
Presque toutes ces personnes se trou-
vaient en dehors des abris.
Un avion ennemi a été abattu par
nos chasseurs, un autre par la DCA
allemande.
la Dépêche
SAMEDI ^/p /?rpSf & & l'Ouest N 30728
11 janvier 1941 W UHC^l 55 année ^ M^ 1 VW^°l 50 cent,
& de l'Ouest
LE COUSCOUS CHEZ SI KADDOUK BEN GHABRIT
De nombreux avions allemands
ont survolé la Grande-Bretagne
et notamment Londres
et Liverpool
Paris, 10. — Le D.N.B. a annoncé hier que plusieurs formations de
la Luftwaffe ont pris leur vol pour s'attaquer à nouveau aux obbjectifs
militaires de Londres et du sud de la Grande-Bretagne.
Cette nouvelle est confirmée par la radio anglaise, qui dit notam-
ment qu'à la tombée de la nuit, l'alerte a été donnée dans la capitale
anglaise. Leur action a particulièrement porté sur Londres et d'autres
villes dont on ne connaît pas encore les noms. A Londres, les avions ont
causé d'énormes dégâts. Deux districts ont sérieusement souffert des
bombardements. Différents centres des Middlands ont été violemment
attaqués cette nuit par plusieurs formations d'avions de combat alle-
mands. Liverpool, ainsi que deux autres villes, ont particulièrement
souffert de cette attaque.
Bristol
particulièrement visé
Bristol a été particulièrement visé la
nuit dernière par l'aviation allemande.
On fera sauter
à la dynamite les immeubles
endommagés
Le « Daily Mail » signale qu'étant
donné les ravages causés par jes der-
niers bombardements de la cité de
Londres, on fera sauter à la dynamite
tous les Immeubles endommagés.
Les hommes de plus
de 30 ans versés
dans la défense civile
et la police
Tous les hommes âgés de plus de
30 ans soumis aux obligations mili-
taires et qui ne devaient être appelés
qu'en mai et Juin sont versés dans les
organisations de la défense civile et de
la police. Ils remplaceront les hom-
mes plus Jeunes qui passent dans les
unités actives.
M. Hopkins
à Londres
Vichy, 10. — M. Harry Hopkins, en-
voyé personnel .du président Roosevelt,
est arrivé à Londres hier après-midi.
Il n'a fait aucune déclaration sur la
mission qui lui a été confiée.
POTEZ
va rouvrir ses portes
à Amiens
Paris, 10. — Les usines Potez, en
accord avec les autorités alle-
mandes, vont rouvrir leurs portes.
Le personnel a été avisé qu'il sera
repris dans sa - quasi totalité. La
production des usines Potez sera
différente de celle d'avant guerre,
grièvement.
EN FAVEUR DE NOS SINISTRES
HIER A COMMENCÉ EN SEINE-ET-OISE UNE COLLECTE
D'USTENSILES DE MÉNAGE
La Norvège peut s'incorporer
dans l'ordre enroitéen
DÉCLARE M. QUISLING
....^ris, 10. — La Norvège attend la fin de la guerre, où son sort
«era décide.
i^M. Quisling a déejptt que la Norvège pouvait s'incorporer dans
orare européen, et le g*anvernement Quisling a trouvé un large appui
«ans la masse populaire.
UNE CONFÉRENCE HUNGARO-ROUMÀINE
va régler des gestions intéressant les deux pays
Paris, 10. — On apprend dans les milieux bien informés qu'une
wnlerence hungaro-roumaine sera convoquée vers la mi-janvier, en
*ue de régler certaines questions concernant les deux pays. La délé-
gation roumaine sera probablement présidée par un ancien ministre.
"■HiiiiimiKiiiiiiiiimiiiiuiim ^iiisiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiaii
La future Chambre consultative
qui doit remplacer l'ancien parlement
se composera de 150 membres
dont 50 parlementaires, 50 person-
nalités appartenant à l'armée, au
clergé et aux sciences et 50 représen-
tants de l'activité générale du pays
Genève, 10. — On annonce de Vichy que la chambre
consultative, qui doit remplacer l'ancien Parlement jusqu'à
l'application de la nouvelle Constitution, sera constituée
prochainement. Les noms de ses membres seront publiés au
Journal Officiel dans dix ou quatorze jours.
La chambre consultative se composerait de 150
membres : 50 de l'ancienne Chambre des députés et du Sénat,
50 personnalités de l'armée, du clergé et des sciences. Les
cinquante autres membres seraient des représentants de
l'agriculture, du commerce, de l'industrie, des syndicats, etc.
RETOUR DE LA ZONE NON OCCUPÉE
f^ÊÊÊÊÊlÊrJmÊÊÊÊÊÊÊSÊ
A LA GARE DE LYON, LES ENFANTS SONT ACCUEILLIS
PAR LES DAMES DE LA CROIX-ROUGE FRANÇAISE
En deux mois,
le chômage a diminué
de 25 0( 0 eu France
Le nombre des sans-travail serait de 700.000 environ
Paris, 10. — Des nouvelles communiquées par les milieux officiels,
il résulte qu'au 19 octobre, le total des chômeurs dans la France entière
était de 1.059.000.
Entre cette date et le 24 décembre, on a enregistré une diminution
du quart du chiffre des chômeurs.
Du 14 décembre au 4 janvier, pour le seul département de la Seine,
le nombre des chômeurs a diminué de 66.000. Ainsi, il apparaît de
façon certaine que le chômage en France a été nettement en régression
pendant les trois derniers mois. Il y a aujourd'hui 300.000 chômeurs de
moins et ce chiffre est un minimum, car le mouvement s'est continué
dans les autres zones.
VOICI DE LA GLACE
La Bourse
de Paris
fermera le samedi
Paris, 10. — La Bourse des va-
leurs de Paris sera désormais
fermée tous les samedis.
Les voeux échangés entre
le maréchal Pétain
et le président Roosevelt
Vichy, 10 .— Le président Roosevelt a envoyé, à l'occasion de la
nouvelle année, le message suivant au maréchal Pétain :
« Votre très émouvant message a été retardé et je m'empresse de
vous exprimer ma profonde reconnaissance. Veuillez agréer mes voeux
les plus cordiaux. C'est pour la France que mon coeur bat et je prie
pour que le peuple de France recouvre enfin la paix avec la liberté,
l'égalité et la fraternité ».
Le maréchal avait envoyé au président Roosevelt le message
suivant :
« Je tiens à vous communiquer mes bons voeux pour vous et votre
fsmille, ainsi que pour la prospérité des Etats-Unis ».
Les formidables Communiqué italien
dépenses de guerre
des Etats-Unis
33.267 dollars par minute,
voilà ce que coûterait
le plan Roosevelt
On a calculé que le programme du
président Roosevelt coûterait 33 267
dollars par minute pendait tcute
l'année. Les Etats-Unis, a dit le séna-
teur démocrate Anjo, vont nu devant
d'un délicit qui n'a de limite que
l'infini céleste.
La majorité du Congrès semble de-
voir approuver le budget proposé par
le président Roosevelt. Toutefois, une
vive opposition se montre. Le séna
teuir Willer a dit que ce budget mon
trera aux contribuables américains
tout ce qu'il en coûte de faire une
nouvelle guerre européenne.
Le président Roosevelt a reçu un
télégramme de 63 éclêsia-stiques de
confessions diverses l'invitant à mo
dîner sa politique agressive et mili-
tante menianit les Etats-Unis à la
guerre.
130 diplomates, venus de ton3 les
pays du monde,1accompagnés de leur
état-major formant un groupe de plus
de 400 personnes, partagées en con-
seillers, secrétaires, sténographes,
parlant toutes les langues connues,
sont actuellement réunis à Washing-
ton; cette petite société des nations
suit les sujets du congrès, fréquentent
les couloirs du Capitole, font des
rapports secrets pour renseigner les
gouvernements attentifs : ce sont les
informateurs politiques du monde.
Aujourd'hui, Ils entendent le prêsi-.
dent Roosevelt présenter le budget
des Etats-Unis. On sait ce qu'il est.
L'Angleterre cède aux E.-U.
le contrôle des puits
pétroliers des îles Bahreïn
Continuant la liquidation de ses va-
leurs étrangères, l'Angleterre vient de
céder aux Etats-Unis 50.000 actions de
la Petroleum Texas Cy. De ce fait,
les terrains pétrolifères des îles Bah-
reïn, dans le golfe Perslque, sont pas-
sés désormais sous contrôle américain.
POUR CEUX QUI ÉPROUVENT ENCORE LE BESOIN
DE SE RAFRAICHIR
Qui sera ambassadeur
des Etats-Unis à Londres ?
La Guardia ! Sumner Welles !
LES DONNEES
DU PROBLÈME
QUI SE POSE
A VICHY
Notre territoire est destiné
à devenir sur VAtlantique
——— ■ m
le bastion de l'Europe unifiée
H dépend de l'Allemagne
~~" niais il dépend aussi de nous —
9ue ce bastion soit français
Telles sont les deux
personnalités
dont on parle le plus
Vichy, 10. — Le président Roose-
velt a décidé de remettre à quelques
jours la nomination de l'ambassa-
deur des Etats-Unis en Grande-
Bretagne. Plusieurs noms sont mis
en avant. On cite particulièrement
le nom de M. La Guardia, maire de
New-York, et celui de M. Sumnsr
Welles, secrétaire d'Etat a
Affaires étrangères.
TOULON
donne le nom du maréchal
à un quai
Paris, 10. — Par décision de la
délégation spéciale de la ville, le
nom du maréchal Pétain a été
donné au quai Cronstadt.
Avignon en fait autant
pour une de ses avenues
La plus grande artère d'Avignon
s'appellera désormais avenue du
Maréchal Pétain.
En Albanie
Opérations de caractère
local et activité
de l'artillerie
En Albanie, opérations de caractère
local dans quelques secteurs de la 11e
armée. Sur le reste du front, activité
de l'artillerie. Des troupes ennemies
en marche, ainsi que des engins mo-
torisés ont été bombardés et mtraiilés
par l'aviation italienne. Des positions
de D. C. A. qui protégeaient une im-
portante base navale ennemie, ont
été efficacement attaquées à la bom-
be. Les unités de la flotte italienne
ont bombardé avec succès les posi-
tions côtières de l'ennemi.
Alerte sur Monastir
Un avion de nationalité Inconnue a
survolé la ville de Monastir. Deux
chasseurs yougoslaves l'ont poursuivi
Jusqu'à la frontière albanaise. En rai-
son des survols de plus en plus fré-
quents du territoire yougoslave, la mu-
nicipalité de LJubliana a adressé un
appel à la population, disant que dé-
sormais tous les moyens de la D.C.A.
entreront en action dès que le ter-
ritoire yougoslave sera survolé par des
avions étrangers et qu'en conséquence
la population est Invitée à »e rendre
dans les abris.
En Cyrénaïque
Activité de l'artillerie
dans la région de Tobrouk
Dans la Cyrénaïque, .activité de l'ar-
tillerie dans la région de Tobrouk. Des
engins motorisés britanniques ont été
détruits.
Des avions Italiens onit bombardé le
port de Solloum.
Des formations d'avions de combat
et d'avions de chasse ont arrêté et
attaqué environ 100 engins motorisés
anglais qui se dirigeaient vers Akro.
ma, au sud-ouest de Tobrouk.
Des tentatives anglaises d'attaquer
des unités motorisées au nord-ouest
de Kassala ont été repoussées. Des
pertes leur ont été infligées.
Un appareil anglais a lâché des
bombes incendiaires sur Mersina. Les
incendies qui se sont déclarés ont été
aussitôt maîtrisés. Aucune victime
n'est à déplorer.
TAHITI
base française d'Océame
est tombée par surprise
aux mains des Anglais
A la fin d'août, deux croiseurs anglais
y faisaient escale
Les marins débarquèrent et mirent
en état d'arrestation les faibles forces de l'île
Paris, in. — Le lieutenant Grange, qui commandait lai
défense de Tahiti, est arrivé il y a peu de temps à Toulon. Il
a fait le rapport suivant :
A Tahiti, relié au monde seulement par le service des
navires au long cours et isolé plus que jamais par les
circonstances de la guerre, sont arrivés, à la fin du mois
d'août, deux navires de guerre britanniques qui deman*
dèrent à faire escale. Sans nulle méfiance envers d'ex-alllés,
ignorant presque tout des circonstances de l'armistice, le
lieutenant Grange y consentit sans défiance. Il n'aurait eu
pour résister qu'un seul petit aviso et son équipage.
Sitôt débarqués, les Britanniques mirent en état
d'arrestation les forces armées de l'île et prétendirent faire
un référendum. La population, menacée de blocus et d'autres
traitements de guerre, dut choisir non librement entre la
France et l'Angleterre.
L'Angleterre acquit ainsi la « souveraineté » sur l'Ile
française. Ce coup de force est d'autant plus manifeste des
ambitions britanniques sur notre Empire que Tahiti ne,
présente qu'une valeur infime du point de vue stratégique.!
Le sous-marin « Narval »
qui était au service de la flotte anglaise
a été coulé par les Italiens
Vichy, 10. — Le communiqué italien signale que deux sous-marins
ont été coulés par les avions torpilleurs italiens et que l'un d eux est
le bâtiment français « Narval s>, qui était au service de la flotte
? nslsisG
(Construit à Cherbourg en 1925, le « Narval » déplaçait 974 t. en
surface et 1.441 t. en plongée. Il mesurait 78 m 50 X 7 m. Son effectil
était de 4 officiers et de 50 hommes).
DéF&ilIeiîiënÉ
DU PARIS-HENDAYE
Vichy, 10. — Le train de- voyageurs
Paris-Hendaye a déraillé aujourd'hui
à la sortie du tunnel situé à 2 kilo-
mètres environ d'Hendaye-Plage. Cinq
voitures métalliques quittèrent les
rails. Grâce à la prudence du conduc
teur, le convoi put être bloqué en
quelques centaines de mètres. Six
voyageurs ont été blessés, dont un
BULLETIN
LA TAXATION DES DENREES
considérée du point de vue
strictement administratif
Une brave femme des environs de Landerneau s'est m dresser
procès-verbal pour avoir acheté du beurre au-dessus de la taxe.
Elle a tiré elle-même la philosophie de l'événement en ces termes
— Aujourd'hui, ben, y faut frauder ou « faminer » !
La question est, en effet, de s avoir si la taxation, pratiquée d'une
certaine façon, ne conduit pas à la fraude.
(Je ^*ris> 10. — A son tour, M. Alphonse de Chateaubriant, directeur
Pé)*. Gerbe », insiste sur la gravité du moment. Que le maréchal
Sa vjlr> et les nouveaux collaborateurs, dont on attend qu'il s'entoure,
« nnVH * se P'acer au-dessus de toute opinion publique, et qu'une
]-> n que d'imagination géniale, de force et d'audace » arrache enfin
^ France du péril.
Qu'est-ce donc que la collaboration ?
(Suite pagre t, première colonne).
2.000 personnes
acclament à Marseille
le nom du maréchal Péfain
Vichy, 10. — La manifestation organisée à Marseille à l'occasion
de la visite de M. Lamirand, secrétaire général pour la Jeunesse, a
connu un énorme succès. Plus de 2.000 personnes assistaient à la
réunion. Elles acclamèrent longuement le maréchal Pétain et se sépa-
rèrent au chant de la Marseillaise.
On a souvent parlé de « commer-
cialiser » les méthodes de l'adminis-
tration. Ce qui constitue, en partie,
une illusion.
Retournant le problème, l'adminis-
tration n'aurait-elle point tenté
d' « administratiser » l'agriculture ?
L'administration agit par mesures
générales et symétriques. Quand l'Etat
intervient, ce ne peut pas être au
compte-gouttes, au fur et à mesure
des cas particuliers. La lourde machine
est lente à se mettre en train, lente
à arrêter; elle tourne admirablement,
grâce au zèle et à l'honnêteté de ses
mécaniciens — les fonctionnaires —
quand la matière le comporte. Seule-
ment, Il ne faut pas vouloir lui faire
faire ce pour quoi elle n'est point
faite.
Là où la volonté de l'homme est
souveraine et où la matière n'a rien
à dire, la politique et l'administration
ne peuvent se charger de tout. Le can-
didat Tartempion promet que, s'il est
élu, toute la circonscription recevra les
palmes académiques. Parfait ! Il suffit
de disposer d'une fabrique de soieries
susceptible de débiter cinq cents Kilo-
mètres de ruban violet par mois et d'un
ministre de l'Instruction publique ea
pable de signer des brevets de nomina'
tion, à raison de huit heures par jour
pendant cinq semaines, sans risquer
d'attraper la crampe des écrivains.
L'administration peut également in-
tervenir, avec une facilité relative, en
matière industrielle. Elle l'a même
fait parfois avec un certain à-propos.
Elle attend que les entreprises indus-
trielles aient atteint un certain degré
de concentration et d'importance; elle
attend que les particuliers se soient
déjà un peu « administratisés », orga-
nisés, hiérarchisés. La besogne est
déjà, pour ainsi dire, mâchée.
Mais lorsqu'il s'agit des produits de
la culture et de la ferme, adieu la
symétrie et l'uniformité. On standar-
dise les boulons, les boites en fer-
blanc, les casseroles; on n'unifiera pas
les conditions de production des den-
rées agricoles, lesquelles varient F2lon
les régions et les saisons; on ne stan-
dardisera ni le lait, ni les oeufs, faute
de pouvoir standardiser les vaches et
les poules, pour commencer. Alors
l'administration n'est pas à son aise;
elle ne peut pas procéder par larges
tranches, par longues périodes, par
cas-types.
Notez qu'en d'autres domaines, mou-
vants eux aussi, l'administration
aurait du mal à procéder par taxa-
tions et risquerait tout aussi bien de
désorganiser tout un ma'ché. A la
Bourse des valeurs, le 3 % varie de
83 fr. 10 à 83 fr. 40, librement Les
variations sont de faible amplitude,
précisément parce qu'elles sont libres.
On sait qu'elles peuvent se produire,
cela suffit pour qu'elles n'atteignent
point des chiffres catastrophiques.
Supposez que l'administration veuille
taxer la rente, la bloquer pendant
un mois à 83 fr. 25; l'inquiétude sur-
viendra. Ce cours de 83 fr. 25 aurait
peut-être été celui auquel les tracta-
tions libres auraient abouti toutes
seules; mais le fait de vouloir l'établir
d'autorité troublera profondément le
marché; les uns ne voudront plus
vendre; les autres refuseront d'acheter.
Il se créeia un marché noir. etc..
L'administration ne se contente pas
de taxer; elle veut distribuer. Toutes
les semaines, elle institue un nou-
veau « Comité de répartition », qui
aura la haute main sur Hn produit
) de plus, sur les oignons, ou sur les
choux-fleurs, à moins que ce ne soit
sur les rutabagas. On imagine très bien
ces Comités à l'oeuvre; ils dressent évi-
demment des « états de besoins »,
puis des « prévisions de ressources »;
on centralise les uns; on récapitule les
autres. Le plus difficile leste toujours
de les faire « coller ».
L'administration a besoin de svmé-
trie et d'uniformité; elle a aussi besoin
de temps. Pour fixer des prix comme
pour lever des « options », « faut
pouvoir se décider vite et ne nas
nourrir l'illusion de connaître tous
les éléments de la décision en m °me
pSf'Tnt? J?'?* un-« «St^éS!
Pituiatif ». On doit se résigne- à en
ignorer quelques-uns et, pou? ie sur-
plus, a s'en remettre âu flair Dans
heurr^'^V 1CS Prix *««t d'u^e
n?J£Va l autre' 0uana c'"t l'admi-
ration qui fait du commerce lès
»PniX ,v^nJnt °-uan«' même. Alors si
5lle s'o^stme, ça ne va plus.
T.t «Hlté ?'entre Pas dans TBBV
les états récapitulatifs. JÉSif
Réduction de tarifs
pour les familles nombreuses
Vichy 10 — Le J. O. d'aujourd'hui publie une loi modifiant celle
de 1921, concernant les réductions de tarifs accordées aux famillea
nombreuses et aux militaires réformés. , ... .
D'après le nouveau texte, sur la demande du chef de famille, dans
les familles comprenant au moins 3 enfants de moins de 18 ans, le
père, la mère et chacun des enfants recevront une carte d identité
strictement personnelle leur donnant droit, sur les tarifs de voyageurs
ordinaires de la Société nationale des chemins de fer français, aux
réductions suivantes : A*
30 % pour les familles de 3 enfants; 40 % pour les familles de
4 enfants; 50 % pour les familles de 5 enfants; 75 % pour les familles
de 6 enfants et plus. „
D'autre part, tout militaire réformé de guerre de 1914-1918 eU
1939-1940, avec une invalidité d'au moins 25 %, aura droit aux réduc-
tions suivantes : 50 % pour les réformés de 25 à 50 %; 75 % pour les
réformés de 50 % et plus. La gratuité du voyage sera en outre accordée
au guide de l'invalide à 100 %.
La R. A. F. à Brest
Alerte hier soir, de 20 h. 30 à 22 h. 30
Deux bombes sont tombées sur une maternité
IL Y A PLUSIEURS BLESSÉS
Les avions de la R. A. F. sont revenus hier, à la même heure que
la veille. De 20 h. 30 à 22 h. 30, les appareils anglais ont jeté plusieurs
bombes, dont deux sont tombées sur une maternité.
La concierge de l'établissement, Mme Provost, a été légèrement
atf Trois femmes et des enfants en traitement sont blessés et ont été
transportés à l'hôpital par les services de secours, appelés téléphonique-
niait
Au moment où les pompiers arrivaient, nous avons remarqué
sur les lieux : MM. Le Gorgeu, sénateur-maire; Lullien, premier
adjoint; Nardon, directeur des hospices; Chanquelin, capitaine com-
mandant les sapeurs-pompiers; Courtin, commissaire central; te
personnel de l'hospice et celui de la défense passive.
Les effets
du récent
bombarde-
ment
3e la R.A.FA
à Brest
Une bombe est
tombée au pied
du monument
élevé cours Dajot
i>ar les Etats-Unis,
creusant uns *
profonde
excavation
et effaçant
en partie
l'inscription
*
Communiqué allemand du 10 jan-
vier :
Hier l'aviation allemande a effec-
tué des vols de reconnaissante armée
îusau'au dessus de l'Ecosse du Nord.
Dans la nuit du 9 au 10 Janvier, de
•naissantes formations d'avions de
ïombat allemands ont bomhardS de
«ombreux objectifs militaires situés
SVr tout le sud de la Grande-Breta-
gne en particulier Lcmdres, Llverpool
It Manchester.
L'ennemi a attaqué dans la même
nuit plusieurs localités de l'Allemagne
{Je l'ouest. Indépendamment de quel-
ques malsons d'habitation, le couvent
de Bethléhem, près de Cologne, a été
endommagé. Le collège catholique de
Dusseldorf a été détruit.
Aucun objectif d'importance mili-
taire ou Intéressant la défense natio-
nale n'a été atteint par les bombes.
Parmi la population civile, on dé-
plore 20 morts et quelques blrssés.
Presque toutes ces personnes se trou-
vaient en dehors des abris.
Un avion ennemi a été abattu par
nos chasseurs, un autre par la DCA
allemande.
la Dépêche
SAMEDI ^/p /?rpSf & & l'Ouest N 30728
11 janvier 1941 W UHC^l 55 année ^ M^ 1 VW^°l 50 cent,
& de l'Ouest
LE COUSCOUS CHEZ SI KADDOUK BEN GHABRIT
De nombreux avions allemands
ont survolé la Grande-Bretagne
et notamment Londres
et Liverpool
Paris, 10. — Le D.N.B. a annoncé hier que plusieurs formations de
la Luftwaffe ont pris leur vol pour s'attaquer à nouveau aux obbjectifs
militaires de Londres et du sud de la Grande-Bretagne.
Cette nouvelle est confirmée par la radio anglaise, qui dit notam-
ment qu'à la tombée de la nuit, l'alerte a été donnée dans la capitale
anglaise. Leur action a particulièrement porté sur Londres et d'autres
villes dont on ne connaît pas encore les noms. A Londres, les avions ont
causé d'énormes dégâts. Deux districts ont sérieusement souffert des
bombardements. Différents centres des Middlands ont été violemment
attaqués cette nuit par plusieurs formations d'avions de combat alle-
mands. Liverpool, ainsi que deux autres villes, ont particulièrement
souffert de cette attaque.
Bristol
particulièrement visé
Bristol a été particulièrement visé la
nuit dernière par l'aviation allemande.
On fera sauter
à la dynamite les immeubles
endommagés
Le « Daily Mail » signale qu'étant
donné les ravages causés par jes der-
niers bombardements de la cité de
Londres, on fera sauter à la dynamite
tous les Immeubles endommagés.
Les hommes de plus
de 30 ans versés
dans la défense civile
et la police
Tous les hommes âgés de plus de
30 ans soumis aux obligations mili-
taires et qui ne devaient être appelés
qu'en mai et Juin sont versés dans les
organisations de la défense civile et de
la police. Ils remplaceront les hom-
mes plus Jeunes qui passent dans les
unités actives.
M. Hopkins
à Londres
Vichy, 10. — M. Harry Hopkins, en-
voyé personnel .du président Roosevelt,
est arrivé à Londres hier après-midi.
Il n'a fait aucune déclaration sur la
mission qui lui a été confiée.
POTEZ
va rouvrir ses portes
à Amiens
Paris, 10. — Les usines Potez, en
accord avec les autorités alle-
mandes, vont rouvrir leurs portes.
Le personnel a été avisé qu'il sera
repris dans sa - quasi totalité. La
production des usines Potez sera
différente de celle d'avant guerre,
grièvement.
EN FAVEUR DE NOS SINISTRES
HIER A COMMENCÉ EN SEINE-ET-OISE UNE COLLECTE
D'USTENSILES DE MÉNAGE
La Norvège peut s'incorporer
dans l'ordre enroitéen
DÉCLARE M. QUISLING
....^ris, 10. — La Norvège attend la fin de la guerre, où son sort
«era décide.
i^M. Quisling a déejptt que la Norvège pouvait s'incorporer dans
orare européen, et le g*anvernement Quisling a trouvé un large appui
«ans la masse populaire.
UNE CONFÉRENCE HUNGARO-ROUMÀINE
va régler des gestions intéressant les deux pays
Paris, 10. — On apprend dans les milieux bien informés qu'une
wnlerence hungaro-roumaine sera convoquée vers la mi-janvier, en
*ue de régler certaines questions concernant les deux pays. La délé-
gation roumaine sera probablement présidée par un ancien ministre.
"■HiiiiimiKiiiiiiiiimiiiiuiim ^iiisiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiaii
La future Chambre consultative
qui doit remplacer l'ancien parlement
se composera de 150 membres
dont 50 parlementaires, 50 person-
nalités appartenant à l'armée, au
clergé et aux sciences et 50 représen-
tants de l'activité générale du pays
Genève, 10. — On annonce de Vichy que la chambre
consultative, qui doit remplacer l'ancien Parlement jusqu'à
l'application de la nouvelle Constitution, sera constituée
prochainement. Les noms de ses membres seront publiés au
Journal Officiel dans dix ou quatorze jours.
La chambre consultative se composerait de 150
membres : 50 de l'ancienne Chambre des députés et du Sénat,
50 personnalités de l'armée, du clergé et des sciences. Les
cinquante autres membres seraient des représentants de
l'agriculture, du commerce, de l'industrie, des syndicats, etc.
RETOUR DE LA ZONE NON OCCUPÉE
f^ÊÊÊÊÊlÊrJmÊÊÊÊÊÊÊSÊ
A LA GARE DE LYON, LES ENFANTS SONT ACCUEILLIS
PAR LES DAMES DE LA CROIX-ROUGE FRANÇAISE
En deux mois,
le chômage a diminué
de 25 0( 0 eu France
Le nombre des sans-travail serait de 700.000 environ
Paris, 10. — Des nouvelles communiquées par les milieux officiels,
il résulte qu'au 19 octobre, le total des chômeurs dans la France entière
était de 1.059.000.
Entre cette date et le 24 décembre, on a enregistré une diminution
du quart du chiffre des chômeurs.
Du 14 décembre au 4 janvier, pour le seul département de la Seine,
le nombre des chômeurs a diminué de 66.000. Ainsi, il apparaît de
façon certaine que le chômage en France a été nettement en régression
pendant les trois derniers mois. Il y a aujourd'hui 300.000 chômeurs de
moins et ce chiffre est un minimum, car le mouvement s'est continué
dans les autres zones.
VOICI DE LA GLACE
La Bourse
de Paris
fermera le samedi
Paris, 10. — La Bourse des va-
leurs de Paris sera désormais
fermée tous les samedis.
Les voeux échangés entre
le maréchal Pétain
et le président Roosevelt
Vichy, 10 .— Le président Roosevelt a envoyé, à l'occasion de la
nouvelle année, le message suivant au maréchal Pétain :
« Votre très émouvant message a été retardé et je m'empresse de
vous exprimer ma profonde reconnaissance. Veuillez agréer mes voeux
les plus cordiaux. C'est pour la France que mon coeur bat et je prie
pour que le peuple de France recouvre enfin la paix avec la liberté,
l'égalité et la fraternité ».
Le maréchal avait envoyé au président Roosevelt le message
suivant :
« Je tiens à vous communiquer mes bons voeux pour vous et votre
fsmille, ainsi que pour la prospérité des Etats-Unis ».
Les formidables Communiqué italien
dépenses de guerre
des Etats-Unis
33.267 dollars par minute,
voilà ce que coûterait
le plan Roosevelt
On a calculé que le programme du
président Roosevelt coûterait 33 267
dollars par minute pendait tcute
l'année. Les Etats-Unis, a dit le séna-
teur démocrate Anjo, vont nu devant
d'un délicit qui n'a de limite que
l'infini céleste.
La majorité du Congrès semble de-
voir approuver le budget proposé par
le président Roosevelt. Toutefois, une
vive opposition se montre. Le séna
teuir Willer a dit que ce budget mon
trera aux contribuables américains
tout ce qu'il en coûte de faire une
nouvelle guerre européenne.
Le président Roosevelt a reçu un
télégramme de 63 éclêsia-stiques de
confessions diverses l'invitant à mo
dîner sa politique agressive et mili-
tante menianit les Etats-Unis à la
guerre.
130 diplomates, venus de ton3 les
pays du monde,1accompagnés de leur
état-major formant un groupe de plus
de 400 personnes, partagées en con-
seillers, secrétaires, sténographes,
parlant toutes les langues connues,
sont actuellement réunis à Washing-
ton; cette petite société des nations
suit les sujets du congrès, fréquentent
les couloirs du Capitole, font des
rapports secrets pour renseigner les
gouvernements attentifs : ce sont les
informateurs politiques du monde.
Aujourd'hui, Ils entendent le prêsi-.
dent Roosevelt présenter le budget
des Etats-Unis. On sait ce qu'il est.
L'Angleterre cède aux E.-U.
le contrôle des puits
pétroliers des îles Bahreïn
Continuant la liquidation de ses va-
leurs étrangères, l'Angleterre vient de
céder aux Etats-Unis 50.000 actions de
la Petroleum Texas Cy. De ce fait,
les terrains pétrolifères des îles Bah-
reïn, dans le golfe Perslque, sont pas-
sés désormais sous contrôle américain.
POUR CEUX QUI ÉPROUVENT ENCORE LE BESOIN
DE SE RAFRAICHIR
Qui sera ambassadeur
des Etats-Unis à Londres ?
La Guardia ! Sumner Welles !
LES DONNEES
DU PROBLÈME
QUI SE POSE
A VICHY
Notre territoire est destiné
à devenir sur VAtlantique
——— ■ m
le bastion de l'Europe unifiée
H dépend de l'Allemagne
~~" niais il dépend aussi de nous —
9ue ce bastion soit français
Telles sont les deux
personnalités
dont on parle le plus
Vichy, 10. — Le président Roose-
velt a décidé de remettre à quelques
jours la nomination de l'ambassa-
deur des Etats-Unis en Grande-
Bretagne. Plusieurs noms sont mis
en avant. On cite particulièrement
le nom de M. La Guardia, maire de
New-York, et celui de M. Sumnsr
Welles, secrétaire d'Etat a
Affaires étrangères.
TOULON
donne le nom du maréchal
à un quai
Paris, 10. — Par décision de la
délégation spéciale de la ville, le
nom du maréchal Pétain a été
donné au quai Cronstadt.
Avignon en fait autant
pour une de ses avenues
La plus grande artère d'Avignon
s'appellera désormais avenue du
Maréchal Pétain.
En Albanie
Opérations de caractère
local et activité
de l'artillerie
En Albanie, opérations de caractère
local dans quelques secteurs de la 11e
armée. Sur le reste du front, activité
de l'artillerie. Des troupes ennemies
en marche, ainsi que des engins mo-
torisés ont été bombardés et mtraiilés
par l'aviation italienne. Des positions
de D. C. A. qui protégeaient une im-
portante base navale ennemie, ont
été efficacement attaquées à la bom-
be. Les unités de la flotte italienne
ont bombardé avec succès les posi-
tions côtières de l'ennemi.
Alerte sur Monastir
Un avion de nationalité Inconnue a
survolé la ville de Monastir. Deux
chasseurs yougoslaves l'ont poursuivi
Jusqu'à la frontière albanaise. En rai-
son des survols de plus en plus fré-
quents du territoire yougoslave, la mu-
nicipalité de LJubliana a adressé un
appel à la population, disant que dé-
sormais tous les moyens de la D.C.A.
entreront en action dès que le ter-
ritoire yougoslave sera survolé par des
avions étrangers et qu'en conséquence
la population est Invitée à »e rendre
dans les abris.
En Cyrénaïque
Activité de l'artillerie
dans la région de Tobrouk
Dans la Cyrénaïque, .activité de l'ar-
tillerie dans la région de Tobrouk. Des
engins motorisés britanniques ont été
détruits.
Des avions Italiens onit bombardé le
port de Solloum.
Des formations d'avions de combat
et d'avions de chasse ont arrêté et
attaqué environ 100 engins motorisés
anglais qui se dirigeaient vers Akro.
ma, au sud-ouest de Tobrouk.
Des tentatives anglaises d'attaquer
des unités motorisées au nord-ouest
de Kassala ont été repoussées. Des
pertes leur ont été infligées.
Un appareil anglais a lâché des
bombes incendiaires sur Mersina. Les
incendies qui se sont déclarés ont été
aussitôt maîtrisés. Aucune victime
n'est à déplorer.
TAHITI
base française d'Océame
est tombée par surprise
aux mains des Anglais
A la fin d'août, deux croiseurs anglais
y faisaient escale
Les marins débarquèrent et mirent
en état d'arrestation les faibles forces de l'île
Paris, in. — Le lieutenant Grange, qui commandait lai
défense de Tahiti, est arrivé il y a peu de temps à Toulon. Il
a fait le rapport suivant :
A Tahiti, relié au monde seulement par le service des
navires au long cours et isolé plus que jamais par les
circonstances de la guerre, sont arrivés, à la fin du mois
d'août, deux navires de guerre britanniques qui deman*
dèrent à faire escale. Sans nulle méfiance envers d'ex-alllés,
ignorant presque tout des circonstances de l'armistice, le
lieutenant Grange y consentit sans défiance. Il n'aurait eu
pour résister qu'un seul petit aviso et son équipage.
Sitôt débarqués, les Britanniques mirent en état
d'arrestation les forces armées de l'île et prétendirent faire
un référendum. La population, menacée de blocus et d'autres
traitements de guerre, dut choisir non librement entre la
France et l'Angleterre.
L'Angleterre acquit ainsi la « souveraineté » sur l'Ile
française. Ce coup de force est d'autant plus manifeste des
ambitions britanniques sur notre Empire que Tahiti ne,
présente qu'une valeur infime du point de vue stratégique.!
Le sous-marin « Narval »
qui était au service de la flotte anglaise
a été coulé par les Italiens
Vichy, 10. — Le communiqué italien signale que deux sous-marins
ont été coulés par les avions torpilleurs italiens et que l'un d eux est
le bâtiment français « Narval s>, qui était au service de la flotte
? nslsisG
(Construit à Cherbourg en 1925, le « Narval » déplaçait 974 t. en
surface et 1.441 t. en plongée. Il mesurait 78 m 50 X 7 m. Son effectil
était de 4 officiers et de 50 hommes).
DéF&ilIeiîiënÉ
DU PARIS-HENDAYE
Vichy, 10. — Le train de- voyageurs
Paris-Hendaye a déraillé aujourd'hui
à la sortie du tunnel situé à 2 kilo-
mètres environ d'Hendaye-Plage. Cinq
voitures métalliques quittèrent les
rails. Grâce à la prudence du conduc
teur, le convoi put être bloqué en
quelques centaines de mètres. Six
voyageurs ont été blessés, dont un
BULLETIN
LA TAXATION DES DENREES
considérée du point de vue
strictement administratif
Une brave femme des environs de Landerneau s'est m dresser
procès-verbal pour avoir acheté du beurre au-dessus de la taxe.
Elle a tiré elle-même la philosophie de l'événement en ces termes
— Aujourd'hui, ben, y faut frauder ou « faminer » !
La question est, en effet, de s avoir si la taxation, pratiquée d'une
certaine façon, ne conduit pas à la fraude.
(Je ^*ris> 10. — A son tour, M. Alphonse de Chateaubriant, directeur
Pé)*. Gerbe », insiste sur la gravité du moment. Que le maréchal
Sa vjlr> et les nouveaux collaborateurs, dont on attend qu'il s'entoure,
« nnVH * se P'acer au-dessus de toute opinion publique, et qu'une
]-> n que d'imagination géniale, de force et d'audace » arrache enfin
^ France du péril.
Qu'est-ce donc que la collaboration ?
(Suite pagre t, première colonne).
2.000 personnes
acclament à Marseille
le nom du maréchal Péfain
Vichy, 10. — La manifestation organisée à Marseille à l'occasion
de la visite de M. Lamirand, secrétaire général pour la Jeunesse, a
connu un énorme succès. Plus de 2.000 personnes assistaient à la
réunion. Elles acclamèrent longuement le maréchal Pétain et se sépa-
rèrent au chant de la Marseillaise.
On a souvent parlé de « commer-
cialiser » les méthodes de l'adminis-
tration. Ce qui constitue, en partie,
une illusion.
Retournant le problème, l'adminis-
tration n'aurait-elle point tenté
d' « administratiser » l'agriculture ?
L'administration agit par mesures
générales et symétriques. Quand l'Etat
intervient, ce ne peut pas être au
compte-gouttes, au fur et à mesure
des cas particuliers. La lourde machine
est lente à se mettre en train, lente
à arrêter; elle tourne admirablement,
grâce au zèle et à l'honnêteté de ses
mécaniciens — les fonctionnaires —
quand la matière le comporte. Seule-
ment, Il ne faut pas vouloir lui faire
faire ce pour quoi elle n'est point
faite.
Là où la volonté de l'homme est
souveraine et où la matière n'a rien
à dire, la politique et l'administration
ne peuvent se charger de tout. Le can-
didat Tartempion promet que, s'il est
élu, toute la circonscription recevra les
palmes académiques. Parfait ! Il suffit
de disposer d'une fabrique de soieries
susceptible de débiter cinq cents Kilo-
mètres de ruban violet par mois et d'un
ministre de l'Instruction publique ea
pable de signer des brevets de nomina'
tion, à raison de huit heures par jour
pendant cinq semaines, sans risquer
d'attraper la crampe des écrivains.
L'administration peut également in-
tervenir, avec une facilité relative, en
matière industrielle. Elle l'a même
fait parfois avec un certain à-propos.
Elle attend que les entreprises indus-
trielles aient atteint un certain degré
de concentration et d'importance; elle
attend que les particuliers se soient
déjà un peu « administratisés », orga-
nisés, hiérarchisés. La besogne est
déjà, pour ainsi dire, mâchée.
Mais lorsqu'il s'agit des produits de
la culture et de la ferme, adieu la
symétrie et l'uniformité. On standar-
dise les boulons, les boites en fer-
blanc, les casseroles; on n'unifiera pas
les conditions de production des den-
rées agricoles, lesquelles varient F2lon
les régions et les saisons; on ne stan-
dardisera ni le lait, ni les oeufs, faute
de pouvoir standardiser les vaches et
les poules, pour commencer. Alors
l'administration n'est pas à son aise;
elle ne peut pas procéder par larges
tranches, par longues périodes, par
cas-types.
Notez qu'en d'autres domaines, mou-
vants eux aussi, l'administration
aurait du mal à procéder par taxa-
tions et risquerait tout aussi bien de
désorganiser tout un ma'ché. A la
Bourse des valeurs, le 3 % varie de
83 fr. 10 à 83 fr. 40, librement Les
variations sont de faible amplitude,
précisément parce qu'elles sont libres.
On sait qu'elles peuvent se produire,
cela suffit pour qu'elles n'atteignent
point des chiffres catastrophiques.
Supposez que l'administration veuille
taxer la rente, la bloquer pendant
un mois à 83 fr. 25; l'inquiétude sur-
viendra. Ce cours de 83 fr. 25 aurait
peut-être été celui auquel les tracta-
tions libres auraient abouti toutes
seules; mais le fait de vouloir l'établir
d'autorité troublera profondément le
marché; les uns ne voudront plus
vendre; les autres refuseront d'acheter.
Il se créeia un marché noir. etc..
L'administration ne se contente pas
de taxer; elle veut distribuer. Toutes
les semaines, elle institue un nou-
veau « Comité de répartition », qui
aura la haute main sur Hn produit
) de plus, sur les oignons, ou sur les
choux-fleurs, à moins que ce ne soit
sur les rutabagas. On imagine très bien
ces Comités à l'oeuvre; ils dressent évi-
demment des « états de besoins »,
puis des « prévisions de ressources »;
on centralise les uns; on récapitule les
autres. Le plus difficile leste toujours
de les faire « coller ».
L'administration a besoin de svmé-
trie et d'uniformité; elle a aussi besoin
de temps. Pour fixer des prix comme
pour lever des « options », « faut
pouvoir se décider vite et ne nas
nourrir l'illusion de connaître tous
les éléments de la décision en m °me
pSf'Tnt? J?'?* un-« «St^éS!
Pituiatif ». On doit se résigne- à en
ignorer quelques-uns et, pou? ie sur-
plus, a s'en remettre âu flair Dans
heurr^'^V 1CS Prix *««t d'u^e
n?J£Va l autre' 0uana c'"t l'admi-
ration qui fait du commerce lès
»PniX ,v^nJnt °-uan«' même. Alors si
5lle s'o^stme, ça ne va plus.
T.t «Hlté ?'entre Pas dans TBBV
les états récapitulatifs. JÉSif
Réduction de tarifs
pour les familles nombreuses
Vichy 10 — Le J. O. d'aujourd'hui publie une loi modifiant celle
de 1921, concernant les réductions de tarifs accordées aux famillea
nombreuses et aux militaires réformés. , ... .
D'après le nouveau texte, sur la demande du chef de famille, dans
les familles comprenant au moins 3 enfants de moins de 18 ans, le
père, la mère et chacun des enfants recevront une carte d identité
strictement personnelle leur donnant droit, sur les tarifs de voyageurs
ordinaires de la Société nationale des chemins de fer français, aux
réductions suivantes : A*
30 % pour les familles de 3 enfants; 40 % pour les familles de
4 enfants; 50 % pour les familles de 5 enfants; 75 % pour les familles
de 6 enfants et plus. „
D'autre part, tout militaire réformé de guerre de 1914-1918 eU
1939-1940, avec une invalidité d'au moins 25 %, aura droit aux réduc-
tions suivantes : 50 % pour les réformés de 25 à 50 %; 75 % pour les
réformés de 50 % et plus. La gratuité du voyage sera en outre accordée
au guide de l'invalide à 100 %.
La R. A. F. à Brest
Alerte hier soir, de 20 h. 30 à 22 h. 30
Deux bombes sont tombées sur une maternité
IL Y A PLUSIEURS BLESSÉS
Les avions de la R. A. F. sont revenus hier, à la même heure que
la veille. De 20 h. 30 à 22 h. 30, les appareils anglais ont jeté plusieurs
bombes, dont deux sont tombées sur une maternité.
La concierge de l'établissement, Mme Provost, a été légèrement
atf Trois femmes et des enfants en traitement sont blessés et ont été
transportés à l'hôpital par les services de secours, appelés téléphonique-
niait
Au moment où les pompiers arrivaient, nous avons remarqué
sur les lieux : MM. Le Gorgeu, sénateur-maire; Lullien, premier
adjoint; Nardon, directeur des hospices; Chanquelin, capitaine com-
mandant les sapeurs-pompiers; Courtin, commissaire central; te
personnel de l'hospice et celui de la défense passive.
Les effets
du récent
bombarde-
ment
3e la R.A.FA
à Brest
Une bombe est
tombée au pied
du monument
élevé cours Dajot
i>ar les Etats-Unis,
creusant uns *
profonde
excavation
et effaçant
en partie
l'inscription
*
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