Titre : La Dépêche de Brest : journal politique et maritime ["puis" journal de l'Union républicaine "puis" journal républicain quotidien "puis" quotidien républicain du matin]...
Auteur : Union républicaine (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Brest)
Date d'édition : 1941-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755951g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1941 01 janvier 1941
Description : 1941/01/01 (A55,N20719). 1941/01/01 (A55,N20719).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque... Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest
Description : Collection numérique : BIPFPIG29 Collection numérique : BIPFPIG29
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3495768
Source : Bibliothèque municipale de Brest, PB A100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/01/2021
La bataille sur mer et dans les airs
Communiqué allemand du ZI dé-
cembre :
Dans la nuit du 29 au 30 décembre
ainsi qu'il a déjà été signalé, de puis-
santes formations de combat ont atta-
qué Londres. Un grand nombre de
bombes de tous calibres ont été lâchées
sur des objectifs militaires situés no-
tamment dans la cité. De nombreux
Incendies particulièrement étendus se
sont déclarés, qui étalent visibles jus-
qu'à la côte de la Manohe.
Dans la Journée du 30 décembre, l'ac-
tivité de l'aviation allemande s'est 11-
Snier„ w queIt?ue? attaques entreprises
contre des aérodromes et les centres
industriels de Norfolk et de CamoriT
geshire. Sur l'aérodrome de Mllden-
hamm, plusieurs avions ont été atta-
aueLfnTfaf?-mottes et ont été détruits
Jî, y a Pas eu d'opération mi-
cembre ° dU 30 aU 31 dé"
La Dépêche
MERCREDI rfQ Brest ™ & de f Ouest N°20- 719
1" janvier 1941 IJI 55* année ^ W^ 1 */U^°& 50 cent,
& de l'Ouest
Hôteliers, cafetiers, restaurateurs
un nouveau décret
vous interdit
de vendre et de servir 2
Le major Moelders, l*as des as de l'aviation allemande
indique ses victoires en barrant de traits noirs son gouvernail
Dans le secteur septentrional
du front d'Albanie
les Grecs se replient
Contre-attaque italienne
dans la région de Pogradets
Paris, 31. — Le journal « Politika » de Belgrade apprend que la
situation a changé dans le secteur septentrional du front d'Albanie.
Les avant-gardes grecques ont dû se replier sur leur ligne de défense
principale. Les Italiens occupent actuellement des positions domi-
nantes, ce qui leur permet de contrôler le secteur.
Contre-attaque dans
le secteur de Pogradets
Une dépêche de Borne annonce que
les troupes italiennes ont contre-atta-
qué dans la région de Pogradets.
CONSEILS DU CHEF DE L'ÉTAT POUR LA NOUVELLE ANNÉE i
Que chacun serve à son rang
ef remplisse son devoir efficacement
SANS PERDRE DE VUE L'INTÉRÊT GÉNÉRAL
LA PRÉFACE NÉCESSAIRE
A LA RECONSTRUCTION DE LA FRANGE EST
l'élimination de Végoïsme
Vichy, 31. — «La Revue universelle », dont la publication avait
été suspendue, reprend sa publication. Son premier numéro de 1941
s'ouvre sur un article du maréchal Pétain.
S'adressant à la jeunesse de France, le chef de l'Etat disait, il y
a quelques jours : « Cet individualisme dont nous nous vantions,
comme d'un privilège, est à l'origine des maux dont nous avons failli
périr ».
Ce thème, il le développe longuement dans « La Revue univer-
selle ».
LE PROFESSEUR
D'ARSONVAL
EST MORT
Le maréchal PÉTAIN
Vichy, 31. — On apprend la
mort, dans son village natal de La
Borie, près de Limoges, du profes-
seur d'Arsonval, le grand physicien
français dont l'oeuvre est univer-
sellement connue. Il avait été fait
Grand croix de la Légion d'hon-
neur en 1931. Tous les savants du
monde assistèrent à son jubilé en
1933.
L'illustre physicien qui vient de
mourir était né en 1851. Préparateur
de Claude Bernard, il fut docteur en
médecine en 1876. Six ans plus tad 11
était nommé directeur du laboratoire
de physique biologique du collège de
France où il devait professer en 1894.
Il avait été élu membre de l'Académie
de médecine en 1888 et de l'Académie
des Sciences en 1894.
Ce grand savant à l'esprit universel
conçut des appareils Ingénieux tels
que les galvanomètres apériodiques, un
téléphone magnéto-électrique, le bec à
gaz multiple, le myophone, etc..
Dans le domaine scientifique, on lui
doit des recherches sur l'élasticité pul-
monaire, la chaleur animale, l'équiva-
lent mécanique de la chaleur, les cou-
rants de haute fréquence, la tempéra-
ture de divers poissons, etc..
Son nom restera universellement
attaché à l'application des courants
de haute fréquence à la thérapeutique
médicale.
On se rappelle l'appel qu'il a adressé
aux Français leur demandant de s'unir
autour de leur chef, le maréchal
Pétain.
Le communiqué italien
Sur le front grec, engagements de
caractère local. Des pertes sensibles
ont été infligées à l'ennemi, qui a
abandonné entre nos mains des armes
et des prisonniers.
Des unités de la marine de guerre
ont pris sous leur feu Intensif, avec
Les Français, écrit-il, n'existent que
par la France. Jetés hors de leur mai-
son, loin de leurs villages, de leurs
champs, réduits à l'état de nomades,
un succès visible, des bases de ravi- des millions de citoyens ont appris que
taillement ennemi le long de la côte l'homme réduit à lui-même est la plus
grecque et albanaise. De nombreusesmisérable des créatures.
formations de bombardiers en pique Ils ont donc mis leur espoir dans
ont attaqué les positions ennemies, les ce qui reste de la nation. Ils ont cher-
ponts et les routes. ché secours près d'elle.
Des concentrations de troupes, ainsi Puisse cette terrible leçon leur faire
que des colonnes motorisées en marche, haïr l'individualisme. Il faut bien com-
omt été mitraillées par nos avions de prendre, pour ne pas l'oublier, que
chasse. l'individualisme est à l'origine de nos
Les ports et les Installations mili- maux. Il n'y a pas de relèvement pos-
taires de Salonique et de Prevesa, ainsi sible si les maximes d'égoïsme devaient K'v anfrm-nnt «.,,„ _..ï ■ r r\ r j
que les aérodromes de Janina et de: rester en vigueur. Si nous voulons re-! 11 J dureront que CcUX (JUI Se SerOlît FeVelBS QeS
Cotsaiiy, ont été bombardés avec grand! construire, et nous le voulons, la P'f- linmmoc Aa .n.g.f àra J„ . J • i
succès; deux avions ont été détruits face nécessaire est l'élimination de|MW,ul,lcs ue LalaLiere, ue rcSOlUUOIl et Ge S6I1S SOClâl
au sol.
Une patrouille d'avions Hurricane,
qui tentait de s'opposer à l'une de nos
formations de bombardiers, a été re-
poussée. Un Hurricane a été abattu.
Le
gouvernement va créer
une Légion
de la jeunesse
'égoïsme destructeur.
Le maréchal parle ensuite du rôle Vichy, 31. — C'était dimanche, la journée des Jeunes. M Lamirand
de l'Etat: secrétaire général des Jeunesses de France, a prononcé un discours
L'Etat, écrit-il, couronne la société} à Toulouse, dans lequel il a exposé les raisons des jeunes de ne pas
Je ne veux pas voir autour de moi s'abandonner au découragement. Il faut, a-t-il dit que chacun de
des hommes dont l'avis ne soit pas, nous soit fort, car la tâche qui nous attend sera rude. Il nous faut donc
nous tourner résolument vers tout ce qui peut nous enrichir mora-
lement, physiquement, socialement.
POUR FACILITER
LA REMISE EN VALEUR
DU TERRITOIRE NATIONAL
conforme à cette pensée.
Ceux qui collaboreront avec moi
accepteront un devoir sans autre chose
que la satisfaction virile d'avoir ap-
porté leur pierre à l'édifice. L'indivi-
dualisme est venu se greffer sur notre
goût de l'indépendance en le défor-
mant. L'indépendance peut très bien
s'accompagner de discipline. Nous de-
mandons au peuple français de nous
faire confiance, de s'aider lui-même en
nous aidant.
Ce peuple français, je le connais -
bien. A Toulouse, Montauban, Arles, f pç PYTlinifflfinnç flfftlffilfiÇ
Marseille, Avignon, j'ai senti oattTe\Li^S expiUUUUVnS UgTllOieb
son coeur. Il se rendra compte que la\
Révolution nationale qui s'accomplit
lest fondée sur la raison. Que chacun]
serve à son rang, remplisse son devoir]
efficacement sans perdre de vue l'in-
Itérêt général. L'action la plus modeste.
I a de quoi combler le coeur de l'homme
is'iï sait l'inscrire sur un vaste horizon.
Français, à l'oeuvre.
NETTOYAGE D'UN CANTON ALLEMAND
A LONGUE PORTÉE
ATTAQUES BRITANNIQUES SUR BARDIA
Rome, 31. — Le G.Q.G. italien publie le communiqué suivant :
Dans la région frontière de la Cyrénaïque, activité de notre
artillerie et de nos formations de chass.e, qui ont exécuté des attaques
à la bombe et à la mitrailleuse et repoussé des détachements blindés
et motorisés ennemis qui tentaient de s'approcher de nos positions.
Notre aviation et notre artillerie à longue portée ont bombardé la
base de Solloum. Dans la nuit du 29 au 30 décembre, des avions
ennemis ont bombardé sans succès des aérodromes de la Cyrénaïque.
Les records de froid
sont battus en Suède ;
Moins 43° !
Paris, 31. — Une vague de froid
déferle sur la Suède septentrionale.
On a enregistré jusqu'à — 43°.
Ouragan en Argentine
Un violent ouragan a sévi au nord
de Buenos-Aires. Les communications
téléphoniques et télégraphiques ont
été coupées et le mauvais temps a été
néfaste au bétail.
IIIIIIlilItlilBIlIIIIIlIIIIIIMIItlIllIIBlIlIllIllIIIIIlIIIItlIlllligiBllllIlIllIlllIlIlIIIIIIfJlIlIIlIIIlIlllIlllllllIllllllllliilIlïIllllIII
EN 1900
vacantes
devront être déclarées
Vichy, 31. — En vue de faciliter
la remise en valeur du territoire
national, le ministère de l'Agricul-
ture prépare, en ce moment, une
nouvelle édition du « Bulletin de
renseignements sur les exploita-
tions agricoles vacantes », destiné
à être adressé gratuitement.
Cette publication est assurée
d'une large diffusion. Les proprié-
taires et notaires disposant de
petites et moyennes exploitations
à vendre ou à louer ou à prendre
en métayage, sont donc Invités à
faire parvenir, avant le 15 janvier
1941, au service de la main-d'oeuvre
agricole, au ministère de l'Agricul-
ture, hôtel Mondial, à Vichy, tou-
tes indications utiles, sur le titre
d'exploitation, la superficie, la
répartition des cultures, l'habitat,
le cheptel et l'adresse de la per-
sonne intéressée.
Les Insertions sont gratuites.
C'est afin de préparer cette généra
tion d'hommes forts que, prochaine
ment, va être créée, a annoncé le se
crétaire général des Jeunesses, une lé
gion des jeunes, dans laquelle n'entre-
ront que ceux des jeunes qui se sont
révélés des hommes de caractère et de
résolution, de sens social.
Beaucoup de villages restent encore
là relever, a-t-il dit en concluant. Leur
relèvement est entre nos mains. Pour
encadrer les Jeunes dans leur conduite,
leur travail, il faut des chefs, c'est
pourquoi J'ai créé soixante écoles de
cadres.
191.000
CHOMEURS DE MOINS
EN DEUX MOIS
Paris, 31. — La délégation générale
du gouvernement français des terri-
toires occupés communique que la
courbe du chômage s'abaisse chaque
semaine d'une manière sensible. Entre
le 12 octobre et le 14 décembre 1940,
le nombre de demandeurs d'emplois
de la zone occupée a diminué de plus
de 191.000 unités.
LE MARÉCHAL
REÇOIT AUJOURD'HUI
LE CORPS DIPLOMATIQUE
Viohy, 31. — Le maréchal Pétain re
cevra demain matin à 11 heures les
chef s des missions diplomatiques accré-
ditées près du gouvernement français,
Le doyen du corps diplomatique, le
nonce Mgr. Valerio Valeri, prononcera
une allocution à laquelle le maréchal
répondra.
Le maréchal aura reçu auparavant à
10 h. 30, les membres du gouverne-
ment.
Illlllllllllliillilllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll
LES JOURNAUX NE PARAITRONT PAS
DEMAIN 2 JANVIER
IIIIIllllllllllllIIIHIIIIIliUIlllllIlllllllllllllinilllllIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIMIIlll
GRANDS TRAVAUX A PARIS
Tentative de coup d'Etat
AU GUATÉMALA
Vichy, 31. — Une tentative de
couip d'état contre le gouvernement
du Guatémala a échoué.
Des arrestations ont eu lieu, 12 con-
damnations ont été prononcées.
XVIII. - Les « cris de Brest
»
Le marchand de Iaît de chèvre. - Petits métiers.
Le marchand de berlingots. - Le franco-russe.
Le veilleur de nuit
en rappelant
ces chants et
parcouraient
et friandises
Nous terminerons l'évocation de ces souvenirs de 1900,
les « cris de Brest » de cette époque. Qu'ils étaient gais,
ces appels modulés des petits marchands ambulants qui
nos rues, criant leur métier et faisant valoir les objets
qu'ils s'en allaient débiter en plein air !
Dès 1« matin, pendant la belle sal- .
son, les airs plaintifs et rustiques d'un
flûteau annoncent le passage du mar-
chand de lait de chèvre.
Coiffé d'un béret basque et vêtu
d'une blouse à rayures bleues et blan-
ches, appuyé sur un long bâton et
accompagné de son chien qui le suit
pas à pas, le chevrier a quitté de bon-
ne heure l'étable du Bois de Boulogne,
derrière la Glacière, où son troupeau
est remisé.
Les chèvres connaissent déjà le code
la route et tiennent? rigoureusement
droite, attentives à la feuille de
hou que sont heureux de ïeur présen-
ter les petits, enfants, obéissantes au
coup de sifflet qui marque l'arrêt du-
rant lequel sera tiré le gobelet de lait
tout chaud à deux sous.
*
•*
Une sonnerie de clairon se fait en-
tendre au coin de la rue. C'est le tein-
turier, un gros rougeaud, à casquette
et blouse noires, un foulard rouge au-
tour du cou qui, près de son petit che-
val et de sa voiture bigarrée, attend la
cliente. Le tonnelet est prêt à recevoir
lft liqueur, pour la Teinture à la mi-
nute.
Vi... i... tri I VitH...er !
Voilà ie vitrier, courbé sous son
porte-vitres, à la voix éraillée, qui lève
les yeux vers les étages, à la recherche
des carreaux cassés.
Que de bonnes affaires 11 ferait par
ces temps-ci !
A
A pas lents et solennels, son grand
inier en bretelle, un homme lance à
Jileln gosier :
Voilà le raccommodeur de faïence et
[de porcelaine !
Il raccommode avec attaches et sans
attache : j'os, l'ivoire, l'albâtre, le
[marbre.
Propreté, solidité ! Tous objets d'art et
Id'antiquité, cassés et brisés !
A
Puis éclate une voix splendide de
soprano, claire et bien timbrée :
Mesdames, voilà la vannière !
Avez-vous des paniers à raccommoder''
Paniers peints, paniers en jonc,
Allons, Mesdames, cherchez-les donc !
Montez, de la cave au grenier,
Cherchez-moi vos vieux paniers I
suite à x«*e). LE VEILLEUR DE NUIT
L'AMÉNAGEMENT DES FORTIFICATIONS
PRÈS DE LA PORTE DE LA VALETTE, A PARIS
SUS AUX MERCANTIS
BULLETIN
DIX ANS D'ARRÊT
ET PEU DE PUFFET !
On nous parle beaucoup, pour les mois et les années d'après-guerre,
de reconstruction, de réparations, de restauration.
Tous ces substantifs en « tion » ont un trait commun autre que leur
terminaison; ils commencent par le préfixe « re » qui sert à indiquer
qu'une action déjà faite sera accomplie une nouvelle fois.
Cette simple remarque de grammaire élémentaire devrait inciter
les peuples à se garder de certaines illusions.
Lorsqu'un immeuble, un outillage,;se dire que, pendant dix ans, on aura
un port, etc., qui a été détruit est réparé au lieu de créer. La seule ri-
reconstruit, on n'a rien de pluschesse nouvelle sera acquise plus tard,
qu'avant la destruction. Une maison, après une interruption de dix ans,
une jetée, une machine, en remplace quand le nouvel outillage commencera
une autre. Mais on n'en a pas deux, là à tournerk la condition qu'une éco- _ ^ de sur-; Verdun, à Issy-les-Moulineaux. 2 mois;
où il n'y en avait qu'une. La maison nomie saine soit organisée d ici la et m è des prix à Ja préfecture de Bifante, 31, rue des Lombards 1 mois;
est neuve, au lieu d'être un peu an-; que des plans d avenir puissent être ., réunl le ^ décembre, a décidé Alicot, triperie en gros, ai, rue du
cienne. Cependant, l'ancienne suffisait; établis. Mais tout ce qui aurait ete ^ tra'nsmlssion au parquet, aux fins Roule, 1 mois; veuve Huron, fourrures,
elle rendait tous les services qu'on produit de richesses nouvelles pen- poursuites correctionnelles, de 69 20, rue Saint-Lazare. 1 mois; Hiner,
était en droit d'attendre d'elle. dant^es dix annèes
' e':'mstructlons[ concernant les denrées alimentaires, le' Guinguand, épicier, 50, rue des Moines
69 dossiers nouveaux à Paris
16 fermetures et 61 condamnations
SECOURS NATIONAL
Les plaindre c'est bien,
les secourir c'est mieux
... , . .i„,,t peuples à de simples r
Le propriétaire du matériel reparé et réparatlons n^nIA pas
peut devenir aussi riche qu ayant la été (abri é et manquera
guerre; mais, plus riche ? Que non éternellement,
pas ! La nouvelle maison aura coûte
très cher; on l'aura construite à une
époque où les matériaux seront rares,
ainsi que la main-d'oeuvre, parce qu'on
aura voulu entreprendre tout à la
fois. La maison précédente était peut-
être amortie depuis longtemps; elle ne
pesait plus dans le bilan de l'affaire;
tandis que les nouvelles machines, les
immeubles réparés, représenteront des
investissements supplémentaires de ca-
pitaux. Un travail qui était fait et
qui suffisait, a dû être refait, et pen-
dant ce temps, le monde entier a
perdu des mois à réparer le vieux
plutôt qu'à créer du neuf.
Les réparations d'après-guerre coûte-
ront cher, partout. L'argent qu'on y
consacre n'est pas toujours employé à
bon escient On n'a pas perdu le sou-
venir, en France, du scandale des ré-
gions libérées. Dans un pays qui se
« répare », il y a toujours des répa-
rateurs qui font fortune; mais la
masse des réparés, encore une fois, ne
devient pas plus riche. Le pays lui-
même, dans son ensemble ne le devient
pas non plus, ne peut pas le devenir.
Les régions directement éprouvées
par les opérations de guerre retrouvent
à la rigueur leurs immeubles, leurs
usines, leurs ouvrages d'art, leur outil-
lage portuaire, un peu améliorés par
le passage du vieux au neuf; mais la
dépense retombe en partie sur les
régions épargnées, qui ont donc à souf-
frir à retardement, par solidarité na-
tionale et nécessité fiscale, des destruc-
tions effectuées loin d'elles.
Quand bien même, dix ans plus tard,
en parcourant les régions restaurées,
on n'apercevrait, chez tous les ex-belli-
gérants, que des installations modernes,
luisantes de vernis neuf et trépidantes
d'activité, on ne devrait pas penser
que le monde, dans son ensemble, s'est
: enrichi. Quels que soient les paysages
que nous verrons en 1950, U faudra
combustible, le savon, les 'vêtements 1 mois; Baurain, boucher de cheval
et les fourrures. en gros, 5, rue Ménadier, aux abat
Après examen de ces affaires, le pré- toirs de la Villette, fermeture du siège
fet de police a décidé de faire pro-'et des 26 maisons et succursales pen-
céder à la fermeture de 16 établisse-dant deux mois; MM. Brones, co-
ments pour des durées s'étendant Jus- gérants, 60, rue des Orteaux, 2 se.
qu'à trois mois et de retirer 11 auto- maines.
risations de ventes diverses. Depuis la dernière réunion du co
Sont fermés notamment: les établis- mité, 61 condamnations s'élevant jus-
sements Bistram, constructeurs de qu-à un mois de prison et 500 francs
piles électriques, 10. avenue de la j d'amende ont été prononcées par le
Grande Armée, 3 mois; Mlle Pannier,
administrateur de la S.A. Union fran-
çaise des produits alimentaires. 27
rue Philippe de Girard, 2 mois; Fina-
niau, 10. rue Bébeval, 2 mois; Sauvage,
accessoires électriques, 4, avenue de
Pour accroître la maigre ration quotidienne
LÈS PARISUINS PÈCHENT SUR LES BERGES »E LA SEINE
MALGRÉ LES RIGUEURS »E L'HIVER
tribunal correctionnel de la semaine
pour majorations illicites des prix
Dans 10 cas, l'affichage du Jugement
à la porte du magasin a été ordonné
Quelques prix à Paris
Le comité rappelle que les prix de
détail des denrées ci-après, fixés par
arrêtés du secrétaire d'Etat au Ravi
taillement pour l'ensemble du terri
toire, sont les suivants à Paris, compte
tenu des droits d'octroi : miel fin.
22 fr. 50 le kilo; huile d'arachide mise
en bouteilles préalablement à la vente
13 fr. 60 le litre; huile d'arachide non
mise en bouteilles préalablement à la
vente, 13 francs le litre. Le prix de
vente du riz d'Indochine mis à la
disposition du commerce par le ser
vice du ravitaillement général de la
Seine, pour être attribué aux con
sommateurs moyennant remise du cou-
pon 5 de décembre, est fixé à 6 francs
le kilo,
M. Léon Bérard présente
au Pape ses voeux
de nouvel an
Paris. 31. — M. Léon Bérard, ambas-
sadeur de France près du Saint-Siège,
s'est rendu auprès du pape poux lui
prieenter CM TCBUX.
Pendant trois jours
consécutifs
de la viande
de boucherie
"Du cheval
et de l'agneau
les jours avec
viande de boucherie
De la charcuterie pendant deux jours
consécutifs et de la triperie un jour par semaine
Vichy, 31. — Aux termes d'un décret publié au « Journal Officiel >
de samedi matin et modifiant les dispositions jusqu'à présent en
vigueur, en ce qui concerne les restrictions à la vente et à la consom-
mation des viandes et de la triperie, sont interdites chaque semaine,
dans les établissements ouverts au public (hôtels, pensions, buffets,
wagons-restaurants, cercles, casinos,, obligatoirement désignés parmi les
auberges, cafés, brasseries, restaurants,
crémeries, restaurants coopératifs, can-
tines, comptoirs, maisons de thé), ainsi
qu'en tout lieu où la consommation
des boissons ou des aliments n'est pas
entièrement gratuite, l'exposition, la
mise en vente, la vente, ainsi que la
consommation sous quelque forme et
quelque proportion que ce soit :
a) De la viande de boucherie pen-
dant trois Jours consécutifs;
b) De la viande de boucherie hippo-
phagique et de la viande d'agneau de
lait ou de chevreau de lait de 7 kilos
ou moins de -viande nette, tou« les
jours où la vente de la viande de bou-
cherie est autorisée, à l'exception du.
dimanche et des Jours de fêtes légales;
c) De la viande de charcuterie pen-
dant deux Jours consécutifs, qui seront
parmi
trois Jours fixés à l'alinéa ci-dessus;
d) La triperie, pendant un Jour par
semaine, qui sera obligatoirement dé-
signé parmi les deux Jours fixés à l'ali-
néa précédent.
En conséquence, les magasins et
boutiques, ainsi que les rayons d'autres
établissements ou les pavillons de dé-
tail des halles et marchés où ces pro-
duits sont débités seront fermés cha-
que semaine les Jours où leur vente
est Interdite.
En ce qui concerne les viandes
d'agneau et de chevreau de lait de 7
kilos ou moins de viande nette, les
préfets pourront, par arrêté, en modi-
fier les Jours de restrictions et n'en
autoriser la vente et la consommation
que les Jours où sont autorisées la
vente et la consommation dep viandes
de boucherie.
UNE PETITE VOITURE ÉLECTRIQUE
ON VIENT DE PRESENTER A P ARIS LA NOUVELLE VOITURE
ÉLECTRIQUE FAURE
Les voeux de nos colonies
AU MARÉCHAL PÉTAIN
Vichy, 31. — Le contre-amiral Pla-
ton, secrétaire d'Etat aux Colonies,
vient de recevoir à l'occasion de la
nouvelle année des différents points
de l'Empire des télégrammes manifes-
tant au chef de l'Etat et au gouver-
nement le loyalisme des populations
françaises et indigènes.
D'INDOCHINE
L'amiral Decoux, gouverneur général
d'Indochine télégraphie d'Hanoï :
..A l'occasion de la nouvelle année, je
vous prie de présenter au maréchal
Pétain, chef de l'Etat, et d'agréer pour
vous-même les voeux unanimes des
populations indochinoises, confiantes
dans les destinées de la France. Li co-
lonie tout entière renouvelle à la mé-
tropole l'assurance de son loyalisme et
exprime sa volonté de contribuer dans
l'ordre et la discipline à la renaissance
de la patrie,
DE MADAGASCAR
De Madagascar, le gouverneur géné-
ral, M. Cayle, s'exprime, de son côté,
en ces termes :
Je me fais l'interprète des sentiments
de la population de Madagascar en
vous exprimant les voeux ardents que
la colonie forme au seuil de la nou-
velle année pour l'accomplissement
total de l'oeuvre de redressement
national entreprise et poursuivie par
le chef vénéré de la France et par SOÎI
gouvernement. Je vous demande da
bien vouloir recevoir mes souhaits per-
sonnels et l'assurance de mon plus
entier dévouement.
DE LA REUNION
De la Réunion, le gouverneur Aubry
télégraphie :
C'est au seuil de l'année 1941 aue la
Réunion et son chef vous envoient,
amiral, leurs voeux respectueux en vous
priant de les transmettre au marécHU,
chef de l'Etat, avec l'expression ùe
leur indéfectible attachement et de
leur admiration.
QUE SERA 1941?
Le radiesthésiste nous dit :
« Il est encore trop tôt pour répondre »
La voyante nous conseille :
« Attendons sans impatience des jours meilleurs »
Que sera l'année nouvelle ? Je suis allé le demander à un radies-
thésiste notoire.
Vous ne croyez pas à la radiesthésie, sauf quand il s'agit de
découvrir un filon d'eau souterrain ? Mais, les radiesthésistes pré-
tendent que, doués d'un sixième sens, leur instrument — baguette ou
pendule — leur permet de se mettre en résonance avec des ondes
invisibles qui cheminent dans l'espace comme le son, la lumière, le
bombardement atomique, les corps radio-actifs, etc. D'après eux,
tout, même le corps humain, émet et reçoit des ondes.
Pourquoi, disent-ils, certains événements ne seraient-ils pas fixés
à l'avance par le destin ? Pourquoi notre science ne perrnettrait-elle
pas de les découvrir et de les annoncer à l'avance ? et ils citent des
exemples de prédictions qui se sont réalisées, à la stupéfaction des
incroyants.
Parmi ces exemples, en voici un typique .
A Saint'Pierre-Quilbignon
n y a, à Saint-Pierre, au moins
trois radiesthésistes convaincus. Leurs
-prospections leur avait permis de dé-
vouvrir un bassin pétrolier souterrain
s'étendant de St-Pierre à Plougastel.
Nous avons relaté l'an dernier, les
expériences — convaincantes d'après
eux — auxquelles deux d'entre eux
m'avaient fait assister.
La censure française veillait alors.
Elle estropia d'environ 80 lignes, le
texte de notre article (Dépêche du
22 Janvier 1940) sous le prétexte qu'il
était « de nature à porter atteinte
au moral de la population » (sic).
La guerre — avait prédit, un des
radiesthésistes, désireux de garder
l'anonymat et que nous désignions
sous le nom de M. Jean, bien que
tous les habitants de St-Pierre aient
depuis appris de qui 11 s'agit — la
guerre finira dans la deuxième quin-
zaine de juin.
Sceptique, J'avais assisté à la dé-
monstration. M. Jean s'était fait ap-
porter le calendrier des postes tout
neuf que le facteur lui avait remis
quelques Jours plus tôt. H avait pro-
mené sa petite boule d'ébonite sus-
pendue à une chaînette de cuivre au
dessus des premiers mois. Le pendule
aiiait conservé la verticale,
Puis, tout à coup, en passant sur
le mois de mai, le pendule s'était mis
en mouvement, son balancement
avait peu à peu grandi en s'accélé-
rant de plus en plus à mesure qu'il
descendait vers la fin du mois.
— Violente offensive, avait traduit
M, Jean, soucieux.
Le pendule se promena sur le mois
de Juin, ses oscillations grandirent.
Sur la 2' quinzaine du mois, il se
mit à tourner à toute vitesse.
(La suite à la 2' page).
LES SPORTS D'HIVER A PARIS
AUe?™I^?J^BOUî£SU» GLACE WmSmX S'EN DONNER A COEUR Jam
Communiqué allemand du ZI dé-
cembre :
Dans la nuit du 29 au 30 décembre
ainsi qu'il a déjà été signalé, de puis-
santes formations de combat ont atta-
qué Londres. Un grand nombre de
bombes de tous calibres ont été lâchées
sur des objectifs militaires situés no-
tamment dans la cité. De nombreux
Incendies particulièrement étendus se
sont déclarés, qui étalent visibles jus-
qu'à la côte de la Manohe.
Dans la Journée du 30 décembre, l'ac-
tivité de l'aviation allemande s'est 11-
Snier„ w queIt?ue? attaques entreprises
contre des aérodromes et les centres
industriels de Norfolk et de CamoriT
geshire. Sur l'aérodrome de Mllden-
hamm, plusieurs avions ont été atta-
aueLfnTfaf?-mottes et ont été détruits
Jî, y a Pas eu d'opération mi-
cembre ° dU 30 aU 31 dé"
La Dépêche
MERCREDI rfQ Brest ™ & de f Ouest N°20- 719
1" janvier 1941 IJI 55* année ^ W^ 1 */U^°& 50 cent,
& de l'Ouest
Hôteliers, cafetiers, restaurateurs
un nouveau décret
vous interdit
de vendre et de servir 2
Le major Moelders, l*as des as de l'aviation allemande
indique ses victoires en barrant de traits noirs son gouvernail
Dans le secteur septentrional
du front d'Albanie
les Grecs se replient
Contre-attaque italienne
dans la région de Pogradets
Paris, 31. — Le journal « Politika » de Belgrade apprend que la
situation a changé dans le secteur septentrional du front d'Albanie.
Les avant-gardes grecques ont dû se replier sur leur ligne de défense
principale. Les Italiens occupent actuellement des positions domi-
nantes, ce qui leur permet de contrôler le secteur.
Contre-attaque dans
le secteur de Pogradets
Une dépêche de Borne annonce que
les troupes italiennes ont contre-atta-
qué dans la région de Pogradets.
CONSEILS DU CHEF DE L'ÉTAT POUR LA NOUVELLE ANNÉE i
Que chacun serve à son rang
ef remplisse son devoir efficacement
SANS PERDRE DE VUE L'INTÉRÊT GÉNÉRAL
LA PRÉFACE NÉCESSAIRE
A LA RECONSTRUCTION DE LA FRANGE EST
l'élimination de Végoïsme
Vichy, 31. — «La Revue universelle », dont la publication avait
été suspendue, reprend sa publication. Son premier numéro de 1941
s'ouvre sur un article du maréchal Pétain.
S'adressant à la jeunesse de France, le chef de l'Etat disait, il y
a quelques jours : « Cet individualisme dont nous nous vantions,
comme d'un privilège, est à l'origine des maux dont nous avons failli
périr ».
Ce thème, il le développe longuement dans « La Revue univer-
selle ».
LE PROFESSEUR
D'ARSONVAL
EST MORT
Le maréchal PÉTAIN
Vichy, 31. — On apprend la
mort, dans son village natal de La
Borie, près de Limoges, du profes-
seur d'Arsonval, le grand physicien
français dont l'oeuvre est univer-
sellement connue. Il avait été fait
Grand croix de la Légion d'hon-
neur en 1931. Tous les savants du
monde assistèrent à son jubilé en
1933.
L'illustre physicien qui vient de
mourir était né en 1851. Préparateur
de Claude Bernard, il fut docteur en
médecine en 1876. Six ans plus tad 11
était nommé directeur du laboratoire
de physique biologique du collège de
France où il devait professer en 1894.
Il avait été élu membre de l'Académie
de médecine en 1888 et de l'Académie
des Sciences en 1894.
Ce grand savant à l'esprit universel
conçut des appareils Ingénieux tels
que les galvanomètres apériodiques, un
téléphone magnéto-électrique, le bec à
gaz multiple, le myophone, etc..
Dans le domaine scientifique, on lui
doit des recherches sur l'élasticité pul-
monaire, la chaleur animale, l'équiva-
lent mécanique de la chaleur, les cou-
rants de haute fréquence, la tempéra-
ture de divers poissons, etc..
Son nom restera universellement
attaché à l'application des courants
de haute fréquence à la thérapeutique
médicale.
On se rappelle l'appel qu'il a adressé
aux Français leur demandant de s'unir
autour de leur chef, le maréchal
Pétain.
Le communiqué italien
Sur le front grec, engagements de
caractère local. Des pertes sensibles
ont été infligées à l'ennemi, qui a
abandonné entre nos mains des armes
et des prisonniers.
Des unités de la marine de guerre
ont pris sous leur feu Intensif, avec
Les Français, écrit-il, n'existent que
par la France. Jetés hors de leur mai-
son, loin de leurs villages, de leurs
champs, réduits à l'état de nomades,
un succès visible, des bases de ravi- des millions de citoyens ont appris que
taillement ennemi le long de la côte l'homme réduit à lui-même est la plus
grecque et albanaise. De nombreusesmisérable des créatures.
formations de bombardiers en pique Ils ont donc mis leur espoir dans
ont attaqué les positions ennemies, les ce qui reste de la nation. Ils ont cher-
ponts et les routes. ché secours près d'elle.
Des concentrations de troupes, ainsi Puisse cette terrible leçon leur faire
que des colonnes motorisées en marche, haïr l'individualisme. Il faut bien com-
omt été mitraillées par nos avions de prendre, pour ne pas l'oublier, que
chasse. l'individualisme est à l'origine de nos
Les ports et les Installations mili- maux. Il n'y a pas de relèvement pos-
taires de Salonique et de Prevesa, ainsi sible si les maximes d'égoïsme devaient K'v anfrm-nnt «.,,„ _..ï ■ r r\ r j
que les aérodromes de Janina et de: rester en vigueur. Si nous voulons re-! 11 J dureront que CcUX (JUI Se SerOlît FeVelBS QeS
Cotsaiiy, ont été bombardés avec grand! construire, et nous le voulons, la P'f- linmmoc Aa .n.g.f àra J„ . J • i
succès; deux avions ont été détruits face nécessaire est l'élimination de|MW,ul,lcs ue LalaLiere, ue rcSOlUUOIl et Ge S6I1S SOClâl
au sol.
Une patrouille d'avions Hurricane,
qui tentait de s'opposer à l'une de nos
formations de bombardiers, a été re-
poussée. Un Hurricane a été abattu.
Le
gouvernement va créer
une Légion
de la jeunesse
'égoïsme destructeur.
Le maréchal parle ensuite du rôle Vichy, 31. — C'était dimanche, la journée des Jeunes. M Lamirand
de l'Etat: secrétaire général des Jeunesses de France, a prononcé un discours
L'Etat, écrit-il, couronne la société} à Toulouse, dans lequel il a exposé les raisons des jeunes de ne pas
Je ne veux pas voir autour de moi s'abandonner au découragement. Il faut, a-t-il dit que chacun de
des hommes dont l'avis ne soit pas, nous soit fort, car la tâche qui nous attend sera rude. Il nous faut donc
nous tourner résolument vers tout ce qui peut nous enrichir mora-
lement, physiquement, socialement.
POUR FACILITER
LA REMISE EN VALEUR
DU TERRITOIRE NATIONAL
conforme à cette pensée.
Ceux qui collaboreront avec moi
accepteront un devoir sans autre chose
que la satisfaction virile d'avoir ap-
porté leur pierre à l'édifice. L'indivi-
dualisme est venu se greffer sur notre
goût de l'indépendance en le défor-
mant. L'indépendance peut très bien
s'accompagner de discipline. Nous de-
mandons au peuple français de nous
faire confiance, de s'aider lui-même en
nous aidant.
Ce peuple français, je le connais -
bien. A Toulouse, Montauban, Arles, f pç PYTlinifflfinnç flfftlffilfiÇ
Marseille, Avignon, j'ai senti oattTe\Li^S expiUUUUVnS UgTllOieb
son coeur. Il se rendra compte que la\
Révolution nationale qui s'accomplit
lest fondée sur la raison. Que chacun]
serve à son rang, remplisse son devoir]
efficacement sans perdre de vue l'in-
Itérêt général. L'action la plus modeste.
I a de quoi combler le coeur de l'homme
is'iï sait l'inscrire sur un vaste horizon.
Français, à l'oeuvre.
NETTOYAGE D'UN CANTON ALLEMAND
A LONGUE PORTÉE
ATTAQUES BRITANNIQUES SUR BARDIA
Rome, 31. — Le G.Q.G. italien publie le communiqué suivant :
Dans la région frontière de la Cyrénaïque, activité de notre
artillerie et de nos formations de chass.e, qui ont exécuté des attaques
à la bombe et à la mitrailleuse et repoussé des détachements blindés
et motorisés ennemis qui tentaient de s'approcher de nos positions.
Notre aviation et notre artillerie à longue portée ont bombardé la
base de Solloum. Dans la nuit du 29 au 30 décembre, des avions
ennemis ont bombardé sans succès des aérodromes de la Cyrénaïque.
Les records de froid
sont battus en Suède ;
Moins 43° !
Paris, 31. — Une vague de froid
déferle sur la Suède septentrionale.
On a enregistré jusqu'à — 43°.
Ouragan en Argentine
Un violent ouragan a sévi au nord
de Buenos-Aires. Les communications
téléphoniques et télégraphiques ont
été coupées et le mauvais temps a été
néfaste au bétail.
IIIIIIlilItlilBIlIIIIIlIIIIIIMIItlIllIIBlIlIllIllIIIIIlIIIItlIlllligiBllllIlIllIlllIlIlIIIIIIfJlIlIIlIIIlIlllIlllllllIllllllllliilIlïIllllIII
EN 1900
vacantes
devront être déclarées
Vichy, 31. — En vue de faciliter
la remise en valeur du territoire
national, le ministère de l'Agricul-
ture prépare, en ce moment, une
nouvelle édition du « Bulletin de
renseignements sur les exploita-
tions agricoles vacantes », destiné
à être adressé gratuitement.
Cette publication est assurée
d'une large diffusion. Les proprié-
taires et notaires disposant de
petites et moyennes exploitations
à vendre ou à louer ou à prendre
en métayage, sont donc Invités à
faire parvenir, avant le 15 janvier
1941, au service de la main-d'oeuvre
agricole, au ministère de l'Agricul-
ture, hôtel Mondial, à Vichy, tou-
tes indications utiles, sur le titre
d'exploitation, la superficie, la
répartition des cultures, l'habitat,
le cheptel et l'adresse de la per-
sonne intéressée.
Les Insertions sont gratuites.
C'est afin de préparer cette généra
tion d'hommes forts que, prochaine
ment, va être créée, a annoncé le se
crétaire général des Jeunesses, une lé
gion des jeunes, dans laquelle n'entre-
ront que ceux des jeunes qui se sont
révélés des hommes de caractère et de
résolution, de sens social.
Beaucoup de villages restent encore
là relever, a-t-il dit en concluant. Leur
relèvement est entre nos mains. Pour
encadrer les Jeunes dans leur conduite,
leur travail, il faut des chefs, c'est
pourquoi J'ai créé soixante écoles de
cadres.
191.000
CHOMEURS DE MOINS
EN DEUX MOIS
Paris, 31. — La délégation générale
du gouvernement français des terri-
toires occupés communique que la
courbe du chômage s'abaisse chaque
semaine d'une manière sensible. Entre
le 12 octobre et le 14 décembre 1940,
le nombre de demandeurs d'emplois
de la zone occupée a diminué de plus
de 191.000 unités.
LE MARÉCHAL
REÇOIT AUJOURD'HUI
LE CORPS DIPLOMATIQUE
Viohy, 31. — Le maréchal Pétain re
cevra demain matin à 11 heures les
chef s des missions diplomatiques accré-
ditées près du gouvernement français,
Le doyen du corps diplomatique, le
nonce Mgr. Valerio Valeri, prononcera
une allocution à laquelle le maréchal
répondra.
Le maréchal aura reçu auparavant à
10 h. 30, les membres du gouverne-
ment.
Illlllllllllliillilllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll
LES JOURNAUX NE PARAITRONT PAS
DEMAIN 2 JANVIER
IIIIIllllllllllllIIIHIIIIIliUIlllllIlllllllllllllinilllllIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIMIIlll
GRANDS TRAVAUX A PARIS
Tentative de coup d'Etat
AU GUATÉMALA
Vichy, 31. — Une tentative de
couip d'état contre le gouvernement
du Guatémala a échoué.
Des arrestations ont eu lieu, 12 con-
damnations ont été prononcées.
XVIII. - Les « cris de Brest
»
Le marchand de Iaît de chèvre. - Petits métiers.
Le marchand de berlingots. - Le franco-russe.
Le veilleur de nuit
en rappelant
ces chants et
parcouraient
et friandises
Nous terminerons l'évocation de ces souvenirs de 1900,
les « cris de Brest » de cette époque. Qu'ils étaient gais,
ces appels modulés des petits marchands ambulants qui
nos rues, criant leur métier et faisant valoir les objets
qu'ils s'en allaient débiter en plein air !
Dès 1« matin, pendant la belle sal- .
son, les airs plaintifs et rustiques d'un
flûteau annoncent le passage du mar-
chand de lait de chèvre.
Coiffé d'un béret basque et vêtu
d'une blouse à rayures bleues et blan-
ches, appuyé sur un long bâton et
accompagné de son chien qui le suit
pas à pas, le chevrier a quitté de bon-
ne heure l'étable du Bois de Boulogne,
derrière la Glacière, où son troupeau
est remisé.
Les chèvres connaissent déjà le code
la route et tiennent? rigoureusement
droite, attentives à la feuille de
hou que sont heureux de ïeur présen-
ter les petits, enfants, obéissantes au
coup de sifflet qui marque l'arrêt du-
rant lequel sera tiré le gobelet de lait
tout chaud à deux sous.
*
•*
Une sonnerie de clairon se fait en-
tendre au coin de la rue. C'est le tein-
turier, un gros rougeaud, à casquette
et blouse noires, un foulard rouge au-
tour du cou qui, près de son petit che-
val et de sa voiture bigarrée, attend la
cliente. Le tonnelet est prêt à recevoir
lft liqueur, pour la Teinture à la mi-
nute.
Vi... i... tri I VitH...er !
Voilà ie vitrier, courbé sous son
porte-vitres, à la voix éraillée, qui lève
les yeux vers les étages, à la recherche
des carreaux cassés.
Que de bonnes affaires 11 ferait par
ces temps-ci !
A
A pas lents et solennels, son grand
inier en bretelle, un homme lance à
Jileln gosier :
Voilà le raccommodeur de faïence et
[de porcelaine !
Il raccommode avec attaches et sans
attache : j'os, l'ivoire, l'albâtre, le
[marbre.
Propreté, solidité ! Tous objets d'art et
Id'antiquité, cassés et brisés !
A
Puis éclate une voix splendide de
soprano, claire et bien timbrée :
Mesdames, voilà la vannière !
Avez-vous des paniers à raccommoder''
Paniers peints, paniers en jonc,
Allons, Mesdames, cherchez-les donc !
Montez, de la cave au grenier,
Cherchez-moi vos vieux paniers I
suite à x«*e). LE VEILLEUR DE NUIT
L'AMÉNAGEMENT DES FORTIFICATIONS
PRÈS DE LA PORTE DE LA VALETTE, A PARIS
SUS AUX MERCANTIS
BULLETIN
DIX ANS D'ARRÊT
ET PEU DE PUFFET !
On nous parle beaucoup, pour les mois et les années d'après-guerre,
de reconstruction, de réparations, de restauration.
Tous ces substantifs en « tion » ont un trait commun autre que leur
terminaison; ils commencent par le préfixe « re » qui sert à indiquer
qu'une action déjà faite sera accomplie une nouvelle fois.
Cette simple remarque de grammaire élémentaire devrait inciter
les peuples à se garder de certaines illusions.
Lorsqu'un immeuble, un outillage,;se dire que, pendant dix ans, on aura
un port, etc., qui a été détruit est réparé au lieu de créer. La seule ri-
reconstruit, on n'a rien de pluschesse nouvelle sera acquise plus tard,
qu'avant la destruction. Une maison, après une interruption de dix ans,
une jetée, une machine, en remplace quand le nouvel outillage commencera
une autre. Mais on n'en a pas deux, là à tournerk la condition qu'une éco- _ ^ de sur-; Verdun, à Issy-les-Moulineaux. 2 mois;
où il n'y en avait qu'une. La maison nomie saine soit organisée d ici la et m è des prix à Ja préfecture de Bifante, 31, rue des Lombards 1 mois;
est neuve, au lieu d'être un peu an-; que des plans d avenir puissent être ., réunl le ^ décembre, a décidé Alicot, triperie en gros, ai, rue du
cienne. Cependant, l'ancienne suffisait; établis. Mais tout ce qui aurait ete ^ tra'nsmlssion au parquet, aux fins Roule, 1 mois; veuve Huron, fourrures,
elle rendait tous les services qu'on produit de richesses nouvelles pen- poursuites correctionnelles, de 69 20, rue Saint-Lazare. 1 mois; Hiner,
était en droit d'attendre d'elle. dant^es dix annèes
' e':'mstructlons[ concernant les denrées alimentaires, le' Guinguand, épicier, 50, rue des Moines
69 dossiers nouveaux à Paris
16 fermetures et 61 condamnations
SECOURS NATIONAL
Les plaindre c'est bien,
les secourir c'est mieux
... , . .i„,,t peuples à de simples r
Le propriétaire du matériel reparé et réparatlons n^nIA pas
peut devenir aussi riche qu ayant la été (abri é et manquera
guerre; mais, plus riche ? Que non éternellement,
pas ! La nouvelle maison aura coûte
très cher; on l'aura construite à une
époque où les matériaux seront rares,
ainsi que la main-d'oeuvre, parce qu'on
aura voulu entreprendre tout à la
fois. La maison précédente était peut-
être amortie depuis longtemps; elle ne
pesait plus dans le bilan de l'affaire;
tandis que les nouvelles machines, les
immeubles réparés, représenteront des
investissements supplémentaires de ca-
pitaux. Un travail qui était fait et
qui suffisait, a dû être refait, et pen-
dant ce temps, le monde entier a
perdu des mois à réparer le vieux
plutôt qu'à créer du neuf.
Les réparations d'après-guerre coûte-
ront cher, partout. L'argent qu'on y
consacre n'est pas toujours employé à
bon escient On n'a pas perdu le sou-
venir, en France, du scandale des ré-
gions libérées. Dans un pays qui se
« répare », il y a toujours des répa-
rateurs qui font fortune; mais la
masse des réparés, encore une fois, ne
devient pas plus riche. Le pays lui-
même, dans son ensemble ne le devient
pas non plus, ne peut pas le devenir.
Les régions directement éprouvées
par les opérations de guerre retrouvent
à la rigueur leurs immeubles, leurs
usines, leurs ouvrages d'art, leur outil-
lage portuaire, un peu améliorés par
le passage du vieux au neuf; mais la
dépense retombe en partie sur les
régions épargnées, qui ont donc à souf-
frir à retardement, par solidarité na-
tionale et nécessité fiscale, des destruc-
tions effectuées loin d'elles.
Quand bien même, dix ans plus tard,
en parcourant les régions restaurées,
on n'apercevrait, chez tous les ex-belli-
gérants, que des installations modernes,
luisantes de vernis neuf et trépidantes
d'activité, on ne devrait pas penser
que le monde, dans son ensemble, s'est
: enrichi. Quels que soient les paysages
que nous verrons en 1950, U faudra
combustible, le savon, les 'vêtements 1 mois; Baurain, boucher de cheval
et les fourrures. en gros, 5, rue Ménadier, aux abat
Après examen de ces affaires, le pré- toirs de la Villette, fermeture du siège
fet de police a décidé de faire pro-'et des 26 maisons et succursales pen-
céder à la fermeture de 16 établisse-dant deux mois; MM. Brones, co-
ments pour des durées s'étendant Jus- gérants, 60, rue des Orteaux, 2 se.
qu'à trois mois et de retirer 11 auto- maines.
risations de ventes diverses. Depuis la dernière réunion du co
Sont fermés notamment: les établis- mité, 61 condamnations s'élevant jus-
sements Bistram, constructeurs de qu-à un mois de prison et 500 francs
piles électriques, 10. avenue de la j d'amende ont été prononcées par le
Grande Armée, 3 mois; Mlle Pannier,
administrateur de la S.A. Union fran-
çaise des produits alimentaires. 27
rue Philippe de Girard, 2 mois; Fina-
niau, 10. rue Bébeval, 2 mois; Sauvage,
accessoires électriques, 4, avenue de
Pour accroître la maigre ration quotidienne
LÈS PARISUINS PÈCHENT SUR LES BERGES »E LA SEINE
MALGRÉ LES RIGUEURS »E L'HIVER
tribunal correctionnel de la semaine
pour majorations illicites des prix
Dans 10 cas, l'affichage du Jugement
à la porte du magasin a été ordonné
Quelques prix à Paris
Le comité rappelle que les prix de
détail des denrées ci-après, fixés par
arrêtés du secrétaire d'Etat au Ravi
taillement pour l'ensemble du terri
toire, sont les suivants à Paris, compte
tenu des droits d'octroi : miel fin.
22 fr. 50 le kilo; huile d'arachide mise
en bouteilles préalablement à la vente
13 fr. 60 le litre; huile d'arachide non
mise en bouteilles préalablement à la
vente, 13 francs le litre. Le prix de
vente du riz d'Indochine mis à la
disposition du commerce par le ser
vice du ravitaillement général de la
Seine, pour être attribué aux con
sommateurs moyennant remise du cou-
pon 5 de décembre, est fixé à 6 francs
le kilo,
M. Léon Bérard présente
au Pape ses voeux
de nouvel an
Paris. 31. — M. Léon Bérard, ambas-
sadeur de France près du Saint-Siège,
s'est rendu auprès du pape poux lui
prieenter CM TCBUX.
Pendant trois jours
consécutifs
de la viande
de boucherie
"Du cheval
et de l'agneau
les jours avec
viande de boucherie
De la charcuterie pendant deux jours
consécutifs et de la triperie un jour par semaine
Vichy, 31. — Aux termes d'un décret publié au « Journal Officiel >
de samedi matin et modifiant les dispositions jusqu'à présent en
vigueur, en ce qui concerne les restrictions à la vente et à la consom-
mation des viandes et de la triperie, sont interdites chaque semaine,
dans les établissements ouverts au public (hôtels, pensions, buffets,
wagons-restaurants, cercles, casinos,, obligatoirement désignés parmi les
auberges, cafés, brasseries, restaurants,
crémeries, restaurants coopératifs, can-
tines, comptoirs, maisons de thé), ainsi
qu'en tout lieu où la consommation
des boissons ou des aliments n'est pas
entièrement gratuite, l'exposition, la
mise en vente, la vente, ainsi que la
consommation sous quelque forme et
quelque proportion que ce soit :
a) De la viande de boucherie pen-
dant trois Jours consécutifs;
b) De la viande de boucherie hippo-
phagique et de la viande d'agneau de
lait ou de chevreau de lait de 7 kilos
ou moins de -viande nette, tou« les
jours où la vente de la viande de bou-
cherie est autorisée, à l'exception du.
dimanche et des Jours de fêtes légales;
c) De la viande de charcuterie pen-
dant deux Jours consécutifs, qui seront
parmi
trois Jours fixés à l'alinéa ci-dessus;
d) La triperie, pendant un Jour par
semaine, qui sera obligatoirement dé-
signé parmi les deux Jours fixés à l'ali-
néa précédent.
En conséquence, les magasins et
boutiques, ainsi que les rayons d'autres
établissements ou les pavillons de dé-
tail des halles et marchés où ces pro-
duits sont débités seront fermés cha-
que semaine les Jours où leur vente
est Interdite.
En ce qui concerne les viandes
d'agneau et de chevreau de lait de 7
kilos ou moins de viande nette, les
préfets pourront, par arrêté, en modi-
fier les Jours de restrictions et n'en
autoriser la vente et la consommation
que les Jours où sont autorisées la
vente et la consommation dep viandes
de boucherie.
UNE PETITE VOITURE ÉLECTRIQUE
ON VIENT DE PRESENTER A P ARIS LA NOUVELLE VOITURE
ÉLECTRIQUE FAURE
Les voeux de nos colonies
AU MARÉCHAL PÉTAIN
Vichy, 31. — Le contre-amiral Pla-
ton, secrétaire d'Etat aux Colonies,
vient de recevoir à l'occasion de la
nouvelle année des différents points
de l'Empire des télégrammes manifes-
tant au chef de l'Etat et au gouver-
nement le loyalisme des populations
françaises et indigènes.
D'INDOCHINE
L'amiral Decoux, gouverneur général
d'Indochine télégraphie d'Hanoï :
..A l'occasion de la nouvelle année, je
vous prie de présenter au maréchal
Pétain, chef de l'Etat, et d'agréer pour
vous-même les voeux unanimes des
populations indochinoises, confiantes
dans les destinées de la France. Li co-
lonie tout entière renouvelle à la mé-
tropole l'assurance de son loyalisme et
exprime sa volonté de contribuer dans
l'ordre et la discipline à la renaissance
de la patrie,
DE MADAGASCAR
De Madagascar, le gouverneur géné-
ral, M. Cayle, s'exprime, de son côté,
en ces termes :
Je me fais l'interprète des sentiments
de la population de Madagascar en
vous exprimant les voeux ardents que
la colonie forme au seuil de la nou-
velle année pour l'accomplissement
total de l'oeuvre de redressement
national entreprise et poursuivie par
le chef vénéré de la France et par SOÎI
gouvernement. Je vous demande da
bien vouloir recevoir mes souhaits per-
sonnels et l'assurance de mon plus
entier dévouement.
DE LA REUNION
De la Réunion, le gouverneur Aubry
télégraphie :
C'est au seuil de l'année 1941 aue la
Réunion et son chef vous envoient,
amiral, leurs voeux respectueux en vous
priant de les transmettre au marécHU,
chef de l'Etat, avec l'expression ùe
leur indéfectible attachement et de
leur admiration.
QUE SERA 1941?
Le radiesthésiste nous dit :
« Il est encore trop tôt pour répondre »
La voyante nous conseille :
« Attendons sans impatience des jours meilleurs »
Que sera l'année nouvelle ? Je suis allé le demander à un radies-
thésiste notoire.
Vous ne croyez pas à la radiesthésie, sauf quand il s'agit de
découvrir un filon d'eau souterrain ? Mais, les radiesthésistes pré-
tendent que, doués d'un sixième sens, leur instrument — baguette ou
pendule — leur permet de se mettre en résonance avec des ondes
invisibles qui cheminent dans l'espace comme le son, la lumière, le
bombardement atomique, les corps radio-actifs, etc. D'après eux,
tout, même le corps humain, émet et reçoit des ondes.
Pourquoi, disent-ils, certains événements ne seraient-ils pas fixés
à l'avance par le destin ? Pourquoi notre science ne perrnettrait-elle
pas de les découvrir et de les annoncer à l'avance ? et ils citent des
exemples de prédictions qui se sont réalisées, à la stupéfaction des
incroyants.
Parmi ces exemples, en voici un typique .
A Saint'Pierre-Quilbignon
n y a, à Saint-Pierre, au moins
trois radiesthésistes convaincus. Leurs
-prospections leur avait permis de dé-
vouvrir un bassin pétrolier souterrain
s'étendant de St-Pierre à Plougastel.
Nous avons relaté l'an dernier, les
expériences — convaincantes d'après
eux — auxquelles deux d'entre eux
m'avaient fait assister.
La censure française veillait alors.
Elle estropia d'environ 80 lignes, le
texte de notre article (Dépêche du
22 Janvier 1940) sous le prétexte qu'il
était « de nature à porter atteinte
au moral de la population » (sic).
La guerre — avait prédit, un des
radiesthésistes, désireux de garder
l'anonymat et que nous désignions
sous le nom de M. Jean, bien que
tous les habitants de St-Pierre aient
depuis appris de qui 11 s'agit — la
guerre finira dans la deuxième quin-
zaine de juin.
Sceptique, J'avais assisté à la dé-
monstration. M. Jean s'était fait ap-
porter le calendrier des postes tout
neuf que le facteur lui avait remis
quelques Jours plus tôt. H avait pro-
mené sa petite boule d'ébonite sus-
pendue à une chaînette de cuivre au
dessus des premiers mois. Le pendule
aiiait conservé la verticale,
Puis, tout à coup, en passant sur
le mois de mai, le pendule s'était mis
en mouvement, son balancement
avait peu à peu grandi en s'accélé-
rant de plus en plus à mesure qu'il
descendait vers la fin du mois.
— Violente offensive, avait traduit
M, Jean, soucieux.
Le pendule se promena sur le mois
de Juin, ses oscillations grandirent.
Sur la 2' quinzaine du mois, il se
mit à tourner à toute vitesse.
(La suite à la 2' page).
LES SPORTS D'HIVER A PARIS
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