Titre : La Dépêche de Brest : journal politique et maritime ["puis" journal de l'Union républicaine "puis" journal républicain quotidien "puis" quotidien républicain du matin]...
Auteur : Union républicaine (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Brest)
Date d'édition : 1940-01-10
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755951g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 10 janvier 1940 10 janvier 1940
Description : 1940/01/10 (A54,N10367). 1940/01/10 (A54,N10367).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque... Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest
Description : Collection numérique : BIPFPIG29 Collection numérique : BIPFPIG29
Description : Collection numérique : BIPFPIG29 Collection numérique : BIPFPIG29
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k345500g
Source : Bibliothèque municipale de Brest, PB A100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/01/2021
54e année
gO centimes — N* 10.367
ABOKHEMEHT» 1 a* 6 mol» 3 mol» I moi»
Fronce * colonie». 150 T. SOt. 45 r. 16 T.
Etranger ■ Tarif postal en tu»
Le» «
jbonnement» partent de» I" et 16 de chaque mois
* «ont payable» d'avance. — C P. n* 42-66 Renne»
Directeur : Marcel COUDURIER
Dépêche
m & de l'Ouest
Édition de 5 heures
de Brest
DOrCT 25, 27 4 29
P*"'* 1 pue Jean Macé
MERCREDI
10
JANVIER
1940
FD spécial > PARIS-BREST
Tél. i 21.85 * 21.96
Le* annonce» tant reçue* i
A BREST : Aux bureaux du
Journal.
A PARIS : A l'Agence Baeas,
63, rue Richelieu.
UN SEUL BUT: gagner la guerre
proclame M. CHAMBERLAIN
Actuellement., c*est « le calme avant la tempête
Le Premier britannique rend le peuple allemand responsable,
comme ses tyrans, de toutes les souffrances qui se préparent
« Notre désir de parvenir à un règlement humain, juste
et chrétien ne pourra pas être satisfait
par de simples assurances, car l'expérience a montré
que celles-ci n'avaient aucune valeur »
Tnndres 9. — Le premier ministre,
M NeviUe Chamberlain, a prononcé au-
jourd'hui à Mansion House, à la récep-
tion offerte par le lord-maire de Lon-
dres, un
discours sur « la guerre, ses
progrès, son avenir ».
Un seul but : mener la guerre
à une fin victorieuse
Avant que j'aborde le sujet de mon dls-
,i Tdit le premier ministre, je voudrais
^remercier pour les paroles amicales que
3Sn! £vez prononcées à mon égard. La
JE»™ de premier ministre est déjà assez
lourde, même en temps de paix, pour user
m homme. Mais, pendant la guerre, cette
charge est encore plus énorme.
J'avais espéré que la guerre pourrait être
évitée aussi longtemps que je tiendrais le
nnuvoir Mais depuis la déclaration de guerre
tous mes efforts tendent vers un seul but:
fa mener à une fln victorieuse avec nos
alliés français. (Ovations.)
A ce but tout doit être subordonné, tout
tpntiment personnel et tout repos. Ce but
restera immuable aussi longtemps que J'oc-
cuperai ce poste et aussi longtemps que la
guerre ne sera pas terminée.
Union complète
Je ne veux non plus repousser aucune
responsabilité, aussi lourde qu'elle soit. Il
est significatif que ma première déclaration
rjubliaue de cette année soit faite en ce
lieu au coeur de l'Empire britannique, qui
tend tous ses efforts vers la même fin.
Cette guerre nous a unis comme nous n'a-
vons jamais encore été unis dans la lutte
pour la justice de l'humanité.
Comme il y a 25 ans, tous les sujets de
cet Immense empire sont venus de leur
propre volonté apporter leur part dans cette
guerre. Leur présence est une preuve de
leur conviction de la nécessité de la lutte
contre l'Allemagne. Mais encore plus im-
portant est l'appui moral qu'ils nous don-
nent.
Le calme actuel précède la tempête
Cette nouvelle année sera probablement
décisive dans l'Histoire. Elle commence d'une
façon tranquille, mais_ ce n'est que le calme
qui précède la tempête.
Un grand nombre d'hommes, armés des
armes les plus perfectionnées, se guettent
derrière des fortifications. De temps en
temps, nous entendons le canon, mais nous
ne pouvons savoir combien de temps cela
peut durer.
Dans l'air, l'activité est un peu plus
grande. Il y a surtout des combats indivi-
duels qui prouvent la vaillance des jeunes
gens qui y prennent part. Tous les jours
nous entreprenons des vols de reconnais-
sance sur le territoire ennemi.
Mais aussi bien dans l'air que sur terre,
nous savons que tout cela n'est que le pré-
lude de la véritable lutte.
Seulement, sur mer, nous pouvons dire
que la guerre a déjà pris toute son am-
M. CHAMBERLAIN
N. N. 42
pleur. Les océans ont été nettoyés des na-
vires allemands. (Longs applaudissements.)
La flotte allemande a perdu
228.000 tonnes
La flotte allemande était, au début de la
guerre, un quart de la nôtre. Par captures,
par coulages ou par sabordages, elle a perdu
228.000 tonnes, et le reste de la flotte mar-
chande s'est caché ou bien dans des ports
étrangers, ou bien dans la mer Baltique.
Nous avons perdu un pour cent
de notre flotte marchande
Il y a, d'autre part, des attaques sur
»
notre propre flotte par sous-marins, par
avions ou par des navires de surface qui
n'ont eu que des résultats restreints Nous
avons perdu 122.000 tonnes, moins qu'un
pour cent de notre flotte marchande. Tous
les Jours, les océans sont sillonnés par 11
millions de tonneaux de navires britan-
niques.
Dans cette période, nous avons perdu
deux grands navires: le Royal Oak et le
Courageous, ainsi que quelques petites uni-
tés. Mais ce qui est plus triste, c'est que
nous avons perdu en même temps des vies
précieuses.
La bataille navale contre le Graf Spee
est un des faits les plus glorieux de notre
histoire navale. En le détruisant plutôt que
de combattre, l'Allemagne a ruiné ie ores,
tige de sa marine de guerre.
En attendant, le poids de notre maitris;
des mers pèse sur l'ennemi et menace de
ruiner son économie et son potentiel de
guerre. Ces résultats ne sont pas encore
visibles, car l'Allemagne fait tout pour les
cacher. Mais vous n'avez qu'à lire les dis-
cours que les dirigeants allemands ont pro-
noncés à Noël pour vous rendre compte des
effets de la maîtrise des mers britanniques.
La force brutale de l'Allemagne
L'esprit dangereux allemand dont j'ai
parlé dans des discours antérieurs se ré-
pandrait sur le monde si un Jour ou l'autre
on ne s'y opposait pas.
Avec sa force brutale, l'Allemagne a atta-
qué la Pologne. Nous voyons aujourd'hui
comment elle exploite les pauvres Polo-
nais et les Tchèques, comment elle laisse
mourir les peuples de faim, comment elle
les terrorise, les fusille, comment elle les
chasse de leurs foyers où Ils ont vécu de-
puis des générations pour faire place à des
Allemands.
Notre déslT de parvenir à un règlement
humain, Juste et chrétien ne pourra être
satisfait par de simples assurances, car
l'expérience a montré que oelles-oi n'avalent
aucune valeur.
(La suite à la 2* page).
iiniiuiiHiiiiciiiiiiiiiiiiiDiiiiMiiiiiiniuiiMiiuiniMiiiniinciiimniiinnii
LES ANGLAIS ONT
COULÉ UN
SOUS-MARIN ALLEMAND
Londres, 9. — On annonce qu'un sous-
marin allemand a été coulé hier par
la flotte anglaise.
On ne possède encore aucun détail
sur cette nouvelle victoire de la marine
britannique.
iiuiiiiiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiiuiiiin niiiiiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiinniiiiiiiiiiEiiiu iiHiiiiiiiiiiiiciiiiiiiiiiiiiciiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiniciiii
PRISE D'ARMES DANS UN VILLAGE DE LA ZONE DES ARMÉES
(35953).
IIIIMIIIDIIIIIIIIIIIOIIIII^
PARLONS PEU, PARLONS BIEN
par André MOUFFLET
C est du français commercial que 3e
voudrais vous entretenir aujourd'hui,
ou, plus exactement, de la façon dont
certains commerçants déforment notre
langue maternelle. Déformations inutiles,
laides; dangereuses aussi, car, impri-
mées, peintes aux devantures en lettres
orgueilleusement capitales, elles sont en
mesure d'opérer, comme la publicité
même à laquelle elles aspirent, par sug-
gestion, obsession, contagion.
Voici un coutelier qui m'assure que»
™ r?niJs s011* fabriqués en acier non
rouillant. Le terme propre — inoxydable
~- lui aurait-il paru trop savant ? En
Principe, rouillant, participe présent,
«prime une action faite par le sujet,
larfs strictement, l'acier « non rouil-
i»nt * est un acier qui ne rouille pas
ies autres objets, car, dit le Petit La-
uiwse, rouiller c'est produire de la
rouiUe sur une chose.
, ~'sons : acier ne se rouillant pas;
*vec la forme réfléchie, l'action sera
^lairement indiquée comme subie par
£ sujet, et non exercée par lui. Voyez
r"tre : se rouiller, c'est contracter, et
"on plus produire de la rouille.
La régie comporte des exceptions,
u '=n entendu. Le thé dansant n'est pas
" tne qui danse ou qu'on fait danser;
aiit50nt les buveurs du thé qui dansent
^ucour de leurs tasses. Dansant devient
iors une adjectif verbal exprimant, non
Qunaction 0U un état subis Par la chose
7U 11 qualifie, mais une'action qui se fait
" Prop0s de cette chose (Oscar Bloch et
"e"e Georgin, Grammaire française,
Page 154, Hachette).
Pour conclure, déplorons l'absence du
mot rouillable, qui éviterait toute équi-
svrT^ et Présenterait l'avantage de la
ymetrie avec oxydable, sans avoir l'in-
wnvenient d'être un vocable savant.
^apprécie beaucoup le jus de fruits,
aïs j€ n'aime guère qu'un prospectus
'e le recommande en ces termes :
* VN°tre jus de fruits ne doit pas être
t étendu d'eau. On l'emploiera textuel-
lement comme il se présente dans les
flacons de vente. »
Sv?ertes, textuel et exocr peuvent être I
t£ronymes, toutefois c'est à la condi-
texte.
Il faut croire que la rédaction des
c'°sP«ctus offre des difficultés insoup-
çonnées, °u qu'elle est souvent confiée
don Irodocuments vous plonge fréquemment
Qans la plus ahurissante des stupéfac-
tions. Dégustez cet échantillon (il s'agit
d'un appareil de stérilisation) :
« Le lait est chauffé à 58 degrés,
« après quoi il est rempli incessamment
« dans les récipients. Le lait ainsi traité,
« une fois sorti d'eux, se conserve
« 24 heures de plus qu'autrement. »
Je me suis adressé à un interprète de
charabia, qui m'a aimablement ensei-
gné. Rempli incessamment signifie wae
immédiatement. Remplir est mis là pour
vider. Une paille, comme vous voyez 1
Sorti d'eux veut dire, strictement, que
le lait sort fowi seul des récipients, pour
aller se promener, car sortir, verbe
intransitif, ne saurait remplacer extraire,
ôter, enlever. Le lait qu'on a enlevé (et
non sorti) des récipients, se conserve
24 heures de plus que si on le laisse
dans les dits récipients. Tel est le sens
littéral. Par conséquent, le fait de pla-
cer le lait dans les récipients diminue-
rait, au lieu de les augmenter, ses garan-
ties de conservation. On se demande
alors pourquoi cet industriel vient nous
offrir sa camelote.
(La suite à la 2' page)
mma iiiiuiiiiiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiiaiiiiiiimiiniiiiiinii
|LES COMMUNIQUES!
FRANÇAIS
BULLETIN
La prochaine
offensive
allemande
On fait quelque bruit au sujet d'une
nouvelle donnée dimanche par le ré-
dacteur naval du Sunday Chronicle et
d'après laquelle Hitler aurait ordonné
à l'amiral Raeder la lutte avec la flotte
britannique et de bombarder les ports
de la côte anglaise, n y a déjà plusieurs
semaines que courait un autre bruit :
l'Allemagne aurait, assurait-on, préparé
des débarquements en Angleterre de 3
ou 4 forces expéditionnaires évidem-
ment sacrifiées mais qui, jetées sur des
points éloignés, auraient, pendant quel-
ques heures, semé la terreur sur le ter-
ritoire de nos alliés.
La malignité allemande est telle que
tout est en effet possible. Mais, en gé-
néral, ses inventions tournent assez
court. Et aujourd'hui encore on n'aper-
çoit pas très bien comment la flotte
allemande, dont les proportions sont de
1 à 5 par rapport à celles de la flotte
anglaise, pourrait espérer quoi que ce
soit et serait même capable d'atteindre
des navires et des côtes protégées au-
jourd'hui par des champs de mines
d'une étendue considérable. Encore
moins un débarquement paralt-il pos-
sible par des mers sans cesse patrouil-
lées et alors qu'il suffirait d'un seul
avion de reconnaissance, d'un seul ap-
pel, d'un patrouilleur pour que soit
alerté un dispositif puissant et toujours
en éveil.
(La suite à la S' page).
iiiiiiiiiQiiiiiiiiniiDiiiiiiiiiinuiiiiiiiiiiiiniiiiiniiiiiniiiiiiniiiiDii v
Avec notre armée de l'Air : Départ
(36826)
Le départ du Mahmal (tapis sacré) pour La Mecque a eu lieu du Caire
avec le cérémonial traditionnel. (Trampus) 37434
iiiiiiiiiDMiiiiiiiiinimniiminiiiiiiMiiiiuiiiiiiNiiioiiiM^
La guerre aérienne et navale
5 vapeurs ont été coulés du 31 décembre au 6 janvier
UN AVION ALLEMAND COULE UN CHALUTIER ANGLAIS
ET MITRAILLE LES MEMBRES DE L'EQUIPAQE
Londres, 9. — L'Amirauté britannique
annonce que durant la semaine comprise
entre le 31 décembre et le 6 janvier der-
nier, cinq vapeurs, deux britanniques et
trois neutres, d'un jaugeage total de
11.143 tonnes, ont été perdus du fait de
l'action ennemie.
D'autre part, l'Amirauté britannique
a été informée que le chalutier anglais
River Earn a été coulé par un avion
allemand, alors qu'il se portait au se-
cours de trois membres de l'équipage
du vapeur danois Togo, lequel avait lui-
même coulé dans la mer du Nord après
avoir heurté une mine allemande.
A peine les trois matelots danois,
complètement épuisés, avaient-ils pris
place à bord du River Earn, qu'un ap-
pareil allemand laissa tomber plusieurs
bombes sur ce chalutier sans aucune
défense.
Comme le chalutier River Earn com-
mençait à couler, tous les marins du
bord prirent place dans des canots de
sauvetage qui furent, sans pitié, atta-
qués à coups de mitrailleuses par un
autre hydravion germanique, volant très
bas.
Cinq navires marchands bombardés
De son côté, le ministère de l'Air
publie un communiqué annonçant qu'à
la faveur de la brume, un certain nom-
bre d'avions allemands se sont appro-
chés de la côte britannique et ont atta-
qué, à coups de bombes et de mitrail-
leuses, cinq navires marchands britan-
niques. Par bonheur, un seul de ces
bâtiments a été endommagé. Un seul
membre de l'équipage a été blessé.
Des avions britanniques de chasse ont
pris immédiatement l'air; mais, en rai-
son de la mauvaise visibilité, il ne leur
fut pas possible d'entrer en combat
avec l'ennemi.
Deux raids allemands infructueux
sur le Firth of Forth
et le Firth of Tay
Londres, 9. — Des avions allemands
ont survolé aujourd'hui, à une très
haute altitude, le territoire britannique.
Ils ont essayé d'atteindre le Firth of
Tay. Ils en furent empêchés par l'arri-
vée d'avions britanniques de combat,
qui leur donnèrent la chasse.
Avant de s'enfuir, les avions lais-
sèrent tomber des bombes sur un ba-
teau-phare, qui ne fut pas atteint.
Un peu plus tard, un avion allemand,
volant toujours à une très haute alti-
tude, a survolé cette fois le Firth of
Forth. Il fut pris en chasse par des
appareils britanniques, qui rentrèrent
tous indemnes à leur base.
L'ouverture de la
session parlementaire
M. Herriot est réélu
présidentjfcyajChambre
La censure est appliquée
contre quatre députés
communistes, mobilisés, qui
ont refusé de s'associer à
l'hommage rendu à nos soldats
Parla, 9. — La première séance de la
session ordinaire est ouverte par M. Lévy
Alphandery, député-maire de Chaumont,
président d'âge. Tandis qu'il prend place
au fauteuil présidentiel, les parlementaires,
dont l'affluence est exceptionnelle, se
massent dans les travées de l'hémicycle.
Les bancs de l'extréme-gauche demeurent
vides.
De nombreux applaudissements saluent
M. Herriot à son entrée.
Au banc des ministres, la place de M. Da-
ladier reste vide.
M. Lévy Alphandery se lève pour déclarer
qv'il appelle à siéger comme secrétaire» au
bureau d'âge les six plus Jeunes députés
présents.
L'arrivée des députés mobilisés,
de I'ex«groupe moscoutaire, provoque
un vif incident
Mais un violent incident éclate. Tl est
provoqué par l'arrivée aux bancs commu-
nistes de quelques-uns des députés mobi-
lisés de l'ex-groupe moscoutaire, et MM.
Tixier-Vignancourt et André Albert ayant
alors quitté leur siège de secrétaires pour
aller s'asseoir dans l'hémicycle, une confu-
sion générale règne dans l'assemblée et les
invectives continuent à s'élever au point
que le président se couvre et suspend la
SCRÏ1C6.
A 16 h. 45, la séance peut reprendre. Lee
cx-moscoutaires mobilisés sont toujours im-
passibles à leur banc.
M. Lévy Alphandery déclare qu'il n'ap-
partient pas au bureau d'âge de statuer sur
l'Incident qui vient de se produire, maie
qu'à l'unanimité 11 a décidé que cette ques-
tion serait réglée par le bureau définitif,
pour en éviter le retour, dès son Installa-
tion, c'est-à-dire Jeudi.
Le président d'âge prononce alors le dis-
cours d'usage.
(La suite à la 2* page).
iniiiMiiiiiiiciiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiniiNiiimiiniiiiiiiiiiiinn
Communiqué n° 255, du 9 Janvier
(matin) :
Au cours de la nuit, des patrouilles
ennemies ont été repoussées par nos
feux, en divers points.
Communiqué n° 256 (soir) :
Activité de nos patrouilles au cours
de la journée.
iiiiiiiiiiiinminMiiiuniiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiinNniiiiiiiiuiNu^
Qui a tué Cock-Robin ? | AUTOUR DE LA GUERRE
LA SITUATION MILITAIRE
Paris, 9. — .Après une journée très calme,
tout le front s'est animé dès la tombée de
la nuit jusqu'à l'aube.
Les Allemands ont multiplié entre Rhin
et Moselle les embuscades, les patrouilles
et les reconnaissances. Ils ont exploré sans
arrêt un peu partout le terrain situé entre
les deux lignes, quelquefois distantes, ré-
pétons-le, d'un ou deux kilomètres.
Les éléments d'infanterie ennemie qui
ont participé à ces petites opérations ont
fait preuve d'un mordant et d'une insis-
tance toute particulière à l'ouest des Vos-
ges et à l'ouest de la Sarre. . .
A plusieurs reprises ces patrouilles et ces
reconnaissances, se servant abondamment
de grenades, ont tenté de s'approcher de
nos lignes, mais ont été facilement repous-
sées par les tirs de nos fusils mitrailleurs
et de nos mitrailleuses. .
Remarquons toutefois qu'aucun coup de
main n'a été tenté.
En raison du temps, l'activité des avia-
tions a été très réduite. A peine peut-on
signaler quelques évolutions de part et
d'autre sur les lignes. .
Les marines alliées, qui poursuivent sans
répit leur tâche de protection des routes
impériales franco-britanniques et de ba-
layage des mers ont de nouveau enregistré
un succès : la marine britannique a en
effet coulé hier un sous-marin allemand.
lEjiiiiiiiiiiiiciiiiiiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiiniiiniiiininiiiiiiiiiiiiHiiiuiiiiiiinii
Le séisme d'Anatolie : M. ISMET
INONU, président de la République
turque, console une paysanne sinistrée.
(37454)
s'agisse de l'exactitude d'un
Cock-Robin est le nom familier du rouge-
gorge en Angleterre. « Qui a tué Cock-
Robin ? » est le titre d'une chanson que
connaissent tous les enfants d'outre-Manche
et le caricaturiste du Star savait qu'il
évoquerait dans les esprits bien des chers
souvenirs de jadis quand il a donné : « Qui
a tué Cock-Robin » comme légende à un
dessin où un rouge-gorge percé d'une flèche
vient expirer sur les marches du ministère
de la Guerre; le visage de Cock-Robin
ressemble naturellement à celui de Hore
Belisha dont le petit corps dodu et alerte
n'est pas d'ailleurs sans quelque rapport
avec celui d'un rouge-gorge.
Il est de fait que, pour le moment, on ne
sait pas encore avec une clarté absolue qui
a tué Cock-Robin.
Entre autres rumeurs en circulation con-
cernant les causes du trépas symbolique de
Cock-Robin, le Star donne les hypothèses
suivantes s
1» Friction entre M. Hore Belisha et le
haut commandement à propos de la ligne
fortifiée qui doit être occupée par l'armée
britannique sur le front ouest.
2° Discussion entre l'armée et la R. A. F.
sur le point de savoir si l'armée devrait
tenir sous son contrôle le personnel de
l'aviation en France.
3° Immixtion prétendue du ministre dans
des questions de stratégie.
4" Pression exercée par la caste militaire
et les groupes mondains de leurs amis qui
n'aimaient pas voir M. Belisha à la tète de
l'armée.
5" Vengeance à retardement de vieux offi-
ciers supérieurs remplacés par des officiers
plus jeunes et choisis par le ministre.
6» Ressentiment et irritation parmi des
personnes de haute situation qui n'appré-
ciaient pas les décisions du ministre tendant
à n'accorder de brevets d'officiers qu'à ceux
qui auraient été régulièrement promus après
iiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiEiiiiiiiiiiiiiaiiiiiiiiiiiiEJiiiiiiiiiiiirjiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiii
LES BOUTONS DE PANURGE
Derrière son armée combat-
tante, la Grande-Bretagne pos-
sède une autre armée, l'Armée
du Salut, chargée de maintenir
le moral de la première.
Un contingent de la seconde
armée est déjà en place. Il se
compose de femmes, toutes obli-
gatoirement mariées et qui sont
assistées dans leur travail par
leurs maris. Non seulement
elles distribuent des tasses de
thé, mais elles recousent les
boutons de la troupe.
Car il est de notoriété pu-
blique qu'il suffit de la défec-
tion d'un bouton sur un cos-
tume de civil ou militaire pour
que les boutons voisins partent
à la suite; c'est ce qu'on nomme
« les boutons de Panurge ».
UN PRÉCÉDENT DE 1916 A L'AFFAIRE BELISHA
L'emploi des torpilles et des gaz dans un combat naval
La Gestapo en France et en Angleterre
passage dans des grades inférieurs.
On croit — poursuit le Star — que la
cause déterminante de l'incident a été la
friction entre lord Gort, commandant en
chef et M. Hore Belisha.
« La pression exercée sur le Premier
ministre a dû cependant être très vigoureuse
car M. Chamberlain s'était déjà refusé à
«y- $ • »
UNE VIOLENTE ATTAQUE AMÉRICAINE
CONTRE M. CHAMBERLAIN
< La façon dont le ministre de la Guerre
a quitté le Cabinet est un autre exemple —
dit le New-York Herald — de l'étrange
stupidité qui semble caractériser de façon
IA. « CLIQUE » RÉPÈTE
(35948).
renoncer à la collaboration d'un de ses
collègues les plus ardents et il avait affirmé
avec énergie qu'U n'accepterait pas qu'on
critiquât l'action de Hore Belisha au minis-
tère de la Guerre.
« Le Parlement et le public voudraient
maintenant avoir la certitude que les réfor- !
mes introduites dans l'armée depuis deux |
ans seront maintenues. On sait en effet que I
de puissants généraux souhaiteraient non i
seulement qu'on ralentit l'évolution de ces
réformes, mais même qu'on y renonçât
complètement... Si le gouvernement ne
garantit pas le maintien des mesures prises, :
il est probable que le Parti Ouvrier refusera,
de continuer sa coopération au Cabinet sur
le terrain industriel et les chefs travaillistes
demanderont à être dégagés de la promesse
qu'ils avaient faite d'observer une trêve au
cours de toutes les élections partielles qui
pourraient se produire. »
Jillll[llC3lllllil1l(IICaiIITI[THllIC3IIIIllIIiIIIE?IIIilIllllllC3IIIIIIIIIIIIE3IIIIIiIlIllIEailIiri1lill1Cail11>llIlIllC3III111ll]l1IE3l IIIIIQIIIIIIIIIIIIUIIIIIIIIIIIIMI!
PROPOS MARITIMES
Le séisme d'Anatolie
la catastrophe.
Dans la vil le d-ErzIndjan, l'aspect d'une rue après
Chaque année vers le 21
octobre, qui est la date anni-
versaire de la bataille de
Trafalgar, il se trouve quel-
ques chroniqueurs pour rap-
peler le souvenir du gabier
qui tua Nelson d'un coup de
fusil tiré de la hune du
Redoutable. Ce gabier, sui-
vant la tradition, s'appelait
Guillemard et était né près
de Toulon, à Six-Fours, ce
qui est un sujet de légitime fierté pour les
habitants de cette partie de la Provence.
Or, 11 paraît que le nommé Guillemard n'a
jamais existé, et n'est que le produit de la
fantaisie d'un auteur de mémoires apocry-
phes : c'est ce que j'ai appris par une
communication de M. André Vovard à
l'Académie de Marine, que publie le dernier
fascicule des travaux de cette compagnie.
L'ouvrage qui faisait autorité, sur ce point
et sur bien d'autres, depuis son apparition
en 1827, est intitulé : Mémoires de Robert
Guillemard, et la période qu'il embrasse est
celle de 1805 à 1823. Si l'on y ajoutait foi,
ce Guillemard aurait eu une existence sin-
gulièrement remplie et mouvementée, dans
la marine d'abord, puis dans l'armée, aurait
pris part à cent combats et assisté à tous
les événements remarquables d'une époque
où ils ne manquaient pas. Le succès de
l'ouvrage fut très grand, et il fut traduit
en plusieurs langues. Personne ne douta
qu'il n'eût tous les caractères de l'authen-
ticité, jusqu'au jour où son auteur se fit
connaître par une lettre écrite en 1830 aux
Annales maritimes et coloniales. Il s'y
exprime ainsi : « Guillemard est un person-
nage d'imagination, et ses prétendus mé-
moires un roman historique, où j'ai réuni
à mes souvenirs personnels quelques événe-
ments peu connus et qui, par leur obscurité,
pouvaient fournir matière à un intérêt dra-
matique ».
Cet auteur, qui s'appelait Lardier, était
un ancien agent comptable de la marine
qui, né à Ollioules (Var), fit d'abord les
campagnes de 1807 et 1808 comme fourrier
au 67- régiment de ligne, puis, congédié
pour infirmités contractées au service, entra
dans l'administration maritime. Il remplis-
sait les fonctions de commissaire sur le
vaisseau le Rivoli quand celui-ci, en 1811,
fut capturé par les Anglais. Lardier demeura
prisonnier en Angleterre jusqu'en 1814, et,
quand il rentra en France, ne put obtenir
d'être réintégré dans son emploi. Pour vivre,
il se fit homme de lettres et publia plusieurs
ouvrages d'histoire qui se vendirent mal, et
les Mémoires de Robert Guillemard qui lui
rapportèrent au contraire beaucoup d'argent.
Ce n'est pas un exemple encourageant pour
les historiens sérieux.
Et l'on ne saura jamais quel est le marin
qui a tué Nelson.
BRESSAC.
persistante les méthodes de gouvernement
de Chamberlain et il se peut que cet événe
ment hâte le départ du Premier lui-même.
Le choc qu'a provoqué Chamberlain est tel
que l'on peut concevoir à l'endroit du Pre
mier ministre les soupçons de la nature la
plus dramatique. Existe-t-il une controverse
entre l'armée et l'aviation ? Le parti des
« Vieux colonels » est-il entré en révolte
contre Hore Belisha à cause de ses ancêtres
juifs, ses humbles origines et les attaques
qu'U a dirigées contre les liens unissant
entre eux certains officiers sortant des
mêmes écoles aristocratiques et possédant
les mêmes préjugés sociaux ? »
Quant au New-Hork Times, dans un article
où il traite de la nomination de sir John
Reith comme ministre de l'Information, il
a déclaré : « Sir John Reith voudra agir à
sa guise, soit qu'il s'occupe de généraux, de
directeurs de journaux ou d'hommes poli-
tiques. On ne peut pas prédire ce qui résul-
tera de ces conflits. Mais on peut être assuré
que ça va sauter. »
(La suite à la 2" page).
Le recordmann du monde des 50 kilo-
mètres sur ski, Pekka NUEMI (à droite), est
sergent sur le front de Salla, où il a pris
part à de nombreuses patrouilles dans les
lignes russes, N° 37.457
ilElllllllllllllElllllHIIIIIIDIIIIIlllllllUllllllllllllDllllllllllllUllllllllllllUII
Le patrouilleur auxiliaire
français
« BARSAC » s'est échoué
sur la côte d'Espagne
Une vingtaine d'hommes
ont péri
Paris, 9. — L'Amirauté française com-
munique :
Le patrouilleur auxiliaire Barsac, en
croisière de surveillance contre les sous-
marins au large du cap Finisterre, s'est
échoué de nuit sur la côte d'Espagne
près de Vigo et parait perdu.
Deux bâtiments espagnols ont sauvé
la plus grande partie du personnel.
On a à déplorer la disparition d'une
vingtaine d'hommes de l'équipage dont
les familles sont prévenues.
es
LE NAVIRE BRITANNIQUE
« BRITISH LIBERTY »
COULE EN MER DU NORD
Vingt hommes sont manquants
Londres, 9. — L'Amirauté annonce
que le navire britannique < British Li-
berty », de 8.500 tonnes, a coulé dans
la mer du Nord après avoir heurté une
mine allemande.
Quinze membres de l'équipage ont été
débarqués dans un port de la côte sud.
de la Grande-Bretagne. Ces survivants
avaient été transportés dans un port
français immédiatement après le dé-
sastre.
On est actuellement sans nouvelles
d'une vingtaine de membres de l'équi-
page de ce bâtiment qui avaient pris
place dans un canot de sauvetage après
l'explosion.
LE VAPEUR HOLLANDAIS
« TRUIDA » HEURTE UNE MINE
ALLEMANDE ET COULE
Amsterdam, 9. — Le vapeur hollan-
dais « Truida » a coulé dans la mer du
Nord des suites d'une explosion provo-
quée par une mine allemande.
jO™l"W™MW« llllIClllllllllllllElllllllllllllEJIIIMIIIIIlUg
L'HEURE DE LA SOUPE
(35946).
gO centimes — N* 10.367
ABOKHEMEHT» 1 a* 6 mol» 3 mol» I moi»
Fronce * colonie». 150 T. SOt. 45 r. 16 T.
Etranger ■ Tarif postal en tu»
Le» «
jbonnement» partent de» I" et 16 de chaque mois
* «ont payable» d'avance. — C P. n* 42-66 Renne»
Directeur : Marcel COUDURIER
Dépêche
m & de l'Ouest
Édition de 5 heures
de Brest
DOrCT 25, 27 4 29
P*"'* 1 pue Jean Macé
MERCREDI
10
JANVIER
1940
FD spécial > PARIS-BREST
Tél. i 21.85 * 21.96
Le* annonce» tant reçue* i
A BREST : Aux bureaux du
Journal.
A PARIS : A l'Agence Baeas,
63, rue Richelieu.
UN SEUL BUT: gagner la guerre
proclame M. CHAMBERLAIN
Actuellement., c*est « le calme avant la tempête
Le Premier britannique rend le peuple allemand responsable,
comme ses tyrans, de toutes les souffrances qui se préparent
« Notre désir de parvenir à un règlement humain, juste
et chrétien ne pourra pas être satisfait
par de simples assurances, car l'expérience a montré
que celles-ci n'avaient aucune valeur »
Tnndres 9. — Le premier ministre,
M NeviUe Chamberlain, a prononcé au-
jourd'hui à Mansion House, à la récep-
tion offerte par le lord-maire de Lon-
dres, un
discours sur « la guerre, ses
progrès, son avenir ».
Un seul but : mener la guerre
à une fin victorieuse
Avant que j'aborde le sujet de mon dls-
,i Tdit le premier ministre, je voudrais
^remercier pour les paroles amicales que
3Sn! £vez prononcées à mon égard. La
JE»™ de premier ministre est déjà assez
lourde, même en temps de paix, pour user
m homme. Mais, pendant la guerre, cette
charge est encore plus énorme.
J'avais espéré que la guerre pourrait être
évitée aussi longtemps que je tiendrais le
nnuvoir Mais depuis la déclaration de guerre
tous mes efforts tendent vers un seul but:
fa mener à une fln victorieuse avec nos
alliés français. (Ovations.)
A ce but tout doit être subordonné, tout
tpntiment personnel et tout repos. Ce but
restera immuable aussi longtemps que J'oc-
cuperai ce poste et aussi longtemps que la
guerre ne sera pas terminée.
Union complète
Je ne veux non plus repousser aucune
responsabilité, aussi lourde qu'elle soit. Il
est significatif que ma première déclaration
rjubliaue de cette année soit faite en ce
lieu au coeur de l'Empire britannique, qui
tend tous ses efforts vers la même fin.
Cette guerre nous a unis comme nous n'a-
vons jamais encore été unis dans la lutte
pour la justice de l'humanité.
Comme il y a 25 ans, tous les sujets de
cet Immense empire sont venus de leur
propre volonté apporter leur part dans cette
guerre. Leur présence est une preuve de
leur conviction de la nécessité de la lutte
contre l'Allemagne. Mais encore plus im-
portant est l'appui moral qu'ils nous don-
nent.
Le calme actuel précède la tempête
Cette nouvelle année sera probablement
décisive dans l'Histoire. Elle commence d'une
façon tranquille, mais_ ce n'est que le calme
qui précède la tempête.
Un grand nombre d'hommes, armés des
armes les plus perfectionnées, se guettent
derrière des fortifications. De temps en
temps, nous entendons le canon, mais nous
ne pouvons savoir combien de temps cela
peut durer.
Dans l'air, l'activité est un peu plus
grande. Il y a surtout des combats indivi-
duels qui prouvent la vaillance des jeunes
gens qui y prennent part. Tous les jours
nous entreprenons des vols de reconnais-
sance sur le territoire ennemi.
Mais aussi bien dans l'air que sur terre,
nous savons que tout cela n'est que le pré-
lude de la véritable lutte.
Seulement, sur mer, nous pouvons dire
que la guerre a déjà pris toute son am-
M. CHAMBERLAIN
N. N. 42
pleur. Les océans ont été nettoyés des na-
vires allemands. (Longs applaudissements.)
La flotte allemande a perdu
228.000 tonnes
La flotte allemande était, au début de la
guerre, un quart de la nôtre. Par captures,
par coulages ou par sabordages, elle a perdu
228.000 tonnes, et le reste de la flotte mar-
chande s'est caché ou bien dans des ports
étrangers, ou bien dans la mer Baltique.
Nous avons perdu un pour cent
de notre flotte marchande
Il y a, d'autre part, des attaques sur
»
notre propre flotte par sous-marins, par
avions ou par des navires de surface qui
n'ont eu que des résultats restreints Nous
avons perdu 122.000 tonnes, moins qu'un
pour cent de notre flotte marchande. Tous
les Jours, les océans sont sillonnés par 11
millions de tonneaux de navires britan-
niques.
Dans cette période, nous avons perdu
deux grands navires: le Royal Oak et le
Courageous, ainsi que quelques petites uni-
tés. Mais ce qui est plus triste, c'est que
nous avons perdu en même temps des vies
précieuses.
La bataille navale contre le Graf Spee
est un des faits les plus glorieux de notre
histoire navale. En le détruisant plutôt que
de combattre, l'Allemagne a ruiné ie ores,
tige de sa marine de guerre.
En attendant, le poids de notre maitris;
des mers pèse sur l'ennemi et menace de
ruiner son économie et son potentiel de
guerre. Ces résultats ne sont pas encore
visibles, car l'Allemagne fait tout pour les
cacher. Mais vous n'avez qu'à lire les dis-
cours que les dirigeants allemands ont pro-
noncés à Noël pour vous rendre compte des
effets de la maîtrise des mers britanniques.
La force brutale de l'Allemagne
L'esprit dangereux allemand dont j'ai
parlé dans des discours antérieurs se ré-
pandrait sur le monde si un Jour ou l'autre
on ne s'y opposait pas.
Avec sa force brutale, l'Allemagne a atta-
qué la Pologne. Nous voyons aujourd'hui
comment elle exploite les pauvres Polo-
nais et les Tchèques, comment elle laisse
mourir les peuples de faim, comment elle
les terrorise, les fusille, comment elle les
chasse de leurs foyers où Ils ont vécu de-
puis des générations pour faire place à des
Allemands.
Notre déslT de parvenir à un règlement
humain, Juste et chrétien ne pourra être
satisfait par de simples assurances, car
l'expérience a montré que oelles-oi n'avalent
aucune valeur.
(La suite à la 2* page).
iiniiuiiHiiiiciiiiiiiiiiiiiDiiiiMiiiiiiniuiiMiiuiniMiiiniinciiimniiinnii
LES ANGLAIS ONT
COULÉ UN
SOUS-MARIN ALLEMAND
Londres, 9. — On annonce qu'un sous-
marin allemand a été coulé hier par
la flotte anglaise.
On ne possède encore aucun détail
sur cette nouvelle victoire de la marine
britannique.
iiuiiiiiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiiuiiiin niiiiiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiinniiiiiiiiiiEiiiu iiHiiiiiiiiiiiiciiiiiiiiiiiiiciiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiniciiii
PRISE D'ARMES DANS UN VILLAGE DE LA ZONE DES ARMÉES
(35953).
IIIIMIIIDIIIIIIIIIIIOIIIII^
PARLONS PEU, PARLONS BIEN
par André MOUFFLET
C est du français commercial que 3e
voudrais vous entretenir aujourd'hui,
ou, plus exactement, de la façon dont
certains commerçants déforment notre
langue maternelle. Déformations inutiles,
laides; dangereuses aussi, car, impri-
mées, peintes aux devantures en lettres
orgueilleusement capitales, elles sont en
mesure d'opérer, comme la publicité
même à laquelle elles aspirent, par sug-
gestion, obsession, contagion.
Voici un coutelier qui m'assure que»
™ r?niJs s011* fabriqués en acier non
rouillant. Le terme propre — inoxydable
~- lui aurait-il paru trop savant ? En
Principe, rouillant, participe présent,
«prime une action faite par le sujet,
larfs strictement, l'acier « non rouil-
i»nt * est un acier qui ne rouille pas
ies autres objets, car, dit le Petit La-
uiwse, rouiller c'est produire de la
rouiUe sur une chose.
, ~'sons : acier ne se rouillant pas;
*vec la forme réfléchie, l'action sera
^lairement indiquée comme subie par
£ sujet, et non exercée par lui. Voyez
r"tre : se rouiller, c'est contracter, et
"on plus produire de la rouille.
La régie comporte des exceptions,
u '=n entendu. Le thé dansant n'est pas
" tne qui danse ou qu'on fait danser;
aiit50nt les buveurs du thé qui dansent
^ucour de leurs tasses. Dansant devient
iors une adjectif verbal exprimant, non
Qunaction 0U un état subis Par la chose
7U 11 qualifie, mais une'action qui se fait
" Prop0s de cette chose (Oscar Bloch et
"e"e Georgin, Grammaire française,
Page 154, Hachette).
Pour conclure, déplorons l'absence du
mot rouillable, qui éviterait toute équi-
svrT^ et Présenterait l'avantage de la
ymetrie avec oxydable, sans avoir l'in-
wnvenient d'être un vocable savant.
^apprécie beaucoup le jus de fruits,
aïs j€ n'aime guère qu'un prospectus
'e le recommande en ces termes :
* VN°tre jus de fruits ne doit pas être
t étendu d'eau. On l'emploiera textuel-
lement comme il se présente dans les
flacons de vente. »
Sv?ertes, textuel et exocr peuvent être I
t£ronymes, toutefois c'est à la condi-
texte.
Il faut croire que la rédaction des
c'°sP«ctus offre des difficultés insoup-
çonnées, °u qu'elle est souvent confiée
don Iro
Qans la plus ahurissante des stupéfac-
tions. Dégustez cet échantillon (il s'agit
d'un appareil de stérilisation) :
« Le lait est chauffé à 58 degrés,
« après quoi il est rempli incessamment
« dans les récipients. Le lait ainsi traité,
« une fois sorti d'eux, se conserve
« 24 heures de plus qu'autrement. »
Je me suis adressé à un interprète de
charabia, qui m'a aimablement ensei-
gné. Rempli incessamment signifie wae
immédiatement. Remplir est mis là pour
vider. Une paille, comme vous voyez 1
Sorti d'eux veut dire, strictement, que
le lait sort fowi seul des récipients, pour
aller se promener, car sortir, verbe
intransitif, ne saurait remplacer extraire,
ôter, enlever. Le lait qu'on a enlevé (et
non sorti) des récipients, se conserve
24 heures de plus que si on le laisse
dans les dits récipients. Tel est le sens
littéral. Par conséquent, le fait de pla-
cer le lait dans les récipients diminue-
rait, au lieu de les augmenter, ses garan-
ties de conservation. On se demande
alors pourquoi cet industriel vient nous
offrir sa camelote.
(La suite à la 2' page)
mma iiiiuiiiiiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiiaiiiiiiimiiniiiiiinii
|LES COMMUNIQUES!
FRANÇAIS
BULLETIN
La prochaine
offensive
allemande
On fait quelque bruit au sujet d'une
nouvelle donnée dimanche par le ré-
dacteur naval du Sunday Chronicle et
d'après laquelle Hitler aurait ordonné
à l'amiral Raeder la lutte avec la flotte
britannique et de bombarder les ports
de la côte anglaise, n y a déjà plusieurs
semaines que courait un autre bruit :
l'Allemagne aurait, assurait-on, préparé
des débarquements en Angleterre de 3
ou 4 forces expéditionnaires évidem-
ment sacrifiées mais qui, jetées sur des
points éloignés, auraient, pendant quel-
ques heures, semé la terreur sur le ter-
ritoire de nos alliés.
La malignité allemande est telle que
tout est en effet possible. Mais, en gé-
néral, ses inventions tournent assez
court. Et aujourd'hui encore on n'aper-
çoit pas très bien comment la flotte
allemande, dont les proportions sont de
1 à 5 par rapport à celles de la flotte
anglaise, pourrait espérer quoi que ce
soit et serait même capable d'atteindre
des navires et des côtes protégées au-
jourd'hui par des champs de mines
d'une étendue considérable. Encore
moins un débarquement paralt-il pos-
sible par des mers sans cesse patrouil-
lées et alors qu'il suffirait d'un seul
avion de reconnaissance, d'un seul ap-
pel, d'un patrouilleur pour que soit
alerté un dispositif puissant et toujours
en éveil.
(La suite à la S' page).
iiiiiiiiiQiiiiiiiiniiDiiiiiiiiiinuiiiiiiiiiiiiniiiiiniiiiiniiiiiiniiiiDii v
Avec notre armée de l'Air : Départ
(36826)
Le départ du Mahmal (tapis sacré) pour La Mecque a eu lieu du Caire
avec le cérémonial traditionnel. (Trampus) 37434
iiiiiiiiiDMiiiiiiiiinimniiminiiiiiiMiiiiuiiiiiiNiiioiiiM^
La guerre aérienne et navale
5 vapeurs ont été coulés du 31 décembre au 6 janvier
UN AVION ALLEMAND COULE UN CHALUTIER ANGLAIS
ET MITRAILLE LES MEMBRES DE L'EQUIPAQE
Londres, 9. — L'Amirauté britannique
annonce que durant la semaine comprise
entre le 31 décembre et le 6 janvier der-
nier, cinq vapeurs, deux britanniques et
trois neutres, d'un jaugeage total de
11.143 tonnes, ont été perdus du fait de
l'action ennemie.
D'autre part, l'Amirauté britannique
a été informée que le chalutier anglais
River Earn a été coulé par un avion
allemand, alors qu'il se portait au se-
cours de trois membres de l'équipage
du vapeur danois Togo, lequel avait lui-
même coulé dans la mer du Nord après
avoir heurté une mine allemande.
A peine les trois matelots danois,
complètement épuisés, avaient-ils pris
place à bord du River Earn, qu'un ap-
pareil allemand laissa tomber plusieurs
bombes sur ce chalutier sans aucune
défense.
Comme le chalutier River Earn com-
mençait à couler, tous les marins du
bord prirent place dans des canots de
sauvetage qui furent, sans pitié, atta-
qués à coups de mitrailleuses par un
autre hydravion germanique, volant très
bas.
Cinq navires marchands bombardés
De son côté, le ministère de l'Air
publie un communiqué annonçant qu'à
la faveur de la brume, un certain nom-
bre d'avions allemands se sont appro-
chés de la côte britannique et ont atta-
qué, à coups de bombes et de mitrail-
leuses, cinq navires marchands britan-
niques. Par bonheur, un seul de ces
bâtiments a été endommagé. Un seul
membre de l'équipage a été blessé.
Des avions britanniques de chasse ont
pris immédiatement l'air; mais, en rai-
son de la mauvaise visibilité, il ne leur
fut pas possible d'entrer en combat
avec l'ennemi.
Deux raids allemands infructueux
sur le Firth of Forth
et le Firth of Tay
Londres, 9. — Des avions allemands
ont survolé aujourd'hui, à une très
haute altitude, le territoire britannique.
Ils ont essayé d'atteindre le Firth of
Tay. Ils en furent empêchés par l'arri-
vée d'avions britanniques de combat,
qui leur donnèrent la chasse.
Avant de s'enfuir, les avions lais-
sèrent tomber des bombes sur un ba-
teau-phare, qui ne fut pas atteint.
Un peu plus tard, un avion allemand,
volant toujours à une très haute alti-
tude, a survolé cette fois le Firth of
Forth. Il fut pris en chasse par des
appareils britanniques, qui rentrèrent
tous indemnes à leur base.
L'ouverture de la
session parlementaire
M. Herriot est réélu
présidentjfcyajChambre
La censure est appliquée
contre quatre députés
communistes, mobilisés, qui
ont refusé de s'associer à
l'hommage rendu à nos soldats
Parla, 9. — La première séance de la
session ordinaire est ouverte par M. Lévy
Alphandery, député-maire de Chaumont,
président d'âge. Tandis qu'il prend place
au fauteuil présidentiel, les parlementaires,
dont l'affluence est exceptionnelle, se
massent dans les travées de l'hémicycle.
Les bancs de l'extréme-gauche demeurent
vides.
De nombreux applaudissements saluent
M. Herriot à son entrée.
Au banc des ministres, la place de M. Da-
ladier reste vide.
M. Lévy Alphandery se lève pour déclarer
qv'il appelle à siéger comme secrétaire» au
bureau d'âge les six plus Jeunes députés
présents.
L'arrivée des députés mobilisés,
de I'ex«groupe moscoutaire, provoque
un vif incident
Mais un violent incident éclate. Tl est
provoqué par l'arrivée aux bancs commu-
nistes de quelques-uns des députés mobi-
lisés de l'ex-groupe moscoutaire, et MM.
Tixier-Vignancourt et André Albert ayant
alors quitté leur siège de secrétaires pour
aller s'asseoir dans l'hémicycle, une confu-
sion générale règne dans l'assemblée et les
invectives continuent à s'élever au point
que le président se couvre et suspend la
SCRÏ1C6.
A 16 h. 45, la séance peut reprendre. Lee
cx-moscoutaires mobilisés sont toujours im-
passibles à leur banc.
M. Lévy Alphandery déclare qu'il n'ap-
partient pas au bureau d'âge de statuer sur
l'Incident qui vient de se produire, maie
qu'à l'unanimité 11 a décidé que cette ques-
tion serait réglée par le bureau définitif,
pour en éviter le retour, dès son Installa-
tion, c'est-à-dire Jeudi.
Le président d'âge prononce alors le dis-
cours d'usage.
(La suite à la 2* page).
iniiiMiiiiiiiciiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiniiNiiimiiniiiiiiiiiiiinn
Communiqué n° 255, du 9 Janvier
(matin) :
Au cours de la nuit, des patrouilles
ennemies ont été repoussées par nos
feux, en divers points.
Communiqué n° 256 (soir) :
Activité de nos patrouilles au cours
de la journée.
iiiiiiiiiiiinminMiiiuniiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiinNniiiiiiiiuiNu^
Qui a tué Cock-Robin ? | AUTOUR DE LA GUERRE
LA SITUATION MILITAIRE
Paris, 9. — .Après une journée très calme,
tout le front s'est animé dès la tombée de
la nuit jusqu'à l'aube.
Les Allemands ont multiplié entre Rhin
et Moselle les embuscades, les patrouilles
et les reconnaissances. Ils ont exploré sans
arrêt un peu partout le terrain situé entre
les deux lignes, quelquefois distantes, ré-
pétons-le, d'un ou deux kilomètres.
Les éléments d'infanterie ennemie qui
ont participé à ces petites opérations ont
fait preuve d'un mordant et d'une insis-
tance toute particulière à l'ouest des Vos-
ges et à l'ouest de la Sarre. . .
A plusieurs reprises ces patrouilles et ces
reconnaissances, se servant abondamment
de grenades, ont tenté de s'approcher de
nos lignes, mais ont été facilement repous-
sées par les tirs de nos fusils mitrailleurs
et de nos mitrailleuses. .
Remarquons toutefois qu'aucun coup de
main n'a été tenté.
En raison du temps, l'activité des avia-
tions a été très réduite. A peine peut-on
signaler quelques évolutions de part et
d'autre sur les lignes. .
Les marines alliées, qui poursuivent sans
répit leur tâche de protection des routes
impériales franco-britanniques et de ba-
layage des mers ont de nouveau enregistré
un succès : la marine britannique a en
effet coulé hier un sous-marin allemand.
lEjiiiiiiiiiiiiciiiiiiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiiniiiniiiininiiiiiiiiiiiiHiiiuiiiiiiinii
Le séisme d'Anatolie : M. ISMET
INONU, président de la République
turque, console une paysanne sinistrée.
(37454)
s'agisse de l'exactitude d'un
Cock-Robin est le nom familier du rouge-
gorge en Angleterre. « Qui a tué Cock-
Robin ? » est le titre d'une chanson que
connaissent tous les enfants d'outre-Manche
et le caricaturiste du Star savait qu'il
évoquerait dans les esprits bien des chers
souvenirs de jadis quand il a donné : « Qui
a tué Cock-Robin » comme légende à un
dessin où un rouge-gorge percé d'une flèche
vient expirer sur les marches du ministère
de la Guerre; le visage de Cock-Robin
ressemble naturellement à celui de Hore
Belisha dont le petit corps dodu et alerte
n'est pas d'ailleurs sans quelque rapport
avec celui d'un rouge-gorge.
Il est de fait que, pour le moment, on ne
sait pas encore avec une clarté absolue qui
a tué Cock-Robin.
Entre autres rumeurs en circulation con-
cernant les causes du trépas symbolique de
Cock-Robin, le Star donne les hypothèses
suivantes s
1» Friction entre M. Hore Belisha et le
haut commandement à propos de la ligne
fortifiée qui doit être occupée par l'armée
britannique sur le front ouest.
2° Discussion entre l'armée et la R. A. F.
sur le point de savoir si l'armée devrait
tenir sous son contrôle le personnel de
l'aviation en France.
3° Immixtion prétendue du ministre dans
des questions de stratégie.
4" Pression exercée par la caste militaire
et les groupes mondains de leurs amis qui
n'aimaient pas voir M. Belisha à la tète de
l'armée.
5" Vengeance à retardement de vieux offi-
ciers supérieurs remplacés par des officiers
plus jeunes et choisis par le ministre.
6» Ressentiment et irritation parmi des
personnes de haute situation qui n'appré-
ciaient pas les décisions du ministre tendant
à n'accorder de brevets d'officiers qu'à ceux
qui auraient été régulièrement promus après
iiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiEiiiiiiiiiiiiiaiiiiiiiiiiiiEJiiiiiiiiiiiirjiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiii
LES BOUTONS DE PANURGE
Derrière son armée combat-
tante, la Grande-Bretagne pos-
sède une autre armée, l'Armée
du Salut, chargée de maintenir
le moral de la première.
Un contingent de la seconde
armée est déjà en place. Il se
compose de femmes, toutes obli-
gatoirement mariées et qui sont
assistées dans leur travail par
leurs maris. Non seulement
elles distribuent des tasses de
thé, mais elles recousent les
boutons de la troupe.
Car il est de notoriété pu-
blique qu'il suffit de la défec-
tion d'un bouton sur un cos-
tume de civil ou militaire pour
que les boutons voisins partent
à la suite; c'est ce qu'on nomme
« les boutons de Panurge ».
UN PRÉCÉDENT DE 1916 A L'AFFAIRE BELISHA
L'emploi des torpilles et des gaz dans un combat naval
La Gestapo en France et en Angleterre
passage dans des grades inférieurs.
On croit — poursuit le Star — que la
cause déterminante de l'incident a été la
friction entre lord Gort, commandant en
chef et M. Hore Belisha.
« La pression exercée sur le Premier
ministre a dû cependant être très vigoureuse
car M. Chamberlain s'était déjà refusé à
«y- $ • »
UNE VIOLENTE ATTAQUE AMÉRICAINE
CONTRE M. CHAMBERLAIN
< La façon dont le ministre de la Guerre
a quitté le Cabinet est un autre exemple —
dit le New-York Herald — de l'étrange
stupidité qui semble caractériser de façon
IA. « CLIQUE » RÉPÈTE
(35948).
renoncer à la collaboration d'un de ses
collègues les plus ardents et il avait affirmé
avec énergie qu'U n'accepterait pas qu'on
critiquât l'action de Hore Belisha au minis-
tère de la Guerre.
« Le Parlement et le public voudraient
maintenant avoir la certitude que les réfor- !
mes introduites dans l'armée depuis deux |
ans seront maintenues. On sait en effet que I
de puissants généraux souhaiteraient non i
seulement qu'on ralentit l'évolution de ces
réformes, mais même qu'on y renonçât
complètement... Si le gouvernement ne
garantit pas le maintien des mesures prises, :
il est probable que le Parti Ouvrier refusera,
de continuer sa coopération au Cabinet sur
le terrain industriel et les chefs travaillistes
demanderont à être dégagés de la promesse
qu'ils avaient faite d'observer une trêve au
cours de toutes les élections partielles qui
pourraient se produire. »
Jillll[llC3lllllil1l(IICaiIITI[THllIC3IIIIllIIiIIIE?IIIilIllllllC3IIIIIIIIIIIIE3IIIIIiIlIllIEailIiri1lill1Cail11>llIlIllC3III111ll]l1IE3l IIIIIQIIIIIIIIIIIIUIIIIIIIIIIIIMI!
PROPOS MARITIMES
Le séisme d'Anatolie
la catastrophe.
Dans la vil le d-ErzIndjan, l'aspect d'une rue après
Chaque année vers le 21
octobre, qui est la date anni-
versaire de la bataille de
Trafalgar, il se trouve quel-
ques chroniqueurs pour rap-
peler le souvenir du gabier
qui tua Nelson d'un coup de
fusil tiré de la hune du
Redoutable. Ce gabier, sui-
vant la tradition, s'appelait
Guillemard et était né près
de Toulon, à Six-Fours, ce
qui est un sujet de légitime fierté pour les
habitants de cette partie de la Provence.
Or, 11 paraît que le nommé Guillemard n'a
jamais existé, et n'est que le produit de la
fantaisie d'un auteur de mémoires apocry-
phes : c'est ce que j'ai appris par une
communication de M. André Vovard à
l'Académie de Marine, que publie le dernier
fascicule des travaux de cette compagnie.
L'ouvrage qui faisait autorité, sur ce point
et sur bien d'autres, depuis son apparition
en 1827, est intitulé : Mémoires de Robert
Guillemard, et la période qu'il embrasse est
celle de 1805 à 1823. Si l'on y ajoutait foi,
ce Guillemard aurait eu une existence sin-
gulièrement remplie et mouvementée, dans
la marine d'abord, puis dans l'armée, aurait
pris part à cent combats et assisté à tous
les événements remarquables d'une époque
où ils ne manquaient pas. Le succès de
l'ouvrage fut très grand, et il fut traduit
en plusieurs langues. Personne ne douta
qu'il n'eût tous les caractères de l'authen-
ticité, jusqu'au jour où son auteur se fit
connaître par une lettre écrite en 1830 aux
Annales maritimes et coloniales. Il s'y
exprime ainsi : « Guillemard est un person-
nage d'imagination, et ses prétendus mé-
moires un roman historique, où j'ai réuni
à mes souvenirs personnels quelques événe-
ments peu connus et qui, par leur obscurité,
pouvaient fournir matière à un intérêt dra-
matique ».
Cet auteur, qui s'appelait Lardier, était
un ancien agent comptable de la marine
qui, né à Ollioules (Var), fit d'abord les
campagnes de 1807 et 1808 comme fourrier
au 67- régiment de ligne, puis, congédié
pour infirmités contractées au service, entra
dans l'administration maritime. Il remplis-
sait les fonctions de commissaire sur le
vaisseau le Rivoli quand celui-ci, en 1811,
fut capturé par les Anglais. Lardier demeura
prisonnier en Angleterre jusqu'en 1814, et,
quand il rentra en France, ne put obtenir
d'être réintégré dans son emploi. Pour vivre,
il se fit homme de lettres et publia plusieurs
ouvrages d'histoire qui se vendirent mal, et
les Mémoires de Robert Guillemard qui lui
rapportèrent au contraire beaucoup d'argent.
Ce n'est pas un exemple encourageant pour
les historiens sérieux.
Et l'on ne saura jamais quel est le marin
qui a tué Nelson.
BRESSAC.
persistante les méthodes de gouvernement
de Chamberlain et il se peut que cet événe
ment hâte le départ du Premier lui-même.
Le choc qu'a provoqué Chamberlain est tel
que l'on peut concevoir à l'endroit du Pre
mier ministre les soupçons de la nature la
plus dramatique. Existe-t-il une controverse
entre l'armée et l'aviation ? Le parti des
« Vieux colonels » est-il entré en révolte
contre Hore Belisha à cause de ses ancêtres
juifs, ses humbles origines et les attaques
qu'U a dirigées contre les liens unissant
entre eux certains officiers sortant des
mêmes écoles aristocratiques et possédant
les mêmes préjugés sociaux ? »
Quant au New-Hork Times, dans un article
où il traite de la nomination de sir John
Reith comme ministre de l'Information, il
a déclaré : « Sir John Reith voudra agir à
sa guise, soit qu'il s'occupe de généraux, de
directeurs de journaux ou d'hommes poli-
tiques. On ne peut pas prédire ce qui résul-
tera de ces conflits. Mais on peut être assuré
que ça va sauter. »
(La suite à la 2" page).
Le recordmann du monde des 50 kilo-
mètres sur ski, Pekka NUEMI (à droite), est
sergent sur le front de Salla, où il a pris
part à de nombreuses patrouilles dans les
lignes russes, N° 37.457
ilElllllllllllllElllllHIIIIIIDIIIIIlllllllUllllllllllllDllllllllllllUllllllllllllUII
Le patrouilleur auxiliaire
français
« BARSAC » s'est échoué
sur la côte d'Espagne
Une vingtaine d'hommes
ont péri
Paris, 9. — L'Amirauté française com-
munique :
Le patrouilleur auxiliaire Barsac, en
croisière de surveillance contre les sous-
marins au large du cap Finisterre, s'est
échoué de nuit sur la côte d'Espagne
près de Vigo et parait perdu.
Deux bâtiments espagnols ont sauvé
la plus grande partie du personnel.
On a à déplorer la disparition d'une
vingtaine d'hommes de l'équipage dont
les familles sont prévenues.
es
LE NAVIRE BRITANNIQUE
« BRITISH LIBERTY »
COULE EN MER DU NORD
Vingt hommes sont manquants
Londres, 9. — L'Amirauté annonce
que le navire britannique < British Li-
berty », de 8.500 tonnes, a coulé dans
la mer du Nord après avoir heurté une
mine allemande.
Quinze membres de l'équipage ont été
débarqués dans un port de la côte sud.
de la Grande-Bretagne. Ces survivants
avaient été transportés dans un port
français immédiatement après le dé-
sastre.
On est actuellement sans nouvelles
d'une vingtaine de membres de l'équi-
page de ce bâtiment qui avaient pris
place dans un canot de sauvetage après
l'explosion.
LE VAPEUR HOLLANDAIS
« TRUIDA » HEURTE UNE MINE
ALLEMANDE ET COULE
Amsterdam, 9. — Le vapeur hollan-
dais « Truida » a coulé dans la mer du
Nord des suites d'une explosion provo-
quée par une mine allemande.
jO™l"W™MW« llllIClllllllllllllElllllllllllllEJIIIMIIIIIlUg
L'HEURE DE LA SOUPE
(35946).
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