Source : Bibliothèque nationale de France, département Arsenal, 8-S-7994 (1-5)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/11/2017
LETTRE XXXII. Sur les Kofes & la Violette. (Quoique je vous aye déjà entretenu. Monsieur , plufieurs fois des Ro- fes en différens ouvrages , il me relie encore bien des choies à vous dire fur leur fujet. On étoit anciennement dans l’ufage de faire des préfens , des premières qui paroifoient , aux jeu- nés Dames Romaines. Indépendamment de ce qu’elles fervoient à leur parure 5 on leur annonçoit par-là que l’éclat de la beauté paffe aufîi vite que celui des fleurs , & qu’elles perdroient le fruit de leurs charmes, fi elles tardoient trop à en ufer. Cette morale étoit, il eft vrai , dangereufe au cœur ; mais elle faifoit pour-lors partie de la religion & du culte particulier qu’on rendoit à Venus. Cette Divinité aimoit la Rofe , & faifoit de cette fleur fon plus doux plaifir. On trouve plufieurs itatuesde fesPrêtrefles couronnées de Rofes ; on en remarque fur-tout une à Portici, qui a été tirée des cendres dont fut couvert Herculanum^ Végétaux. Tome V, F
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