Titre : La Dépêche de Brest : journal politique et maritime ["puis" journal de l'Union républicaine "puis" journal républicain quotidien "puis" quotidien républicain du matin]...
Auteur : Union républicaine (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Brest)
Date d'édition : 1941-01-05
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755951g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 05 janvier 1941 05 janvier 1941
Description : 1941/01/05 (A55,N20722). 1941/01/05 (A55,N20722).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque... Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest
Description : Collection numérique : BIPFPIG29 Collection numérique : BIPFPIG29
Description : Collection numérique : BIPFPIG29 Collection numérique : BIPFPIG29
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k349579d
Source : Bibliothèque municipale de Brest, PB A100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/01/2021
la bataille sur mer et dans les airs
Communiqué allemand du 4 jan-
vier :
En dépit des mauvaises conditions
atmosphériques, les reconnaissances
auxquelles notre aviation s'est livrée
nous ont valu d'excellents résultats.
Dans le sud-est die l'Angleterre, un
aéroport a été attaqué avec succès.
Dans le courant de la nuit dernière,
de puissantes formations de combat
allemandes ont attaqué la ville et le
port de Bristol. De nombreuses bom-
bes de tous calibres ont oausé des ex-
plosions suivies d'énormes Incendies
qui étaient visibles à grande distance.
En outre, des attaques de nos bom-
bardiers ont été dirigées contre d'ani-
tres objectifs Importants situés en
Angleterre méridionale.
Dans la nuit du 3 au 4 Janvier, des
appareils ennemis ont attaqué quatre
localités du Nord de l'Allemagne. Ils
ont surtout lancé des bombes incen-
diaires sur des quartiers d'habitation
au milieu desquels un certain nom-
bre d'Incendies se sont produits. Les
dégâts militaires ou importants pour
l'économie de guerre sont insigni-
fiants. Deux appareils britanniques
ont été abattus dont un par la D C.A
navale.
Un appareil allemand est porté man-
quant.
La Dépêche
DIMANCHE ^> /?rpef & A de VOuest
5 janvier 1941 W MJi Vai 55* année V W^ 1 VUWl 50 cent.
& de l'Ouest
LES CIRCONSTANCES DE LA PERTE
DU « SFAX » ET DU « RHONE
»
Inondations dans la banlieue parisienne
LA CRUE DU « ROUILLON »
A INONDÉ LE QUARTIER DE LA MUTUALITÉ, A SAINT-DENIS
Le président Roosevelt
s'inquiète des pertes de la Hotte
de commerce britannique
Pour parer à la pénurie de tonnage
IL PROJETTE DE COMMANDER 200 NAVIRES
Paris, 3. — Le président Roosevelt vient de déclarer, au cours
d'une conférence de presse, que la destruction de navires de commerce
britanniques atteint actuellement des proportions telles qu'à la fin de
la guerre, le monde entier souffrira d'une sensible pénurie de tonnage.
Il a annoncé qu'il a décidé de faire établir de nouveaux chantiers
maritimes et d'y commander 200 navires de commerce.
Le sénateur Wheeler
contre la politique
étrangère du président
Le nouveau congrès américain s'est
réuni hier pour sa première séance
plénière. Le Sénat compte en tout 96
membres et la Chambre des représen-
tants 435. Le Sénat compte 60 démo-
crates et 28 républicains, la propor-
tion à la Chambre des représentants
est de 268 démocrates et 62 républi-
cains.
A l'occasion de la séance d'inaugu-
ration, le sénateur Wheeler a fait sa-
voir qu'avec l'aide d'autres sénateurs
il déclenchera une vaste action de
propagande contre la politique étran-
gère du président Roosevelt.
L'ambassadeur
à Londres sera
prochainement désigné
La président Roosevelt vient
d'annoncer qu'il nommerait la se-
maine prochaine le nouvel ambassa-
deur des Etats-Unis pour la Grande-
Bretagne.
Entre temps, il enverrait à Londres
en mission spéciale son ami person-
nel M. Harry Hopkins pour une durée
de deux semaines.
M. Hopkins, ancien ministre du
Commerce des Etats-Unis, est une
personnalité marquante de Washing-
ton. Il est depuis de nombreuses
années le conseiller politique le plus
Intime du président. Il occupe donc
une place de premier plan dans l'ad-
ministration américaine. Il fut obligé
d'abandonner son poste de ministre
du Commerce, pour raisons de santé,
mais il a participé à la campagne
électorale qui devait assurer la ré-
élection du président Roosevelt.
M. François Pîétri
et M. Lequerica
offrent un déjeuner
à l'amiral Leahy
Vichy, 4. — M. François Piétri,
ambassadeur de France à Madrid,
et M. Lequerica, ambassadeur d'Es-
pagne en France, ont offert un
déjeuner à l'ambassade de France à
Madrid, en l'honneur de l'amiral
Leahy, nouvel ambassadeur des
Etats-Unis auprès du gouvernement
français, qui a fait un court séjour
à Madrid, avant de rejoindre son
poste.
De nombreuses ■ personnalités
américaines assistaient à ce déjeu-
ner.
Ma fâche serait grandement facilitée
si l'orientation de la politique française
était clairement définie
déclare M. SCAP1NI
Paris, 4. — On sait que M. Georges Scapini, qu'on désigne
sous le nom d'ambassadeur des prisonniers, vient de rentrer d'Alle-
magne via la Suisse et Vichy. Au cours de son voyage, le glorieux
mutilé a eu d'importants entretiens avec les autorités des pays tra-
versés, ainsi qu'il vient de le déclarer aux représentants de la presse.
— Dois-je vous dire, a-t-il dit, quel! ses frères d'armes de la grande guerre
M. PORTMANN
secrétaire général
à l'Information
M. Georges SCAPINI
Accroissement de 350 %
des dépenses
gouvernementales
britanniques
Paris, 4. — Le ministre des Finances
de Grande-Bretagne communique que
pendant les neuf derniers mois, les
dépenses se sont élevées à 3.708 mil-
lions de livres sterling, contre S50
millions de livres dans la même pé-
riode de l'année dernière. Cette haus-
se de 350 % est due aux pertes con-
sidérables de la marine et en matériel
de guerre.
Hausse de 49 1/2 %
des prix de gros
Le Journal hebdomadaire Economie
annonce que les prix de gros en An-
gleterre ont augmenté de 49 1/2 %
depuis le début de la guerre et que le
coût de la vie a monté de 25 %,
alors que les salaires n'ont subi
qu'une augmentation de 12 1/2 %.
Le journal estime que la situation ne
pourra qu'empirer vu la tendance des
affaires des chemins de fer Pt des
transports, les prix du charbon et de
ceux de l'acier.
Conférence des chefs
de l'Empire britannique
Le chef de l'Etat-maJor de l'armée
canadienne, le chef de l'armée de l'air
australienne et plusieurs autres chefs
militaires des Dominions ont conféré
ensemble à Londres.
25.000 ouvriers
pour le déblaiement
à Londres
On estime que le nombre des ou-
vriers employés pour le déblaiement
des décombres dépasse 25.000 hommes.
La flotte anglaise
s'opposera au départ
de Buenos-Ayres
du « Mendoza »
Entretiens
russo-nippons
pour le renouvellement
de l'accord commercial
Paris, 4. — M. Molotov, commis-
saire du peuple aux Affaires étran-
gères, a reçu l'ambassadeur du Ja-
pon à Moscou. La prolongation de
l'accord commercial russo-j aponals
aurait fait l'objet de l'entretien.
STALINE N'A PAS PUBLIÉ
DE MESSAGE CONCERNANT
LA SITUATION
INTERNATIONALE
L'Agence Tass vient de publier le
démenti officiel suivant :
Dans une certaine presse étrangère
se trouvent publiées des informations
indiquant qu'en date du 1" Janvier
la Pravda ou un autre journal sovié-
tique aurait publié un article ou un
message de Staline contenant un
examen de la situation internatio-
nale. L'agence Tass est autoriséa à
démentir cette nouvelle inventée de
toutes pièces.
excellent accueil J'ai reçu en Allema
gne. Les autorités en face desquelles
je me suis trouvé ont marqué une
grande compréhension et une grande
bienveillance pour tous les problèmes
que Je leur exposais, limitées, il est
■vrai, par les obligations inévitables
qu'imposent les lois de la guerre.
La mission délicate que m'a con-
fiée le maréchal Pétain et le pro-
blème douloureux que je suis chargé
de résoudre et auquel je consacre
tous mes efforts, seraient singuliè-
rement simplifiés si l'orientation de
la politique française était claire-
ment définie.
H est bien évident — et c'est une
vérité première — que le climat po-
litique conditionne, avant tout, le
sort des prisonniers. On a trop ten-
dance à l'oublier. Et, cependant, ou
la politique de collaboration, préco-
nisée et inaugurée à Montoire-sur-le-
Loir par M. le maréchal Pétain, est
continuée loyalement, et on peut se
permettre de demander ses faveurs à
des amis, ou bien, dans le cas con-
traire, il est puéril, tant que le traité
de paix ne sera pas signé, de faire
appel, sans cesse et sans contre-partie,
à la bonne volonté et au bon coeur
de ceux que l'on considère toujours
comme des adversaires.
— Je n'ai pas visité encore de camps
de prisonniers en Allemagne. Je n'ai
guère eu que le temps d'organiser et
d'installer, au consulat général de
France à Berlin, les services indispen-
sables qui assureront une liaison per-
manente avec les autorités allemandes
et nos camps de prisonniers.
« Mes anciens
camarades ! Je pense
à eux... »
A la question s'il lui est possible de
faire libérer les anciens combattants.
L'AVENIR DES RELATIONS
FRANCO-ALLEMANDES DÉPEND DE L'ISSUE
DES LUTTES INTESTINES VICHYSSOISES
Berne, 4. — A propos des bruits qui ont été lancés par la propa
gande étrangère au sujet des relations franco-allemandes, la Wilhem-
strasse a déclaré que de l'issue des luttes intestines qui opposent à
Viohy les différentes tendances dépend l'avenir des relations futures
franco-allemandes.
llllillliiiiiiiaiiiiiiiiiHiiiiiiiiiiiiiiiaiiianiiisiuiiiiiiiiiiiiiisiuiiii
VOIR page 3 :
Comment bénéficier des avantages
pour l'amélioration
de l'habitat rural
HllllllllllllllllliailllHllligillBIII9!HIIIIHIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIll9l
l'ambassadeur a répondu
— Je pense beaucoup à mes anciens
camarades ; malheureusement, pour
le moment, Je n'ai pas obtenu pour
eux de traitement préférentiel. Ils
suivent le sort de leurs cadets.
Lorsque l'atmosphère politique s'y
prêtera, j'espère bien aboutir à un
résultat dans le sens qui m'est de-
mandé.
Le retour des internés
en Suisse
— Quant aux 38.000 internés fran-
çais qui restent en Suisse, leur retour
n'a été que retardé. Nous nous som-
mes, en effet, heurtés à des difficultés
matérielles très grandes, mais non
insurmontables. Et, dès demain, les
rapatriements vont commencer.
« Que l'on m'écrive,
bien que je ne puisse
répondre »
Il n'est pas de question qui touche
plus profondément le coeur de tous
les Français que celle des prisonniers
de guerre.
Cependant, 11 ne faut pas se dissi-
muler qu'aucune convention interna-
tionale n'avait pu et ne pouvait pré-
voir les difficultés nées du nombre
même de ces prisonniers.
Tous les jours une infinité de cas
pénibles, douloureux, me sont soumis
Tous sont étudiés dans l'esprit le plus
compréhensif et avec l'ardent désir de
soulager la peine ou la misère des
parents, des épouses, des enfants de
nos prisonniers. Mais il m'est impos-
sible de répondre aux milliers de
lettres qui me sont envoyées quot
diennement. Cela ne signifie nulle-
ment que l'on doive renoncer
m'écrire. Au contraire, j'accueillerai
avec reconnaissance et j'examinerai
avec le plus grand soin tous les cas
qui me seront signalés, soit qu'ils
correspondent aux mesures prévues
par la convention de Genève, par la
convention d'armistice ou par le pro-
tocole du 16 novembre 1940, soit qu'ils
en appellent seulement à la générosité
des autorités allemandes.
Enfin, le député de Paris donne
quelques indications sur ses projets
immédiats :
— Je ne retourneiai probablement
pas à Berlin avant la fin de janvier.
Je dois maintenant organiser un ser-
vice d'inspection des camps en France
et, dans quelques jours, Je me rendrai
dans l'Ouest du pays pour visiter les
camps de Sénégalais.
Pour conclure, il faut conseiller aux
familles de prendre patience, de ne
pas se laisser aller au découragement,
d'être confiantes en un avenir meil-
leur et proche. Nous entamons une
nouvelle année qui nous apportera à
tous, souhaitons-le, sinon la fin de
nos maux, du moins les grands apai-
sements pour lesquels nous travaillons
sans relâche.
Le sous-marin fut torpillé
une heure avant le pétrolier qu'il convoyait
Paris, 4. — Voici quelques précisions sur la perte du sous-marin
c Sfax » 'et du pétrolier c Rhône ».
Le « Sfax » naviguait en surface, en compagnie du « Rhône », se
dirigeant vers Dakar, quand à 60 kilomètres environ au nord-ouest du
cap Juby il fut torpillé par un sous-marin inconnu. Le « Stax » était
un sous-marin de 1.500 tonnes, dit de croisière, dont on connaît. les
qualités de marche et d'endurance. Seuls 4 marins ont pu être sauvés
Le capitaine de corvette Groix, qui commandait, est au nombre des
61 ^pétrolier « Rhône » fut coulé â son tour moins d'une heure
après le torpillage du « Sfax ».
Distribution de jouets au dernier tirage
de la Loterie nationale
Le professeur Georges PORTMANN
Vichy, 4. — Le professeur Port
mann vient d'être nommé secrétaire
général de l'Information. Le secré
tariat général de l'Information est
rattaohé administrativement au
ministre-secrétaire d'Etat aux Af-
faires étrangères.
M. Georges Portmann est né le 1er
Juillet 1890. Professeur à la Faculté
de médecine de Bordeaux, son activité
scientifique fut très grande.
Auteur de nombreux ouvrages dont
plusieurs ont été traduits en anglais
et en espagnol, il a inauguré en
France des cours de langues étrangères
qui ont amené dans son service des
élèves de toutes les parties du monde.
Chargé de mission dans la plupart des
pays d'Europe et de l'Amérique, il a
en particulier donné régulièrement des
cours dans les Universités des Etats-
Unis et de l'Amérique du Sud.
Depuis plusieurs années, le profes-
seur Georges Portmann s'est intéressé'
aux questions sociales, économiques et
de politique étrangère. Récemment en-
core, il était délégué de la France à
la commission d'armistice de Wiesba-
den, où il a présidé pendant trois mois
la délégation économique.
Journaliste, il a collaboré au Temps,
au Journal, à la Journée Industrielle,
etc... Depuis 15 ans, il donne à la
Petite Gironde des articles hebdoma-
daires sur des sujets d'économie gé-
nérale et de politique extérieure.
M. Georges Portmann est particuliè-
rement au courant de toutes les ques-
tions d'information et de propagande,
et nul n'est mieux qualifié pour faire
connaître en France et à l'étranger
l'ceu Maréchal Pétain.
LE PAQUEBOT
« QUEEN ELISABETH »
ARRIVE AU CAP
Vichy, 4. — Le plus grand pa-
quebot du monde, Queen Elisabeth,
venant de New-York, vient d'arrf
vier aiu Oap.
Vingt-quatre
pour trois
BULLETIN
milliards
!
Un drame en trois actes,..
Au zoo de Berne
les ours étaient à l'étroit
dans leur fosse
Deux d'entre eux ont été tués
à coups de fusil ...et dépecés
(EN HAUT). — Alors que l'un des deux ours
s'approche de l'appât qu'on vient de jeter dans la fosse
un tireur lui loge une balle dans la tête
(AU MILIEU). — On hisse le corps de la « victime », pesant 400 kilos
(EN BAS). — A l'abattoir, on a dépouillé les deux bêtes
de leurs magnifiques fourrures; leur chair sera débitée
(sans carte espérons-le)
Un communiqué laconique nous a révélé que le comité chargé de
l'examen du budget de 1941 s'était arrêté au chiffre de 24 milliards,
pour le 1" trimestre seulement. C'est ce qu'on peut appeler un joli
train de maison !
Laconique, sec, mais franc, voilà qui ne songe point à ruser avec
la réalité.
Autrefois, les communiqués de ce genre ne se montraient guère plus
prolixes. Ils comportaient tout juste une ligne de plus. On nous in-
formait que « le ministre des Finances a déposé sur le bureau de la
Chambre des députés le projet de budget de l'exercice 19.., qui se
décompose ainsi :
Recettes : 63.547.258 fr. 65
Dépenses : 63.547.257 fr. 70
Excédent de recettes : 0 fr. 95
Sur quoi, toute la presse gouverne-,
mentale entonnait i'hosanna de l'allé-
gresse. Admirable ! Formidable ! Vous
vous rendez compte ? Hein ! Il sait
faire les additions et les soustractions,
ce brave X... (ici, ad libitum, le nom
du ministre ) ! Vous parlez d'un équi-
libre ! Quatre-vingt-quinze centimes
d'excédent qu'on va pouvoir se partager,
tous ensemble, pour nos étrennes, à la
lin de l'année !!
Cette fois-ci, on nous laisse entendre
que le chiffre de 24 milliards pourrait
bien ne constituer que celui des dé-
penses. Les dépenses, en effet, suivent
un train plus régulier, en général, que
celui des recettes. Pour les recettes,
tous les mois, tous les trimestres, n'ont
pas la même valeur. Songez que c'est
en automne seulement que le percep-
teur nous envoie les « Avertissements »
concernant l'impôt sur le revenu, par
exemple. En Juin, nous payons la con-
tribution personnelle, mobilière, etc..
Beaucoup de recettes rentrent par sac-
cades.
D'ailleurs, 11 en va de même pour
beaucoup de dépenses. Ne crois pas
— O contribuable — qu'en partant de
24 milliards pour le premier trimestre
1941, il te suffit de faire une multipli-
cation par 4 pour obtenir le total des
dépenses de l'Etat (et la carte à payer)
pour les douze mois de l'année. D'abord,
les temps sont trop troublés pour qu'un
trimestre vaiïle un autre trimestre.
Puis, même en temps normal, toutes
les dépenses n'ont pas un caractère
régulier. L'Etat, par exemple, emploie
un certain nombre d'ouvriers, qu'il
paie par quinzaine ou par semaine.
Une multiplication par 24 ou par 52,
lui donnera, pour l'année entière, une
approximation suffisante. Mais l'Etat
engage des grands travaux; les entre'
preneurs seront réglés par acomptes,
selon l'état d'avancement des construc-
tions, qui en mai, qui en septembre.
Un mois n'en vaut pas un autre.
Le contribuable ne sera pas tenu
quitte pour 24 milliards par trimestre.
D'abord, ces 24 milliards ne compren-
nent pas les dépenses afférentes à l'en-
tretien des troupes d'occupation. Sons
cette rubrique, on a parlé de 400 mil-
lions par Jour, ce qui, pour 90 Jours,
ferait déjà 36 milliards, douze de plus
que le budget proprement dit. Puis,
lorsque le budget de l'Etat avoisinait
60 milliards par an, ceux des dépar-
tements et des communes n'arrivaient
pas loin de 40 milliards, par an égale-
ment. Avec de nouveaux chiffres de
base, une répartition par trimestres,
et quelques règles de trois, on pourrait
(La suite à la 2' pase).
En Cyrénaïque
LES BRITANNIQUES ONT ATTAQUÉ
AVEC DE PUISSANTES FORMATIONS
par terre, par mer el dans les airs
La bataille, commencée le 9 décembre,
s'est déchaînée à nouveau
lie communiqué italien signale que
dans la région frontière de la Cyré-
naïque, sur le front de Bardia, l'en-
nemi a attaqué avec de puissantes
formations par terre, par mer et dans
l'air. La bataille, qui dure deipuis le
9 déoembre, s'est déchaînée à nouveau.
Nos troupes, commandées par le g-ê-
néraal Bergonzoll résistent avec une
opiniâtreibé extrême. Des formations
de l'aviation italienne participent sans
relâdhe à la bataille et attaquent a
la bombe et à la mitrailleuse des uni-
tés navales, des bases, de6 concentra-
tions de troupes et de camions de
l'ennemi.
Trois appareils italiens ne sont pas
rentrés à leur base.
Quatre alertes à Brest hier
A la fin de la soirée, on comptait huit blessés
Deux avions anglais abattus
Les avions anglais, qui n'avaient fait que de courtes apparitions
ces jours derniers dans la région brestoise, sont revenus hier.
H y eut quatre alertes : 2 h. 15 du matin, 14 heures, 18 heures et
20 h. 45.
Les deux dernières durèrent, l'une trois quarts d'heure, l'ambre*
une partie de la nuit.
La D.C.A. a réagi vigoureusement.
On signale des dégâts matériels, notamment sur le cours Dajot, où
les abords du monument américain ont été atteints. Les vibres des
maisons voisines ont volé en éclats.
L'une des salles du musée, place Sadi-Oarnot, a également ét#
endommagée.
Les blessés
On compte huit blessés, parmi les-
quels:
M. Didier Le Gall, 62 ans, gardien
du fort de Kérangoff, atteint aux
Jambes.
M. Maurice Chavasse, M. Le Moal,
ouvriers à l'arsenal (ce dernier, blessé
à un genou) et M. Chevassu, ont été
conduits à l'hôpital maritime.
Trois habitants de Saint-Pierre-Quil-
bignon et deux femmes, la mère et
la fiLte, domiciliées à Saint-Marc,
blessés par des éclats de bombe, ont
été admis à la clinique des docteurs
Pouliquen et de La Marnieare.
Aux environs de Brest, des engins,
lancés par les appareils britanniques,
ont creusé de larges entonnoirs.
Deux avions abattus
Deux des avions anglais qui sur-
volèrent la vUle pendant l'alerte de
18 heures ont été abattus, entre Brest
et Morladx.
Il s'agit d'appareils du type € Brls-
tol-Bleinhelm ».
CONSEIL DE CABINET
HIER A VICHY
Vichy, 4. — Le Conseil de cabinet
s'est réuni cet après-midi, à 17 h. 30,
à l'hôtel du Parc, sous la présidence
de l'amiral de la flotte François' Dar-
lan, sous-secrétaire d'Etat à la Marina.
Le Conseil a discuté de différents»
questions d'administration générale.
PARIS SOUS LA NEIGE
LE SACRÉ-COEUR ET LE JARDIN SAINT-PIERRE
Un démenti allemand
Un communiqué de Berlin fait sa-
voir qu'aucun avion allemand ne s'est
livré depuis le début de lia guerre à
un bombardement de l'Etat libre d'Ir-
lande.
LES AMATEURS DE PARIS N'AYANT PU RENCONTRER LES FOnTmirr™;
PROFESSIONNELS A CAUSE DE LA NEIGE, UN MATTH nHrJB;V^£FRS
S'ENGAGEA AU PARC DES PRLNCES * AU™ Qmm
Communiqué allemand du 4 jan-
vier :
En dépit des mauvaises conditions
atmosphériques, les reconnaissances
auxquelles notre aviation s'est livrée
nous ont valu d'excellents résultats.
Dans le sud-est die l'Angleterre, un
aéroport a été attaqué avec succès.
Dans le courant de la nuit dernière,
de puissantes formations de combat
allemandes ont attaqué la ville et le
port de Bristol. De nombreuses bom-
bes de tous calibres ont oausé des ex-
plosions suivies d'énormes Incendies
qui étaient visibles à grande distance.
En outre, des attaques de nos bom-
bardiers ont été dirigées contre d'ani-
tres objectifs Importants situés en
Angleterre méridionale.
Dans la nuit du 3 au 4 Janvier, des
appareils ennemis ont attaqué quatre
localités du Nord de l'Allemagne. Ils
ont surtout lancé des bombes incen-
diaires sur des quartiers d'habitation
au milieu desquels un certain nom-
bre d'Incendies se sont produits. Les
dégâts militaires ou importants pour
l'économie de guerre sont insigni-
fiants. Deux appareils britanniques
ont été abattus dont un par la D C.A
navale.
Un appareil allemand est porté man-
quant.
La Dépêche
DIMANCHE ^> /?rpef & A de VOuest
5 janvier 1941 W MJi Vai 55* année V W^ 1 VUWl 50 cent.
& de l'Ouest
LES CIRCONSTANCES DE LA PERTE
DU « SFAX » ET DU « RHONE
»
Inondations dans la banlieue parisienne
LA CRUE DU « ROUILLON »
A INONDÉ LE QUARTIER DE LA MUTUALITÉ, A SAINT-DENIS
Le président Roosevelt
s'inquiète des pertes de la Hotte
de commerce britannique
Pour parer à la pénurie de tonnage
IL PROJETTE DE COMMANDER 200 NAVIRES
Paris, 3. — Le président Roosevelt vient de déclarer, au cours
d'une conférence de presse, que la destruction de navires de commerce
britanniques atteint actuellement des proportions telles qu'à la fin de
la guerre, le monde entier souffrira d'une sensible pénurie de tonnage.
Il a annoncé qu'il a décidé de faire établir de nouveaux chantiers
maritimes et d'y commander 200 navires de commerce.
Le sénateur Wheeler
contre la politique
étrangère du président
Le nouveau congrès américain s'est
réuni hier pour sa première séance
plénière. Le Sénat compte en tout 96
membres et la Chambre des représen-
tants 435. Le Sénat compte 60 démo-
crates et 28 républicains, la propor-
tion à la Chambre des représentants
est de 268 démocrates et 62 républi-
cains.
A l'occasion de la séance d'inaugu-
ration, le sénateur Wheeler a fait sa-
voir qu'avec l'aide d'autres sénateurs
il déclenchera une vaste action de
propagande contre la politique étran-
gère du président Roosevelt.
L'ambassadeur
à Londres sera
prochainement désigné
La président Roosevelt vient
d'annoncer qu'il nommerait la se-
maine prochaine le nouvel ambassa-
deur des Etats-Unis pour la Grande-
Bretagne.
Entre temps, il enverrait à Londres
en mission spéciale son ami person-
nel M. Harry Hopkins pour une durée
de deux semaines.
M. Hopkins, ancien ministre du
Commerce des Etats-Unis, est une
personnalité marquante de Washing-
ton. Il est depuis de nombreuses
années le conseiller politique le plus
Intime du président. Il occupe donc
une place de premier plan dans l'ad-
ministration américaine. Il fut obligé
d'abandonner son poste de ministre
du Commerce, pour raisons de santé,
mais il a participé à la campagne
électorale qui devait assurer la ré-
élection du président Roosevelt.
M. François Pîétri
et M. Lequerica
offrent un déjeuner
à l'amiral Leahy
Vichy, 4. — M. François Piétri,
ambassadeur de France à Madrid,
et M. Lequerica, ambassadeur d'Es-
pagne en France, ont offert un
déjeuner à l'ambassade de France à
Madrid, en l'honneur de l'amiral
Leahy, nouvel ambassadeur des
Etats-Unis auprès du gouvernement
français, qui a fait un court séjour
à Madrid, avant de rejoindre son
poste.
De nombreuses ■ personnalités
américaines assistaient à ce déjeu-
ner.
Ma fâche serait grandement facilitée
si l'orientation de la politique française
était clairement définie
déclare M. SCAP1NI
Paris, 4. — On sait que M. Georges Scapini, qu'on désigne
sous le nom d'ambassadeur des prisonniers, vient de rentrer d'Alle-
magne via la Suisse et Vichy. Au cours de son voyage, le glorieux
mutilé a eu d'importants entretiens avec les autorités des pays tra-
versés, ainsi qu'il vient de le déclarer aux représentants de la presse.
— Dois-je vous dire, a-t-il dit, quel! ses frères d'armes de la grande guerre
M. PORTMANN
secrétaire général
à l'Information
M. Georges SCAPINI
Accroissement de 350 %
des dépenses
gouvernementales
britanniques
Paris, 4. — Le ministre des Finances
de Grande-Bretagne communique que
pendant les neuf derniers mois, les
dépenses se sont élevées à 3.708 mil-
lions de livres sterling, contre S50
millions de livres dans la même pé-
riode de l'année dernière. Cette haus-
se de 350 % est due aux pertes con-
sidérables de la marine et en matériel
de guerre.
Hausse de 49 1/2 %
des prix de gros
Le Journal hebdomadaire Economie
annonce que les prix de gros en An-
gleterre ont augmenté de 49 1/2 %
depuis le début de la guerre et que le
coût de la vie a monté de 25 %,
alors que les salaires n'ont subi
qu'une augmentation de 12 1/2 %.
Le journal estime que la situation ne
pourra qu'empirer vu la tendance des
affaires des chemins de fer Pt des
transports, les prix du charbon et de
ceux de l'acier.
Conférence des chefs
de l'Empire britannique
Le chef de l'Etat-maJor de l'armée
canadienne, le chef de l'armée de l'air
australienne et plusieurs autres chefs
militaires des Dominions ont conféré
ensemble à Londres.
25.000 ouvriers
pour le déblaiement
à Londres
On estime que le nombre des ou-
vriers employés pour le déblaiement
des décombres dépasse 25.000 hommes.
La flotte anglaise
s'opposera au départ
de Buenos-Ayres
du « Mendoza »
Entretiens
russo-nippons
pour le renouvellement
de l'accord commercial
Paris, 4. — M. Molotov, commis-
saire du peuple aux Affaires étran-
gères, a reçu l'ambassadeur du Ja-
pon à Moscou. La prolongation de
l'accord commercial russo-j aponals
aurait fait l'objet de l'entretien.
STALINE N'A PAS PUBLIÉ
DE MESSAGE CONCERNANT
LA SITUATION
INTERNATIONALE
L'Agence Tass vient de publier le
démenti officiel suivant :
Dans une certaine presse étrangère
se trouvent publiées des informations
indiquant qu'en date du 1" Janvier
la Pravda ou un autre journal sovié-
tique aurait publié un article ou un
message de Staline contenant un
examen de la situation internatio-
nale. L'agence Tass est autoriséa à
démentir cette nouvelle inventée de
toutes pièces.
excellent accueil J'ai reçu en Allema
gne. Les autorités en face desquelles
je me suis trouvé ont marqué une
grande compréhension et une grande
bienveillance pour tous les problèmes
que Je leur exposais, limitées, il est
■vrai, par les obligations inévitables
qu'imposent les lois de la guerre.
La mission délicate que m'a con-
fiée le maréchal Pétain et le pro-
blème douloureux que je suis chargé
de résoudre et auquel je consacre
tous mes efforts, seraient singuliè-
rement simplifiés si l'orientation de
la politique française était claire-
ment définie.
H est bien évident — et c'est une
vérité première — que le climat po-
litique conditionne, avant tout, le
sort des prisonniers. On a trop ten-
dance à l'oublier. Et, cependant, ou
la politique de collaboration, préco-
nisée et inaugurée à Montoire-sur-le-
Loir par M. le maréchal Pétain, est
continuée loyalement, et on peut se
permettre de demander ses faveurs à
des amis, ou bien, dans le cas con-
traire, il est puéril, tant que le traité
de paix ne sera pas signé, de faire
appel, sans cesse et sans contre-partie,
à la bonne volonté et au bon coeur
de ceux que l'on considère toujours
comme des adversaires.
— Je n'ai pas visité encore de camps
de prisonniers en Allemagne. Je n'ai
guère eu que le temps d'organiser et
d'installer, au consulat général de
France à Berlin, les services indispen-
sables qui assureront une liaison per-
manente avec les autorités allemandes
et nos camps de prisonniers.
« Mes anciens
camarades ! Je pense
à eux... »
A la question s'il lui est possible de
faire libérer les anciens combattants.
L'AVENIR DES RELATIONS
FRANCO-ALLEMANDES DÉPEND DE L'ISSUE
DES LUTTES INTESTINES VICHYSSOISES
Berne, 4. — A propos des bruits qui ont été lancés par la propa
gande étrangère au sujet des relations franco-allemandes, la Wilhem-
strasse a déclaré que de l'issue des luttes intestines qui opposent à
Viohy les différentes tendances dépend l'avenir des relations futures
franco-allemandes.
llllillliiiiiiiaiiiiiiiiiHiiiiiiiiiiiiiiiaiiianiiisiuiiiiiiiiiiiiiisiuiiii
VOIR page 3 :
Comment bénéficier des avantages
pour l'amélioration
de l'habitat rural
HllllllllllllllllliailllHllligillBIII9!HIIIIHIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIll9l
l'ambassadeur a répondu
— Je pense beaucoup à mes anciens
camarades ; malheureusement, pour
le moment, Je n'ai pas obtenu pour
eux de traitement préférentiel. Ils
suivent le sort de leurs cadets.
Lorsque l'atmosphère politique s'y
prêtera, j'espère bien aboutir à un
résultat dans le sens qui m'est de-
mandé.
Le retour des internés
en Suisse
— Quant aux 38.000 internés fran-
çais qui restent en Suisse, leur retour
n'a été que retardé. Nous nous som-
mes, en effet, heurtés à des difficultés
matérielles très grandes, mais non
insurmontables. Et, dès demain, les
rapatriements vont commencer.
« Que l'on m'écrive,
bien que je ne puisse
répondre »
Il n'est pas de question qui touche
plus profondément le coeur de tous
les Français que celle des prisonniers
de guerre.
Cependant, 11 ne faut pas se dissi-
muler qu'aucune convention interna-
tionale n'avait pu et ne pouvait pré-
voir les difficultés nées du nombre
même de ces prisonniers.
Tous les jours une infinité de cas
pénibles, douloureux, me sont soumis
Tous sont étudiés dans l'esprit le plus
compréhensif et avec l'ardent désir de
soulager la peine ou la misère des
parents, des épouses, des enfants de
nos prisonniers. Mais il m'est impos-
sible de répondre aux milliers de
lettres qui me sont envoyées quot
diennement. Cela ne signifie nulle-
ment que l'on doive renoncer
m'écrire. Au contraire, j'accueillerai
avec reconnaissance et j'examinerai
avec le plus grand soin tous les cas
qui me seront signalés, soit qu'ils
correspondent aux mesures prévues
par la convention de Genève, par la
convention d'armistice ou par le pro-
tocole du 16 novembre 1940, soit qu'ils
en appellent seulement à la générosité
des autorités allemandes.
Enfin, le député de Paris donne
quelques indications sur ses projets
immédiats :
— Je ne retourneiai probablement
pas à Berlin avant la fin de janvier.
Je dois maintenant organiser un ser-
vice d'inspection des camps en France
et, dans quelques jours, Je me rendrai
dans l'Ouest du pays pour visiter les
camps de Sénégalais.
Pour conclure, il faut conseiller aux
familles de prendre patience, de ne
pas se laisser aller au découragement,
d'être confiantes en un avenir meil-
leur et proche. Nous entamons une
nouvelle année qui nous apportera à
tous, souhaitons-le, sinon la fin de
nos maux, du moins les grands apai-
sements pour lesquels nous travaillons
sans relâche.
Le sous-marin fut torpillé
une heure avant le pétrolier qu'il convoyait
Paris, 4. — Voici quelques précisions sur la perte du sous-marin
c Sfax » 'et du pétrolier c Rhône ».
Le « Sfax » naviguait en surface, en compagnie du « Rhône », se
dirigeant vers Dakar, quand à 60 kilomètres environ au nord-ouest du
cap Juby il fut torpillé par un sous-marin inconnu. Le « Stax » était
un sous-marin de 1.500 tonnes, dit de croisière, dont on connaît. les
qualités de marche et d'endurance. Seuls 4 marins ont pu être sauvés
Le capitaine de corvette Groix, qui commandait, est au nombre des
61 ^pétrolier « Rhône » fut coulé â son tour moins d'une heure
après le torpillage du « Sfax ».
Distribution de jouets au dernier tirage
de la Loterie nationale
Le professeur Georges PORTMANN
Vichy, 4. — Le professeur Port
mann vient d'être nommé secrétaire
général de l'Information. Le secré
tariat général de l'Information est
rattaohé administrativement au
ministre-secrétaire d'Etat aux Af-
faires étrangères.
M. Georges Portmann est né le 1er
Juillet 1890. Professeur à la Faculté
de médecine de Bordeaux, son activité
scientifique fut très grande.
Auteur de nombreux ouvrages dont
plusieurs ont été traduits en anglais
et en espagnol, il a inauguré en
France des cours de langues étrangères
qui ont amené dans son service des
élèves de toutes les parties du monde.
Chargé de mission dans la plupart des
pays d'Europe et de l'Amérique, il a
en particulier donné régulièrement des
cours dans les Universités des Etats-
Unis et de l'Amérique du Sud.
Depuis plusieurs années, le profes-
seur Georges Portmann s'est intéressé'
aux questions sociales, économiques et
de politique étrangère. Récemment en-
core, il était délégué de la France à
la commission d'armistice de Wiesba-
den, où il a présidé pendant trois mois
la délégation économique.
Journaliste, il a collaboré au Temps,
au Journal, à la Journée Industrielle,
etc... Depuis 15 ans, il donne à la
Petite Gironde des articles hebdoma-
daires sur des sujets d'économie gé-
nérale et de politique extérieure.
M. Georges Portmann est particuliè-
rement au courant de toutes les ques-
tions d'information et de propagande,
et nul n'est mieux qualifié pour faire
connaître en France et à l'étranger
l'ceu
LE PAQUEBOT
« QUEEN ELISABETH »
ARRIVE AU CAP
Vichy, 4. — Le plus grand pa-
quebot du monde, Queen Elisabeth,
venant de New-York, vient d'arrf
vier aiu Oap.
Vingt-quatre
pour trois
BULLETIN
milliards
!
Un drame en trois actes,..
Au zoo de Berne
les ours étaient à l'étroit
dans leur fosse
Deux d'entre eux ont été tués
à coups de fusil ...et dépecés
(EN HAUT). — Alors que l'un des deux ours
s'approche de l'appât qu'on vient de jeter dans la fosse
un tireur lui loge une balle dans la tête
(AU MILIEU). — On hisse le corps de la « victime », pesant 400 kilos
(EN BAS). — A l'abattoir, on a dépouillé les deux bêtes
de leurs magnifiques fourrures; leur chair sera débitée
(sans carte espérons-le)
Un communiqué laconique nous a révélé que le comité chargé de
l'examen du budget de 1941 s'était arrêté au chiffre de 24 milliards,
pour le 1" trimestre seulement. C'est ce qu'on peut appeler un joli
train de maison !
Laconique, sec, mais franc, voilà qui ne songe point à ruser avec
la réalité.
Autrefois, les communiqués de ce genre ne se montraient guère plus
prolixes. Ils comportaient tout juste une ligne de plus. On nous in-
formait que « le ministre des Finances a déposé sur le bureau de la
Chambre des députés le projet de budget de l'exercice 19.., qui se
décompose ainsi :
Recettes : 63.547.258 fr. 65
Dépenses : 63.547.257 fr. 70
Excédent de recettes : 0 fr. 95
Sur quoi, toute la presse gouverne-,
mentale entonnait i'hosanna de l'allé-
gresse. Admirable ! Formidable ! Vous
vous rendez compte ? Hein ! Il sait
faire les additions et les soustractions,
ce brave X... (ici, ad libitum, le nom
du ministre ) ! Vous parlez d'un équi-
libre ! Quatre-vingt-quinze centimes
d'excédent qu'on va pouvoir se partager,
tous ensemble, pour nos étrennes, à la
lin de l'année !!
Cette fois-ci, on nous laisse entendre
que le chiffre de 24 milliards pourrait
bien ne constituer que celui des dé-
penses. Les dépenses, en effet, suivent
un train plus régulier, en général, que
celui des recettes. Pour les recettes,
tous les mois, tous les trimestres, n'ont
pas la même valeur. Songez que c'est
en automne seulement que le percep-
teur nous envoie les « Avertissements »
concernant l'impôt sur le revenu, par
exemple. En Juin, nous payons la con-
tribution personnelle, mobilière, etc..
Beaucoup de recettes rentrent par sac-
cades.
D'ailleurs, 11 en va de même pour
beaucoup de dépenses. Ne crois pas
— O contribuable — qu'en partant de
24 milliards pour le premier trimestre
1941, il te suffit de faire une multipli-
cation par 4 pour obtenir le total des
dépenses de l'Etat (et la carte à payer)
pour les douze mois de l'année. D'abord,
les temps sont trop troublés pour qu'un
trimestre vaiïle un autre trimestre.
Puis, même en temps normal, toutes
les dépenses n'ont pas un caractère
régulier. L'Etat, par exemple, emploie
un certain nombre d'ouvriers, qu'il
paie par quinzaine ou par semaine.
Une multiplication par 24 ou par 52,
lui donnera, pour l'année entière, une
approximation suffisante. Mais l'Etat
engage des grands travaux; les entre'
preneurs seront réglés par acomptes,
selon l'état d'avancement des construc-
tions, qui en mai, qui en septembre.
Un mois n'en vaut pas un autre.
Le contribuable ne sera pas tenu
quitte pour 24 milliards par trimestre.
D'abord, ces 24 milliards ne compren-
nent pas les dépenses afférentes à l'en-
tretien des troupes d'occupation. Sons
cette rubrique, on a parlé de 400 mil-
lions par Jour, ce qui, pour 90 Jours,
ferait déjà 36 milliards, douze de plus
que le budget proprement dit. Puis,
lorsque le budget de l'Etat avoisinait
60 milliards par an, ceux des dépar-
tements et des communes n'arrivaient
pas loin de 40 milliards, par an égale-
ment. Avec de nouveaux chiffres de
base, une répartition par trimestres,
et quelques règles de trois, on pourrait
(La suite à la 2' pase).
En Cyrénaïque
LES BRITANNIQUES ONT ATTAQUÉ
AVEC DE PUISSANTES FORMATIONS
par terre, par mer el dans les airs
La bataille, commencée le 9 décembre,
s'est déchaînée à nouveau
lie communiqué italien signale que
dans la région frontière de la Cyré-
naïque, sur le front de Bardia, l'en-
nemi a attaqué avec de puissantes
formations par terre, par mer et dans
l'air. La bataille, qui dure deipuis le
9 déoembre, s'est déchaînée à nouveau.
Nos troupes, commandées par le g-ê-
néraal Bergonzoll résistent avec une
opiniâtreibé extrême. Des formations
de l'aviation italienne participent sans
relâdhe à la bataille et attaquent a
la bombe et à la mitrailleuse des uni-
tés navales, des bases, de6 concentra-
tions de troupes et de camions de
l'ennemi.
Trois appareils italiens ne sont pas
rentrés à leur base.
Quatre alertes à Brest hier
A la fin de la soirée, on comptait huit blessés
Deux avions anglais abattus
Les avions anglais, qui n'avaient fait que de courtes apparitions
ces jours derniers dans la région brestoise, sont revenus hier.
H y eut quatre alertes : 2 h. 15 du matin, 14 heures, 18 heures et
20 h. 45.
Les deux dernières durèrent, l'une trois quarts d'heure, l'ambre*
une partie de la nuit.
La D.C.A. a réagi vigoureusement.
On signale des dégâts matériels, notamment sur le cours Dajot, où
les abords du monument américain ont été atteints. Les vibres des
maisons voisines ont volé en éclats.
L'une des salles du musée, place Sadi-Oarnot, a également ét#
endommagée.
Les blessés
On compte huit blessés, parmi les-
quels:
M. Didier Le Gall, 62 ans, gardien
du fort de Kérangoff, atteint aux
Jambes.
M. Maurice Chavasse, M. Le Moal,
ouvriers à l'arsenal (ce dernier, blessé
à un genou) et M. Chevassu, ont été
conduits à l'hôpital maritime.
Trois habitants de Saint-Pierre-Quil-
bignon et deux femmes, la mère et
la fiLte, domiciliées à Saint-Marc,
blessés par des éclats de bombe, ont
été admis à la clinique des docteurs
Pouliquen et de La Marnieare.
Aux environs de Brest, des engins,
lancés par les appareils britanniques,
ont creusé de larges entonnoirs.
Deux avions abattus
Deux des avions anglais qui sur-
volèrent la vUle pendant l'alerte de
18 heures ont été abattus, entre Brest
et Morladx.
Il s'agit d'appareils du type € Brls-
tol-Bleinhelm ».
CONSEIL DE CABINET
HIER A VICHY
Vichy, 4. — Le Conseil de cabinet
s'est réuni cet après-midi, à 17 h. 30,
à l'hôtel du Parc, sous la présidence
de l'amiral de la flotte François' Dar-
lan, sous-secrétaire d'Etat à la Marina.
Le Conseil a discuté de différents»
questions d'administration générale.
PARIS SOUS LA NEIGE
LE SACRÉ-COEUR ET LE JARDIN SAINT-PIERRE
Un démenti allemand
Un communiqué de Berlin fait sa-
voir qu'aucun avion allemand ne s'est
livré depuis le début de lia guerre à
un bombardement de l'Etat libre d'Ir-
lande.
LES AMATEURS DE PARIS N'AYANT PU RENCONTRER LES FOnTmirr™;
PROFESSIONNELS A CAUSE DE LA NEIGE, UN MATTH nHrJB;V^£FRS
S'ENGAGEA AU PARC DES PRLNCES * AU™ Qmm
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