? des dé-
is comme
énière. Je
le ne pas
je portais
de moi-
Vous sa ¬
— 213 —
lir, un être qui ne sentira plus ni dou-
eurs, ni joies; un être qui ne trouvera
dus ni prières , plus de larmes , plus de
ourires ! C’est un ange dont les ailes
ont tombées et qui ne sait pas marcher
1 voilà la
ée, voilà
je suis
mais tous
s crimes;
me tuer.
1 les plai-
sur la terre , lui qui volait dans le ciel..
Que Dieu lui pardonne ! »
Comtesse D’Asit.
(Journal des Femmes.)
L'AMOUR EN PRISON.
I.
LA VISITE DU GEOLIER.
avant, jf —Que je m’ennuie, mon Dieu !
e le dites u
iln’existe
, un re-
pie les jours sont longs en prison !
t celui d’aujourd’hui est si triste !
1 pleut, les hirondelles se cachent ; je
1 œ les voie plus travailler à bâtir leurs
quille.Je nds dans les créneaux de la tour...
hasse.
est là ma
venu vo-
connais-
Antilles
qu’il re
lus d’uni
as un rayon de soleil ne vient traverser
ette chambre et m’apprendre l’heure
[u’il est... Ne pas même savoir l'heure
juand on n’a pas d’autre consolation
pic de voir le temps s’écouler !...
La voix qui se plaignait ainsi des ri-
picurs de la prison, dans une cellule
pillée de la sombre et formidable cita-
lelle de Nantes , était celle d’une jeune
lit de me beauté de vingt-deux ans , portant pou-
hérita de
le ire, bouffantes, vertugadin et falbalas ;
Qu’ils les
: suis vi- a
l’oublie, |
oi ! » |
as vers la ;
ar on était sous le règne de Louis XV,
lus en et
u donc,
r au ciel,
ier sur la
et la mode barbare , sans respect pour
la jeunesse et la beauté, cachait les plus
beaux cheveux et les plus jolies tailles
sous les frimas et les paniers. Mais la
prisonnière avait dans sa coiffure des
nœuds de rubans bleus , dont les longs
bouts flottant jusqu’à la garniture de sa
robe d’organdi donnaient encore de la
se larme
is. Avant
e retour
s deboul
rle fan-
iin de ré-
grâce à son costume, et, sur sa tête , la
poudre ressemblait moins à la neige qui
couvre les arbres en hiver qu’aux touffes
de fleurs blanches qui les couronnent
au printemps.
Quoique détenue dans cette prison
depuis plus de trois mois , la jeune fdle
tournait dans sa cellule avec l’allure
celle qui
nts de s;
des bon
-ce là à
t dans à
reuse q
scaliert
passion
ne res
le souve-
impatiente d’une pauvre tourterelle
qu’on vient de mettre en cage, et qui va
se heurter contre chaque barreau, cher
chant naïvement l’endroit par lequel elle
pourra sortir. Elle s’asseyait, se levait,
prenait un livre, le jetait de côté, et
surtout allait souvent se pencher à une
fenêtre grillée qui donnait sur la cour
intérieure de la prison.
— Hélas ! disait-elle , je n’ai pas en
core entendu les sons de cette flûte qui
résonnent chaque matin et me font pas
ser les seuls moments heureux de
la journée... Que je m’ennuie! que je
voudrais voir une figure vivante , fût-ce
celle du hibou que me fait de si vilai
nes grimaces, fût-ce celle du geôlier.
A peine avait-elle prononcé ces pa
roles , qu’en effet Rodolphe , le geôlier
de la prison , entra accompagné d’une
jeune paysanne.
Cette dernière était une de ces char
mantes créatures, au corsage rouge , au
jupon court, au petit bonnet blanc ;
ayant la fraicheur du village ; vive , gra
cieuse , épanouie, elle avait reçu son
esprit des champs, comme les fleurs
leurs parfums.
Pour Rodolphe , qu’en dirons-nous ?
rien ! Que dire d’un geôlier que per
sonne ne regarde , qui ne se révèle que
par le bruit grinçant des clefs pendues
à sa ceinture, qui passe silencieux dans
les longs corridors, fermant les verroux,
ou bien ouvrant la porte du cachot pour
dire au condamné que l’heure fatale est
venue. Si le feutre gris de Rodolphe
ombrageait un front élevé et de grands
yeux expressifs , si son manteau brun,
au collet relevé , fixé au cou par une
agrafe de fer, cachait une taille haute et
bien dessinée, personne ne le savait,
car personne n’avait jamais osé l’envi
sager.
—• Mademoiselle Blanche de Murville,
dit-il, on m’a prié d'attacher une jeune
fille à votre service, afin que vous ne
fussiez plus seule dans ce lieu de réclu
sion , et comme ma consigne ne me dé
fend pas de vous donner une femme de
chambre, je vous amène pour remplir
ces fonctions Laurette , la petite herba-
1 gère du hameau voisin.
| •— Oh ! merci, Monsieur, répondit la
prisonnière ; ce sera une grande satis
faction pour moi.
| —La petite venait tous les jours à la
prison vendre les légumes et les fleurs
de son jardin , et comme elle est douce
is comme
énière. Je
le ne pas
je portais
de moi-
Vous sa ¬
— 213 —
lir, un être qui ne sentira plus ni dou-
eurs, ni joies; un être qui ne trouvera
dus ni prières , plus de larmes , plus de
ourires ! C’est un ange dont les ailes
ont tombées et qui ne sait pas marcher
1 voilà la
ée, voilà
je suis
mais tous
s crimes;
me tuer.
1 les plai-
sur la terre , lui qui volait dans le ciel..
Que Dieu lui pardonne ! »
Comtesse D’Asit.
(Journal des Femmes.)
L'AMOUR EN PRISON.
I.
LA VISITE DU GEOLIER.
avant, jf —Que je m’ennuie, mon Dieu !
e le dites u
iln’existe
, un re-
pie les jours sont longs en prison !
t celui d’aujourd’hui est si triste !
1 pleut, les hirondelles se cachent ; je
1 œ les voie plus travailler à bâtir leurs
quille.Je nds dans les créneaux de la tour...
hasse.
est là ma
venu vo-
connais-
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qu’il re
lus d’uni
as un rayon de soleil ne vient traverser
ette chambre et m’apprendre l’heure
[u’il est... Ne pas même savoir l'heure
juand on n’a pas d’autre consolation
pic de voir le temps s’écouler !...
La voix qui se plaignait ainsi des ri-
picurs de la prison, dans une cellule
pillée de la sombre et formidable cita-
lelle de Nantes , était celle d’une jeune
lit de me beauté de vingt-deux ans , portant pou-
hérita de
le ire, bouffantes, vertugadin et falbalas ;
Qu’ils les
: suis vi- a
l’oublie, |
oi ! » |
as vers la ;
ar on était sous le règne de Louis XV,
lus en et
u donc,
r au ciel,
ier sur la
et la mode barbare , sans respect pour
la jeunesse et la beauté, cachait les plus
beaux cheveux et les plus jolies tailles
sous les frimas et les paniers. Mais la
prisonnière avait dans sa coiffure des
nœuds de rubans bleus , dont les longs
bouts flottant jusqu’à la garniture de sa
robe d’organdi donnaient encore de la
se larme
is. Avant
e retour
s deboul
rle fan-
iin de ré-
grâce à son costume, et, sur sa tête , la
poudre ressemblait moins à la neige qui
couvre les arbres en hiver qu’aux touffes
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au printemps.
Quoique détenue dans cette prison
depuis plus de trois mois , la jeune fdle
tournait dans sa cellule avec l’allure
celle qui
nts de s;
des bon
-ce là à
t dans à
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passion
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le souve-
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qu’on vient de mettre en cage, et qui va
se heurter contre chaque barreau, cher
chant naïvement l’endroit par lequel elle
pourra sortir. Elle s’asseyait, se levait,
prenait un livre, le jetait de côté, et
surtout allait souvent se pencher à une
fenêtre grillée qui donnait sur la cour
intérieure de la prison.
— Hélas ! disait-elle , je n’ai pas en
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résonnent chaque matin et me font pas
ser les seuls moments heureux de
la journée... Que je m’ennuie! que je
voudrais voir une figure vivante , fût-ce
celle du hibou que me fait de si vilai
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A peine avait-elle prononcé ces pa
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Cette dernière était une de ces char
mantes créatures, au corsage rouge , au
jupon court, au petit bonnet blanc ;
ayant la fraicheur du village ; vive , gra
cieuse , épanouie, elle avait reçu son
esprit des champs, comme les fleurs
leurs parfums.
Pour Rodolphe , qu’en dirons-nous ?
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sonne ne regarde , qui ne se révèle que
par le bruit grinçant des clefs pendues
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ou bien ouvrant la porte du cachot pour
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venue. Si le feutre gris de Rodolphe
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au collet relevé , fixé au cou par une
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car personne n’avait jamais osé l’envi
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—• Mademoiselle Blanche de Murville,
dit-il, on m’a prié d'attacher une jeune
fille à votre service, afin que vous ne
fussiez plus seule dans ce lieu de réclu
sion , et comme ma consigne ne me dé
fend pas de vous donner une femme de
chambre, je vous amène pour remplir
ces fonctions Laurette , la petite herba-
1 gère du hameau voisin.
| •— Oh ! merci, Monsieur, répondit la
prisonnière ; ce sera une grande satis
faction pour moi.
| —La petite venait tous les jours à la
prison vendre les légumes et les fleurs
de son jardin , et comme elle est douce
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