Titre : En avant : bulletin hebdomadaire de l'Armée du Salut
Auteur : Armée du Salut. Quartier général national (France). Auteur du texte
Éditeur : Armée du Salut (Paris)
Date d'édition : 1937-03-06
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34493109k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 06 mars 1937 06 mars 1937
Description : 1937/03/06 (N2790). 1937/03/06 (N2790).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3209140q
Source : Fondation de l'Armée du Salut, 2019-3552
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/04/2019
*
EN AVANT !
6 Mars 1937
lui, toit est bruit et tracas... Là-bas dans la campagne, le paysan s'arrête
et oublie sa (aligne, tandis
Un touriste alla un jour à Amster
dam pour entendre la merveil
leuse musique des cloches de l’église
Saint-Nicolas.
Il grimpa dans la tour de l’église
et là, trouva un homme ayant des
gants de bois aux mains et qui
frappait sur un clavier, tandis que
ses pieds pressaient tantôt l’une
tantôt l’autre des pédales qui fai
saient mouvoir les cloches.
Tout ce que le visiteur pouvait
entendre était le bruit des touches
du clavier alors qu’elles étaient
frappées par les gants de bois, et
eela était mêlé au bruit dur, assour
dissant des cloches qui se balan
çaient juste au-dessus de sa tête.
Le touriste se demanda com
ment il se faisait que tout le monde
pouvait parler du merveilleux caril
lon de Saint-Nicolas, car à son
oreille, il n’y avait rien de musical
dans ce carillon, rien d’autre qu’un
terrible fracas, tapage et son reten
tissant.
Et pourtant, durant tout le
temps que les gants de bois frap
paient les touches, la plus ravis
sante musique flottait sur la ville
et s’étendait au loin.
Des femmes occupées au travail
de la maison étaient remplies d’une
énergie nouvelle. Dans les hôpi
taux, dans tout lieu visité par la
douleur physique ou morale, la
douceur de la musique réconfor
tait, apaisait.
Assis devant leur bureau, debout
devant leur métier, les employés,
les ouvriers, terminaient leur jour
née avec plus d’entrain, à cause
des notes joyeuses tombées du
clocher de l’église Saint-Nicolas.
Celà me semble une parabole
de la vie.
En effet, une grande partie du
travail en ce monde doit être faite
au sein du tapage et du bruit.
que son âme s’emplit de i
C’est le tapage causé par les
enfants, c’est le bruit des machines
de tout genres, et pour le travail
leur intellectuel le tumulte et le
choc des pensées, des idées.
Or, de ce bruit ressort une impres
sion pénible, il semble que tout
est laid, fatigant.
Pour celui qui habite dans ce
fracas, il est difficile de recon
naître la musique qui s’en élève.
Les appels incessants des diffé
rents devoirs remplissent les oreilles
et fatiguent les sens de sorte qu’on
ne peut entendre la musique.
Il y en a beaucoup qui sont
enfermés dans des sphères de ser
vice qui semblent aussi étroites
que la surface couverte par le clo
cher de l’église Saint-Nicolas.
Vous êtes peut-être de celles-là.
Et vous en êtes parfois bien décou
ragées. Mais quoi, la musique
n’a-t-elle pas des ailes qui la por
tent loin de l’étroit et bruyant
clocher ?
Et votre tâche, n’est-elle pas
riche en possibilités, germes des
moissons futures ?
Ne vous arrêtez pas à l’immé
diat, évadez-vous et regardez plus
loin, plus haut.
Les choses vues de près sont
souvent déformées, la perspec
tive manque, le cadre ne se voit pas.
Un tableau de peinture ne s’appré
cie bien qu’à une certaine distance.
Pour juger de l’harmonie des
formes, de l’équilibre des propor
tions d’une statue, il faut savoir
reculer de quelques pas.
Vus de plus haut, de plus loin,
bien des détails qui avaient une
certaine importance, disparaissent.
Il faut monter pour mieux voir
les choses de la terre et pour mieux
les juger.
Ces barrières qui semblaient si
étouffantes, ces pierres qui sem-
msiqne !
blaient obstruer notre chemin irré
médiablement : de ces hauteurs
que tout est insignifiant. « De la
chose la plus petite à la plus grande
que la différence est peu sen
sible. »
« Oh ! les riens d’en bas, quand
on monte, comme on voit bien qu’ils
sont des riens !... »
Pourtant, si isolément chaque
objet semble perdre de sa valeur,
à mesure qu’on s’éloigne, qu’on
s’élève, l’ensemble nous apparaît
plus grandiose, plus harmonieux,
plus beau, plus achevé.
Mamans, les enfants vous fati
guent, vous épuisent souvent, par
leurs ébats bruyants, leurs ques
tions, le labeur incessant qu’ils
réclament de vous. Mais si tout
vous paraît quelquefois bruit, tour
billon, travail harassant, pensez
aux jours où ils seront des hommes.
Peut-être serviront-ils Dieu et leurs
frères, multipliant ainsi votre ser
vice.
Ce que vous les ferez se repro
duira parmi les autres et si vous
êtes fidèles, vous entendrez la
musique, en temps voulu.
Impossible de savoir jusqu’où
le labeur de la femme chrétienne
pourra porter des fruits par rico
chet.
La leçon pour chacune de nous
est donc, une fois encore, d’accom
plir fidèlement la tâche qui est
sous nos mains, sans nous inquiéter
des apparences de l’instant pré
sent.
Ici le bruit est assourdissant ; les
besognes sont ternes ou harassantes.
Mais sur la ville descend des
flots d’harmonie ; l’heure présente
est lourde de l’espérance des fleurs
épanouies et des fruits mûrs.
Lieutenante Gu illot.
Le rôle des jouets dans la formation
du goût des enfants
Quelle erreur que de donner
n’importe quel jouet aux enfants,
même,, et peut-être surtout dans
le premier âge ! Ils contribuent,
beaucoup plus qu’on ne le croit,
à la formation des goûts et par
conséquent, du caractère.
« Trop souvent » écrivait Cla-
retie, dans une revue pour les
mères, « les pédagogues et auteurs
de traités d’éducation, se croient
trop grands seigneurs pour s’occu
per de ces bagatelles, qui sont sou
vent choses sérieuses. »
Ces choses paraissent nouvelles,
il faut s’en étonner. Un jouet,
un hochet, un pantin, voilà le
premier objet qu’on remet aux
mains du bébé. Toute son atten
tion, toute son étude sont concen
trées sur ce bibelot qui crée ses
premières sensations. Et l’on ne
s'inquiéterait pas que cet objet
n’altère pas en lui la notion pre-
ipière de la beauté ? Pourquoi des
hochets grimaçants ? Pourquoi
amuser d’abord r enfance, soit avec
la laideur, soit avec de l’ostentation
vaniteuse et coûteuse ? Songez que
jouer est l’occupation la plus grave,
la plus sérieuse des tout-petits.
Le bébé qui, de ses doigts roses,
manie et secoue son hochet, ne
s’amuse pas, il étudie ; il exerce
ses sens naissants, palpe, regarde,
écoute le mince grelot, s’habitue à
apprécier les distances, les propor
tions, les formes, les couleurs : il en
tre en contact avec le monde exté
rieur, qu’il apprend à connaître.
Il esquisse ses premiers raisonne
ments, en tiraillant la bosse rouge
et bleue de son polichinelle. Quelle
bizarre habitude de donner aux
enfants des choses laides, une figu
rine bossue, au menton en galoche,
au nez crochu, au thorax difforme,
aux jambes cagneuses, au teint
rougeaud, aux cheveux blancs !
Ou bien, c’est un poupard niais
et affreux, en carton-plâtre, ru
gueux, ridicule, monstrueux. Voilà
les premiers amis que vous donnez
à vos enfants. Vous leur choisissez
des compagnons grotesques, des
camarades bouffons. Ce sont là
les premiers échantillons que vous
leur présentez de l’humanité ! Us
ont bien le temps de rencontrer
des polichinelles, et ils en verront
assez dans la vie !
Souvent ces poupards ont dans
le ventre un sifflet ou un soufflet,
qui, sous la pression, pousse un
petit cri faux et déplaisant, et
Rigault s’en indignait : « Voilà la
première idée qu’on leur donne de
la musique ! » L’enfant débute par
une fausse note. Il est surprenant
que la France ait pu produire des
musiciens et des peintres, donc !
Le coloris des jouets est criard,
brutal, inesthétique, fatal aux voca-
Conseils utiles
Un appareil pour sécher le
linge. — A l’époque où l’humidité
et le manque de soleil empêchent
de faire sécher la lessive en plein
air, il y a difficulté à étendre le
linge dans la cuisine, assez haut
pour qu’il n’obstrue pas le passage.
On a beau monter sur un esca
beau, lever les bras éperdument,
au prix d’une gymnastique fati
gante, il reste toujours quelque
longue chemise dont les manches
vous balaient le nez au passage.
Voici un appareil très simple, qui
supprime ces ennuis : c’est une
claie de bois, suspendue par quatre
poulies. On la descend, et sur ses
traverses, sans effort, à portée de
la main, on dispose les pièces de
linge ; l’appareil chargé, on le
remonte jusqu’au plafond ; ainsi
placé dans la partie la plus chaude
de la pièce, la lessive séchera plus
vite, et surtout elle ne sera plus
une gêne. En outre, les lainages,
qui doivent sécher à plat, peuvent
être étendus sur la claie et ne se
déforment pas.
L’entretien des machines à
coudre. — Quand une machine
à coudre fonctionne mal, c’est dû
à l’épaississement et l’encrasse
ment des huiles. Mettre de l’es
sence de térébenthine dans les
rouages à l’aide d’une burette
propre, afin de dissoudre le cam
bouis, essuyer et remettre de
l’huile fraîche. On peut remplacer
avec avantage l’huile à machine
ordinaire par un mélange, d’une
partie de vaseline pure fondue et
de sept parties d’huile de paraf
fine.
tions d’artistes. Qui sait combien
les jouets en ont détruites ?
Et quel parti ne tirerait-on pas
des jeux instructifs, pour l’adoles
cence même, sans tomber dans
l’exagération plaisante de Mme de
Genlis, qui faisait peindre l’his
toire de France, dans le fond des
tasses à café ! La géographie,
l’histoire, les sciences peuvent être
présentées à l’enfance de façon
qui ne soit ni revêche ni rebutante.
Voyez le succès qu’obtint autre
fois le Panorama de l’histoire de
France par poupées et figurines
costumées !
Pour les poupées ordinaires, il
faut une loi somptuaire. Elles sont
d’une élégance de mauvais ton,
froufrouteuses, tapageuses ; elles
donnent aux fillettes, les pires
leçons de coquetterie indiscrète.
Rappelons-les à la pudeur et à la
distinction.
Ne donnons pas aux enfants
des jeux de hasard, propres à déve
lopper mal à propos et prématuré
ment les instincts des joueurs.
Offrez-leur des jeux d’adresse et
dé force. Utilisez la récréation au
profit du savoir. Commencez très
tôt, car, dès le berceau, l’enfant
forme, avec tout ce qu’il voit et
avec tout ce qu’il entend, les élé
ments essentiels de sa nature, de
son caractère, de sa vie intérieure.
EN AVANT !
6 Mars 1937
lui, toit est bruit et tracas... Là-bas dans la campagne, le paysan s'arrête
et oublie sa (aligne, tandis
Un touriste alla un jour à Amster
dam pour entendre la merveil
leuse musique des cloches de l’église
Saint-Nicolas.
Il grimpa dans la tour de l’église
et là, trouva un homme ayant des
gants de bois aux mains et qui
frappait sur un clavier, tandis que
ses pieds pressaient tantôt l’une
tantôt l’autre des pédales qui fai
saient mouvoir les cloches.
Tout ce que le visiteur pouvait
entendre était le bruit des touches
du clavier alors qu’elles étaient
frappées par les gants de bois, et
eela était mêlé au bruit dur, assour
dissant des cloches qui se balan
çaient juste au-dessus de sa tête.
Le touriste se demanda com
ment il se faisait que tout le monde
pouvait parler du merveilleux caril
lon de Saint-Nicolas, car à son
oreille, il n’y avait rien de musical
dans ce carillon, rien d’autre qu’un
terrible fracas, tapage et son reten
tissant.
Et pourtant, durant tout le
temps que les gants de bois frap
paient les touches, la plus ravis
sante musique flottait sur la ville
et s’étendait au loin.
Des femmes occupées au travail
de la maison étaient remplies d’une
énergie nouvelle. Dans les hôpi
taux, dans tout lieu visité par la
douleur physique ou morale, la
douceur de la musique réconfor
tait, apaisait.
Assis devant leur bureau, debout
devant leur métier, les employés,
les ouvriers, terminaient leur jour
née avec plus d’entrain, à cause
des notes joyeuses tombées du
clocher de l’église Saint-Nicolas.
Celà me semble une parabole
de la vie.
En effet, une grande partie du
travail en ce monde doit être faite
au sein du tapage et du bruit.
que son âme s’emplit de i
C’est le tapage causé par les
enfants, c’est le bruit des machines
de tout genres, et pour le travail
leur intellectuel le tumulte et le
choc des pensées, des idées.
Or, de ce bruit ressort une impres
sion pénible, il semble que tout
est laid, fatigant.
Pour celui qui habite dans ce
fracas, il est difficile de recon
naître la musique qui s’en élève.
Les appels incessants des diffé
rents devoirs remplissent les oreilles
et fatiguent les sens de sorte qu’on
ne peut entendre la musique.
Il y en a beaucoup qui sont
enfermés dans des sphères de ser
vice qui semblent aussi étroites
que la surface couverte par le clo
cher de l’église Saint-Nicolas.
Vous êtes peut-être de celles-là.
Et vous en êtes parfois bien décou
ragées. Mais quoi, la musique
n’a-t-elle pas des ailes qui la por
tent loin de l’étroit et bruyant
clocher ?
Et votre tâche, n’est-elle pas
riche en possibilités, germes des
moissons futures ?
Ne vous arrêtez pas à l’immé
diat, évadez-vous et regardez plus
loin, plus haut.
Les choses vues de près sont
souvent déformées, la perspec
tive manque, le cadre ne se voit pas.
Un tableau de peinture ne s’appré
cie bien qu’à une certaine distance.
Pour juger de l’harmonie des
formes, de l’équilibre des propor
tions d’une statue, il faut savoir
reculer de quelques pas.
Vus de plus haut, de plus loin,
bien des détails qui avaient une
certaine importance, disparaissent.
Il faut monter pour mieux voir
les choses de la terre et pour mieux
les juger.
Ces barrières qui semblaient si
étouffantes, ces pierres qui sem-
msiqne !
blaient obstruer notre chemin irré
médiablement : de ces hauteurs
que tout est insignifiant. « De la
chose la plus petite à la plus grande
que la différence est peu sen
sible. »
« Oh ! les riens d’en bas, quand
on monte, comme on voit bien qu’ils
sont des riens !... »
Pourtant, si isolément chaque
objet semble perdre de sa valeur,
à mesure qu’on s’éloigne, qu’on
s’élève, l’ensemble nous apparaît
plus grandiose, plus harmonieux,
plus beau, plus achevé.
Mamans, les enfants vous fati
guent, vous épuisent souvent, par
leurs ébats bruyants, leurs ques
tions, le labeur incessant qu’ils
réclament de vous. Mais si tout
vous paraît quelquefois bruit, tour
billon, travail harassant, pensez
aux jours où ils seront des hommes.
Peut-être serviront-ils Dieu et leurs
frères, multipliant ainsi votre ser
vice.
Ce que vous les ferez se repro
duira parmi les autres et si vous
êtes fidèles, vous entendrez la
musique, en temps voulu.
Impossible de savoir jusqu’où
le labeur de la femme chrétienne
pourra porter des fruits par rico
chet.
La leçon pour chacune de nous
est donc, une fois encore, d’accom
plir fidèlement la tâche qui est
sous nos mains, sans nous inquiéter
des apparences de l’instant pré
sent.
Ici le bruit est assourdissant ; les
besognes sont ternes ou harassantes.
Mais sur la ville descend des
flots d’harmonie ; l’heure présente
est lourde de l’espérance des fleurs
épanouies et des fruits mûrs.
Lieutenante Gu illot.
Le rôle des jouets dans la formation
du goût des enfants
Quelle erreur que de donner
n’importe quel jouet aux enfants,
même,, et peut-être surtout dans
le premier âge ! Ils contribuent,
beaucoup plus qu’on ne le croit,
à la formation des goûts et par
conséquent, du caractère.
« Trop souvent » écrivait Cla-
retie, dans une revue pour les
mères, « les pédagogues et auteurs
de traités d’éducation, se croient
trop grands seigneurs pour s’occu
per de ces bagatelles, qui sont sou
vent choses sérieuses. »
Ces choses paraissent nouvelles,
il faut s’en étonner. Un jouet,
un hochet, un pantin, voilà le
premier objet qu’on remet aux
mains du bébé. Toute son atten
tion, toute son étude sont concen
trées sur ce bibelot qui crée ses
premières sensations. Et l’on ne
s'inquiéterait pas que cet objet
n’altère pas en lui la notion pre-
ipière de la beauté ? Pourquoi des
hochets grimaçants ? Pourquoi
amuser d’abord r enfance, soit avec
la laideur, soit avec de l’ostentation
vaniteuse et coûteuse ? Songez que
jouer est l’occupation la plus grave,
la plus sérieuse des tout-petits.
Le bébé qui, de ses doigts roses,
manie et secoue son hochet, ne
s’amuse pas, il étudie ; il exerce
ses sens naissants, palpe, regarde,
écoute le mince grelot, s’habitue à
apprécier les distances, les propor
tions, les formes, les couleurs : il en
tre en contact avec le monde exté
rieur, qu’il apprend à connaître.
Il esquisse ses premiers raisonne
ments, en tiraillant la bosse rouge
et bleue de son polichinelle. Quelle
bizarre habitude de donner aux
enfants des choses laides, une figu
rine bossue, au menton en galoche,
au nez crochu, au thorax difforme,
aux jambes cagneuses, au teint
rougeaud, aux cheveux blancs !
Ou bien, c’est un poupard niais
et affreux, en carton-plâtre, ru
gueux, ridicule, monstrueux. Voilà
les premiers amis que vous donnez
à vos enfants. Vous leur choisissez
des compagnons grotesques, des
camarades bouffons. Ce sont là
les premiers échantillons que vous
leur présentez de l’humanité ! Us
ont bien le temps de rencontrer
des polichinelles, et ils en verront
assez dans la vie !
Souvent ces poupards ont dans
le ventre un sifflet ou un soufflet,
qui, sous la pression, pousse un
petit cri faux et déplaisant, et
Rigault s’en indignait : « Voilà la
première idée qu’on leur donne de
la musique ! » L’enfant débute par
une fausse note. Il est surprenant
que la France ait pu produire des
musiciens et des peintres, donc !
Le coloris des jouets est criard,
brutal, inesthétique, fatal aux voca-
Conseils utiles
Un appareil pour sécher le
linge. — A l’époque où l’humidité
et le manque de soleil empêchent
de faire sécher la lessive en plein
air, il y a difficulté à étendre le
linge dans la cuisine, assez haut
pour qu’il n’obstrue pas le passage.
On a beau monter sur un esca
beau, lever les bras éperdument,
au prix d’une gymnastique fati
gante, il reste toujours quelque
longue chemise dont les manches
vous balaient le nez au passage.
Voici un appareil très simple, qui
supprime ces ennuis : c’est une
claie de bois, suspendue par quatre
poulies. On la descend, et sur ses
traverses, sans effort, à portée de
la main, on dispose les pièces de
linge ; l’appareil chargé, on le
remonte jusqu’au plafond ; ainsi
placé dans la partie la plus chaude
de la pièce, la lessive séchera plus
vite, et surtout elle ne sera plus
une gêne. En outre, les lainages,
qui doivent sécher à plat, peuvent
être étendus sur la claie et ne se
déforment pas.
L’entretien des machines à
coudre. — Quand une machine
à coudre fonctionne mal, c’est dû
à l’épaississement et l’encrasse
ment des huiles. Mettre de l’es
sence de térébenthine dans les
rouages à l’aide d’une burette
propre, afin de dissoudre le cam
bouis, essuyer et remettre de
l’huile fraîche. On peut remplacer
avec avantage l’huile à machine
ordinaire par un mélange, d’une
partie de vaseline pure fondue et
de sept parties d’huile de paraf
fine.
tions d’artistes. Qui sait combien
les jouets en ont détruites ?
Et quel parti ne tirerait-on pas
des jeux instructifs, pour l’adoles
cence même, sans tomber dans
l’exagération plaisante de Mme de
Genlis, qui faisait peindre l’his
toire de France, dans le fond des
tasses à café ! La géographie,
l’histoire, les sciences peuvent être
présentées à l’enfance de façon
qui ne soit ni revêche ni rebutante.
Voyez le succès qu’obtint autre
fois le Panorama de l’histoire de
France par poupées et figurines
costumées !
Pour les poupées ordinaires, il
faut une loi somptuaire. Elles sont
d’une élégance de mauvais ton,
froufrouteuses, tapageuses ; elles
donnent aux fillettes, les pires
leçons de coquetterie indiscrète.
Rappelons-les à la pudeur et à la
distinction.
Ne donnons pas aux enfants
des jeux de hasard, propres à déve
lopper mal à propos et prématuré
ment les instincts des joueurs.
Offrez-leur des jeux d’adresse et
dé force. Utilisez la récréation au
profit du savoir. Commencez très
tôt, car, dès le berceau, l’enfant
forme, avec tout ce qu’il voit et
avec tout ce qu’il entend, les élé
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